Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 35 chapters

Published: 04-01-22

Last update: 14-05-22

 

Comments: 18 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: NC-17 Nos nettoyeurs embarquent pour une joyeuse croisière.

 

Disclaimer: Les personnages de "The L Boat" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: The L Boat

 

Chapter 18 :: Chapitre 18

Published: 13-02-22 - Last update: 13-02-22

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bon dimanche. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 18  

 

- C’est vraiment une création qu’Eriko a mise dans ta valise ?, fit Ryô, dubitatif en voyant la robe de couleur bordeaux dont le décolleté arrondi couvrait sagement les atouts de sa partenaire.  

 

Kaori lui lança un regard malicieux, sachant qu’il changerait vite d’avis quand elle aurait fait un tour sur elle-même. Elle se demandait même si elle aurait l’occasion de la garder plus de cinq minutes.  

 

- Oui, je t’assure. Regarde., fit-elle, pliant légèrement la jambe.  

 

Le tissu s’écarta pour faire apparaître sa cuisse couleur dorée et une petite lueur apparut dans le regard de son amant.  

 

- C’est déjà mieux mais ça reste très… sage., pipa-t-il.  

- Il vaut peut-être mieux si tu comptes vraiment aller au casino., répondit-elle.  

- C’est vrai… mais je me serais peut-être laissé tenter par une autre activité. Avec ta cheville foulée, un peu de repos n’aurait pas été du luxe., musa-t-il d’une ton coquin.  

- Ma cheville foulée va très bien, merci. Tes bons soins lui ont permis de guérir très vite., lui fit-elle savoir, un léger fard aux joues.  

- J’espère que mes bons soins n’ont pas guéri tous tes maux. Je m’en voudrais de t’avoir coupé l’appétit., répliqua-t-il, amusé.  

- Ne t’inquiète pas pour cela. Je te l’ai dit, des années devant la vitrine…, lui rappela-t-elle, passant le bout de sa langue sur ses lèvres.  

 

Ryô esquissa un léger sourire coquin, à peine surpris par l’audace de sa partenaire. Après tout, son côté passionné ne devait pas s’exprimer que par les massues…  

 

- Je vais mettre mes escarpins., lui apprit-elle, amusée.  

 

Il leva un sourcil, se demandant ce qui provoquait son éclat de malice. Quand elle se retourna, il écarquilla les yeux en voyant la peau nue de son dos, uniquement barrée par deux lanières qui se croisaient entre ses omoplates, sinon la vue était dégagée jusqu’en dessous de ses reins le laissant interrogateur sur la présence d’une certaine chose. Curieux, il approcha et tenta de se rassurer mais ne vit rien qui put confirmer ses soupçons d’un sens ou de l’autre.  

 

- Un problème ?, l’interrogea Kaori.  

- Je… Non… J’admire la création Eri Kitahara., fit-il avant de croiser son regard amusé.  

 

Il lui sourit en retour et descendit le long de sa silhouette. Si le dos était dénudé jusqu’aux reins, la fente de sa robe remontait jusqu’en haut de sa cuisse.  

 

- Tu… Tu vas vraiment y aller ainsi ?, l’interrogea-t-il, un soupçon de désir perçant dans sa voix.  

- Oui, pourquoi ? Tu n’aimes pas ma robe ?, le questionna-t-elle en retour.  

- Oh que si mais je pense que je ne serai pas le seul., lui avoua-t-il.  

- Pense à garder ton arme rangée., lui conseilla-t-elle, malicieuse, se levant.  

- Dois-je dire tes armes ?, lui demanda-t-elle, s’arrêtant à la porte.  

 

Il réajusta son pantalon en lui lançant un regard noir, enfin sensé être noir, avant de la rejoindre.  

 

- Tu me le paieras en rentrant., la prévint-il.  

 

Il avait envie de l’embrasser avant de devoir remettre le masque mais elle en aurait perdu son rouge à lèvres et il en aurait été marqué. Ce n’était pas le bon moment et c’était frustrant.  

 

- Ne traîne pas trop loin de moi. Je trouverai une occasion pour qu’on puisse passer la soirée ensemble., la prévint-il, posant les lèvres sur son front.  

- Tu n’auras qu’à draguer une ou deux miss mokkori…, suggéra-t-elle malgré le doute qui flottait toujours en elle.  

- Des miss mokkori ? Quelles miss mokkori ? La seule que je connaisse est juste en face de moi., répondit-il avec un sourire chaud qui fit voleter les papillons dans son estomac.  

