Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Kary, Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 26-03-05

Last update: 05-12-07

 

Comments: 349 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Bah alors là, je sais pas si je peux en faire un. Disons que... Une proposition est faite à Kaori. Va t-elle ou non l'accepter?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mystère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les songs qui aparaitront dans cette fic appartiennent également à leurs auteurs

 

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   Fanfiction :: Mystère...

 

Chapter 15 :: Le petit coup de pouce de Saeko

Published: 01-06-06 - Last update: 01-06-06

Comments: Bon, et bien me revoilà avec Mystère. Comme quoi, il ne fallait pas désespérer. J'ai bien la motivation et l'inspiration est revenue. Par contre, je dois bien vous avouer qu'en ce moment, je ne suis pas très motivée par Un passé enterré. Je sais que beaucoup attendent cette suite avec impatience mais je ne suis pas en mesure, pour le moment, de m'y remettre vraiment. Je pense terminer Mystère avant. Comme cela, j'aurais l'esprit plus aiguisé pour me remettre sur la fin de ma trilogie. J'espère que cette attente ne vous fera pas oublier les 2 premiers volets et que vous continuerez à suivre cette aventure. Pour l'instant, je vous laisse avec Mystère. Petit résumé : Une bombe factice a explosé dans la loge de Mystère. Elle a du rencontrer la police, entretien qui ne s'est pas très bien passé. Saeko a conseillé à l'agent de Mystère de prendre un garde du corps et a glissé comment joindre City Hunter. Du côté de Ryô et Kaori, ils se sont installés chez leur cliente qui se fait "épier" par un inconnu et les deux partenaires essaient de trouver de qui il s'agit. J'espère que ça vous remet les souvenirs en place. Si ce n'est pas le cas, je vous conseille de relire le chap 14. Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Ryô était posté devant la fenêtre depuis une bonne heure au moins. Bien que Kaori discutait tranquillement avec Mamasi, elle avait bien remarqué qu’il était là, droit comme un i, totalement inerte. C’était à peine si on voyait sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration. Il semblait si concentré. Kaori adorait le voir ainsi, le visage sérieux, les yeux perçants, les mains dans les poches de son jeans. Il était tellement beau et charismatique dans ces moments-à. Elle soupira discrètement : pourquoi n’était-il pas toujours comme ça ?… Même si elle ne lui demandait rien, car elle savait qu’il finirait par lui expliquer pourquoi il restait là sans bouger, elle s’interrogeait néanmoins ce qui pouvait bien le motiver. Mais elle savait aussi par expérience qu’il ne valait mieux pas le déranger dans ces moments-là.  

 

Mamasi, elle aussi, avait constaté l’immobilité de son garde du corps. Et elle était bien curieuse de comprendre ce comportement. Elle avait beaucoup de mal à cerner les deux acolytes. Ils passaient leur temps à se disputer, se chamailler. Elle avait même eu la peur de sa vie lorsque Kaori avait sorti sa massue ! Et elle avait cru qu’elle avait tué son partenaire ! L’impact avait été rude. Mais il était ressorti vivant du choc. Mal en point, mais vivant… Et puis, malgré cette impression de mésentente, ils communiquaient rien qu’en se regardant. Ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Elle en avait donc conclu qu’ils étaient en fait loin de se détester mais que c’était bien le contraire. Parfois, à trop s’aimer, on se fait du mal… Mais pour l’heure, elle avait besoin d’explications.  

« _Dîtes-moi Kaori, peut-être seriez-vous en mesure de me dire pourquoi Ryô reste planté là sans bouger ? Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir de si captivant dehors ? »  

Elle n’en avait aucune idée mais elle aussi en avait assez de le voir ainsi. Elle sourit, préparant son coup.  

« _Oh, je suis sûre qu’il espionne en fait la voisine d’en face ! A coup sûr, elle se ballade en petite tenue devant sa fenêtre et il mate cela comme le pervers qu’il est ! Mais comme il ne veut pas se prendre de massue, il fait son sérieux ! »  

Une libellule tomba sur la tête de Mamasi. Quoi ? Elle n’était pas sérieuse tout de même ! Pourtant, elle semblait l’être !  

 

Ryô, de son côté, avait bien entendu la remarque de sa partenaire. Il savait que ces mots n’étaient destinés qu’à le faire réagir. Un sourire étira ses lèvres. Du coin de l’œil, elle le vit et sourit à son tour. Elle savait bien qu’il les écoutait. Lentement, il se tourna vers elle et secoua la tête, le sourire toujours présent. Elle le regarda à son tour.  

