Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 23 :: Chapitre 23

Published: 25-02-22 - Last update: 25-02-22

Comments: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et bon week-end.^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35


 

Chapitre 23  

 

Lorsque Ryô et Kaori entrèrent dans le restaurant au petit-déjeuner le lendemain matin, la pluie faisait des rivières sur les fenêtres qui ne donnaient plus qu’une vue brouillée de l’océan agité par les vagues. Une main autour de sa taille, il la tenait fermement pour éviter qu’elle ne trébuche à nouveau comme dans le couloir un peu plus tôt. Il pouvait sentir sa tension et la comprenait. C’était la première fois pour elle. Il se souvenait très bien de la tempête qu’il avait essuyé en faisant la traversée depuis l’Amérique. Ca avait été éprouvant même pour ses nerfs bien entraînés.  

 

- On est les premiers. Je t’avais dit qu’on aurait encore eu le temps de…, la taquina-t-il pour lui changer les idées.  

- Je sais mais autant c’était amusant cette nuit que ce matin beaucoup moins…, soupira-t-elle, appréciant de se retrouver assise même si ce qu’elle aurait vraiment aimé aurait été de se retrouver au Cat’s Eyes.  

 

La tempête avait monté en puissance tout au long de la nuit. Quand ils s’étaient réveillés, elle ressentait même en étant allongée le tangage du paquebot. Elle pouvait entendre les objets qui n’étaient pas fixés sur leur support aller et venir dans la chambre et la pièce d’à côté. C’était si impressionnant.  

 

- Tu crois qu’on va continuer ainsi ou on devra évacuer ?, lui demanda-t-elle anxieusement.  

- Ne pense pas à ça. Evite juste de prendre trop de choses à la fois pour petit-déjeuner., lui conseilla Ryô, lui prenant la main.  

- Tu devras certainement les retenir.  

- Je n’ai pas faim. Et puis si c’est pour me ramasser la figure devant tout le monde, ce n’est même pas la peine., lui fit-elle savoir, appréciant la chaleur de ses doigts autour des siens.  

- Et si c’est moi qui vais te chercher de quoi te sustenter ?, lui proposa-t-il, amenant sa main à ses lèvres.  

- J’aimerais beaucoup… mais je t’avoue que je n’ai pas très faim., admit-elle.  

- Je te ramènerai quand même un petit quelque chose., lui affirma-t-il, glissant leurs mains enlacées sous la table alors que Mick et Kazue arrivaient, rapidement suivis des autres.  

 

Le petit déjeuner se passa agréablement, la situation les amenant à partir d’un long fou rire alors qu’ils passaient leur temps à essayer de ne pas laisser tomber ce qu’il y avait sur la table. Ils en arrivèrent même à en faire un jeu, comptant les points et, à ce jeu-là, ce furent les sœurs Nogami les grandes gagnantes.  

 

- On se disait qu’avec le temps qu’il faisait on passerait bien du temps au sauna entre filles… si ces messieurs nous accordent une heure ou deux., suggéra Reika.  

- Un petit poker peut-être ?, suggéra Mick.  

- Une séance drague ? Avec ces vagues, il y aura certainement des demoiselles à sauver…, proposa Ryô, affichant un petit sourire intéressé.  

- Le sauna est mixte ou séparé ?, répliqua Kaori, sachant très bien qu’il n’en ferait rien.  

- Mixte., répondit Saeko.  

- Je crois que je dois avoir le bikini adapté., répondit la rouquine, se levant bravement malgré le tangage du paquebot.  

 

Malheureusement pour elle, au même moment, le bateau sembla tomber dans un creux et elle atterrit dans les bras de son partenaire.  

 

- Si tu la joues ainsi, tu risques plus de les assommer par ton poids que par ta beauté., se moqua-t-il.  

 

Il se retrouva avec le contenu de la carafe d’eau sur la tête, entendant les grognements de tous ses amis autour de la table. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il eut malgré tout le plaisir d’apercevoir le soutien-gorge beige qu’avait enfilé sa compagne sous son haut blanc trempé et dut faire un gros effort pour ne pas la caresser alors qu’il en avait très envie, déjà émoustillé à l’évocation du bikini.  

 

- C’est toi que je devrais assommer…, lui dit-elle sèchement.  

