Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Kary, Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 40 chapters

Published: 26-03-05

Last update: 05-12-07

 

Comments: 349 reviews

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RomanceHumour

 

Summary: Bah alors là, je sais pas si je peux en faire un. Disons que... Une proposition est faite à Kaori. Va t-elle ou non l'accepter?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mystère" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Les songs qui aparaitront dans cette fic appartiennent également à leurs auteurs

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

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   Fanfiction :: Mystère...

 

Chapter 17 :: Petites cachotteries entre amis…

Published: 14-06-06 - Last update: 14-06-06

Comments: Et voilà ! Je vous avez dit que j'étais décidée à m'y remettre sérieusement ! Et que les choses sérieuses commencent ! Enfin, sérieuses ?... Bonne lecture et, please, donnez-moi votre avis. Kiss

 


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Le Cat’s Eyes était très silencieux ce soir. Il y avait encore 2 clients qui discutaient calmement dans le fond de la salle. Mick et Kazue étaient rentrés chez eux laissant Miki et Falcon seuls avec Ryô. Ce dernier était accoudé au bar, un café noir devant lui dans lequel, une fois n’était pas coutume, il avait mis un morceau de sucre. Et cela faisait bien 10 minutes qu’il tournait sa petite cuillère dedans. Miki l’observait du coin de l’œil tout en commençant à calculer sa caisse du jour. Falcon ne le regardait pas et commençait à ranger le café en vue de la fermeture imminente. Il tournait le dos à son ami. Mais il pouvait sentir sa tension. Il perçut même une certaine lassitude, un désarroi. Et même s’il aimerait bien l’aider, il n’était pas du genre à se mêler des affaires des autres, sauf si on le lui demandait. Il n’était pas comme sa femme qui aimait bien mettre son grain de sel partout même si elle n’y était pas invitée ! Et encore ! Curieusement, elle ne cherchait pas non plus à l’abrutir de questions ou de reproches. Lorsque Ryô leur avait appris, 3 semaines plus tôt, que Kaori repartait pour quelques temps chez sa sœur à New York, Miki avait bondit sur lui. Et oui, Kaori était partie sans même l’en avertir ! Or, comme elle était sa meilleure amie, elle lui disait toujours tout. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : il avait encore dû se montrer odieux avec elle et elle avait fui ! Alors elle lui avait ni plus ni moins ordonné de lui expliquer ce qui se passait. D’autant que cela faisait plusieurs semaines que les choses n’allaient plus entre eux. Tout le monde s’en était bien aperçu.  

Mais Ryô n’ouvrit pas la bouche, se laissant secouer et limite invectiver par la jeune femme. L’absence de réaction de Ryô la perturba profondément. Et Miki avait alors décelé au fond des yeux du nettoyeur une expression si perdue qu’elle le lâcha immédiatement. Depuis, elle ne lui avait plus posé de question mais son inquiétude n’avait fait que grandir car elle n’avait pas eu de nouvelles de Kaori…  

 

Depuis qu’elle était partie, il ne vivait qu’à moitié. Lui qui d’ordinaire adorait rentrer chez lui car il savait qu’elle était là, répugnait à monter les marches qui memaient à l’appartement. Sans sa présence, il avait l’impression que cet endroit était redevenu comme avant. Avant qu’elle n’arrive : juste un lieu pour dormir et s’abriter du mauvais temps. C’était elle qui avait donné une âme à ces mûrs. Sans elle, il n’y avait aucun intérêt pour lui à rester là. Pourtant, chaque soir il rentrait, il faisait un peu de ménage, histoire qu’elle ne retrouve pas trop de poussière à son retour (et surtout pour éviter de recevoir des coups si l’appart ressemblait à une étable à cochon quand elle reviendrait !). Chaque matin il se levait et allait voir le tableau. Ces gestes banales lui permettaient de tenir en attendant de la retrouver. Oui, mais voilà, lorsqu’elle reviendrait, que devait-il faire ?… Il n’avait pas oublié son ultimatum. Mais qu’attendait-elle vraiment ? Qu’il lui dise ses sentiments ou simplement qu’il cesse son comportement idiot ? Et puis, il savait qu’en se tenant sage, il aurait d’énormes difficultés à ne pas la prendre dans ses bras. Il semblait qu’il n’avait pas réellement le choix : il devait cesser de la harceler donc, ça conduirait automatiquement, à plus ou moins longue échéance, à un aveu de sa part. Il était fait comme un rat…  