« _Idiote, murmura t-il. »  

Elle leva les sourcils, l’air de dire : « Qui ça ? Moi ? »  

« _Si tu nous expliquais un peu ? »  

Mamasi soupira. Qu’ils pouvaient être fatigants ! Ca ne leur arrivait jamais de se conduire normalement ?  

Il s’approcha et s’installa à la table, rejoignant ainsi les deux jeunes femmes. Sans qu’il ne le demande, Kaori lui versa un verre de citronnade qu’il but.  

« _Cela fait maintenant 2 jours que je ne sens plus sa présence. Jusqu’à présent, même si je n’étais pas capable de vraiment le cibler, je sentais bien qu’il était là, quelque part, à nous épier. Mais là, plus rien.  

_Je suis surprise Ryô que tu ne saches pas le repérer.  

_Et moi donc, fit-il, sifflant entre ses dents. »  

Elle le connaissait assez pour savoir que sa fierté de numéro un en avait pris un coup !  

« _Tu as une explication ? »  

Il reposa bruyamment son verre vide sur la table. Elle vit dans son regard qu’une idée germait dans son esprit.  

« _J’y pense depuis des jours. Cela fait 10 jours maintenant que nous sommes ici. Et franchement, rien ne s’est passé. Il nous a vite repérés. Il s’est tenu sage parce qu’il a vu que Mamasi avait engagé des gardes du corps. Il est malin !  

_C’est bien beau ce que tu nous racontes, mais ça ne nous avance pas beaucoup ! Pourquoi n’arrives-tu pas à le repérer exactement ? »  

Les doigts du nettoyeur martelèrent la table.  

« _Je pense que Falcon a raison, murmura t-il pour lui-même.  

_Hein ? Falcon ? Que vient faire Falcon là-dedans ?  

_Et bien quoi ? Tu sais très bien que je lui ai demandé de faire quelques recherches pour moi, au sujet de la bombe !  

_Oui, et je te signale que tu ne m’as pas communiquée les résultats de ces fameuses recherches ! »  

Il eut alors une tête d’ahuri en réalisant que c’était pourtant la vérité.  

« _C’est vrai, ricana t-il stupidement, j’ai oublié. »  

La tête de Kaori tomba sur sa poitrine de désolation. Il était pas possible…  

« _Bon, et bien, pour rattraper cette lacune, fit-il en redevenant parfaitement sérieux, voici ce que les indics de la tête de poulpe nous ont appris. »  

Une nouvelle libellule apparut dans le champ de vision de la cliente de CH. « Tête de poule » ??? C’était quoi ça encore ?…  

« _A la connaissance du milieu, il n’y a aucun professionnel sur le sol du Japon capable de faire une telle petite merveille. Même Umi a été bluffé par cette technologie. Il n’a jamais vu cela nulle part. Il a essayé de savoir si le milieu avait cherché, au moment de l’attentat sur l’agence immobilière, à acquérir des terrains ou des biens comme cela en vue du blanchiment d’argent et donc aurait fait appel il y a six mois à un tel professionnel. Mais rien non plus de ce côté-là. Donc, je pense qu’on peut éliminer le milieu de l’équation. Reste que cette bombe a bien été fabriquée et qu’il y a quelqu’un dehors qui surveille ou tout au moins surveillait nos allées et venues. Et que ce type vient bien de quelque part.  

_Et je suppose que tu as une idée ?  

_Oui… Même s’il ne fait visiblement pas partie du milieu, il est tout de même un pro. Un pro qui ne sait pas masquer sa présence mais qui sait dissimuler l’endroit où il se trouve. Je n’ai rencontré que deux fois cette sensation de savoir qu’un ennemi est là mais d’être incapable de le repérer. Pendant la guerre. Les soldats colombiens faisaient cela. Et aux Etats-Unis. Avec Mick nous avons été confrontés aux services spéciaux. Les militaires d’élite. Et ça donnait un peu cela. »  

Mamasi n’avait pas loupé une miette de ce récit. Alors il avait fait la guerre en Colombie ? Et qu’avait-il vraiment fait aux Etats-Unis ?…  

« _Tu penses que ce détraqué est un militaire ?  

