Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 13 :: Chapitre 13

Published: 01-02-22 - Last update: 01-02-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 13  

 

- Ryô…, souffla-t-elle, ses prunelles brillant intensément.  

- Je… Je vais vomir…, fit-elle, le teint soudain olivâtre.  

 

Il ne fut surpris qu’un dixième de seconde avant de saisir la corbeille à papier et de la mettre devant elle. Il grimaça en l’entendant rendre, se demandant quand ça allait s’arrêter alors que ça semblait ne jamais vouloir finir. Combien de verres avait-elle ingurgités pour être aussi malade ?, se demanda-t-il. Elle avait déjà eu l’air bien éméchée lorsqu’elle était rentrée et le trait de whisky qu’elle avait bu dans son verre n’avait pas dû arranger les choses. Deux verres ? Trois ?… Plus ?  

 

- Viens dans la salle de bains. Une douche te fera du bien., lui dit-il, la prenant par le bras.  

- Je veux dormir…, soupira-t-elle.  

- Une douche d’abord., lui ordonna-t-il.  

- Ryô…, gémit-elle, mettant une main devant sa bouche.  

 

Il la poussa devant le lavabo où elle vida une nouvelle fois son estomac avant de rester penchée sur l’évier, cherchant son souffle et surtout attendant que les spasmes se calment. Quand elle se redressa enfin, elle s’observa dans le miroir et ses yeux s’écarquillèrent pendant que ses joues se teintaient de rouge lorsqu’elle réalisa.  

 

- Je suis nue ! Ne regarde pas !, hurla-t-elle, mettant ses mains devant elle pour se protéger.  

- Trop tard…, la taquina-t-il.  

- Allez sous la douche., fit-il, ayant ouvert le jet entre temps.  

 

Alors qu’elle rechignait, il l’obligea à aller sous l’eau, refermant la porte derrière elle.  

 

- Pourquoi faut-il que la mer soit si déchaînée aujourd’hui…, soupira-t-elle, s’accrochant aux parois.  

- Tu n’as jamais pris de cuite de ta vie, Kaori ?, l’interrogea-t-il, moqueur.  

 

Elle lui lança un regard hagard et il eut pitié d’elle alors qu’elle ne faisait rien que de se tenir pour rester debout. Il se déshabilla et la rejoignit sous l’eau, chassant les images lascives de ce qu’ils auraient pu être en train de faire si elle n’avait pas été malade.  

 

- Au choix, je te tiens ou je te lave…, fit-il d’une voix mal assurée.  

 

Il fallut un temps à la rouquine pour réaliser la portée de ses paroles et bredouiller un vague « tu me tiens... » avant de prendre le gel-douche. Un bras se posa en travers de son ventre pendant qu’un torse se collait contre son dos. Ils n’avaient jamais été si proches et si déshabillés…  

 

Nerveuse et manquant d’une partie de ses capacités, elle mit plus de temps qu’habituellement pour se laver. Elle rougit furieusement en frôlant son mokkori qui lui sembla durcir alors qu’elle passait la main dans son dos. Entendant la respiration de son partenaire se bloquer, elle passa une deuxième fois la main et, la même réaction arrivant, elle s’enhardit à le caresser directement.  

 

- Kaori, arrête…, murmura-t-il.  

- Je me débrouille mal ?, lui demanda-t-elle alors que son pouce commençait à aller et venir sur son ventre.  

- Non mais… ce n’est pas le moment., répondit-il, son souffle se faisant plus court.  

- Il n’y a qu’un bon moment, Ryô : celui où on en a envie tous les deux., répliqua-t-elle, l’empoignant.  

- Tu es ivre, Kaori. Je ne veux pas que tu regrettes., lui opposa-t-il.  

- Je ne regretterai pas., lui promit-elle.  

 

Elle se retourna et il crut qu’elle allait chercher à l’embrasser mais elle se contenta de caresser sa joue avec tendresse, semblant beaucoup plus lucide.  

 

- Je ne veux pas te forcer, Ryô. Je me sens prête mais si tu ne l’es pas, ce n’est pas grave. Réfléchis et décide. Je t’attendrai dans le lit. De toute façon, le divan est cassé., lui rappela-t-elle.  

 

Abasourdi par son retrait soudain, il resta sous la douche encore un moment avant d’éteindre et de sortir. Il se sécha en prenant son temps, revit les derniers jours et dernières années et abdiqua. Il l’aimait et la désirait et ça ne servait certainement plus à grand-chose de résister maintenant… L’estomac noué par l’appréhension de ce saut vers l’inconnu, il revint dans la chambre.  

