Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 10 :: Chapitre 10

Published: 25-01-22 - Last update: 25-01-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 10  

 

Mick grimaça en entendant la porte de la cabine voisine claquer. Il se dirigea vers la terrasse, sachant que si c’était Ryô, il s’y présenterait aussi. Peut-être qu’il accepterait de discuter avec lui s’il en éprouvait le besoin. Ryô n’apparut cependant pas pendant les cinq minutes qu’il attendit et il rentra dans sa cabine, se demandant ce qui s’était passé pour mettre Kaori aussi en colère.  

 

Kaori rentra dans la suite, énervée comme jamais. Ryô osait s’interposer entre elle et un autre homme comme si elle était sa chose, sa femme, mot qu’il se plaisait à utiliser quand ça l’arrangeait, et, même si elle en éprouvait un certain plaisir, elle en était tout aussi fâchée. Il ne pouvait pas l’éloigner et la rapprocher quand ça lui chantait. Elle n’était pas un yo-yo et elle comptait bien le lui faire comprendre. Oh oui, il allait comprendre, se promit-elle, sortant le bikini qu’elle venait de décider de porter l’après-midi même à la piscine. Elle se changea et se rhabilla identiquement : ce serait une totale surprise.  

 

- Kaori !, entendit-elle soudain.  

- Je suis dans la chambre., lui apprit-elle.  

- C’était quoi ça ?, lui demanda-t-il, lui montrant la trace encore rouge de sa main.  

- Je dois te le remontrer ou te résumer la cause ?, lui retourna-t-elle, les bras croisés sous sa poitrine.  

 

Ryô peina à relever les yeux du décolleté ainsi avantagé. Il sentait de nouveau le désir revenir à grande vitesse dans ses veines, ravageur, impérieux.  

 

- Arrête de regarder mes seins, Ryô ! Si tu veux les voir, tu n’as qu’une seule chose à faire., lui asséna-t-elle.  

- P… Pardon ?, hoqueta-t-il, surpris par ces paroles.  

- Tu m’as très bien entendu ! Tu ne veux pas qu’un autre homme tourne autour de moi ? De quel droit ?, l’interrogea-t-elle.  

- On… On est mariés… enfin… pour la croisière. Il faut jouer le jeu, c’est toi-même qui l’as dit., se défendit-il.  

- Tu joues le jeu en allant draguer à droite et à gauche ?, lui retourna-t-elle, nullement décidée à le lâcher.  

- Je… Je me lie d’amitié., se justifia-t-il.  

- Tu… tu te lies d’amitié ?, répéta-t-elle, choquée.  

 

Il aurait pu rire de son air ahuri mais il n’était pas à l’aise dans la partition qu’ils jouaient. D’habitude, c’était lui qui menait la danse mais là, il ne savait pas vraiment qui guidait qui… ou plutôt il ne voulait pas admettre qu’il était loin d’être le chef d’orchestre.  

 

- C’est toi qui m’as dit qu’un homme et une femme pouvaient être amis., lui rappela-t-il.  

- Dans ma conception des choses, oui mais, dans la tienne, ça n’a jamais été le cas… sauf avec moi., lui fit-elle remarquer.  

- Et donc ça te pose un problème ?, lui demanda-t-il.  

 

Il s’en voulut aussitôt d’avoir posé la question : il connaissait déjà la réponse après tout. Kaori poussa un long soupir, frustrée par son attitude. Elle faillit laisser tomber et passer son chemin mais en décida autrement au dernier moment.  

 

- Oui, ça me pose un problème. Parce que j’aimerais que tu me regardes et surtout que tu me voies comme elles, comme les autres femmes que tu dragues. Je voudrais que tu me désires, que tu aies envie de coucher avec moi. Je ne veux pas simplement être ton amie, Ryô. Je veux aussi être ta maîtresse, ton amante ou toute autre qualification qui te plaira ou conviendra. Je t’aime et j’espère qu’un jour, tu oseras enfin croire que tu aies capable d’aimer quelqu’un, de m’aimer., lui dit-elle, oubliant toute pudeur.  