_Ou un ex-militaire. Oui, je le crois.  

_Et bien, autant chercher une aiguille dans une meule de foin, s’énerva Kaori ! J’en ai assez que ça piétine ! C’est la première fois que ça t’arrive ! Après tout, si c’est un militaire, tu as l’habitude de te battre contre eux ! Alors, fais quelque chose !  

_Mais que veux-tu que je fasse ?! Je ne sais même pas où chercher, s’énerva t-il à son tour, haussant le ton ! Ni quoi ! Ni comment ! Au passage Mamasi, je suppose que vous n’avez pas de militaires dans vos connaissances ?  

_Euh, non, navrée…  

_Alors, tu vois, dit-il en se retournant vers sa partenaire. Je suis peut-être doué mais d’habitude, nous avons au moins un début de piste ! Et à chaque fois que j’ai une idée, elle ne correspond pas du tout à Mamasi !  

_Et bien, maintenant que tu penses qu’il s’agit d’un militaire, peut-être que Saeko pourra t’en apprendre davantage ? Cette affaire est non classée depuis 6 mois ! Peut-être que l’ancien patron de Mamasi a des comptes à régler avec l’armée !  

_Mais cette piste n’est peut-être pas la bonne !  

_Je sens très bien moi que c’est cela !  

_Ah oui ? Et sous quel critère ?  

_Intuition féminine ! Et surtout ne dis rien, ajouta t-elle, menaçante, de peur qu’il ne trouve encore à redire sur sa condition de femme. Et puis, ça aidera sans doute Saeko à y voir plus clair ! Et à nous aussi par la même occasion ! Il nous faut cette piste, ajouta t-elle en tapant du poing sur la table comme si sa vie en dépendait. »  

Ryô resta bête devant tant de véhémence. Il cligna plusieurs fois des yeux, ne comprenant pas pourquoi elle se mettait dans un état pareil. Ce n’était pas la première fois qu’ils piétinaient un peu mais, ils finissaient toujours par s’en sortir. Alors pourquoi cette verve ? Bon d’accord, ça l’agaçait un peu lui aussi, mais de là à hurler au loup… Et puis, son regard se fit soupçonneux. Kaori vit à ses yeux qu’il allait encore sortir une ânerie.  

« _Ah, je vois, j’ai compris pourquoi tu es si énervée… Tu as tes règles, avoue ! »  

Kaori vira au rouge carmin à cette phrase. Rouge de honte d’un côté et rouge de colère de l’autre qu’il ose prononcer de tels mots ! La réplique ne se fit pas attendre. Elle sortit de nulle part un énorme marteau de 100 000 T intitulé « on ne parle pas comme ça à une femme ! » puis quitta la pièce en claquant la porte du salon, laissant une Mamasi pantelante et un Ryô écrabouillé qui ressortit avec peine de sous son châtiment. La jeune femme eut très peur en voyant son visage édenté et aplati.  

«_Fi vamais elle fous demanfe ou ve fuis, fites-lui que ve fuis parfi foir Faeko. Merfi beaufoup… »  

Et il quitta l’appartement en faisant craquer quelques vertèbres…  

 

Kaori s’était enfermée dans la salle de bain pour se calmer et se rafraîchir un peu. Non mais quel idiot ! Quand cesserait-il de se comporter comme un gamin attardé ? Et puis elle en avait assez d’être enfermée dans cet appartement ! Il était évident que ce détraqué de la bombe avait décidé de faire le mort ! Mais pas pour tout ! Il fallait absolument trouver un début de piste ! C’était vital ! Elle était de mauvaise humeur tout à coup et les perpétuelles remarques de Ryô n’aidaient pas à la détendre. Elle soupira et se décida à les rejoindre. Elle fut surprise de ne trouver que leur cliente.  

« _Il est parti voir Saeko, lui apprit Mamasi. »  

Kaori se laissa tomber dans le sofa. Bien, pourvu que ça donne quelque chose…  

 

 

Saeko se tenait devant sa fenêtre. Elle regardait sans le voir les voitures de police sortir et rentrer, les officiers et inspecteurs aller et venir. Elle n’avait pas envie de travailler aujourd’hui. Il ne se passait pas grand chose dans les rues ces derniers temps et, du fait, elle n’avait que de la paperasse à faire. Elle avait pris beaucoup de retard mais c’était tellement rébarbatif comme travail ! Elle avait bien envie de prendre quelques jours de vacances pour prendre soin d’elle. Pourquoi pas une petite cure thermale ?… Ce fut de petits coups discrets frappés contre sa porte qui la tirèrent de sa rêverie. Elle soupira, recomposa son visage de lieutenant de police et pria à son visiteur d’entrer. Elle se trouva face aux inspecteurs Ling et Sion.  

