Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 21 :: Chapitre 21

Pubblicato: 09-02-20 - Ultimo aggiornamento: 09-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Nos deux héros nous donnent du fil à retordre. Ca en est agaçant… Patience, les choses se dénoueront. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 21  

 

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Kaori se sentit courbaturée et aussi fatiguée que lorsqu’elle s’était endormie la veille. Pas étonnant, pensa-t-elle, lâchant le coussin du canapé où elle avait fini par s’endormir. Elle jeta un regard anxieux vers le placard de l’entrée et, comme elle le craignait, sa veste n’y était pas. Ryo n’était pas rentré de la nuit. Son coeur saigna : où était-il et avec qui ? Elle réprima les larmes et se leva, chancelante. Elle se remémora leur discussion de la veille, sa détresse lorsqu’elle lui avait dit qu’elle partirait après leur divorce et sa colère en sortant. Une pensée soudaine la saisit d’effroi et elle sentit son estomac se tordre violemment : s’il lui était arrivé quelque chose ? S’il avait été défié dans la soirée ? Si ses idées n’avaient pas été claires et qu’il était… mort ? Elle étouffa un sanglot et monta péniblement les marches vers la salle de bains. Elle se faisait un film. Elle avait juste besoin de retrouver les idées claires et tout irait bien. Ryo rentrerait ivre certainement, empestant la bunny probablement. Elle aurait mal de savoir qu’il avait couché avec une autre mais il serait vivant.  

 

Elle se glissa sous l’eau chaude et tenta d’oublier tout ce que cette journée allait lui apporter. Dès que Ryo serait rentré et prêt, ils iraient à la mairie, à deux cette fois-ci, et divorceraient. En rentrant, elle prendrait son billet d’avion pour les Etats-Unis. Avec un peu de chance, elle décollerait avant la fin de la journée et, demain matin, elle se réveillerait sur un autre continent et pourrait commencer à tourner la page. Son coeur se serra : elle n’avait pas envie de partir mais il le fallait. Elle ne pouvait pas continuer ainsi à se languir de lui et vivre sur des souvenirs. Elle voulait se tourner vers l’avenir en toute sérénité et confiance. Sortant de la douche, elle s’enroula dans une serviette et se regarda dans le miroir en attrapant sa brosse à dents. La femme livide et cernée qu’elle y voyait lui ressemblait mais ce n’était pas elle. Elle devait se retrouver.  

 

Lorsqu’elle en eut terminé dans la salle de bains, elle partit dans sa chambre et entendit du bruit dans celle de Ryo. Elle réfréna son envie d’aller le voir et s’enferma dans son antre. Elle s’habilla rapidement et sortit son sac de voyages, l’emplissant des affaires dont elle aurait besoin. Elle voulait être prête si jamais elle trouvait un billet qui ne lui laisserait que peu de temps pour se préparer. En ayant fini, elle ressortit de là et partit en cuisine préparer le petit-déjeuner. Quand elle eut fini, elle attendit… et attendit… et attendit. Alors que dix heures s’affichaient à la pendule, elle en eut assez et monta dans la chambre de Ryo malgré son anxiété. Elle frappa et pénétra. Il était étalé de tout son long sur son lit, endormi. Il n’avait même pas pris le temps de se déshabiller et ronflait comme un bon.  

 

- Debout, Ryo., l’appela-t-elle.  

 

Seul un ronflement lui répondit.  

 

- Ryo, lève-toi., réitéra-t-elle, s’approchant.  

- Allez, Ryo, on doit aller à la mairie.  

- Laisse-moi dormir., grogna-t-il.  

- Non, on doit aller à la mairie. Tu n’avais qu’à pas rentrer si tard., le tança-t-elle.  

 

Elle était en colère contre lui. Elle s’était inquiétée pour lui, encore une fois sans raison. Ca sentait le réveil après une nuit de débauche et elle préférait ne pas savoir à quel genre de débauche il s’était adonné…  

 

- Laisse-moi dormir, Kaori…, répéta-t-il, enfonçant la tête dans son oreiller.  

- Non, tu vas te lever, te laver et on va à la mairie ! Je me fiche de savoir si tu es bourré ou que tu as mal à…  

 

Elle s’interrompit réalisant ce qu’elle s’apprêtait à dire. Elle se mit à rougir furieusement et se tourna vers les fenêtres pour aller ouvrir les rideaux, laissant passer outrageusement la lumière blafarde du jour, cachant ainsi sa gêne.  

 

- Tu es insupportable !, lâcha-t-il, se tournant de l’autre côté, passant la couverture au dessus de sa tête pour se protéger.  

