Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 06-01-22 - Last update: 06-01-22

Comments: Bonjour, voici la suite de cette histoire. J'espère que vous passerez un bon moment. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

Clignant des yeux, scrutant la foule particulièrement nombreuse, Ryô chercha leur cliente. Il sourit en voyant une jeune femme courir vers eux et s’avança pour l’accueillir comme il se doit, bouche en cœur, les lèvres prêtes à lui donner un langoureux baiser. Alors qu’elle était à un mètre de lui, arborant un large sourire, il ferma les yeux, savourant ces quelques secondes précédant The moment. Il se demanda, l’éclair d’un instant, pourquoi Kaori ne l’avait pas encore écrabouillé mais, si, pour une fois, elle le laissait faire, il ne s’en plaindrait pas. Il sentit un coup de vent passer à côté de lui avant de cueillir un corps mince et fin contre le sien, refermant les bras.  

 

- Oh mais toi aussi, tu m’as manqué, my dear friend., entendit-il Mick lui dire.  

 

Mick ? Mais que faisait-il là ? Où était la miss Mokkori ? D’un bond, il s’écarta de son ami et tourna la tête dans tous les sens avant de voir la jeune femme embrassant un autre homme langoureusement.  

 

- Mais… Mais… C’est pas juste…, geignit-il.  

- Qu’est-ce que tu fous là, Mick ? On a rendez-vous avec une cliente., maugréa-t-il.  

- Je sais. Ne t’inquiète pas, je ne me permettrai pas de faire rater ce rendez-vous-là mais ça aurait été impoli de ma part de ne pas te saluer. A tout à l’heure., les salua-t-il avant de s’en aller.  

- Bon, elle est où cette cliente, Kaori ?, gronda-t-il de mauvaise humeur.  

- Juste là, je t’ai dit., répéta-t-elle.  

 

Il frissonna en voyant une autre femme approcher d’eux avec un horrible chapeau sur un visage bouffi et les doigts scintillants de gros cailloux un peu trop voyants à son goût.  

 

- Ne me dis pas…, ronchonna-t-il.  

- Loreleï nous attend peut-être un peu plus loin. Allons voir…, suggéra-t-elle, passant un bras sous le sien et l’entraînant.  

 

Loreleï… quel prénom séduisant… C’était exotique et très suave, pensa-t-il, se perdant dans son imaginaire.  

 

- On y est. Je te présente… Loreleï., fit Kaori, avec un petit mouvement de la main vers le bateau.  

 

Les yeux de Ryô s’arrêtèrent sur la jeune femme vêtue d’un tailleur blanc assortie d’une petite écharpe bleue accrochée autour du cou, du même bleu que son petit chapeau planté sur sa coiffure impeccable.  

 

- Mademoiselle Loreleï, je suis votre humble et dévoué serviteur., lui annonça-t-il, s’agenouillant devant elle.  

 

Contre toute attente, la jeune femme se mit à rire, amusée, ce qui l’étonna. Il se reprit néanmoins très vite, s’accrochant à un vieux proverbe de sa connaissance : femme qui rit à moitié dans ton lit… Ne restait qu’à y amener l’autre moitié, se frotta-t-il les mains.  

 

- Monsieur Saeba, c’est un plaisir de…, commença-t-elle.  

- Le plaisir est pour moi, charmante demoiselle., susurra-t-il, prenant sa main.  

- Je ne peux pas, Monsieur. Je suis sûre que votre femme n’apprécierait pas., fit-elle, adressant un sourire à Kaori derrière lui.  

- Ne vous inquiétez pas, je suis habituée à ces pitreries., répondit cette dernière d’une voix amusée.  

- On vous avait dit qu’il avait un sens de l’humour un peu particulier., fit Miki.  

- On ne s’ennuiera pas avec lui pendant la croisière., enchérit Kazue.  

- J’ai même emmené mes menottes au cas où il serait trop pénible…, fit Saeko.  

 

Surpris, Ryô se retourna pour voir toute la bande d’amis réunie et il devait l’avouer, pour une fois, il ne comprenait pas ce qui se passait. Que faisaient-ils tous là à le regarder de manière narquoise ?  

 

- J’en ai bien l’impression., approuva l’hôtesse.  

