Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Kary, Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 26-03-05

Last update: 05-12-07

 

Comments: 349 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Bah alors là, je sais pas si je peux en faire un. Disons que... Une proposition est faite à Kaori. Va t-elle ou non l'accepter?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mystère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les songs qui aparaitront dans cette fic appartiennent également à leurs auteurs

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem cor ...

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   Fanfiction :: Mystère...

 

Chapter 32 :: Réveils

Published: 10-08-07 - Last update: 10-08-07

Comments: Bon, alors voici la nouvelle maj mais je crains qu'il ne s'y passe pas grand chose de bien passionnant. Et les 2 ou 3 chapitres suivants non plus d'ailleurs. L'histoire suit son cours et la confrontation Ryô/Kaori ne sera pas pour maintenant. Si réelle confrontation il y a car j'ai en tête un autre moyen que la dispute ou la discussion pour tenter de recoller les morceaux. Enfin, vous verrez cela le temps voulu, je voulais juste vous faire un peu languir et cogiter ! LOL Donc, comme le titre l'indique, il va y avoir "réveils". N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de tout cela et si mon histoire ne s'essouffle pas trop. Et n'ayez crainte, j'ai de l'avance : les chap 33 et 34 sont finis et en cours de béta et j'ai même commencé le 35. Bon, je cesse la mon commentaire qui risque de vous saouler ! Bonne lecteurs et merci aux reviewers. Kiss

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Elle sentait qu’elle était en train de sortir des limbes du sommeil. Mais elle ne le voulait pas. Quelque chose la retenait dans le néant, comme si son inconscience savait qu’il valait mieux qu’elle reste endormie, que la réalité qu’elle retrouverait ne lui conviendrait pas. Pourtant, elle n’eut pas le choix. Ses paupières s’ouvrirent lentement sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Ses yeux se fixèrent sur le plafond blanc. Un rayon de soleil flottait dessus. Elle tourna un peu la tête et vit la fenêtre. Le ciel était bleu. Une belle journée s’annonçait donc. Mais, étrangement, cette nouvelle ne lui mit pas de baume au cœur. Pourquoi ? Elle soupira. Elle constata alors qu’elle n’était pas dans sa chambre. Où était-elle donc ? Impossible de le savoir, son cerveau semblait par trop encore embrumé.  

 

C’est alors que du coin de l’œil, elle vit une mèche de cheveux roux. Elle tourna un peu plus la tête et fut submerger par la vision : de longues mèches rousses et ondulées s’étalaient dans le lit autour de ce qui semblait être sa tête. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle n’avait jamais eu les cheveux longs et encore moins roux !  

 

Et un flash se produisit : Le karaoké, Curtis, Mystère et Ryô.  

 

Ryô ?… Ryô… Ses yeux s’ouvrirent en grand. Elle se redressa d’un bond dans son lit et cria.  

 

« Ryôôôô ! »  

 

La porte de la chambre s’ouvrit avec fracas sur une Kazue affolée suivie de près par un Mick tout aussi inquiet.  

« _Kaori ! Je suis là ! Ne t’inquiète pas, ça va. »  

L’infirmière s’assit sur le lit et la prit dans ses bras pour l’apaiser. L’homme resta en retrait, ne voulant pas agraver l’angoisse de son amie.  

« _Non, ça ne va pas ! Ryô ! Il a été blessé ! Je dois allée le retrouver ! »  

Elle essaya de se dégager mais son amie la tenait fermement.  

« _Kaori, ma chérie, il faut d’abord que tu te calmes, dit-elle doucement pour l’apaiser. Respire lentement, calmement. Tu ne peux pas sortir dans cet état d’énervement. Ca n’aidera pas Ryô. »  

Kaori s’accrocha alors au tee-shirt de son amie et tenta de faire ce qu’elle lui avait dit. Sa respiration devenait plus règulière.  

« _Voilà, c’est bien, l’encouragea t-elle.  

_Où suis-je Kazue ? Je ne me souviens de presque rien.  

