Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 21-01-22 - Last update: 21-01-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 8  

 

L’ambiance était froide à table et ce, juste à cause d’un couple qui, bien qu’assis l’un à côté de l’autre, s’ingéniait à ne pas s’adresser la parole directement et seulement par personne interposée.  

 

- Tu peux demander à Ryô de me passer la carafe d’eau, s’il te plaît, Miki ?, demanda Kaori.  

- Dis-lui qu’elle n’a qu’à se jeter dans l’océan : elle aura de quoi étancher sa soif., répliqua Ryô d’un ton acide.  

- Réponds-lui qu’il n’a qu’à s’y jeter tout seul. Il ramassera bien un ou deux thons à défaut de séduire une sirène., rétorqua-t-elle, lançant un regard noir à son partenaire.  

- Dis-lui qu’elle ne risquera certainement pas de se faire bouffer par les requins : même eux n’aiment pas les vieilles peaux., enchaîna-t-il.  

- Je n’en peux plus…, soupira Kazue à l’oreille de Saeko.  

- Et boum badaboom, tu disais ?, lâcha Umibozu à son compère de l’autre côté de la table.  

- Ouais. Ben, c’était pas ce qui devait se passer., répéta pour la énième fois l’américain.  

- Il devait sentir sa poitrine ferme et voluptueuse contre son torse, faire mokkori et boum…, commença-t-il avant de s’arrêter en entendant son ami grogner.  

- Bing, il se la faisait même au milieu de la piscine s’il ne savait pas tenir jusqu’à la chambre. Ok, c’est pas très élégant mais c’était le plan., acheva-t-il.  

 

Se massant la nuque de frustration, il observa le couple en train de se lâcher des vacheries à n’en plus finir et n’attendait qu’une chose : que le repas se termine enfin… comme tous les autres. Pourtant, il y avait cru un moment. Ils étaient restés un moment dans les bras l’un de l’autre, Ryô avait même souri et Kaori ne s’était pas enfuie et, soudain, ça avait viré.  

 

- Comment oses-tu me faire ça en public ? Tu sais très bien que je suis pudique., avait brusquement hurlé Kaori, s’écartant de Ryô, les mains dans le dos, remettant vraisemblablement son haut.  

- Ben de toute façon pour ce qu’il y a à voir, ça ne ferait pas plus d’effet que si tu étais un homme. Je me demande même ce que tu as mis pour que ça tienne en place avec allure. Du coton ? Ou alors tu à piquer des oranges… ah non ce seraient plutôt des pamplemousses au petit déjeuner. Tu n’as pas vu un peu gros d’ailleurs ?, avait-il rétorqué.  

- Espèce de mufle ! Quand je pense que tu fourres des noix dans ton slip de bain pour les avoir plus grosses !, avait-elle clamé, hargneuse.  

- Retire ce que tu as dit tout de suite, Kaori !, avait répliqué Ryô, la poursuivant hors du bassin.  

 

Tous les yeux s’étaient braqués sur le couple en train de se disputer, jaugeant au passage les artifices dont ils avaient, disaient-ils, usés.  

 

- Kaori, retire ce que tu as dit ! Tu sais très bien que c’est faux !, avait plaidé le nettoyeur, rattrapant sa partenaire et l’obligeant à se tourner vers lui.  

- Faux et toi alors ? Tu peux oublier les petites choses que je t’avais promises d’accrocher à mon corps. Je ne vois pas pourquoi je chercherais à te plaire plus puisque visiblement je ne te satisfais pas. Remarque, au moins c’est à double sens !, avait-elle ensuite crié, posant les mains sur sa poitrine.  

 

Elle avait ensuite pris ses affaires et était partie à grandes enjambées.  

 

- Quoi ? Kaori, attends ! Ne me dis pas que tu simules ?!, avait-il hurlé, la suivant.  

- Je n’ai pas compris tout ce qu’il s’est passé là., avait pipé Miki.  

- Boom badadoom, Mick ? Le plan Ying Yang vient de virer à l’apocalypse. Notre petit couple est loin de s’unir et ils poussent même le vice à jouer le jeu des mariés… Ryô-Kaori 1 nous 0., avait constaté Saeko, narquoise.  

- Au moins, ils sont unis sur un point…, avait-il répliqué.  

 

Mick ne pouvait que vérifier la véracité de ses propos : Ryô et Kaori étaient unis sur le mode discorde encore à cette heure. C’était rare que ça dure si longtemps.  

 

- Au fait, Kaori, j’ai démenti auprès de ces messieurs que tu glissais des pamplemousses ou tout autre fruit dans ton soutien-gorge., lança-t-il soudain.  