- Donc Monsieur et Madame Saeba, vous aurez la suite nuptiale. Vos témoins seront logés au même niveau tout comme vos amies., leur expliqua-t-elle.  

- La… La suite nuptiale ?, bafouilla Ryô.  

- Kaori…, l’appela-t-il, se tournant vers sa partenaire.  

- Surprise chéri ! Tu as gagné la croisière pour notre voyage de noces, tu sais, le concours auquel tu avais participé il y a une quinzaine de jours., lui apprit-elle, posant un regard acéré sur lui, son sourire ravi déviant l’attention de ceux qui ne les connaissaient pas.  

 

Il déglutit péniblement en réalisant qu’elle avait tout découvert, qu’elle avait certainement dû être très en colère et que maintenant il ne lui restait plus qu’une alternative : jouer le jeu et monter à bord de ce bateau ou tourner les talons et s’en aller, les privant tous de vacances. S’il choisissait la deuxième option, Kaori lui ferait certainement payer sa duplicité. S’il optait pour la première, ces vacances n’auraient rien à voir avec ce qu’il avait prévu… mais peut-être qu’il pourrait malgré tout en profiter s’il la jouait rusé.  

 

- C’est pas vrai ? Moi qui voulais te faire la surprise, c’est finalement toi qui me la fais. Nous sommes vraiment toujours en osmose…, susurra-t-il, approchant et l’enlaçant, un sourire doucereux aux lèvres.  

- Tout à fait. Si nous montions à bord ? Mademoiselle a encore du travail à faire., suggéra-t-elle, luttant contre le rougissement qu’elle sentait monter face à sa proximité.  

- Ces messieurs vont vous accompagner pour porter vos bagages., leur indiqua l’hôtesse.  

- Je peux le faire. Je suis assez musclé pour cela., fit Ryô, lui adressant un regard séducteur.  

- Je n’en doute pas mais vous avez mieux à faire, non ?, lui répondit-elle, faisant un mouvement de menton vers Kaori.  

 

Il se tourna vers sa partenaire qui regardait ses pieds. Mick se raclant la gorge, il le regarda et comprit ce qu’on attendait de lui lorsqu’il lui fit un léger signe des bras. Il appréhenda la suite. Ils n’avaient jamais agi ainsi.  

 

- Bien sûr… si mon indépendante de femme accepte bien évidemment., fit-il.  

- Je… Oui…, murmura Kaori, rougissant cette fois sans rien pouvoir y faire.  

 

Il approcha d’elle et, après un moment à l’avoir regardée dans les yeux, la souleva d’un geste preste.  

 

- Dis donc, chérie, tu n’aurais pas oublié de te défaire de certains surplus de bagages ?, lui lança-t-il, moqueur.  

 

Son fard s’accentua et, rapidement, un tas de massues et marrons apparut juste derrière elle sous l’oeil effaré des personnes présentes. L’hôtesse, elle, échappa de peu à la bande de corbeaux qui tomba à ses côtés, morts de rire.  

 

- Kaori… Tu ne voudrais pas que le bateau coule, n’est-ce pas ?, la reprit-il.  

 

Le tas doubla de volume en dix secondes. Derrière eux, la bande sifflait en regardant en l’air, faisant semblant de les ignorer.  

 

- Kaori, tu as entendu Saeko : elle a des menottes s’il le faut. Et je suis sûr que tu peux compter sur ton inventivité si nécessaire., s’amusa-t-il.  

 

Les dernières pièces de torture tombèrent et elle noua les bras derrière son cou.  

 

- Je n’ai plus rien en poche., lui apprit-elle d’une toute petite voix.  

- J’aurais le champ libre alors., plaisanta-t-il.  

 

Il la sentit alors se tendre et jeter un regard de regrets vers son tas d’outils de torture qui occupait une grande place sur le dock. Il s’empressa alors de monter la passerelle avant qu’elle n’ait le temps d’en reprendre une.  

 

- Il faudra qu’on ait une explication, toi et moi., murmura Ryô.  

- Ca fait des jours que je n’attends que ça., lui répondit-elle d’un ton aigre.  

- Alors pourquoi ne m’as-tu pas confronté avant ?, l’interrogea-t-il.  

