Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 4 :: Chapitre 4

Published: 11-01-22 - Last update: 11-01-22

Comments: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. J'espère que vous prenez plaisir à partir en croisière avec notre bande d'amis. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


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Chapitre 4  

 

- Kaori, pourquoi tu ne retires pas ta robe ?, l’interrogea Miki.  

 

La nettoyeuse lui lança un regard noir. Elle savait très bien pourquoi elle ne pouvait pas retirer sa robe blanche, la même qu’elle portait déjà en arrivant alors qu’elle avait prévu quelques robes d’été plus légères… beaucoup moins légères cependant que celles qui les avaient remplacées. Elle se demandait d’ailleurs si elle ne la garderait pas pendant tout le séjour. Elle soupira sachant que ce ne serait pas possible.  

 

- J’ai… J’ai un peu froid., mentit la rouquine.  

- Tu plaisantes ? Il fait super bon ici., lui retourna Kazue.  

 

Elle observa ses deux amies vêtues de leurs bikinis, de taille normale eux, puis poussa le regard un peu plus loin vers les piscines où Saeko et Reika se prélassaient, entourées de trois hommes. Elle se souvenait parfaitement de leurs corps de rêve. Elles n’auraient eu aucun complexe à se présenter dans le minuscule bikini, et encore c’était le plus couvrant qu’elle avait trouvé, que lui avait fourni Eriko.  

 

- J’ai un peu froid., insista Kaori.  

- Réveille-toi., la secoua Miki.  

- Regarde Ryô. Ce n’est pas la situation qui semble le gêner., lui fit-elle remarquer, désignant le nettoyeur accoudé à la piscine et contant fleurette à deux jeunes demoiselles.  

- Je sais et alors ? Ca n’a rien à voir avec le fait que j’ai froid., lui opposa-t-elle, s’allongeant sur le transat, feignant l’indifférence.  

 

Elle enfila ses lunettes de soleil, baissa son chapeau et observa sans en avoir l’air son partenaire. Elle était folle de jalousie mais se refusait à le montrer. Elle ne voulait pas céder à ses pulsions et lui faire une scène. Ca faisait quoi ? Quatre peut-être cinq heures qu’ils étaient sur ce bateau et il avait tenu jusque là avant de cesser de jouer les maris. Elle devait peut-être s’estimer heureuse qu’il l’ait fait jusque là et essayer de faire avec pour les quinze jours à venir. Non !, se dit-elle, ce n’était pas la ligne de conduite qu’elle s’était donnée mais, malgré tout, elle ne lui ferait tout de même pas une scène.  

 

- S’il approche de la blonde, je te jure que je le vire de mon lit pour les quinze jours qui viennent., gronda Kazue, observant Mick qui nageait vers une femme.  

 

Il la bouscula sans faire exprès, se redressa, s’excusa et repartit dans l’autre sens avant de sortir non loin des trois femmes allongées au bord de la piscine.  

 

- Il y en a au moins un qui a décidé de cesser ses pitreries., pipa la nettoyeuse d’un ton neutre.  

- Tu devrais enlever ta robe, Kaori. Il fait super bon ici., fit Mick.  

- J’ai un peu froid., redit-elle.  

- Réveille-toi… tiens, ça me rappelle une chanson., pipa l’américain, se grattant le menton.  

- Peu importe. Ca ne me réchauffera pas., lâcha Kaori, croisant les bras sur sa poitrine.  

- Tu as peut-être besoin de deux bras puissants pour cela., la taquina-t-il.  

- Je n’ai besoin de personne pour me réchauffer. Je saurai très bien le faire toute seule et rien que pour te le prouver…, lui fit-elle savoir.  

 

Enervée, elle se leva et retira sa robe d’un coup sec, dévoilant son corps paré d’un bikini minuscule uniquement retenu par des cordelettes dorées. Elle se concentra pour ignorer les regards des personnes qui l’entouraient tout en se rallongeant sur son fauteuil et cachant son visage sous son large chapeau tant elle se savait aussi rouge que le tissu du maillot.  

 

- Je te hais, Eriko., murmura-t-elle, ne pouvant cependant ignorer les commentaires de ses amis.  

- Darling, tu pourras lui emprunter ?, fit Mick, se retenant de sauter sur la rouquine puisqu’il s’était juré de ne pas peiner sa compagne en faisant l’andouille pendant ce voyage.  

