Chapter 8 :: La menace

Published: 07-06-05 - Last update: 07-06-05

Comments: Bon, vous voyez, il ne fallait pas désespérer ! Voilà enfin le chapitre 8 ! Les choses vont devenir un peu plus intéressantes. Mais pour qui est donc cette menace ?... Là est la question...

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Deux mois plus tard, un hôtel de luxe, quelque part dans Tokyo…  

Il faisait nuit mais le ciel de Tokyo était limpide. On pouvait distinguer sans difficulté les étoiles qui composaient la voie lactée. Debout devant l’immense baie vitrée, elle observait ce magnifique spectacle regrettant simplement d’être seule…  

Le verre de la fenêtre renvoyait le reflet de cette magnifique jeune femme, simplement vêtue du peignoir blanc de l’hôtel et qui sirotait une tasse de thé…  

Ses longs cheveux bouclés étaient encore humides de la douche et de fines gouttelettes tombaient sur le sol mais elle n’y prenait pas garde.  

Le silence enveloppait cette nymphe sortie des eaux. Seul le calme semblait pouvoir l’atteindre…  

Pourtant si on l’observait attentivement, et l’œil averti d’un connaisseur le confirmerait, ce calme n’était qu’apparent.  

Malgré ses gestes sereins, ses magnifiques yeux plissés et sa mâchoire contractée indiquaient un certain agacement chez elle.  

Elle soupira alors fortement. A ce moment, on frappa à sa porte.  

« _Entrez, fit-elle, gardant sa position face à la fenêtre. »  

Curtis entra et referma doucement la porte. Il admira un instant cette silhouette svelte. Il sentit un frisson le parcourir. Il se dégageait une telle sensualité de sa personne mais elle ne semblait pas s’en apercevoir. Elle avait ce petit côté mystérieux… Cela faisait maintenant 5 mois qu’il la connaissait et il ne savait toujours rien de sa vie privée. Lorsqu’il avait essayé de la faire parler, elle lui avait signifié qu’elle ne lui dirait rien. Elle voulait la garder secrète… La vérité, c’est qu’elle savait parfaitement qu’elle avait éveillé un intérêt chez Curtis. Mais elle n’avait rien à lui offrir. Alors, elle se contentait d’ignorer les allusions de son impresario…  

Finalement, elle se retourna. Elle se dirigea vers la table basse et posa lentement sa tasse vide. Elle se laissa tomber dans le sofa et replia ses jambes sous elle.  

« _Alors, c’est quoi le programme pour demain ? Je suis stressée, je te l’avoue.  

_Stressée ? Et pourquoi donc ? Tout se passera bien, j’en suis sûr.  

_Et si je m’emmêle dans mes couplets ? Ou que je me prends les pieds dans un câble et que je m’étale en plein milieu de ma chorégraphie ?  

_Mais enfin ? Pourquoi te tortures-tu ainsi ? Tu es une professionnelle, Mystère !  

_Mais c’est une première pour moi ! Je ne suis jamais passée sur le petit écran ! Il n’y a que mon clip qui a été diffusé ! Et mon disque passait sur les ondes ! C’est la première fois que je passerais en direct dans une émission TV !  

_Sans vouloir jouer le rabat joie, ça devait arriver un jour où l’autre.  

_Je sais bien mais… Pourquoi as-tu décidé de faire la promotion de mon nouveau titre par le biais du direct ?  

_Simplement parce qu’on ne pouvait pas faire deux fois la même chose ! Le fait de passer ton premier titre sur les ondes avant, comment dire, de te montrer a fait bouillir l’imagination de tes fans. Tu as une voix magnifique et enjôleuse qui les a subjugués. Lorsqu’ils t’ont vue, ton succès a quadruplé. Mais maintenant, ils attendent de toi une véritable présence. Ils veulent te voir, ils veulent t’entendre répondre aux questions du présentateur pour se faire une idée de qui tu es. Voir si tu as un cerveau en plus d’une voix et d’un corps ou si tu n’es qu’une pauvre poupée débile profonde ! C’est un peu dur ce que je te dis mais c’est ce qu’il y a dans la tête de tes fans ! Je sais de quoi je parle. Je forme les stars depuis des années ! Je connais bien les attentes des fans en général.  

