Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Kary, Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 26-03-05

Last update: 05-12-07

 

Comments: 349 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Bah alors là, je sais pas si je peux en faire un. Disons que... Une proposition est faite à Kaori. Va t-elle ou non l'accepter?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mystère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les songs qui aparaitront dans cette fic appartiennent également à leurs auteurs

 

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   Fanfiction :: Mystère...

 

Chapter 37 :: La curiosité est un vilain défaut (Dieu le sait...)

Published: 15-09-07 - Last update: 15-09-07

Comments: Voilà le chapitre 37 ! Je ne pense pas qu'il vous apprenne quelque chose de primordial mais il est nécessaire notamment pour la suite concernant la carrière de "Mystère". Mais je n'en dis pas plus. Il faut lire. Merci aux lecteurs qui prennent le temps de me laisser une review. Mais, franchement, on aurait pu arriver à 300 pour le chap précédent ! Ca aurait fait un compte rond ! J'aime bien les comptes ronds moi ! N'allez pas croire que je me plains hein ! C'est sur cette fic que j'ai fait le plus gros score ! Happy tamia ! Double merci ! Je vous adore ! Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Ils n’avaient pas échangé le moindre mot durant le trajet. Ils n’étaient pas très sûrs de ce qu’ils devaient faire mais ils avaient besoin de savoir. Bien sûr, ils savaient parfaitement que si le préfet venait à apprendre qu’ils avaient désobéi à un ordre direct, ça barderait pour leur matricule ! Et ils auraient également sur le dos le lieutenant. Ce n’était pas une très bonne idée que de provoquer les Nogami mais il y avait un moment où il fallait savoir prendre des risques. Cette affaire était bien plus complexe qu’il n’y paraissait. Ils avaient besoin de comprendre. L’affaire était bouclée, ok, ils avaient bien enregistré l’information. Mais tout ce flou autour de la chanteuse, de ce garde du corps tellement mystérieux devait être dissipé. Leurs esprits en avaient besoin pour être apaisés.  

 

Ils étaient arrivés dans le service et demandèrent à une infirmière, après avoir montré leurs plaques, où se trouvait la chambre du garde du corps de Mystère. En fait, ils ignoraient totalement si des consignes avaient été passés, genre que le personnel soignant devaient dire qu’il était mort. Aussi furent-ils surpris que l’infirmière réponde avec le sourire « chambre 213 ». Les yeux des deux policiers clignèrent de stupéfaction et un corbeau passa. Le préfet avait fait croire que le gars était mort mais n’avait pas prévu un plan de protection ? Mais quelle erreur de débutant ! Ils se reprirent bien vite et avancèrent vers la chambre. (ndb : C'est bien curieux d'ailleurs que ni Papa, ni Saeko n'aient déjà entrepris quelque chose... N'allez pas me dire qu'ils sont autour d'un thé en train de boire un thé !? Ils ont besoin de combien de temps pour passer un coup de fil ?)  

 

Lentement, la porte s’ouvrit et ils pénétrèrent dans le silence. L'homme dormait. Son visage était blafard. Il revenait de loin, c’était indéniable. Ils s’approchèrent du lit et, soudainement, les yeux du malade s’ouvrirent et les fixèrent avec une expression telle qu’ils sentirent leurs peaux se faire chair de poule. Il se redressa dans son lit et jaugea les deux hommes qui lui faisaient face.  

 

Il rêvait de Kaori, de son sourire apaisant. Mais il y avait aussi dans son rêve un malaise. Ses yeux s’ouvrirent brusquement et il sentit une présence hostile près de lui. Il repéra de suite les deux hommes et se redressa dans son lit, grimaçant sous la douleur. Un rapide coup d’œil et il sut qui ils étaient : des flics. Cela signifiait donc qu’il s’était trompé ? Que le préfet avait finalement décidé de le mettre aux arrêts. Sa mâchoire se serra. Quel imbécile ! Son regard se fit dur. Que pouvait-il bien faire ? Il n’était pas en état de faire quoi que se soit ! Le simple fait de respirer le faisait souffrir.  