- C’est toi qui es insupportable ! Lève-toi ! Je veux régler cette affaire au plus vite., lui asséna-t-elle avant de sortir.  

 

Il le fallait ou elle se mettrait à pleurer devant lui. Elle était épuisée de devoir se battre contre lui pour tout, l’aimer, s’imposer comme partenaire et même divorcer… Elle descendit les escaliers et alla en cuisine faire du rangement.  

 

Quand il entendit la porte se fermer, Ryo sortit de sa cachette et regarda le panneau de bois en pensant à sa femme. Visiblement, elle pensait qu’il avait passé la soirée à noyer ses soucis dans l’alcool ou les vapeurs de parfum d’une autre femme. Les seules vapeurs qu’il avait rencontrées étaient celles des pots d’échappement des rares véhicules qu’il avait croisés. Il ne s’était pas réfugié dans un cabaret et avait encore moins ramassé une fille de joie. Il avait simplement marché et marché encore pour évacuer la colère qu’il ressentait et son angoisse. C’était peut-être ce dernier point qui le déstabilisait le plus. La colère, il connaissait, il avait déjà longuement vécu avec et avait appris à la gérer. Il lui suffisait d’un peu de temps et d’éloignement. Mais l’angoisse, c’était nouveau. Il ne connaissait pas. Même dans la jungle, il n’avait pas dû y faire face. Il avait eu peur parfois, mais n’avait jamais été angoissé, vécu ce sentiment oppressant. La peur passait, l’angoisse l’étouffait et il lui avait fallu marcher longtemps pour maîtriser ce nouveau sentiment.  

 

Il regarda son réveil qui marquait dix heures quarante-cinq et se décida à sortir de son lit. Il lui avait dit qu’il se rendrait disponible pour aller à la mairie, il devait le faire. Il se dirigea vers la salle de bains et prit tout son temps sous la douche. Quand il descendit, enfin prêt, il était onze heures et quart. Il se dirigea vers la cuisine où il trouva Kaori perchée sur une chaise en train de nettoyer l’étagère la plus haute d’une armoire. Il admira un instant la chute de ses reins puis se crispa en voyant la chaise vaciller.  

 

- Tu ne devrais pas monter sur une chaise pour faire cela., dit-il.  

- Tu daignes enfin apparaître ?, répondit-elle, amère.  

 

Elle termina sa tâche et laissa tomber son chiffon sur le plan de travail. Elle descendit calmement de sa chaise et, quand elle se tourna vers lui, Ryo tressaillit : son regard d’habitude si chaleureux était froid et il pouvait y lire toute sa colère.  

 

- On peut y aller ou tu vas trouver une nouvelle excuse pour me pourrir un peu plus la journée ?, lui demanda-t-elle agressivement.  

- On peut y aller.  

 

Il ne se sentit pas l’audace de recourir à une de ses réparties habituelles. Il avait semblait-il déjà fait assez de dégâts… Ils prirent tous deux leurs manteaux et descendirent. Ils n’échangèrent pas un mot sur la route qui les mena à la mairie. Ryo se réfréna de faire le pitre malgré son envie grandissant au même rythme que son malaise, malaise d’autant plus grand qu’il voyait sa partenaire s’assombrir plus ils approchaient de la mairie.  

 

Lorsqu’ils pénétrèrent dans le bâtiment, ils se dirigèrent vers l’accueil, ne sachant à qui s’adresser.  

 

- Bonjour, Mademoiselle. Nous… nous venons divorcer., balbutia Kaori, la gorge nouée.  

- Vous arrivez juste à temps, les portes ferment dans cinq minutes. Alors pour les divorces…, commença la jeune femme.  

- Vous avez un sourire extraordinaire, Mademoiselle., la coupa Ryo d’une voix suave.  

 

Il s’accouda au bureau de l’accueil, lui lançant un regard de braise. L’hôtesse déglutit, subjuguée, et le rouge lui monta aux joues.  

 

- Je… euh… Merci Monsieur., répondit-elle, gênée en jetant un regard vers la nettoyeuse.  

- Pour les divorces…  

- Vous êtes libre pour le déjeuner ?, reprit-il.  

- Ryo…, gronda Kaori d’une voix menaçante.  

 

Il l’ignora ouvertement, ce qui la mit encore plus en colère et la blessa.  

 

- Je… euh… c’est que…  

- Vous préférez peut-être passer directement aux choses sérieuses ?, continua-t-il, la bave perlant à ses lèvres.  

- On oublie le restaurant et je vous emmène au love hôtel ?, dit-il, tentant de sauter par dessus le bureau pour enlacer la jeune femme.  