- N’oublie pas que je t’aime, Kaori., lui chuchota-t-il, prenant son menton entre ses doigts et levant son visage pour croiser son regard.  

 

Rassurée, elle esquissa un sourire léger et hocha légèrement la tête.  

 

- Moi aussi., murmura-t-elle, effleurant ses lèvres des siennes.  

- Tu n’aurais pas dû te maquiller…, pipa-t-il, luttant contre son envie d’approfondir les choses.  

- Je me remaquillerai., suggéra-t-elle.  

 

Elle eut raison de sa retenue et il se pencha pour l’embrasser mais, soudain, on frappa à la porte.  

 

- Eh oh là-dedans ! C’est l’heure !, claironna Mick.  

- Il le fait exprès ou il a un sixième sens ?, grogna Ryô.  

- Un peu des deux peut-être…, suggéra Kaori, magnanime.  

- Ma Kaori, je suis venu te prêter mes muscles pour te porter jusqu’au casino., cria l’américain à travers la porte.  

 

Ryô ouvrit la porte et accueillit un Mick aux yeux fermés, les lèvres tendues.  

 

- Je n’ai pas encore viré ma cuti, tête de nœud !, lui asséna-t-il.  

- Oh shit ! Je pensais trouver ma douce Kaori. Puis-je te prêter mon bras pour marcher, ma belle ? Tu dois souffrir de ta cheville., s’enquit Mick avec diligence dès qu’elle apparut.  

- En fait… plus de peur que de mal. Ca a été douloureux sur le coup mais Ryô a mis de la glace sur ma cheville et l’a massée longuement après. Conséquence, je n’ai plus du tout mal., lui apprit-elle.  

- Tant mieux. J’avoue qu’on était inquiets lorsqu’on ne vous a pas vus arriver pour le dîner., l’informa-t-il.  

- On dormait., répondit-elle au même moment où Ryô dit :  

- On regardait la télé.  

 

Mick fronça les sourcils et les observa tour à tour. Le couple se lança un regard rapide.  

 

- Tu regardais la télé ? Je pensais que tu t’étais endormi comme moi., fit la rouquine en toute innocence.  

- A vrai dire, le programme était tellement rasoir que le regarder, c’était comme dormir les yeux ouverts…, pipa Ryô, haussant les épaules.  

- C’était quel genre de programme ?, les interrogea l’américain, soupçonneux.  

- Une émission animalière., répondit Kaori.  

- Un truc de polo, je crois., fit le nettoyeur.  

 

Mick fronça de nouveau les sourcils et les observa à nouveau tour à tour alors que le couple se lança un autre regard rapide.  

 

- Oh punaise… J’étais vraiment dans le cirage alors… Je me souviens juste des chevaux., soupira Kaori, prenant un air effaré.  

- Effectivement, mon massage a bien dû faire effet. J’aurais dû en profiter pour aller draguer…, ironisa Ryô.  

- Eh voilà, tu recommences ! Pour une fois que tu faisais un truc sympa, il faut tout de suite que tu gâches tout ! Franchement Ryô !, se fâcha sa partenaire, sautant sur l’occasion pour changer de sujet.  

 

Feignant d’être en colère, elle s’éloigna, rejoignant ses amies qui l’entourèrent aussi vite. Ryô entendit soudain un sifflement appréciateur suivi d’un hurlement de loup et, lorsqu’il se tourna vers son ami, il vit ses yeux sortir de ses orbites et sa langue se dérouler sur toute la longueur du couloir, s’arrêtant juste là où était Kaori. Il eut à peine le temps de lever le pied que Mick partit en courant. Pris dans le croche-pied, l’américain tomba à terre et s’enroula dans le tapis lingual, manquant de faire chuter les filles comme des quilles de bowling.  

 

- Mais… qu’est-ce qu’il a ?, s’étonna Kazue.  

- Il est tombé raide dingue de ta robe. Il n’a plus su se tenir., lui mentit Ryô, amusé.  

 

Kazue ravie du compliment, il ramassa la paupiette américaine en grimaçant, la bave engluant ses doigts. Elle se déroula d’elle-même et Mick bondit sur ses pieds, prêt à retenter sa chance, mais Ryô l’empêcha d’avancer, le retenant par le col.  

 

- Si tu veux dormir sur le canapé, continue ainsi. Je t’ai sauvé la mise une fois mais pas deux., lui conseilla le nettoyeur.  

- Mais… tu l’as vue ?, murmura Mick, hypnotisé.  