 

Ling et Sion n’en revenaient pas de la prestance de ce type. Il était mal en point pourtant son regard ainsi que sa position assise dans son lit montraient une grande force. Son expression dure ne laissait aucun doute : il faisait partie du milieu. Mais dans quel camp ? Sa voix brisa le silence.  

« _Que voulez-vous ?  

_Comprendre, répondit Sion. »  

Ryô leva un sourcil. Comprendre ? Le père de Saeko avait pourtant dû les informer non ?  

« _Comprendre quoi, fit-il ne montrant pourtant pas son étonnement.  

_Pourquoi le préfet nous a dit que vous étiez mort alors qu’il est évident que ce n’est pas le cas ? »  

Ryô se figea. Alors il ne s’était pas trompé. Le préfet avait pris la décision de les protéger. Enfin, il ne fallait pas se leurrer. Par cette action, il protégeait sa fille et sa peau. Mais dans ce cas, que faisaient ces deux hommes dans sa chambre ? (ndb : Ce sont deux curieux qui vont se faire mordre le nez s'ils ne font pas attention où ils le mettent. Tu as faim Ryo ? Du nez à la moutarde de Dijon, ça te tente ?)  

 

Le téléphone sonna alors, brisant l’atmosphère étouffante. Il décrocha machinalement et reconnut la voix de son lieutenant préféré.  

« _Coucou toi, j’ai une très bonne nouvelle : mon père laisse tomber. Il va te faire passer pour mort pour enterrer l’affaire. Je vais mettre un dispositif en place afin que l’hôpital garde ta guérison secrète. Tout est fini Ryô. Les choses vont pouvoir reprendre leur cours normal. »  

 

Leur cours normal ? La pauvre, si elle savait… Son dispositif venait un peu trop tard. Ces deux inspecteurs montraient trop de zèle alors comment les obliger à se taire ? Devait-il le dire à Saeko ? Ca risquerait peut-être de lui créer des ennuis. Elle avait beaucoup d’influence mais si ces deux hommes la pensaient « pourrie », ils pourraient le signaler et elle ferait l’objet d’une enquête interne. Et ainsi, toutes ces affaires seraient passées au peigne fin. Et ils se retrouveraient tous dans une merde profonde !  

 

Mais à l’autre bout du fil, le silence de Ryô inquiéta la jeune femme.  

« _Ryô ? Que se passe t-il ? Pourquoi tu ne dis rien ? Il y a un problème ?  

_Quoi ? Euh, non, ça va Saeko. Tu m’as réveillé, c’est tout.  

_Pardonne-moi mais il fallait que je t’avertisse.  

_Oui, merci, tu as bien fait. Tu veux bien prévenir Kaori ?  

_Bien sûr. Je l’appelle de suite. Repose-toi. A plus tard.  

_Oui, c’est cela, à plus tard. »  

 

Les inspecteurs eurent un sursaut en entendant l’homme dire « Saeko ». Oups, c’était mauvais pour eux ça… (ndb : Bien fait ! Fallait pas se mêler des affaires des grands ! Na ! Ca vous apprendra)  

 

Ryô reposa la téléphone et reporta son attention sur les deux policiers. Il fallait qu’il trouve quelque chose et vite ! Qu’est-ce qu’il pourrait bien raconter pour gagner un peu de temps ? Une idée germa. Pourvu qu’ils la gobent au moins un peu !  

 

« _J’espère que vous n’avez dit à personne que j’étais toujours vivant.  

_Non, répondit Ling, du moins, pas encore, lâcha t-il pour démontrer la menace qui planait.  