_Tu es à la maison. Regarde, c’est notre chambre d’amis. Tu ne la reconnais pas ? »  

Elle jeta un regard circulaire autour de la pièce pour constater qu’elle disait vrai : elle était chez Mick et Kazue. Elle relacha sa prise sur le vêtement de son amie et recula un peu. Voyant qu’elle s’était calmée, Kazue desserra son étreinte.  

«_Tu te souviens à présent ? »  

Elle réfléchit quelques instants et la lumière se fit.  

« _Je crois. Nous étions à l’hôpital, le médecin est venu nous expliquer et, après je ne sais pas, c’est le trou noir.  

_Tu t’es évanouie, dit alors une voix masculine. »  

Elle redressa la tête et avisa mick qui la regardait en souriant.  

« _Ah ? C’est pour cela que je suis chez vous ?  

_Oui, le doc t’as examinée mais ce n’était que les conséquences du stress. Alors nous t’avons emmenée chez nous.  

_Je vous remercie. C’est gentil de vous être occupée de moi. Je ne le mérite pourtant pas. »  

Les larmes coulèrent à nouveau sur ses joues.  

« _Ne dis pas ça, ajouta Mick avec conviction. Ryô n’aurait pas été content d’apprendre à son réveil que nous t’avons laissée choir !  

_Ryô se moquera bien du sort que vous m’avez réservé. C’est de ma faute tout ce qui est arrivé. Pourquoi voudriez-vous qu’il s’en inquiète ? »  

Mick soupira. Mais il ne s’étonnait pas de la réaction de la jeune femme. Elle culpabilisait. Ca ce comprenait mais elle avait tort. Et il allait le lui prouver. Il s’avança et posa sa main sur l’épaule de sa femme.  

« _Laisse-moi ta place ma chèrie. »  

Kazue s’exécuta et son homme la remercia. Il prit alors les mains de Kaori dans les siennes. Même s’il avait un peu de mal à assimiler que sa Kaori se trouvait sous les milliers de mèches rousses et ondulées.  

« _Tu crois vraiment à ce que tu viens d’avancer comme certitude ? Qu’il se fichera de ton sort ? Kaori, je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie mais, je te rappelle que Ryô est actuellement à l’hôpital pour avoir voulu te protéger. Et ce malgré ce qui s’était passé quelques jours plus tôt, malgré le fait qu’il était furieux contre toi. Il n’a pas hésité à se mettre entre toi et les balles. Aurait-il fait cela s’il se moquait de toi ? Kaori, tu connais Ryô aussi bien que moi, peut-être même mieux que moi, tu sais comment il fonctionne. Cesse de te culpabiliser, ça ne l’aidera pas de te savoir dans cet état. »  

Les larmes silencieuses s’écoulaient toujours. Mick les essuya.  

« _Tu as raison, ça ne changera rien à la situation. Quelle heure est-il ?  

_13h15.  

_Quoi ? Déjà ? Mon Dieu, il faut vitre que je retourne à l’hôpital ! Je devrais y être depuis longtemps !  

_Tu avais besoin de te reposer Kaori. Et je ne sais même pas si tu seras autorisée à le voir. J’ai appelé, il est toujours en réa. Son état est stationnaire mais il est dans un service où les visites ne sont pas autorisées.  

_Tu vas voir si les visites ne sont pas autorisées ! Ils ont intérêt à me laisser passer ! Je vais rentrer à l’appartement pour me doucher et me changer, et je file à l’hôpital ! »  

Elle mit ses pieds par terre et se leva pour vaciller et se rasseoir de suite.  

« _Oh, j’ai la tête qui tourne…  

_Tu n’as rien avalé depuis des heures, c’est un peu normal, dit Kazue.  

_Oui, ça doit être ça mais je n’ai pas faim. Il faut que je me hâte.  