 

Il fut retenu par Kaori, fulminant, et sa cible se mit à hurler. Les vigiles de la mairie arrivèrent en courant et le saisirent par le col avant de le jeter dehors.  

 

- Je suis désolée., murmura la nettoyeuse, les larmes aux yeux, à l’hôtesse.  

- Où se situe le bureau pour les divorces que je ne vous le redemande pas cette après-midi ?  

- Dans ce couloir, le dernier bureau à gauche., répondit-elle, encore tremblante, pointant du doigt un endroit sombre.  

 

Sombre comme son humeur, se dit-elle, peut-être aussi comme son avenir. Elle déglutit, tentant de chasser sa douleur, et sortit de la mairie, s’attendant à ne pas y trouver son futur ex-mari. Pourtant, il était là, nonchalamment appuyé sur un poteau d’éclairage, toujours aussi charismatique et séduisant, et elle aurait certainement fondu si elle n’avait pas été si en colère, si blessée, si peinée. Il se redressa en la voyant arriver et allait s’excuser quand une gifle puissante lui coupa le souffle. Elle plongea son regard dans le sien deux secondes avant de partir et il regretta instantanément ses actes. Il s’y était très mal pris s’il voulait la revoir quand elle partirait aux Etats-Unis. Se maudissant, il se dépêcha de la rejoindre et ils rentrèrent en silence à l’appartement.  

 

- Si tu as faim, débrouille-toi., dit-elle simplement après avoir rangé son manteau.  

- Tu ne manges pas ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Elle avait déjà perdu suffisamment de poids pendant la mission et peinait à le regagner. Il ne voulait pas la voir s’effondrer.  

 

- Tu m’as coupé l’appétit., lui expliqua-t-elle d’un ton chargé de mépris.  

 

Il avait déjà affronté sa colère mais jamais le mépris. C’était encore un fait nouveau pour lui, nouveau et douloureux, et c’était entièrement de sa faute. Il ne faisait que la blesser, tout ça parce qu’il ne supportait pas de la laisser partir. C’était égoïste de sa part mais il ne pouvait s’en empêcher.  

 

La voyant s’éloigner, il la rattrapa et prit son poignet.  

 

- Que veux-tu, Ryo ?, cracha-t-elle, le regard noir.  

- Cette après-midi… Cette après-midi, on va à la mairie dès l’ouverture et on le fait. Je serai sérieux., lui promit-il, le regard plongé dans le sien.  

- Vraiment ?, l’interrogea-t-elle, sans y croire.  

- Vraiment.  

 

Elle acquiesça et monta sur le toit pour prendre l’air et se calmer. Elle ne comprenait pas pourquoi, malgré toute la colère qu’elle ressentait, une toute petite part d’elle-même était soulagée de ne pas être divorcée. La situation lui était pourtant insupportable et elle la savait sans autre issue possible alors pourquoi ? Elle n’espérait pourtant plus que Ryo changea d’avis. Il avait été clair et il semblait résolu puisqu’il venait de lui-même de lui proposer d’y retourner. S’il ne voulait pas divorcer, il se serait défilé, aurait prétexté un rendez-vous ou une occupation quelconque. Elle essuya les larmes qui coulèrent sur ses joues. Elle était épuisée moralement et physiquement. Elle descendit dans sa chambre et s’allongea sur son lit, s’endormant rapidement.  

 

Une heure et demie plus tard, Ryo monta et la trouva dans un sommeil profond. Il resta un moment à se rassasier de ses traits détendus, qu’il n’avait plus vus depuis plusieurs jours. Il leva la main et toucha délicatement sa joue. Sa peau était aussi chaude et douce que dans ses souvenirs. Il sentit son coeur battre un peu plus vite et les laissa glisser le long de sa mâchoire. Quand il la sentit bouger, il retira sa main et attendit qu’elle fut réveillée. Elle fronça les sourcils en le voyant, un peu désorientée.  

 

- Il est bientôt deux heures. La mairie va ouvrir., lui dit-il.  

- Prends le temps de te réveiller. Je t’attends en bas., ajouta-t-il.  

 

Elle acquiesça et le regarda partir, le coeur serré. Elle le détestait, enfin non pas vraiment, mais pourquoi devait-il se montrer d’un coup si tendre et prévenant ? Pourquoi devait-il lui rappeler en deux phrases pourquoi il affolait son coeur, pourquoi elle ne voulait pas divorcer ? Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, encore, ce qui l’énerva et la frustra quand elles finirent par rouler le long de ses joues. Elle en était sûre maintenant, elle avait atteint les limites de sa résistance psychique et elle craquait. Elle laissa les vannes ouvertes un moment puis, quand enfin les larmes se tarirent, se leva et alla à la salle de bains se passer de l’eau fraîche sur le visage.  