_Je vous déconseille fortement d’aller crier cette nouvelle sur les toits ! Ou, cette fois-ci, je risquerais vraiment de me faire descendre. Et c’est vous qui aurez ma mort sur la conscience. Sans compter que vos supérieurs ne seraient pas contents du tout. Vous pourriez y laisser votre job.  

_Que voulez-vous dire ?  

_Je suis un agent infiltré. Il y a de grosses magouilles au sein de l’équipe de « Mystère ». La pauvre n’est au courant de rien. Ils se servent d’elle. Les choses se présentaient bien pour moi jusqu’à ce que ce malade s’en prenne à elle. Ma couverture a alors volé en éclat. Me faire passer pour mort était la seule solution pour sauver ma peau. Le problème sera d’infiltrer un autre agent. Ils vont se méfier désormais. »  

 

Ling et Sion ouvrirent de grands yeux de stupéfaction ! Incroyable ! Ils n’auraient jamais imaginé une telle chose ! (ndb : ben tiens ! Heureusement que Ryo a de l'imagination lui ! C'est pas le fort de la police apparemment. Curieux et sans intelligence, dangereuse combinaison...)  

 

Ryô, de son côté, se demandait si cet énorme mensonge allait marcher ! Il était plutôt doué pour baratiner mais bon, il y avait tout de même une marge d’erreur possible.  

 

Sion s’avança d’un pas.  

« _Je n’en reviens pas ! Mais après tout, ce n’est pas un secret que le monde du spectacle est souvent lié à celui de la criminalité. Nous vous laissons. » (ndb : Quoi ?? Pas de questions ? Vous gobez ça comme ça ? Et moi vous me devez cinq millions d'euro ? Vous le gobez aussi ça ? Non ? Zut... )  

Après un signe de tête, les deux hommes quittèrent l’hôpital. Devant leur voiture, ils stoppèrent et se regardèrent.  

« _Qu’est-ce que tu en penses ?  

_Je ne sais pas trop. Cela me semble plausible mais… Tiens, regarde, fit-il en lui montrant un verre.  

_Qu’est-ce que c’est ?  

_C’est son verre. Il y a plein d’empreintes dessus. Je veux bien le croire, mais je veux tout de même vérifier son identité. Pour être sûr. Je connais un gars aux services secrets qui me doit un service. Si ce type est bien un agent infiltré, il est obligatoirement dans leur bases de données.  

_C’est une bonne idée. Mais si ça vient aux oreilles du patron, nous faisons quoi ?  

_Il n’en saura rien, fais-moi confiance… » (ndb : Non mais vous aimez vraiment le danger vous, hein ! Vous avez échappé une fois à la fureur de CH, mais si vous continuez à embêter le lion ne vous étonnez pas quand il vous arrache le bras... Rappelez-vous, qui cherche trouve !)  

 

 

[ Dieu, assis sur son Trône, le bras sur l’accoudoir, la tête maintenue dans sa paume de main…  

 

« _Mais ce n’est pas vrai ! Les choses commencent enfin à s’arranger et voilà que ces deux énergumènes ne veulent pas laisser tomber ! Je pensais sincèrement que la crainte que leur inspirent le préfet et Saeko serait suffisante à leur faire lâcher le morceau ! Mais non ! Bon, d’accord, cet excès de zèle est plutôt à leur honneur si l’on considère qu’ils adorent leur job ! Mais aujourd’hui, leur conscience professionnelle me casse les pieds ! Leur curiosité est mal venue ici ! S’ils font passer ces empreintes il est évident qu’ils découvriront que ce sont celles de City Hunter ! (Ah oui ? Depuis quand il est fiché ?? Je pensais que personne ne connaissait son identité ou un indice à son compte... nda : oui, c’est vrai chère béta mais je voulais dire par là que même si les autorités ne savent pas à qui appartiennent les empreintes, il n’en reste pas moins que ses empreintes se sont retrouvées sur beaucooouuup de scènes de crime. Bonjour la cata !) Quelle galère ! J’admets que son histoire de couverture était bien trouvée mais il est tellement fatigué qu’il n’a pas remarqué que Sion prenait son verre ! Il faut que je fasse quelque chose pour empêcher cela ! C’est, je l’espère, le dernier obstacle au bonheur de ce couple. Maintenant que la protection est mise en place pour que le camp du mal le laisse en paix (enfin dans la mesure du possible, ajouta t-il en son fort intérieur. Après tout, il combattra toujours le mal sur terre donc il y sera encore confronté mais dans une plus petite mesure), je ne vais pas laisser ces deux crétins lui gâcher la vie ! Réfléchis vite ! Qu’est-ce que je peux faire ? » (ndb : Un petit accident de voiture, et ooh, mince ! le verre s'est cassé... Allez, quoi t'es Dieu oui ou non ! Trouve quelque chose !)  

