Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 9 :: Chapitre 9

Published: 24-01-22 - Last update: 24-01-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 9  

 

- Je… euh…, bafouilla-t-elle.  

 

Elle se sentit rougir et vit son sourire s’agrandir. Elle se rappela d’un autre épisode du même genre, un autre moment où elle s’était réveillée dans son lit alors qu’elle avait décidé de dormir dans le canapé… et elle comprit.  

 

- Tu n’aurais pas dû faire le coup deux fois, Ryô., lui fit-elle remarquer, malicieuse.  

- Si tu veux dormir avec moi, tu n’as pas à faire tout ce cirque. Dis-le simplement., lui répondit-elle, se levant.  

- Moi, j’en ai très envie en tous cas…, lui fit-elle savoir à la porte de la salle de bains.  

 

Ryô la fixa du regard, de nouveau subjugué par la même nuisette que la veille qui en dévoilait toujours autant. Il sentit son mokkori se réveiller tant par la beauté des formes que par le regard sensuel qu’elle lui lançait.  

 

- Ne rêve pas. Je regrette déjà mon geste de générosité. Tu ronfles tellement…, grogna-t-il, réarrangeant les draps pour cacher son érection grandissante.  

- Est-ce moi qui rêve ou toi qui te bats contre des moulins à vent, Ryô ?, lui retourna-t-elle, un sourcil levé.  

 

Il ne sut quoi répondre face à son effronterie et son sourire malicieux. Il avait l’habitude de manipuler la Kaori de tous les jours mais, celle-là, il ne savait pas la gérer. Elle se faisait audacieuse, légèrement séductrice et lui tenait tête sans faillir. Elle ne poussa cependant pas plus loin et disparut dans la salle de bains. Il se laissa retomber sur le matelas, une main sur le front.  

 

- Je t’ai dit pas touche à Kaori ! Tu vas comprendre, oui ou non ?, demanda-t-il à son mokkori, soulevant les draps.  

- Il faut que je calme les choses ou ça va déraper., murmura-t-il, regardant le plafond et passant une main sur son visage.  

 

Sentant sa résolution faiblir alors qu’il fermait les yeux et écoutait la douche, des images tentatrices lui venant à l’esprit, il se leva et partit fumer une cigarette dehors, attendant qu’elle ait libéré la salle de bains. Ses plans avaient été simples quand il avait gagné cette croisière : profiter de la vie, draguer à tout va et s’envoyer en l’air sans craindre l’arrivée intempestive de sa partenaire et de ses massues. Les deux derniers points étaient une catastrophe mais le premier était tout de même présent.  

 

- J’ai fini dans la salle de bains. Tu peux y aller si tu veux., vint le prévenir Kaori après l’avoir cherché.  

- Merci., fit-il, se retournant.  

 

Il resta bouche bée et déglutit sans même penser à se cacher. Elle portait un mini-short en jean très très mais alors vraiment très très court et un débardeur noir qui ne couvrait même pas la moitié de son ventre et dont le décolleté laissait apprécier sa poitrine voluptueuse. Comment pourrait-il la laisser se promener ainsi à la vue de tous alors qu’il était déjà entrain de lister tout ce qu’il pourrait faire autour de son nombril bien trop visible pour son imagination fertile ?  

 

- Ryô… Ryô, je te parle…, l’interpela-t-elle, gagnant enfin son attention après l’avoir appelé plusieurs fois.  

- Je… Je me demandais comment aller faire les autres personnes pour ne pas avoir l’appétit décuplé… coupé… coupé, je veux dire en te voyant…, répliqua-t-il, tentant de se reprendre.  

- Je vais prendre ça pour un compliment…, répondit-elle, amusée.  

- Ne prends pas mes désirs pour des réalités !, rétorqua-t-il.  

- Tes désirs…, fit-elle.  

- Quoi ?, l’interrogea-t-il, les sourcils froncés.  

- L’expression, c’est : ne prends pas tes désirs pour des réalités. Toi, tu as dit mes désirs, Ryô. Alors quels sont tes désirs ?, lui demanda-t-elle d’une voix suave, approchant de lui.  

