Chapter 10 :: Le cadeau empoisonné...

Published: 18-10-05 - Last update: 19-10-05

Comments: Bon, voilà le chapitre 10 ! Tant que je suis inspirée, autant en profiter ! lol et puis, j'arrête pas de me faire harceler ! Alors voilà ! Bisous et vite, des reviews ! Ca motive ! Oh, et puis pour ceux qui auraient encore un doute quant à l'identité de Mystère, je vous donne des indices... LOL

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Mystère s’était redressée et regardait la boîte d’un regard dur.  

« Non, pensa t-elle… »  

Toutes les autres personnes présentes dans sa loge étaient encore allongées sur le sol. Il n’y avait qu’elle qui se trouvait debout et qui fixait la face de ce clown rieur qui venait de cracher son venin… Curtis réagit à son tour et se leva. Il avait plaqué Mystère au sol, la protégeant de son corps mais il avait été surpris de la sentir se dégager de ses bras. Il la trouva, droite comme un « i », observant « le cadeau », tendue à l’extrème. Qui avait bien pu faire une chose pareille ? Mystère n’était qu’une star montante même si son succès n’était plus à lancer. Mais elle n’avait pas encore la notoriété des grandes stars qui recevaient des menaces de ce genre… La pauvre devait être totalement anéantie. Curtis s’avança vers elle et posa une main sur son épaule.  

« _Ne t’inquiètes pas, nous allons tirer tout cela au clair. Que quelqu’un appelle la police ! » ordonna Curtis.  

A ce moment, Mystère se retourna vers son agent. Il s’aprêtait à rencontrer un regard terrifié, il se préparait à devoir consoler la peur et la détresse de sa protégée. Mais le regard qu’il rencontra lui glaça le sang…  

Mystère avait un regard dur, froid, pénétrant… Dénué de la moindre expression… Il n’avait jamais affronté autant de sentiments de rage dans un seul et même regard… Ses mâchoires étaient contractées et son teint, pâle, démontrait non de la crainte mais de la colère… Et peut-être aussi du dépit. Il eut la sensation de faire face à un prédateur prêt à fondre sur sa proie…  

Elle se dégagea du geste pourtant sympathique de Curtis. Celui-ci finit quand même par se reprendre et :  

« _Ca va, tu n’as rien ?  

_Non, je vais bien ! Je n’arrive pas à croire ce qui vient de se produire ! Cette soirée était si parfaite ! C’était un vrai rêve pour moi ! Et… CA ! Mais enfin ! Pourquoi est-ce que le sort s’obstine à s’acharner contre moi ? Partout où que j’aille ce foutu destin ne me lâche pas ! Il faut toujours que quelque chose vienne compromettre mon bonheur ! »  

Curtis la fixait, stupéfait par ce discours qu’il ne comprenait qu’à moitié mais qui était en fait un monologue qu’elle se faisait à elle-même.  

Soudain, elle cessa de parler et s’approcha de la table où se trouvait encore le clown. Elle semblait totalement indifférente à ce qui se passait autour d’elle. Elle ne voyait pas que ses habilleuses et maquilleuses étaient bouleversées, que des pleurs étaient versés. Ce qui étonnait plus que tout Curtis, c’était qu’elle ne semblait pas réagir, qu’elle ne semblait pas réaliser qu’ils auraient pu tous y rester ! Elle réagissait comme si… Comme si elle avait déjà vécu ce style de situation…  

Décidemment, plus le temps passait et plus le mystère s’épaississait autour de la jeune chanteuse… Et encore plus en cet instant alors qu’il la voyait examiner « la bombe » de près…  

Mystère avait un énorme nœud à l’estomac. C’était un cauchemar… Mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Il n’y avait pas longtemps qu’elle était entrée dans le monde du strass et des paillettes, elle n’avait pas encore de véritables rivaux, il y avait de la place pour beaucoup de monde dans le show biz ! Elle n’avait écrasé les orteils de personne pour en arriver là… Alors pourquoi ?… Et puis, pourquoi un clown ?… Elle observa bien le colis. Le mécanisme était simple. En déclanchant le ressort, elle avait amorcé une minuterie qui avait ouvert un espace sous le clown. Si cette chose avait été une véritable bombe, ils seraient tous morts… Elle pouvait suivre le chemin qu’avaient pris les confétis pour tomber au sol. Ils dessinaient des cercles qui devenaient de plus en plus grands au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du centre de l’explosion, c’est-à-dire la boîte. Le mécanisme avait était conçu pour tout pulvériser…  

Et puis soudain, une évidence vint frapper son cerveau : la police allait arriver sur les lieux… Cela signifiait qu’elle allait tout examiner, qu’elle allait prendre la boîte, rechercher les empreintes… Les empreintes… Elle était sûre qu’elle ne trouverait que les siennes… Et les siennes…  

« _Mon Dieu » murmura t-elle.  

Curtis se sentit soulagé : enfin elle réagissait. Elle était tout simplement choquée… La pauvre… Il s’approcha d’elle mais une fois de plus il fut sidéré de sa réaction. Elle empoigna le colis et :  

« _J’ai besoin d’être un peu seule ! J’ai besoin d’air, je reviens !  