 

L’Apôtre fit alors son apparition.  

 

« _Excusez-moi, j’ai, malgré moi (ndt : « malgré moi » ? Bien sûr, on va le croire ! Il écoutait tapi derrière la porte oui ! lol), entendu ce que vous disiez. Puis-je vous faire une suggestion ?  

_Bien sûr !  

_Les anges gardiens de Ryô peuvent intervenir et leur effacer la mémoire. Leur laissant juste le souvenir qu’il est mort et que l’affaire est terminée. Et qu’ils sont venus jusque l’hôpital pour s’en assurer. On pourrait leur intégrer dans la mémoire qu’ils ont vu son corps dans un tiroir de la morgue, par exemple.  

_Mais c’est une excellente idée ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé moi-même ? (ndt : un peu fatigué là Dieu. Toute cette histoire l’aura épuisé le pauvre…) Mais dans ce cas, il va aussi falloir effacer le souvenir de leur visite dans l’esprit de Ryô. Ce ne sera pas difficile. Il va se rendormir et c’est tout. Et quand il ouvrira les yeux, il se souviendra simplement avoir rêver de Kaori. Merci ! »  

Il se tourna vers le sol et, fronçant les sourcils, communiqua ses ordres aux parents de Ryô.  

 

Moins de trente secondes plus tard, le travail était fait. Un sourire satisfait éclaira le visage de Dieu.  

 

« _Tu vois, toi qui t’inquiétais de mon idée un peu farfelue de faire de Kaori une chanteuse ! En fin de compte, ce fut la meilleure de ma vie ! Je sais bien qu’il a été blessé physiquement et moralement mais c’était la seule solution pour le mettre face à lui-même. Je sais que la situation n’est pas encore clarifiée entre Kaori et lui, et qu’elle va devoir montrer beaucoup de patience. Mais elle y arrivera, j’en suis persuadée. Elle a beaucoup changé ces derniers temps. Elle est assez forte pour le pousser à lui pardonner et à lui avouer enfin ouvertement qu’il l’aime… »  

 

Il regarda une dernière fois son protégé. Désormais, il n’avait plus besoin de son aide pour avancer…]  

 

 

Ling et Sion étaient assis dans leur voiture, le regard un peu hagard.  

« _Et bien, nous avons eu tort de ne pas croire le préfet. Il est bel et bien mort ! Nous avons dû nous tromper en pensant que le lieutenant le connaissait. Elle ne semblait pas tellement perturbée d’avoir perdu un ami d'ailleurs.  

_Ce n’était peut-être qu’une simple connaissance. Quoi qu’il en soit, cette affaire est bouclée. Nous savons pourquoi Tomura en avait après Mystère, lui est mort et celui qui l’a tué aussi. Il ne nous reste plus qu’à regagner le poste et nous activer sur nos autres dossiers.  