- Me mettre dans une tenue pareille en public ? Jamais de la vie !, s’exclama Kazue avant de mettre la main devant sa bouche, réalisant l’embarras certain de son amie.  

- En tous cas, il y a beaucoup de personnes que ta tenue ne laisse pas insensibles, Kaori., lui apprit Miki.  

- M’en fiche…, grogna cette dernière.  

 

Malgré ses efforts, elle ne pouvait ignorer la désagréable sensation d’être épiée et devait se retenir pour ne pas remettre sa robe ou se couvrir de sa serviette.  

 

- Tu ne devrais pas bronzer sans avoir mis de crème solaire. Avec une peau si pâle, tu vas attraper des coups de soleil., lui conseilla Kazue.  

- Ca me donnera une raison de rester dans ma cabine…, rétorqua Kaori de mauvaise humeur.  

- Pardon Kazue. Tu n’es pas responsable. Je vais aller me baigner un peu et je reviendrai peut-être avec les idées plus fraîches., s’excusa-t-elle aussitôt.  

 

Elle se leva et Mick en profita pour prendre sa place, la regardant s’éloigner. Son regard acéré ne pouvait manquer tous les yeux masculins braquer sur la silhouette appétissante qui s’éloignait et s’immergea dans l’eau quelques instants plus tard.  

 

- Vous croyez que c’est sage de la laisser seule ?, s’interrogea Miki, soucieuse.  

- Techniquement, elle ne l’est pas puisque Ryô est aussi dans la piscine., pipa Mick.  

- Le dos tourné, il ne lui sera pas d’une grande aide., répliqua Kazue.  

- Il a des yeux dans le dos. Cessez de vous inquiéter., gronda Umibozu.  

- Vous êtes seule, Mademoiselle ?, entendit soudain Kaori alors qu’elle venait de s’arrêter à l’autre bout du bassin.  

 

Elle observa le jeune homme qui s’était arrêté à ses côtés et lui lançait un regard intéressé. Elle ne se rendait pas compte de l’image qu’elle donnait, des gouttes tombant de la pointe de ses cheveux mouillés pour glisser le long de sa gorge jusque dans la vallée de ses seins, attirant irrémédiablement le regard.  

 

- Ca ne vous regarde pas., répondit-elle avant de plonger et de s’éloigner.  

 

Elle voulait du calme, juste du calme et de la solitude… ou Ryô, pensa-t-elle subrepticement avant de ressortir la tête de l’eau tout en nageant sur place. Elle se tourna vers l’endroit où il était la dernière fois qu’elle l’avait vu mais il n’y était plus, tout comme les jeunes femmes avec qui il discutait. Etait-il… Non, elle ne voulait même pas y penser. Elle avait décidé de ne pas se laisser abattre pendant ce séjour. Elle avait décidé de se battre au contraire mais elle n’avait pas son cran et une attaque frontale était impensable pour elle. Donc elle agissait plus subtilement, un rapprochement en douceur. C’était ce qui l’avait encouragé à porter ce bikini après tout : elle avait pensé qu’il la verrait d’un autre œil ainsi habillée. Mais il n’y avait même pas prêté attention…  

 

- Même si vous n’avez pas répondu à ma première question, puis-je vous inviter malgré tout à prendre un verre avec moi avant le dîner ?  

 

Elle se tourna vers l’homme qui avait refait son apparition à ses côtés et ouvrit la bouche pour lui répondre quand un autre apparut… suivi d’autres encore. Elle se retrouva rapidement entourée sans savoir comment réagir face à cet intérêt soudain. Elle aurait juste voulu pouvoir se faire un tout petit poisson rouge pour se glisser hors de cette nasse de requins…  

 

- Non, je pense que c’est avec moi qu’elle ira boire un verre. Ce ringard ne vous offrirait qu’un martini. Je vous offre le champagne, belle naïade., susurra un autre jeune homme, tentant de l’enlacer.  

- Moi, je vous propose le champagne et le dîner en extra dans le restaurant supérieur., indiqua un troisième, pointant du doigt vers le restaurant de luxe situé tout en haut du paquebot et bousculant le précédent.  

- Avec la vue panoramique…, insista-t-il, sûr de son effet.  

 

Sur le côté, toute la bande assistait à la scène, y compris les deux sœurs qui étaient sorties de l’eau.  

 

- On devrait y aller, non ?, suggéra Reika, inquiète.  