« _Bonjour Lieutenant, navrés de vous déranger, mais nous aimerions vous parler de l’affaire « Mystère ».  

_Oui. Et bien ?  

_Nous avons reçu des pressions.  

_Des pressions ? C’est-à-dire ?  

_Et bien, la maison de production de cette chanteuse a visiblement le bras long. Nous entendons par là des appuis politiques. Et ils fondent beaucoup d’espoir sur cette jeune star. De ce fait, nous avons été chaudement invités à trouver le coupable. Mais, comme vous le savez, nous n’avons rien ! Ce dossier est aussi vide que celui de l’agence immobilière ! Tout ce que nous savons, c’est qu’il s’agit très certainement du même homme. Nous acculer contre le mur ne va pas nous aider. »  

Saeko s’assit dans son fauteuil et croisa les mains sous son menton. Elle réfléchissait fortement. Ses subordonnés attendaient qu’elle relance la conversation.  

 

Je n’ai pas voulu trop en dire à Ryô mais, en fin de compte, j’aurais peut-être dû. Je ne suis pas obligée de lui dire de quelle chanteuse il s’agit mais au moins lui apprendre que c’est très certainement le même homme qui a conçu les deux engins explosifs. Ca lui donnerait une nouvelle piste à aborder et ça pourrait servir nos intérêts. Maintenant que je sais qu’il y a pressions politiques, je ne vais pas tarder à avoir mon père sur le dos ! Et je n’en ai pas envie ! Il va encore me rendre chèvre sinon ! Bon, je crois que je n’ai pas trop le choix : je vais en toucher un mot à Ryô. Comme le hasard a voulu que nous travaillions tous les deux sur la même affaire, nous pourrons mutuellement nous aider… »  

 

« _Très bien… »  

C’est le moment que choisit le téléphone pour sonner. Agacée, elle décrocha.  

« _Oui ?  

_Houla ! Ne crie pas comme ça ! J’ai failli avoir le tympan explosé !  

_Tiens, tu tombes bien ! J’ai justement besoin de te parler.  

_Vraiment ? Tu t’es enfin décidée à me rembourser tes dettes, c’est cela, ajouta t-il avec une voix tellement bizarre qu’elle n’eut pas de mal à imaginer qu’il devait actuellement avoir une tête de pervers !  

_Non, désolée, c’est pour le travail. »  

Il y eut un court instant de silence.  

« _Moi aussi je dois te parler à ce sujet.  

_Bien. Dans 10 minutes ?  

_Ok. »  

Elle raccrocha.  

« _Bien, je vais voir ce que je peux faire pour diminuer ces pressions dans un premier temps. Et puis, j’ai peut-être une idée pour faire avancer les choses. Je vous tiendrais au courant. En attendant, faites de votre mieux.  

_Très bien. Merci Lieutenant. »  

Les inspecteurs regagnèrent leur bureau tandis que Saeko s’en alla rejoindre le pervers numéro un du Japon…  

 

Ce dernier l’attendait déjà, assis sur le banc. Elle prit place à côté de lui.  

« _Alors, qui commence, demanda t-elle.  

_J’ai une idée qui pourrait relancer ton enquête.  

_Quelle enquête ?  

_La bombe de l’agence immobilière.  

_Vraiment ? Je t’écoute.  

_Il y a fort à parier que le concepteur de cet engin soit un militaire ou un ex-militaire.  

_Bon, si tu commençais par m’expliquer pourquoi tu t’es intéressé à cette vieille affaire ? Là, je pédale un peu pour suivre ton raisonnement.  