 

Une alarme se mit à résonner dans la tête du nettoyeur qui n’arrivait cependant plus à bouger d’un pouce. Il était subjugué par la femme qui se trouvait devant lui, subjugué comme il ne l’avait jamais été.  

 

- Toi…, souffla-t-il.  

 

Kaori ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Il n’était ni victorieux ni moqueur, juste serein et un peu béat, en se disant qu’ils y étaient enfin, que les choses allaient bouger entre eux. Elle glissa les bras autour de son cou et approcha plus près de lui. Il l’observa, incapable de réfléchir, de rappeler toutes ses barrières mentales en défense, les yeux simplement rivés sur son visage qui resplendissait et qui lui donnait cette étrange sensation de chaleur à l’intérieur, une chaleur qui n’avait rien à voir avec son excitation habituelle.  

 

- Embrasse-moi, Ryô., murmura-t-elle.  

 

Elle avait fait la plus grande partie du chemin jusqu’à lui et elle voulait le laisser le terminer pour savoir qu’il était d’accord, qu’il voulait ce qui allait se passer entre eux. Il ne pourrait ainsi pas lui opposer qu’elle l’avait pris au dépourvu.  

 

Il plongea dans son regard, glissa les mains autour de sa taille, sentant la peau nue au dessus de la ceinture du short et le long frisson qui la prit, et la serra contre lui. Il n’avait pas envie d’accélérer le mouvement. Il voulait garder cette impression d’un moment suspendu dans le temps, les sensations qu’elle éveillait en lui par son regard, par son corps pressé contre le sien, ses doigts qui caressaient sa nuque, ses cheveux, la légère caresse du vent entre eux et la chaleur montante du soleil dans son dos. Il aurait voulu pouvoir immortaliser ce moment mais il ne resterait immortel que dans sa mémoire.  

 

Kaori trépignait d’impatience. L’estomac noué, elle attendait qu’il daigne pencher la tête pour que leurs lèvres puissent enfin se toucher, qu’elle puisse sentir leur douceur, leur goût et enfin savoir ce que ça faisait de vraiment embrasser l’homme qu’elle aimait mais cet homme d’habitude si pressé à embrasser tout ce qui portait jupon prenait tout son temps.  

 

- Je vais aller voir si nos tourtereaux sont réveillés. Qui sait, on les trouvera peut-être au lit en train de s’envoyer en l’air !, entendirent-ils soudain Mick dire, goguenard.  

 

Ce fut comme un coup de blizzard qui ramena Ryô à la réalité. Il se rendit compte de ce qui allait se passer et se figea à quelques millimètres des lèvres de sa partenaire qui comprit de suite que le moment était passé.  

 

- Ryô… murmura-t-elle, déçue.  

- Je dois aller prendre ma douche., répondit-il, s’écartant d’elle.  

- Ne m’attends pas pour aller petit-déjeuner., ajouta-t-il sans la regarder.  

- D’accord…, soupira-t-elle.  

 

Elle n’eut pas le temps de réfléchir à une parade qu’on frappait à la porte.  

 

- Bonjour, ma belle ! Comment vas-tu ce matin ? Pas trop fatiguée ?, lui demanda-t-il légèrement moqueur.  

- Pour répondre à ta question, je vais très bien puisque je ne suis pas envoyée en l’air toute la nuit !, répliqua-t-elle de mauvaise humeur avant de passer devant son nez et de prendre le chemin du restaurant.  

- La prochaine fois, ferme la baie vitrée !, ajouta-t-elle.  

- Oops…, souffla-t-il, recevant le regard noir de sa compagne.  

- Ton plan est plutôt mal barré, Mick Angel…, murmura-t-elle, prenant la suite de Kaori.  

 

Il hésita à aller voir son pote mais décida de suivre sa femme. Il rattrapa les deux amies rapidement, ne pouvant s’empêcher de se demander comment Ryô pouvait encore résister à la magnifique vue qui s’offrait à lui.  