_Eyh ! Je ne suis pas une poupée débile profonde !  

_Je le sais parfaitement voyons ! Mais les fans, eux, ne le savent pas encore ! Ecoute, je suis persuadé que tout ira bien. Tu aimes ce que tu fais. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais lorsque tu es sur scène, il se dégage une grande confiance de toi. Tout ce qu’il faut que tu fasses, c’est chanter et danser comme tu le fais aux répétitions. Et l’essentiel, c’est de te faire plaisir à toi-même. Les spectateurs le verront ce qui ce qui les enchantera à leur tour.  

_Je sais que tu as raison mais, c’est mon baptême du feu demain…  

_Exact ! Et après ce baptême, tu n’auras plus jamais le trac ! Ou plus autant.  

_Tu es rassurant, ironisa t-elle. Merci pour Curtis ton soutien.  

_Je suis là pour ça ! Ne suis-je pas ton agent artistique ?… Bien, maintenant, au dodo ! Tu dois être en pleine forme pour demain. Une longue journée t’attend entre coiffeur, maquilleuse et habilleuse.  

_Oui, c’est vrai. C’est bizarre, mais je me sens excitée ! C’est incroyable le succès ! C’est grisant ! J’ai hâte de voir ce que le contact avec le public éveillera en moi !  

_Alors là, je ne me fais aucun souci ! Tu es faite pour la scène.  

_C’est vrai que j’ai toujours aimé me produire. Ca remonte à loin.  

_Repose-toi. Et essaies de dormi. Bonne nuit ma belle, fit-il en l’embrassant sur la joue. »  

Curtis prit congés mais Mystère resta encore quelques minutes assise sur le sofa. Oui, elle était excitée et pressée d’être sur scène même si une pointe de stress la tenaillait toujours. Sa première apparition en direct… Elle réalisait là un vieux rêve, un fantasme qu’elle n’aurait jamais cru accomplir un jour…  

Ryô avait beaucoup de difficultés à se tenir debout. Mon Dieu que sa tête lui tournait… Il devait s’accrocher aux murs qu’il rencontrait pour ne pas s’étaler. A le voir tituber ainsi, il devait sans aucun doute passer pour un ivrogne ! Il en avait toute l’élégance ! En plus, il marmonnait dans sa barbe naissante des mots incompréhensifs pour le commun des mortels mais tout a fait sensés pour lui.  

« _Qu’est-ce….. niarfgrrrbouh… demain… Bouh arkboauh…. Massue… » (NDA : traduction : je ne vais pas laisser mon public dans le flou : « qu’est-ce qu’elle va me faire demain ? Je vais sans doute prendre un sacré grand coup de massue… » Oui, je sais, cette phrase est plus longue que celle que Ryô a prononcé mais moi, je parle français tandis que Ryô, lui, parle le soulografais… LOL)  

Dans le flou de ses pensées, il maudissait Mick de l’avoir une fois de plus entraîné. Lui, il ne risquait pas de prendre une massue ! Kazue serait en colère mais Kaori, elle, serait furieuse et n’hésiterait pas à écrabouiller sa charmante figure. (NDA : il est de mauvaise foi là ! Il est peu probable que Mick ait dû le supplier !…) Quoique, en cet instant, il était vraiment peu aisé de croire qu’il avait une charmante figure ! Sa tête d’ivrogne avait plutôt de quoi faire frémir !  

Il arriva finalement avec peine en bas de l’immeuble. Presque à quatre pattes (NDA : comme cette position lui sied à ravir ! LOL), il gravit les nombreuses marches qui le conduiraient à son lit. Et surtout, il ne devait pas faire de bruit, il ne devait rien renverser. La dernière fois qu’il était rentré dans cet état, il s’était pris les pieds dans le tapis et était tombé dans un bruit assourdissant qui avait réveillé sa douce qui, après avoir été durement tirée de son sommeil par le vacarme, n’avait plus rien de doux ! Il se souvenait encore de cette douleur… Il fit donc extrêmement attention…  

Il poussa délicatement la porte et la referma. Il fit un pas et se figea. Il se redressa, son visage retrouvant soudainement une expression sérieuse (NDA : comment il fait pour se dégriser si vite ?… Moi je comprends pas !). Il ne sentait pas sa présence. L’apaisante aura de Kaori n’était pas dans l’appartement : elle n’était pas là ! Il dégaina son python.  