 

Il l’observa, ne sachant quoi répondre. C’était tellement rare qu’elle l’attaque ainsi de front. Une partie de lui avait envie de lâcher prise et de la prendre, l’embrasser, la rassurer puis lui faire l’amour mais une autre, encore bien trop forte, l’obligeait à rester ainsi et faire ce qu’il savait le mieux faire face à elle, quand il avait l’impression qu’elle le menaçait sentimentalement.  

 

- Et tu arrives à me dire tout cela sans rougir ? Il y a du progrès., plaisanta-t-il.  

- Ryô…, gronda-t-elle, frustrée.  

 

A quoi s’était-elle attendue de toute manière ? Ce n’était pas en trois jours qu’il lâcherait sept années et plus de prise. C’était Ryô après tout. Tout son courage accumulé retomba comme un soufflé et elle ne chercha pas à le gagner à sa cause. Elle continuerait à lui tendre des perches, essayer de provoquer des occasions mais elle ne lui forcerait pas la main.  

 

- Je dois aller réserver pour le massage. On se retrouve dans la salle du restaurant., lui dit-elle, consultant sa montre.  

 

Elle attrapa le bon posé sur la commode et se dirigea vers le séjour, le contournant. Culpabilisant un peu du mal qu’il lui faisait en tergiversant ainsi avec elle, Ryô attrapa son poignet et la retint.  

 

- Je ne coucherai jamais avec toi, Kaori. Jamais., insista-t-il.  

- D’accord, c’est compris., murmura-t-elle, retenant un sanglot déçu.  

 

Il l’entendit et se tourna vers elle, scrutant ses traits. Il comprit alors sa peine et s’en voulut à nouveau.  

 

- Quel con…, grommela-t-il, l’attirant dans ses bras.  

- Non, c’est bon, Ryô. J’ai compris, je te dis., se débattit-elle, refusant sa pitié.  

- Non, tu n’as pas compris., lui affirma-t-il, la tenant d’un bras et relevant son visage de l’autre main.  

- Je ne coucherai jamais avec toi parce qu’entre nous, ça ne peut être aussi bas. Si un jour on en arrivait… là, ce serait beaucoup plus qu’une histoire de cul., lui confia-t-il, traçant la ligne de sa joue du bout de l’index.  

- Ryô…, souffla-t-elle, étonnée.  

 

Il l’empêcha d’aller plus loin en posant le doigt sur ses lèvres avant de la lâcher.  

 

- Va réserver ton massage., lui conseilla-t-il, la lâchant.  

- Viens avec moi., murmura-t-elle, tentant sa chance.  

- Non. Tu passeras un meilleur moment sans moi. Ca ne le ferait pas si je bandais à cause de la masseuse en présence de ma femme., ironisa-t-il.  

 

Il appréhendait plus de se mettre à bander pour elle et de devoir lui mentir à nouveau pour ne pas nourrir son espoir.  

 

- Tu pourrais toujours dire que tu bandes pour moi., suggéra-t-elle, prête à faire taire son amour-propre pour avoir ce temps avec lui.  

- Bien tenté mais tu seras bien mieux avec Saeko., répondit-il après un léger ricanement.  

- Ryô…, tenta-t-elle à nouveau.  

- Dépêche-toi ou tu seras en retard pour le déjeuner., lui rappela-t-il, sortant une cigarette de son paquet.  

 

Elle le regarda sortir sur la terrasse et allumer sa cigarette avant d’aller s’accouder au bastingage. Jusqu’au dernier moment, elle espéra qu’il jetterait au moins un regard en arrière, signe qu’il doutait mais il n’en fit rien et elle finit par s’en aller.  

 

Ryô souffla de soulagement lorsqu’il entendit la porte se fermer et qu’il sentit sa présence s’éloigner. Cette discussion était enfin finie et il s’en était plutôt bien sorti même s’il avait dû avancer quelques billes qu’il aurait bien continué à cacher. Avait-il imaginé un jour se retrouver face à cette Kaori-là ? Oui mais sans penser que ça deviendrait réalité… et que ce serait si difficile de lui tenir tête.  

 

- Tu boudes ?, entendit-il soudain.  

 

Il se tourna vers la terrasse voisine et vit de la fumée s’échapper.  

 

- T’es là, toi ? Tu ne profites pas de ta compagne ?, plaisanta Ryô.  

- Elle est sous la douche, elle se remet de sa séance d’aquagym et du rab que je lui ai fait faire., le nargua Mick.  

