Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 17 :: Chapitre 17

Published: 11-02-22 - Last update: 11-02-22

Comments: Bonjour, Voici la suite de l'histoire. J'espère que vous vous portez bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 17  

 

A l’heure du rendez-vous, toute la bande était là sauf le couple. Tous avaient subi la colère de Mick pendant le déjeuner suite au message de Ryô. Ils avaient eu bien du mal à le retenir de faire le tour du paquebot pour le retrouver puis à aller trouver Kaori pour la mettre au courant et la soutenir parce qu’il ne supportait plus les mensonges de son ami. Elle ne méritait pas de tout supporter de sa part. Il avait fallu beaucoup de force de persuasion de la part des autres pour le contenir et, lorsque ça n’avait plus suffi, la puissance d’Umibozu pour le tenir en place à table.  

 

Ils avaient cru qu’il foncerait sans hésitation frapper à la porte de la cabine nuptiale quand ils avaient rejoint leurs cabines pour se changer mais, finalement, face au silence qui émanait de là, il s’était ravisé, ne voulant pas peiner son amie. La vérité pouvait attendre leur retour. En revanche, il ne s’était pas privé de réserver une petite surprise à son pote. Rirait bien qui rirait le dernier…, pensa-t-il, la voyant arriver.  

 

- Mick, ne me dis pas que c’est toi qui as…, souffla Kazue.  

- Si… Ryô n’aura qu’à bien se tenir…, chuchota-t-il, son regard bleu azur virant à l’orage.  

- Arrête…, murmura Kaori, donnant une tape sur la main sur sa hanche qui tentait de défaire le nœud de son paréo.  

- Je n’en ai pas envie. Tu es trop habillée., lui répondit Ryô, se fichant bien de la présence des autres vacanciers dans la cabine d’ascenseur.  

- Ryô !, s’offusqua Kaori, ses pommettes virant au rouge.  

- Quoi ? On est en voyage de noces. C’est normal que je préfère te voir nue qu’habillée, non ? Messieurs, vous n’êtes pas d’accord ?, demanda-t-il à l’assemblée.  

 

Les trois autres hommes acquiescèrent, complices, l’un d’eux osant même détailler la silhouette de la jeune mariée et se faisant rabrouer par sa femme.  

 

- Tu vois, il n’y a pas de honte à avoir., taquina-t-il sa partenaire dont le visage rouge tomate était niché dans son épaule.  

- Eh… regarde-moi., lui intima-t-il, caressant sa joue.  

 

Elle leva le visage vers lui et trouva les lèvres de Ryô. Ils s’embrassèrent tendrement et manquèrent leur étage, les poussant à descendre plus haut et retrouver leur chemin par les escaliers.  

 

- C’est l’heure de jouer la comédie. Bon sang, ça va être compliqué de ne pas te toucher pendant des heures., fit-il, lui jetant un dernier regard appréciateur.  

- Tu es sûre que les cordelettes ne vont pas se dénouer ?, l’interrogea-t-il, la voix un peu tendue.  

 

Elle portait le bikini rouge qu’elle avait revêtu le premier jour, une vraie torture qu’il s’était lui-même infligée en le choisissant. Il n’avait pensé qu’à son propre désir de le voir sur elle puis de le lui retirer, pas au fait qu’elle pouvait le perdre en jouant, que Mick aurait la possibilité de se rincer l’oeil...  

 

- J’aurais peut-être dû te demander de faire les nœuds…, pipa-t-elle, lui adressant un regard malicieux.  

- Hein ? De quoi tu parles ?, fit-il, un peu mal à l’aise.  

- Tu sais de quoi je parle. Mon débardeur…, lui rappela-t-elle.  

- Il faudra que tu le remettes aussi., lui apprit-il, le regard brûlant d’une flamme intense.  

- J’ai encore beaucoup de vêtements à essayer., lui fit-elle savoir.  

- J’ai hâte de voir ça. En piste…, lui indiqua-t-il, poussant la porte qui menait au terrain de beach-volley.  

- Oh bordel…, gronda-t-il, voyant les personnes qui les attendaient.  

- Oh la poisse…, soupira Kaori.  

 

Devant eux, se tenaient toute la bande ainsi qu’Hideo et Daishi… L’après-midi détente entre amis venait de virer au cauchemar.  