_Tu as raison. »  

 

Les deux anges sourirent. Cette histoire était enfin terminée…  

 

 

[ En enfer, le feu jaillissait, la lave bouillonnait, des cris de rage s’élevaient…  

 

« _Noooooooonnnnnn ! J’enrageeeee !! Ce n’est pas possible ! Plus moyen de l’atteindre ! Je n’y arrive plus ! C’est comme si je me butais contre un mur en béton armé !  

_T’es pas le seul je te signale ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire désormais pour tuer le temps si je ne peux plus m’amuser avec lui ?! (ndb : Hmm jouons l'avocat du Diable: mais tu as pensé t'en prendre à Kaori à la place ? Elle n'est pas protégée elle...Mais bon, vous n'avez pas l'intelligence nécessaire pour penser à un plan machiavélique comme celui là) C’est pas juste ! Qu’est-ce qui s’est passé ?  

_Il a simplement reçu une protection divine, lâcha calmement le petit cornu.  

_Hein ?  

_Savez-vous ce que cela signifie ? Qu’il est un élu ! Voilà pourquoi malgré tous nos efforts pour le détruire depuis sa naissance nous n’y sommes pas parvenus. Mais jusqu’à présent, ce foutu Dieu l’avait laissé se débrouiller seul pour nous contrer. Mais Il a dû en avoir marre qu’on s’en prenne à lui. Alors il a mis une protection divine sur lui ! C’est terminé ! On pourra certes toujours lui mettre des bâtons dans les roues en se servant de dérivés, style envoyer des hommes pour lui faire sa fête, mais nous ne pourrons plus faire ce que nous avons fait dernièrement, à savoir l’attirer près de la mort. On s’est fait baiser la gueule ! » (ndt : bien fait sales vermines ! Vous ne méritez que de rôtir en enfer ! Moi, si j’étais votre patron, je vous punirais d’avoir si lamentablement échoué ! Je vous ferais griller pour l’éternité au barbecue avec beaucoup de poivre pour que ça pique ! Niark !) (ndb : Je recommande du poivre de cayenne, du tabasco et du piment rouge)  

 

Ils s’observèrent quelques secondes puis, dans un même ensemble, se mirent à pleurer comme des fontaines ! Des torrents d’eau s’échappèrent de leurs yeux. Dans le monde normal, ces larmes auraient pu causer un déluge si grave qu’il aurait fallu rappeler Noé ! Mais il faisait tellement chaud ici, en enfer, que ces torrents se transformaient au fur et à mesure en vapeur si dense que l’on se serait cru dans un sauna géant… (ndt : j’ai encore frappé ! Où suis-je allée chercher une connerie pareille ?… °-° Parfois je me fais peur…) ]  

 

 

Cela faisait dix minutes que Curtis était parti. Elle s’était réinstallée dans le sofa, les yeux dans le vague, l’esprit en ébullition. Elle n’avait pas été totalement honnête avec lui en prétendant que seul l’appât du gain (en quelque sorte) l’avait intéressée dans son métier de chanteuse. Elle aimait vraiment cela. C’était sans doute une des meilleures choses qui lui était arrivée. Mis à part Ryô bien sûr. Elle se sentait si bien lorsqu’elle montait sur scène. Elle se sentait femme, elle se sentait reconnue pour ce qu’elle était. Elle était adulée même si cette partie ne lui plaisait que moyennement. Mais grâce à cela, elle avait enfin pu mettre au placard tous ses affreux complexes dont Ryô était en grande partie responsable. Ca lui permettait aussi de quitter un peu ce monde si dur dans lequel ils évoluaient tous. C’était sa petite bouffée d’oxygène. Et elle devait tirer un trait dessus. Elle avait réussi à concilier les deux y ajoutant la prouesse de le cacher à Ryô. Lui à qui rien n’échappait ! Mais comment marier les deux à présent ? Ce n’était plus possible. Ryô savait. Il était furieux. Il ne voulait même pas en parler. Elle savait déjà qu’il n’en reparlerait pas malgré ses paroles contraires. Malgré le fait qu’il avait avoué l’aimer. Enfin, qu’il l’avait avoué à « Mystère ». Mais l’aimait-il encore ? Même s’il était en colère, on ne pouvait pas balayer ses sentiments comme cela, d’un simple revers de la main. Et sa fureur démontrait bien, justement, qu’il l’aimait et qu’il n’arrivait pas à gérer la situation.  