_Nous avons été engagés par une jeune femme qui se sent épiée depuis plusieurs mois. Son appartement est même régulièrement visité. En l’interrogeant, j’ai appris qu’elle avait travaillé pour cette agence immobilière et que peu de temps après son licenciement, il y a eu l’explosion. Et curieusement, c’est après cela qu’elle a commencé à se sentir surveillée. Je pense qu’il y a un lien. Et pour répondre à ta question muette, si je pense qu’il s’agit d’un militaire, c’est à cause de la sensation que j’ai eue. Jusqu’à il y a deux jours, je sentais sa présence. Il était bien là à nous observer mais j’étais incapable de « visualiser » où il se trouvait vraiment. Et je n’ai eu cette sensation qu’en Colombie, pendant la guerre. C’est pour cette raison que je suis quasi convaincu que nous avons à faire à un militaire. Comme me l’a suggéré Kaori, peut-être que le patron de cette agence a eu maille à partir avec l’armée. Même si je ne vois pas bien quel rapport il peut y avoir avec Mamasi. Ca m’énerve de le reconnaître, mais je piétine. Peut-être que cette info te sera utile et pourra m’aider un peu. »  

 

Saeko se leva, tourna le dos à Ryô et baissa la tête. Elle réfléchissait. Le nettoyeur la laissa donc dans ses pensées et attendit une réaction.  

 

"Un militaire… Et la maison de production a des appuis politiques… C’est peut-être une piste… Mais quel rapport avec leur cliente ?… Ou avec cette agence immobilière ?… Nous avons mené une enquête minutieuse sur le patron. Il est réellement clean… Mais, si c’est en lien avec la maison de production, pourquoi ne s’en prendre qu’à Mystère et pas aux autres artistes ?… Non, je suis persuadée qu’il y a autre chose. Voyons voir ce que City Hunter pourra faire de mon information.  

 

« _Ecoute, je dois t’avouer que le hasard fait parfois bien les choses. Sans le savoir, tu m’as demandée de te donner des informations sur une affaire qui a un lien avec une nouvelle bien plus importante que nous traitons actuellement. Et voilà que l’histoire de ta cliente a sans doute un lien. Le destin s’acharne à nous mettre sur la même route, mon petit Ryô !  

_Je vois, tu t’es encore moquée de moi !! Tu m’as encore utilisé !! Je ne suis pas d’accord, se leva t-il prestement pour lui faire face et en prenant une pose mécontente ! Tu me roules et je n’en retire aucun profit ! »  

Il lui attrapa le poignet et commença à la tirer vers la sortie du parc. Ebêtée, elle se laissa faire jusqu’à ce que les mots qu’il venait de prononcer n’atteignent son cerveau.  

« _Je ne ferais plus rien tant que tu ne m’auras pas remboursé tout ce que tu me dois ! Allons à l’hôtel et nous finirons cette conversation après ! »  

Elle sentit la moutarde lui monter au nez ! D’un geste vif elle le poussa. Surpris, il tomba à terre où il fut cloué par une volée de couteaux.  

« _Sois un peu sérieux ! Bon, maintenant que tu es bien « scellé », je vais pouvoir finir. Il y a un peu plus de deux semaines, une bombe du même style a explosé dans la loge d’une chanteuse plutôt bien connue. La seule différence, c’est qu’elle ne contenait pas d’explosif mais des confettis. Après analyse de l’engin, nous avons pu faire un recoupement avec la bombe de cette agence. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit du même concepteur. Le gars qui a fait péter l’agence immobilière est le même qui a tenté d’intimider cette chanteuse ! Et voilà que tu me dis qu’il y a très certainement un rapport avec ta cliente ! Je suis perplexe !  

_Une chanteuse ?… »  

En deux secondes, il se libéra de sa prison de lames.  

« _Voilà autre chose ! Des revendications ?  

_Non, aucune.  

_Et qui est cette chanteuse ?  

_Désolée mais, je ne peux pas t’en dire plus.  

_Bien… Je vais voir ce que je trouve de ce côté-là. Je te tiens au courant. »  

Et il s’éloigna sans trop savoir quoi penser de ces nouvelles données…  

 

 

Il trouva sa partenaire et Mamasi dans le salon. Mamasi lisait un livre tandis que Kaori faisait des mots croisés. Il se demandait encore pourquoi elle avait été si virulente. Décidément, beaucoup de choses changeaient en elle et il n’était pas sûr de devoir s’en réjouir. Les choses n’étaient plus comme avant. Il allait devoir se pencher sur ce sujet… Sans même relever la tête elle lui demanda:  

« _Alors, tu as appris quelque chose ?  

_Oui mais ça me laisse encore plus dubitatif ! »  

Elles stoppèrent alors leurs activités pour se concentrer sur l’homme, la mine curieuse.  