 

- Tu as…, commença-t-il.  

 

Il s’arrêta en la voyant endormie, ronflant légèrement, une main sous l’oreiller. Il soupira de soulagement et la rejoignit après avoir enfilé un caleçon. Il se concentra un long moment sur le plafond avant de la regarder quand il l’entendit bouger. Sa tête se posa sur son torse et, loin de la repousser, il l’entoura d’un bras. Ca, il pouvait gérer.  

 

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Kaori se trouvait seule dans le lit. Le soleil inondait la chambre et elle eut bien du mal à lire l’heure sur sa montre. Ryô devait être au petit-déjeuner et, vue l’heure, elle allait le manquer, ce qui n’était pas un grand souci puisque son estomac ne lui semblait pas vouloir accepter quoi que ce fut. Elle se mit assise sur le bord du lit et ne bougea pas jusqu’à ce que la chambre arrêta de tourner autour d’elle. Elle grimaça en sentant sa bouche pâteuse et maudit celui qui jouait du tambour dans son crâne.  

 

Elle remarqua soudain le comprimé posé sur sa chevet avec un verre d’eau et esquissa un sourire. Ryô avait pensé à elle. Pourtant, il ne devait pas être ravi de son état hier soir… quoique… s’en était-il rendu compte ? Elle secoua. Evidemment, sinon il n’y aurait pas ce comprimé prêt à être utilisé pour elle. Elle l’avala avec une grande gorgée d’eau et tenta de se souvenir comment elle avait pu être aussi saoule. Elle se souvenait de Daishi, de s’être énervée contre lui puis il y avait eu cet Hideo, se rappela-t-elle après un temps de réflexion. Après, c’était le flou le plus total.  

 

Elle se leva et alla dans la salle de bains. Ce fut seulement alors qu’elle se rendit compte de sa nudité… Elle se sentit pâlir en se demandant ce qui s’était passé cette nuit. Hideo et elle ? Non, impossible. Elle n’arrivait pas à croire que les filles l’auraient laissée faire. Ryô et elle ? Elle fronça les sourcils et fouilla sa mémoire, n’arrivant à faire remonter aucun souvenir. Ca la frustra. Elle se doucha rapidement, s’habilla, se brossa très longuement les dents pour chasser cette sensation désagréable et sortit de la chambre, l’heure du rendez-vous approchant. Saeko pourrait peut-être lui donner quelques précisions sur la soirée de la veille…  

 

- Alors comment s’est passée la nuit dernière ?, ironisa Mick, voyant arriver son pote tardivement dans le restaurant.  

- Super… Elle a vomi ses tripes. Merci les filles de l’avoir laissée boire comme un trou., fit Ryô d’un ton mordant.  

- C’est une grande fille. Elle n’a besoin de personne pour prendre ses décisions., répliqua Reika.  

- Qui a gagné la partie ?, demanda Kazue, amusée.  

- Personne. On s’est arrêtés après votre départ quand elle a commencé à dégueuler., répondit le nettoyeur, prenant un air dégoûté.  

 

Tous se regardèrent consternés. Ils pensaient qu’enfin les choses allaient évoluer mais apparemment, ça n’avait pas été le cas.  

 

- Mais vous avez quand même dû dormir ensemble… dans le même lit, le canapé étant détruit., fit remarquer Mick.  

- Oui et alors ? On a déjà dû dormir ensemble avant et il ne s’est rien passé. S’il avait dû se passer quelque chose, ça se serait passé hier, non ? Elle était beaucoup plus déshabillée en bikini que dans ses vêtements d’hier soir., répondit Ryô, avalant sa tasse de café.  

- Donc il ne s’est rien passé ? Rien de rien ?, insista l’américain.  

- Nothing at all. Nada de nada. Le néant. Rien du tout. Il est resté rangé. Ca te va comme réponse ou je dois encore être plus explicite ?, lui demanda le japonais.  

 

L’américain baissa le nez, maudissant tous les dieux qui avaient décidé de l’emmerder et contrarier ses plans.  

 

- Ce n’est pas que je m’ennuie mais j’ai rendez-vous avec Kaori pour le massage., les informa Saeko.  

- Tu ne veux pas reprendre ta place, Ryô ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, ça va. Je vais aller faire un tour dehors., répondit-il, se levant avec elle.  