 

Elle soupira, se leva et se posta devant la fenêtre comme il le faisait si souvent lorsqu’il réfléchissait. Ses yeux se perdirent sur la route. Elle ne pourrait pas continuer à vivre avec lui s’ils ne clarifiaient pas la situation. Comment poursuivre leur vie en gardant en eux ce fardeau ? S’il ne parlait pas, elle le forcerait à le faire. Elle n’avait plus grand chose à perdre. Elle allait devoir jouer le tout pour le tout. Elle ne savait pas trop encore comment elle s’y prendrait, mais sa décision était prise.  

 

Mais ses pensées s’étaient égarées. Elle se força à en reprendre le cours : son contrat. Elle avait bluffé en disant qu’elle irait jusqu’au procès si besoin. Hors de question d’étaler cela dans les journaux qui se délecteraient de ses déboires avec sa maison de production. Et elle ne voulait pas non plus être obligée de payer des dommages et intérêts avec son argent gagné ! Elle avait justement fait tout cela pour avoir de l’argent alors ce n’était pas pour le perdre si bêtement !  

 

« Bon, ce concert programmé, je vais le faire. Il est vrai que ça serait faire un mauvais coup à mon public que de l’annuler. Et je ne veux pas perdre de l’argent ! Au contraire, si je peux en amasser un peu plus avant de tout arrêter, ce sera toujours cela de pris ! Au moins, nous aurons de quoi voir venir en cas de pénurie. Et même si je n’en gagne plus autant par après, je continuerai de percevoir mes droits d’auteur… Mais tourner le dos à ma carrière… Mais je n’ai pas le choix. Vraiment pas le choix. Je vais devoir informer Ryô de tout cela. J’espère que Curtis fera ce que je lui demande. Je sais qu’il ne lâchera pas l’affaire. J’ai bien compris qu’il ne voulait pas que j’arrête de chanter. C’est mon agent. Il est là pour protéger mes intérêts. Tout en protégeant les siens. Je ne suis pas totalement naïve. Il a gagné beaucoup d’argent lui aussi grâce à « Mystère ». Je lui dois tant ! Arf ! Que cette situation est difficile à vivre ! Je dois faire face à tellement de choses en même temps. J’ai l’impression de devenir folle et de ne plus trop savoir où donner de la tête ! Heureusement que je ne perds pas de vue que ma priorité est et restera à jamais Ryô. Sinon, je crois que je perdrais définitivement la boule ! »  

 

Elle avait besoin de prendre un bain relaxant, de ne penser à rien d’autre pour faire un peu le point. Elle n’irait pas voir Ryô ce soir. Ils avaient tous les deux besoin de tranquillité. Au moins aujourd’hui. Demain serait un autre jour et elle avait besoin de reprendre des forces pour l’affronter…  

 

 

Curtis était dans son bureau, assis dans son fauteuil, les coudes posés sur le bureau et la tête dans ses mains dans une attitude accablée. Voilà ce que pensa le patron de la maison de production. Mais qu’est-ce qu’il avait ? Il ne l’avait jamais vu dans cet état. Depuis la tentative de meurtre contre Mystère, il était vraiment déboussolé. Il devait vraiment savoir de quoi il retournait.  

« _Curtis, mon vieux, je crois qu’il est temps que vous m’expliquiez ce qui se passe avec notre star. Vous tirez une de ces têtes ! J’ai l’impression que vous venez de perdre votre meilleur ami !  

_C’est un peu cela, murmura t-il sans relever la tête.  

_C’est-à-dire ?  