- Ta femme est sublime, oui., éluda Ryô.  

- Ouais, je sais mais Kaori… elle est carrément…  

 

Mick ne termina pas sa phrase et poussa juste un long sifflement. Ryô le comprenait bien mais ne pouvait rien en montrer. S’il s’était écouté, qu’il n’avait pas eu envie de faire payer son ami, il aurait couru vers sa partenaire, l’aurait soulevée dans ses bras et il les aurait enfermés dans la cabine jusqu’au moment de remettre pied à terre.  

 

- Ah ? Tu trouves ? Tu sais, habiller un mec avec une robe, ça marche parfois…, fit-il, dubitatif.  

 

La tête de Mick tourna à quatre-vingt-dix degrés, lui lançant un regard ahuri.  

 

- Tu l’as vue en bikini, tu as dû l’observer dans la chambre, tu as touché sa cheville et donc vu ses jolies jambes longues et élancées…, commença Mick, éveillant le désir en son ami qui ne pouvait que se souvenir de tout cela et plus encore…  

- Et tu oses me dire que tu la vois encore comme un mec. Faut aller te faire laver le cerveau, Ryô !, lui enjoignit-il.  

- Shit… Tu sais si elle porte une culotte en dessous de sa robe ?, l’interrogea-t-il soudain.  

- Non., répondit Ryô, portant le regard sur les fesses de sa partenaire.  

 

Il n’avait toujours pas résolu ce mystère et pourtant il était très physionomiste… Mick s’immobilisa, le regard fixé sur le même point que lui, et ne cacha en rien l’émoi que provoqua cette information.  

 

- Elle n’a pas de…, bafouilla-t-il, la bave coulant aux coins de ses lèvres.  

- Je veux dire : non, je ne sais pas… mais c’est Kaori. Pudique comme elle est, elle doit en avoir une., suggéra Ryô, se sentant de plus en plus éveillé centralement.  

- Il faut que je sache., murmura Mick, accélérant le pas pour rejoindre le groupe dans l’ascenseur.  

- Oh… bordel., grogna le japonais.  

 

Il laissa Mick pénétrer en premier pour aller se placer à côté de Kaori et, feignant de s’être pris le pied dans le léger rebord, il tomba dans les bras de sa partenaire, faisant un blocage entre son ami et sa cible. Il croisa son regard brillant et chaud et se retint difficilement de l’embrasser. Sa main en revanche glissa sur sa hanche puis sa chute de reins. Il sentit alors le léger renflement de l’élastique de son dessous et fut rassuré de la savoir habillée de ce côté-là.  

 

Cela ne dura qu’un instant car la surprise remplaça ce sentiment lorsqu’il sentit ses doigts effleurer sa virilité déjà émoustillée alors qu’elle lui lançait un regard incendiaire. Il dut se retenir à nouveau de gémir cette fois lorsqu’elle ne s’arrêta pas à ce léger effleurement mais laissa un doigt glisser tout du long par dessus le tissu de son pantalon. Il attrapa son doigt et le pressa sans lui faire mal, plongeant dans son regard. Il pouvait sentir le désir qu’elle avait de lui et il ne se priva pas de lui montrer le sien puisqu’il tournait le dos aux autres. Le bip de l’ascenseur les sortit de leur bulle et il la lâcha à regrets.  

 

- Dis-moi, ce n’est pas ton genre de rater deux repas, Ryô., pipa soudain Reika.  

- Le room service, ça a ses bénéfices., répliqua-t-il sans ciller.  

- Vous avez dîné dans votre cabine ? Comme c’est mignon… Un dîner en tête-à-tête., minauda Mick, soudain plus intéressé par la conversation que par la tenue de son amie.  

- En tête-à-tête ? Rien de tout ça… Kaori était dans le lit., s’exclama le nettoyeur.  

 

Il ne précisa pas qu’il était avec elle, tous deux déshabillés, et qu’ils avaient profité de ce dîner pour refaire monter la température entre eux avant de remettre le couvert. De nouveaux draps devaient d’ailleurs leur être amenés en leur absence…  

 

- Seule ?, s’intéressa l’américain.  

- Kaori, Mick demande si tu étais seule dans le lit pendant que je dînais., l’interpela son partenaire.  

 

La rouquine s’arrêta et piqua un léger fard qui piqua l’intérêt de ses amis.  

 

- Non., fit-elle, surprenant son partenaire.  