- Te confronter ? Je t’aurais écrabouillé, Ryô., lui apprit-elle avec un sourire de façade.  

- Toujours aussi violente… A se demander si tu m’apprécies un tant soit peu., grommela-t-il.  

- Tu sais ce qu’on dit : entre l’amour et la haine, la frontière est mince., rétorqua-t-elle.  

- Nous y sommes., les informa l’un des marins.  

- Merci., leur dit-il, Kaori leur donnant un pourboire avant qu’ils s’en aillent refermant la porte derrière eux.  

 

Malgré leur départ, il ne la lâcha pas, la gardant contre lui.  

 

- Tu peux me poser par terre, Ryô., lui fit-elle remarquer.  

- Non, pas encore. Alors entre l’amour et la haine, la frontière est mince, Kaori ? Et pour le moment, tu te situes de quel côté ?, lui demanda-t-il, plongeant son regard de braise dans celui noisette de sa partenaire.  

 

C’était honteux de sa part et il le savait, connaissant les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Elle, elle ne jouait pas avec les siens.  

 

- Je… euh…, bafouilla-t-elle, n’arrivant pas à échapper à ses prunelles dont elle rêvait parfois la nuit.  

- Alors, Kaori ?, lui demanda-t-il d’une voix suave.  

 

Elle ouvrit les lèvres, se demandant quoi lui répondre. Soudain, elle décida de suivre le chemin qu’elle avait emprunté le jour où elle avait reçu l’appel.  

 

- Bonjour, c’est la boutique « en ce jour heureux ». Je cherche à joindre Monsieur Saeba., avait-elle entendu en décrochant le téléphone in extremis alors qu’elle revenait de la buanderie.  

- Il est sorti. Puis-je vous aider ?, avait-elle poliment demandé, fronçant les sourcils en entendant la voix mélodieuse.  

 

Encore une jolie jeune femme, s’était-elle dit. Il avait osé donner leur numéro à une femme… Il allait voir ce qu’il allait voir, le salopard, avait-elle fulminé.  

 

- Puis-je savoir à qui j’ai à faire, s’il vous plaît ?, lui avait demandé son interlocutrice.  

- Kaori, sa…  

- Vous êtes sa femme ! Je suis ravie de faire votre connaissance., s’était exclamée la femme.  

- Sa f… mais… n…, avait tenté d’objecter Kaori, se sentant pétrifiée.  

- Il ne vous a pas prévenue et c’est moi qui le fais. Je suis désolée., s’horrifia la gérante.  

- De quoi s’agit-il ?, avait fini par demander la nettoyeuse.  

- Votre mari a gagné une croisière pour votre lune de miel. Il voulait certainement vous faire la surprise., avait supposé son interlocutrice.  

 

Oh oui, elle avait bien imaginé Ryô vouloir lui faire une surprise de ce genre. A tous les coups, il avait songé à se sauver à l’anglaise et se trouver une jolie miss mokkori qui lui tiendrait compagnie. Toutes sortes de châtiments divins lui étaient passés par la tête, des plus classiques aux plus originaux et elle n’avait su lequel elle emploierait cette fois-ci.  

 

- Vous et vos témoins seraient certainement ravis de l’expérience., avait alors ajouté la dame.  

- Et nos témoins ?, avait-elle répété, surprise.  

- Oui, c’est une croisière pour six., lui avait confirmé la gérante.  

 

Les châtiments furent multipliés par quatre parce qu’elle savait ce que ce pervers, satyre, immonde cloporte de Ryô devait s’imaginer et cela expliquait très bien son comportement étrange des derniers jours plus les petites choses qu’elle avait découvertes cachées par ci par là.  

 

- D’ailleurs, j’appelais pour l’informer que les billets étaient prêts. Etant donné que vous vous êtes mariés le vingt-six mars, vous pourrez fêter votre premier mois de mariage en embarquant., s’était-elle exclamée, ravie.  

- Je passerai les prendre dans l’après-midi., avait répondu la nettoyeuse, prenant les informations nécessaires pour récupérer le cadeau avant de raccrocher.  

- Kaori 1 Ryô 0. Tel est pris qui croyait prendre., s’était-elle dit.  