_Stop, ordonna l’infirmière en voyant Kaori tenter une nouvelle action de désertion. Pour maintenant, il n’y a pas le feu au lac ! Nous avons un blessé grave sur les bras, inutile d’en rajouté un ! Premièrement, je vais t’apporter un plateau que tu vas me faire une joie d’avaler. Ensuite, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de sortir d’ici pour rentrer chez toi !  

_Pourquoi, s’enquit Kaori, surprise par cette affirmation.  

_Regarde-toi ! »  

Elle s’observa puis comprit l’allusion de son amie.  

« _Ah, suis-je bête ! Tu as raison ! On ne doit pas voir Mystère entrer chez City Hunter ! Je ne suis vraiment pas dans mon état normal. Kazue, pourrais-tu aller me chercher des vêtements à la maison ? Je vais reprendre mon aspect normal. Je peux passer un coup de téléphone ? J’ai des choses à voir avec Curtis.  

_Oui, bien sûr. Mon chéri, occupe-toi du plateau de Kaori, je reviens vite.  

_Ca marche. Profite que je revienne pour passer ton appel. »  

Kaori inspira pour reprendre contenance puis composa le numéro de son agent.  

 

Curtis n’avait pas dormi de la nuit. Il avait une tête effroyable. A chaque fois qu’il fermait les yeux, il revoyait toute la scène ou il entendait les mots de Kaori. Une nettoyeuse… C’était un cauchemar car il était amoureux d’une nettoyeuse qui avait un nettoyeur dans sa vie ! La sonnerie du téléphone le tira ses tristes pensées.  

« _Allô ?  

_Bonjour Curtis, c’est moi.  

_Kaori ? Comment te sens-tu ?  

_Moi, ça va. Enfin, tu me comprends.  

_Oui, je comprends.  

_Ecoute, je n’ai pas beaucoup de temps, je dois retourner à l’hôpital. Curtis, il va falloir annuler les derniers concerts. Je n’ai pas du tout la tête à cela. Il faut que reste auprès de Ryô.  

_Ne t’en fais pas, je m’en suis déjà occupé.  

_Merci de comprendre.  

_Allons, c’est normal. Un communiqué de presse expliquera, sans les détails je te rassure, que tu as été victime d’une agression et que tu n’es pas en état d’assurer tes dernières dates de tournées.  

_Bien. Encore merci. Je te rappellerai. C’est promis.  

_Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerais passer à l’hôpital aussi.  

_C’est gentil mais ça ne va pas être possible. Je vais reprendre mon identité. On ne doit pas voir l’agent de Mystère avec City Hunter. Le milieu est intelligent. Il pourrait faire le rapprochement et ça serait catastrophique. Je te tiendrai au courant, tu as ma parole. Maintenant, excuse-moi, mais je n’ai pas beaucoup de temps. A bientôt Curtis.  

_D’accord, fit-il déçu, à bientôt. »  

Il reposa le téléphone, dépité. Exclu, totalement exclu. S’il avait encore un doute, il s’était dissipé : il ne faisait pas partie de son univers et n’en ferait très certainement jamais partie… (NDB : non mais il s’est vraiment fait des films celui-là !)  

 

 

Le service de réanimation était calme. L’état des patients était stable. Même le nouveau qui était arrivé durant la nuit. Les infirmières avaient entendu dire que la réincarnation d’Appolon était arrivée et s’étaient pressées pour venir constater. Mais quand elles avaient vu son état, leur euphorie était vite retombée. Il était vraiment très bel homme mais aussi très mal en point. Elles avaient appris qu’il s’agissait d’une blessure par balle même si elles ignoraient les détails. C’était tout de même bien dommage de voir un si bel homme dans cet état...  

