Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 25 :: Chapitre 25

Published: 06-03-22 - Last update: 06-03-22

Comments: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Avançons tranquillement dans notre croisière. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

Toute la bande se retrouva dans le couloir le lendemain matin simultanément sans l’avoir prévu. La coïncidence les fit tous sourire amusés.  

 

- Alors Kaori chérie, remise de tes émotions ?, l’interrogea Mick, passant un bras autour de sa taille.  

- Oui, merci mais je me renseignerai avant si on retourne au cinéma., lui dit-elle.  

- Je veillerai pour toi. J’espère que tu ne m’en veux pas pour ce mauvais moment., s’enquit-il.  

- Non, ne t’inquiète pas… et puis ça m’a donné une excuse pour me faire dorloter., fit-elle, adressant un clin d’oeil à son compagnon.  

- J’espère qu’il a été à la hauteur. Je suis là si besoin., lui fit-il savoir, la serrant encore un peu plus contre lui pour voir comment réagirait son meilleur ami.  

- Il a été plus qu’à la hauteur., lui assura-t-elle.  

- Si tu descends ta main encore plus bas, les potions de Kazue ne te seront d’aucun secours., le prévint Ryô, voyant les doigts américains tenter l’escalade de chutes de reins japonaises qui n’étaient pas les siennes.  

- Oh… pardon…, mentit Mick, retirant sa main.  

 

Kaori s’échappa pour rejoindre Miki qui venait de l’interpeler, laissant les deux hommes seuls.  

 

- Alors ça va ? Tu ne te lasses pas ?, demanda Mick à son ami.  

- De ta bêtise ? Si, un peu., répliqua Ryô, sachant très bien où il voulait en venir.  

- Je ne parlais…, commença l’américain.  

- Je sais. Ecoute, tu m’as poussé à me dévoiler auprès de Kaori, à tenter ma chance alors pourquoi tu sembles si réticent à croire que je peux me sentir vraiment bien avec elle ?, le coupa le japonais.  

- Je suis persuadé que tu te sens vraiment bien avec elle. Ce dont je doute, c’est que tu y crois ou que tu acceptes que tu y as le droit., répliqua honnêtement son ami.  

 

Ryô observa sa compagne qui marchait quelques mètres devant lui, contemplant la réponse de Mick, une réponse pas si illogique que cela.  

 

- Je ne sais pas si j’en ai le droit… mais je le prends. J’ai trop longtemps repoussé… ça… mais aujourd’hui, pour elle… pour moi aussi… je ne veux plus. Je veux profiter du temps qu’on a devant nous., lui répondit-il d’une voix posée.  

- Très bien. C’est une sage résolution., approuva l’américain après un léger silence pensif.  

 

Il aurait préféré que Ryô se sente totalement libre mais sa volonté de se libérer de ses chaînes était pour lui suffisante pour que leur relation fonctionne. Kaori saurait lui faire garder le cap maintenant qu’il n’était plus amarré au port.  

 

- Et sinon… C’est un bon plan au lit ?, lui demanda-t-il, prenant un air pervers.  

 

Les filles se retournèrent au « bang ! » qui emplit l’air et virent Ryô arriver seul. Quand il les rattrapa, Mick apparut dans leur champ de vision, la tête encastrée dans un pot de fleurs, les pieds balayant l’air.  

 

- C’est pas vrai… Qu’est-ce qu’il a encore sorti comme énormité…, pesta Kazue, les sourcils froncés.  

- Ryô ?, s’enquit Kaori, inquiète.  

- Sans commentaire…, fit-il d’un air fermé.  

- Probablement la même chose que nous mais de manière moins élégante…, pipa Miki, amusée.  

- Parce que me demander si Ryô était vraiment un sacré étalon, c’était élégant ?, lui retourna la rouquine, un sourcil circonspect levé.  

- Ben quoi ? Je m’inquiète de ton bonheur…, répondit la barmaid innocemment.  

- T’as de la chance d’être une femme., grogna Ryô, mécontent de l’inquisition qui se jouait.  