- Attendons encore un peu. Kaori sait se défendre., fit Saeko, restant malgré tout vigilante et prête à agir.  

- Mais où est Ryô ?, se demanda Kazue.  

- Mais vous allez…, commença Kaori furieuse avant de sentir un corps frôler le sien et l’enlacer.  

 

Elle aurait pu s’offusquer si elle n’avait reconnu la présence de Ryô.  

 

- Tout va bien, Kaori ?, l’interrogea-t-il, lançant un regard sombre aux autres hommes.  

- Ces messieurs voulaient m’inviter à prendre un verre ou dîner avec eux…, lui expliqua-t-elle, se calmant.  

- Et tu leur as dit que tu étais prise, n’est-ce pas ?, répliqua-t-il, caressant la peau de son ventre du pouce.  

- J’allais le faire. Tu ne m’en as pas laissé le temps., fit-elle avec une petite moue.  

- Désolée, messieurs. Ma soirée est déjà occupée., leur signifia-t-elle avant de se retourner dans les bras de son partenaire.  

 

Elle glissa les bras autour de son cou et approcha de son visage mais, soudain, leurs deux corps basculèrent sous l’eau. Comprenant ce qui allait arriver s’il la laissait faire, Ryô n’avait trouvé que ce moyen-là pour éviter le baiser qu’elle voulait lui donner. La situation était déjà bien trop tentante pour ne pas laisser les choses aller plus loin. Même s’il ne lui avait rien dit, il l’avait entraperçue dans ce bikini qu’il aurait bien aimé qualifier uniquement de ridiculement petit mais qui était surtout sexy en diable surtout sur sa furie rousse. Il avait été donc soulagé de la voir sortir de la cabine vêtue de sa robe blanche, très sage malgré les triangles rouges qui se voyaient un peu par transparence.  

 

- Désolé, j’ai été déséquilibré., mentit-il pour s’excuser alors que, toujours dans ses bras, elle toussait à cause de l’eau avalée.  

- Ce… Ce n’est rien. Ce sont des choses qui arrivent., répliqua-t-elle, essuyant ses yeux et ses cheveux.  

- Je vais retourner m’allonger., lui apprit-elle, déçue de ne pas avoir atteint son but.  

- Tu ferais mieux de rester un peu avec moi… pour l’apparat, je veux dire., lui suggéra-t-il, l’entraînant vers un recoin de la piscine.  

- Je vais nuire à tes chances de drague., lui fit-elle remarquer d’un ton aigre, le suivant malgré tout sans résister.  

- Jalouse ?, la taquina-t-il.  

- Pourquoi le serais-je ?, mentit-elle.  

- Finalement, moi aussi, j’ai mon petit succès. Je devrais peut-être en profiter., fit-elle, s’écartant de lui.  

 

Elle avait beau le dire, elle n’avait aucune envie d’aller voir ailleurs et certainement pas envie d’essayer de le rendre jaloux pour voir s’il tenait vraiment à elle. Il l’avait piquée au vif et elle avait juste répondu du tac au tac.  

 

- Tu oserais ?, lui demanda-t-il à mi-voix, la rattrapant par le poignet et l’attirant de nouveau à lui.  

- Ne me tente pas., lui répondit-elle sur le même ton.  

 

Il l’observa un moment, plongé dans son regard, se demandant si elle bluffait ou non et il devait avouer, l’idée ne lui plaisait vraiment pas mais il n’en laissa rien voir.  

 

- A quoi tu joues, Kaori ?, lui retourna-t-il.  

- Tout à l’heure, tu parles de changement de vie, maintenant de draguer les hommes. A quoi tu joues ?, répéta-t-il d’un ton neutre.  

- Peut-être au même jeu que toi., répliqua-t-elle.  

- C’est à dire ?, lui retourna-t-il.  

- Poker, Ryô. A savoir s’il est menteur ou non, je te laisse deviner, tout comme à savoir si je bluffe ou non. Peut-être que nous serons au moins proches sur ce terrain-là., fit-elle, se sentant soudain pleine d’audace.  

 

Il resta stupéfait de sa réponse. Ainsi, c’était la façon dont elle envisageait les choses et certainement pour les quinze jours à venir ou jusqu’à avoir eu ce qu’elle voulait, et il ne doutait pas que son objectif n’était pas très difficile à deviner. Il devrait soit décider d’abdiquer soit déployer des trésors d’énergie à rester maître de lui-même.  