Il rejoignit sa chambre en moins de temps qu’il fallut pour dire ouf et poussa brutalement la porte : son lit n’était pas défait. Son premier réflexe fut de penser qu’elle avait été kidnappée mais il n’y avait pas d’aura meurtrière autour de lui. Il fut saisi d’un horrible soupçon qui lui transperça le cœur. Il se précipita sur son placard : toutes ses affaires s’y trouvaient…  

Il recula lentement et se laissa tomber, assis, sur son lit, soulagé. Mon Dieu comme il avait eu peur… Il constata également très vite que la photo de son frère n’avait pas bougé de place…  

Il avait cru qu’elle l’avait quitté… Mais où était-elle ?…  

Il ressortit de la chambre et se dirigea vers la sienne. Aussitôt son regard fut attiré par une feuille blanche pliée sur son lit.  

« Ryô,  

Comme je sais qu’à ton retour tu t’écrouleras directement sur ton lit (probablement imbibé d’alcool et sentant le parfum bon marché), c’est ici que j’ai décidé de poser ce mot.  

Ryô, étant donné que tu fais peu de cas de moi et que tu te fiches complètement de me laisser seule chaque soir ou presque que Dieu fait, j’ai pris la décision de m’occuper un peu de moi et de t’oublier durant quelques heures. Je vais passer le week-end dans un lieu relaxant où je n’aurais qu’à m’occuper de moi ! Et comme je ne veux pas être dérangée ou être obligée de te courir après, je ne te dirais pas où je suis ! Inutile de te préciser que j’ai ôté les émetteurs de mes vêtements !  

A lundi ! Kaori »  

A la bonne heure ! Il souffla. Il ne maîtrisait plus rien. Il ne comprenait toujours rien au nouveau comportement de sa belle. Ce n’était pas faute de chercher mais c’était un vrai mystère ! Et voilà à présent qu’elle partait en week-end sans lui et qu’elle l’abandonnait à son triste sort ! Mais une voix au fond de lui lui demanda : « Et toi, que fais-tu exactement à Kaori ?… »  

Il se sentait mal dans sa peau depuis quatre ou cinq mois. En fait, depuis que Kaori était revenue de son voyage à New York. Elle ne criait presque plus, ne le frappait presque plus, n’hurlait plus à cause du découvert à la banque ! Et maintenant elle « s’occupait d’elle ! » Il n’arrivait plus à savoir ce qu’elle ressentait exactement pour lui. Tant qu’il se prenait des coups, cela signifiait qu’elle tenait à lui. Mais aujourd’hui que les coups diminuaient en nombre, il ne savait plus ce qu’il représentait pour elle. Il avait la sensation de perdre son affection. Il se sentait perdu. (NDA : bah maintenant, tu sais ce que ressent Kaori…)  

Il s’effondra tout habillé sur ses couvertures.  

« Que se passe t-il avec toi mon Sugar Boy… Que dois-je faire ?… » (NDA : bah ça me semble plus qu’évident non ? T’es crétin ou quoi ? Il est crétin, non, qu’en pensez-vous chers lecteurs ?…)  

Il s’endormit comme une masse…  

Mystère attendait dans sa loge, impatiente. Elle avait passé toute la journée entre les mains des habilleuses, des coiffeurs, des maquilleuses. Il fallait qu’elle soit absolument parfaite pour cette première apparition. Elle avait un trac fou mais n’aurait échangé sa place pour rien au monde !  