 

- Je n’avais pas vu qu’ils prévoyaient une chaude journée…, osa-t-il faire remarquer.  

- Pourtant, les températures ont soudainement chuté il y a quelques minutes…, murmura Kaori pour elle-même.  

 

Ils rejoignirent les quatre autres membres du groupe déjà installés à une table et la conversation partit bon train, faisant oublier momentanément la déception matinale à la jeune femme.  

 

Lorsque Ryô arriva quelques minutes plus tard, il avait retrouvé son sang-froid après avoir passé plusieurs minutes sous la douche à se passer un savon pour la bourde monumentale qu’il avait failli commettre. Il prit place à la dernière chaise libre, à côté de Kaori, saluant brièvement ses amis.  

 

- Alors le canapé est toujours aussi confortable ?, l’interrogea Mick.  

- Je ne pourrais pas te le dire : j’ai dormi dans le lit., répondit le nettoyeur d’un ton neutre.  

- Vous avez dormi ensemble ?, conclut Miki, la voix pleine d’espoir.  

- Non. J’ai dormi dans le canapé., intervint Kaori au grand soulagement de son partenaire qui n’avait pas envie de voir leurs amis s’emballer pour un simple partage de lit, enfin simple…  

- Très confortable au demeurant., ajouta-t-elle.  

 

Les espoirs furent douchés d’un coup.  

 

- En tous cas, vous vous êtes réconciliés. C’est déjà une bonne chose., fit Reika, préférant tirer quelque chose de positif pour cette matinée.  

- Oui. Le véritable coupable s’est dénoncé et tout s’est arrangé., répondit Kaori, posant la main sur celle de Ryô.  

 

Elle voulait retrouver un contact entre eux, savoir s’ils repartaient de loin ou non, et, quand il retira sa main, prenant pour la forme sa serviette, elle eut sa réponse. Il y avait de nouveau un mur entre eux mais elle se retint de soupirer de frustration. Personne ne devait se douter que quelque chose aurait pu se passer entre eux.  

 

- Je vais aller faire un tour., les prévint Ryô dès qu’il eut fini son petit-déjeuner.  

- Ryô, attends ! J’ai oublié de te demander quelque chose., l’interpela sa partenaire.  

 

Il se tourna vers elle, impassible, mais elle ne se laissa pas impressionner. Elle releva les yeux pour croiser son regard.  

 

- Il faut qu’on prenne rendez-vous pour le massage offert., lui apprit-elle.  

- Ca m’intéresse pas., fit-il, haussant les épaules.  

- Mais c’est un bon pour deux…, lui retourna-t-elle.  

- Trouve quelqu’un d’autre. Il y a six autres personnes autour de la table., lui apprit-il, s’en allant.  

 

Elle le regarda partir, ignorant les signes que s’échangeaient leurs amis. Prenant sur elle, elle se retourna et leur adressa un grand sourire, masquant sa déception.  

 

- Quelqu’un est intéressé par un massage ?, leur demanda-t-elle.  

- Non, on en a déjà prévu un avec Nounours., répondit Miki, désolée.  

- Avec Mick, on a aussi prévu quelque chose., lui apprit Kazue.  

- Je réserve cela pour l’homme que je rencontrerai peut-être., répliqua Reika.  

- Ca ne te laisse que moi., pipa Saeko.  

- Tu veux bien venir avec moi ? Ca serait dommage que ça se perde., proposa Kaori.  

- Avec plaisir. Il y a un cours d’aquagym dans une demi-heure, ça vous tente ?, les interrogea l’inspectrice.  

- Tu manques d’activité ?, la taquina sa sœur.  

- Un peu, j’avoue., répondit Saeko, amusée.  

 

Ils rirent ensemble avant de quitter le restaurant et de prendre le chemin de leurs cabines pour se changer. Passant dans le hall, Mick vit son ami en grande conversation avec une jeune femme et, au regard qu’il lui portait, il sut que ça n’avait rien d’innocent. L’air de rien, il s’interposa pour que Kaori ne le vit pas mais il croisa son regard noisette neutre alors qu’un mouvement près de lui l’avait interpelé.  

