Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 3 :: chapitre 3

Pubblicato: 22-01-20 - Ultimo aggiornamento: 22-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Comment va réagir Ryo à l'arrivée de Kaori ? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 3  

 

- Qu’est-ce que tu fais là ?, lui demanda-t-il, le regard dur.  

- Ta cousine s’est cassée la jambe. Je… je la remplace., répondit-elle avec tout l’aplomb dont elle pouvait faire preuve.  

- On rentre., gronda-t-il, nerveux.  

- Non. Tu as une course à faire et je vais t’aider., s’opposa-t-elle.  

- Je ne veux pas de ton aide., répondit-il, sèchement.  

- Je te l’impose., rétorqua-t-elle, affrontant son regard sans ciller.  

 

Ils s’observèrent un long moment jusqu’à ce qu’une jeune femme arriva devant la porte.  

 

- Monsieur Saeba ?, demanda-t-elle.  

- Hitomi Satori. Veuillez excuser mon retard. Le métro est tombé en panne., s’excusa-t-elle en tendant la main.  

 

Ryo ne réagit pas, souhaitant encore s’en aller, mais Kaori le prit de court.  

 

- Bonjour, Madame Satori. Kaori Makimura., se présenta-t-elle, lui serrant la main.  

- Vous êtes sa fiancée ?  

- Je… euh oui, c’est cela., répondit-elle en rougissant.  

- C’est encore récent, n’est-ce pas ?, lui demanda la jeune femme en souriant attendrie.  

- Oui, vraiment très récent., affirma Kaori.  

 

En fait, moins d’une minute… Elle jeta un regard en coin à son… fiancé et vit son regard sombre posé sur elle. Elle tressaillit, sentant qu’il était en colère.  

 

- Veuillez excuser mon compagnon mais je suis arrivée très en retard et il n’a pas apprécié. Vous nous donnez une minute, s’il vous plaît ?  

- Prenez votre temps. Je vais ouvrir l’agence et poser mes affaires., fit Hitomi en rentrant.  

 

Ryo et Kaori restèrent seuls et elle osa se tourner vers son partenaire.  

 

- Tu as cru pouvoir m’envoyer au loin pour prendre du bon temps avec Reika mais c’est moi ta partenaire. Ne t’avise plus de l’oublier., lui affirma-t-elle sèchement.  

- Tu n’as aucune idée de ce dans quoi tu t’engages., répondit Ryo, l’air fermé.  

- Si, Saeko m’a expliqué.  

 

Son regard se durcit et la ligne de ses lèvres s’affina dans un mouvement de colère.  

 

- Je t’expliquerai tout à la maison. Pour le moment, il faut qu’on y aille., fit Kaori, se tournant vers la porte.  

 

Ryo l’observa. Il était encore temps de se dégager de là et de la mettre à l’abri. Il n’arrivait pas à croire que Saeko avait pu briefer Kaori sur l’affaire et encore moins qu’elle ait pu l’envoyer volontairement dans la gueule du loup.  

 

- Attends, Kaori., l’interpela-t-il.  

- Quoi ?, demanda-t-elle, se retournant les sourcils froncés.  

- Ma cousine t’a envoyée volontairement ici ?, murmura-t-il, l’attirant dans ses bras, leur interlocutrice les regardant.  

- Non, pas vraiment., admit-elle, les joues légèrement rosies.  

 

Elle appréciait de se retrouver collée à lui même si le fond de la discussion était très sérieux et se serait plutôt prêté à un peu plus d’éloignement.  

 

- Elle ne sait donc pas que tu es avec moi ?  

- Pas encore normalement., sourit-elle légèrement.  

 

L’humeur de Ryo s’allégea quelque peu à cet aveu, ça plus le fait de la tenir dans ses bras.  

 

- Ma cousine…, reprit-il avec un léger sourire, n’arrivant pas à croire à son audace.  

- Oui. On y va ?  

- Non, encore une seconde., murmura-t-il.  

 

Il prit la bague de fiançailles dans sa poche et la passa discrètement à l’annulaire de sa partenaire. Elle lui allait parfaitement comme il l’avait pensé. Kaori posa la main sur son épaule, l’admira quelques instants puis leva un regard humide vers lui.  

 

- Elle est magnifique., murmura-t-elle.  

 

Il la regarda et, soudain, une forte envie de l’embrasser le prit. Se secouant, il s’écarta et la prit par la main. Il l’attira à lui après être entrés dans la boutique.  

