Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 6 :: Chapitre 6

Published: 17-01-22 - Last update: 17-01-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Désolée pour le retard. Un grand merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur. Bonne lecture et à demain.^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 6  

 

Le sommeil la quittant, Kaori s’étira comme un chat dans l’immense lit. Elle prit tout son temps pour apprécier la douceur des draps, le moelleux du matelas et se tourna sur le côté. Elle ressentit un pincement au cœur. Le lit était vide. Qu’avait-elle imaginé ? Que Ryô la rejoindrait pour dormir ? Oui, elle l’avait rêvé et les sensations avaient été agréables mais rien n’avait été réel. Elle soupira et se leva. Elle alla prendre sa douche et s’habilla de nouveau de sa robe blanche. C’était le seul vêtement dans lequel elle se sentait à l’aise et il lui fallait au moins cela pour supporter les sous-vêtements qui n’étaient pas les siens. Se sentant dépossédée, elle attrapa son téléphone portable et envoyant un SMS à son amie « Je te déteste » avec un petit emoji furieux. La réponse ne se fit pas attendre sous la seul forme d’un smiley lui tirant la langue. Elle grogna et jeta l’appareil sur le lit avant de sortir.  

 

Ryô dormait à poings fermés sur le canapé, tout recroquevillé, et elle eut pitié de lui. Peut-être que cette nuit, elle prendrait le canapé… ou devait-elle persister et finirait-il par accepter de le partager même s’il ne se passait rien de plus… Elle ne savait pas. Elle ne put s’empêcher d’approcher et de remonter la couverture sur lui, recouvrant ses épaules. Il avait tout de même eu la décence de passer un tee-shirt, se dit-elle. Elle hésita un instant avant de se laisser aller à passer les doigts dans ses cheveux.  

 

- Profite mais n’oublie pas le petit-déjeuner., murmura-t-elle avant de le laisser.  

 

Elle ferma la porte doucement sans faire de bruit et, dès qu’il entendit le léger clic, Ryô ouvrit les yeux, fixant le panneau. Il l’avait échappé belle. A quelques minutes près, il aurait encore été dans le lit lorsque Kaori se réveillait. Il s’était réveillé beaucoup plus tôt pourtant mais il n’avait pu résister à l’envie de la contempler alors qu’elle dormait. Il s’était donné quelques minutes qui s’étaient transformées en une demi-heure voire un peu plus. Ca l’avait apaisé alors que les doutes étaient revenus en force.  

 

Avancer ou ne pas avancer ? La question revenait régulièrement et se ferait certainement très présente pendant ce séjour. Il n’était cependant pas prêt et, quand il avait entendu un petit soupir lui échapper, il avait su qu’elle était proche de se réveiller et il était sorti du lit doucement pour ne pas la réveiller, reprenant sa place dans le canapé où il avait feint de dormir lorsqu’elle avait poussé la poignée de la porte de la chambre. Il traîna encore un peu, se demandant quoi faire de la journée, avant de se lever et se doucher à son tour.  

 

Kaori arriva dans la salle à manger et fut hélée par Miki aussitôt. Elle lui fit un signe de la main et alla se servir avant de rejoindre leurs amis à table.  

 

- Alors bien dormi ? Comment était cette première nuit à deux ?, l’interrogea son amie, curieuse.  

- J’ai très bien dormi, merci, et toi ?, fit la rouquine, éludant la deuxième partie.  

- Mais ce n’est pas moi qui intéresse tout le monde ici., s’énerva la barmaid.  

- Alors vous avez couché ensemble ?, lui demanda-t-elle directement.  

 

Kaori avala son café de travers et se mit à tousser pour faire passer la gêne.  

 

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde ni vous autres., se fâcha Kaori d’une voix éraillée.  

- Oh non, j’ai tâché ma robe…, s’aperçut-elle, dépitée.  

 

Fâchée, elle se leva et alla s’asseoir à une autre table.  

 

- Bien joué, Miki…, gronda Mick.  