 

Les parents de Ryô n’avaient pas quitté son chevet. Ils veillaient sur lui pour empêcher le Mal de s’attaquer encore à lui. Les démons de l’enfer avaient tenté à plusieurs reprises de profiter de la faiblesse de leur fils pour lui porter le coup final mais ils les avaient contrés sans difficultés. L’amour de ses amis qu’ils avaient ressenti ainsi que les prières qu’ils avaient lancées leur avaient redonnés force et courage pour venir à bout de ces êtres malfaisants. Sa mère le couvait d’un regard aimant. Leur enfant n’avait pas eu une vie facile. Pourtant, il s’en était plutôt bien sorti. Certes pas comme ils l’auraient souhaité mais il avait fait avec les moyens à sa disposition. Et l’amour avait changé sa vie. Si seulement il s’était laissé réellement aimer par sa compagne, peut-être que cet événement aurait pu être évité. Ils n’en tenaient pas rigueur à Kaori. Ils avaient assisté, impuissants, à tout ce que leur fils lui faisait subir. Ils avaient vu, entendu, ressenti sa douleur et sa détresse mais elle était restée près de lui. Ils espéraient que les choses s’arrangent enfin pour eux…  

 

Mais tout à leurs pensées qui suivaient le même chemin, les deux anges avaient assisté, le regard moqueur, au ballet que représentait les infirmières qui venaient voir leur enfant. Ils les avaient entendues s’extasier devant son corps si musclé et sa beauté de dieu grec ! La mère de Ryô s’était même moquée de son mari.  

« _Et bien, dis-moi, déclanchais-tu toi aussi ce genre de soulèvements ? Ryô te ressemble comme deux gouttes d’eau alors, je m’interroge ?  

_Et bien, je dois admettre que oui, avait-il répondit fier comme un coq. Et tu étais même la présidente de mon fan club ! »  

Elle avait éclaté de rire. Et ce rire avait mis du baume au cœur de son mari. Depuis combien de temps ne l’avait-il plus entendu rire ? Trop longtemps…  

 

 

Il avait la sensation de flotter. Son corps semblait si léger. Et ça lui faisait un bien fou. Il se sentait bien. Mais impossible de se souvenir pourquoi. Mais il n’avait pas non plus envie de s’en souvenir. Pour une fois qu’il se sentait comme libre et heureux, pourquoi chercher la petite bête ? Bon, il lui suffirait d’ouvrir ses paupières pour l’instant closes pour avoir quelques renseignements, mais il n’en avait pas du tout envie. Quelque chose lui disait qu’il n’aimerait pas ce qu’il verrait. Il pouvait bien profiter encore un peu de son état de torpeur avant d’en apprendre davantage. Il soupira d’aise. Mais, contre toute attente, son front se barra de plis soucieux.  

 

Ryô remua un peu ce qui attira l’attention de son père.  

« _Hikaru, regarde, il a bougé.  

_Tu as dû rêver, Tenshi. Il est trop mal en point.  

_Mais non, je t’assure ! Regarde ! »  

Hikaru s’approcha et constata que le visage de Ryô se contractait et que ses yeux pourtant clos bougaient également.  

« _Il doit rêver c’est pour cela que ses yeux bougent.  

_Ce ne doit pas être très agréable : son front se plisse. J’ai un mauvais pressentiment.  

_Ne t’afolle pas pour rien. Son subconscient doit faire face à un grand choc. Il faut lui laisser un peu de temps.  

_J’espère que tu as raison. »  

Mais il sentait qu’il y avait autre chose…  

 

Il ne s’était jamais senti aussi bien. Jamais de toute sa vie. Du moins, du plus loin qu’il se souvenait. Et ce n’était pas normal. Quelle était la raison de son soudain bien être ? Pas cent façons de le savoir. Il fallait ouvrir les yeux pour comprendre. Ce qu’il fit.  

Tout était blanc autour de lui. Il n’y avait rien d’autre que du blanc lumineux. Et ce silence. Appaisant, relaxant alors qu’il aurait dû l’étouffer. Où était-il ? Que lui était-il arrivé ? Où était Kaori ?  

