Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 27 :: Chapitre 27

Published: 11-03-22 - Last update: 11-03-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 27  

 

Le groupe réuni entra dans la grande salle où étaient déjà présents des dizaines d’autres personnes.  

 

- On était vraiment obligés ? J’ai horreur de m’exhiber en public…, grommela Ryô.  

 

Il entendit un gros boum l’entourer, des corbeaux se marrer et sentit le vide à ses côtés, ce qui l’amena à se retourner et voir tous ses amis par terre, les quatre fers en l’air. Il s’empressa d’obstruer la vue sur les dessous de sa chère et tendre avant de lui tendre la main.  

 

- Ca va pas de dire des trucs pareils ?, lâcha-t-elle, se frottant le crâne.  

- Ben quoi ? C’est vrai., se défendit-il.  

- Qui s’amuse à draguer avec sa face de pervers en pleine rue ?, lui demanda Miki.  

- Mick., éluda-t-il.  

- Hé ! Je suis pas le seul, faux frère !, s’écria l’autre compère.  

 

Ryô lui adressa une grimace d’excuses.  

 

- Qui est-ce qui se rend ridicule dans les vestiaires des femmes ?, enchaîna Saeko, se souvenant d’un épisode au commissariat.  

- Et creuse des tunnels sous son immeuble ?, ajouta sa sœur, les bras croisés.  

- Et rend des visites nocturnes aux clientes tellement souvent que ça en est de notoriété publique ?, intervint Kazue.  

- S’il n’y avait que ça…, pesta Kaori.  

- Qui s’amuse à se saouler dans les bars et à danser complètement à poils devant tout un public ?, conclut-elle.  

 

Le nettoyeur fourra la main dans ses cheveux et les ébouriffa, affichant un air gêné. C’était vrai que tout cela ne plaidait pas en sa faveur… mais, malgré tout, il ne pouvait admettre qu’ils avaient raison.  

 

- D’abord, je ne visite les vestiaires des femmes que pour trouver des preuves. Le tunnel sous l’immeuble, c’était pour une mission demandée par Saeko. Les visites nocturnes, c’est pour détendre les clientes et, Sugar, je ne danse nu qu’à un seul endroit devant des personnes que je connais… Ce serait inconscient de ma part sinon., répliqua-t-il avec morgue.  

 

Tous le regardèrent dubitatifs. Seule Kaori arborait un sourire amusé et une flamme d’indulgence dans le regard. Elle se mit à rire et passa un bras sous le sien.  

 

- On va faire semblant de te croire…, consentit-elle gaiement.  

- Mais c’est vrai !, se défendit-il pour la forme.  

- Chut… Tu as une réputation à tenir., lui dit-elle, la voix rieuse.  

 

Il baissa les yeux et sourit en croisant son regard pétillant. Avant, il les aurait tous envoyés paître juste parce qu’il refusait de s’abaisser à répondre. Depuis qu’elle était là, il avait appris, et apprenait encore, le compromis, la nuance… et il était plutôt bien récompensé en retour.  

 

- Tu n’auras qu’à rester assis et écouter. Rien ne t’oblige à monter sur scène., lui offrit-elle.  

- Tu vas monter, toi ?, lui demanda-t-il, curieux.  

- On verra. Tout dépend des circonstances., lui répondit-elle.  

- On va s’asseoir là si ça vous va…, proposa-t-elle aux autres qui acquiescèrent.  

- Il faut deux chaises, Ryô., lui dit-elle, faisant pour en attraper une à une table vide.  

- Ah !, laissa-t-elle échapper alors qu’elle était agrippée et tirée en arrière.  

 

Elle atterrit sur les genoux de Ryô fermement plaquée contre son torse, un bras autour de sa taille. Prête à rouspéter, elle releva les yeux et croisa les siens malicieux et brillant d’une flamme chaude, signe de son bonheur évident.  