« _Mamasi, dîtes-moi, est-ce que, par le plus grand des hasards, et au risque d’être encore déçu, vous avez ou avez eu un quelconque contact avec, euh…, la chanson ? »  

Kaori ouvrit de grands yeux de stupéfaction alors que le froid glaçait ses veines. Pourquoi posait-il une telle question ?… Mamasi eut un léger mouvement de surprise puis répondit.  

« _C’est étrange que vous me posiez cette question mais, effectivement. Il y a environ 4 ou 5 mois, après une sortie en pub karaoké avec des amis, j’ai été repérée par un producteur. Nous avions commencé à envisager de me donner ma chance et puis, finalement, ça ne s’est pas fait. Il semblerait qu’ils aient trouvé une jeune femme plus douée que moi. Donc, les négociations ont été rompues.  

_Comme ça ? Aussi simplement, s’étonna Ryô. Sans heurt ? Comme pour votre licenciement de l’agence ?  

_Et bien oui ! Je n’allais tout de même pas intenter un procès contre quelque chose qui n’était qu’en fabrication si je puis dire. »  

Kaori n’arrivait plus à bouger face à ces révélations. Elle n’aurait jamais imaginé une chose pareille ! C’était incroyable. Mais pourquoi Ryô avait-il demandé une telle chose ?  

« _Ryô, je ne comprends pas. D’où t’est venue cette idée ?  

_Saeko. Elle m’a appris qu’une bombe dont le mécanisme était identique à celle de l’agence a explosé dans la loge d’une chanteuse. Je ne voyais pas bien le rapport et j’étais même persuadé que Mamasi n’aurait pas pu nous aider. Et pourtant, il semble que nous ayons notre piste. Le problème, c’est qu’elle ne m’a pas dit de quelle chanteuse il s’agissait. Mais pour la maison de production, peut-être pouvez-vous me dire Mamasi ?  

_Non, je n’avais encore que rencontré l’agent. Il s’appelait Morton. Vous pensez que ces bombes ont un lien avec moi, murmura t-elle, horrifiée.  

_Je ne sais pas mais je trouve troublant que, malgré le fait que vous m’affirmiez que votre licenciement ainsi que la fin de ces négociations se sont passés sans bobo, qu’il y ait des évènements de ce style en retour. C’est étrange… »  

 

Ryô se tourna vers Kaori dont le regard s’était fait lointain. Elle était en pleine réflexion intense, c’était indéniable. Il voyait même un petit sourire se dessiner. Mamasi sembla alors plutôt lasse.  

« _Bon, écoutez, je crois que pour le moment, on va s’arrêter là. Je ne sais pas pourquoi je suis épiée, je ne sais pas pourquoi il y a eu ces bombes après moi mais j’en ai marre. Je vais quitter la ville quelques temps. Je vais aller chez ma sœur. Avec un peu de chance, « il » ne me suivra pas. Si vous dîtes que vous ne sentez plus rien depuis 2 jours, c’est qu’il n’est plus là donc, je dois en profiter pour partir de suite. J’ai assez abusé de votre temps.  

_Mais ce sera fuir pour retrouver le même problème à votre retour. Nous devons trouver ce type, affirma Ryô.  

_Et bien, je vous recontacterai à mon retour si je sens qu’il est revenu. Pour l’heure, je vous règle ma note et je prends le premier train pour Nagoya ! Merci pour tout ce que vous avez fait.  

_Kaori, s’il te plait, dis-lui qu’elle a tort, que nous devons arrêter ce gars !  

_Si elle ne veut plus qu’on s’en mêle, que pouvons-nous y faire ? Je vais préparer nos affaires. J’ai hâte de rentrer. »  

 

Ryô en tomba presque au sol ! Mais où était passée sa Kaori qui défiait toutes les tempêtes pour venir en aide aux gens ? Voilà qu’elle laissait tomber cette fille ! Que lui prenait-il bon sang ?! Il était évident qu’il referait surface un jour ! Ce genre d’énergumène ne lâchait jamais prise ! Et puis, lui, il avait besoin de comprendre les différents liens dans cette histoire car il était convaincu qu’il ne s’agissait en fait que de la même affaire ! Non, là, vraiment, il y avait quelque chose qui clochait ! Son regard se durcit. Il allait devoir avoir une conversation déplaisante avec sa chère et tendre…  

 

 


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