- Y en a qui ont de la chance…, pipa le japonais.  

- Y en a qui sont aveugles., lui retourna l’américain.  

- Y en a qui feraient bien de s’occuper de leurs affaires., rétorqua Ryô.  

- Y en a qui veulent juste vous voir heureux., osa Mick.  

- Fallait pas venir gâcher ma croisière alors…, répliqua son ami.  

- Et te laisser faire une énorme connerie ? Tu sais bien que je déteste voir une femme pleurer., lui rappela le blond.  

 

Ryô serra les dents en comprenant parfaitement le message qu’il venait de lui lancer. Il avala sa dernière bouffée de nicotine et écrasa le mégot avant de le jeter dans le cendrier non loin.  

 

- Tu aurais peut-être dû faire un autre choix alors…, répondit Ryô.  

- Tu…, commença Mick, sidéré.  

- C’est l’heure d’aller bouffer. J’ai dit à Kaori que je ne serai pas en retard., lui mentit-il, rentrant sans autre forme de procès.  

 

Il se dépêcha de sortir pour ne pas avoir à discuter plus avec ses amis.  

 

- Kaori ! Kaori, attends !, l’interpela Daishi alors qu’elle sortait du salon de massage.  

- Je n’ai pas envie de te parler, Daishi. Je suis en colère contre toi., lui apprit-elle, lui adressant un regard noir.  

- Justement… Je voudrais m’excuser. Je n’ai pas pu résister à l’envie de t’embrasser. Tu es si belle et charmante, Kaori. Tu mérites un homme qui te vénère., lui affirma-t-il, approchant d’elle.  

 

Elle recula d’un pas pour échapper à sa main qui cherchait à l’atteindre.  

 

- Je ne veux pas d’un homme qui me vénère. Je veux juste un homme qui m’aime et me respecte., lui dit-elle fermement.  

- Mais il ne t’aime pas et il te respecte encore moins., lui opposa-t-il, faisant un pas de plus vers elle.  

- Tu ne le connais pas ! Tu ne nous connais pas ! Je sais qui il est !, se fâcha-t-elle.  

- Peu importent les apparences, Daishi, Ryô et moi sommes mariés., se calma-t-elle, voyant les regards qui se tournaient vers eux.  

- J’ai foi en nous et je respecterai les liens qui nous unissent jusqu’au bout.  

 

Le jeune homme lui retourna un regard peiné.  

 

- Ca me fait mal de te voir t’enfermer dans un mariage malheureux. Je suis tombé amoureux de toi, Kaori. Tu es tellement plus souriante quand nous sommes ensemble., lui fit-il remarquer.  

- Je suis désolée, Daishi. Je… Ce n’était pas dans mes intentions de t’induire en erreur. Je ne recherche pas une relation amoureuse., s’excusa-t-elle.  

- Au moins, ça a le mérite d’être clair., apprécia-t-il.  

- Donc on peut toujours se voir pour bavarder et faire un tour ?, supposa-t-il, se raccrochant au mince espoir qu’il lui restait.  

- Tout à fait… mais s’il y a le moindre dérapage, ce sera fini., l’avertit-elle.  

- D’accord. Promis, je me tiendrai à carreaux., lui promit-il.  

- Très bien. Alors à plus tard., le salua-t-elle.  

 

Il acquiesça et s’éloigna. Malgré cela, Kaori ne bougea pas et attendit que Ryô, non loin d’elle, approche.  

 

- Si tu cherches à me rendre jaloux…, commença-t-il, agacé.  

- Ne me dis pas que ça ne marchera pas. Ta réaction tout à l’heure était loin d’être contrôlée et Reika n’était pas concernée., lui dit-elle sans aucune moquerie dans la voix.  

- De plus, je n’ai jamais utilisé une autre personne pour arriver à mes fins. Je n’aime pas faire du mal aux gens., ajouta-t-elle.  

- Je sais. Si on allait déjeuner… Madame Saeba., lui proposa-t-il, lui tendant son bras.  

- Me feras-tu l’honneur d’accepter de jouer le jeu ?, murmura-t-il, se demandant si elle n’allait pas l’envoyer balader.  

 

Surprise, elle observa son bras et vit à son annulaire gauche l’alliance qu’elle lui avait passée le premier jour.  