 

- Ne me contredis surtout pas, compris ?, chuchota-t-il à son oreille, déposant un baiser sur sa tempe.  

 

Pour seule réponse, elle pressa sa hanche et ils prirent place aux sièges indiquées par Hitomi.  

 

- Alors, j’aimerais d’abord que vous me parliez de vous pour que j’apprenne à vous connaître afin de mieux vous guider., proposa Hitomi.  

- Je suis dans les affaires., répondit vaguement Ryo.  

- J’aime négocier plus ou moins durement, tout dépend de mes interlocuteurs., fit-il, jetant un regard à Hitomi.  

- Je déteste les fioritures, la mauvaise foi et les mondanités., reprit-il  

- Très bien. Nous serons amenés à nous voir souvent. Me permettez-vous de vous appeler par vos prénoms ?, leur demanda-t-elle avec un grand sourire.  

 

Les deux nettoyeurs acquiescèrent.  

 

- Merci. Et vous, Kaori.  

- Je… Je suis l’assistante de Ryo., commença-t-elle, jetant un rapide coup d’oeil pour avoir son aval.  

- Cela fait plusieurs années que je travaille pour lui.  

- En fait, ce que Kaori n’ose jamais dire, c’est que ça fait plusieurs années que nous travaillons ensemble. Elle a su faire sa place professionnellement…, compléta Ryo lui adressant un regard chaud.  

- Personnellement aussi apparemment puisque vous allez vous marier., affirma Hitomi.  

 

Le couple la regarda un peu gêné puis sourit.  

 

- Oui, c’est vrai., admit Kaori.  

- Vous ne semblez pas très à l’aise avec votre nouveau statut. Vous doutez ?, les interrogea-t-elle.  

- Non mais c’est vrai que c’est difficile de changer de rôle quand on a travaillé aussi longtemps ensemble. On est encore en phase d’ajustement., expliqua la nettoyeuse.  

- Comme dit la dame, nous nous ajustons., confirma Ryo, les mains jointes comme en prière, deux doigts touchant ses lèvres.  

- Très bien. La préparation d’un mariage est parfois très stressante et nombre de couples se déchirent à cause de cela. C’est pourquoi je préfère ne pas m’engager envers certains couples quand je ne les sens pas sûrs., expliqua l’organisatrice.  

- Nous sommes solides et je ne pense pas que l’organisation sera un gros problème. Nous n’avons pas de famille, juste quelques amis et nous voulons faire cela dans l’intimité., lui apprit Ryo.  

- Kaori, c’est votre souhait également ?  

- Oui, tout à fait. Je me fiche de l’apparat et du monde qui nous entourera. Ne comptent que les personnes que nous aimons.  

 

Elle tendit la main vers Ryo, craignant qu’il ne la prit pas mais elle eut le plaisir de sentir ses doigts s’enrouler autour des siens.  

 

- Vous souhaitez quand même la robe blanche, le costume, les fleurs et tout cela ? Sinon, il ne me restera pas grand-chose à faire., plaisanta Hitomi.  

 

Kaori se tut et laissa Ryo parler. Il avait en main toutes les cartes du jeu, ce qui n’était pas son cas.  

 

- Oui, un beau mariage pour la femme qui me supporte depuis autant d’années., répondit-il, le regard pétillant.  

- Je veux qu’elle puisse s’en souvenir comme le plus beau jour de sa vie., ajouta-t-il.  

- Le plus beau jour de ma vie, c’est celui où nous nous sommes rencontrés…, fit Kaori, émue.  

 

Il la regarda, surpris, son coeur battant un peu plus vite.  

 

- Malgré le café trop noir et le bureau en désordre ?, lui demanda-t-il.  

- Tu débutais…, justifia-t-elle avec tendresse.  

 

Hitomi les regarda tour à tour et sourit.  

 

- En tout cas, je ne peux nier que vous vous aimez. Vous n’êtes pas très démonstratifs mais ça se ressent dans tous vos gestes et regards. On sent que vous avez du vécu ensemble., leur dit-elle.  

 

Ryo et Kaori se regardèrent puis elle sans savoir quoi répondre. Il ne sut pourquoi mais il lâcha la main de sa partenaire même s’il le regretta immédiatement. Kaori ne dit rien malgré sa déception.  

 

- Ok, donc ne pas faire de remarques sur vos sentiments réciproques que vous avez du mal à assumer, semble-t-il., nota-t-elle, légèrement amusée.  