 

- Kaori…, souffla-t-il.  

- Laisse tomber. Je suis habituée. S’il veut la draguer, qu’il le fasse, peut-être qu’un jour il comprendra., répondit-elle.  

- Finalement, je n’ai pas envie d’aller à la piscine ce matin. Je préfère aller me balader… seule. Saeko, j’irai prendre rendez-vous pour le massage., l’informa-t-elle avant de s’éloigner.  

- Shit ! I’m fed up with him !, gronda Mick, tournant un regard noir vers son ami qui se levait et offrait son bras à la demoiselle visiblement séduite.  

 

Surpris, il vit Reika les approcher et faire les yeux doux à Ryô.  

 

- Je croyais qu’elle avait laissé le champ libre à Kaori… De quel côté est-elle ?, demanda-t-il, mauvais à Saeko.  

- Ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, Mick…, répondit l’aînée des sœurs Nogami.  

- Déjà, avec une nouvelle fille, Ryô… Tu vas vite en besogne., fit remarquer Reika.  

- Pourquoi devrais-je ralentir ? Tu as quelque chose à me dire, Reika ? Je suis en bonne compagnie., lui retourna le nettoyeur.  

- Ta femme a assisté à la scène., lui apprit-elle, les bras croisés.  

- Tu es marié ? Ca, c’est la meilleure., gronda la jeune femme, lâchant son bras.  

- C’est une honte ! Tu devrais être avec elle et pas en train de draguer une autre., se fâcha-t-elle avant de tourner les talons et de s’en aller.  

- Tu m’as cassé mon coup, Reika. Tu vas la remplacer ?, suggéra-t-il, passant un bras autour de sa taille.  

- D’accord., lui accorda-t-elle.  

 

Ils partirent à deux, la jeune femme adressant un clin d’oeil à sa sœur.  

 

- J’y crois pas ! Elle va tenter sa chance ?, l’interrogea Mick.  

- Non. Elle m’a assuré qu’elle ne se mettrait pas entre Kaori et Ryô pendant la croisière., lui assura Saeko.  

- Mais là…, répliqua l’américain.  

- Il vaut mieux qu’il soit avec elle qu’avec une inconnue, non ?, lui retourna-t-elle.  

- C’est vrai., apprécia Miki.  

- Faisons confiance à Reika pour garder un œil sur Ryô. Il faudrait peut-être retrouver Kaori, non ?, lança Kazue.  

- Kaori ne se jettera pas sur le premier venu., intervint Umibozu.  

- Donc on la laisse tranquille. Ca lui fera certainement du bien., conclut Mick, d’accord avec son ami.  

 

De son côté, Kaori était partie sur l’un des ponts supérieurs pour sentir le vent fouetter son visage. Ca lui donnait l’impression d’être chez elle, sur le toit de leur immeuble, là où les choses étaient plus simples et où elle ne s’était pas mise en tête de faire avancer leur histoire. Accoudée à la rambarde, elle essayait de se vider l’esprit et de profiter du moment présent pour retrouver un peu de sérénité mais elle n’y arrivait pas. Peut-être qu’elle aurait dû s’y prendre autrement au réveil… Peut-être qu’elle aurait dû jouer la carte de la visite nocturne et avoir le courage de l’embrasser dans le lit… Peut-être qu’elle n’aurait pas dû attendre qu’il fasse le dernier pas sur la terrasse et l’embrasser directement comme elle en rêvait…  

 

- Ce qui est fait est fait… Ca ne m’avancera à rien de me poser mille questions., finit-elle par murmurer.  

- Je crois que c’est mon jour de chance., entendit-elle soudain derrière elle.  

 

Elle se retourna, surprise, et sourit au nouvel arrivant amicalement.  

 

- Bonjour Daishi., le salua-t-elle.  

- Bonjour Kaori. Tu es en beauté aujourd’hui… tout comme les autres jours d’ailleurs., la complimenta-t-il, appréciateur.  