 

Finalement, Ryô se leva, remercia ses amis et quitta le café. Miki soupira et Falcon ne réagit pas alors qu’en fait, il savait que Ryô allait mal. Mais c’était de sa faute après tout. Cela faisait des années qu’il le mettait en garde. Aujourd’hui, il devait prendre une décision et connaissant les doutes de son ami, il savait que ça ne serait pas chose facile…  

 

Il se laissa tomber dans le canapé. Machinalement, il regarda la petite lumière du téléphone qui indiquait si un message avait été laissé. Mais rien. Chaque soir il était déçu. En fait, il savait que c’était à lui de faire le premier pas, de saisir ce téléphone et de l’appeler. Cela faisait des jours qu’il tentait de prendre le téléphone pour entendre sa voix. Il mourait d’envie d’entendre la douceur de cette voix. Il ressentit un immense vide. Il en avait besoin. Tant pis si l’échange était froid. Il devait laisser son orgueil de côté pour une fois. S’il ne faisait rien, jamais elle ne reviendrait.  

D’un geste déterminé, il attrapa le combiné et composa le numéro de Sayuri. Une sonnerie, puis deux, puis trois…  

« _Allô ? »  

Il fut déçu d’entendre la voix de Sayuri et non celle de son ange. Mais il se reprit.  

« _Bonjour, j’espère que je ne te dérange pas. Je t’avoue que je n’ai pas fait attention au décalage horaire.  

_Bonjour Ryô. Non, rassure-toi, tu ne me déranges pas. Tu voulais parler à Kaori ? »  

Il trouva Sayuri distante. Mais quoi d’étonnant ? Kaori avait dû tout lui expliquer. Il se doutait qu’elle devait faire de gros efforts pour ne pas exploser.  

« _Oui, j’aimerais. Enfin, si elle veut bien, ajouta t-il lentement. »  

De son côté, Sayuri sentit son cœur se serrer. Kaori avait omis de lui dire qu’il y avait de l’eau dans le gaz. La voix de Ryô était si faible que ça la surprit. Que s’était-il donc passé ? Elle se promit de le demander à sa sœur.  

« _Ecoute, Kaori est descendue faire une petite course. Elle devrait revenir d’une minute à l’autre. Elle te rappellera à son retour. Ca te va ?  

_Oui, bien sûr. Merci. Bon, et bien, je te laisse. A bientôt. »  

Et il raccrocha. Sayuri resta perplexe, le téléphone dans la main. L’inquiétude la saisit alors. Elle sentait qu’il se passait quelque chose de grave…  

 

 

Il se réinstalla dans le fauteuil plus dépité qu’il ne l’aurait pensé. Pourvu qu’elle le rappelle. Et puis la sonnerie du téléphone le fit sursauter. Il savait que c’était elle. Son cœur se mit à cogner comme un collégien amoureux pour la première fois. Et quelque part, c’était le cas : il n’avait jamais aimé qu’elle. Toutes les autres n’avaient été que de faibles étincelles…  

Sa main trembla légèrement alors qu’il se saisissait du téléphone. Comment arrivait-elle à lui faire perdre tous ses moyens ?… A lui, le nettoyeur le plus craint de tout le Japon ? Jamais il ne le comprendrait.  

« _Allô ? »  

Un petit blanc.  