- Y a-t-il des choses particulières que vous souhaiteriez ?, reprit-elle.  

- Non., fit Kaori.  

- Oui., répondit Ryo, en même temps.  

- Ca m’est passé par la tête cette nuit., répondit-il, lui faisant un clin d’oeil.  

 

Elle rougit. C’était tellement rare qu’il agit ainsi avec elle… Il sortit une feuille de la poche intérieure de sa veste et la tendit à Hitomi qui y jeta un œil.  

 

- Dites donc, vous réfléchissez beaucoup la nuit…, souffla-t-elle, surprise par la longueur.  

- J’ai un peu trop de temps à tuer actuellement., laissa-t-il échapper, lançant un regard suggestif à sa fiancée qui rougit un peu plus.  

- Il est temps de vous marier alors…, plaisanta l’organisatrice.  

- D’où la question suivante : quand voulez-vous fêter l’évènement ?  

- Samedi., répondit Ryo.  

- Samedi ?, répéta Hitomi, stupéfaite.  

 

Kaori le regarda également surprise mais ne dit rien. Tout cela allait vite, très vite.  

 

- Oui, samedi., répéta tranquillement Ryo.  

- J’ai un timing très serré. Nous nous marions samedi, le voyage de noces durera dix jours et, après nous devons partir en voyages d’affaires, n’est-ce pas, Kaori ?, dit-il, se tournant vers elle.  

 

D’abord surprise, elle se reprit et lui décocha son plus beau sourire. Il sentit son coeur battre un peu plus vite.  

 

- Tu acceptes de prendre quelques jours de congés. C’est exceptionnel. On mettra une croix dans le calendrier., répondit-elle, le taquinant.  

 

Au sourire qu’il lui renvoya, elle sut qu’elle avait bien joué son rôle. Hitomi les regarda tour à tour puis se cala au fond de son siège.  

 

- Ca ne nous laisse que trois jours. C’est court mais jouable. Pour les invitations…  

- Dites-nous juste le lieu et l’heure, Kaori gérera le reste. C’est l’affaire de quelques coups de fil. Si vous réussissez à nous caler tout cela, je monte vos honoraires de vingt pour cent., lui offrit Ryo.  

- C’est très généreux de votre part., souffla Hitomi.  

- C’est le moins que je puisse faire en vous donnant si peu de délai de prévenance.  

- Pour le budget ?  

- Il n’est pas défini mais restez dans nos contraintes : ça doit rester simple., continua-t-il.  

- Kaori, pour la robe, vous avez déjà un modèle en tête ?  

 

Parler de la robe de mariée lui fit soudain réaliser dans quoi elle se lançait exactement et tout lui sembla bientôt trop précipité. Elle commençait à avoir la tête qui tournait. Elle baissa les yeux et vit dix heures indiqués à sa montre. Deux heures plus tôt, elle allait partir à New York. Une demie-heure plus tard, Ryo allait se marier avec Reika et là elle parlait de son propre mariage avec Ryo, faux certes mais tout de même… Elle sentit une main se poser sur son genou et releva le visage pour croiser le regard rassurant de son partenaire, fiancé ?, elle ne savait même plus comment elle devait le considérer.  

 

- Je suis persuadé que tu serais ravie de demander à ton amie pour ta robe, non ?, lui proposa Ryo.  

- Eriko ? Oui…, murmura-t-elle.  

- J’ai des réunions cette après-midi. Tu pourrais peut-être profiter de ce temps où je ne vais pas t’accaparer pour y aller avec Hitomi., lui suggéra-t-il, pressant doucement sur sa jambe pour qu’elle se ressaisit.  

- Oui, c’est une bonne idée. On se retrouve à quatorze heures devant la boutique d’Eri Kitahara ?, demanda Kaori à l’organisatrice.  

- Je note. Nous en profiterons pour parler de fleurs. Je suppose que ce ne sera pas un sujet pour Monsieur., plaisanta Hitomi.  

- Non, en effet. Je gérerai mon costume.  

- Très bien. Je pense que nous avons fait le tour. Je vais me mettre de suite sur vos requêtes. Qui dois-je contacter si j’ai des questions ?  

- Moi., fit Ryo, lui tendant une carte de visite.  

- Nous allons vous laisser maintenant. Nous avons suffisamment abuser de votre temps. Tu viens Kaori ?, dit-il en se levant et lui tendant la main.  

 

Elle la prit pour se lever et il la relâcha ensuite, la posant dans son dos comme pour la guider. Ils saluèrent Hitomi et sortirent de l’agence, marquant un arrêt.  