- Quoi ? Il faut bien prendre le taureau par les cornes, non ?, se défendit-elle.  

- Tu crois vraiment qu’en lui posant ce genre de question ici devant tout le monde, elle te répondrait ? C’est Kaori., répondit-il.  

- L’avantage, c’est qu’elle devra changer de robe., intervint Kazue, pragmatique.  

- Et le deuxième avantage arrive, regardez. C’est l’homme dont je vous parlais hier., les avertit Saeko alors que Daishi approchait de la table où la rouquine s’était installée.  

- Je peux m’asseoir ou ton mari me tombera dessus ?, plaisanta-t-il.  

- Ryô ne va pas arriver avant un moment. C’est un lève-tard. Je t’en prie., l’invita-t-elle.  

- Et tu es une lève-tôt ? Ca ne doit pas être pratique au quotidien., pipa-t-il.  

 

Kaori imagina différents moments de leur vécu quotidien et eut un léger sourire.  

 

- Ca m’oblige à sévir parfois., plaisanta-t-elle.  

- Il doit aimer cela s’il reste avec toi., fit-il, lui jetant un petit regard curieux.  

- Il faut croire., lâcha-t-elle avec un sourire poli.  

- Il est où, Ryô ?, râla Reika.  

- C’est le moment où il doit arriver et la voir en pleine conversation avec un beau jeune homme.  

 

Tous se tournèrent vers la porte d’entrée où du monde arrivait mais nulle trace de Ryô.  

 

- Ca, c’est pas du fond de son lit qu’il verra quoique ce soit., pesta Miki.  

- De son lit ? Il a dormi dans le canapé., leur apprit Mick.  

- Non…, souffla la barmaid.  

- Mais pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? J’ai eu l’air d’une andouille., maugréa-t-elle.  

- Je voulais voir si elle aurait le cran de t’envoyer paître en beauté., lui apprit-il, hilare.  

- Quoi ? Il est lourd…, pesta-t-elle.  

- Oui mais peut-être pas pour les raisons qu’on imagine…, pipa Saeko.  

 

Les regards convergèrent vers elle cette fois, interrogateurs.  

 

- Il n’hésite pas à aller… ou chercher à aller dans le lit de toutes les femmes sauf s’il s’agit de Kaori. Il y a certainement une raison., indiqua-t-elle.  

- Il est aveugle ?, proposa Mick.  

- Ah non, ça c’est Tête de Poulpe., fit-il, indiquant du pouce le géant à ses côtés.  

 

Pour toute réponse, il se retrouva avec le nez dans son assiette.  

 

- Vous manquez tous de sens de l’humour ce matin. Vous vous êtes levés du pied gauche ?, pesta-t-il.  

- Il ne la désire vraiment pas ?, suggéra Kazue, sceptique.  

- Ou au contraire, il la désire trop et il a peur de faire n’importe quoi., proposa Reika.  

- Bingo… enfin je pense., conclut Saeko.  

- Oui mais comment faire pour les pousser à dormir dans le même lit ?, lui retourna sa sœur.  

- Ca, c’est une excellente question… et la destruction de mobilier est interdite., objecta l’inspectrice.  

- Je suis d’accord. Kaori a coupé les vivres à Ryô., leur indiqua Mick.  

- Ils ne roulent pas sur l’or… mais il a accepté ?, s’étonna Miki.  

 

L’américain jeta un œil vers l’entrée et fit un petit signe de la main à Ryô qui arrivait.  

 

- Je crois bien., murmura-t-il.  

- On doit peut-être y voir un signe…, les encouragea Kazue.  

- Bonjour Ryô., le saluèrent-ils.  

- Salut à tous., répondit-il, prenant la chaise laissée vacante par sa partenaire.  

 

Il n’avait pas besoin de leur demander où elle était puisqu’il l’avait vue de nouveau en grande conversation avec ce Daishi et elle n’avait même pas pris la peine d’acquiescer sa présence quand ils lui avaient dit bonjour.  

 

- Alors le canapé était confortable ?, demanda Mick.  