« _C’est moi. »  

Il sentit une boule se former dans le fond de sa gorge. Vite, il fallait qu’il lui dise quelque chose.  

« _Salut. Je venais juste aux nouvelles, en passant. »  

Enfin il entendait sa voix. Ca lui fit tellement de bien mais en même temps tellement mal de la savoir loin de lui.  

« _Je vais bien. Et toi ? Tu penses à vérifier le tableau, au moins de temps en temps ? »  

Il sourit un peu. Elle ne ratait pas une occasion de le remettre dans le droit chemin.  

« _Oui, ne t’inquiète pas, j’y vais régulièrement. Pour rien mais j’y vais. Et pour te répondre, je vais bien aussi.  

_Et les autres ?  

_Fâchés, répondit-il simplement. »  

Elle comprit qu’ils en voulaient à Ryô. Ils devaient probablement penser qu’il était responsable de son départ. Ce qui était en grande partie le cas, mais pas seulement. Elle s’en voulait un peu de faire porter la totalité du chapeau à son partenaire. Même sans cette dispute, elle aurait dû partir. Cette dernière n’avait été qu’un prétexte. Elle souffrait de lui faire du mal mais peut-être que ça pourrait, enfin, aboutir sur autre chose. Elle s’excusa néanmoins.  

« _Je suis désolée.  

_Ne le sois pas. Ce n’est rien. J’ai l’habitude. Par contre, tu me rendrais service, si tu veux bien, en appelant Miki. Elle ne dit rien mais je sais qu’elle s’inquiète beaucoup. »  

Il l’entendit soupirer. Elle aurait droit à un interrogatoire si elle l’appelait. Elle adorait son amie mais là, elle ne voulait vraiment pas répondre à ses questions  

« _Et elle t’en veux, demanda quand même Kaori.  

_C’est pas une surprise… Ecoute, je ne te demande pas de l’appeler dans l’espoir que ça me dédouanera. Ça risque même d’aggraver les choses pour moi, fit-il plus pour lui que pour sa partenaire. Mais je sais qu’elle a été déçue que tu ne la préviennes pas de ton départ.  

_Bon, je vais voir. »  

Un nouveau silence s’installa. Ryô décida de mettre un terme à cette conversation qui ressemblait plus à une prise de contact après 10 ans d’absence. Mais, il espérait que le premier pas vers la réconciliation était amorcé.  

« _Je crois que je vais te laisser. Je voulais juste…  

_Je sais, le coupa t-elle. Je t’en remercie.  

_Je te rappellerai.  

_D'accord. Au revoir Ryô.  

_A bientôt. »  

Ils raccrochèrent. Ryô s’approcha de la fenêtre et s’assit sur le rebord. Il avait la sensation d’avoir livré un combat de longue haleine alors que la conversation n’avait duré que 2 minutes. Elle lui manquait terriblement…  

Quand à Kaori, elle se sentait coupable de laisser à croire à leurs amis qu’il était le seul fautif…  

 

 

L’homme se tenait assis dans un fauteuil. Les lumières étaient fortes autour du miroir. Il fallait beaucoup de lumière pour pouvoir s’apprêter dans cette pièce sans fenêtre. Il y avait un peu partout des vêtements de scène, du maquillage, du matériel de coiffure. Bref, tout ce qu’il fallait pour qu’elle soit la plus belle possible, la plus attirante, la plus flamboyante. Cela faisait déjà deux semaines que la tournée avait commencé. Le succès était présent mais il n’y avait pas eu à douter de ce fait : Mystère était devenue un phénomène de société. Et son public n’était pas uniquement composé de jeunes adolescents. Il y avait aussi beaucoup d’adultes. Oui, cette fille était vraiment la révélation de l’année. Et quelle femme aussi ! Il admettait qu’il ne savait pas grand chose d’elle mais… Il ressentait toujours ce petit quelque chose en sa présence. Et cette détermination qu’il ne comprenait pas…  

Il pouvait percevoir la musique au loin, les cris du public, la voix de Mystère qui s’élevait tantôt pour chanter, tantôt pour s’adresser à son auditoire échauffé et heureux de participer au spectacle. Ils travaillaient à guichets fermés. C’était tellement rare qu’une toute nouvelle star fasse autant de ravages ! Mais il n’irait pas s’en plaindre !  