 

- Pas de besoin de chaise pour toi., lui dit-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Je croyais que j’avais des problèmes de poids…, lui retourna-t-elle, faisant allusion aux nombreuses fois où il l’avait taquinée sur le sujet.  

- Il ne me semble pas m’en être plaint ces derniers jours., fit-il d’une voix mutine qui la fit rougir.  

 

Umi se racla la gorge, gêné, rappelant au couple la présence des autres.  

 

- C’est trop mignon. Nounours, tu me prends sur tes genoux ?, lui demanda Miki, lui faisant des yeux implorants comme les petits chats.  

 

Malgré sa cécité, le géant se mit à rougir fortement avant d’acquiescer dans un grommellement indistinct. Miki sautilla de joie et sauta sur les genoux de son homme dès qu’il fut assis. Galamment, Mick proposa également de servir d’assise à sa compagne.  

 

- On aurait vraiment dû se chercher un peu de compagnie sur cette croisière., maugréa Reika.  

- Bof… Pas beaucoup de mecs intéressants…, lui fit savoir Saeko.  

- Venant de toi, ça ne m’étonne pas. Je doute qu’un jour, un homme puisse avoir grâce à tes yeux…, fit sa sœur.  

- Reika…, gronda-t-elle.  

 

Les deux sœurs Nogami continuèrent à se chamailler mais ce n’était pas ce qui retenait l’attention de Ryô. Il regardait discrètement Kaori qui fixait Saeko attentivement. Il pouvait voir la myriade d’émotions qui traversaient ses prunelles noisettes et se demandait à quoi elle pensait jusqu’au moment où une larme roula sur sa joue. Elle l’essuya rapidement et, ce faisant, croisa son regard posé sur elle.  

 

- J’ai… J’ai une poussière dans l’oeil., mentit-elle, esquissant un pauvre sourire qui se voulait rassurant.  

- Ca doit manquer de ventilation., lui répondit-il, caressant sa joue avec tendresse.  

 

Elle comprit qu’il avait compris ce qui devait lui traverser l’esprit et lui fut reconnaissante de ne pas l’ébruiter. Elle ne voulait pas jeter un froid sur leur soirée. Lorsqu’elle sentit la légère pression de ses doigts glissés dans ses cheveux, elle se laissa guider vers son épaule et posa la tête dessus, appréciant ce moment de complicité où il lui apportait son soutien comme il savait si bien le faire.  

 

Peu de temps après, un animateur monta sur scène et annonça le début de la soirée karaoké. Les premiers spectateurs montèrent sur scène et commencèrent à pousser gaiement la chansonnette. Pendant un long moment, ils regardèrent les personnes défiler, se taquinant gentiment pour savoir lequel d’entre eux aurait le courage de se lever et d’aller chanter devant toute cette foule.  

 

- Même pas cap’. T’es pas encore assez bourré et, à ce train-là, tu ne le seras même pas d’ici la fin de la soirée., lança à nouveau Mick à son compère.  

- Vas-y toi… Après tout, tu aimes séduire à coup d’envolées lyriques, mon oiseau bleu…, répliqua le nettoyeur, moqueur.  

- Mon oiseau bleu ?, fit Kazue, se tournant vers son compagnon, curieuse.  

- Private joke, honey…, éluda l’américain.  

- Vous savez quoi ? J’y vais., leur annonça soudain Kaori, se levant.  

- Quoi ?, s’étonnèrent-ils tous, connaissant la timidité de leur amie.  

- J’ai envie de pousser la chansonnette et participer à la soirée… même si je dois avoir l’air ridicule., fit-elle avant de se diriger vers la scène.  

 

Il lui avait fallu beaucoup de courage pour se lever et le faire. D’ailleurs, rien ne pouvait lui certifier qu’elle ne resterait pas figée, micro en main, devant tout ce monde mais elle devait essayer, s’encouragea-t-elle. Elle se savait soutenue en pensée et par une force intérieure qui ne la quittait jamais.  