 

- On va se balader un peu à deux pour voir si on est suivis puis nous rentrerons. Nous avons beaucoup de choses à nous dire., murmura-t-il d’une voix dure à son oreille.  

 

Il déposa un baiser sur sa tempe et elle acquiesça, nerveuse. Toujours la main posée dans le bas de son dos, ils errèrent à travers les rues puis dans les allées du parc. Après plus d’une heure à marcher ainsi au gré semblait-il de leurs envies, ils reprirent la direction de l’immeuble, Ryo lâchant Kaori. Elle baissa les yeux, consciente qu’elle allait devoir affronter un sacré sermon de sa part et certainement aussi dans les heures ou jours à venir de la part de Saeko. Elle n’était pas fière de ce qu’elle avait fait car, après tout, elle n’avait pas été élevée pour mentir effrontément. Elle sentit une boule d’angoisse naître au fond de sa gorge en pensant à son frère et à la déception qu’elle lui aurait causée.  

 

Elle n’avait pas voulu ça. Elle n’avait pas voulu les blesser. Elle avait voulu leur montrer qui elle était, asseoir la place qu’elle occupait dans leur partenariat, mais pas les blesser. Seulement comme dans bon nombre de décisions qu’elle avait prises sous le coup de la colère, elle n’avait pas réfléchi aux conséquences. Elle avait juste voulu lui montrer de quel bois elle était faite et peut-être aussi un peu l’assommer fictivement à défaut de pouvoir lui abattre une massue sur le coin du nez.  

 

Machinalement, elle porta la main à sa tempe pour remettre une mèche de cheveux derrière son oreille et capta le reflet du soleil sur sa bague de fiançailles. Elle était fiancée à Ryo. Elle portait une bague qui semblait faite pour elle, simple, discrète, comme elle les aimait. Elle se demandait qui l’avait choisie. Elle jeta un discret coup d’oeil vers son partenaire qui marchait le regard fixé au loin. Etait-ce lui ? Elle sentit son coeur battre un peu plus vite en l’espérant fortement. Elle tendit la main devant elle, en toute discrétion, et l’admira. Après tout, ce serait peut-être la seule heure où cela arriverait, pensa-t-elle amèrement. Peut-être même devait-elle enlever la bague et la lui rendre ? Ce serait certainement moins humiliant. Oui, elle le ferait dès qu’ils seraient arrivés. Autant prendre les devants. De toute façon, connaissant Ryo, il allait trouver un moyen de s’esquiver et faire cette mission avec une autre…  

 

Non ! Non, non, non et non, personne ne lui prendrait sa place. C’était elle sa partenaire, elle et personne d’autre et, même si elle devait souffrir en jouant la mariée pour de faux, faire semblant d’être sa femme pendant quelques jours pour redevenir sa partenaire après, elle le ferait. Elle lui montrerait qu’elle était capable de se dépasser, d’agir aussi froidement que lui, même de piétiner ses rêves pour accomplir un travail… Elle serra les poings et sa décision fut prise. Ils iraient au bout de cette mission, ils contribueraient à délivrer ces hommes et femmes encore pris en otages et retourneraient à leur vie comme tout autre travail.  

 

En attendant, pensa-t-elle en voyant l’immeuble de briques rouges se profiler non loin, elle allait avoir droit à une sacrée engueulade. Deux même puisque la Porsche de Saeko venait justement d’entrer sur le parking. Elle déglutit mal à l’aise mais elle ferait face comme toujours. Son père et son frère lui avaient appris à affronter ses responsabilités et elle leur ferait honneur sur ce point-là.  

 

Bien qu’apparemment indifférent, Ryo suivait l’évolution des pensées de sa partenaire sans en manquer une miette. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert et il était également vrai que Kaori ne masquait rien de ce qu’elle ressentait depuis qu’ils avaient quitté l’agence. Il avait vu son inquiétude, ses remords, son émerveillement, sa tristesse, sa détermination et son courage. Il avait réprimé un sourire d’amusement lorsqu’elle avait légèrement tendu sa main gauche pour admirer la bague de fiançailles. Cette bague lui allait bien. Il avait pensé à elle en la choisissant, c’était donc un peu normal, mais tout de même, c’était étrange. Il n’avait jamais songé à épouser Kaori, sauf peut-être une fois lors de cette mission à la Roméo et Juliette où ils avaient été debout devant l’autel.  