 

Son regard était néanmoins beaucoup moins dur que sa voix et uniquement destiné à son compagnon qui sentit en même temps qu’elle taquinait son intimité déjà bien en forme. Au diable toutes ces cachotteries. Il allait l’embrasser là, maintenant devant tout le monde et leur faire savoir que leur couple était enfin devenu une réalité bien au-delà du plan professionnel.  

 

- Viens Kaori, on va se soutenir l’une l’autre., fit cependant Miki, tirant sa partenaire hors de ses bras avant qu’il ait eu le temps d’agir.  

 

La rouquine n’eut pas non plus le temps de répondre et suivit son amie qui avait passé un bras sous le sien et la tenait serrée contre elle. Sans attendre, Kazue, Saeko et Reika suivirent.  

 

- Tu vas vraiment aller draguer pendant que Kaori a le dos tourné ?, gronda Mick, visiblement furieux.  

- Non ! Je vais aller dormir un peu, pour une fois seul dans ce grand lit, sans ronflement parasite., lança Ryô, se levant et débarrassant leurs affaires.  

- Vraiment ?, lui retourna son ami américain.  

- T’es pas ma mère, Mick. Quand bien même je voudrais baiser tout ce qui bouge, je n’aurais pas de compte à te rendre., lui répondit le japonais d’un air ennuyé avant de s’en aller.  

- Ce qu’il peut m’agacer quand il fait ça. Je pensais que les choses bougeraient en étant ici., se désespéra le blondinet.  

- Ca bouge. Il a dit qu’il allait dormir., objecta Umibozu, se levant à son tour.  

- Et tu y crois ?, s’étonna Mick.  

- Ca fait quelques jours qu’il ne dort pas seul. Il ne doit pas être habitué. Tu t’y es fait tout de suite à partager ton lit avec Kazue ?, lui retourna le géant.  

 

Il n’attendit même pas la réponse et s’éloigna, laissant son ami cogiter seul. Il n’avait pas envie d’en dire plus ni d’entendre Angel lui étaler sa vie sexuelle. Il avait fait le strict nécessaire pour apaiser les tensions et n’en ferait pas plus.  

 

- Ca va aller ?, demanda Ryô à sa compagne en la voyant s’accrocher à l’armoire.  

 

Il aurait pu n’avoir d’yeux que pour son corps nu uniquement revêtu du bas du bikini mais il n’arrivait pas à quitter son visage aux traits anxieux. Il n’était pas vraiment ravi de la savoir seule… enfin seule avec les filles et surtout loin de lui… pendant quelques heures… quelques qui n’étaient certainement qu’une heure ou deux mais ça lui paraissait déjà trop long comme toutes ces fois où elle s’était faite enlever.  

 

- Oui, il faut bien. Je ne vais pas m’arrêter de vivre à cause de quelques vagues et des gouttes de pluie…, fit-elle bravement, jetant un regard anxieux vers la vitre où dégoulinait l’eau.  

 

Ces carreaux résisteraient-ils à de grosses vagues ?, se demanda-t-elle pour la énième fois. Elle chassa à nouveau cette question inopportune, se disant… se convaincant que tout avait été calculé pour assurer la sécurité des passagers.  

 

- Elles n’éclateront pas, Kaori… sauf si je tire une balle dedans et encore…, plaisanta-t-il.  

 

Il se leva et la rejoignit, l’enlaçant.  

 

- Tu devrais t’habiller…, lui conseilla-t-il, déposant un baiser sur son épaule.  

- Pour que tu ne me sautes pas dessus ?, se força-t-elle à plaisanter.  

- Pour une fois, non. La vue est toujours aussi plaisante mais tu n’as visiblement pas la tête à ça et je comprends. En revanche, tu risques d’attraper froid., lui confia-t-il.  

 

Surprise et surtout très touchée, elle se retourna dans ses bras et se laissa attirer contre lui, posant la tête sur son torse. Elle tendit à peine l’oreille pour entendre les battements de son cœur, ce qui l’apaisa, et ils restèrent ainsi un moment jusqu’à ce qu’on frappe à la porte.  

 

- Je suppose que ce sont les filles. Je vais leur dire que tu arrives. Eh au fait… Interdit de tomber dans les bras d’un autre., lui dit-il, déposant un baiser sur ses lèvres.  

- Ce n’est pas dans mes intentions., lui promit-elle, le regard pétillant de l’amour et la joie qu’elle ressentait.  

- Dépêche-toi de t’habiller ou je vais devoir faire exprès de sauter sur la première venue., la prévint-il avec un clin d’oeil.  