 

Elle avait emporté tout le bloc-notes pour ne laisser aucune trace à Ryô et avait récupéré les billets. Chemin faisant, la colère était tombée et elle avait décidé d’entrer dans cette partie de poker menteur.  

 

Regardant Ryô qui la tenait toujours dans ses bras dans leur cabine, elle esquissa un sourire charmeur, forte de tout le courage qu’elle avait accumulé pendant ces quelques jours.  

 

- Mais tu sais très bien que je t’aime, Ryô. Joyeux anniversaire de mariage., susurra-t-elle, le prenant au dépourvu.  

- Hein ? Quoi ? De quoi tu parles ?, paniqua-t-il.  

- Mais chéri, cela fait un mois que nous sommes mariés. C’était plutôt intelligent de ta part de prendre la date de ton anniversaire pour se marier. Tu ne l’oublieras pas ainsi., le taquina-t-elle.  

- Et merci d’avoir fait ce petit concours., ajouta-t-elle avant de se hisser un peu plus haut et d’effleurer ses lèvres des siennes.  

 

Elle sentait son cœur battre la chamade face à ce grand moment qui lui demandait énormément d’aplomb pour ne pas flancher. Elle sentit le souffle de Ryô se couper avant de se mêler brièvement au sien et tout son corps se raidir.  

 

- Bon, je vais défaire nos bagages., lui apprit-elle, sautant de ses bras.  

 

Juste avant de pénétrer dans la chambre, elle se retourna et regarda Ryô qui était resté pétrifié. Fière d’elle, elle referma doucement la porte et s’appuya dessus.  

 

- Kaori 2, Ryô 0., murmura-t-elle avant de sourire gaiement.  

 

Elle eut cependant bien du mal à le garder en ouvrant sa valise qu’elle referma aussitôt avant de ressortir de la chambre.  

 

- Je vais voir Miki., informa-t-elle son partenaire qui n’avait pas bougé d’un pouce.  

 

Il la regarda se diriger vers la porte et se dit que la pauvre Miki allait passer un sale quart d’heure.  

 

- Surprise ! On est venus vous chercher pour visiter le bateau., les informa Kazue.  

- Vous deux, vous venez avec moi., fit Kaori d’un ton rageur, entraînant ses deux amies par le poignet.  

- A moins que tu préfères profiter de la cabine pour entamer votre voyage de noces., lança Mick, goguenard à Ryô qui lui jeta un regard noir, sortant enfin de la torpeur dans laquelle l’avait plongé sa partenaire.  

- Arrête de dire des conneries., maugréa-t-il.  

- Comme si j’avais imaginé coucher avec Kaori… D’ailleurs, ma petite mariée, c’est Kazue. On échange ? Je n’ai pas eu l’occasion d’avoir ma nuit de noces avec elle., proposa-t-il d’un air intéressé.  

- C’est vraiment ce que tu veux ? Moi, je n’aurai aucun mal à faire l’amour à Kaori., annonça l’américain.  

- Comme si elle allait te laisser faire… Elle t’assommera avant., répliqua Ryô, narquois.  

- Sauf que tu as pris soin qu’elle laisse tous ses engins de torture à quai., lui fit remarquer son ami.  

 

Il approcha et se mit épaule contre épaule avec lui, les mains dans les poches, regardant par la vitre le port.  

 

- Une croisière, deux-trois compliments bien sentis, quelques souvenirs à raviver telles les cendres du Phénix et je serai dans son lit. J’aurai enfin la réponse à ma question., murmura-t-il avec un petit sourire suffisant.  

 

Ryô ne répondit rien et resta impassible malgré l’ennui que lui faisait ressentir le petit discours américain. Soudain, il entendit un bang bien sonore et Mick disparut de sa vue, assommé par le poing d’Umibozu.  

 

- Chacun garde sa partenaire. Toi, tu n’as que la monnaie de ta pièce., fit le géant à l’attention de Ryô.  

- Un jour ou l’autre, il faut toujours payer ses dettes., ajouta-t-il avant de ramasser Mick et de le remettre en état.  

- C’est quoi ça ?, gronda Kaori, jetant un regard noir à ses deux amies.  

- Ce n’est pas le contenu de la valise que je vous avais confiée., expliqua-t-elle.  

 

Les deux jeunes femmes se regardèrent, gênées, avant de jouer les innocentes.  