 

Sans un mot, sa compagne enlaça ses doigts et l’entraîna vers le restaurant.  

 

- C’est gênant mais ça n’a rien de méchant., fit-elle pour le calmer.  

- Ca ne les regarde pas., répliqua-t-il sèchement.  

- Ryô…, l’appela-t-elle doucement, s’arrêtant près des doubles portes.  

 

Il lui fit face et plongea dans son regard noisette qui affichait sa douceur et une certaine malice. Ca le calma et lui tira même un léger sourire.  

 

- Ose me dire que vous n’avez jamais comparé vos conquêtes du temps où vous étiez aux Etats-Unis…, lui demanda-t-elle.  

- Ce n’est pas la question., maugréa-t-il, détournant le regard, gêné.  

- Je ne pense pas. Jusqu’à présent, tu n’avais pas eu de relation sérieuse, de relation que tu aies envie de protéger, de garder belle et loin des choses qui peuvent la salir., lui dit-elle.  

- On est entre amis, on se taquine, on rit des choses même les plus privées mais, si les choses tournent mal, on sait qu’on sera là les uns pour les autres. Alors… alors le reste, ça n’a pas beaucoup d’importance. Ris-en. Plaisantes-en. Ca ne salira pas ce que nous sommes., continua-t-elle.  

- Et Ryô… Je n’ai jamais connu quelqu’un qui louvoie aussi bien que toi, alors pourquoi tu ne le fais pas quand Mick te parle de nous ?, l’interrogea-t-elle avec un petit sourire rassurant et amusé.  

 

Il ne répondit pas mais l’observa pensivement, levant la main pour caresser sa joue. Il ne voulait plus faire usage de faux-semblants avec leurs amis en ce qui les concernait. Il ne voulait plus éluder les questions. Il était un peu anxieux à le faire comme si le faire une fois le pousserait à le faire une deuxième fois, puis une troisième. Il commencerait sur un sujet léger mais qui pouvait lui assurer qu’il ne finirait pas par y avoir recours pour éluder les problèmes sérieux qu’ils pourraient rencontrer ? Il ne voulait plus s’échapper d’une manière ou d’une autre. Il ne voulait plus en faire un réflexe pavlovien. Il voulait assumer leur relation de bout en bout et la préserver.  

 

- Si on allait déjeuner ?, suggéra-t-il avec un petit sourire complice.  

 

Kaori sut qu’il avait compris son propos mais qu’il avait besoin d’un peu de temps pour s’adapter. Elle passa un bras sous le sien et se laissa guider vers une table du restaurant. Elle n’avait aucun doute sur son engagement. Elle aurait été surprise qu’il se sente tout à fait à l’aise en un claquement de doigts.  

 

- Umi a sorti Mick de son pot de fleurs. Je pense qu’on peut y aller., fit-elle.  

- Je pense., admit-il.  

- Eh… Tu as le droit de lui dire que je suis le meilleur coup de ta vie…, le taquina-t-elle en chuchotant, lui donnant un léger coup de coude.  

- En fait… Je n’ai pas envie de mentir., lui avoua-t-il sérieusement.  

 

Kaori se sentit pâlir face au désaveu. Elle baissa les yeux pour ne pas lui faire voir sa déception et serra les lèvres pour ne pas qu’elles tremblent.  

 

- Tout va bien ?, s’enquit Saeko, voyant l’air douloureux de la rouquine et le sérieux de son ami.  

- Oui., souffla Kaori.  

- Kaori me suggérait de dire à Mick qu’elle était le meilleur coup de ma vie., fit Ryô, lançant un regard impassible à son ami qui arrivait entouré du reste de la bande.  

- C’est vrai ?, s’enquit ce dernier.  

- Et tu n’es pas d’accord ?, ajouta-t-il.  

- Non. Je n’ai pas envie de mentir sur ce coup-là., répondit le nettoyeur.  

- Kaori n’est pas le meilleur coup de ma vie… Elle est bien plus que cela., fit-il, posant la main sur la joue de sa compagne pour relever son visage.  

