Chapter 5 :: Une étoile est née...

Published: 14-04-05 - Last update: 14-04-05

Comments: Bon, voilà un chapitre clé ! Alors il faut que je vous explique une chose : je pense que tout le monde à compris que cette fic est en fait une song fic pas vrai ? Le problème avec les song fics, c'est de trouver les bonnes chansons. J'espère que mes choix seront les bons. Toujours est-il que j'essaie de trouver des textes qui soient en rapport avec l'état d'esprit de nos héros. Je tente de dégoter les paroles qui peuvent faire croire que ce sont nos héros qui les ont écrites. Alors j'espère sincèrement que vous parviendrez à faire le rapport entre mes choix et la psychologie des personnages. Si nous n'y parvenez pas, dites-le moi. Et si vous y parvenez, vous serez gentils de me dire ce que vous avez compris afin que je puisse voir si mon message est bien passé. Voilà, merci de continuer à me lire ! Bonne lecture ! Bisous

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Ryô attendait bien patiemment dans le hall de l’aéroport que l’avion de Kaori daigne se poser. Il se sentait très mal à l’aise en ces lieux. Décidément, jamais il ne s’habituerait à ces engins volants ! Il ne comprenait pas comment faisaient tous ces gens pour monter et descendre de ces appareils comme s’ils allaient faire un tour à la boulangerie du coin !  

Cela faisait un mois que Kaori avait quitté la capitale nippone. Ryô voyait encore la scène. Lorsqu’elle lui avait dit qu’elle s’en allait, il avait failli avoir une apoplexie. Ca c’était passé de façon si soudaine. Elle était rentrée après leur dispute due au banquier, elle s’était enfermée dans la cuisine pour préparer le repas du soir, l’avait appelé. Elle l’avait servi et s’était mise à manger et puis, soudainement, sans même le regarder elle lui avait lancé :  

« _Ryô, je pars. »  

Son cœur avait alors cessé de battre. Il avait relevé péniblement la tête pour la regarder. Il s’était entendu dire :  

« _Comment ? »  

Et là, elle avait plongé ses yeux dans les siens et :  

« _Tu m’as très bien comprise !  

_Comment ça tu pars ?  

_Oui, j’ai besoin d’air Ryô, j’étouffe ici ! Ce n’est plus vivable entre nous et tu le sais très bien. J’ai appelé Sayuri et elle accepte que je passe quelques jours avec elle, à New York. Ca nous fera du bien à tous les deux. »  

Il lui avait fallu quelques secondes pour se reprendre et réaliser la portée de ses mots. Il n’avait jamais eu aussi peur de sa vie : elle le quittait. Son pire cauchemar prenait vie. Et puis, son cerveau avait analysé les paroles de la jeune femme et il avait compris qu’elle désirait juste partir quelques jours, prendre des vacances. Soudain, il respira mieux et reprit contenance.  

« _Euh… Je vois. OK, pas de problème. Vas donc passer quelques temps avec ta sœur.  

_C’est tout l’effet que ça te fait ?  

_Que veux-tu que je te dise ? De quel droit t’empêcherais-je de rendre visite à Sayuri ? »  

Kaori s’était alors redressée et un voile de tristesse était apparu dans ses yeux. Ryô en eut le cœur serré. Mais que pouvait-il lui dire ? Il se doutait qu’elle avait espéré qu’il la retienne. Mais ce n’était pas une bonne idée : ils avaient tous les deux besoin de prendre un peu leurs distances et de réfléchir aux derniers évènements. Besoin de faire le point. Ils s’entendaient de plus en plus mal. S’ils persistaient dans cette voie, ils finiraient par s’entre déchirer. Alors, c’était une bonne chose qu’elle parte quelques jours.  

C’est ainsi que deux jours plus tard, il la conduisait à l’aéroport. Il avait regardé l’avion décoller, la peur au ventre qu’il ne s’écrase avec sa moitié à son bord. Mais il était surtout déprimé : il ne savait pas comment faire face aux changements qui allaient immanquablement arriver dans leur vie. Et oui, désormais, elle n’accepterait plus qu’il se moque d’elle comme il le faisait depuis 7 ans. Il allait devoir revoir sa méthode…  

Et là, un mois après, au milieu de cet aéroport quasi désert vu l’heure tardive (il était 23h10), il ne savait toujours pas comment gérer le changement. Comment désormais allait-il faire pour calmer ses ardeurs ? Il y avait une bonne raison à son comportement envers sa partenaire : il la désirait plus que de raison. Elle était devenue une magnifique jeune femme. Mais même sans cela, il avait toujours eu de forts sentiments pour elle. Il se souvenait de leur toute première rencontre. Elle n’était encore qu’une gamine et pourtant, il était déjà tombé sous son charme. C’était une femme à présent, une magnifique jeune femme qui pluq est. Alors lorsqu’il sentait qu’il était sur le point de craquer, il lui sortait une vacherie. Elle répondait par un bon coup de massue qui avait l’énorme avantage de calmer derechef sa libido qui retombait dans ses chaussures ! Et c’était ainsi qu’il se contrôlait depuis de nombreuses années. Mais voilà, aujourd’hui, elle ne voulait plus de cela. Elle avait décidé de ne plus accepter son comportement blessant. Et il le comprenait parfaitement. Mais comment allait-il faire à présent ? Il ne savait pas, mais alors, vraiment pas…  