_Mais, ne prends pas la boîte ! La police va sûrement vouloir la récupérer !  

_Et alors, je n’ai pas l’intention de me sauver ! Elle l’aura sa boîte ! »  

Et elle courut s’enfermer dans les toilettes.  

Son cœur battait à tout rompre… Il ne fallait pas que la police trouve ses empreintes ! Mais ça paraitrait bizarre que la boîte soit toute propre ! Il y avait pleins de témoins capables d’affirmer qu’elle avait saisi le cadeau à pleines mains… Mais elle n’avait pas le choix ! Tant pis si ça faisait suspect… Il n’y avait pas qu’elle dans cette histoire… Elle saisit plusieurs serviettes en papier, les mouilla et les imprégna de savon. Elle frotta consciencieusement chaque recoin. Une fois cette besogne accomplit, elle se souvint que cette saleté de paquet était entouré de papier cadeau. Elle devait le faire disparaître. Elle se servit d’une autre serviette pour éviter de remettre ses empreintes sur la boîte et sortit des toilettes. Elle la reposa discrètement et chercha des yeux le dit-papier qu’elle repéra vite. Elle s’en empara et le fourra rapidement dans son sac. Elle eut à peine le temps de le refermer que la police apparut…  

Curtis n’avait rien perdu du manège de la jeune femme : qu’est-ce que cela signifiait ?…  

Lorsque les inspecteurs arrivèrent sur le plateau de Yogi, ils eurent l’impression de rêver ! Jamais ils n’auraient cru un jour avoir la chance de voir ce lieu d’aussi près ! La sécurité était très efficace du fait que beaucoup de personnalités passaient par ici. Les rares interventions consistaient en de banales intrusions de fans et bien souvent, les interpellations se faisaient à l’extérieur. Mais là, il s’était passé quelque chose de beaucoup plus grave : une bombe, certes inoffensive mais une bombe quand même, avait explosé dans une loge. Les agents de sécurité (dignes descendants de Franck Farmer dans Bodyguard !!) les guidèrent jusqu’à la dite loge. Ils entrèrent et une seconde surprise, de taille cette fois, les attendait…  

Mystère !… Ils étaient dans la loge de Mystère… Cette dernière était en train de fermer son sac. Elle releva brusquement la tête et l’expression de son visage démontrait le traumatisme qu’elle venait de subir…  

Mystère releva la tête. Ouf, c’était moins une ! Une seconde de plus et elle était prise la main dans le sac ! Et là, tout de suite, elle se serait sentie bien incapable d’expliquer ce qu’elle venait de faire… Elle avait eu beaucoup de chance de ne pas se faire pincer…  

Puis le regard professionnel des deux inspecteurs se posa sur la pièce. Ils constatèrent les dégâts. Et, surtout, imaginèrent très bien ce qui se serait produit si la bombe avait été une vraie bombe ! Il était temps d’oublier qu’ils avaient à faire à une star et de faire leur travail.  

« _Bonsoir tout le monde. Qui sera notre interlocuteur pincipal ?  

_Moi. Je m’appelle Curtis Nelson, je suis l’agent de Mystère.  

_Bien. Alors, pouvez-vous m’expliquer en quelques mots ce qui s’est passé ?  

_C’est simple, après le passage de Mystère, nous sommes tous revenus dans la loge pour fêter ça. De nombreuses fleurs et de nombreux présents l’attendaient. Elle a commencé à ouvrir ses paquets quand elle a saisit celui-ci, fit Curtis en désignant le clown. Lorsqu’elle l’a ouvert, le clown a jailli et un petit papier qu’il tenait indiquait « ça va faire boom ! ». J’ai plaqué Mystère au sol tout en criant « tous à terre » et…  

_Ca a fait boom, acheva un inspecteur.  

_Tout a fait… »  

Puis, il se tourna vers la chanteuse.  

« _Mademoiselle, avez-vous une idée ? Connaitriez-vous quelqu’un qui vous veuille du mal ? »  

Mystère resta songeuse quelques secondes. Si ça avait été dans une autre vie, elle aurait répondu oui sans la moindre hésitation ! Mais dans cette vie-ci ?… Personne, absolument personne n’avait de raison de vouloir la tuer. Mais elle devait les détourner de son cas. Il fallait qu’elle ait les mains libres…  

« _Non, inspecteur. Je ne suis pas encore assez connue, ou réputée ou riche pour atiser ce genre de furie. Et puis, à mon avis, il ne s’agit là que d’une plaisanterie ! De mauvais goût, certes, mais il n’y a pas eu de blessés. C’était juste des confétis.  

_Ne minimisez pas cet incident. Dans notre métier Mademoiselle, ce genre de plaisanterie est appelé « intimidation ». Il est évident qu’une personne cherche à vous faire peur. Et nous allons nous employer à trouver de qui il s’agit.  

_Je ne doute pas de vos compétences… Excusez-moi si je vous parais insensible, mais j’ai la désagréable sensation d’évoluer dans une autre dimension.  