 

- Si je n’ai pas une explication dans les deux secondes, je dévoile toute la supercherie à la compagnie., les prévint-elle.  

- C’est Eriko !, crièrent-elles en même temps.  

- Qu’est-ce qu’elle vient faire là-dedans ? Elle est partie aux Etats-Unis., fit Kaori, perplexe.  

- Elle est passée au café peu après que tu sois partie, le jour où tu as déposé les valises. Je n’avais pas encore pu les ranger alors elle s’est demandée ce que c’était et on lui a tout expliqué., commença Miki.  

- Elle ne nous a pas laissé le temps de nous opposer et elle a fouillé tes vêtements avant de partir avec la valise. Elle l’a ramenée une heure après en disant que, là, tu étais correctement équipée., compléta Kazue.  

- Je vois le genre dans correctement équipée. Mini-maillots de bain, mini-short et jupes, débardeur et robes sexy. Ce n’est pas du tout mon genre. Comment vous imaginez que je vais pouvoir sortir ainsi sur ce bateau surpeuplé ?, pesta Kaori, jetant les vêtements un à un sur le lit.  

- Ben, je dirais tout simplement habillée…, pipa Miki, malicieuse.  

- Parce que tu trouves que c’est une robe habillée, ça ?, l’interrogea la rouquine rageusement.  

 

Elle mit devant elle un modèle de robe noire très échancrée avec une découpe qui laissait la peau de son ventre quasiment à nu et dont la jupe était dix centimètres plus courte que celle qu’elle portait.  

 

- Ca couvre les principales zones sensibles., fit Kazue, se retenant de rire aussi amusée qu’horrifiée car elle non plus n’aurait pas été fan d’une telle robe.  

- Et vous vous dites mes amies…, maugréa la nettoyeuse.  

- Ne t’inquiète pas, s’il fait froid, on te prêtera un pull., lui promit Miki.  

- Trop gentil…, ronchonna Kaori, sortant un autre vêtement.  

 

Elle rougit face à l’ensemble soutien-gorge, enfin était-ce même ainsi que cela s’appelait alors que la moitié des bonnets manquait, et un bout de ficelle avec un minuscule triangle.  

 

- Tant mieux, il est déchiré., fit-elle, soulagée.  

- Ah non, il n’est pas déchiré. Il est fendu., lui fit remarquer la barmaid, morte de rire.  

- Fendu mais pourquoi ? Oh non, ne me dis pas…, murmura la rouquine, choquée.  

 

Ses deux amies hochaient de la tête pendant qu’elle rougissait furieusement.  

 

- Il paraît que c’est pratique pour…, commença Kazue.  

- Stop ! N’en dis pas plus !, hurla la détentrice de la pièce de lingerie sexy.  

- Les filles, on va visiter le bateau ?, demanda Ryô, ouvrant la porte sans frapper.  

 

Surprises, elles le dévisagèrent et virent son regard se poser sur le bout de tissu. Son expertise en la matière lui permit d’identifier sur le champ le string fendu et il sentit son mokkori se dresser dans son pantalon rien qu’à l’idée qu’une jolie demoiselle pourrait porter une telle chose. Il leva les yeux vers sa partenaire mortifiée et son désir flamba un peu plus, désir qu’il eut bien du mal à réprimer, reconnaissant qu’elle jette la pièce incriminée loin de son regard. Ses yeux se posèrent néanmoins sur le tas de vêtements en vrac sur le lit et il se sentit déglutir. A quoi jouait Kaori ? Elle avait décidé de se donner du bon temps, elle aussi ? Après tout, qui était-il pour s’y opposer ?  

 

- Visiter le bateau ? C’est une bonne idée., approuva Kaori nerveusement.  

- Je… rangerai tout ça après., fit-elle, entraînant tout le monde hors de la chambre.  

- On y va ? Super !, s’exclama Mick.  

 

Ils s’engagèrent dans le couloir et s’arrêtèrent devant la chambre de Saeko et Reika qui les rejoignirent.  

 

- Je suis tellement ravie de passer ces quinze jours avec toi… Dommage que tu n’aies pas donné mon prénom. On aurait dormi ensemble., susurra la détective, passant son bras autour de celui de Ryô.  

