Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 16 :: Chapitre 16

Published: 08-02-22 - Last update: 08-02-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos retours qui font super plaisir. Bonne journée et bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 16  

 

- Tu vas… la manger ?, répéta Mick, suivant le regard de son ami.  

 

Il s’aperçut qu’il regardait le groupe de filles devant eux auquel s’étaient jointes les deux sœurs Nogami. Il tenta de préciser la cible mais, lorsqu’il revint sur Ryô, celui-ci le regardait d’un air niais.  

 

- Qu’est-ce que tu racontes ? Tu débloques complètement ?, l’interrogea ce dernier, s’étant déjà remis de son lapsus.  

- Quoi ? Non, je ne débloque pas. Tu as dit « je vais la manger » !, affirma l’américain.  

- Jamais de la vie ! J’ai dit « je vais manger » ., objecta le japonais calmement.  

- Non, même pas vrai. Tu as dit « je vais la manger » ! insista Mick, le ton montant.  

- Pas dit !  

- Si !  

- Pas dit !  

- Si !  

- La ferme !, gronda Umibozu, arrivant derrière eux.  

 

Les deux se tournèrent vers lui avant de se pointer du doigt en criant :  

 

- C’est lui qui a commencé !  

- Vous êtes deux guignols !, les tança le géant, leur mettant à chacun un taquet.  

- Il a dit « je vais la manger » et j’aimerais bien savoir de qui il parle., expliqua Mick.  

- J’ai dit « je vais manger ». Ne prends pas tes désirs pour la réalité !, renchérit Ryô.  

- Quels désirs ?, lui demanda l’américain, levant un sourcil.  

- J’en sais rien. Peut-être que tu pensais à toi et Kazue…, pipa le japonais, s’en voulant d’avoir à nouveau fauté en faisant allusion au plan de Mick.  

- Vous ne pouvez pas vous tenir tranquilles deux minutes ?, gronda l’ex-mercenaire.  

- Un problème, Umi ?  

 

Les trois hommes se tournèrent vers la rouquine qui venait de les rejoindre, ameutée par le brouhaha.  

 

- Ryô a dit « je vais la manger »., lui apprit Mick.  

 

Kaori eut du mal à se retenir de rougir ou de rire. Elle comprenait parfaitement l’envie de son partenaire, la partageant pleinement.  

 

- Il a dit ça ?, s’étonna-t-elle, se tournant vers son amant.  

- Pas dit. J’ai dit « Je vais manger ». Mick a des hallucinations auditives., se justifia le nettoyeur, gardant un air impassible.  

- Pas vrai ! Tu as dit « je vais la manger » !, insista l’américain, le pointant du doigt.  

- Dans tes…, commença Ryô.  

- Et si on en restait là ? Le restaurant aura fermé avant que l’un de vous admette qu’il a tort., suggéra la rouquine, amusée.  

- C’est lui qui ment !, firent-ils en chœur.  

- Mick, Kazue t’attend., lui apprit Kaori, faisant un signe de tête.  

- Je m’occupe de lui, Umi., ajouta-t-elle, passant un bras sous celui de son partenaire qui se renfrogna.  

 

Certain qu’elle pouvait canaliser le nettoyeur, il rejoignit Miki qui l’attendait pendant que Mick se prenait un savon.  

 

- Alors comme ça… « tu vas la manger » ?, murmura Kaori, moqueuse.  

- Puis-je savoir qui est l’heureuse élue ?, lui demanda-t-elle, passant la main dans son dos et allant caresser ses fesses.  

- Au choix, ta bouche, ta poitrine, ta généreuse chute de reins ou ta…, commença-t-il, absolument pas gêné alors qu’elle piquait un fard.  

- Personne toute entière…, acheva-t-il, moqueur.  

- A quoi tu pensais, Kaori ? Des choses plus… perverses…, susurra-t-il à son oreille, laissant sa main à son tour errer sur ses rondeurs.  

- Idiot…, souffla-t-elle, essayant de régner sur ses sens en émoi.  

 

Les autres avaient pris de l’avance pendant qu’ils discutaient et, le dernier couple venant de disparaître par la porte du restaurant, elle l’entraîna dans un angle un peu à l’abri des regards.  

 

- Que fais-tu ?, murmura-t-il, surpris.  

- Embrasse-moi., lui ordonna-t-elle, ne lui laissant même pas le temps de le faire.  