 

Il ne sentit pas qu’elle dégageait son poignet et elle lui échappa en remontant sur le bord du bassin, se mettant assise devant lui. Il la contempla un instant et il n’était pas sûr de l’avoir jamais vue aussi femme et ça n’avait rien à voir avec le bikini. C’était juste l’éclat de son regard et son expression qui semblaient magnifiés.  

 

- N’aie pas l’air si surpris, Ryô. Après tout, ça pourrait être enrichissant pour nous deux., lui fit-elle savoir.  

 

Alors qu’il ne savait quoi lui répondre, elle posa la main sur sa joue et la caressa tendrement avant de descendre et poser un doigt sur ses lèvres.  

 

- Ne dis rien que tu puisses regretter., murmura-t-elle.  

 

Elle s’écarta au bout de quelques secondes et se leva prestement. Il resta là, se sentant comme un con, à la regarder partir alors que, pour une fois, en fait non la deuxième fois après le baiser dans la cabine, se corrigea-t-il, elle venait de le bluffer.  

 

Baignant encore dans sa petite bulle d’audace, Kaori regagna le groupe allongé sur les transats et prit place dans celui que Mick lui libéra. Se souvenant des conseils de Kazue, elle s’enduisit de crème solaire comme elle le put avant de se tourner vers son ami.  

 

- Tu peux m’aider, s’il te plaît ?, demanda-t-elle à Mick.  

- Avec plaisir. Dis donc, ça t’a fait du bien ce petit bain. On dirait que ça ne t’embête plus autant d’être dans ce minuscule bikini., la taquina-t-il.  

- Ca fait du bien de se sentir femme., lui avoua-t-elle, tout en observant innocemment la piscine.  

 

Elle sentait le regard de Ryô posé sur elle. Elle estimait en avoir fait assez pour le moment et ne voulait pas le défier plus. Elle savait qu’il lui faudrait un peu de temps pour réagir.  

 

- Tu vas donc accepter l’une des demandes de ces hommes ?, l’interrogea-t-il, les sourcils froncés.  

- Tu oublies une chose, Mick., lui fit-elle remarquer avec un sourire en coin.  

- Laquelle ? Ah je sais ! Tu es folle amoureuse de moi !, s’exclama-t-il, adressant un clin d’oeil à sa compagne qui secoua la tête face à sa plaisanterie sans s’en offusquer.  

 

Il sourit un peu plus au rire cristallin de son amie. C’était ce son-là qu’il voulait entendre d’elle pendant les quinze jours à venir.  

 

- Je suis mariée, idiot., lui rappela-t-elle, lui montrant sa main.  

- Comme je suis vexé et triste…, geignit-il théâtralement, laissant sa tête tomber sur son épaule.  

- Mais je t’aime quand même, tu sais., lui dit-elle plus doucement, posant la joue sur son crâne.  

 

Il entendit toute la tendresse qu’elle avait pour lui et en fut touché.  

 

- Moi aussi, ma belle. Dommage que ce mariage ne soit que temporaire., murmura-t-il, reprenant son œuvre.  

- Oui… dommage., pipa Kaori, ne souhaitant pas partager son projet pour le moment.  

- Et si tu lui disais que tu veux que ça dure ? Ca serait peut-être le moment de faire bouger les choses, non ?, suggéra-t-il, espérant une réponse affirmative pour pouvoir lui faire part de son plan Ying-Yang et qu’elle y participe activement.  

- Merci Mick mais les choses sont comme elles sont pour une raison., éluda-t-elle.  

- Kaori…, pressa-t-il.  

- Tu devrais passer de la crème à ta compagne. Elle commence à rougir., lui suggéra-t-elle pour l’éloigner.  

 

Il saisit le message et la laissa, allant s’occuper de Kazue. Ils restèrent ainsi pendant des heures autour de la piscine, alternant entre les bains de soleil et la piscine, profitant de ce moment de calme et de sérénité, si rares dans leur monde.  

 

- Tu comptes la laisser seule encore longtemps ?, fit Saeko à Ryô alors qu’ils se croisaient autour de la piscine.  

- Qui ?, fit-il innocemment alors qu’il savait très bien de qui elle parlait.  

- Kaori. Si tu ne t’en es pas rendu compte, elle a un petit succès et, encore petit, c’est peu dire. Elle a certainement ramassé plus de numéros de cabines que toi., ironisa l’inspectrice.  