- Merci, c’est gentil., lui retourna-t-elle, les pommettes roses.  

- Alors, à nouveau seule ou ton mari est dans les parages ?, lui demanda-t-il.  

- Nous ne passons pas notre vie collés l’un à l’autre., répliqua-t-elle sèchement, soudain furieuse contre lui et contre Ryô pour ce fait.  

- Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser., fit-il, les mains en l’air.  

- Pardon… C’est moi. Nous sommes un jeune couple et ce n’est pas tous les jours facile., admit-elle.  

- Pourtant, ça devrait l’être. Si j’avais une épouse comme toi, je ne la quitterais pas des yeux. Je remercierais le ciel de t’avoir placée sur ma route., murmura-t-il, caressant sa joue avec tendresse.  

 

Kaori l’observa, le regard pensif, se demandant si c’était ce qu’elle voulait, et oui, elle le voulait. Elle aurait voulu voir dans les yeux de Ryô la même lueur que dans ceux de Daishi à l’instant même : de la tendresse, de l’affection et un soupçon de désir.  

 

- Je voudrais passer mon temps à te tenir la main, t’embrasser et te faire l’amour. Je crierais au monde entier les sentiments que tu m’inspires. Kaori, tu es si belle., ajouta-t-il à mi-voix, faisant glisser la main derrière sa nuque et approchant d’elle.  

 

Subjuguée, elle se laissa faire jusqu’à sentir son souffle sur ses lèvres. Ca lui rappela les sensations qu’elle avait eues le matin même dans les bras de Ryô mais en moins fort et elle posa une main sur son torse pour le repousser.  

 

- Non… Daishi, je ne veux pas., murmura-t-elle.  

- Oublie-le., souffla-t-il.  

- Non, je suis mariée à Ryô et je l’aime., insista-t-elle.  

- Kaori…, laissa-t-il échapper.  

 

Elle le repoussa mais se retrouva soudain projetée en arrière et bascula par dessus la rambarde sans comprendre ce qui s’était passé. Elle ne sut comment elle parvint à se raccrocher à l’une des barres horizontales, ses pieds pendant dans le vide. Elle baissa les yeux et fut soulagée de ne pas voir l’océan mais un autre pont sous elle mais bien plus bas, un peu trop bas pour s’en sortir sans séquelles. Entendant des bruits étranges, elle releva les yeux et vit Daishi soulevé en l’air par le col… par Ryô, furieux.  

 

- Tu ne touches pas à ma femme, compris ! Tu as déjà de la chance de pouvoir lui parler mais ne t’avise surtout pas à vouloir entrer dans son lit ou tu le paieras cher., l’avertit le nettoyeur.  

- Occupe-t’en de ta femme, mec ! Elle passe son temps seule. C’est à peine si tu l’honores de ta présence aux repas !, cracha Daishi.  

- Notre couple ne te regarde pas ! C’est ma femme alors bas les pattes !, répéta Ryô, le secouant comme un prunier.  

- Euh… Je ne voudrais pas vous embêter mais j’ai besoin d’aide…, intervint Kaori d’une voix tendue.  

 

Elle avait beau s’échiner à chercher une prise, les parois lisses du bateau ne lui en offraient aucune et ses bras lui faisaient de plus en plus mal mais, à son grand désarroi, aucun des deux ne l’entendit.  

 

- Si c’est ta femme, tu ferais bien de porter ton alliance et de ne pas traîner avec d’autres femmes. Elle mérite mieux., lança Daishi à Ryô.  

- Je fais ce que je veux, ça ne te regarde pas. Tiens-toi éloigné des lèvres et du corps de ma femme. Tu devrais déjà être content d’avoir le droit de lui parler !, gronda ce dernier, vert de jalousie.  

- Ryô !, se fâcha Kaori, contrariée qu’il considère avoir des droits sur elle alors qu’il n’y avait rien entre eux d’officiel et qu’il agissait tout autrement le concernant.  