 

Elle noua les bras derrière son cou et l’attira à elle, scellant leurs lèvres. Il ne se rebella pas et se plia volontiers à ses doléances labiales, l’entourant de ses bras pour la serrer contre lui. Ils s’embrassèrent pendant un long moment avant de s’écarter momentanément mais, au moment où elle revint le chercher, Ryô posa un doigt sur ses lèvres, s’attirant un regard d’incompréhension.  

 

- Si tu ne veux pas qu’ils viennent nous chercher, il faut qu’on y aille. Maintenant, si tu préfères, on va juste leur dire qu’on est ensemble et qu’on regagne notre cabine parce qu’on a autre chose à faire., suggéra-t-il, la voix rauque.  

- Tu es sûr de vouloir leur dire maintenant ?, s’étonna Kaori, le regard brillant de plaisir.  

- Ca ne me poserait pas vraiment de souci mais j’avoue que j’aimerais bien rendre la monnaie de sa pièce à mon très cher ami., lui avoua-t-il.  

- Je peux vivre avec. Tu comptes faire quoi après le déjeuner ?, lui demanda-t-elle, levant un regard lourd de désir vers lui.  

- Je vais me trouver une bonne excuse pour être seul et toi ?, l’interrogea-t-il.  

- Je me sens très fatiguée…, mentit-elle avec un sourire mutin.  

- Alors tu devrais te reposer. C’est fait pour ça, les vacances…, murmura-t-il avant de l’embrasser à nouveau.  

 

Ils ne prolongèrent pas le moment et rejoignirent leurs amis à table après être passés au buffet pour se servir.  

 

- Vous en avez mis du temps !, leur fit remarquer Mick.  

- Tu as les joues rouges, Kaori. Tu te sens bien ?, s’inquiéta Miki.  

- Peut-être qu’ils se bécotaient dans un coin…, enchaîna l’américain.  

- Si seulement…, maugréa la rouquine.  

- Figurez-vous que Monsieur a commencé à courir après une miss Mokkori et que j’ai dû lui courir après. Sans les massues, je mets un peu plus de temps à le maîtriser., continua-t-elle d’un ton aigre.  

- Je n’ai pas besoin que tu me maîtrises. Je veux juste que tu me foutes la paix., répliqua Ryô, boudeur.  

- Assieds-toi et mange., lui ordonna-t-elle.  

- La., ajouta Mick, lançant un regard amusé à son ami.  

 

La couple le regarda sans comprendre tout comme le reste de la bande.  

 

- T’as bu ? Le whisky dans le café avant dix heures, ça fait vraiment alcoolo., lâcha le japonais, ironique.  

- Non, non. Je voulais juste corriger Kaori. Assieds-toi et mange-la., expliqua l’américain.  

- Il recommence… Et je mange qui exactement ?, lui retourna Ryô, exaspéré.  

- Je ne sais pas, moi. Kaori par exemple., s’amusa Mick.  

- Ah non ! Laissez-moi en dehors de vos histoires ! Je veux simplement déjeuner en paix et après aller me reposer. Je me demande si je n’ai pas attrapé froid hier soir en me baladant., mentit-elle.  

- Tu veux que je t’examine après ?, lui proposa Kazue, soucieuse.  

- Pour un coup de froid ? Non, ça va aller. Profite de tes vacances. Après une ou deux heures de sommeil, ça devrait aller mieux., fit Kaori.  

- Comme tu voudras., répondit son amie, lui jetant un regard scrutateur.  

- Fais attention quand même. Tu as le regard un peu brillant et tes joues ont encore cette légère coloration… Tu fais peut-être un peu de fièvre., s’inquiéta-t-elle.  

 

Kaori hocha la tête, ne pouvant lui expliquer qu’elle avait effectivement un peu chaud mais que c’était uniquement dû aux doigts de son partenaire posés sur sa cuisse, en caressant l’intérieur, et qui lui rappelaient certaines caresses nocturnes.  

 

- Je ferai attention. Je te le promets., lui assura-t-elle.  

- Je n’ai plus très faim d’ailleurs. Je vais vous laisser. J’ai envie d’être en forme pour cette après-midi. On fait toujours cette partie de beach-volley ?, leur demanda-t-elle, éveillant l’intérêt de deux hommes.  

 

Toutes acquiescèrent et elle se leva.  