- Tant mieux pour elle… Ca doit lui changer. Et moi, il y a déjà trois numéros que je connais par cœur., répliqua-t-il, passant un bras autour de sa taille.  

 

Il sentit soudain une vive douleur dans sa main et la retira brusquement. Il souffla sur son appendice rouge et enflé pour la faire passer.  

 

- Ce n’est pas ici qu’on épongera ma dette, Ryô. Je ne voudrais pas que ton petit subterfuge tombe à l’eau et que vous vous fassiez jeter hors du bateau., lui rappela-t-elle, un petit sourire narquois aux lèvres.  

- Vous seriez dehors aussi, non ?, lui fit-il remarquer.  

- Nous deux ? Reika et moi avons payé notre place. Les autres ont bien proposé qu’on partage les frais mais on a refusé. Donc si vous devez quitter la croisière, nous ne le devrons pas et tu auras une doctoresse, une ex-mercenaire et trois nettoyeurs sur le dos…, lui dit-elle.  

- Même pas peur…, pipa Ryô.  

- Rien ne te fait donc peur, même pas qu’elle t’échappe ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu es sûr que tu parles à la bonne personne. Je me risquerais même à frôler le ridicule si elle le faisait… Libéré, délivré…, se mit-il à chantonner, tortillant une longue tresse blonde.  

- Ok, à toi de voir. En attendant, on a tous regagné nos cabines sauf Kaori qui t’attend puisqu’elle t’a confié votre passe., l’informa-t-elle.  

- Ouais… j’irai voir., lui dit-il, s’éloignant.  

- Quel idiot…, pesta Saeko, retournant à sa cabine.  

 

Elle y pénétra, énervée, et se jeta sur le lit. Peu après, Reika sortit de la salle de bains et, voyant la tête de sa sœur, vint s’asseoir à ses côtés.  

 

- Tu en fais une tête…, pipa-t-elle.  

- C’est Ryô… Il m’exaspère…, lui avoua son aînée.  

- Oh ça… Ce n’est pas la première ni la dernière fois… Ce n’était pas un tel sacrifice de déchirer ce contrat de mariage… Je n’ai pas l’abnégation de Kaori., pipa Reika.  

- Oui mais là, il faudrait quand même qu’il ouvre les yeux ! Sinon, Kaori lui échappera définitivement., déclara l’inspectrice.  

- Tu crois vraiment ? Depuis le temps, je me dis qu’elle ne bougera jamais de là et je ne sais vraiment pas comment elle fait., fit la benjamine.  

- Entre eux deux, il y a des choses qui ne peuvent pas être comprises d’une personne extérieure. Je ne sais même pas si Mick a raison de vouloir s’en mêler., pensa Saeko à voix haute.  

- Tu ne vas pas aller à la rencontre ce soir ?, s’étonna la détective.  

 

L’inspectrice resta silencieuse, observant le plafond, un moment. Que devait-elle faire ? Se détacher du plan commun ou y participer ? Elle ne savait pas et elle se demanda ce qu’aurait fait son principal conseiller.  

 

- Si, je vais y aller et je verrai ce qu’ils proposent. J’aviserai en fonction., répondit-elle, se disant qu’Hide aurait agi ainsi également.  

- Moi aussi. Tu crois qu’il cesserait de nous draguer s’ils étaient ensemble ?, s’interrogea Reika.  

- Je ne sais pas… mais j’avoue que ça pourrait me manquer. Il fait un bon défouloir quand même…, s’amusa Saeko.  

- Il faudrait que je trouve quelque chose qui me soit propre. Toi, tu as tes coutelas, Kaori ses massues, Miki ses plateaux…, songea sa sœur.  

- Tu as quinze jours pour y réfléchir., conclut son aînée, se levant pour aller prendre sa douche et se préparer pour le repas.  

- C’est vrai ? Vous avez travaillé pour des orphelinats au Vietnam ?, répondit Kaori, étonnée.  

 

Replié dans un coin à l’abri des regards, Ryô regardait sa partenaire partie en grande conversation avec son voisin de transat. Il la veillait de loin en loin et celui-là s’y était pris de la bonne manière, sans demande délirante. Il avait juste engagé la conversation et, de fil en aiguille, cela faisait plus d’une demi-heure qu’ils discutaient cordialement.  

 

- Oui et j’ai adoré même si c’est dur de ne pas pouvoir faire grand-chose pour ces enfants., expliqua le jeune homme, l’air peiné.  