 

- Vous voilà enfin…, s’exclama Mick, jovial.  

 

Il approcha du couple et enlaça Kaori.  

 

- Tu vas mieux, ma belle ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Oui, merci., fit-elle, jetant un regard anxieux vers les deux hommes qu’elle avait repoussés dernièrement.  

- A quoi tu joues, Mick ?, grogna Ryô, l’entraînant à l’écart.  

- Et toi, salopard ? Tu couches avec une autre femme à quelques mètres à peine de Kaori. Autant coucher avec elle dans votre chambre pendant que tu y es !, lui retourna l’américain.  

- Et donc tu invites ces deux mecs ?, répliqua le japonais.  

- Eux s’intéressent à Kaori au moins. C’est une chance pour elle de voir ailleurs. Ca te pose un souci ?, répliqua Mick.  

 

Ryô jeta un regard par dessus l’épaule de son ami et vit Kaori saluer leurs amis chaleureusement et les deux hommes poliment. Son sang bouillait et il était à deux doigts d’envoyer sa petite envie de vengeance paître et de tout lui dire mais elle claqua au même moment les doigts un peu trop aventureux d’Hideo et il se détendit. Elle savait se défendre et, si vraiment ça dégénérait, il interviendrait.  

 

- J’espère qu’ils savent jouer au volley parce que je ne compte pas retenir mes coups et il y a intérêt à ce que ma partenaire soit mokkori., répondit-il.  

- Ca, c’est le sort qui en décidera., lui apprit Mick, les ramenant vers le groupe.  

 

Ryô ne prit même pas la peine de saluer les deux hommes mais adressa un sourire moqueur à Hideo dont la mâchoire affichait un bleu mal dissimulé. Il ne frémit pas un seul instant au regard noir qu’il reçut en retour.  

 

- Alors, le principe est simple. On a le terrain toute l’après-midi. On va composer des binômes qui changeront chaque demi-heure. Comme ça, il n’y aura pas de jaloux. Calmez-vous, messieurs…, interpela-t-il Daishi et Hideo qui s’étaient précipités aux côtés de Kaori, bousculant tout le monde.  

 

Il les observa se lancer des regards noirs pendant que Kaori le fusillait lui des yeux et il aurait bien aimé se faire tout petit pour échapper à ces noisettes mitrailleuses-là. Il n’avait peut-être pas eu une si brillante idée finalement…  

 

- Les binômes seront tirés au sort. J’ai mis nos noms dans ce sac et ces demoiselles vont tirer leur partenaire… au sort, les tirer au sort., ajouta-t-il précipitamment alors que les filles lui lançaient toutes maintenant un regard menaçant et Ryô un regard ironique.  

- Ryô., annonça Kazue, ayant eu l’honneur du premier choix.  

- Chanceux je suis…, plaisanta-t-il, s’écartant du groupe en attendant sa partenaire temporaire.  

 

Le regard envieux de Kaori ne lui échappa pas et il lui adressa un léger clin d’oeil qui lui valut un léger sourire.  

 

- Mick., déclara Miki.  

- Chouette. Je vais enfin pouvoir te serrer contre moi à moitié nue., bava Mick qui reçut un taquet de Falcon et atterrit le nez dans le sable.  

- Kaori, à toi de choisir., fit Daishi qui s’était précipité pour ramasser le petit sac et le présenter à la rouquine.  

- Choisis bien, ma Jane. Le rouge te va à ravir., la flatta Hideo, caressant son épaule.  

 

Elle plongea la main dans le sac et la releva d’un coup sec en l’air, frappant le nez de l’importun.  

 

- Oh pardon… J’étais un peu trop pressée., s’excusa-t-elle, dépliant le papier.  

- Umi. Désolée messieurs., fit-elle sans en penser un mot et rejoignant son partenaire.  

 

Elle se sentait soulagée, protégée par la carrure intimidante de son ami que les deux hommes regardaient avec circonspection, n’insistant pas pour la rejoindre. Pourtant, elle devait avouer qu’elle se retenait de trop le regarder parce qu’elle n’était pas habituée à le voir en short de bain, torse nu. Il était moins austère qu’avec son uniforme vert ou son habit de garçon de café et elle pouvait même comprendre l’attirance physique qu’il pouvait exercer sur certaines femmes. Non pas qu’elle serait tombée sous son charme mais elle aurait certainement beaucoup de mal à se retenir de rougir…  

 

- Daishi., annonça Reika à son tour, ce qui laissa Hideo avec Saeko.  