- J’étais avec l’homme de mes rêves batifolant à en faire trembler les murs… mais il est parti dès que je me suis réveillée…, se désespéra-t-elle, se faisant boudeuse.  

 

Tous leurs espoirs, et la légère inquiétude de Ryô, furent immédiatement douchés. Tous avaient cru qu’elle allait vendre la mèche de l’éventuelle mais tant espérée relation qu’elle entretiendrait enfin avec son partenaire mais il fallait croire que le plan Yin-Yang n’avait pas encore porté ses fruits.  

 

- On y va ? J’ai un peu d’argent à dépenser !, s’exclama Ryô, brandissant le reste des billets gagnés lors du poker avec ses amis.  

- Je trouverai bien une miss mokkori pour me porter chance., ajouta-t-il.  

- Je te tiens à l’oeil, Ryô., le prévint Kaori d’un ton sévère.  

 

Il s’arrêta et lui fit face. Avec un sourire narquois aux lèvres, il retira un billet de son paquet et le lui glissa dans la main.  

 

- Pense surtout à t’amuser. Pense à moi quand tu le dépenseras., lui dit-il d’une voix suave.  

- J’ai toute la soirée pour m’amuser., lui répondit-elle, refermant les doigts sur les siens avant de les faire glisser et s’éloigner après un clin d’oeil discret.  

- Elle va me tuer…, murmura Ryô, pensant au désir qu’elle faisait naître en lui.  

- Ca, tu ne l’auras pas volé. Même si elle n’a pas ses massues, elle finira bien par te faire payer tous tes plans drague., lui fit savoir Saeko, dépitée.  

 

Kaori avait mis le paquet depuis le départ de cette croisière et il s’était montré jaloux face à Daishi et Hideo mais il n’avait pas bougé par rapport à sa partenaire. Que lui fallait-il de plus ?  

 

- Je suis habitué et… vous m’ennuyez tous à vouloir interférer dans ma vie., grogna-t-il avant d’entrer dans le casino.  

 

Il vit près d’une machine à sous Kaori qui lui adressa un regard de connivence. Il se dirigea vers la table de craps. Ce n’était pas le jeu qu’il affectionnait le plus mais la table était non loin des machines à sous et il y avait plus de jeunes femmes qu’aux autres tables.  

 

- Vous voudriez bien souffler sur mes dés, Mademoiselle ?, demanda-t-il à une belle jeune femme.  

 

Elle lui adressa un sourire charmant et souffla. Il lança les deux dés et gagna sa mise.  

 

- Pour vous récompenser, que diriez-vous de passer la nuit avec moi ?, la questionna-t-il, posant la main sur ses fesses et les tâtant allègrement.  

- Goujat !, fit-elle, tapant sa main et s’en allant.  

 

Ne se laissant pas démonter, il se tourna vers la jeune femme qui se tenait à son autre côté. Un peu moins jolie mais il savait Kaori non loin et il se doutait qu’elle interviendrait sans tarder même s’ils n’avaient pas dressé un plan détaillé.  

 

- Mademoiselle, voudr…, commença-t-il.  

- Il est nul et Kaori qui est juste derrière et le voit faire., gronda Mick, installé à une autre table avec Umibozu et Reika.  

- Regarde, il va se prendre un savon., fit cette dernière, voyant la rouquine approcher avec un air sévère.  

- Ryô !, l’interpela sa partenaire.  

- A quoi tu joues ?, lui demanda-t-elle.  

- Ben, au craps. Ca se voit, non ?, répondit-il, amusé.  

- A quoi tu joues ?, répéta-t-elle, les poings sur les hanches.  

- Je cherche ma muse, celle qui me fera gagner une fortune. Tu veux tenter ta chance ?, lui proposa-t-il sans se démonter.  

 

Elle lui adressa un regard sévère et il lui tendit la main, les dés posés dessus, un sourcil levé en invitation.  

 

- Une fois ! Juste une fois et, si tu perds, tu remballes., lui imposa-t-elle.  

- Tu es dure en affaires… mais c’est d’accord., soupira-t-il, prenant un air exaspéré.  

- Je saurai faire passer ta déception., murmura-t-elle, lui lançant un regard sans équivoque avant de souffler sur les dés.  

 

Ryô ne retint pas le léger frémissement qui le prit à ce contact doux et chaud.  

 

- Je n’en doute pas., répondit-il avant de se tourner vers la table et lancer les dés.  

- J’aimerais bien savoir ce qu’ils se disent., chuchota Miki à Kazue.  

- Elle doit le menacer et, comme d’habitude, il s’en fout, il se joue d’elle., soupira son amie.  