Un sourire fendit son visage. Mais ce dernier disparut comme il était venu. Cette fois, les choses avaient pris une autre tournure. Son regard se posa sur une pochette plastifiée posée sur la table. Elle contenait de véritables horreurs. Lorsque la première lettre était arrivée, il avait été pétrifié ! Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de la même personne. Les médias n’avaient pas été avertis de « l’incident » et l’expéditeur de cette lettre en faisait référence. Cela signifiait que c’était lui l’auteur de cet attentat contre la chanteuse. Il avait hésité à montrer ce courrier à sa protégée et puis, finalement, il s’était dit que cela la ferait peut-être changé d’avis sur l’éventualité de prendre un garde du corps. Mais les choses n’avaient absolument pas tournées comme il l’aurait souhaité ! Elle avait pris connaissance de cette missive sans même sourciller. Elle avait même eu un petit sourire. Et elle avait dit des mots qui l’avaient cloué sur place.  

« _Parfait, il se manifeste. Ca ne sera que plus simple de lui mettre la main dessus. Il n’y a plus qu’à attendre. Et puis ses menaces sont nulles ! Aucune imagination ! »  

Et elle était allée se doucher en abandonnant le papier sur la table laissant un Curtis complètement abasourdi. Mais qu’avait-elle en tête ? Elle était complètement folle ! Il était alors apparut aux yeux de l’agent qu’elle voulait le coincer seule ! Elle ne se rendait vraiment pas compte du danger. Dès lors, Mystère reçut une lettre de ce type tous les deux jours. Les propos devenaient de plus en plus durs et véhéments. Curtis avait décidé de ne rien en dire à la jeune femme car, de toute manière, ça ne lui faisait ni chaud ni froid ! Et elle ne cessait de répéter qu’il devait lui faire confiance, qu’elle savait ce qu’elle faisait. Mais lui, il en doutait. Elle était tout bonnement inconsciente. Et puis, la dernière menace qu’il avait reçu le jour même était désormais sans équivoque : il s’agissait d’une menace de mort en bonne et due forme. Et Curtis la prenait très au sérieux. Ce malade était sérieux, il le sentait au plus profond de lui. Ce fou avait décidé d’ôter la vie à sa star. Il devait faire quelque chose. Mais il savait déjà qu’elle s’y opposerait. Mais il devait le faire même sans son consentement : il se devait de la protéger. Et il n’y avait pas trente six façons de le faire. Oui, sa décision était prise. C’est ce moment que choisit Mystère pour entrer dans sa loge : le spectacle de ce jour était terminé.  

 

« _Curtis ! Tu es là ! Arf ! Je suis morte ! Ils m’ont forcée à revenir 4 fois ! Je sais que les rappels sont la meilleure marque du succès mais bon ! Ah la la ! C’était super ! Mais je ne sais pas comment je vais réussir à tenir !  

_Tu y arriveras ! Et puis, tu te plains alors que je sais parfaitement que tu adores tout ce déchaînement ! Avoue !  

_Non, je n’avouerai rien, fit-elle en lui passant la langue avant de se laisser tomber dans son fauteuil de star. »  

Ce geste fit sourire Curtis. Elle était tellement fraîche dans son comportement. Décidément, il adorait de plus en plus cette femme. Peu importait qu’il ne sache presque rien d’elle. Elle dégageait une force attrayante. Ce qui renforça son intention d’agir même malgré elle.  