 

Elle éclata de rire, oubliant momentanément son inconfort, et se pressa de passer son haut de bikini et une robe. Elle trouva Ryô et Miki discutant tranquillement à la porte du programme éventuel de l’après-midi et de la soirée.  

 

- Ca me fait tout drôle qu’il ne me saute pas dessus., plaisanta Miki, s’en allant avec Kaori bras dessus bras dessous.  

- Je dois lui passer le message ?, lui demanda cette dernière.  

- Nooooon… mais quand même mon orgueil féminin en prend un petit coup, j’avoue., pouffa la barmaid.  

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… Ryô ne se sentirait plus s’il savait., lui fit savoir la rouquine.  

- Et il a vu ton bikini ?, lui demanda son amie, curieuse.  

 

Kaori se retint de se tourner vers elle. Elle savait rien qu’au son de sa voix qu’elle arborait un petit sourire malicieux.  

 

- Tiens, regarde, les filles sont devant nous., fit-elle, pressant le pas malgré le tangage du navire.  

 

Miki suivit sans rien dire et, dès qu’elles les eurent rejointes, le groupe rentra dans l’espace spa et se dirigea vers le sauna. Elles prirent place dans la cabine et discutèrent tranquillement de tout et de rien. Malgré tout, aucune ne manqua l’augmentation des mouvements du bateau. Kaori avait beau se concentrer sur la conversation, elle n’arrivait pas à ignorer cela et la tension la gagnait.  

 

- Je suis fatiguée. Je vais rentrer à la cabine me reposer un peu., fit-elle au bout d’un moment, n’en pouvant plus.  

 

Avant que les filles aient pu dire quoi que ce fut, elle était dehors et remettait sa robe sans même prendre la peine de prendre une douche ou essuyer la sueur qui perlait encore sur son corps. Se tenant aux murs, elle regagna la cabine, déçue de ne pas y retrouver son compagnon. Elle se laissa tomber sur le lit et se recroquevilla, priant pour que ce calvaire prenne enfin fin.  

 

Un peu plus tard dans la matinée, Ryô trouva les filles ainsi que ses deux acolytes près de l’espace spa. Il fronça les sourcils en constatant l’absence d’une certaine personne.  

 

- Tu ne dors plus ?, ironisa Mick.  

- Non, j’avais envie de faire un tour. Kaori s’est trouvé un Roméo ?, plaisanta le nettoyeur.  

- Elle est rentrée. Elle était fatiguée., lui apprit Kazue.  

 

Ils entendirent alors un coup de tonnerre déchirer l’air, ce qui les surprit tous. Ryô s’en voulut. Il tournait en rond dans le paquebot depuis plus d’une demi-heure parce qu’il n’avait pas voulu faire le pied de grue devant l’espace spa. S’il l’avait fait, il aurait peut-être été là pour la voir sortir. Il s’était douté qu’elle aurait du mal à tenir avec l’évolution de la météo mais il n’avait pas voulu paraître ridicule si quelqu’un le trouvait là. C’était maintenant qu’il se sentait mal.  

 

- On va déjeuner. Tu viens ?, lui demanda Miki.  

- Non, je vais rejoindre Kaori., lui dit-il d’une voix calme.  

- Tu as raison sinon elle ne saura pas qu’on va déjeuner., approuva la barmaid.  

- Elle ne mangera pas avec ce temps-là. Je vais la rejoindre pour être avec elle. Elle a besoin de moi., répondit-il.  

- Tu ferais ça ?, s’étonna Mick, un sourcil levé.  

- Tu ne le ferais pas pour Kazue ?, lui retourna Ryô.  

 

Il plongea dans son regard et le soutint, le temps qu’il comprenne bien la teneur du propos. Il ne craignait plus rien. Il était sûr de lui.  

 

- Je n’ai pas le temps d’épiloguer. Je vais rejoindre ma compagne et la soutenir. Nous vous rejoindrons lorsque la tempête se sera calmée., leur fit-il savoir.  

- Je vois… Il va lui faire oublier l’orage en lui mettant le feu., plaisanta l’américain.  

 

Ryô entendit mais poursuivit son chemin. Kaori avait besoin de lui et il aurait tout son temps pour corriger l’amerloque.  

 

- Aïe !, hurla ledit amerloque une seconde plus tard.  