_Mystère veut nous quitter, lâcha t-il alors en relevant brusquement la tête. Elle m’a demandé de négocier son départ.  

_Comment ?! Mais elle n’y pense pas ! Elle est folle ! En pleine apogée de sa gloire ! Et il est hors de question que je la laisse rompre son contrat ! Je me doute qu’elle a dû être secouée par cette histoire et je peux comprendre qu’elle craigne pour sa vie. Le succès peut parfois amener les fans à faire du zèle mais elle a signé un contrat !  

_Et elle est prête à aller au procès si nous refusons ! Elle m’a même dit qu’elle se moquait de perdre de l’argent. Mais vous avez tort sur un point. Ce n’est pas à cause de la peur qu’elle veut tout stopper. Si ce n’était que cela, je parviendrais à lui rendre confiance. C’est bien pire : c’est par amour. (ndt : bien pire ? Parce que tu trouves que l’amour c’est pire que la mort toi ?… Remarque, étant donné qu’il est amoureux d’elle, on peut comprendre… Pauvre Curtis. Je le plaindrais presque. J’ai dit presque alors pas la massue !).  

_Comment cela, répondit-il, les yeux ronds ?  

_L’homme qu’elle aime veut qu’elle arrête alors… Mais je ne peux m’y résoudre, fit-il en tapant du poing sur le bois du meuble. Il faut que je trouve un moyen d’empêcher cela ! Je suis déjà parvenu à la convaincre de se produire au concert prévu le mois prochain. Ca me laisse une marge d’un mois pour agir.  

_Peut-être même plus que cela.  

_Comment cela ?  

_N’oubliez pas que nous sommes en pleine élaboration d’un nouvel album. Et qu’elle se doit d’aller jusqu’au bout. Il me semble qu’il lui reste 3 ou 4 chansons à écrire.  

_C’est vrai cela ! Je devrais pouvoir jouer la-dessus aussi. Et ensuite trouver un compromis. »  

Il fronça les sourcils preuve qu’il était dans une intense réflexion.  

 

« Elle pense qu’elle ne pourra désormais plus concilier ses deux « occupations » en même temps même si en fait je sais que c’est parce qu’elle veut apaiser Saeba. Je n’arrive pas à la croire quand elle prétend qu’elle a fait tout cela uniquement pour l’argent. Elle a le feu sacré qui enflamme les foules. Et ce feu on ne l’a que si on aime ce que l’on fait et qu’on le communique à son public. Je dois trouver un moyen ! »  

 

Le directeur observa son agent d’un œil suspicieux. Il ne lui disait pas tout, il le parierait.  

« _J’ai la nette impression que vous me cachez quelque chose. Et j’exige que vous m’expliquiez dans les détails ce qui se passe ! » (ndb : Encore un curieux... Ils ne peuvent pas s'occuper de leurs propres affaires ??)  

Curtis reporta son attention sur celui qui demeurait son patron.  

« _Je ne peux pas. Vous connaissez les termes du contrat que nous avons passé avec elle. Je suis le seul à être informé de certaines choses la concernant. Et j’ai dernièrement découvert beaucoup d’informations qui entrent sous le couvert de ce contrat. Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette jeune femme est vraiment incroyable ! Si vous saviez tout ce que j’ai appris ! Vous en auriez froid dans le dos ! En un sens, dans sa position, peut-être aussi choisirais-je de rompre mon contrat. Mais ce serait une grave erreur. Et je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour la garder, je vous le promets. Je ne sais pas trop encore comment je vais m’y prendre, mais je vais trouver ! Foi de Nelson ! Je ne la laisserais pas s’échapper ! »  

 

Il s’adossa contre le dossier haut de son fauteuil, le visage grave. Oui, il trouverait un moyen de la garder…  

 

 