- Tu ne peux pas le crier encore plus fort ? Tu veux foutre tout notre plan à l’eau ?, rétorqua le japonais, prenant comme sa partenaire son plateau et repartant aussitôt.  

 

Il comprenait mieux pourquoi Kaori n’était pas restée à la même table qu’eux. Elle avait peut-être eu un peu plus de patience que lui cependant.  

 

- Monsieur n’est pas à prendre avec des pincettes aujourd’hui. La frustration certainement…, ricana l’américain.  

- Je ne sais pas…, pipa Saeko, montrant du doigt leur ami.  

 

Passant outre Kaori sans même lui adresser un regard, il s’arrêta un peu plus loin à une table où déjeunaient deux demoiselles et, en moins d’une minute, il était assis à leurs côtés, plaisantant déjà avec elles. Il avait en plus fait exprès de s’asseoir face à elle, ce qui ne priva pas Kaori du spectacle.  

 

- Ca lui arrive souvent de te faire ce coup-là ?, demanda Daishi, interloqué par le calme de son interlocutrice.  

- Il a besoin de tester son pouvoir de séduction., répondit-elle du bout des lèvres.  

- Et ça ne te gêne pas qu’il puisse partir avec l’une d’elles et te tromper ?, insista-t-il.  

 

Elle sentit la jalousie revenir à grands pas, la massue lui démanger la paume de main mais, ne pouvant la sortir, elle évacua sa frustration d’une autre manière.  

 

- Non, ça ne me dérange pas. Je sais qu’il ne se passera rien puisque, de toute manière, il est impuissant., répliqua-t-elle d’un ton compatissant mais suffisamment fort pour être entendu jusqu’à la table de Ryô et de leurs amis.  

 

Ces derniers éclatèrent de rire après un instant de stupéfaction alors que son partenaire lui adressa un regard noir avant de se tourner de nouveau vers ses deux compagnes de table.  

 

- Eh bien, elle est en forme, notre Kaori., pouffa Reika.  

- Je ne m’y attendais pas, j’avoue., admit Miki.  

- Je me demande de qui elle parle., pipa Ryô aux deux jeunes femmes.  

- Remarque, je la comprends. Ca doit être frustrant un homme qui ne peut plus se mettre au garde à vous., ricana l’une d’elles.  

- Ce n’est plus un homme aussi beau et musclé soit-il., approuva le nettoyeur.  

- Tu veux qu’on aille se balader ?, proposa Daishi.  

- A moins que tu n’aies des choses prévues avec ton mari…  

- Ce sera avec plaisir. Laisse-moi juste le temps d’aller me changer., répondit-elle, serrant les doigts sur sa serviette de colère.  

 

Elle lui montra la tâche de café sur sa robe et ils se donnèrent rendez-vous peu après.  

 

- Chéri, tu n’oublieras pas qu’on doit regarder les papiers pour l’adoption… et de prendre tes quatre pilules bleues pour ce midi. J’ai envie qu’on réessaie, on ne sait jamais, ça marchera peut-être cette fois., fit-elle à Ryô en passant, posant la main sur son épaule.  

- Bonjour Mesdames. Au fait, je vais me changer et j’irai faire un tour avec Daishi, ne m’attends pas., ajouta-t-elle avant de partir.  

 

C’en était fini des bonnes manières avec lui. Il avait osé la provoquer à deux reprises aux repas devant tout le monde, il ne le ferait pas une troisième fois, se promit-elle.  

 

- Ah ah ah, ce qu’elle est drôle. Les femmes, dès qu’on ne leur montre pas assez d’attentions, elles vous en font voir de toutes les couleurs., plaisanta-t-il, masquant sa colère.  

- Nous en sommes, des femmes. C’est honteux ce que vous faites à la vôtre., répondit l’une des deux jeunes femmes avant de se lever et s’en aller suivie de son amie.  

- Mais non, ne… partez pas !, fit-il, tentant de les retenir.  

- Ca, c’est le prix qu’on paye pour ne pas respecter ses vœux., railla Daishi en passant.  