 

La première partie commença pour cinq minutes opposant Mick et Miki à Ryô et Kazue. Alors que les filles jouaient pour le plaisir, l’américain semblait vouloir régler ses comptes avec son ami qui s’en amusait et parait ses coups en repassant la balle à sa partenaire. La partie s’acheva sur un match nul entre les deux binômes et un autre match s’engagea entre les deux sœurs Nogami et leurs partenaires.  

 

Là, l’ambiance était différente. Hideo, visiblement plus sportif, faisait montre de ses aptitudes sportives et en profitait pour lancer un petit regard charmeur à Kaori à chaque fois qu’il marquait un point. Celle-ci n’en avait pas grand-chose à faire, trop concentrée à essayer de se maîtriser pour ne pas toucher son vrai partenaire qui s’était assis dans le sable à côté d’elle, hanche contre hanche. Sentant les réactions de son corps en sentant le sien si près, son odeur l’entourant, les souvenirs de leurs étreintes encore très frais, elle remonta les genoux contre sa poitrine, espérant qu’aucune trace de son désir ne marquerait visiblement son maillot.  

 

- Ca va ?, murmura Ryô à son oreille.  

 

Elle leva les yeux vers lui et échangea un regard fiévreux momentané avec lui.  

 

- J’ai encore un peu froid… comme ce matin., lui répondit-elle sur le même ton.  

- Tu serais peut-être mieux sous la couette., lui dit-il, effleurant des yeux ses lèvres.  

 

Tous deux vibraient du même désir et de l’envie de s’en aller pour aller étancher leur soif encore immense de l’autre.  

 

- L’exercice physique peut être un bon remède pour chasser un petit coup de froid, surtout si tu as un peu de fièvre, tu sais., lança Kazue, les yeux rivés sur le match.  

- Tu entends, Kaori. Un peu d’exercice physique…, répéta Ryô d’une voix neutre.  

 

Kaori déglutit, des papillons s’envolèrent dans son estomac affolés par la chaleur qui venait de plus bas parce que, si le ton de sa voix ne laissait rien entendre, le léger sourire aux coins des lèvres lui disait beaucoup de choses.  

 

Soudain, il l’attrapa par les épaules et l’attira à lui, la collant contre son torse. Au même moment, un bang résonna sur la paroi vitrée derrière eux alors que le ballon non maîtrisé par Daishi venait de la frapper.  

 

- Encore un peu et c’était ta tête…, fit Ryô, moqueur.  

- Mer… merci., balbutia la rouquine, s’enivrant de l’odeur de son partenaire, de la douceur et de la chaleur de sa peau.  

 

Elle frissonna en sentant sa main parcourir son dos jusqu’à sa taille alors qu’elle entendait sous son oreille les battements de son cœur qui s’accélérait et pouvait voir son caleçon gonflé du désir qu’il avait d’elle.  

 

- Ca va, Kaori ?, l’interpela Daishi, inquiet.  

- Oui oui., répondit-elle distraitement.  

- Tu es sûre ?, insista-t-il.  

- Elle est encore en vie., répliqua sèchement Ryô.  

- Concentrez-vous sur le jeu., ajouta-t-il alors qu’il perturbait leur moment.  

- Tu aurais peut-être dû me laisser prendre cette balle. Tu aurais eu le champ libre pendant que je pansais mes plaies dans la chambre., lui dit-elle, se redressant.  

 

Il l’observa, esquissant un léger sourire si chaud qu’elle avait l’impression de brûler de l’intérieur, se disant qu’effectivement, il avait manqué son coup.  

 

- Quel idiot ! Dire que j’aurais eu le champ libre pour aller draguer…, s’exclama-t-il, caressant subrepticement sa fesse..  

- Daishi, la même !, lança Ryô, moqueur.  