 

- Beach-volley ? Ce n’est pas ce volley par équipe de deux où les filles sont en bikinis ?, demanda Ryô d’un air innocent.  

- Sur un terrain de sable. Oui, c’est cela. Ca m’étonne que tu ne connaisses pas…, pipa Kaori, amusée.  

- Oh que si, je connais. J’aime beaucoup les performances athlétiques de ces athlètes…, fit-il, un léger rictus au coin des lèvres.  

 

Il imaginait très bien sa partenaire se trémousser, se jeter dans le sable, sauter pour frapper dans la balle, le tout dans un petit bikini généreusement fourni par Eriko. La réaction physique ne se fit pas attendre et la table fut soudain soulevée.  

 

- Ryô, tu n’es pas tenable., gronda Kaori.  

- Qu’est-ce que j’y peux si ça me rappelle de bons souvenirs…, lâcha-t-il avec un petit sourire moqueur qui se transforma en rictus baveux.  

 

Si, pour tous, il n’était que le Ryô habituel qui jouait au pervers, Kaori comprit ce qui avait provoqué sa petite démonstration.  

 

- Bon, je vous laisse. A tout à l’heure., les salua-t-elle, espérant que son partenaire ne mettrait pas trop de temps à la rejoindre.  

 

Ryô la regarda s’éloigner, jetant ensuite un rapide coup d’oeil à sa montre pour juger du temps raisonnable qu’il devait laisser encore s’écouler avant de s’en aller pour regagner sa cabine. Aucune attente lui irait très bien mais ça risquait de mettre la puce à l’oreille du groupe. Il attendit donc que le premier couple, Miki et Umi, les quitta pour se lever à son tour.  

 

- Tu vas voir Kaori ?, l’interrogea Kazue.  

- Pourquoi faire ? Me choper le truc qu’elle a attrapé ? Je ne suis pas dingue. J’ai mieux à faire., fit-il.  

- Vraiment ? Et tu vas faire quoi : chercher une miss mokkori pour t’occuper quelques heures ?, lança Mick.  

- Tu voudrais quoi ? Que je retourne à ma cabine pour une petite partie de jambes en l’air avec une malade ? Ce ne serait pas respectueux de ma part…, ironisa le japonais.  

- Parce qu’aller en voir une autre, c’est plus respectueux ?, lui retourna l’américain.  

- Tout est question de point de vue. Cesse de perdre ton temps avec moi. Occupe-toi de ta femme., lui conseilla Ryô, s’en allant.  

 

Il sortit du restaurant et se dirigea vers le pont. Il erra pendant un moment, surveillant ses arrières pour voir s’il était suivi avant de retourner vers la cabine.  

 

- Il est désespérant…, gronda Mick.  

- Oui mais que veux-tu ? On ne change pas un homme en un claquement de doigts., lui opposa-t-elle alors qu’ils se baladaient sur l’un des ponts supérieurs.  

- On devrait peut-être aller voir Kaori et la mettre sur le chemin de ce crétin., suggéra-t-il.  

- Elle n’est pas bien. Laisse-la tranquille. Si on s’occupait un peu de nous plutôt ? On n’a pas eu beaucoup l’occasion de le faire depuis le début du séjour., lui répondit-elle.  

- Tu as raison. Tu veux qu’on retourne à notre chambre?, lui proposa-t-il, mutin.  

- Tu ne penses qu’à ça… J’ai juste envie de me promener avec toi sans parler de Kaori et Ryô. Tu vois le genre ?, ironisa-t-elle.  

- Je vois le genre… On aura mon genre de programme dans la journée ?, lui demanda-t-il, se penchant et l’embrassant dans le cou.  

- Si tu es sage…, acquiesça-t-elle.  

- Je serai très sage., lui murmura-t-il à l’oreille, la faisant rire.  

 

Lorsqu’il pénétra dans leur cabine, Ryô la trouva bien silencieuse. Il se dit que Kaori était peut-être vraiment tombée endormie. Ils n’avaient pas fait des folies de leurs corps comme il en avait l’habitude mais peut-être que ça l’avait fatiguée plus qu’il ne le pensait.  

 

- Tu en as mis du temps…, entendit-il lorsqu’il pénétra dans la chambre.  

- Si j’avais su, j’aurais simplement dit à Mick qu’il avait réussi et que je voulais m’envoyer en l’air avec toi., répondit-il, retirant son tee-shirt et le jetant sur le côté.  