 

Il avait besoin d’air, de tout remettre en place. C’était la raison pour laquelle, après bien des tergiversations, il avait fui la chambre avant le réveil de sa partenaire. Il ne voulait pas lui expliquer ce qui avait failli se passer la veille, qu’ils avaient été à deux minutes de faire l’amour, de basculer du côté obscur. La raison lui était revenue après le réveil. Il s’était battu contre ses doutes, ses peurs mais il avait vu son ivresse comme un signe du destin, que ça ne devait pas se faire. Laissant Saeko dans le hall, il partit sur le pont.  

 

- Kaori… Pile à l’heure., apprécia Saeko.  

- Comment tu te sens ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Comme quelqu’un qui a beaucoup trop bu., admit la rouquine, posant une main sur son estomac qui se contractait encore par moments.  

- On y va ?, proposa l’inspectrice.  

 

Elles pénétrèrent toutes deux dans le salon de massage.  

 

- Ryô !, l’interpela Reika, courant après lui.  

- Je te manque ?, plaisanta-t-il, s’arrêtant.  

- Non. C’est… Je viens d’avoir Saeko., fit-elle, essoufflée.  

- Kaori ne se sentait pas bien. Elle est retournée à la cabine. Saeko ne pourra pas rester au salon si tu n’y vas pas., lui expliqua-t-elle.  

- Je vais plutôt aller voir Kaori. Ce serait mieux pour notre petit manège, non ?, fit-il, masquant son inquiétude pour sa partenaire.  

- Ce n’est pas utile. Kazue s’occupe d’elle. Elle est la mieux placée pour le faire. Kaori s’en voudra sûrement d’avoir privé Saeko de ce massage. Fais-le pour elle., insista la détective.  

 

Il hésita un instant avant d’admettre la véracité de ses dires et la suivit jusqu’au salon de massage.  

 

- Monsieur Saeba, c’est par ici., l’accueillit l’hôtesse.  

 

Reika le regarda disparaître dans le couloir et ressortit du salon, rejoignant la bande qui attendait non loin.  

 

- Et voilà, il est dans la place., annonça Reika.  

- Correction, ils sont tous les deux dans la place., la corrigea Saeko, la bousculant de l’épaule.  

- Tu vois Mick, je savais ce que je faisais., ajouta-t-elle avec un clin d’oeil.  

- Toujours aussi renarde notre inspectrice., plaisanta-t-il.  

 

Satisfaits, ils s’éloignèrent, impatients de voir le couple et de savoir ce que cette rencontre avait pu engendrer entre les deux.  

 

Allongée sur une table de massage, Kaori somnolait en attendant le retour de Saeko et l’arrivée du masseur qui allait les prendre en charge. Elle sentit soudain deux mains se poser sur ses épaules et les masser doucement mais fermement.  

 

- Je ne vous ai pas entendu arriver., s’excusa-t-elle, se relevant pour tourner la tête.  

- Ne bougez pas. Détendez-vous., entendit-elle une voix masculine avec un léger accent lui dire.  

- Mon amie est revenue ?, lui demanda-t-elle.  

- Elle s’excuse. Elle a eu un empêchement., répondit-il.  

 

Elle faillit un instant se relever pour s’en aller, se sentant beaucoup moins en sécurité, seule avec un homme, nue sous cette serviette, mais les deux mains la repoussèrent sur le matelas.  

 

- N’ayez crainte. Il y a une caméra de surveillance., lui apprit le masseur.  

 

Elle ne se souvenait pas en avoir vue mais elle devait être cachée pour ne pas mettre mal à l’aise les clients. Malgré ses doutes, elle tenta de se détendre et de profiter du moment. Elle aurait aimé passer ce temps avec Ryô, pour rien, juste profiter et passer un moment calme à deux mais il n’avait pas voulu venir et elle n’avait pas eu d’autre choix que de venir avec Saeko et maintenant elle était seule.  

 

Elle se laissa aller à la douceur des mains qui la massaient, qui appuyaient juste aux endroits qui la faisaient le plus souffrir, juste comme il fallait. C’était divin et extrêmement délassant, si bien qu’elle se sentit rapidement somnoler. Elle frissonna alors que certains gestes ressemblaient à des caresses mais elle n’aurait su dire si c’était un rêve ou la réalité. C’était un massage étonnant mais très sensuel et elle s’entendit soupirer alors que ses paupières lui semblaient lourdes mais son corps léger.  