« _Ecoute, je vais devoir t’abandonner un jour ou deux. Je dois absolument retourner à Tokyo. Un imprévu. Mais je te laisse aux bons soins de toute l’équipe. Ce sont des professionnels, ils connaissent bien leur métier. Je te laisse avec l’attaché de presse qui me relayera le temps de ma courte absence. Ca ne te pose pas de problème ?  

_Mais non ! Je suis une grande fille tu sais. Tout ira bien. Tu me rejoindras quand ? Sur la prochaine date ou la suivante ?  

_Sans doute la suivante.  

_Ok.  

_Bon, je te laisse alors. Repose-toi bien. »  

Il prit la pochette plastifiée et embrassa sa vedette sur le front avant de quitter la loge.  

 

 

Ryô était attablé et lisait son journal, comme chaque matin. Il était à peine 8h mais il était déjà douché et habillé. Cela était surprenant lui qui avait besoin de sa partenaire pour se lever. Mais, en fait, il était souvent réveillé en même temps que la jeune femme. Mais il adorait qu’elle vienne le tirer du lit. Ce n’était bien sûr pas ses coups de massue qu’il affectionnait mais le fait de la savoir dans sa chambre et de sentir son regard se poser sur son corps soit disant endormi. Il sentait en ces instants-là l’amour qu’elle lui portait. Et il en avait besoin. Alors il feignait de dormir. Mais comme elle n’était pas là, il n’avait aucune raison de faire semblant et de rester au lit.  

Il replia lentement le journal, se leva et posa la tasse dans l’évier. Puis il mit sa veste et sortit de l’appartement direction la gare. Dans la rue, il croisa de nombreuses jeunes femmes mais, si tentantes soient-elles, il n’avait aucune envie de leur sauter dessus : le jeu perdait de son intérêt si l’ombre de la massue ne planait pas sur lui. Oh bien sûr, il n’était pas complètement sage, Mick était parvenu à le traîner dans les cabarets mais ce n’était pas la même chose. Et puis, même Mick était différent avec lui car Kaori lui manquait à lui aussi mais également parce qu’il était en colère contre lui de l’avoir laissée partie loin du Japon.  

 

Ses petites réflexions le conduisirent devant le tableau. Immédiatement, il posa ses yeux dessus. Un bel XYZ trônait au milieu. Machinalement, il mémorisa le numéro de téléphone. Travailler un peu lui ferait du bien : ça lui permettrait de penser à autre chose qu’à sa jolie partenaire si loin de lui…  

Pour des raisons de sécurité, il se dirigea vers une cabine publique. Pas question de se servir de son portable. Il composa le numéro.  

« _Allô, fit une voix masculine. »  

Un homme… Bon, tant pis, écoutons au moins ce qu’il avait à dire.  

« _Vous avez besoin d’aide à en juger par le message que vous m’avez laissé.  

_Ah ? XYZ, c’est vous.  

_Oui. Racontez-moi un peu que je juge si vous avez réellement besoin de mes services.  

_Je préfèrerais vous expliquer cela de vive voix. J’ai des choses à vous montrer. Ainsi, vous pourrez facilement juger de la gravité.  

_Cette affaire vous concerne t-elle directement ?  

_Non. Il s’agit… d’une amie. »  

Ryô nota l’hésitation. Mais s’il était question d’une femme… Ca valait la peine d’aller voir.  

« _Très bien. Pouvez-vous être au Café Cat’s Eye d’ici une heure ? A Shinjuku.  

_Oui, sans problème.  

_Il vous suffira de demander au patron un cocktail XYZ et je saurais que c’est vous.  

_Très bien.  

_Alors à dans une heure. »  

Il soupira. Un peu de travail était le bienvenu. Intérieurement, il savait qu’il accepterait quelque soit l’affaire. Même s’il s’agissait en fait d’un homme et non d’une femme…  

 

 

En entrant, Ryô ne chercha pas à sauter sur Miki. Elle était suffisamment en colère contre lui pour en rajouter une couche. Il se contenta de la saluer et lui demanda un café. Elle lui sourit et posa une tasse fumante devant lui. Elle appréciait de ne pas être obligée de le cogner. Mais il était bien matinal.  