 

- Avec plaisir., fit-elle, les pommettes rosies, passant la main sous son bras.  

- Dis… Tu arrêteras un jour de m’en faire voir de toutes les couleurs ?, lui demanda-t-elle à mi-voix.  

- Je ne sais pas. Je n’ai que vingt ans après tout. Je dois encore mûrir., lui répondit-il, malicieux.  

 

Ils s’observèrent un instant avec un sourire amusé et Kaori se mit à rire. Il ne l’imita pas mais garda le sourire, ravi de pouvoir entendre ce son cristallin qui lui faisait chaud au cœur.  

 

- C’est dur d’être mariée à quelqu’un de plus jeune que soi., finit-elle par dire après s’être calmée.  

- Vraiment si… dur ?, lui retourna-t-il, cherchant à la voir rougir.  

 

Elle se mordit la lèvre pour contenir sa gêne et rester dans le rôle qu’elle avait décidé d’endosser depuis le début de ce voyage.  

 

- Pour le moment, c’est plutôt mou de ce côté-là., lui retourna-t-elle avec un petit air sceptique.  

 

Il faillit s’étouffer en entendant cela et ce fut à son tour de rire. Il ne se retint pas de la presser un peu plus contre lui.  

 

- Je l’ai bien cherché., admit-il.  

- Je crois aussi., soutint-elle avec un petit sourire en coin.  

 

Ils arrivèrent dans la salle du restaurant et furent surpris d’être les premiers du groupe. Ils prirent place à une table suffisamment grande pour tous les accueillir et Ryô se laissa aller en arrière sur son siège, observant la silhouette de sa partenaire. Elle était si belle qu’il avait du mal à ne pas la toucher.  

 

- J’adore la vue…, lâcha-t-il rêveusement.  

- C’est vrai que c’est reposant de voir l’océan. Tout paraît si paisible d’ici., murmura-t-elle, indifférente au regard posé sur elle.  

- Pourtant, quand on regarde sous la surface, c’est loin d’être si calme. Il y a tous ces courants qui l’agitent, tous ces mystères qu’on rêve de découvrir, les trésors comme les cassures…, répondit-il, trouvant que l’analogie était belle entre elle et l’immensité bleue.  

 

Elle tressaillit en sentant un effleurement sur sa nuque mais il cessa aussi vite qu’il avait commencé et elle se demanda si elle n’avait pas rêvé.  

 

- Déjà là ?, s’étonna Miki.  

- Après ce qui s’est passé, on s’attendait à vous voir arriver tardivement.  

- Non, comme tu vois, nous sommes là., répliqua Kaori.  

- J’avais faim !, s’exclama Ryô.  

- Qui aurait cru que ce serait si agité, cette croisière !, ajouta-t-il.  

- Je n’aurais jamais pensé faire une petite cascade assortie d’une chute de quelques étages. Heureusement qu’Umi était là. Merci encore., fit la rouquine.  

- Hmmm… De rien. C’est l’après-réception qui m’a donné beaucoup de plaisir., fit-il avec un sourire sardonique.  

- Toi, tu aimes me voir souffrir. Quel ami ignoble tu fais…, répliqua Ryô.  

- Parce qu’on est amis maintenant ?, rétorqua Umibozu.  

 

La réplique les fit tous deux sourire.  

 

- Tu aurais dû venir à l’aquagym, Kaori. Ca fait un bien fou., lui apprit Miki avec un sourire radieux.  

- Une prochaine fois peut-être. Là, j’avais besoin de me vider l’esprit., répondit la rouquine.  

- J’ai bien autre chose à me vider mais ce n’est pas ici que ça se fera…, pipa Ryô, impassible.  

- Toujours très fin, Ryô, à ce que je vois…, maugréa Kaori.  

- Fin ? Pas vraiment. Tu devrais savoir pourtant depuis le temps., répliqua-t-il, ironique.  

 

Il eut enfin le plaisir de la voir rougir mais aussi la surprise de remarquer la lueur de désir qui flasha dans ses yeux lorsqu’elle tourna le visage vers lui.  

 

- Je devrais… Il faut croire que je ne l’ai pas encore assez expérimenté., lui répondit-elle sans ciller.  