 

Le jeune homme tourna la tête, surpris d’être interpelé par son rival, et se prit la balle lancée par Hideo en pleine tête. Il se retrouva allongé par terre, sonné, et Kaori se précipita à ses côtés.  

 

- Quel pâle athlète…, persifla Hideo.  

- On n’est pas en compétition. On est juste là pour s’amuser., se fâcha la rouquine.  

- Daishi, ça va ? Tu te sens bien ?, s’inquiéta-t-elle, lui prenant la main.  

 

Commençant à émerger, le blessé y vit une opportunité de profiter de l’attention de celle qui avait ravi son cœur.  

 

- J’ai la tête qui tourne. Je me demande si je ne vais pas m’évanouir., lui fit-il savoir, l’attirant plus près de lui.  

 

Ryô avait vu l’éclair dans son regard alors que sa partenaire avait tourné la tête pour enguirlander son autre prétendant et savait qu’il feignait.  

 

- Umi, tu devrais peut-être l’examiner pendant que Kazue va chercher sa trousse médicale avec ses grosses seringues dans la cabine., fit-il, feignant d’être soucieux.  

- Des seringues ?, gémit Daishi, ne voyant pas l’air étonné du géant.  

 

Il bondit sur ses pieds sans lâcher la main de Kaori qui fut soulevée mais déséquilibrée, manquant de tomber en avant dans ses bras. Ryô fut cependant plus prompt à la retenir et la plaqua contre son corps, la tenant par les hanches.  

 

- Bon, de toute façon, le match était fini. Il ne reste plus que Kaori et Umi qui n’ont pas joué et ce sera contre…, annonça Mick.  

- Honneur aux gagnants., l’interrompit Hideo avec morgue.  

- Aux premiers joueurs., objecta Umibozu.  

- On se dévoue, Kazue ?, suggéra Ryô qui préférait se retrouver sur le terrain plutôt qu’avec ce type qui lui tapait sur les nerfs.  

- Ca me dirait bien., admit la jeune femme.  

 

Mick leur accorda cette faveur et s’assit sur le sable à côté de Miki.  

 

- Quand je pense qu’elle ne sait rien… Regarde-la, elle resplendit. Je voudrais lui dire ce qu’il a fait mais ce sourire… je ne veux pas gâcher ses vacances…, soupira l’américain.  

- Alors ne lui dis rien. Elle n’était déjà pas bien ce matin. Il lui reste une dizaine de jours pour profiter. Le retour à la réalité se fera déjà bien assez tôt., lui répondit la barmaid.  

- T’y as été fort avec ces deux-là en revanche., lui fit-elle remarquer.  

- Ouais… ben, j’étais en pétard., se justifia-t-il.  

- En tous cas, ils jouent bien leur rôle., plaisanta-t-elle.  

- Vas-y, Kaori ! Smash ! Tu es la meilleure ! Bel arrêt ! Quel service ! Faute ! Il y a faute sur Kaori !, hurlaient tour à tour les deux prétendants, surenchérissant.  

 

Pour la énième fois, la rouquine roula les yeux en l’air, exaspérée par ces cris continuels.  

 

- Alors ça fait quoi d’être une idole ?, plaisanta Ryô de l’autre côté du filet.  

- Tu sais très bien qu’il n’y a qu’une personne qui peut me perturber., répliqua-t-elle avec un sourire.  

- Vous êtes de nouveau à égalité ! Y aura-t-il un gagnant sur cette partie ?, lança Mick qui comptait les points.  

- Tu me laisses le dessus ?, lui demanda-t-il.  

- Umi, tu en penses quoi ?, interrogea-t-elle son binôme.  

- On le ratatine., annonça ce dernier.  

- Ca me va., affirma-t-elle avec un petit sourire.  

- On verra ça. Il ne faut pas vendre la peau de… l’ours avant… de l’avoir… vendue…, bafouilla Ryô, regardant médusé Kaori retirer son paréo.  

- Qu’est-ce qu’il raconte ?, fit Miki, les sourcils froncés, ne voyant même pas le regard lubrique de son voisin.  