- Ryô !, hurla-t-elle quand elle sentit ses doigts lâcher prise, la sueur les faisant glisser sur le métal, réussissant enfin à capter son attention.  

- Kaori !, cria-t-il, se penchant au dessus du garde-corps pour attraper sa main.  

 

Il arriva trop tard et ne put que la regarder tomber, l’air affolé. Il se sentit suffoquer en imaginant l’état dans lequel elle serait après avoir atterri et partit à grandes enjambées dans le fol et vain espoir de parvenir à arriver avant qu’elle ne touche le pont. Il ne put s’empêcher de culpabiliser et s’invectiver pour son manque de vigilance. La jalousie l’avait rendu aveugle.  

 

La chute parut longue à la rouquine et, même si elle appréhendait l’impact, elle ne pouvait s’empêcher de se demander quand il arriverait et ce que ça ferait. Elle ressentit d’abord le choc sous ses genoux et dans son dos et attendit la douleur qui parcourrait tout le reste de son corps mais rien ne vint sauf la sensation de chaleur qu’elle ressentit contre son bras. Elle ouvrit alors les yeux, se rendant compte qu’elle les avait fermés à un moment donné, et croisa son reflet dans les verres noirs des lunettes d’Umibozu.  

 

- Tu vas bien ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Merci Umi. Tu es toujours là quand il faut., fit-elle, reconnaissante, passant les bras autour de son large cou et l’étreignant à l’étouffer, ce qui relevait de l’exploit.  

 

Le géant fut d’abord surpris puis sentit la gêne monter en lui se matérialisant par la couleur rouge flamboyant qui prit son visage et la fumée qui s’évapora par son crâne.  

 

- Mais comment ?, s’étonna-t-elle, levant les yeux vers le haut du bateau.  

- Je passais par là par hasard., expliqua-t-il seulement, ce qui était la stricte vérité.  

 

Mick avait regagné sa cabine et, Miki partie à l’aquagym, il avait décidé de prendre l’air jusqu’au moment où, sentant deux auras bien connues, il avait levé les yeux et vaguement vu son amie lâchant prise.  

 

- Le hasard fait bien les choses., plaisanta-t-elle, se laissant glisser hors de ses bras.  

- Kaori !  

 

Elle se tourna vers la porte derrière eux et vit Ryô arriver suivi de Daishi.  

 

- Tu n’as rien ?, s’inquiéta son partenaire.  

 

En réponse, elle lui asséna une gifle magistrale qui marqua sa joue.  

 

- Non, je n’ai rien et ce n’est pas grâce à toi. Tu n’as aucun droit sur moi, Ryô !, lui fit-elle savoir, furieuse.  

 

A côté de lui, Daishi se mit à rire, pensant qu’il avait gagné des points dans le cœur de la femme qu’il convoitait. Son rire ne dura pas longtemps puisqu’il reçut également une gifle.  

 

- Mais…, fit-il, éberlué.  

- Non veut dire non. Je suis mariée et, tant que je le serai, je n’irai pas voir ailleurs. On peut être amis mais on ne sera rien de plus. Prenez-en de la graine tous deux !, leur asséna-t-elle avant de s’en aller.  

- Elle n’a peut-être pas de massue mais elle sait encore faire mal, la petite…, ironisa Umibozu avant de laisser son ami seul face à son rival.  

- Tu as entendu ?, firent les deux à l’unisson, se faisant face comme deux chiens de faïence.  

- Touche pas à ma femme !, répéta Ryô.  

- Elle veut bien de moi comme ami… Ce ne sera peut-être qu’un pas avant de lui montrer qu’elle pourrait avoir mieux., fit Daishi d’un ton sarcastique.  

- Ne me donne pas l’envie de te jeter par dessus bord., le menaça le nettoyeur à voix basse en passant près de lui.  

- Tu ne serais pas le premier que je tuerais…, ajouta-t-il face au sourire ironique de son rival.  

 

Daishi croisa son regard sombre et frissonna tout en le regardant partir.  

 

- Il… il plaisantait, non ?, murmura-t-il, déglutissant péniblement. 

 


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