 

Il entendit Miki pouffer non loin d’eux, pouvait sentir la satisfaction de son ami à cette remise en place en bonne et due forme mais ne pouvait détacher le regard de sa partenaire. Il sentit son entrejambe gonfler sous le désir qui montait et tenta de ne pas bouger pour qu’elle ne le remarqua pas.  

 

- Eh bien, vous en faites une tête !, s’exclama Mick, brisant le moment et le sauvant d’une situation embarrassante.  

- Nous avons encore eu droit à une fine répartie de notre Ryô., répliqua Kaori.  

- Je vois le genre. Ca promet un repas des plus calmes. Tu ne regrettes pas tes massues ?, l’interrogea-t-il, narquois, lançant un regard à son ami.  

 

Mick et Kazue prirent place suivis de peu de Saeko et Reika.  

 

- Non, ça va. Mes articulations ne s’en portent que mieux., l’avisa-t-elle, souriante.  

 

Finalement, ne pas les avoir avait été un bienfait. Ca l’avait obligée à recourir à d’autres moyens, à lui parler plutôt que de s’emporter comme elle le faisait toujours. Son partenaire n’était pas tout à fait du même avis. Il préférait la douleur physique mais temporaire des massues à la torture mentale et physique qu’elle lui infligeait depuis le début de leur séjour.  

 

- Elles me manqueraient presque à moi., murmura Ryô pour lui-même.  

 

Il crut qu’elle allait en profiter et rebondir sur l’occasion alors que tout le monde était là mais elle n’en fit rien. Elle posa la main sur sa cuisse et la pressa doucement avant de la relâcher. Il fut touché par sa considération et passa son bras derrière elle, l’appuyant négligemment sur le dossier de sa chaise.  

 

- Ca vous dit une soirée casino ce soir ?, les interrogea Reika.  

- Ca pourrait être sympa., approuva Miki.  

- Je ne sais pas. Ryô, tu en penses quoi ?, lui demanda Mick.  

- Que je n’ai pas un radis à dépenser et aucune latitude avec ma banquière., maugréa-t-il.  

- Je… Vas-y si tu veux., lâcha-t-elle du bout des lèvres, culpabilisant de le priver de bons moments.  

- Ah ben non ! De un, je n’ai pas envie que tu me reproches les coups de fil incessants du banquier en rentrant et, de deux, j’ai fait une promesse et je tiens mes promesses., répliqua-t-il, caressant semblait-il involontairement son épaule.  

- Allez-y sans moi. Je trouverai à m’occuper., ajouta-t-il.  

 

Toute la bande se regarda, visiblement mal à l’aise mais intérieurement Mick jubilait. Ils avaient réussi à créer l’ouverture dont il avait besoin.  

 

- Ma foi, c’est vrai que l’idée du casino hyperbondé et bruyant, finalement, c’est pas top. On se fera un poker entre potes dans votre suite., affirma l’américain.  

- Pourquoi chez nous ?, s’insurgea Ryô.  

- Parce que c’est plus grand. J’ai envie de voir ce que donne la suite nuptiale., répliqua son ami.  

- Bon d’accord., concéda le nettoyeur, un peu agacé.  

- Et si nous allions danser, les filles ?, proposa Kazue.  

 

Toutes approuvèrent et, satisfaits d’avoir planifié leur soirée, le groupe partagea un repas animé par de légères conversations et des rires.  

 

- On se retrouve à la piscine dans une heure ?, lança Miki à la fin du repas.  

- Si vous voulez. J’y vais de suite. Il devrait y avoir moins de monde à cette heure et j’ai envie de nager., les informa Kaori.  

- Tu as déjà ton maillot ?, s’étonna Kazue.  

- Oui, je l’ai passé ce matin dans cette perspective., répondit la rouquine avec un léger sourire pour son amie.  

- Tu pourras me ramener une serviette et de la crème, s’il te plaît, Ryô ?, lui demanda-t-elle.  

- Mouais, je peux. Tu aurais pu y penser avant de partir…, suggéra-t-il, prenant un air ennuyé.  

- J’avais la tête ailleurs. Le massage est réservé pour demain matin, Saeko, à dix heures., la prévint Kaori.  

- C’est noté. A dans une heure à la piscine alors., les salua l’inspectrice repartant avec sa sœur.  