C’est alors qu’une voix s’éleva dans les hauts parleurs:  

« L’avion en provenance de NewYork vient d’atterrir. Les passagers se présenteront porte 6. »  

Ryô inspira. Il devrait bien faire avec parce qu’il n’était pas du tout envisageable de vivre sans elle…  

Kaori soupira de délice. Elle était enfin de retour sur le sol nippon ! Il était temps. Elle en avait assez de la vie New-yorkaise ! Elle avait adoré passer ces quelques semaines en compagnie de sa sœur mais sa vie était à Tokyo. Elle avait hâte de retrouver Ryô. La séparation avait été bénéfique mais il lui avait beaucoup manqué. Elle se sentait beaucoup plus calme et sereine pour aborder les changements. Et il y en avait eu des changements ! Elle repensa à son voyage. Il avait été des plus mouvementé ! Ce qui expliquait qu’elle y était restée quatre semaines. Elle avait passé la dernière semaine à se reposer. Elle ne pouvait pas rentrer dans l’état de fatigue dans lequel elle se trouvait. Elle ne se voyait vraiment pas expliquer à Ryô le pourquoi de son harassement. Alors elle avait prolongé le séjour de huit jours. Et là, maintenant, elle était en pleine forme ! Son moral était revenu au beau fixe. Elle se sentait capable d’affronter n’importe quelle situation ! Même les méchancetés de son idiot de partenaire ne seraient pas capables de l’atteindre ! Un sourire se dessina sur ses jolies lèvres. Jamais elle n’aurait imaginé que les évènements se dérouleraient de cette façon…  

Le plus dur serait de concilier les deux… Ca, ce serait une autre histoire.  

« Bah, j’aviserai en allant… »  

Mais pour l’heure, elle se demandait si Ryô serait là pour l’accueillir ou si elle devrait prendre un taxi. Elle devait récupérer ses bagages et elle en avait plus qu’à son départ : elle avait prévu des présents pour ses amis…  

Elle se sentait légère et gaie. Et puis, au détour du dernier couloir, elle le vit qui l’attendait. Son sourire s’épanouit : il était venu…  

Ryô la vit tout de suite. Il fut saisi par l’expression de son visage : sereine. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs… Décidemment, il devenait bien trop sentimental ! Il devait se reprendre. Ce n’était pas la meilleure manière de lui résister. Dieu qu’elle lui avait manqué… Il vit alors son sourire s’agrandir et elle se mit à courir dans sa direction. Il ne parvint à réagir que lorsqu’il la reçut dans ses bras faillant perdre l’équilibre. Elle entoura son cou de ses bras.  

« _Oh, comme je suis contente d’être de retour ! Tu m’as manqué ! »  

Surpris de cette réaction si peu habituelle chez elle, il referma ses mains autour de sa taille. Son parfum l’enivra. Il devait se calmer.  

« _Doucement voyons. Tu as failli me faire tomber !  

_Oui, c’est ça ! J’ai failli faire tomber le plus grand professionnel du Japon ! Laisse-moi rire ! »  

Deuxième surprise pour le nettoyeur ! Il ne s’attendait pas à pareille répartie !  

« _Tu as l’air en forme.  

_Oui, tout à fait ! Je t’avais dit que ça nous ferait du bien cette petite séparation. Tu as pris mes bagages ?  

_Non, je t’attendais. Il y aura moins de monde maintenant. Allons-y.  

_Je te suis. »  

Mais à sa grande stupeur, elle s’accrocha à son bras. Il remarqua alors les regards des autres voyageurs. Nul doute qu’ils les prenaient pour un couple en pleines retrouvailles après une longue séparation ! Il en fut scotché. Ainsi ils ressemblaient à un couple ? Devait-il s’en réjouir ?…  

Il était près de minuit lorsqu’ils arrivèrent chez eux. Ryô déposa les valises dans le salon.  

« _Ca peut attendre demain je pense.  

_Tu as raison. Mais je n’ai pas sommeil ! C’est sans doute le décalage horaire ! Alors autant mettre à profit mon tonus ! Comme ça demain, je pourrais m’occuper du ménage et des courses.  

_Le ménage est fait je te signale et les courses aussi. Je ne suis pas totalement incapable ! »  

Kaori en resta figée de stupeur. Il avait fait le ménage et les courses ?  