- Des vœux, des vœux… je n’ai…, commença à s’énerver le nettoyeur, vexé par le départ des jeunes femmes et l’attitude de Kaori et surtout furieux contre elle pour l’avoir ainsi surpris.  

 

Il se retrouva bâillonné par la main de Mick.  

 

- Evite de dire des âneries, Ryô., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Ouais, je sais. J’ai un compte à régler., gronda le nettoyeur, se levant de table.  

- Ryô…, l’interpela son ami, inquiet.  

- Fous-moi la paix., lui lança le japonais.  

 

A peine arrivée dans la cabine, Kaori retira sa robe avec regrets et, après avoir observé la tâche, sut qu’elle ne pourrait rien y faire. Elle la posa sur le lit et regarda dans l’armoire les vêtements à sa disposition. Elle grimaça en voyant la plupart et finit par sortir une jupe en jean et un débardeur blanc en maille serré.  

 

- C’est pas vrai. Des vêtements potables ? Elle n’a finalement pas été si méchante, mon Eriko., se réjouit-elle.  

 

Elle enfila la jupe, déchantant quelque peu à la longueur plus que juste, puis attrapa le débardeur. Elle déglutit en se rendant compte qu’il n’y avait pas de dos. Elle le passa autour de son cou et le noua dans son dos. Elle regarda l’effet dans le miroir. Elle se sentait… nue, vraiment nue…, se dit-elle. Elle dénoua le lien et retira à regrets son soutien-gorge qui ne seyait pas avec le vêtement.  

 

- Kaori ! Il faut qu’on parle., rugit Ryô, entrant dans leur cabine.  

 

Il se trouva un peu con en ne voyant personne et se dirigea vers la chambre, ouvrant la porte sans même frapper.  

 

- Pourquoi as-tu été dire que j’étais impuissant ?, ragea-t-il.  

- Parce que tu l’as bien cherché !, répliqua-t-elle vertement, se tournant vers lui.  

- Je l’ai bien cherché ? Tu plaisantes ou quoi ? Tu faisais quoi avec ce mec d’abord ?, l’interrogea-t-il, jaloux comme un pou et ne se rendant même pas compte qu’il se dévoilait.  

- Je discutais. Je m’étais assise seule à la table pour éviter une conversation gênante et Daishi est arrivé. Je ne suis pas impolie et je suis capable d’avoir une conversation civilisée avec un homme., lui apprit-elle.  

- En te jetant à son cou comme tu le fais ?, lui reprocha-t-il.  

- Je ne me jette pas à son cou !, se défendit-elle.  

- On a des points communs, c’est tout.  

- Des points communs ? Lequel ? Celui de vouloir vous retrouver dans le même lit ?, railla-t-il.  

 

Vexée, elle lâcha son soutien-gorge qui tomba par terre et les liens de son top partiellement faits et le pointa du doigt.  

 

- Ne me classe pas dans ta catégorie, Ryô Saeba !, le prévint-elle.  

- Je n’ouvre pas les cuisses à quelqu’un à qui je n’ai pas ouvert mon cœur et mon cœur ne papillonne pas.  

- Pourtant habillée comme tu es, ce n’est pas le message que tu envoies !, lui fit-il remarquer.  

- Ah bon ? Et quel message j’envoie alors ?, lui demanda-t-elle, les poings sur les hanches.  

- A ton avis ? Regardez comme je suis jolie et séduisante. Il n’y a que peu de pièces à enlever pour me voir dans toute ma splendeur…, minauda-t-il.  

 

Surprise par ses paroles, elle ne sut quoi répondre mais sa colère disparut. Elle baissa les yeux sur sa tenue et un léger sourire apparut sur ses lèvres, ce qui surprit en retour son partenaire.  

 

- Je ne compte pas retirer mes vêtements avant cette après-midi pour aller à la piscine mais merci pour le compliment., fit-elle, les pommettes rosies.  

- Je… Je ne…, bafouilla Ryô, réalisant le merdier dans lequel il s’était mis tout seul.  