- Merci Mick, c’est très aimable de ta part…, apprécia-t-elle, lançant un regard de défi à son partenaire.  

- J’ai même été jusqu’à préciser qu’ils avaient la douceur et la fermeté d’une pêche mûre à point., ajouta-t-il, lançant un regard provocateur à son ex-partenaire.  

- Qu’est-ce que tu en sais ?, répliqua Ryô d’un ton acide.  

- Autant que toi, mon cher., répondit l’américain, levant son verre de vin à la santé de son ami.  

- Et l’une de vous a pensé à préciser que je n’avais rien glissé dans mon slip de bain ?, demanda le japonais, se tournant vers leurs amies.  

- On a bien précisé qu’il ne s’agissait pas de noix… plutôt d’oranges…, pipa Miki avant de se mettre à rire face au regard courroucé de son ami.  

- C’est certainement plus proche de la vérité en effet., renchérit Kaori avec un sourire narquois.  

- Ca suffit maintenant ! J’en ai assez. Je m’en vais ! Bonne soirée., annonça Ryô, jetant sa serviette sur la table et s’en allant, l’air ombrageux.  

 

Tous le regardèrent partir, surpris, avant de se tourner Kaori qui jouait avec son couteau, le regard baissé. Son visage avait pris un tout autre air qu’elle effaça dès qu’elle releva le regard et vit celui des autres braqués sur elle.  

 

- Je suis désolée. Le repas n’a pas dû être très agréable pour vous., s’excusa-t-elle.  

- Mais non, voyons, on est habitués., nuança Miki, s’en voulant aussitôt de sa gaffe.  

- Je vais vous laisser aussi. Vous serez mieux entre vous. Passez une bonne soirée., leur souhaita-t-elle avant de les quitter.  

- On n’aurait peut-être pas dû s’en mêler pour en finir…, lâcha Kazue, triste de les voir ainsi.  

- Oui, on ferait certainement mieux d’arrêter là., enchérit Reika.  

- Non ! Au contraire !, objecta Mick.  

- Il faut au moins qu’on arrive à rétablir la conversation entre eux., expliqua-t-il.  

- Ca ne peut pas être la fin de City Hunter.  

 

Tous se regardèrent dubitatifs avant d’approuver. Ils devaient à défaut de les avoir mis ensemble faire en sorte qu’ils restent partenaires.  

 

- Bon, comment on s’y prend ?, demanda Miki.  

- On continue comme avant. Il faut qu’on essaye de les mettre ensemble le plus souvent possible pour qu’ils recommencent à discuter., annonça le chef de groupe.  

- Vu le succès du plan initial, on devrait peut-être changer, non ?, suggéra Saeko.  

- Nooooon… Le plan est bon. C’est eux qui ne sont pas d’équerre., protesta Mick.  

- Alors peut-être qu’il faut un plan bancal ?, plaisanta Reika.  

 

Tous se tournèrent vers elle, lui lançant un regard noir. Elle haussa les épaules et les affronta tranquillement.  

 

- Un plan bancal pour deux têtes de mules pas d’équerre. On en tirera peut-être quelque chose de bon, non ?, argumenta-t-elle.  

- C’est toi qui doit peut-être subir une révision…, pipa sa sœur, un sourcil levé.  

- En fait, la logique… n’est pas si illogique., admit Kazue.  

- Ah mais non ! Pas toi, darling !, s’exclama Mick, déçu.  

- Non, ne t’inquiète pas… Je peux penser que c’est une idée mais celle de les faire se parler reste l’option la plus fiable., le rassura-t-elle.  

- Merci de ton soutien. Bon, je suppose que ça ne sert à rien de chercher à le faire ce soir néanmoins. Ils ont tous les deux besoin de se calmer. Je pense que je vais juste aller avouer ma faute à Kaori pour qu’elle sache qu’il n’était pas coupable., soupira l’américain.  

- C’est une bonne idée., approuva Miki.  

- Mais quand même vous auriez cru qu’elle oserait dire tout cela en public ? Elle y a été fort quand même., fit remarquer la barmaid, encore ébahie par la teneur des paroles de Kaori pendant son esclandre.  

- Moi, j’ai adoré le moment où elle a balancé à Ryô qu’il mettait des noix dans son slip…, c’était hilarant., pouffa Reika.  

- Je compatis. Devoir affronter ça en public., lâcha Mick.  

- Tu crois que c’est pire que tout ce qu’il lui a dit depuis des années., rétorqua Umibozu, resté silencieux depuis le début du repas.  

- Non !, répondirent-ils tous presque en même temps.  