- Je comprends. Je visite régulièrement un orphelinat ici au Japon et je suis souvent frustrée de ne pouvoir faire plus., admit Kaori.  

- C’est vrai ? Vous aussi vous aimez les enfants ? Vous en avez peut-être déjà d’ailleurs…, suggéra-t-il.  

- Non, je n’en ai pas., lui avoua-t-elle, détournant le regard.  

 

Elle se retrouva soudain aveuglée par deux mains qui s’étaient posées sur ses yeux.  

 

- Devine qui est là ?, entendit-elle derrière elle.  

 

La voix suave lui noua l’estomac mais elle se reprit assez rapidement.  

 

- Clint Eastwood ?, tenta-t-elle.  

- Manqué. Tu nous présentes ?, demanda Ryô, s’asseyant à ses côtés sur son transat, créant un barrage entre elle et son interlocuteur.  

- En fait, je suis confuse. Je ne connais même pas ton prénom., s’en voulut la jeune femme.  

- Daishi, je m’appelle Daishi., se présenta-t-il.  

- Moi, c’est Kaori et je te présente Ryô, mon…, commença-t-elle.  

- Son mari, je suis son tout jeune mari de vingt ans., la coupa-t-il, tendant la main à l’autre homme.  

- Enchanté., fit Daishi, un peu moins enthousiaste.  

- Il va falloir que nous regagnons notre cabine pour se préparer pour le dîner, Kao., fit Ryô, se levant et tendant la robe blanche à sa partenaire.  

- D’accord. Bonne soirée, Daishi. J’ai été ravie de faire ta connaissance., le salua-t-elle, remettant son vêtement.  

 

Ryô ne lui laissa pas l’occasion de répondre et prit sa main pour l’entraîner.  

 

- Tu es bien pressé d’un coup. C’est à peine si je t’ai vu de l’après-midi., lui fit-elle remarquer, fronçant les sourcils alors qu’ils atteignaient l’ascenseur.  

- Je profitais de la piscine. Tu aurais peut-être dû y venir un peu plus souvent pour être moins visible…, lui lança-t-il.  

- Moins visible ? Pourquoi faire ? J’ai fini par m’habituer à cette petite chose. C’était même bien agréable par cette chaleur., rétorqua-t-elle avec aplomb, pénétrant dans la cabine.  

- Qu’est-ce qui te gêne, Ryô ? Que j’ai osé me montrer ainsi ou que certains hommes aient apprécié ?, l’interrogea-t-elle, sortant de son sac tout un tas de serviettes avec des annotations et l’agitant sous son nez.  

- Fais voir… Tu es sûre qu’il n’y a pas des messages de femmes ?, lui demanda-t-il.  

 

Il se retrouva avec les serviettes dans la bouche sous le regard furieux de sa partenaire.  

 

- Tu penses vraiment que ça a pu laisser le moindre doute ?, fit-elle, ouvrant sa robe pour lui montrer sa silhouette.  

- S’il en a, je n’en ai pas., pipa une voix rieuse derrière elle.  

 

Elle se retourna, surprise, tenant toujours les deux pans de sa robe écartés et fit face à un couple de personnes âgées qui venait d’entrer dans l’ascenseur. Ryô attrapa ses poignets et l’enlaça, refermant le vêtement sur son corps. Kaori sentit ses doigts agiles courir de bouton en bouton et le laissa faire, se sentant toute chose. Quand il eut fini, il plaça ses deux mains sur son ventre et ne les enleva que lorsque l’ascenseur s’arrêta à leur niveau. Après un moment de surprise, elle se laissa aller contre lui et posa ses mains sur les siennes. Elle eut même le plaisir de sentir ses doigts entourer les siens lorsqu’ils sortirent de la cabine.  

 

- En voilà une vision plaisante !, les accueillit Mick, sortant de sa cabine.  

 

Ryô la lâcha instantanément.  

 

- Il faut bien jouer le jeu., grogna-t-il avant d’entrer dans la leur.  

 

Kaori adressa un sourire frustré à son ami et suivit son partenaire, déçue d’avoir perdu ce contact.  

 

- Merde, j’aurais mieux fait de la fermer, moi…, soupira l’américain.  

- Ne t’inquiète pas, ma belle, les choses vont changer., promit-il dans un murmure, esquissant un léger sourire. 

 


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