De là où elle se trouvait, elle pouvait suivre l’émission, les artistes qui passaient, le présentateur qui parlait, qui les interviewait. Et ce serait bientôt son tour. Oui, dans exactement 15 minutes, elle montrait enfin sur cette scène située en plein milieu de plateau télévisé, devant les spectateurs qui se trouvaient là et devant des milliers de téléspectateurs ! Peut-être même des millions car elle savait que beaucoup attendaient son apparition. C’était tellement excitant ! Comment avait-elle fait pour vivre sans cela jusqu’à présent ? Sans cette montée d’adrénaline ? Sans ce besoin d’être admirée ? Adulée ?  

Elle se leva et entama une ronde dans sa loge qui ressemblait plus à une suite ! Elle avait déjà été accueillie comme une star ! Dieu qu’elle aimait cela !  

Plus que 10 mn…  

Elle repassait son texte et sa chorégraphie. Elle avait une pleine confiance en ses musiciens, en ses danseurs et en ses choristes. Ils étaient tous des professionnels. Il fallait qu’elle fasse honneur à tous ces gens. Et surtout à Curtis : il plaçait beaucoup d’espoir en elle, elle ne voulait pas le décevoir…  

La porte s’ouvrit.  

« _Plus que 5 mn Mystère ! Suivez-moi, je vais vous mettre en place. »  

Elle suivit le régisseur et arriva juste derrière la scène. Elle distinguait parfaitement Yogi, le présentateur en vogue. Et enfin, il l’annonça.  

« _Puisque nous parlons à présent de stars montantes, vous savez tous très certainement que nous recevons ce soir une invitée de marque. Elle commence seulement à être connue même si son premier single a pulvérisé tous les records de vente. Son charisme, sa voix ont fait chavirer tout le Japon. Et même au-delà ! Et elle nous fait ce soir l’immense honneur de venir présenter son nouveau single chez nous, en direct, sur ce plateau ! Mesdames et Messieurs, chers téléspectateurs, je vous demande de faire un triomphe à : Mystère ! »  

Le projecteur s’alluma sur elle. Le visage enjoué et fendu d’un large sourire, elle pénétra en courant sur la scène, faisant signe à la foule et sous une tonne d’applaudissements. Elle entendait les fans hurler son nom, les sifflets admirateurs. Soudainement, son trac disparu et elle se plaça au milieu de ses danseurs. La musique s’éleva alors.  

« Quand viennent pleurer tes soirs de solitude  

Quand l’absence d’amour vient détruire tes rêves  

Tu ressens chaque jour l’ennui qui se lève  

Ton coeur t’avait promis la lune  

Il a la fièvre…  

Refrain :  

Qui peut grandir sans dire je t’aime  

Et tout changer dans ses veines  

Qui peut retrouver les gestes  

Et tout l’amour qu’il nous reste  

Qui pourra vivre ses réveils  

Sans personne dans son sommeil  

Laisse ton cœur être lui-même  

Grandir c’est dire je t’aime…  

Tu as longtemps dormi sur tes chagrins  

Mais un beau matin tu te lèves enfin  

L’amour qui t’a donné la vie revient  

Ton cœur t’avait promis la lune  

Il la retient…  

Refrain  

Mais il faut garder l’espérance  

De ces matins où tout commence  

Où tout commence, où tout commence…  

Refrain x 2 »  

Natacha St Pier, Grandir c’est dire je t’aime  

La musique cessa et un nouveau tonnerre d’acclamations s’éleva. Elle était ni plus ni moins merveilleuse…  

A l’autre bout de la ville, dans le quartier de Shinjuku, se trouvait un homme. Il était assis sur son lit et avait les yeux rivés sur sa télé. Il savait qu’elle devait passer dans cette émission. Il attendait cela depuis qu’il avait entendu sa voix. Lorsqu’elle apparut enfin, il ne parvint pas à décoller ses yeux du petit écran.  

Cette femme était vraiment d’une beauté indéfinissable. Sa tenue courte et moulante mettait son corps tout en valeur. Son nouveau titre éveilla une fois de plus des émotions en lui.  

Grandir c’est dire je t’aime ?… Dire je t’aime ?… Pourquoi ? Pourquoi bon Dieu était-il si perturbé par cette femme qu’il ne voyait qu’à travers un poste TV ?! Pourquoi ?…  

Yogi s’approcha d’elle. Elle était essoufflée, un peu en sueur mais son visage resplendissait.  