 

Seule, les bras autour d’elle, Kaori remonta le couloir jusqu’à leur cabine. Elle avait un peu froid dans cette robe création Eri Kitahara mais elle pourrait bientôt se changer en espérant trouver une nuisette un peu plus chaude que celle de la nuit dernière… même si elle avait pu apprécier le regard de son partenaire sur elle.  

 

Elle fut surprise de voir que la lumière était allumée dans leur cabine et vit Ryô accoudé à la rambarde, fumant une cigarette. Elle n’hésita pas une seconde avant de le rejoindre, se mettant à côté de lui.  

 

- C’est paisible ici…, murmura-t-elle.  

- Plus paisible que le bordel qu’on a foutu à table., plaisanta-t-il.  

- J’ai un peu honte quand même. Ils n’ont pas mérité qu’on leur sabote leur séjour., avoua-t-elle.  

- Avec un peu de chance, ils cesseront de s’intéresser à nous. Les choses sont bien comme elles sont, non ?, fit-il.  

 

Il ne la regarda pas, tirant uniquement sur sa cigarette, se répétant cette dernière phrase silencieusement pour s’en convaincre autant qu’elle devait l’être. Elle ne répondit pas, ce qui l’embêta un peu, mais n’objecta pas non plus, ce qui lui laissait une lueur d’espoir.  

 

Avaient-ils eu tort de s’engouffrer dans la brèche créée par Mick ? Peut-être mais ça lui avait aussi permis de s’amuser et de découvrir une autre Kaori, un peu plus effrontée et libérée. Il n’avait pas prévu que ça aille si loin mais ça avait été jouissif malgré tout… même si sa virilité avait été un peu égratignée. Un sourire étira ses lèvres et il se mit à rire en se souvenant d’un épisode arrivé juste après qu’ils avaient quitté l’espace piscine.  

 

- A quoi tu penses ?, s’enquit Kaori, intriguée.  

- L’ascenseur tout à l’heure., répondit-il, se tournant enfin vers elle, le regard pétillant.  

 

Elle rougit mais ne put retenir à son tour le rire cristallin qui émergea.  

 

- Tu as vu leurs têtes ?, avait-elle laissé échapper, appuyant sur le bouton d’appel de l’ascenseur.  

- C’était une bonne revanche pour ce mauvais coup qu’il nous a joué., avait répondu Ryô, un sourire allant d’une oreille à l’autre.  

- Je te remercie en tous cas., avait-elle répliqué, le rose lui montant aux joues.  

- Pourquoi ?  

- Les pamplemousses. Tu aurais pu être moins sympa…, avait-elle osé lui répondre, baissant les yeux.  

- Quand tu es habillée ainsi, difficile de se tromper sur la taille., avait-il murmuré, les yeux rivés sur sa poitrine encore parée de son bandeau.  

- Je devrais peut-être me rhabiller., avait-elle balbutié.  

 

Elle n’avait pas eu le temps de répondre qu’il l’avait poussée en arrière alors que les portes de l’ascenseur s’ouvraient et plaquée contre la paroi vitrée, son regard sombre plongé dans le sien. Il avait porté la main à sa joue, relevant son visage.  

 

- Ryô ?, avait-elle soufflé, des papillons s’envolant dans son estomac.  

 

Il n’avait rien dit mais baissé le visage vers elle.  

 

- Ouf, nous y sommes arrivés., avaient-ils soudain entendu derrière eux.  

 

Il s’était écarté d’elle, un éclair de frustration flashant brièvement dans ses yeux. Le couple nouvellement arrivé s’était tourné vers eux dès que les portes s’étaient fermées, les détaillant du regard avec insistance.  

 

- Vous ne devriez pas renoncer à votre projet de « bijoux »., avait commencé la femme d’âge moyen, mimant des guillemets.  

- C’est très agréable et extrêmement stimulant.  

- Je… d’accord., avait seulement réussi à répondre Kaori.  

- Vous avez l’air d’un couple extrêmement sensuel. J’ai du mal à croire que vous ne trouviez pas de plaisir ensemble. Vous avez peut-être besoin d’un peu d’aide., était intervenu son conjoint, approchant de la rouquine.  

- Vous devez peut-être faire d’autres expériences pour retrouver le plaisir ensemble., avait-il ajouté, levant la main vers la poitrine de la jeune femme.  

- Un petit carré ce soir, je suppose., avait répondu Ryô, attirant sa partenaire contre lui, sa poitrine désormais hors d’atteinte des mains baladeuses.  

- C’est l’occasion de discuter et d’échanger sur nos expériences… et plus si affinités…, avait expliqué la femme, descendant le bonnet de son bikini pour leur montrer le petit bijou qu’elle portait.  