 

Elle ne pouvait pas faire ça… C’était déloyal… inhumain… bas… mokkori…, pensa Ryô. Il vit la balle se lever dans les airs et se diriger vers lui mais, trop occupé à contenir l’étendard qui ne demandait qu’à se lever, il fut incapable de bouger et la reçut en pleine tête. Il entendit le « oh » de surprise résonner dans l’espace, les rires condescendants des deux autres rigolos qui lorgnaient un instant auparavant sur les fesses de SA maîtresse et se laissa tomber par terre, un geyser de sang sortant de son nez. Vive le beach-volley pour couvrir les problèmes d’érection contenue, pensa-t-il amèrement…  

 

- Ryô ! Tu vas bien ?, s’inquiéta Kaori, passant sous le filet et se précipitant à ses côtés.  

 

Il lui adressa un regard rassurant avant de ne pouvoir s’empêcher de la détailler du regard, un nouveau saignement de nez arrivant.  

 

- Recule. J’en ai déjà assez de m’être pris un ballon dans la tête., grogna-t-il, lui adressant un clin d’oeil.  

 

Elle comprit à coup sûr qu’elle était à l’origine de son saignement de nez et s’éloigna un peu, très soucieuse mais aussi un peu fière de l’effet qu’elle lui faisait. Sans grande surprise, elle se retrouva entourée de Daishi et Hideo, sentant leurs regards intéressés sur sa silhouette. Les ignorant, elle ramassa son paréo et le remit. Elle espérait bien que Ryô saisirait cette nouvelle opportunité pour qu’ils puissent se défiler et regagner leur cabine. En tant que partenaire fidèle et dévouée, elle se ferait un plaisir… un devoir de le raccompagner et de soigner son épistaxis avec diligence en donnant de sa personne. Elle sentit la chaleur revenir en force en elle.  

 

Ryô se releva, tenant plusieurs mouchoirs sous son nez, et alla s’asseoir sur le côté. Il vit d’un mauvais œil les deux coqs qui tentaient d’attirer l’attention de sa partenaire sans grand succès mais, malgré tout, ça attisa sa colère.  

 

- Ryô, tu veux rentrer ? Je peux te ramener si tu veux., suggéra Kaori, l’ayant rejoint.  

- Non, ça va aller. On devrait pouvoir en finir. Mick, on fait un cinq contre cinq ?, proposa Ryô au grand dam de la rouquine qui ne comprenait pas sa logique.  

- Pourquoi pas…, concéda l’américain.  

- Je me mets avec Kaori !, s’écrièrent Daishi et Hideo.  

- C’est pas vrai…, gronda cette dernière.  

- T’as vraiment plus les idées claires…, murmura-t-elle à son partenaire.  

- Oh si… J’ai juste des comptes à régler. Garde ton paréo., lui dit-il.  

- Si vous voulez. Moi, je prends toutes ces jolies filles pour coéquipières., annonça-t-il, se frottant les mains et emmenant les filles sur leur partie du terrain.  

 

Les sourcils froncés, Kaori se planta face au filet et surtout face à Ryô et fut rapidement entourée de ses deux prétendants.  

 

- T’inquiète, il n’y en aura pas pour longtemps., articula-t-il silencieusement.  

 

Hideo et Daishi ne le virent pas, trop préoccupés à se défier du regard. Mick le regarda d’un air interrogateur, son champ de vision tronqué par les deux hommes devant et Umibozu… Ben c’était Umibozu et, s’il avait capté quelque chose, il n’en parlerait pas.  

 

- Allez les filles, on va leur mettre la pâtée., les encouragea Ryô.  

 

Reika engagea et la balle traversa le terrain prestement rattrapée par Mick qui l’envoya devant. Kaori se retrouva projetée sur Daishi par Hideo qui voulait faire montre de ses qualités. Elle vira au rouge pivoine quand elle s’aperçut que le jeune homme avait les mains sur sa poitrine et, lorsqu’il s’en aperçut, il fut tellement gêné qu’il la lâcha et elle tomba par terre. Ryô avait vu rouge aussi mais se calma en voyant qu’il ne profitait pas de la situation. La colère remonta lorsque Hideo approcha en lui tendant la main, le regard fixé sur sa poitrine.  

 

- Tu vas me le payer., murmura-t-il, le regard noir.  

- Ca va aller, merci., fit Kaori, se relevant sans aide avant de reprendre son poste en réajustant le haut de son bikini.  