« _Bon, dans ce cas, je vais ranger mes affaire, prendre un bain et me coucher. »  

Ryô ne répondit rien. Il avait envie de décompresser. Machinalement, il alluma la radio. Une voix mélodieuse et profonde s’éleva. Tiens ? Encore cette nouvelle chanteuse ! Toutes les radios ne cessaient de rebattre les oreilles des auditeurs avec elle ! Bon, c’était vrai qu’elle avait une voix d’ensorceleuse mais tout de même ! Mais malgré cette pensée, il se sentait, comment dire, connecté à cette chanteuse. Sa chanson… Le texte de sa chanson lui donnait la sensation qu’elle avait puisé les paroles dans sa tête à lui… C’était une sensation bien étrange… Ce qu’il aimerait savoir maintenant, c’était à quoi elle ressemblait ! Pour l’instant, son visage n’était pas apparut ni à la télévision ni sur des affiches publicitaires ! Le secret était bien gardé. Cela ne signifiait qu’une seule chose : cette fille devait avoir un sacré potentiel. Le fait de la cacher suscitait de plus en plus l’intérêt des fans. Nul doute qu’elle ferait un malheur. Et Ryô se sentait subjugué bien malgré lui.  

Un filet de bave s’échappa de ses lèvres alors qu’il tentait d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler cette créature. Son instinct lui disait qu’elle devait valoir le détour…  

Finalement, ils s’étaient tous les deux couchés. Il était 9h lorsque Kaori se leva. Elle prépara le petit-déjeuner et réveilla Ryô vers 10h.  

« _Aller Ryô ! Debout ! Il est l’heure de te lever !  

_Oooh, laisse-moi ! Je me suis couché tard…  

_Je m’en moque ! Lève-toi ou je te frappe ! »  

Et elle sortit une immense massue.  

« _Ok, ça va, pas la massue, je me lève !  

_Sage décision ! »  

Et elle quitta la chambre.  

Ils déjeunèrent tranquillement puis Ryô décida de s’installer devant la télévision avant de se doucher. Il voulait « mater » une émission consacrée aux derniers clips des stars. Il se rinçait l’œil car les clips nouvelle génération étaient souvent… Wouah ! Chauds !  

Kaori, quant à elle, ne s’occupait pas de lui outre mesure. Elle s’était mise au ménage. Elle admettait qu’il avait fait un effort mais bon, un homme n’était pas une femme ! Il avait oublié les coins ! Elle était d’excellente humeur. Son voyage à New York avait été très productif et elle n’était plus fâchée contre Ryô. Bien sûr, elle n’était pas revenue sur son engagement à ne plus le laisser l’insulter mais les choses étaient revenues à la normale…  

Et puis, soudain, elle le vit se coller sur l’écran, la bave aux lèvres ! Qu’est-ce qui lui arrivait encore ? Il lui faudrait encore astiquer le téléviseur ! Une massue apparut dans ses mains comme par magie.  

« _Ryô ! Lâche immédiatement cet écran ou je sévis !  

_Non ! Pas taper ! Je peux enfin découvrir à quoi elle ressemble ! Je savais que c’était un canon ! Mystèèèèèèèèrrrrrrreeeeeeee » hurla t-il.  

A l’entente de ce nom, Kaori vira au rouge brique et sa massue disparut tout aussi soudainement. Elle porta son attention sur l’écran et découvrit une magnifique rousse, cheveux longs et frisés, avec un regard vert si profond qu’on pourrait s’y noyer. Mystère… C’était sa première apparition. Ainsi son partenaire avait trouvé une nouvelle image sur qui baver ?… Elle n’en revenait pas de son choix…  

« _Ecoute un peu cette voix ! Et puis regarde-moi ce corps ! Trop bonne ! »  

Kaori se figea à ces mots… Trop bonne ?… Ryô ne remarqua pas la réaction plutôt étrange de sa partenaire. Par contre, les paroles de la chanson pénétrèrent une fois de plus son cœur. Accroché à la télé, on pourrait penser qu’il ne faisait que s’exciter devant cette nouvelle chanteuse. Mais en fait, il ne voulait pas que Kaori s’aperçoive de son émotion.  

« Je ne suis pas si fière de ça  

De ce que je suis, je ne m’en veux pas  

Je ne suis pas ce qu’on veut de moi  

J’engage des pensées que j’enferme  

De belles manières pour qu’elles se perdent  

Pour oublier qu’elles m’ont fait mal  

Mais à quoi ça sert, D’être quelqu’un d’autre  

C’est d’un ordinaire, D’une histoire à l’autre  

Mais à quoi ça sert, de se donner tout  

De se croire fidèle, Au milieu des fous  

Je connais, moi, ce qui ne vaut rien  

Des riens qui désarment un destin  

De la blessure et du chagrin  

Certains silences et ce que je suis  

Des leurres, des larmes, j’en verrai d’autres  

Sans regretter, c’est ce que j’ai  

Mais à quoi ça sert, D’être quelqu’un d’autre  

C’est d’un ordinaire, D’une histoire à l’autre  

Mais à quoi ça sert, de se donner tout  

De se croire fidèle, Au milieu des fous…  

Mais à quoi ça sert, D’être quelqu’un d’autre  

C’est d’un ordinaire, D’une histoire à l’autre  

Mais à quoi ça sert, de se donner tout  

De se croire fidèle, Au milieu des fous… »  

A quoi ça sert, Julie Zenatti  

Lentement Kaori quitta le salon. Ryô ne vit pas le sourire qui fendit son doux visage…  

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