 

Il pouvait voir les larmes dans ses yeux, la peine qu’il lui avait momentanément causée et qui cédait la place à l’incompréhension voire la surprise.  

 

- Elle est la meilleure chose qui me soit arrivée sur beaucoup de plans., admit-il.  

- Alors ne me demandez plus comment ça se passe entre nous. Peu importe le champ couvert, je répondrai toujours la même chose : parfaitement., ajouta-t-il.  

- Bon, sur ces bonnes paroles, déjeunons., proposa Mick.  

 

Le couple laissa les autres partir, toujours plongé dans le regard l’un de l’autre. Alors que Ryô affichait un air serein, Kaori semblait émue.  

 

- C’était beau…, murmura-t-elle, le regard brillant.  

- C’était… vrai., fit-il, se raclant légèrement la gorge.  

- La prochaine fois, évite de me flanquer une frousse pareille., lui reprocha-t-elle avec un sourire éclatant.  

- Je dois encore apprendre à mieux maîtriser la communication…, lâcha-t-il sans vraiment s’en excuser.  

- Tu devrais peut-être me faire un peu plus confiance aussi., lui retourna-t-il sans aucune trace de jugement.  

 

Elle baissa les yeux, culpabilisant. Il n’avait pas tort à vrai dire.  

 

- Ce n’est pas en toi que je n’ai pas confiance. C’est en moi., murmura-t-elle.  

- Alors tu devrais avoir un peu plus confiance en toi., lui dit-il, passant un bras autour de ses épaules.  

- Tu es le meilleur coup de ma vie., lui chuchota-t-il, un sourire dans la voix.  

 

Il imagina très bien le sourire ravi qui étira ses lèvres alors qu’il posait les siennes dans ses cheveux tout en l’emmenant à leur table.  

 

- Le beau temps étant revenu, on pourrait aller se balader sur le pont ce matin et aller à la piscine cette après-midi. Qu’en pensez-vous ?, suggéra Reika.  

- Ca me paraît bien de nous dégourdir un peu les jambes., répondit sa sœur.  

- Mais peut-être que notre jeune couple de mariés a envie de le faire autrement…, pipa-t-elle, glissant un regard rieur à son ami.  

- Ah…, soupira ce dernier.  

- Tu me déçois… Venant de Mick, j’aurais compris mais toi, ton humour vole plus haut généralement., ajouta-t-il, faussement sentencieux.  

- Mais… Pourquoi vous vous en prenez à moi alors que je n’ai rien fait ?, geignit l’américain, se faisant boudeur.  

- Mon p’tit cœur saigne. Il a mal., s’apitoya-t-il.  

- Je suis sûr qu’il se remettra vite dans des bras aimants et attentionnés., plaisanta Ryô.  

 

Mick se tourna vers sa compagne et posa la tête sur son épaule. Kazue s’amusa de son comportement et passa la main dans ses cheveux blonds dorés.  

 

- Je crois qu’il pense déjà à autre chose., confirma-t-elle, sentant ses doigts errer sur ses cuisses.  

- Darling… Je suis triste… très triste… Si on allait se dégourdir les jambes ?, suggéra-t-il d’une voix suave.  

- Après le petit déjeuner, on ira se balader si tu le souhaites., lui proposa-t-elle, malicieuse.  

- Se balader ? Non ! Moi, je veux danser le tango à l’horizontal. J’ai mon honneur à protéger., se défendit-il.  

- Ton honneur ?, répondit-elle, dubitative.  

- Ben oui ! Vu que ces deux-là copulent à tout bout de champ…, commença Mick.  

- Hé !, s’insurgea Kaori, gênée.  

 

Ryô posa la main sur son bras pour l’empêcher d’assommer son ami de la carafe qu’elle avait attrapée.  

 

- Il n’a pas tout à fait tort., fit-il, laissant ses doigts glisser d’une manière caressante jusqu’aux siens.  

- Darliiiiingggg…, ronronna l’américain.  

- Mick, arrête… Ca devient gênant., chuchota Kazue, rougissant.  

- Allez, dis oui pour qu’on aille se balader sur les chemins sensuels de l’amour., insista-t-il.  