- On se retrouve pour le déjeuner, Ryô., fit-elle, attrapant des sandalettes avec des talons de quatre centimètres et les enfilant.  

 

Maintenant qu’il avait avoué qu’elle était jolie, elle se sentait pousser des ailes et en profiterait pour tenter de faire avancer les choses entre eux. Elle approcha de lui et posa les lèvres sur sa joue avant de s’éloigner.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il sans même savoir ce qu’il avait à lui demander.  

 

Elle se retourna et, au même moment, les liens de son haut se défirent. Elle eut un temps de retard avant de cacher sa poitrine de ses bras, rouge de honte.  

 

- Je… J’avais mal attaché les liens., bredouilla-t-elle, espérant qu’il ne pensait pas qu’elle avait fait exprès.  

 

Ryô avait eu largement assez de temps pour imprimer la vision de sa poitrine nue et sentir le désir monter en lui. Il approcha d’elle et lui fit face sans un mot, son regard sombre la détaillant. Quand elle leva un regard un peu anxieux vers lui, il se contint néanmoins.  

 

- Laisse-moi faire., murmura-t-il, attrapant les deux ficelles et les tirant dans son dos.  

 

Il fit un pas de plus et eut un bel aperçu de son dos complètement à découvert. Il se força à nouer solidement les deux liens, faisant un nœud tel qu’il serait le seul à pouvoir le défaire, sans chercher à la toucher plus.  

 

- Voilà, solidement noué. Tu ne risques rien., lui fit-il savoir.  

 

Quelque part, il aurait aimé pouvoir en faire de même pour sa jupe…  

 

- Merci…, souffla-t-elle, ne s’écartant pas pour autant.  

- Tu devrais y aller. Taishi t’attend, non ?, fit-il.  

- Daishi… mais tu le sais très bien. Oui, il doit m’attendre., répondit-elle, lui tirant un sourire amusé.  

- Vas-y. On se retrouve pour le repas., lui dit-il, s’écartant d’elle.  

 

Il n’était pas sûr d’arriver à garder son self-control beaucoup plus longtemps.  

 

- Tu sais… je préférerais passer du temps avec toi., lui avoua-t-elle, le regard empli d’espoir.  

 

« Non, non, non... », se dit-il. Pourquoi devait-elle lui rendre la tâche compliquée ? Il préférait la petite souris qui se cachait d’habitude, qui respectait leur statu quo, pas la jeune femme qui commençait à sortir les griffes et qui mettait ses nerfs à vif.  

 

- Tu veux draguer les femmes aussi ?, lui retourna-t-il, un sourcil levé, narquois.  

- Non. Je parlais d’autre chose, Ryô., répliqua-t-elle sèchement, fronçant les sourcils.  

- A tout à l’heure., fit-elle, tournant les talons.  

 

Elle sortit de leur cabine et il resta seul à la porte de la chambre. Ne sachant quoi faire, il se tourna vers le lit, prêt à comater une heure ou deux, mais aperçut le soutien-gorge qui était resté à terre. Il le ramassa, caressa et le porta à ses narines, fermant les yeux en sentant son odeur sucrée. Il ne lui en fallut pas plus pour sortir de là et décider de la suivre.  

 

- Ca te dit qu’on aille à la salle de sports, Ryô ?, proposa Mick en tenue.  

- Il y a toujours des jolies nanas qui s’entraînent, le corps en sueur, prêtes à accepter un petit coup de main., lui vendit-il.  

- Non, je préfère aller sur le pont voir celles qui bronzent., lui opposa-t-il, s’éloignant.  

- Attends, je viens avec toi.  

- Je n’ai pas besoin d’une baby-sitter., maugréa le nettoyeur.  

- On est entre potes, non ?, fit l’américain, vérifiant qu’il avait bien son portable dans sa poche si jamais quelqu’un lui communiquait la position de Kaori.  

 

Ryô serra les dents mais ne dit rien. Outre le fait de surveiller sa partenaire, il allait devoir se trouver une bonne excuse pour couvrir ses actes auprès de Mick.  