- Tu vas vraiment aller avec elle ?, l’interrogea Reika quand elles furent seules.  

- C’est ce qui est prévu, non ?, répliqua Saeko avec un sourire malicieux.  

- Oh toi, j’ai hâte de voir ce que tu nous réserves., plaisanta sa cadette.  

 

Partie seule de son côté, Kaori arriva à la piscine pratiquement déserte et se déshabilla avant de plonger dans l’eau. Elle profita de l’espace pour enchaîner les longueurs et se délasser comme elle en avait envie, oubliant tout ce qui se passait autour d’elle. Ca lui fit beaucoup de bien et elle finit par s’arrêter, restant allongée dans l’eau en se laissant porter par le courant.  

 

Arrivé quelques minutes auparavant, Ryô la regardait faire, veillant les alentours pour que personne ne vint la déranger. Il ressentait une certaine sérénité à la voir ainsi, un léger sourire aux lèvres, le regard fermé dans un moment visiblement de total oubli. C’était un de ces moments rares dans leur vie et elle devait pouvoir en profiter autant qu’elle le voulait.  

 

Quand il vit certains des jeunes hommes qui l’avaient poursuivie la veille, il sentit la jalousie remonter et le besoin de la protéger aussi. Aussi s’immergea-t-il dans l’eau à son tour, venant tranquillement à sa hauteur. Sa seule présence repoussa les assaillants pendant un long moment, jusqu’à ce que Kaori rouvre les yeux et revienne à la réalité.  

 

- Ca t’a fait du bien ?, l’interrogea-t-il.  

- Ryô ?, pipa-t-elle, surprise de le trouver à ses côtés.  

- Oui, c’est moi. Déçue ?, lui retourna-t-il, légèrement contrarié.  

- Non, bien au contraire. Je ne m’attendais pas à te trouver déjà là., admit-elle, approchant de lui.  

 

Il aurait pu reculer… aurait certainement dû mais il se savait observé par une bande de beaux mecs qui n’attendaient qu’un signe de sa part pour approcher. Sans prévenir, il saisit sa partenaire par la taille et la serra contre lui.  

 

- Tu ferais bien de passer tes bras autour de mon cou. Certains se demandent s’ils peuvent approcher ou non., lui fit-il savoir.  

 

Elle s’exécuta, un peu anxieuse, et glissa les mains sur ses épaules avant de remonter et les nouer derrière son cou, se serrant contre lui.  

 

- Je ne te serre pas trop ?, l’interrogea-t-elle.  

- Du tout., répondit-il, resserrant son étreinte malgré les réactions de son corps.  

- Alors c’était agréable ce petit moment ?, lui redemanda-t-il.  

- Oui, très… un peu comme une sieste mais dans l’eau baignée par le soleil., répondit-elle, se sentant rougir alors qu’elle sentait son mokkori contre son bas-ventre.  

- J’imagine à quel point c’est plaisant de se retrouver dans un milieu humide et chaud., fit Ryô, le regard sombre.  

 

Kaori tressaillit à ces mots ainsi qu’à la sensation de ses doigts qui caressaient ses reins. Elle ouvrit les lèvres comme pour permettre à ses poumons de mieux respirer alors que le regard de son partenaire descendait et se fixait sur elles. Ryô perdait tout contrôle et n’arrivait pas à reprendre les rênes. Son corps pressé contre le sien, leurs intimités qui se frôlaient, les pointes de ses seins qui s’étaient durcies contre lui et les mots qu’elle lui avait balancés plus tôt, tout cela ne l’invitait qu’à une chose : lâcher prise. Ils ne virent même pas arriver leurs amis qui restèrent bouche bée face à la scène.  

 

- Je rêve ou…, pipa Mick, se retrouvant bâillonné par la main de sa compagne.  

 

Rien ne viendrait les perturber, s’assura Kazue, certainement pas comme elle pensait l’avoir peut-être fait la dernière fois.  

 

Kaori sentit la main de son partenaire descendre et caresser la peau de ses fesses. Il traça ensuite la ligne du maillot pour en apprécier la forme et la flamme de désir s’accentua dans ses yeux. Il allait craquer et il s’en foutait. Il approcha le visage de celui de sa femme et…  

 


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