- Ah bon, quelque chose… te plaît ?, lui demanda-t-elle, lissant la bretelle de son haut.  

- Quelque chose ? Tout me plaît…, lui répondit-il, montant sur le lit et la rejoignant.  

- Tu ne portais pas ça au restaurant, n’est-ce pas ?, l’interrogea-t-il, admirant la silhouette parée d’un ensemble de lingerie en dentelle noire.  

 

Kaori lui sourit et attrapa sa ceinture pour l’attirer à elle.  

 

- Non mais j’ai eu envie de te faire plaisir., lui avoua-t-elle, lui lançant un regard interrogateur.  

- Et ça marche… Ca marche du tonnerre…, lui affirma-t-il, sentant la chaleur monter en lui.  

- Je me suis dit qu’un peu de motivation ne ferait pas de mal…, murmura-t-elle.  

 

Elle se demandait si elle avait été assez à la hauteur la nuit dernière alors qu’il n’avait pas poussé à ce qu’ils remettent le couvert avant le matin. Elle s’était attendue à autre chose de sa part, à ne pas dormir de la nuit, à devoir l’implorer pour pouvoir fermer l’oeil un peu.  

 

- Je n’en ai pas vraiment besoin mais j’apprécie., lui assura-t-il avant de venir chercher ses lèvres.  

 

Ils s’embrassèrent longuement avant de s’allonger et de se caresser, le temps de faire monter la température entre eux. Les gestes étaient doux, patients et ils prenaient tout leur temps pour se découvrir. C’était à la fois rassurant et frustrant pour la jeune femme qui se demandait si c’était normal qu’il se conduise aussi… galamment, si elle l’excitait suffisamment, s’il se forçait à aller plus loin juste pour ne pas la blesser… Elle cessa d’y penser lorsqu’il retira les pièces de dentelle qui la paraient et explora son corps désormais nu de ses lèvres et ses doigts, lui tirant des gémissements de plaisir.  

 

Leur étreinte se fit douce et sensuelle. Loin d’être dans un objectif de performance, Ryô vivait le moment pleinement. Il pouvait observer le plaisir de sa partenaire et en tirer du plaisir en retour, apprécier les sensations qui naissaient en lui, des sensations très agréables et puissantes qui donnaient une autre couleur à leurs étreintes. Il prenait autant de plaisir à aller et venir en elle qu’à la toucher et l’embrasser. Il appréciait la pression de ses doigts sur ses bras, la caresse de son souffle chaud sur son cou, ses cuisses qui ceignaient ses hanches. Il aimait sentir la sueur qui perlait dans son dos, celle qui recouvrait leurs abdomens et les faisait glisser l’un contre l’autre, leur donnant autant de sensations qu’un certain sentiment de déséquilibre qui les forçait à s’agripper encore plus l’un à l’autre.  

 

C’était la première femme avec laquelle il s’intéressait à autre chose que sa satisfaction physique et il n’avait dû produire aucun effort pour changer son comportement. Il avait attendu ce moment tellement longtemps qu’il en savourait simplement chaque instant, espérant le prolonger infiniment. La folie aurait le temps d’arriver. A ce moment-là, il perdrait peut-être la tête avec plaisir mais pas pour le moment.  

 

Pourtant, c’était difficile de garder le contrôle face à toutes les émotions qui le traversaient, des émotions inédites et fortes qui l’avaient laissé épuisé, pleinement rassasié la nuit précédente. C’était bien la première fois qu’il ne pouvait aller plus loin qu’un coup… rapport, se corrigea-t-il, d’autant plus lorsque celui-ci avait été plus que satisfaisant.  

 

- Tu es magnifique…, murmura-t-il, observant ses pommettes rosies, son regard voilé et ses lèvres gonflées.  

 

Elle semblait rayonner et il avait presque l’impression d’en faire autant comme si quelque chose de particulier émanait de leur fusion. Peut-être n’était-ce que cette sensation de bien-être ou celle d’être enfin à sa place… Peut-être qu’il était juste bêtement romantique ou dans une espèce de délire qui lui faisait voir des choses qui n’étaient pas. Ce qu’il espérait, c’était de ne pas s’être planté en pensant que leur relation pouvait ne rien avoir d’éphémère, que ce ne serait pas pour lui qu’un feu de paille.  