- D’accord. Mais arrête., céda-t-elle, baissant les yeux, ne sachant plus où se mettre.  

- Sweet…, se réjouit-il, reprenant de l’aplomb.  

- J’ai faim, moi !, fit-il, se levant pour aller chercher de quoi déjeuner.  

 

Ils le regardèrent partir d’un air guilleret vers le buffet, amusés. Kaori coula un regard vers son homme pour voir sa réaction et croisa ses prunelles sombres et pétillantes.  

 

- Je crois que je vais aller le superviser pour qu’il ne dévore pas tout le buffet., fit-il.  

- On va prendre l’air après ?, l’interrogea-t-elle, se demandant s’il allait profiter de la scène de Mick pour les faire s’échapper également.  

- Oui, ça me dit bien. Ca nous fera prendre l’air après la journée d’hier passée enfermés., répondit-il.  

 

Il attendit un instant pour voir sa réaction avant de lui sourire et s’en aller suivi par presque toute la bande. Kaori resta seule avec Saeko qui l’observait d’un air pensif.  

 

- Vous avez l’air sereins tous les deux., fit-elle.  

- Parce qu’on l’est tout simplement., répondit Kaori, les pommettes légèrement rosies.  

- C’est une bonne chose qu’il ait enfin accepté ce qui vous lie. Je suis heureuse pour vous… et Hide le serait certainement aussi., lui confia l’inspectrice d’une voix tendre qu’elle ne lui connaissait que peu.  

- Tu crois ? Je me suis toujours demandée ce qu’il penserait si Ryô et moi… si nous devenions un couple., murmura la rouquine, le cœur serré en pensant à son frère.  

- Probablement la même chose que le jour où il a compris que tu l’avais rencontré et l’impact que tu avais eu sur lui., lui apprit Saeko.  

 

Kaori releva les yeux brusquement et dévisagea son amie intensément. Hide avait su ? Quand ? Comment ? Pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé ? En avait-il parlé avec Ryô ? Il n’en avait jamais fait allusion, se souvint-elle, regardant son compagnon discutant avec Mick au buffet.  

 

- Tu ne savais pas, n’est-ce pas ? Il me l’a dit un jour. C’est sorti tout seul alors qu’il se demandait s’il devait vous présenter officiellement. Ca devait être environ un an avant sa disparition…, lui apprit-elle.  

- Et… qu’en pensait-il ?, osa lui demander Kaori, curieuse.  

 

Elle était un peu anxieuse de la réponse. Elle ne remettrait pas en cause sa relation avec Ryô mais elle pouvait la soulager d’un poids si elle avait en quelque sorte l’approbation fraternelle même venue d’outre-tombe.  

 

- Il se demandait si le bien qui en était ressorti n’était que le fruit des circonstances ou si c’était le signe d’autre chose…, lui répondit l’inspectrice.  

 

Elle comprit que la réponse, qui n’en semblait pas vraiment une, rendait Kaori perplexe et la décevait un peu. Elle savait aussi que la jeune femme avait toujours du respect et de l’amour pour son frère même s’il était défunt et que son avis avait de l’importance.  

 

- A priori, il n’avait pas résolu son problème. Je suppose qu’il espérait peut-être en voir plus après nous avoir présentés à mon anniversaire., murmura Kaori, triturant sa serviette.  

- Je ne suis pas du même avis que toi. Je pense qu’il avait compris et que c’est la raison pour laquelle il t’a confiée à Ryô au moment de sa mort. Il savait que vous seriez là l’un pour l’autre, en mémoire de lui au départ et que le temps ferait le reste… et il n’a visiblement pas eu tort., objecta l’inspectrice.  

 

Elle soutint le regard ému de Kaori et vit le soulagement se peindre sur ses traits.  

 

- Tout va bien ?, les interrogea Ryô, posant un plateau devant sa compagne.  

- Oui, tout va bien. Merci., balbutia-t-elle, une larme s’échappant de ses yeux qui se tournèrent vers leur amie.  