 

Les mains descendirent le long de sa colonne vertébrale avant de remonter le long de ses flancs. Elles refirent le même chemin mais descendirent plus loin, poussant la serviette un peu plus bas sur sa chute de reins et encore… et encore… Une partie d’elle lui disait d’ouvrir les yeux et de stopper cela, l’autre de se laisser faire. Alors que la serviette allait bientôt dévoiler une partie de son anatomie, elle fut remontée et les doigts caressèrent ses cuisses, ses mollets, ses chevilles. Elle faillit se mettre à rire lorsqu’ils parcoururent ses plantes de pieds mais l’intensité du moment l’en empêcha.  

 

Soudain, tout s’arrêta et, comme tirée brusquement du sommeil, elle ouvrit les yeux et se releva mais elle était seule dans la pièce. Entendant du bruit, elle se mit assise, tenant la serviette contre sa poitrine. La porte s’ouvrit et elle vit Ryô entrer.  

 

- Mais qu’est-ce que tu fais là ?, fit-il, les sourcils froncés.  

- Je pourrais te dire la même chose., lui retourna-t-elle.  

- Saeko avait oublié quelque chose dans sa chambre., expliqua-t-elle.  

- Moi, on m’a dit que tu étais malade et que, si je ne venais pas, elle ne pourrait pas rester profiter du massage., lui dit-il.  

 

Ils se regardèrent et éclatèrent de rire, complices.  

 

- On s’est donc fait manipulés par nos propres amis., conclut-elle.  

- Il semblerait., admit-il.  

- Ca fait longtemps que tu attends ?, l’interrogea-t-il.  

- J’ai… J’ai déjà eu un massage. Je suppose que le masseur devrait arriver pour toi., fit-elle, un léger fard teintant ses joues.  

- Un masseur ? Je préférerais une masseuse… jeune et jolie de préférence., pipa-t-il, le regard pétillant.  

- J’ai eu un homme. Peut-être que tu auras de la chance., dit-elle, tentant de cacher son amertume.  

- Peut-être… si j’en ai encore besoin., murmura-t-il, un léger sourire aux lèvres.  

 

Kaori lui lança un drôle de regard et il regretta qu’elle l’ait entendu bien qu’il ait parlé à voix basse. Heureusement pour lui, la porte s’ouvrit au même moment et un masseur et une masseuse apparurent.  

 

- Chouette ! Chacun aura ce qu’il voudra., se réjouit Ryô.  

- Madame, si vous voulez bien vous allongez., l’invita la masseuse.  

- Oh non… Vous ne voulez pas plutôt vous occuper de moi ?, l’interrogea le nettoyeur.  

- Non, monsieur. Le règlement est très strict. Une masseuse pour ces dames et un masseur pour les messieurs., lui expliqua-t-elle avec un sourire poli.  

- Mais pourtant…, s’étonna Kaori.  

- Laisse courir, Kaori., éluda Ryô, s’allongeant.  

- Profite bien de ton massage., lui souhaita-t-il, fermant les yeux.  

 

Elle ouvrit la bouche mais la referma, ne voulant pas se donner en spectacle devant deux inconnus. Elle s’allongea et se laissa masser, mille questions la traversant.  

 

- Cesse de réfléchir, Kaori., grommela Ryô.  

- Quoi ? Mais je n’ai rien dit., protesta-t-elle.  

- Je sais mais je t’entends d’ici malgré tout., fit-il, amusé.  

- Si ça ne s’appelle pas de la connexion…, pipa le masseur.  

- Je n’y peux rien. Pourquoi j’ai été massée par un homme avant que quelqu’un arrive ?, lâcha-t-elle.  

- C’est impossible, Madame., lui affirma la jeune femme.  

- Je sais, j’ai entendu mais c’est arrivé malgré tout., insista la rouquine.  

- C’était peut-être des restes de tes excès d’hier soir…, suggéra le nettoyeur, moqueur.  

 

Elle se redressa vexée, ce qui offrit au nettoyeur une vue sur ses deux collines.  

 

- Je n’ai peut-être pas de souvenir d’hier soir mais je sais très bien ce qui s’est passé ce matin., gronda-t-elle.  

- Bon allez, j’avoue, c’est moi., soupira Ryô, reposant la tête sur le matelas et profitant de son massage.  

- Quoi ? Toi ?, répéta-t-elle, surprise.  

- Oui, moi. Tu as besoin d’un coupable, prends-moi., lui offrit-il, poussant un soupir exaspéré.  