- Kaori, je suis désolé., balbutia Daishi, gêné.  

- C’était un accident. Oublie., éluda-t-elle.  

 

La balle fut remise en jeu et circula entre les deux camps un moment avant que Saeko la passe à Miki qui fit une relance pour Ryô. Il s’éleva dans les airs et smasha, la balle atterrissant sur le pied de Daishi qui sautilla un temps sur place.  

 

- Désolé., s’excusa-t-il, n’en pensant pas un mot.  

 

Et de un, se dit-il.  

 

- Ca va aller, Daishi ?, lui demanda Kaori.  

- Oui, oui. Allez, en jeu., fit-il, boitillant.  

- Tu peux arrêter si tu veux., suggéra-t-elle.  

 

Elle vit le regard qu’il lança à Hideo avant de relever le menton.  

 

- En jeu., assura-t-il.  

 

Ryô eut du respect pour le jeune homme. Il décida qu’il avait été assez puni, ce qui n’était pas le cas d’un autre. La balle fut échangée entre les deux camps un temps avant qu’un point soit marqué. La remise en jeu fut engagée par Mick et atterrit sur Kazue qui la relança prestement.  

 

- Ce n’est pas maintenant que tu m’aplatiras, Angel !, lui lança-t-elle gaiement.  

- On verra ça ce soir, darling !, répliqua-t-il, un instant distrait.  

- Hmpf !, entendirent-ils tous.  

 

Ils se tournèrent vers Umibozu, impassible, puis un gémissement détourna leur attention et ils virent Mick par terre, complètement blême, les mains sur ses parties intimes. Ce fut Kazue qui accourut pour soutenir son homme.  

 

- T’y vas pas un peu fort ? Tu t’es un peu loupé sur ta cible cette fois…, ironisa Kaori à voix basse, désolée pour leur ami.  

- Pas du tout. En plein dans le mille comme d’habitude…, lui assura Ryô, amusé.  

- Mick ?, s’étonna-t-elle.  

- C’est lui qui les a invités pour me faire suer… enfin pour te donner deux prétendants., lui apprit-il.  

- Tu sais que, si tu n’étais pas en train de te venger, on pourrait être en train de…, fit-elle d’une voix traînante.  

- Gourmande… Tu sais que la patience a aussi ses vertus., lui murmura-t-il d’une voix mutine.  

- Ca fait des années que je patiente, Ryô. Des années que j’ai le gâteau devant mon nez. Mon appétit est encore bien aiguisé. Tu m’imploreras de te laisser en paix., lui affirma-t-elle.  

 

Comme pour appuyer son propos, elle lui mit une claque aux fesses, sachant que personne de leur groupe ne pouvait les voir.  

 

- On verra qui implorera l’autre, Kaori., lui promit-il d’une voix chaude.  

- On arrête ? On est là pour s’amuser pas se blesser., suggéra Kaori, pressée de rentrer.  

- Vous pouvez continuer à quatre contre quatre. Je vais m’occuper de Mick., leur apprit Kazue, frustrant son amie.  

- Ne vous inquiétez, on s’en sortira haut la main même sans Mac., se vanta Hideo.  

- Kazue, la prochaine fois que j’ai une idée aussi débile, frappe-moi., gronda Mick.  

 

Elle lui mit un taquet avec plaisir avant de l’embrasser.  

 

- Tu pensais bien faire., lui dit-elle, bienveillante.  

- Profitons du spectacle., lui suggéra-t-elle.  

 

Ryô serra les dents à la remarque du bellâtre. Il avait peut-être voulu se venger de Mick mais là son sens de l’amitié venait de remonter en flèche, surtout qu’Hideo était sa dernière victime. C’était l’homme qui avait voulu coucher avec Kaori après l’avoir saoulée, après l’avoir fait culpabiliser pour l’avoir planté la veille, qui se pensait meilleur que les autres. Il détestait les mecs arrogants dans son genre qui se croit tout permis, y compris de s’arroger les droits sur une femme, sur sa femme…  

 

Miki remit la balle en jeu et Umi la rattrapa, la passant à Daishi qui la renvoya à Kaori qui la fit passer de l’autre côté. Saeko rattrapa, passa à Reika et la balle revint dans les mains d’Hideo qui la passa un peu fortement à Daishi qui la rattrapa de justesse et la renvoya à Kaori, obligée de sauter pour réussir à la pousser de l’autre côté du filet. Elle retomba sur Hideo qui l’enlaça fermement contre lui. Elle le repoussa mais il ne la lâcha pas.  