- Mais Umi !, s’indigna-t-il.  

 

Ou pas… Apparemment, il avait un allié. Il regagna la cabine en moins de cinq minutes et se dirigea directement vers la chambre. Il eut le temps sur le chemin d’entendre encore deux coups de tonnerre alors que les vagues semblaient s’accentuer encore plus. Il vit sa compagne allongée sur le lit, l’ongle du pouce entre les dents, le regard fixé dans le vide, le teint pâle. Il se déchaussa en deux secondes et se glissa derrière elle, l’enlaçant.  

 

- Je suis là. Tout va bien se passer., lui promit-il.  

- J’ai peur, Ryô., admit-elle.  

- Je sais. Tu n’es plus seule., lui affirma-t-il.  

- Je sais. Merci., murmura-t-elle, se retournant dans ses bras.  

 

Elle posa la tête sur son torse et sursauta au coup de tonnerre qui arriva au même moment. Elle entendit un léger chut et sentit les lèvres de son homme se poser sur son front. Elle se laissa aller contre lui et ferma les yeux avant de les rouvrir et de se soulever.  

 

- Ryô, si on ne va pas déjeuner tous les deux, les autres risquent de se poser des questions., lui dit-elle, oubliant momentanément son inconfort.  

 

Il lui sourit et la ramena contre lui, glissant les doigts dans ses cheveux.  

 

- Tu te mets là et tu ne bouges plus., lui ordonna-t-il tendrement.  

- Ils ne se poseront pas de question. Le message est passé., lui fit-il savoir.  

- Tu leur as dit qu’on était ensemble ?, le questionna-t-elle, surprise qu’il n’ait pas attendu jusqu’au soir.  

- Pas tout à fait en ces termes-là mais je pense qu’ils ont compris… S’il faut, je remettrai les points sur les i plus tard., lui assura-t-il.  

- Et…, commença-t-elle, s’arrêtant alors qu’un coup de tonnerre résonnait à nouveau.  

 

Ryô glissa la main de ses cheveux sur sa nuque et attira de nouveau l’attention de Kaori sur lui, lui faisant oublier la tempête.  

 

- Tu avais quelque chose à me demander ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui… Ca va ?… Je veux dire après avoir annoncé la nouvelle… Tu ne regrettes pas ?, l’interrogea-t-elle, inquiète.  

 

Il fixa un instant le plafond. Il n’avait pas pris le temps de réfléchir à ce qu’il ressentait après cette annonce. Il n’avait eu qu’une hâte, la rejoindre, et une pensée, savoir comment elle allait.  

 

- Je ne regrette rien, Kaori. C’est même encore mieux ainsi., lui assura-t-il.  

- Maintenant, je vais pouvoir t’embrasser quand et comme j’en ai envie et envoyer paître tout le monde si je veux un moment rien qu’avec toi., lui dit-il.  

- On est partis en groupe quand même., lui fit-elle remarquer avec un petit sourire amusé.  

- C’est vrai… Je leur dirai gentiment que je veux badiner avec ma moitié alors., plaisanta-t-il.  

- C’est mieux ainsi ?  

- Pas vraiment toi mais c’est mieux., approuva-t-elle en riant.  

 

Il sourit mais un éclair suivi immédiatement d’un coup de tonnerre la fit s’assombrir et il la serra contre lui.  

 

- Oublie le mauvais temps. Pense à des bonnes choses., lui conseilla-t-il.  

- A nous… Je vais penser à nous…, murmura-t-elle, agrippant son tee-shirt.  

- Si ça peut t’aider, je peux même me mettre tout nu pour te distraire., lui offrit-il avec un sourire coquin.  

 

Elle le regarda et lui sourit, touchée, comprenant qu’il ne lui proposait pas une partie de jambes en l’air et tentait juste de dévier le cours de ses pensées.  

 

- Je t’aime., souffla-t-elle.  

- Moi aussi., lui répondit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Ils restèrent ainsi silencieux, serrés l’un contre l’autre jusqu’en milieu d’après-midi, s’endormant après la fin de l’orage.  

 

Au restaurant, le silence était également de mise autour de la table. L’humeur ombrageuse de Mick incitait le reste du groupe à se taire et aucun d’entre eux ne comprenait vraiment ce qui se passait dans sa tête.  

 

- Tu vas enfin nous dire ce qui ne va pas ?, osa quand même Kazue au bout d’un moment.  