- J’ai vu Hideo dans les parages., leur apprit Saeko.  

 

Les trois femmes se concertèrent du regard puis finirent par secouer la tête.  

 

- Non, ce n’est pas une bonne idée. On punirait plus Kaori que Ryô., affirma l’inspectrice.  

- Sept ! Monsieur est gagnant., annonça le croupier.  

- Désolé pour toi. J’ai gagné., se vanta Ryô.  

- A charge de revanche., proposa-t-il à Kaori, lui tendant de nouveau les dés.  

 

Elle se laissa gagner par son sourire ravageur et souffla à nouveau. Ils restèrent à la table encore quelques minutes enchaînant les victoires avant que Ryô ne donne le signal du départ.  

 

- Oh non, on ne part pas encore à notre cabine. Tu me portes chance et j’ai encore envie d’en profiter mais avec un jeu qui me plaît beaucoup plus : le black-jack., lui annonça-t-il, la prenant par la taille et l’emmenant jusqu’à la table.  

- On a mieux à faire, non ?, murmura-t-elle.  

- Laisse-moi jouer pour t’offrir un dîner là-haut., lui demanda-t-il, pointant le doigt vers le plafond.  

- Si la chance tourne, j’arrêterai. Je te le promets.  

- D’accord… mais je n’ai pas besoin que tu m’impressionnes, Ryô., lui souffla-t-elle, émue.  

- Laisse-moi juste te faire plaisir pendant que j’en ai l’occasion., lui répondit-il, posant les lèvres sur sa tempe.  

- Embrasse-la sur la bouche, crétin !, se fâcha Mick qui espérait un rapprochement plus franc entre ses deux amis.  

- Ils sont désespérants… Ils donnent juste le change., souffla Miki de l’autre côté de la salle.  

 

Ils restèrent pendant près d’une heure à la table, se parlant à peine. Au début, Kaori se tenait juste derrière Ryô, attendant patiemment. Elle était impressionnée une fois de plus par son sérieux, son impassibilité alors qu’elle voyait ses cartes et l’observait évaluer ses chances. Se laissant porter par son envie de le toucher, elle posa la main sur son épaule, un geste qui pouvait passer pour amical pour qui ne voyait pas son pouce aller et venir. Jouant et pariant d’une main, Ryô passa l’autre sous la robe de sa partenaire, touchant l’intérieur de son genou. Il ne cherchait pas particulièrement à l’exciter mais juste un contact discret entre eux.  

 

- Vingt et un. Vous avez gagné, Monsieur., annonça le croupier.  

- Merci. Je me retire., fit Ryô, laissant un pourboire à l’homme.  

- Tu t’arrêtes là ?, s’étonna Kaori, habituée à le pouvoir pousser toujours plus loin les limites.  

- Je te l’ai promis, non ? Je t’offre un verre pour m’avoir porté chance., lui proposa-t-il.  

- Avec plaisir., répondit-elle, glissant la main sous le bras qu’il lui tendait.  

- Est-ce qu’on y serait ?, pipa Reika, empoignant le bras d’Umibozu.  

 

Ce dernier grogna et retira son bras mais Mick se pencha pour la regarder.  

 

- Toi aussi, tu crois que…, fit-il, intrigué.  

- Je ne sais pas… Il est parfois charmant quand il veut., dut admettre la détective.  

- Mais j’avoue que son attitude est un peu différente en ce moment., ajouta-t-elle, observant le couple qui était au bar.  

- Champagne ? Je ne suis pas sûre que ce soit raisonnable., admit Kaori.  

- Je te promets de te raccompagner moi-même à notre cabine et de ne pas t’y laisser seule au cas où un importun tenterait d’essayer de pénétrer notre territoire., lui promit-il, lui tendant sa coupe.  

- Tu ne prends pas un whisky ou un saké ?, s’étonna-t-elle.  

- Non, je peux changer mes habitudes de temps en temps., lui dit-il avec un petit sourire.  

 

Se sentant observée, elle jeta un regard vers leurs amis et leva son verre jusqu’à ses lèvres.  

 

- J’ai envie de t’embrasser., lui avoua-t-elle derrière sa coupe.  

- Seulement ? Je crève de t’enlever cette robe., répondit-il d’une voix sourde.  

- On leur accorde cinq minutes et on rentre ?, suggéra-t-elle, impatiente de se retrouver seule avec lui.  