 

Kaori ?…  

 

Penser à elle fut le déclic. « Il » avait voulu la tuer mais il avait su l’en empêcher. Mais il avait pris la balle qui lui était destinée. Etait-il mort ? Condamné à errer dans un infini blanc sans rien d’autre autour de lui ? Il trouvait cette idée étrange. Ce lieu n’avait rien d’horrible alors qu’il devrait être en enfer pour toutes les fautes qu’il avait commises. Ce devait être autre chose. Mais quoi ? Il avait le vague souvenir d’un hôpital. Soudainement, il comprit. Non, il n’était pas mort. Il devait se trouver dans un « entre deux mondes ». Le mot coma traversa son esprit. Oui, il était dans le coma, inconscient. Voilà pourquoi il n’y avait rien autour de lui. Ce n’était ni l’enfer ni le paradis. Ce n’était rien d’autre que la manifestation de son esprit. Une sorte de passage obligatoire avant le grand saut. Ou la guérison. Peut-être était-ce là que les hommes devaient choisir : vivre ou mourir.  

 

Et ça faisait beaucoup de bien d’être là. Il se sentait en sécurité en ce lieu. Il n’avait plus à penser à sa sécurité ou à celle de sa partenaire. Il pouvait enfin se reposer, être tranquille, avoir la paix. C’était très certainement égoïste de sa part car il savait que Kaori devait se faire actuellement beaucoup de soucis. Ainsi que tous ses amis. Mais sans lui, Kaori serait enfin à l’abris du milieu. Et puis, elle avait un métier maintenant, un avenir. Qui l’exposait aussi. Preuve en était qu’elle avait failli mourir non à cause de leur travail mais à cause de sa notoriété de star. C’était aussi un job dangereux. Mais quand même beaucoup moins que le leur. Les derniers évènements de sa vie traversèrent son esprit en flash incontrôlables. Son cœur se souleva. Il ne voulait pas les affronter. Kaori l’avait trahi. Ca faisait trop mal. Il ne se sentait pas le courage de revenir sur cette trahison. Kaori lui avait apporté beaucoup pour tout lui renprendre d’un coup. Le monde l’avait trop fait souffrir. Il ne voulait plus y revenir. C’était peut-être l’enfer qui l’attendait derrière cette lumière blanche mais, là, au moins, serait sa vraie place. Il sourit. L’enfer ? Il n’existait pas. Pas plus que le paradis. Quand vient la fin, il n’y a rien d’autre que le néant. Et la paix.  

 

Mourir…  

 

Il voulait mourir pour ne plus souffrir, pour ne plus affronter le monde, pour ne plus combattre le milieu, pour donner une chance à Kaori de vivre heureuse, pour se faire pardonner tout le mal qu’il avait pu lui faire et qui l’avait amenée à se jouer de lui.  

 

Mourir…  

 

Un son strident envahit la chambre de Ryô. Hikaru et Tenshi sursautèrent et constatèrent avec effroi qu’il s’agissait de l’électrocardiogramme qui s’afollait. Des voix se firent entendre.  

« _Code bleu chambre 3 ! »  

Une équipe entra dans la chambre. Ils reconnurent la chirugienne qui avait opéré leur fils.  

« _C’est pas vrai ! Je n’ai pas fait tout cela pour le voir mourir ! Allez ! On s’active ! »  

Le son se fit continue.  

« _Electrocardiogramme plat !  

_Préparez le défibrilateur ! » (ndt : J’ai l’impression d’assister à un épisode d’urgences…)  

 

« _Oh Mon Dieu ! Tenshi !  

_Je le sentais ! Il ne veut pas se battre ! Il ne veut plus vivre ! On ne peut pas laisser faire cela !  

_Mais que pouvons-nous y faire ?  

_Entrer en contact avec lui !  

_Mais comment ?  

_Prend ma main ! »  

 

« _Attention ! Chargez ! »  

Le corps de Ryô se souleva sous la force des palettes.  

« _Toujours rien !  

_Augmentez à 250 ! Chargez ! »  

 

Les deux anges se propulsèrent dans l’entre deux mondes. Tenshi regarda autour de lui et vit son fils à genoux, se tenant la poitrine, semblant souffrir. Il l’entendit murmurer.  