- Tu es fâché qu’ils soient ensemble ?  

- Sont-ils vraiment ensemble ou a-t-il simplement dit ça pour pouvoir s’échapper ?, grommela-t-il.  

 

Tous les autres s’observèrent, s’interrogeant du regard.  

 

- Moi, je ne pense pas qu’il ait menti., affirma Miki.  

- Moi non plus. Je me demande juste depuis combien de temps ils sont ensemble., pipa Saeko.  

- Hier soir non ? Kaori l’a rejoint quand il est parti. Ils ont dû se parler et… conclure à ce moment-là., suggéra Reika.  

- Je ne suis pas sûre. En fait, je ne sais pas. Peut-être que j’ai juste envie de voir plus que ce qu’il n’y a vraiment., répondit sa sœur.  

- Tu en penses quoi toi, Nounours ?, demanda la barmaid à son mari.  

 

Celui-ci vira au rouge, gêné par ce petit surnom, ce qui fit rire son entourage, et toussota pour reprendre contenance.  

 

- J’en pense que ça ne sert à rien de perdre notre temps à discuter de cela., répondit-il.  

- Mais quand même… tu n’as pas envie de savoir ?, insista sa femme.  

- Non. S’ils veulent nous en parler, ils le feront., répliqua-t-il.  

- Mais…, ajouta malgré tout Miki.  

- Bon, ça fait une semaine que nous tournons autour de ce sujet comme nous le faisons déjà toute l’année. Vous ne pensez pas qu’il serait temps de profiter un peu de nos vacances ?, la coupa-t-il.  

- Euh… oui, tu as raison., pipa sa femme.  

 

Mick lança un regard acéré sur son ami qui n’en fit pas de cas malgré ce qu’il ressentait. Il savait que l’américain se posait des questions mais il n’avait pas de compte à lui rendre. Ryô et lui n’auraient qu’à en parler lorsqu’il serait de nouveau avec eux. Pour sa part, il était juste heureux que cette histoire était enfin terminée… enfin, plutôt venait de commencer. Il aurait au moins des avantages au café : moins de frais, moins de ménage et réparations… Pour sa part, le plan Yin Yang était une réussite, peu importait de savoir depuis quand.  

 

- Tu vois, Mick, on pense tous qu’il a dit la vérité. Tu peux te détendre maintenant., l’enjoignit Kazue avec sollicitude.  

 

Il l’observa un instant et s’en voulut d’avoir été aussi transparent et aussi mal réagi. Cela pouvait laisser penser à sa compagne qu’il n’était pas heureux de ce qu’il se passait, ce qui n’était pas le cas. S’il s’inquiétait pour Kaori, ce n’était pas par dépit amoureux mais par pur amitié : il l’avait trop vue souffrir jusqu’à présent pour accepter que Ryô se joue encore une fois d’elle… même s’il comprenait les difficultés que pouvait rencontrer son ami à se laisser franchement aller.  

 

Il esquissa un sourire et acquiesça en silence, prenant la main de sa compagne. Il savait qu’il venait de la rassurer mais lui ne le serait totalement qu’après avoir eu une petite conversation avec son ami et il n’attendrait pas qu’ils soient rentrés à Tokyo pour cela. Dès qu’il reparaîtrait, il l’attraperait.  

 

- Bon, avec ce beau temps, que proposez-vous de faire ?, demanda-t-il à ses cinq amis.  

- Une partie à cinq ?, plaisanta-t-il, approchant les mains de la poitrine de Reika.  

 

Un couteau atterrit juste devant ses doigts alors qu’il se prenait un coup de carafe en fer sur la tête, carafes qui remplaçaient les carafes en verre le temps de la tempête.  

 

- Une partie de cartes… Je voulais dire une partie de cartes… Vous réagissez trop vite…, chouina-t-il.  

- Ouais, belle excuse… Tu vas me dire que tu as du sang italien et que tu parles avec les mains…, gronda Kazue, lui lançant un regard mauvais.  

- Ben, justement, je voulais t’en parler…, commença-t-il avant de s’arrêter alors qu’elle fronçait les sourcils.  

- Je plaisante. J’adore vous changer les idées. J’étais trop sérieux depuis une semaine., fit-il, amusé.  

 

Sa compagne leva les yeux au ciel comme les autres femmes autour de la table. Ils finirent par convenir de leur activité de l’après-midi et quittèrent le restaurant. 

 


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