 

- Ca joue !, lui rappela Ryô, impassible.  

 

Il laissa Kaori partir au moment où Umibozu relançait la balle directement de l’autre côté du filet. Les filles récupérèrent et se passèrent la balle jusqu’à la passer de l’autre côté où elle tourna avant de revenir.  

 

- Ca n’en finit pas., gronda Mick alors que les passes s’enchaînaient.  

- Ben ça, tu as mis deux coqs l’un face à l’autre. Ca ergote…, plaisanta sa compagne.  

- Daishi et Hideo ? Tu plaisantes…, s’étonna l’américain.  

- Daishi ? Non, Ryô… Regarde-le. Il est déterminé., lui fit-elle remarquer.  

- Il serait jaloux ?, s’interrogea-t-il, curieux.  

- Peut-être… ou il est juste fidèle en amitié., répliqua-t-elle.  

- Je préférerais qu’il soit jaloux., pipa-t-il, déposant un baiser sur sa joue.  

 

Ryô regarda la balle arriver vers lui, la position de sa cible et calcula son coup. Il s’éleva dans les airs, vit Kaori et Hideo en faire de même pour parer son attaque et frappa la balle qui atterrit dans le filet.  

 

- Oh mince…, s’exclama-t-il, cachant un petit sourire satisfait.  

 

La balle retombant, le visage d’Hideo apparut quadrillé des marques du filet, les yeux révulsés, les dents en compote et le nez sanguinolent. L’homme retomba au sol et s’étala de tout son long en arrière, sonné.  

 

Peu amène envers son deuxième prétendant, Kaori se plia soudain en deux, attrapant sa cheville.  

 

- Ouille ! Je crois que je me suis tordue la cheville en retombant., fit-elle, adressant un regard à son partenaire.  

 

S’il ne saisissait pas l’opportunité cette fois, elle le tuerait à petits feux. Elle voulait juste retrouver l’intimité de leur chambre et le confort de leur couette et bouillir sous ses caresses, ses baisers et ses coups de reins. Rien que l’idée lui faisait de l’effet.  

 

- Il vaudrait mieux que je te ramène à la cabine., suggéra Ryô.  

 

Il vit l’effort qu’elle produisit pour ne pas sourire et simplement acquiescer avec un air douloureux.  

 

- C’était très agréable, les amis, mais je dois m’occuper de ma femme., fit-il, la prenant dans ses bras.  

- Je te dépose à la cabine et j’irai me balader., dit-il à sa partenaire.  

- Je te vois venir, tu vas encore en profiter pour aller draguer…, gronda-t-elle.  

 

Ils commencèrent à se chamailler et continuèrent jusqu’à l’ascenseur où il la déposa à terre. Etant seuls, il l’enlaça et l’embrassa langoureusement, ses mains parcourant sa peau nue. Ils ne se séparèrent que lorsque les portes s’ouvrirent à leur niveau.  

 

- Je vais te déshabiller, Kaori, et je te ferai l’amour encore et encore jusqu’au moment du dîner., lui apprit-il, tenant sa main alors qu’ils gagnaient leur cabine.  

- On peut zapper le dîner si tu veux., suggéra-t-elle.  

- Oh non… ce n’est pas bon de rater trop de repas et puis ce soir, on sort., lui dit-il.  

- On sort ?, s’étonna-t-elle.  

 

Il s’écarta, l’observa un instant avant de sourire comme le chat qui avait mangé la souris.  

 

- Si je veux avoir le plaisir de te déshabiller à nouveau, il faudra bien que tu te rhabilles et j’ai vu de très jolies choses que j’aimerais bien t’enlever., fit-il, une flamme sensuelle brûlant dans son regard.  

- Tu me montreras., murmura-t-elle, approchant de lui.  

- Oui… mais avant… il faut t’enlever tout cela., lui fit-il savoir, défaisant le nœud du paréo.  

- Et cette fois, je n’aurais pas à me contenir…  

 


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