« Non, laissez-moi mourir, je ne veux pas revenir. Laissez-moi partir. »  

 

Il tira sa femme sans ménagement.  

« Ryô. »  

 

Il ouvrit ses yeux. On l’avait appelé mais, il devrait être seul ici ? Il se tourna et se trouva face à une vison de rêve. Deux anges, un homme et une femme, aux ailes légèrement déployées le regardaient.  

« _Ryô, il ne faut pas, tu ne dois pas mourir. Ton heure n’est pas venue. Tu n’as pas encore accompli ta destinée. Je t’en prie mon chéri, tu dois te battre. Et cesser d’être lâche. Affronter tes erreurs. La mort ne te rendra pas heureux. Et tu le sais. Tout comme tu sais qui peut faire ton bonheur. »  

 

La voix de la femme était étrangement familière à ses oreilles. Elle l’avait appelé « mon chéri ». Mais l’avait aussi traité de lâche. Il voulut lui répondre mais une autre décharge lui coupa la respiration.  

 

« _Comment peux-tu vouloir mourir alors que tant de personnes espèrent ton rétablissement ? Et Kaori, tu y as pensé ? Si tu meurs alors qu’elle se croit responsable de la situation, qu’adviendra t-il ? Tu veux que je te le dise ? Elle sera rongée par les remords et sombrera pour venir te rejoindre au plus vite ! Sois honnête envers toi-même. Tu sais les sentiments qu’elle te porte. Pourquoi continuerait-elle à vivre sans toi ? »  

 

Il porta son attention sur l’homme et eut un choc. C’était comme s’il se voyait dans un miroir sauf qu’il avait les yeux verts foncés.  

 

« _Vis ! Tu dois vivre si ce n’est pour toi alors pour elle ! Mon fils, écoute les prières de ta mère et de ton père. Que notre mort n’ait pas été vaine. »  

 

Ta mère… Ton père…  

 

« _Toujours rien. C’est la fin docteur.  

_Non ! Encore une dernière fois. Montez à 300 ! Si ça ça ne marche pas alors… »  

 

Il avait ses parents devant lui. Il était estomaqué. Ils s’approchèrent de lui. Sa mère entoura son visage de ses mains.  

« _Nous aurions tellement voulu rester près de toi pour te soutenir. Tu as tant souffert. Nous n’avons pu que regarder d’en haut le désastre de ta vie. Mais tu as su renaître de tes cendres tel le phénix. Ne gâche pas ta dernière chance. Nous t’aimons si fort. Il est trop tôt pour nous rejoindre. Trop tôt pour quitter Kaori.  

_Ecoute ta mère. Elle a toujours eu raison. »  

Sa vue se brouilla. Il pouvait ressentir l’amour que ses parents lui portaient à travers leur regard. Ses larmes échouèrent sur les mains de sa mère. Il se retrouva entre ses bras sans trop comprendre comment. Une autre paire de bras vint les encercler. Son père les avait rejoint dans leur étreinte. Une paix intérieure descendit sur lui. Il se sentait protégé comme jamais il ne l’avait été. Aucun doute possible, ils étaient bien ses parents.  

 

Une troisième décharge l’arracha des bras aimants de ses parents.  

« _Non, je ne veux pas vous quitter, hurla t-il.  

_Mais nous sommes là Ryô, près de toi. Vis pour nous… »  

 

Bip… Bip… Bip…  

 

« _Incroyable ! Son cœur est reparti !  

_Ouf ! Je ne veux pas qu’il meurt ! Ce type est un héros qui risque sa vie pour en sauver d’autres. Surveillez-le de très près ! Je vais boire un coup ! »  

 

Les anges regagnèrent la chambre, satisfaits. Il n’avait pas encore repris connaissance mais ils étaient à présent sûrs qu’il vivrait. Par contre, ils ignoraient combien de temps il resterait inconscient… 

 


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