- Vous pourriez tester ce que ça fait… tous les deux., avait proposé son homme, prenant le sein en main tout en glissant son autre main dans le bas de maillot de bain.  

 

Devant leurs yeux, ils n’avaient nullement eu honte de s’exhiber dans toute leur lubricité. Si Ryô n’était nullement impressionné par le spectacle, Kaori en avait été plus que gênée et s’était cachée contre lui, éprouvant une certaine sécurité même si elle attendait anxieusement la réponse que leur donnerait son partenaire.  

 

- C’est une proposition très… excitante mais quels que soient nos petits soucis actuels, je ne compte pas partager ma femme. Elle seule sait m’amener au comble du bonheur., avait-il enfin répondu.  

- Excusez-nous, nous sommes arrivés à notre niveau., avait-il pris congé.  

- Tu vas t’en remettre ?, lui demanda-t-il, lui donnant un petit coup de coude, un sourire amusé aux lèvres.  

- Je n’arrive pas à croire qu’on puisse être aussi impudiques. Tu t’imagines faire ça devant des gens ?, lui demanda-t-elle.  

- Dans une ruelle, ça compte ?, lui retourna-t-il.  

- Tu n’as pas…, souffla-t-elle.  

- Je ne suis pas un gentleman, Kaori. Je suis un connard qui se sert des femmes pour trouver un plaisir aussi éphémère que futile., lui affirma-t-il d’une voix déterminée.  

- Encore et toujours cela, Ryô., soupira-t-elle.  

- Tu peux continuer à te cacher derrière tes écrans de fumée. Je te connais. Je sais qui tu es., lui retourna-t-elle.  

 

Elle lui fit face, sa détermination brûlant dans ses prunelles. Il sourit et secoua la tête, n’arrivant toujours pas à croire à l’homme qu’elle voyait en lui.  

 

- Tu es… tu ne changeras jamais…, soupira-t-il, posant la main sur sa joue.  

- Je crois en toi., murmura-t-elle.  

- Tu ne devrais pas perdre ton temps avec moi., lui conseilla-t-il.  

- Je ne perds pas mon temps. Il fait frais ce soir., fit-elle, serrant les bras autour d’elle.  

 

Elle sentit une veste entourer ses épaules moins de deux secondes plus tard. Elle se tourna vers Ryô et lui lança un regard reconnaissant. Il resserra les deux pans autour d’elle pour la protéger un peu plus.  

 

- Merci. Tu vois, tu n’es pas qu’un connard., lui retourna-t-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Toi, tu es vraiment têtue., répliqua-t-il, riant légèrement.  

- Ca t’est venu d’où cette histoire de piercings ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Je ne sais pas. Je me suis un peu emportée., lui avoua-t-elle.  

 

Elle s’était sentie pousser des ailes, forte de cette complicité qui s’instaurait entre eux suite à ce mauvais coup.  

 

- C’est… C’est le genre de choses que tu aimes ?, osa-t-elle l’interroger.  

- Ca change certaines expériences mais, globalement, je n’ai pas besoin de ça., répondit-il, approchant un peu plus d’elle.  

 

Il ignora superbement l’alarme qui se mit à sonner dans sa tête. Le soleil couchant éclairait son visage d’une lueur chaude et il la trouvait terriblement belle.  

 

- Tu as besoin de quoi alors ?, murmura-t-elle, se sentant happée par son regard.  

- Je… J’ai…, fit-il, posant la main sur sa joue.  

 

Elle posa la sienne dessus et fit le dernier pas pour se tenir contre lui. Elle plongea dans son regard, lui laissant le temps de formuler sa réponse. Elle avait tout le temps du monde. Il n’y avait qu’eux, le soleil couchant et cette légère brise qui faisait voler ses mèches sombres, aussi sombres que son regard posé sur elle.  

 

- On frappe à la porte…, dit-il soudain.  

- Quoi ?, répliqua-t-elle, sortant de cette espèce d’espace magique dans lequel elle était.  

- On frappe à la porte., répéta-t-il, impassible.  

- Je vais voir., lui apprit-elle.  

 

Elle rentra dans la cabine et posa la veste de Ryô sur le divan, ayant chaud après ce moment.  

 

- Mick ?, s’étonna-t-elle, voyant leur ami à sa porte.  

- Oui, je te dérange peut-être ?, s’excusa-t-il.  

- Non, du tout. Entre, je t’en prie., l’invita-t-elle.  

- Ryô est là, je vois. Ca va vous deux ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui, oui. On s’évite., mentit-elle.  

- Tu veux le voir peut-être ?  