 

- Bonsoir tout le monde. Je vais essayer de vous interpréter une chanson en français. J’espère qu’elle vous plaira. Je la dédicace aux deux autres sommets du triangle., fit-elle, adressant un bref regard à la bande.  

- De quoi elle parle ?, murmura Mick, se tournant vers Ryô.  

 

Celui-ci ne l’entendit même pas alors qu’il essayait de lutter contre l’émotion qui le prenait. Kaori lui dédicaçait une chanson, à lui et à Saeko. Ca ne pouvait signifier qu’une chose : elle avait Hide en tête et masquait à nouveau sa tristesse au plus grand nombre. Il aurait voulu se lever et la rejoindre pour la soutenir mais, si elle en avait eu besoin, elle le lui aurait fait savoir d’une manière ou d’une autre. Non, sa place était là à l’écouter.  

 

- La chanson s’appelle Tant de belles choses de Françoise Hardy., annonça-t-elle, les premières notes montant dans l’air.  

 

[i]Même s'il me faut lâcher ta main  

Sans pouvoir te dire "À demain"  

Rien ne défera jamais nos liens  

Même s'il me faut aller plus loin  

Couper les ponts, changer de train  

L'amour est plus fort que le chagrin  

L'amour qui fait battre nos cœurs, va sublimer cette douleur  

Transformer le plomb en or, tu as tant de belles choses à vivre encore  

Tu verras au bout du tunnel, se dessiner un arc-en-ciel  

Et refleurir les lilas, tu as tant de belles choses devant toi[/i]  

 

Saeko sentit une émotion indicible monter en elle. Elle ne saisissait pas tous les mots mais elle comprenait le principal, le sens profond de la chanson, et, pour l’une des rares fois de sa vie, elle sentit ses mains trembler. Bouleversée, elle serra les poings pour que personne ne puisse voir ce grand moment de faiblesse de sa part.  

 

Contre toute attente, elle sentit une autre main prendre la sienne et leva ses yeux améthystes légèrement troublés vers Ryô, un Ryô rassurant, compréhensif, pour une fois ouvert à laisser partager ses propres sentiments et elle n’eut plus honte de ces sensations qui la bousculaient.  

 

[i]Même si je veille d'une autre rive  

Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive  

Je s'rai avec toi comme autrefois  

Même si tu pars à la dérive  

L'état de grâce, les forces vives  

Reviendront plus vite que tu ne crois[/i]  

 

- Pourquoi Ryô ?, murmura-t-elle.  

- Parce qu’elle n’aime pas te voir souffrir et t’enfermer. Hide ne l’aimerait pas non plus… et, si jamais quelque chose devait lui arriver, elle ne veut pas que je le fasse non plus., répondit-il simplement.  

- On ne doit pas oublier l’espoir., ajouta-t-il.  

 

[i]Dans l'espace qui lie ciel et la terre, se cache le plus grand des mystères  

Comme la brume voilant l'aurore, il y a tant de belles choses que tu ignores  

La foi qui abat les montagnes, la source blanche dans ton âme  

Penses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort  

Dans le temps qui lie ciel et terre se cache le plus beau des mystères  

Penses-y quand tu t'endors, l'amour est plus fort que la mort[/i]  

 

Lorsqu’elle eut fini sa chanson, Kaori sentait les larmes qui roulaient sur ses joues et ses doigts qui tremblaient. Tant de choses l’avaient traversée pendant ces quelques minutes portées par les paroles et la musique. Elle avait pensé à Hide, au manque qu’elle ressentait toujours et qui ne s’effacerait jamais, à Saeko, la conversation avec sa sœur lui ayant ouvert les yeux sur le fait que leur amie n’arrivait pas à sortir de son deuil et ça l’avait peinée parce que son frère n’aurait jamais voulu cela pour la femme qu’il aimait, et à Ryô, à la possibilité qu’un jour ils soient séparés et qu’il redevienne l’homme solitaire et taciturne qu’il avait été. Rien que cette idée lui brisait le cœur. Il ne devait pas abandonner celui qu’il était devenu. Il avait le droit d’avoir une vie bien plus belle que celle qu’il avait eue.  