« _Tu es bien matinal dis-moi. C’est si inhabituel !  

_J’attends un client. Où est ton nounours ? Ne me dis pas qu’il dort encore, se moqua t-il. »  

Un plateau sorti de nulle part atterrit sur sa tête le faisant tomber de son tabouret. Il se releva péniblement.  

« _Non mais ça va pas ?! T’es malade ! Tu m’as fait mal, gémit-il, larme à l’œil.  

_Combien de fois t’ai-je dit de ne pas m’appeler ainsi, hurla le géant. »  

Puis se tournant vers sa femme.  

« _Bon, tu peux y aller, je reprends les choses en mains.  

_Très bien. Je vais faire vite. A plus tard Ryô.  

_Quoi ? Tu vas me laisser seul avec ce fou dangereux ?  

_Attention à ce que tu dis, répondit Falcon en l’attrapant par le col de sa veste. »  

Miki quitta le café le sourire aux lèvres et quelque peu dépité par le spectacle. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de se chamailler comme des gamins ! En fait, lorsqu’elle voyait son mari se quereller avec Ryô ou Mick, c’était comme si elle assistait à une bagarre entre frères. C’est ce qu’ils étaient en fait : des frères d’armes. Et ce lien pouvait être plus fort que les liens familiaux…  

 

 

Il stoppa devant la devanture de l’établissement en question. Il avait du se renseigner avant de venir. Il connaissait mal Shinjuku. Il n’y venait pratiquement jamais. Ce n’était pas un quartier des mieux fréquentés. Mais bon, il ne s’attendait pas à trouver cet homme en plein quartier résidentiel ! Il inspira et poussa la porte…  

 

Un tintement de clochette se fit entendre et un homme pénétra dans la salle. Falcon le salua poliment (NDA : c’est-à-dire en le gratifiant de son superbe sourire à la Pierce Brosnan… lol). L’homme eut un affreux mouvement de recul en avisant le monstre qui se tenait devant lui, toutes dents dehors (NDA : ^_^). Il n’eut qu’un seul désir en cet instant précis : prendre ses jambes à son cou ! Mais il se ressaisit en pensant qu’il avait réellement besoin d’aide. Se faisant violence, il referma la porte. Se retournant, il vit l’homme au bar qui lui, ne semblait pas impressionné par la carrure du grand chauve. Il se dirigea vers une table.  

« _Qu’est-ce que je peux vous servir, interrogea le barman.  

_Euh… Et bien…. Euh… Je voudrais un cocktail XYZ. »  

A ces mots, le visage du géant se fit sérieux et une espèce de grognement s’échappa de sa gorge. Le « client » vit alors l’homme au bar se redresser, descendre calmement de son tabouret et se diriger vers lui. Sans dire un mot, il prit place face à lui. Il posa alors un regard indéchiffrable sur lui. Ce regard noir aussi perçant que celui d’un aigle lui transperça le corps. Ce dernier n’avait pas encore ouvert la bouche qu’il se sentait déjà impressionné. Une aura très forte se dégageait de lui. Et sa voix s’éleva.  

« _Très bien, je vous écoute. »  

Ce comportement désappointa l’homme. Il n’était pas très accueillant… Il se racla la gorge.  

« _Je m’appelle Curtis Nelson et je suis agent artiste. Je vous ai contacté car une de mes vedettes essuie de graves menaces qu’elle ne prend pas au sérieux malgré le fait que nous avons déjà eu la preuve que celui qui la menace est très sérieux dans ses intentions envers elle. »  

Ryô leva un sourcil. Une vedette ?  

« _Précisez un peu.  