 

Kaori plongea dans son regard et se retint de l’abreuver de mots d’amour. Elle n’était pas sûre qu’il soit déjà prêt pour tout cela, qu’il ne se sentirait pas submergé par des déclarations trop précoces. Sur la passerelle, il avait bien parlé d’elle comme de la femme qu’il aimait mais ils s’étaient dits beaucoup de choses sous le feu de la colère alors comment savoir s’il le pensait vraiment ou si c’était juste un dérapage. Ce moment était juste beau et elle ne voulait pas le gâcher. Elle glissa la main dans ses cheveux et l’attira à elle pour l’embrasser. Il y avait des choses qu’elle pouvait lui dire sans parler et qu’il comprendrait certainement.  

 

Ils s’aimèrent ainsi un très long moment jusqu’à atteindre ensemble la jouissance. Ryô posa la tête sur son épaule, embrassant sa clavicule. L’expérience l’avait laissé à nouveau délicieusement fatigué et repu comme jamais il ne l’avait été. Le souffle court et le cœur battant la chamade, Kaori le serra contre elle, l’empêchant même de basculer sur le côté quand il le voulut. Elle ne voulait pas quitter cette bulle et l’entendre dire que ça avait été sympa mais que ça avait assez duré parce qu’il ne faisait aucun geste pour renouveler leurs ébats.  

 

- Je ne veux pas te faire mal., murmura-t-il, la regardant.  

- Tu ne me fais pas mal. J’ai… j’ai besoin… envie que tu restes là…, lui avoua-t-elle, s’en voulant d’avoir bafouillé.  

- Kaori ?, s’inquiéta-t-il face à la lueur triste dans son regard.  

 

Il se redressa sur les coudes et caressa son visage, cherchant ce qui n’allait pas. Avait-il été trop empressé ? Lui avait-il fait mal ? Avait-il laissé échapper un mot qu’il n’aurait pas dû sans s’en rendre compte ? Il sentit son estomac se nouer d’appréhension.  

 

- Parle-moi. Ne fuis pas comme je l’ai fait pendant des années., lui demanda-t-il, la voix légèrement sourde.  

- Je t’ai blessée d’une manière ou d’une autre ?, l’interrogea-t-il.  

- Non…, souffla-t-elle, les larmes lui montant aux yeux.  

- Kaori…, murmura-t-il, se dégageant et s’allongeant à ses côtés, la reprenant immédiatement contre lui.  

 

Il remonta la couette sur eux et lui laissa le temps de cesser de trembler avant de poursuivre son interrogatoire. Avait-il déjà eu aussi peur ? La réponse lui sauta à la figure comme un pantin sortant d’une boîte : non, jamais. Elle ne pouvait pas le lâcher maintenant qu’il venait de laisser ses barrières tomber. Ca lui ferait beaucoup trop mal.  

 

- Je ne suis pas assez bien, n’est-ce pas ?, finit-elle par lâcher d’une voix chargée de déception.  

- Qu’est-ce que tu racontes ?, fit-il, ne comprenant pas.  

- Tu as déjà dit qu’avec les autres, ça pouvait durer toute une nuit mais cette nuit… et maintenant… Je ne suis pas à la hauteur de tes besoins., constata-t-elle, la mort dans l’âme.  

 

Il eut un peu de mal à combler les trous et voir où elle voulait en venir mais il finit par comprendre et passa une main dans ses cheveux. Il devait faire attention à ce qu’il allait dire pour ne pas altérer plus son manque de confiance en elle et ne pas partir d’un mauvais pied.  

 

- Tu n’as pas à me ménager. Je suis une grande fille, Ryô. Dis-le simplement., ajouta-t-elle face à son silence.  

- Kaori…, l’interpela-t-il.  

- Regarde-moi, Kaori., lui demanda-t-il, levant son menton du doigt.  

- Tu n’es pas les autres. Tu ne me fais pas ressentir ce qu’elles me font ressentir., lui dit-il, voyant la douleur flasher dans son regard.  

 

Touchée par la douceur de sa voix qui contrastait avec ses mots qui plongeaient en elle comme un poignard dans son corps, elle se mordit la lèvre pour ne pas pleurer en plus devant lui.  

 

- Là où j’ai besoin d’une nuit pour obtenir une satisfaction physique relative, il me suffit d’être entre tes bras ne serait-ce que cinq minutes pour en ressentir déjà beaucoup plus. Quand nous concluons notre corps-à-corps, je suis…, commença-t-il, cherchant le mot qui décrirait le mieux ce qu’il ressentait.  