Ryô fixait le plafond depuis des heures. Il pensait à Kaori et tout se bousculait dans sa tête. Il aurait aimer être présent lors de son entretien avec Nelson. Ca l’enrageait de ne pas savoir ce qu’elle comptait vraiment faire ni, surtout, ce que Nelson serait capable de faire. Il n’avait pas du tout apprécié de la voir se faire consoler par lui le jour où il a découvert la véritable identité de « Mystère » (ndb : ca mon vieux c'est de ta faute ! Tu n'avais qu'à pas réagir sans réfléchir !). Maintenant qu’il était un peu calmé de tout cela, il réalisait que l’agent était amoureux de sa chanteuse. Bien qu’il sentit la jalousie s’insinuer dans ses veines tel un poison à cette idée, il ne pouvait pas en vouloir à ce type. Kaori produisait cet effet sur la plupart des hommes qui l’approchaient ! Le pire, c’est qu’elle ne s’en rendait jamais compte ! Il remercia le ciel pour cela car, dans le cas contraire, elle l’aurait quitté depuis des années déjà ! Donc, dans ces conditions, il était plus qu’évident qu’il y mettrait tout son cœur pour la garder dans « son écurie » de vainqueurs ! La savoir, peut-être même actuellement, seule avec lui le remplit de rage. Une rage froide. Kaori était à lui.  

 

Oui, elle était à lui. Pourtant, il lui en voulait comme il n’en avait jamais voulu à quiconque. Et ça faisait mal. Terriblement mal. De l’aimer et de la haïr en même temps. La haine et l’amour… La frontière était si mince entre les deux. Mais où trouver la force de parler de tout cela ? Il ne savait pas parler, n’avait jamais su. (ndb : Ecoute ton cœur pour une fois ! Les mots suivront d'eux-mêmes) Il n’y arrivait pas. Elle avait raison sur un point : il était passé maître dans l’art de mettre la tête dans le sable. Et elle semblait persuadée qu’ils ne dénoueraient jamais le problème, qu’il resterait tu. Il aimerait vraiment la contredire, lui prouver qu’elle avait tort et qu’ils règleraient leurs griefs dès son retour à l’appartement. Mais il ne savait pas lui-même s’il en serait capable. Où trouver la force ? (ndb : dans ton cœur je te dis ! Ecoute quand on te parle quoi !) Pourtant, la moitié du chemin avait été parcouru puisqu’elle savait parfaitement aujourd’hui ce qu’il ressentait pour elle.  

 

« Il est inutile que je me voile la face », murmura t-il dans le silence de la chambre, « elle sait très bien que je l’aime. Je le lui ai avoué même si j’ignorais que je le lui disais de vive voix à ce moment-là. Je parlais à « Mystère »… Je me sens humilié… Parce qu’elle m’a arraché cet aveux alors que j’ignorais à qui j’avais réellement affaire. Elle aurait dû m’interrompre, me dire la vérité. Mais d’un autre côté, puis-je vraiment la blâmer ? Tout cela n’est que la conséquence de mes propres erreurs. Elle a vu là le moyen de me mettre à nu, chose que j’étais incapable de faire naturellement devant elle. Elle a supporté tout cela 10 longues années jusqu’à ce que la providence lui lance cette opportunité. Pourquoi l’a t-elle accepté au juste ? Parce que cette proposition lui a rendu confiance en elle ? Pour l’argent ? Pour fuir notre quotidien de violence ? Donc me fuir moi ? Si c’était son but alors il est évident que la malchance nous poursuit tous les deux ! Car je me suis finalement retrouvé sur le même chemin que « la chanteuse ». Si ce n’est pas un signe du destin que nous sommes liés, je n’y comprends plus rien. Pourtant… Je n’arrive pas à lui pardonner… » (ndb : Les hommes et leur égo, je vous jure !!)  

 

Il soupira et ses paupières se fermèrent malgré lui. Il était éreinté. C’était la première fois de sa vie qu’il se sentait si épuisé… 

 


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