- Ca n’a pas l’air pourtant., répliqua-t-il, essuyant la perle salée du pouce, tout en lançant un regard interrogateur à Saeko qui se levait.  

- Je vais me servir., fit-elle, s’éloignant.  

- Kao ?  

- On parlait d’Hide…  

 

Ces quatre mots éclairèrent Ryô sur la tension momentanée qui l’avait prise et il prit sa main dès qu’il fut assis.  

 

- Des bons moments ?, l’interrogea-t-il avec douceur.  

- Des choses que je ne savais pas… et qui font du bien maintenant que je les découvre., lui apprit-elle avec un sourire chaud.  

- Tant mieux. Tu m’expliqueras quand tu en auras envie., lui dit-il, voyant les autres revenir.  

 

Même s’il avait hâte de savoir, il se doutait qu’elle ne voudrait pas s’épancher en public et il respectait sa pudeur et sa force qui l’avaient poussée à affronter la douleur et le manque seule dans son coin, à l’abri des regards au moment de la mort d’Hide. Le reste du repas se passa dans le calme et tous, y compris Mick et Kazue, allèrent faire le tour du pont même si le couple américano-japonais leur faussa compagnie au bout d’une demi-heure.  

 

- Et toi, tu n’as pas envie de t’éclipser ?, murmura Kaori, pressant leurs doigts enlacés.  

- Bien sûr que si mais je m’entraîne., fit Ryô avec un sourire malicieux.  

- Tu t’entraînes à quoi ?, s’enquit Miki juste derrière eux.  

- Miki…, grogna Umi face à la curiosité naturelle de sa femme.  

- Laisse, l’Eleph’., intervint le nettoyeur.  

- Je m’entraîne à ne pas sauter sur ma compagne en public. C’est qu’elle est mokkori dans sa petite robe mais, à Tokyo, hors de question de la tenir par la main ou l’embrasser en pleine rue., répondit-il.  

- Tu es plus qu’habitué à te contenir pourtant., pipa la barmaid alors que Kaori lui lançait un regard pétillant qui lui montrait le plaisir que lui avaient procuré ses mots.  

- C’est une chose de se contenir quand on sait qu’on ne doit le faire en aucun cas ni en public ni en privé. C’en est une autre de se contenir quand on a mis la main dans le bocal à friandises et qu’on sait qu’on pourra y remettre la main quand on voudra… ou presque., expliqua-t-il, portant la main de Kaori à ses lèvres.  

 

Il entendit rire légèrement derrière lui et se tourna vers les deux sœurs Nogami qui affichaient un sourire ironique.  

 

- Pourtant, tu ne t’es jamais privé de mettre la main dans le bocal même si tu ne pouvais pas…, lui fit remarquer Reika.  

- Oh que non… C’était même plutôt le pro pour cela…, renchérit sa sœur.  

- Sauf qu’il n’y avait qu’un bocal qu’il ne pouvait pas ouvrir., intervint Kaori avant que Ryô ne puisse le faire.  

- Celui qui était juste à côté, toujours proche mais toujours intouchable parce qu’il avait des vertus qui le rendaient inaccessibles à ses yeux… sauf qu’il n’avait rien de plus que les autres…, ajouta-t-elle, plongeant le regard dans celui de son compagnon.  

- C’était juste le bocal fait pour lui., fit remarquer Umibozu.  

- Vous avez fini de m’analyser ? C’est… gênant., grinça Ryô.  

 

Il n’était pas vraiment fâché mais plutôt très mal à l’aise que tous ses amis aient vu clair dans son comportement, tous ses amis et encore plus Kaori. Il avait la terrible sensation d’être mis à nu et, autant il n’avait aucun problème à le faire physiquement, autant psychiquement c’était autre chose… Il n’avait qu’une envie, fuir, échapper à leurs regards, évacuer la tension qui l’habitait, se retrouver seul… Il ne voulait pas risquer de s’en prendre à Kaori juste pour avoir un exutoire.  