 

Cette fois-ci, ils seraient debout, prononceraient des vœux et sortiraient ensemble de l’église comme mari et femme. Quel pas… bizarrement, ça ne l’embêtait pas plus que cela. Ce qui l’embêtait, c’était l’après, l’enlèvement pendant le voyage de noces. Il aurait préféré savoir à quoi s’attendre. A quoi étaient confrontés tous ces couples pendant leur enfermement ? Est-ce que les femmes séparées de leurs maris subissaient des sévices ? Que devenaient-elles ? Plus que tout, c’était la peur qu’il lui arriva quelque chose de mal qui le poussait à trouver un prétexte pour annuler cette mission.  

 

Mais il y avait aussi quelque chose qui l’empêchait de le faire, quelque chose qu’il n’aurait jamais osé imaginer et encore moins avouer : il avait envie de ce mariage, même s’il était faux, même si ça ne signifiait rien, même s’il devait le nier, il en avait envie, rien qu’une fois, l’espace de quelques jours. Intérieurement, il l’acceptait mais jamais, ô grand jamais, il ne lui dirait le fond de sa pensée : il ne pouvait la laisser espérer que les choses entre eux évolueraient après. Il ne pouvait pas se le permettre. Le danger serait toujours là. Ils n’auraient que cette parenthèse.  

 

Ils arrivèrent enfin au pied de l’immeuble et Kaori s’arrêta, le coeur au bord des lèvres, nerveuse.  

 

- Saeko est déjà là., fit remarquer Ryo d’un ton neutre.  

 

Il posa un regard aiguisé sur sa partenaire et nota son trouble. Il ne pouvait pas ne pas l’engueuler. Elle ne pouvait agir impunément à sa guise même pour de bonnes raisons.  

 

- Oui, j’ai vu., murmura-t-elle.  

 

Ils montèrent jusqu’à l’appartement où les attendait déjà l’inspectrice, le visage neutre. Seul son regard trahissait sa colère quand il se posa sur Kaori.  

 

- On ne t’a pas appris à ne pas rentrer chez les gens en leur absence, Saeko ?, fit Ryo d’un ton blasé.  

- Nous devons parler de choses sérieuses, Ryo. Je n’allais pas attendre sur le palier., répondit-elle d’une voix autoritaire.  

- Comment va Reika ?, intervint Kaori, soucieuse de l’état de santé de la jeune femme même si elle était sa rivale.  

 

Le regard de l’inspectrice s’adoucit quelque peu et elle remit une mèche de cheveux en place.  

 

- Elle a une triple fracture déplacée du tibia. Elle est sur la table d’opération. Ils doivent lui mettre des broches., répondit Saeko.  

- Je suis désolée.  

- Je sais même si tu n’y es pour rien. Je ne suis pas venue ici pour parler de cela., reprit-elle, posant un regard acéré sur la nettoyeuse.  

 

Nerveuse, Kaori chercha un échappatoire pour quelques minutes, juste le temps de se préparer seule à la bataille qui s’annonçait. Elle lui tenait bien trop à coeur pour la négliger.  

 

- Je vais faire du café. Je reviens., dit-elle, s’enfuyant.  

- Kaori…, gronda Ryo, les sourcils froncés.  

- Je n’en ai que pour quelques minutes., répondit-elle, lui adressant un regard suppliant.  

 

Il soutint son regard et le sien s’adoucit quelque peu.  

 

- D’accord. Dépêche-toi., abdiqua-t-il.  

- Mais Ryo…, intervint Saeko.  

- Laisse-lui quelques minutes., imposa-t-il simplement.  

 

Saeko se tut et se rassit dans le canapé, les bras croisés, mécontente.  

 

Dans la cuisine, Kaori s’activa et, pendant que l’eau filtrait dans la cafetière, elle s’appuya au plan de travail et se remémora toutes les raisons qui faisaient qu’elle devait faire cette mission, tous les arguments qu’elle pouvait leur opposer. Cela fait, elle sortit un plateau, des tasses et du sucre puis versa le café tout en laissant le calme revenir dans son esprit. Ce fut donc en pleine maîtrise de ses pensées qu’elle revint près d’eux et qu’elle affronta le regard dur de son partenaire alors qu’elle avait à peine posé les tasses sur la table basse.  

 

- On a beaucoup de choses à se dire, il me semble., dit-il simplement.  

 

Elle serra les poings et sentit le métal autour de son annulaire gauche, y puisant toute sa force. 

 


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