- Tu pourras ainsi nous permettre de passer un bon moment., ajouta-t-il.  

- Je… Bon d’accord., abdiqua-t-elle.  

 

Elle reposa la tête sur le matelas et tenta de se détendre. Pourquoi était-il si indulgent en prenant la faute sur lui ? Voulait-il vraiment qu’elle cesse de se poser des questions ? Et si c’était vraiment lui, pourquoi ? Elle se rappela la douceur de certains gestes, le fait qu’il avait connu certains de ses points sensibles… Elle tourna la tête et observa Ryô. Etait-il possible que ca ait réellement été lui ? Elle ne pouvait juger à sa voix mais Ryô était capable de reproduire un nombre incalculable de sons et d’accents. Pourquoi aurait-il fait cela ? Pourquoi… Elle s’arrêta, une sensation vague la prenant, une sensation de chaleur qui la fit rougir mais elle n’aurait su expliquer pourquoi…  

 

- Tout va bien, Madame ?, l’interrogea la masseuse.  

- Oui oui…, répondit Kaori distraitement.  

 

Ryô était loin d’être inconscient du trouble de sa partenaire mais, beaucoup plus habitué, il le masquait, feignant de dormir. En plus, ça lui permettait de replonger dans les souvenirs de la veille au soir, ce qui était loin de laisser son corps indifférent… et ça, il refusait que quiconque s’en aperçut.  

 

Dire qu’il pensait avoir mis cet épisode derrière lui, rangé les sensations au placard bien cadenassé comme à chaque fois mais il s’était bien trompé. Il n’était donc pas difficile d’analyser la raison pour laquelle il n’avait pu résister à l’envie de masser sa partenaire lorsqu’il l’avait vue allongée là, lui rendre une partie de ce qu’elle lui avait fait ressentir même si, dans son idée, le fait qu’il ne se fut rien passé était une bonne chose.  

 

Il était irrationnel depuis qu’il était sur ce bateau. Il le savait, le nierait à voix haute mais il ne cherchait plus à lutter contre cela. Avec un peu de chance, il tiendrait le coup jusqu’à ce qu’ils remettent pied à terre. Dans le cas contraire, il n’avait aucune idée de ce qui se passerait, ce qui l’empêchait d’abdiquer complètement et de tenter sa chance. Si ça ne fonctionnait pas entre eux, ils seraient peut-être amenés à se séparer totalement et il n’y était pas prêt. Il avait besoin de Kaori dans sa vie.  

 

- Voilà, le massage est fini. Nous espérons que vous avez été satisfaits de ce moment., leur indiqua la masseuse.  

 

Sortant de la langueur dans laquelle ils étaient tombés, le couple se mit assis et s’observa, acquiesçant silencieusement.  

 

- C’était parfait… merci…, murmura Kaori, se retenant de bâiller.  

 

Ryô la regarda s’étirer comme un chat, priant à moitié pour que la serviette tombe et lui dévoile son corps tant désiré mais se reprit en voyant le regard du masseur qui attendait visiblement la même chose.  

 

- Ma femme et moi vous remercions énormément. Nous allons maintenant aller nous rhabiller., fit Ryô, se levant et s’interposant.  

- Très bien. Passez une excellente journée, Monsieur, Madame., les saluèrent les deux masseurs.  

 

Toujours debout devant sa partenaire, Ryô les regarda s’en aller et resta encore un moment ainsi, s’efforçant de reprendre le dessus sur la jalousie qui l’avait assailli. Il donna ainsi le temps à Kaori d’observer son dos, ses muscles fermes et puissants qui se dessinaient sous la peau, les marques qui la parsemaient, la largeur rassurante de ses épaules, toutes ces choses qui ranimèrent de vieux souvenirs rassurants. Elle ne put s’empêcher de poser les mains sur ses omoplates avant de coller sa joue contre lui, ce qui le surprit.  

 

- Kaori ?, murmura-t-il.  

- Un instant… Rien qu’un instant, s’il te plaît., lui demanda-t-elle.  

 

Il ne bougea pas et la laissa faire, appréciant ce moment tout autant qu’elle. Ils restèrent ainsi quelques instants avant qu’il ne se tourne vers elle et lui tende la main.  

 

- On devrait y aller., suggéra-t-il.  

- Dis-moi d’abord : que s’est-il passé hier soir ? Pourquoi j’étais nue dans le lit ?, l’interrogea-t-elle, levant ses grands yeux noisettes interrogateurs vers lui. 

 


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