_Je comprends parfaitement. Savez-vous qui à déposé ce colis dans votre loge ? »  

Curtis répondit à sa place.  

« _Il faut que vous voyiez cela avec l’équipe même du plateau TV. C’est elle qui se charge de ça.  

_Très bien. Je pense qu’il est inutile de vous retenir d’avantage. Nous allons prendre « le cadeau » et voir ce que nos experts peuvent en tirer. Oh, une dernière chose : évitez de mêler la presse à cet incident. Vous savez comment sont ces vautours. Et puis, cela risquerait peut-être d’avoir un impact sur le conceveur de « cette chose ». Et tant que nous n’avons pas un début de piste, il vaut mieux éviter la publicité. Et puis, nous ne ferions pas correctement notre travail si nous ne vous conseillions pas d’assurer un service de protection le temps que les éléments s’enclenchent.  

_Je comprends parfaitement et suis d’accord avec vous. Ma personne inspire suffisamment la presse. Quant à l’idée de me faire suivre par un garde du corps !… On verra…  

_Où pourrons-nous vous joindre Mademoiselle ? Vous avez une adresse à nous communiquer ? » (NDA : non mais vous croyez que je ne vous vois pas venir !! Vous voulez juste savoir où elle habite ! Non mais !)  

Curtis leur tendit une carte.  

« _Tenez, voici mes coordonnées. C’est la seule manière d’entrer en contact avec Mystère. » (NDCurtis : Vous croyez que je ne vous ai pas vu venir !! Jamais je ne laisserais ma protégée m’échapper…) (NDA : alors là mon vieux, je crois que tu te fais un film…)  

C’est ainsi que la loge se libéra tandis que les deux inspecteurs ramassaient de-ci, de-là des informations, des indices pour retrouver l’auteur de cette petitesse…  

Mystère et Curtis poussèrent la porte de la suite de l’hôtel. Ils se sentaient tous les deux éreintés. Cette soirée qui aurait dû être mémorable grâce à cette première apparition publique deviendrait inoubliable grâce à « une bombe » ! La pauvre Mystère était sur les genoux. Et elle n’était pas au bout de ses peines…  

Curtis ouvrit le bar et se servit un scotch bien tassé qu’il but cul-sec ! Puis il se tourna vers la chanteuse.  

« _Bon, à nous deux maintenant ! Je veux des explications !  

_Hein ? A propos de quoi ? Et puis, je suis crevée ! J’ai besoin de me détendre dans un bon bain chaud et de dormir.  

_Excuses-moi, mais je ne te trouve pas particulièrement bouleversée par ce qui vient de t’arriver ! Et puis, je peux savoir pourquoi tu tenais le clown avec une serviette ? Et pourquoi tu as caché le papier qui l’entourait dans ton sac ? Qu’est-ce que tu me caches ? »  

Mystère inspira… Ca devenait vraiment un cauchemar…  

« _Ecoute Curtis, je suis vraiment fatiguée. Peut-être n’est-ce pas évident pour toi, mais je t’assure que j’ai les nerfs en pelote ! (NDA : et c’est vrai en plus même si c’est pas pour les raisons que Curtis peut croire… lol) Je n’aurais jamais imaginé que cette soirée se terminerait ainsi. Pour le reste, et bien, je n’ai rien à te dire ! J’espère simplement que tu ne me poseras plus de questions et que tu éviteras de dire à la police ce que j’ai fait. Et aussi, lorsqu’ils viendront te questionner à nouveau, que tu ne leur parleras que de Mystère et de personne d’autre ! N’oublie pas le type de contrat que nous avons signé…  

_Je n’oublies rien ! Mais tu ne peux pas m’en vouloir de m’interroger !  

_Non, je ne t’en veux pas, le contraire m’aurait étonnée. Mais, je t’en prie, ne cherche pas de réponse. Fais-moi confiance…  

_Te faire confiance ?… Tu me caches tant de choses…  

_Je suis navrée Curtis, mais tu n’obtiendras pas de réponse. Je te demande de me faire confiance… »  

Un silence s’insalla. Il sentait qu’il n’aurait pas gain de cause. OK, il laissait tomber pour ce soir mais il y reviendrait…  

« _En tout cas, je suis d’accord avec cet inspecteur : il faut te faire protéger !  

_Mais enfin, tu sais bien que c’est impossible ! Je ne risque rien en dehors des plateaux TV ou des studios. Et puis, je suis certaine que ce n’est pas grand chose et que la police trouvera vite de qui il s’agit. Et si elle ne trouve rien, je mènerais ma petite enquête…  

_Et tu feras cela comment ?  

_Quoi, fit Mystère en s’apercevant qu’elle avait parlé tout haut. Oh, c’était une simple idée… Bon, je ne veux pas te mettre dehors, mais j’ai vraiment besoin de décompresser pour rentrer fraiche et dispose chez moi. »  

Elle s’avança vers Curtis, déposa un baiser sur sa joue.  

« _Ne t’inquiètes pas. Je t’appelle bientôt. Au revoir. »  

C’est ainsi que Curtis quitta l’hôtel en se promettant de percer ses secrets…  

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