 

Elle se rendit soudain compte qu’on l’applaudissait et même sifflait de manière appréciateur, l’oeuvre de Mick à ce qu’elle remarqua quand il se leva suivi d’autres. Elle se mit à rougir furieusement et eut besoin d’échapper à tout ça, aux regards braqués sur elle, au fait qu’elle se sentait soudain nue émotionnellement devant tous ces inconnus, qu’elle avait peut-être terni l’ambiance de la soirée… Elle se tourna vers l’escalier qui lui permettrait de descendre de scène et se précipita vers lui, rendant le micro au passage à l’animateur. Elle dévala les marches et à peine avait-elle mis le pied par terre qu’elle bouscula quelqu’un.  

 

- Pardon…, balbutia-t-elle.  

- Ne sois pas désolée, Kaori.  

- Saeko…, souffla la rouquine, surprise de la voir là.  

 

Les deux femmes se dévisagèrent un moment solennellement, ne tenant pas compte des regards braqués sur eux.  

 

- Et peut-être que maintenant c’est Kaori qui va devoir tenir un carnet de coups avec notre chère inspectrice…, plaisanta Mick à l’adresse de Ryô.  

 

Le nettoyeur ignora délibérément la réplique grivoise de son ami, refusant de ternir ce moment-là par leurs chamailleries.  

 

- Remarque, elles te laisseront peut-être participer…, ajouta-t-il, nullement échaudé par son comportement.  

 

Il ne prit même pas la peine de répondre, sachant que la remarque n’était faite que pour les distraire mais surtout parce qu’un autre se chargea de corriger le garnement qui termina le nez dans la table.  

 

- Mais pourquoi Umi ?!, vociféra-t-il, se relevant avec le visage rouge.  

- Tu me bouchais la vue…, répondit ce dernier avec un sourire ironique.  

- Mais tu ne vois rien !, répliqua l’américain.  

- Justement., conclut le cafetier froidement.  

 

Mick manqua le moment où Saeko prit Kaori dans ses bras un bref instant, la surprenant.  

 

- Ne me refais plus un coup pareil., lui gronda-t-elle à l’oreille, sa voix laissant transparaître toute son émotion.  

- Hide… Il voudrait juste que tu vives et que tu sois heureuse. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour lui. J’ai commencé comme ça et aujourd’hui…, commença la rouquine finissant sa phrase par un regard vers l’homme qui approchait d’elles.  

- Quand je vois deux femmes dans les bras l’une de l’autre, ça me donne beaucoup d’idées…, fit-il, son regard démentant la teneur de ses propos.  

 

Il les couvrait toutes deux avec tendresse et respect, sans aucune ambiguïté. Il les enveloppa brièvement à son tour toutes deux dans ses bras, les pressant contre son torse avant de relâcher Saeko et de garder un bras autour de sa compagne.  

 

- Mesdames, si vous voulez bien m’accompagner…, leur proposa-t-il, les ramenant à leur table.  

 

Aucune des deux n’eut cependant le temps de s’asseoir. Elles furent emmenées par les trois autres femmes du groupe qui les dirigèrent vers la scène.  

 

- Quoi ? Non ! J’ai déjà donné., protesta Kaori.  

- On est là pour s’amuser alors on va chanter une chanson entre filles !, lui annonça Miki.  

- Oh oui ! Et on va tout donner., enchaîna Reika.  

 

Saeko et Kaori se tournèrent vers Kazue qui leva les mains, impuissante.  

 

- Ne me demandez pas. J’ai été forcée., se défendit-elle.  

 

Elles virent Miki aller parler à l’animateur qui regarda leur groupe puis un peu plus loin et acquiesça, sortant quatre micros supplémentaires.  

 

- Mesdames et messieurs, voici un girls band qui va nous interpréter une chanson mondialement connue. Les filles, à vous de mettre le feu !, annonça-t-il, leur cédant la place.  