- Parfaitement comblé aussi bien physiquement que là., fit-il, prenant sa main et la posant sur son cœur, la sienne au dessus.  

 

Elle fut surprise par ses paroles et regarda leurs mains avant de plonger dans son regard serein.  

 

- Alors pour les nuits débridées, voire les jours même, il faudra me laisser le temps d’apprivoiser tout cela. Là, je savoure ces moments inédits entre nous., lui assura-t-il.  

- Tu veux dire que ça te plaît vraiment ?, fit-elle, l’espoir de retour dans sa voix.  

- Tu en doutes ?, lui retourna-t-il, prenant sa main et la faisant descendre sur son ventre jusqu’à la preuve du désir qu’il avait d’elle.  

 

Rassurée et ravie, elle lui adressa un sourire et, les pommettes rougissantes, elle flatta la virilité de son homme dont le regard s’assombrit.  

 

- Il nous reste moins d’une heure avant le déjeuner…, suggéra-t-elle, mutine.  

- Moi qui voulais te ménager…, murmura-t-il d’une voix rauque.  

- Je suis une grande fille, Ryô. J’ai envie de toi., lui apprit-elle, allant chercher ses lèvres.  

 

Ils s’embrassèrent un long moment tout en se caressant avant de retrouver le chemin qui les mènerait l’un à l’autre.  

 

- Attends…, fit-elle alors qu’il allait s’immiscer en elle.  

- Je… Je t’aime., murmura-t-elle face à son regard surpris et un peu inquiet.  

 

Il se détendit et un sourire étira ses lèvres. Il se pencha sur elle et l’embrassa langoureusement avant de s’écarter, plongeant dans son regard lumineux.  

 

- Tu sais quoi ?, chuchota-t-il, un sourire malicieux au coin des lèvres.  

 

S’était-il déjà retrouvé à faire des confidences au moment d’investir le saint des saints féminins ?, se demanda-t-il brièvement. Jamais mais jamais non plus il ne s’était senti aussi léger et bien dans ses baskets… même sans en avoir, réfléchit-il avec humour. Amusé, il vit Kaori faire non de la tête, le regard pétillant, et il s’empressa de l’embrasser à nouveau, ne pouvant s’en empêcher.  

 

- Je t’aime., lui avoua-t-il.  

 

La tendresse peignit son visage et il vint en elle lentement, observant ses traits magnifiques. Rassuré il était tout comme elle, il le comprit à son regard serein qui s’assombrit au fil de leurs mouvements. Leurs souffles se raccourcirent, leurs cœurs s’accélérèrent et leur danse devint rapidement passionnée, les emportant loin sur les sentiers du plaisir.  

 

- Que fais-tu ?, s’étonna Kaori, le voyant prendre son portable après être redescendus du septième ciel.  

- J’envoie un message à Mick pour lui dire qu’on ne sera pas là au déjeuner., lui apprit Ryô.  

- Je croyais que tu voulais le faire suer ?, s’étonna-t-elle.  

 

Il tourna l’écran vers elle et elle put lire le message : « Kaori dort comme un loir et j’ai trouvé refuge dans le lit d’une miss mokkori. A plus. ».  

 

- Il va être furieux., lui fit-elle remarquer.  

- Certainement mais, au moins, il ne viendra pas jusqu’ici au risque de te réveiller et donc de nous déranger., répliqua Ryô, laissant de nouveau ses doigts voguer sur le corps de sa partenaire.  

- Tu n’as pas faim ?, s’étonna-t-elle.  

- Maintenant que j’ai goûté au plat, je ne peux plus m’en passer… et c’est mon devoir de rassurer et sécuriser celle que j’aime…, la taquina-t-il.  

- De rester en vie aussi et à force de titiller Mick…, suggéra-t-elle.  

- Il ne me tuera pas… Ca te ferait trop de peine., lui assura-t-il.  

- Mais…  

 

Il ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et l’embrassa langoureusement, ne s’écartant qu’en l’entendant gémir.  

 

- Cessons de discuter. On a bien mieux à faire avant la partie de beach-volley., lui affirma-t-il, disparaissant sous la couette.  

- Je vais le massacrer !, gronda Mick, assis à la table avec le reste de la bande, leur montrant le message qu’il venait de recevoir. 

 


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