_Il y a quelques semaines une bombe a explosé dans sa loge. Celle-ci ne contenait que des confettis heureusement et depuis, elle reçoit des lettres qui deviennent de plus en plus virulentes. Je les ai prises pour que vous puissiez juger par vous même. »  

Ryô se cala contre le dossier. Une vedette… Une bombe… Quel curieux hasard. Il se trouvait sans aucun doute en face de l’agent de la fameuse chanteuse dont Saeko lui avait parlé. Cette affaire qui était lié à Mamasi… Voilà qui était très intéressant…  

« _Dîtes-moi, votre « vedette » est chanteuse, n’est-ce pas ?  

_Comment le savez-vous ? L’information n’a pas été divulguée.  

_Hum… Je sais toujours tout, dit-il sur un ton énigmatique. Mais je ne sais pas de quelle chanteuse il s’agit.  

_Et bien je vais éclairer ce point : il s’agit de Mystère. »  

Ryô faillit s’étouffer avec sa propre langue ! Il n’était pas sûr d’avoir bien entendu.  

« _Vous venez de dire « Mystère » ? J’ai bien compris ? »  

Un sourire de satisfaction étira la bouche de Curtis. Cette fille déchaînait vraiment les foules.  

« _Oui Monsieur, c’est ce que j’ai dit. »  

Alors là, ce n’était plus le hasard ! C’était forcément le ciel qui avait interféré dans cette histoire ! (NDA : tu ne crois pas si bien dire mon petit Ryô…) Que cette affaire que ce Nelson lui proposait concernait cette chanteuse qui ne cessait de le hanter depuis son lancement… Et le fou de Mamasi était le même que le sien ?… Ce gars en voulait à Mystère… Mais pourquoi ?… Non, il ne voulait pas que l’on touche à Mystère. Dès le début il avait perçu quelque chose de particulier en elle qui faisait qu’elle racontait son histoire à lui… Il reprit aussitôt son self-control.  

« _Montrez-moi ces lettres. »  

Curtis lui tendit la pochette plastifiée que le nettoyeur ouvrit. Elles étaient classées dans l’ordre chronologique : de la plus ancienne à la plus récente. Il les lut.  

 

« Je voulais juste m’assurer que mon petit cadeau qui fait boom t’avait plu… Ce n’était qu’un aperçu de ce dont je suis capable… »  

 

« Je veux que tu cesses de chanter. Arrête et retourne dans ton ancienne vie ou je me chargerais de ton cas… »  

 

« Comment ont-il pu faire une chose pareille ? Tu n’es qu’une pâle figure ! Tu ne vaux rien ! Arrête le spectacle ou la scène sera ton tombeau ! »  

 

« Je te suis pas à pas dans cette tournée, je te surveille mais tu n’écoutes pas mes conseils. Tu ne me prends pas au sérieux ! Stoppe immédiatement tes spectacles ! Si tu n’obéis pas, je laverais tes pêchés de ton sang ! »  

 

« _La dernière est vraiment inquiétante. Et Mystère ne crois pas au sérieux de ce type ?  

_Non. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi d’ailleurs. Et je vous avouerais que je suis ici sans son consentement. Elle ne veut pas de garde du corps ! Je ne lui ai montrée que la première lettre pour la faire réagir mais elle s’en moque. Je ne lui ai pas fait voir les dernières mais, là, je commence vraiment à craindre le pire. J’ai besoin de votre aide. ELLE a besoin de votre aide. Je ne sais pas vers qui me tourner. La police est incapable d’avancer et puis, avec la tournée il est difficile de bien la protéger. Acceptez, je vous en prie. L’argent n’est pas un problème. Votre prix sera le mien. »  

Ryô rangea les lettres.  

« _Très bien. J’accepte le contrat. Je m’appelle Ryô Saeba, fit-il en tendant la main à Curtis. »  

Ce dernier s’en saisit ce qui scella leur accord.  

 

 


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