- Non. C’est toi que je suis venu voir., lui avoua-t-il.  

 

Elle le regarda, surprise, mais se reprit et lui indiqua le canapé.  

 

- Je ne vais pas rester longtemps. Je voulais juste m’excuser. Ce n’est pas Ryô qui a défait ton haut de bikini à la piscine, c’est moi. C’était juste une mauvaise farce. Je ne pensais pas que ça tournerait ainsi., lui expliqua-t-il.  

- C’était toi alors… Ne t’en veux pas. Je parlerai avec Ryô pour qu’on aplanisse les choses., lui promit-elle.  

- Merci d’avoir pris la peine de venir m’expliquer cela, Mick., le remercia-t-elle.  

- De rien. C’est normal. Passe une bonne soirée., la salua-t-il avant de s’en aller.  

 

Kaori referma la porte et retourna vers la terrasse mais Ryô rentra. Il avait regardé les deux discuter, remerciant intérieurement son ami d’être arrivé à ce moment-là. Il venait de lui éviter une énorme bêtise. S’il n’était pas intervenu, il l’aurait embrassée et il savait que ça n’en serait pas resté là.  

 

- Que voulait Mick ?, lui demanda-t-il nonchalamment.  

- S’excuser de sa farce de tout à l’heure. Il s’en veut qu’on se dispute pour cela., lui expliqua-t-elle, comprenant à son attitude que le moment était passé… encore.  

- C’est honnête de sa part., apprécia-t-il.  

- Dommage qu’il soit arrivé à ce moment-là., pipa-t-elle, lui jetant un bref regard pour jauger sa réaction.  

 

Il ne cilla pas et récupéra sa veste pour aller la ranger dans l’armoire, se donnant un moment de répit.  

 

- C’est vrai que la vue était magnifique… Ce soleil couchant avec ses reflets sur la mer, c’était très beau…, lâcha-t-il.  

 

« Le plus beau, c’était toi. », pensa-t-il mais cette image resterait pour sa mémoire.  

 

- Bon, je vais me pieuter maintenant., lui annonça-t-il.  

- Ryô…, tenta de le retenir Kaori.  

 

Il laissa échapper un énorme bâillement, s’étirant les deux bras en l’air.  

 

- Je suis claqué. Ca tombe bien, je n’ai rien d’autre à faire que de dormir., fit-il, commençant à se déshabiller.  

- Où vas-tu dormir ?, lui demanda-t-elle.  

- Le lit est toujours assez grand pour qu’on le partage., lui rappela-t-elle, espérant un oui.  

- Le canapé est confortable., fit-il, enfilant un tee-shirt.  

- Vraiment ? Bien, je vais le tester alors., lui affirma-t-elle, allant se changer dans la salle de bains.  

 

Ryô resta bouche bée dans la chambre, se demandant s’il avait bien entendu. Il vit ressortir Kaori dans la même nuisette que la veille, toujours aussi sexy, puis disparaître dans le séjour. Ne la voyant pas revenir, il la rejoignit.  

 

- Tu ne vas quand même pas dormir là ?, fit-il.  

- Si. Tu as raison, c’est très confortable., mentit-elle, éteignant la lumière.  

- Mais…, objecta Ryô, s’en voulant un peu quand même.  

- Bonne nuit, Ryô., le coupa-t-elle, lui tournant le dos.  

 

Il resta encore quelques secondes avant de s’en aller. Il laissa la porte ouverte sans y penser et se coucha dans le lit. Il se sentait un peu con. Ce n’était pas Kaori qui viendrait le rejoindre dans le lit pendant la nuit comme il l’avait fait la veille. Il n’arriva pas à s’endormir et tendit l’oreille pour veiller le sommeil de sa partenaire. Elle n’arrêtait pas de bouger et de grommeler mais elle finit malgré tout par s’endormir.  

 

Il ne put s’empêcher de se lever et d’aller la voir. Elle était mal positionnée dans ce canapé trop petit pour elle aussi, peut-être encore plus mal que lui. Il la prit dans ses bras et l’emmena dans leur lit. Il l’allongea et reprit place à côté d’elle. Il la regarda dormir et réussit à s’endormir à son tour.  

 

Quand elle se réveilla le lendemain matin, Kaori se demanda comment elle était arrivée dans le lit. Elle se tourna vers Ryô qui dormait encore et le regarda un moment avant d’essayer de bouger son bras posé en travers de son ventre. Il se réveilla en un éclair et la fixa.  

 

- Une crise de somnambulisme ou une visite nocturne, Kaori ?, l’interrogea-t-il, amusé de la voir chercher à se sortir d’une situation dans laquelle il l’avait mise lui-même. 

 


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