- Ca marche pour moi mais interdiction de me jeter le champagne à la figure. Ce serait du gâchis., lui dit-il, la guidant vers la table où s’était réuni tout le reste de la bande.  

 

Elle acquiesça et ils rejoignirent les autres.  

 

- Vous semblez bien proches ce soir…, leur fit remarquer Mick, narquois.  

- Pour une fois qu’elle me rapporte autre chose que de la douleur…, répliqua Ryô, moqueur.  

- Je m’en fiche. Tu m’as proposé un dîner en remerciement., intervint Kaori, lui adressant un sourire un peu tendu.  

- Une partie de jambes en l’air, ça aurait été plus sympa… à moins que ce soit prévu au dessert du dîner., suggéra l’américain, les scrutant du regard.  

- Tout ne se résume pas au sexe, Mick. Nous sommes partenaires !, lui rappela la rouquine.  

 

Enervée, elle avala le reste de sa coupe de champagne et se tourna vers la salle. Il y avait du monde, beaucoup de monde et il faisait sombre et bruyant. Du sexe, du changement de temps en temps, lui faire plaisir pendant qu’il en avait l’occasion… Les mots tournaient dans sa tête à lui en donner le vertige.  

 

- Je… Je ne me sens pas bien. Je vais rentrer., murmura Kaori, posant son verre.  

- Je vais te raccompagner., proposa aussitôt Ryô.  

- Après tout, c’est moi qui t’ai offert ce verre., se justifia-t-il face à leurs amis.  

 

Elle acquiesça et le laissa la prendre par le coude. En silence, ils regagnèrent leur cabine sans aucun geste l’un envers l’autre. Ryô avait senti la tension qui émanait de sa partenaire et préférait attendre d’être seuls pour pouvoir parler avec elle. A peine entrée dans la cabine, Kaori se dirigea vers la terrasse et il l’y rejoignit.  

 

- Dis-moi ce qui ne va pas., lui demanda-t-il.  

 

Elle se retourna et plongea dans son regard. Elle le scruta un moment avant de se décider à parler. Leur histoire méritait l’honnêteté. Si elle se taisait maintenant, elle mettrait leur relation en péril dès le départ.  

 

- Toi et moi… C’est juste le temps de la croisière comme notre mariage ou tu penses que ça durera encore quand on aura retrouvé l’appartement et nos habitudes ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

 

Ryô approcha et posa les mains sur ses épaules. Il comprenait ses doutes, ses inquiétudes, les partageait dans une certaine mesure mais il y avait une chose qu’il savait.  

 

- Je ne peux pas te promettre que ça durera toute notre vie mais je peux te jurer que je ferai tout pour que rien ne nous sépare jamais., lui assura-t-il très sérieusement.  

- Est-ce que ça peut être suffisant pour toi ?, l’interrogea-t-il, un peu anxieux.  

- C’est plus que suffisant pour moi., lui affirma-t-elle.  

- Pardonne-moi. Je ne sais pas ce qui m’a pris.  

- C’est le champagne qui t’est montée à la tête., plaisanta-t-il.  

- Ryô…, murmura-t-elle.  

 

Il leva son visage vers lui et plongea dans son regard. Elle le soutint sans broncher.  

 

- Je sais, Kaori. Tu me crois quand je te dis que je t’aime ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui et je ne te mens pas en te disant que je t’aime aussi., lui assura-t-elle.  

- Je sais. Je t’aurais même fait taire si ça ne me plaisait pas autant de te l’entendre dire., lui avoua-t-il avec un sourire.  

 

Elle lui sourit en retour et il caressa sa joue doucement.  

 

- J’ai envie de toi., lui confia-t-il.  

- Moi aussi.  

 

Il l’enlaça et l’embrassa, parcourant ses épaules, son dos et sentant ses mains errer sur lui également. Il quitta ses lèvres et descendit sur son menton, explora sa joue avant d’errer le long de sa nuque.  

 

- Dis-moi, cette merveille se retire facilement ?, lui demanda-t-il, la fièvre les gagnant.  

- Une agrafe dans le dos et une sur la hanche., lui souffla-t-elle, posant sa main sur la deuxième.  

 

En moins de deux, la robe atterrissait par terre, suivi de son dessous.  

 

- T’as pas intérêt à me lâcher…, souffla-t-elle lorsqu’il l’assit sur le rebord du garde-corps, l’océan juste quelques mètres sous eux.  

- Je ne te lâcherai pas. On ne lâche pas la meilleure chose qui vous arrive., lui promit-il, s’immisçant en elle. 

 


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