- Tout a été un peu vite… Que s’est-il passé ?, demanda Ryô à ses deux complices.  

- Ca… C’est Miki…, soupira Umibozu alors que la musique des Spice Girls démarrait.  

- Vous croyez qu’il faut le prendre comme un message ?, les interrogea Mick alors que les filles chantaient en chœur « If you wanna be my lover » (trad. : si tu veux être mon amoureux.).  

- Si tu te poses la question, c’est que tu as des doutes…, plaisanta le nettoyeur.  

- Parce que tu n’en as pas, toi ? Votre relation est récente après tout., répliqua l’américain sans se laisser démonter.  

- Je n’ai aucun doute., lui affirma son ami, le regard tourné vers la scène.  

 

Mick ouvrit la bouche pour répondre mais ne trouva rien à dire. Umi de son côté se contenta de légèrement sourire, heureux de savoir que les choses tournaient de ce côté-là.  

 

Pour les filles, la chanson se termina dans un éclat de rires, heureuses d’avoir fait cette expérience-là ensemble même si elles avaient pour certaines traîné les pieds. Deux d’entre elles étaient cependant beaucoup plus hilares que les autres et les autres membres se demandaient bien pourquoi. Ils n’eurent pas à patienter longtemps pour le savoir.  

 

- Après notre girls band, nous allons accueillir notre boys band. Applaudissons bien forts ces trois messieurs assis là-bas., demanda l’animateur alors que la lumière se braquait sur Umi, Mick et Ryô.  

- Elles n’ont pas fait ça ?, grommela l’américain.  

- Il faut croire que si., soupira le nettoyeur.  

- Allez les mauviettes. Je refuse qu’on se défile., annonça Umibozu, déployant sa large carrure.  

 

Des rires fusèrent dans la salle, rires qui se turent rapidement quand il darda un regard masqué par ses lunettes sur les importuns.  

 

- Oui ! On a réussi !, s’extasia Miki, extatique.  

- Tu me le paieras, Miki chérie., lui annonça Ryô.  

- Ca vaudra le prix de vous voir sur scène., lui fit-elle savoir, leur tirant la langue dès qu’ils eurent le dos tourné.  

- Quand on dit que les opposés s’attirent…, répliqua Kazue.  

- Le discret Umi et la pétillante Miki., concourut Reika.  

- Oui, mais on dit aussi que qui se ressemble s’assemble…, pipa Kaori.  

 

Quatre regards narquois se tournèrent vers elle et elle se sentit rapetisser.  

 

- Parce qu’en fait, tu nous cachais ton côté pervers ? Ca doit bien s’amuser au lit dans la suite nuptiale…, rétorqua Miki, amusée, faisant rougir son amie jusqu’aux racines.  

- S’il n’y avait que la cabine…, ne put s’empêcher de murmurer la nettoyeuse avant de s’en vouloir, laissant ses amies à l’imagination fertile bouche bée.  

 

Prenant sur elle, elle s’installa élégamment sur la chaise laissée vacante par son homme et se concentra exagérément sur la scène où les trois hommes attendaient nonchalamment le début de la chanson, masquant parfaitement leur gêne à se trouver là.  

 

- Dis, quand il parlait de boys band…, commença soudain la rouquine, coupée par la musique qui commençait.  

- Ah oui, c’était vraiment un boys band…, fit-elle, reconnaissant les Backstreet Boys avec As long as you love me.  

- Ils vont t’en vouloir à mort., fit-elle savoir à son amie.  

- J’ai déjà connu la guerre et j’ai été mercenaire… Qu’est-ce qui peut m’arriver ?, répliqua Miki, amusée et parfaitement détendue.  

 

Elle déchanterait quelques temps plus tard en finissant dans la piscine toute habillée après avoir imploré pendant des minutes et des minutes la clémence des trois hommes. Pour le moment, elle profita juste du spectacle, qu’elle dut admettre de relativement bonne qualité, et s’empressa d’applaudir dès que la dernière note résonna dans la salle.  