- On peut toujours le faire., répondit-il.  

- Tu oublies un petit détail., fit-elle.  

- Lequel ?, répliqua-t-il, amusé.  

 

Elle déroula le petit bout de papier marqué contrat de mariage et l’agita devant son nez.  

 

- Dommage qu’il ne puisse en signer qu’un à la fois !, intervint Kaori, prenant le document et le déchirant en mille morceaux.  

- Pour les quinze jours à venir, nous sommes mariés !, affirma-t-elle, attrapant Ryô et le tirant à elle.  

- Eh, ne raconte pas de bêtises !, s’insurgea le nettoyeur.  

- Si tu dis le contraire, finies les vacances pour tout le monde !, lui fit-elle remarquer.  

 

Regard gris et regard noisette s’affrontèrent un moment avant que Ryô ne se détende et sourit.  

 

- Je suppose que, si c’est le cas, vous me tuerez tous. Alors autant rester. Ca ne m’empêchera pas de profiter de ce lieu paradisiaque., annonça-t-il, partant en avant, les mains derrière la tête.  

- Ryô, tu oublies un petit détail., lui indiqua Saeko.  

- Lequel ?, demanda-t-il à nouveau, un peu agacé de se voir toujours rappelé à l’ordre.  

- Je pense qu’elle parle de l’alliance., fit Mick.  

- Là, ça va être compliqué…, ironisa le nettoyeur.  

 

Umibozu retira la sienne et la lui tendit.  

 

- Je te la prête pour le séjour mais si tu t’avises de la perdre…, le menaça-t-il.  

 

Sous le regard expectatif de la bande, il passa l’anneau qui flottait largement autour de son doigt.  

 

- Eh eh Umi ! Ca ferait un bracelet pour Kaori !, se moqua-t-il.  

- Garde-la, je ferai sans. On n’aura qu’à dire que je l’ai oublié., dit-il, haussant les épaules.  

- Pour un homme marié depuis un mois qui a lui-même participé à ce tirage au sort, ce n’est pas très crédible…, pipa Miki.  

- J’ai… J’ai ça…, suggéra Kaori, les pommettes légèrement rosies et le regard nostalgique.  

 

Elle tendit la main et lui montra un anneau doré. Il l’observa avant de lever les yeux vers elle.  

 

- C’était à mon père adoptif. Je pense que c’est ta taille., lui apprit-elle.  

- A quoi bon mettre une alliance ? C’est démodé., répliqua-t-il, cachant sa gêne à porter un objet qui avait eu du sens pour quelqu’un.  

- Tu as raison… fais comme tu veux…, soupira-t-elle, refermant la main dessus.  

 

Elle ne voulait pas non plus tout lui imposer. Quelque part, elle avait déjà eu sa revanche et elle savait que s’être imposée dans son voyage ne signifierait pas qu’il n’irait pas draguer à tout va. Porter une alliance était donc loin d’être dans ses plans.  

 

Ryô remarqua qu’elle avait à son annulaire gauche la bague de son frère et une alliance similaire à celle qu’elle lui avait présentée… et ça lui allait bien, pensa-t-il brièvement.  

 

- Je suppose que les yeux seront beaucoup rivés sur nous au départ. Allez, donne-la-moi. Je vais jouer le jeu pour qu’on puisse rester., finit-il par céder.  

 

Elle le regarda, soulagée, et approcha pour lui donner mais il retourna la main de telle sorte qu’elle ne put que lui passer la bague au doigt plutôt que de la poser dans sa main, ce qu’elle fit en tentant de régner sur sa nervosité. Cela fait, elle ne put s’empêcher de poser les doigts dessus et de caresser le métal, trouvant l’objet à sa place.  

 

- Je passe l’inspection ?, se moqua-t-il, touché malgré lui alors que l’alliance lui allait parfaitement.  

- Euh… Pardon. Ca faisait tellement longtemps que je ne l’avais plus vue…, murmura-t-elle, émue.  

- Normalement, elle aurait dû aller à Hide., bredouilla-t-elle, n’osant regarder Saeko.  

 

Il ne dit rien, ni mot gentil ni raillerie, comprenant fort bien son émotion.  

 

- Bon, on va le visiter ce bateau avant le départ ?, suggéra Mick. 

 


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