 

- Au fait, où est Kaori ?, l’interrogea ce dernier.  

- Je ne sais pas. A la bibliothèque, peut-être., lança-t-il à tout hasard.  

- La bibliothèque ? Je n’imaginais même pas qu’il y en avait une., s’étonna Mick.  

- Moi non plus à vrai dire…, murmura Ryô alors qu’ils arrivaient dans le hall.  

 

Kaori n’était nulle part en vue et il devait décider par où aller alors qu’ils pouvaient accéder de là à quatre ponts.  

 

- Allons par là. Le vent souffle de l’autre côté donc les filles seront plus dévêtues du côté protégé., suggéra Mick.  

- Bonne idée., approuva son ex-coéquipier.  

 

Ils prirent une porte et déambulèrent sur le pont les mains dans les poches.  

 

- Ouh la la quel vent…, souffla Kaori, regagnant le hall quelques secondes plus tard.  

- J’aurais dû faire plus attention, désolé., s’excusa Daishi.  

- Ce n’est pas grave. Allons de l’autre côté., proposa-t-elle, prenant l’autre porte qui menait sur un pont du même côté que Ryô mais dans l’autre sens.  

 

Il la suivit et ils marchèrent un moment avant de s’accouder sur le bastingage à l’avant du bateau regardant l’horizon qui s’étirait à perte de vue tout en discutant.  

 

- Elle n’est pas là…, maugréa Ryô.  

- Qui ça ? Kaori ?, s’intéressa Mick.  

- Ben non, la femme de mes rêves pour cette nuit, triple buse., répliqua le nettoyeur, s’en voulant de lâcher ainsi prise.  

- Ah ? Pourtant, on en a vu pas mal quand même, des demoiselles belles et sexy., fit remarquer l’américain.  

- Mouais… des grands-mères aussi., lui opposa le japonais.  

- Tu as froid ?, s’inquiéta Daishi, voyant Kaori frissonner.  

 

Elle tourna le visage vers lui, serrant un peu plus les bras autour d’elle.  

 

- Oui, un peu. Mon amie a voulu me surprendre mais elle a oublié de mettre quelques vêtements chauds., avoua-t-elle.  

- Attends, je vais te donner ma veste., fit-il, la retirant.  

- Non, ne prends pas cette peine, ça va aller., objecta-t-elle, lui faisant face.  

 

Il n’eut cependant pas le temps de finaliser son action que Kaori sentit un vêtement encore chaud recouvrir ses épaules et son dos. Surprise, elle se retourna et fit face à Ryô.  

 

- Je te cherchais. J’ai vu qu’il y avait du vent. Je me suis dit que tu aurais froid., fit-il.  

- Je… Merci., bredouilla-t-elle, les pommettes roses.  

- De rien., lui opposa-t-il, caressant sa joue avant d’y poser les lèvres.  

- Merci d’avoir diverti ma femme pendant ces deux heures, Daishi. Maintenant, il est temps que nous gagnons le restaurant pour le repas du midi., le salua Ryô.  

 

Il adressa un petit sourire narquois au jeune homme déçu et tendit le bras à Kaori. Elle ne dit pas un mot malgré sa surprise, se disant qu’il donnait le change, et glissa sa main dessous, se laissant entraîner.  

 

- Dis donc, t’es mûr pour le mariage…, pipa Mick à voix basse de l’autre côté.  

- La ferme, Mick., gronda Ryô.  

- T’es sûr que tu cherchais une compagne pour la nuit ? Peut-être cherchais-tu ta compagne pour la nuit…, sous-entendit son ami, amusé.  

- La ferme, Mick., répéta le japonais.  

- Remarque, ça te permettrait de dormir dans le lit… et de vous tenir chaud même en étant nus., insista-t-il.  

- La ferme, Mick !, répétèrent les City Hunter en chœur avant de s’adresser un petit regard qu’ils détournèrent rapidement, un peu gênés après ce qu’il s’était passé le matin même. 

 


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