« _Mystère ! Bonsoir. Savez-vous que « votre mystère » a éveillé plein de curiosité ? Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?  

_Ma défense ? Yogi, je ne savais pas qu’il fallait que je me défende ! Je pense qu’il y a une part de mystère en chacun de nous, non ? J’ai simplement décidé d’explorer la mienne !  

_Votre succès vous a t-il surpris ?  

_Oui, beaucoup. Je ne m’attendais pas à un tel accueil. Et je profite de votre invitation pour saluer et remercier du fond du cœur tous mes fans. Sans eux, je n’existerais pas. Merci ! »  

Elle reçut une nouvelle vague d’applaudissements.  

« _Je crois savoir que vous écrivez vous même les textes de vos chansons ?  

_C’est exact. J’écris mais je ne compose pas.  

_Et d’où tirez-vous votre inspiration ?  

_Un peu partout autour de moi et puis, certainement aussi un peu dans mon expérience personnelle.  

_Qui est ?  

_Yogi, se moqua t-elle, la curiosité est un vilain défaut ! »  

Eclat de rires général !  

« _Je vois ! Encore une petite question : le sujet de votre clip a beaucoup étonné. Pourquoi avoir choisi de raconter la vie d’un tueur ?  

_Hum… A vrai dire, je ne sais pas trop. Il y a quelques temps, j’ai regardé un reportage qui traitait des tueurs à gages. Tous les spécialistes s’entendent à dire que ce sont des êtres froids, égoïstes et sans cœur, incapables de ressentir la moindre émotion. Or, beaucoup de ceux qui ont été arrêtés étaient mariés. Et certains avaient même des enfants. Alors j’ai trouvé intéressant de parler d’un tueur qui se remet un peu en question et qui ne sait plus trop où se situe sa vraie place. C’est tout.  

_Intéressant ce concept ! Mesdames et Messieurs, applaudissements pour Mystère !  

_Merci infiniment. »  

La chanteuse salua, fit un dernier signe à son public et regagna sa loge…  

Ryô n’en revenait pas de ces paroles ! Un tueur qui cherche sa vraie place ?… C’est ce qu’il avait ressenti quelques années en arrière lorsque Kaori était entrée dans sa vie. Et il se posait encore souvent la question… Il fronça les sourcils : cette femme cachait un secret, il en était sûr…  

Curtis attendait déjà Mystère dans sa loge. Elle se précipita dans ses bras.  

« _Curtis, c’était génial !  

_Je t’avais dit que tout se passerait bien ! Tu étais vraiment faite pour cela ! Je l’ai su dès que je t’ai vue !  

_Oh oui alors ! Et on recommence quand tu veux !  

_Regarde un peu tous les cadeaux que tu as reçu ! »  

Elle se tourna et constata les nombreux paquets qui jonchaient la table. Elle s’en approcha et se saisit d’une boite qui avait attiré son attention : la papier cadeau qui l’entourait était des petits cœurs roses. Elle le trouvait trop mignon.  

Curtis la rejoignit. Lentement, elle défit le nœud et enleva délicatement le papier. Elle ne voulait pas l’abîmer. Ce serait un merveilleux souvenir.  

Elle ouvrit la boite et sursauta violemment. Un clown en sortit d’un coup. Il tenait dans ses mains un mot sur lequel était écris : « Ca va faire boom ! »  

Mystère ouvrit de grands yeux de saisissement et d’incompréhension. Elle se retrouva alors soudainement par terre, entraînée par Curtis qui avait hurlé un « tous à terre ! »  

Un bruit assourdissant se fit entendre et une pluie de confettis s’abattit sur leurs têtes.  

Mystère se redressa et posa des yeux froids sur la boite. Curtis, quant à lui, ne comprenait pas pourquoi quelqu’un avait fait une telle chose.  

Mystère se leva alors et s'avança vers ce cadeau empoisonné.  

« Non, pensa t-elle… »  

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