 

Sentant la pression de ses doigts sur les siens, pression dont il ne devait même pas se rendre compte, elle s’arrêta, retenant Ryô, et fit signe aux autres d’avancer sans eux. Lorsqu’il tenta de la lâcher, elle ne le laissa pas faire et affronta son regard sombre sans faillir. Elle comprenait. Elle comprenait et elle s’en voulait de ne pas l’avoir mieux protégé. Maintenant, elle voulait simplement être là pour lui, pour le soutenir, pour l’aider à affronter ce qui le perturbait.  

 

Elle attendit un long moment qu’il se calme et se détende, qu’il desserre les dents et que ses prunelles s’éclaircissent légèrement.  

 

- Pardonne-moi, Ryô., commença-t-elle.  

- Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. Je voulais juste…  

- Me défendre… comme tu sais si bien le faire., la coupa-t-il, poussant un soupir.  

- Sauf que tu n’en as pas besoin… Pas comme ça… Pas en te dévoilant., compléta-t-elle, culpabilisant.  

- Je ne sais pas parler de sentiments, Kaori. Je ne sais pas et je n’aime pas en parler., lui dit-il.  

- Tu m’en as parlé à moi… mais j’aurais dû comprendre que tu n’étais pas prêt à en parler à quelqu’un d’autre, même pas nos amis… Alors pardonne-moi., lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Pardonne-moi, Ryô, s’il te plaît., répéta-t-elle, s’inquiétant de son silence.  

 

Il la regarda un moment avant de détourner le regard vers l’océan et d’y chercher le calme dont il avait besoin. Il ne pouvait que constater sa culpabilité et, sans savoir pourquoi, il se disait qu’il avait là l’occasion de rompre, de ne plus se faire ainsi importuner… Il pouvait de nouveau se retrouver comme actuellement, seul face à l’océan sans avoir à omettre les personnes qui l’entouraient… Sa colère s’évanouit. Il ne voulait plus se retrouver seul. Il ne voulait plus sentir le froid autour de lui. Il voulait regarder l’océan avec la femme de sa vie dans ses bras.  

 

- Tu n’as rien à te reprocher, Kaori. Rien du tout., lui affirma-t-il, se tournant de nouveau vers elle et la prenant dans ses bras.  

- Je n’ai pas bien réagi mais tu n’as pas à culpabiliser pour cela. Il y a des choses auxquelles je vais devoir apprendre à faire face. Je n’ai rien à te pardonner., lui dit-il, caressant ses cheveux.  

- Tu m’entends… Je n’ai rien à te pardonner., répéta-t-il, levant son visage entre ses mains pour pouvoir plonger dans son regard.  

 

Kaori se laissa submerger par l’amour qui inondait les prunelles onyx et se déversait en elle. Elle était rassurée par la sérénité qu’il affichait à nouveau, le fait qu’il ne lui en voulait pas.  

 

- Je t’aime, Ryô., murmura-t-elle.  

- Je sais. Je n’en ai jamais douté. Je…, commença-t-il, caressant sa joue avec tendresse.  

- Je t’aime aussi, tu sais., lui confia-t-il, son cœur battant un peu plus vite en le disant.  

- Je sais.  

- Et tu avais raison : tu étais le seul bocal de friandises inaccessible. En revanche, tu as tort en disant que tu n’avais rien de plus que les autres : tu as eu la patience de rester à mes côtés et de découvrir les différentes couches de crasse qui me composent. Tu devais être la seule à pouvoir le faire., lui dit-il avant de se pencher sur elle et de l’embrasser tendrement.  

 

Kaori glissa les mains autour de son cou et lui répondit avec empressement. Riant légèrement contre ses lèvre, il s’écarta.  

 

- Doucement… J’essaye de me contenir pour ne pas te sauter dessus à tout bout de champ., fit-il.  

- Pourquoi tu devrais te contenir ? J’aime bien quand tu me sautes dessus., lui fit-elle savoir.  

- Parce que toi et moi, ça ne se résume pas qu’au sexe… même si j’adore ça., lui confia-t-il, taquin.  

- Allez viens, on rejoint les autres., lui dit-il, l’entraînant pour rattraper le groupe. 

 


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