 

- Félicitations., lancèrent-elles à la partie masculine de la bande quand elle revint à table.  

- La vengeance est un plat qui se mange froid., leur annoncèrent-ils, ne revenant plus sur l’évènement jusqu’à la fin de la soirée.  

- Ca n’a pas été trop pénible ?, demanda Kaori à Ryô lorsqu’ils regagnèrent leur cabine après le détour par la piscine.  

 

Il lui adressa un regard amusé sous un sourcil levé et, l’enlaçant, la plaqua contre lui.  

 

- Extrêmement pénible… et c’est pourquoi je mérite une grande récompense., lui fit-il savoir, l’entraînant vers la chambre.  

- Je crois que je vois le genre., murmura-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Je ne pense pas, non., objecta-t-il, mystérieux.  

 

Arrivé devant le lit, il la lâcha et se déshabilla, gardant uniquement son caleçon, avant de se tourner vers elle et de la déparer de ses vêtements.  

 

- Je ne m’étais pas trompée., lui annonça-t-elle triomphalement, se retrouvant nue devant lui.  

 

Il l’observa un moment, n’esquissant aucun geste vers elle ni pour l’embrasser ni pour la caresser, mais elle attendit patiemment. Maintenant qu’ils étaient devenus un couple, elle ne se sentait plus en danger et elle en savourait chaque instant à sa juste valeur.  

 

- Ryô ?, s’inquiéta-t-elle néanmoins lorsqu’il s’éloigna.  

 

Il ouvrit l’armoire, fouilla dedans et revint vers elle, les mains derrière le dos.  

 

- Ferme les yeux et lève les bras., lui demanda-t-il.  

 

Se demandant où il voulait en venir, elle s’exécuta malgré tout, lui vouant toujours une confiance absolue. Elle sentit un tissu satiné frôler ses bras avant de glisser le long de son corps, comprenant qu’il s’agissait d’une nuisette.  

 

- Bien que je te désire toujours autant, je n’ai pas envie de te faire l’amour cette nuit. J’ai juste envie de dormir en te tenant dans mes bras. Si un jour on venait à être séparés, je voudrais que ce moment reste gravé dans nos mémoires, la sensation de nos corps l’un contre l’autre, leur chaleur, nos cœurs qui battent, pour que toi ou moi puissions nous appuyer là dessus pour avancer malgré l’absence physique de l’autre., lui confia-t-il d’une voix grave.  

 

Elle sentit son corps se presser contre son dos alors que ses mains glissaient sur son ventre. Touchée, elle posa les siennes dessus, se laissant envahir par la chaleur de l’émotion qui naquit à ces mots.  

 

- Ca me convient., murmura-t-elle du mieux qu’elle put.  

 

Il la souleva dans ses bras et la porta jusqu’à leur lit où il l’allongea avant de venir se serrer contre elle.  

 

- Ca a encore été une journée chargée en émotions… Je ne sais pas ce que Saeko et toi, vous vous êtes dites mais j’espère que ça t’aidera à avancer… et elle aussi., lui dit-il, son pouce allant et venant sur son nombril.  

- Tu veux que je te raconte ?, lui demanda-t-elle, craignant qu’il se sente mis sur le côté.  

- Non. Vous avez le droit d’avoir vos secrets… tant que ça n’implique pas que tu me quittes pour ses bras…, plaisanta-t-il.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux et se mit à rire.  

 

- Idiot !, lâcha-t-elle.  

- Complètement… mais juste parce que je suis fou de toi., lui retourna-t-il.  

- Moi aussi., lui répondit-elle, caressant son visage, sentant la légère repousse de barbe sous ses doigts.  

 

Il était comme ça parfois doux, parfois un peu rêche mais elle l’aimait et n’imaginait plus ses jours… ni ses nuits sans lui et cette nuit-là fut d’une douceur exquise. 

 


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