 

Quand elle descendit une demie heure plus tard, Ryo la regarda et vit ses yeux rougis et gonflés. Il baissa les siens, se sentant coupable de son état, mais ne dit rien. Il ne savait pas quoi faire pour apaiser son chagrin. La seule chose qu’il aurait pu faire, il n’était pas capable de l’assumer. Aussi se contenta-t-il de lui tendre son manteau pour qu’elle le passa et ils s’en allèrent. Lorsqu’ils arrivèrent à la mairie, les deux vigiles du matin étaient encore là et lui adressèrent un regard suspicieux. Sans passer par la case accueil, ils se dirigèrent vers le fond du couloir comme l’avait indiqué l’hôtesse à Kaori.  

 

- C’est là., dit-elle d’une voix morne.  

- Je reviens dans deux minutes., l’informa-t-elle, se dirigeant vers les toilettes des dames.  

 

Ryo la regarda partir et décida de s’asseoir. Au même moment, un homme sortit du bureau.  

 

- C’est pour un divorce ?  

- Oui. J’attends ma femme., l’informa Ryo.  

- Je reviens dans deux minutes., dit l’homme, se dirigeant vers les toilettes pour hommes.  

 

Ryo acquiesça et le regarda partir. Dans deux minutes, ils rentreraient dans ce bureau pour en sortir un quart d’heure plus tard, divorcés. Ca n’avait pas de sens. C’était irréel. Comment pouvait-on séparer ainsi un couple en aussi peu de temps ? Dans un quart d’heure, ils sortiraient et Kaori irait chercher son billet d’avion pour les Etats-Unis. Allait-elle prendre un aller simple ou un aller-retour ? Resterait-elle là-bas pour toujours, le laissant seul ici ? Il eut l’impression que son coeur s’arrêta de battre.  

 

- Il n’est pas encore là ?, demanda Kaori, le tirant de ses songes.  

- Hein ?, répondit-il, regardant vers la porte du bureau.  

- Non., dit-il, se levant à son tour.  

- Excuse-moi, je dois y aller aussi.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, s’asseyant.  

 

Ryo la laissa et entra dans les toilettes, juste après avoir jeté un dernier coup d’oeil vers elle. Il y avait quatre cabinets et un seul fermé. Il sortit son magnum, fixa rapidement le silencieux dessus et tira sur la poignet, bloquant la serrure. Marmonnant une vague excuse, il jeta une capsule de gaz soporifique dans le cabinet concerné et, après avoir patienté quelques secondes pour se donner plus de crédibilité, il ressortit des toilettes, cassant la poignée en sortant, et retourna s’asseoir auprès de Kaori. Elle avait les mains jointes, crispées sur ses genoux, les traits tendus. Il posa une main sur son bras, ce qui attira son attention.  

 

- Détends-toi. Ce sera bientôt fini., mentit-il.  

- Tant mieux., mentit-elle à son tour.  

 

Ils patientèrent une demie heure avant qu’elle ne se leva et alla voir au bureau d’à-côté.  

 

- Il devrait être là. Je l’ai vu revenir de pause., fit une autre employée, sortant de son bureau pour aller dans celui de son collègue absent.  

- Mayumi, tu as vu Ryosuke ?, demanda-t-elle à la femme dans le bureau situé en face.  

- Aux toilettes peut-être., répondit cette dernière.  

- Ah c’est gênant, je ne peux pas y entrer., s’agaça la jeune femme.  

- Si vous voulez, je peux aller voir., proposa Ryo aimablement.  

- Ce serait très gentil de votre part.  

 

Il se leva, réprimant le sourire hypocrite qui naissait sur ses lèvres, et alla aux toilettes pour hommes. Il actionna la poignée à plusieurs reprises puis se tourna vers les femmes qui attendaient.  

 

- La porte est fermée., constata-t-il.  

- Encore une fois cassée à tous les coups. Je n’ai aucune idée d’où il peut être. Vous pouvez encore patienter un peu si vous le souhaitez ou rentrer chez vous et revenir demain matin. Il est peut-être tombé malade., supposa sa collègue.  

 

Kaori regarda Ryo, le coeur lourd. Encore un contretemps… Elle sentit ses jambes fléchir sous elle et s’assit.  

 

- Ca va ?, s’inquiéta Ryo, revenant près d’elle.  

 

Elle leva les yeux vers lui et vit qu’il était sincèrement soucieux. Elle secoua négativement la tête en se mordant la lèvre.  

 

- Tu as besoin de te reposer, Kaori. On va attendre encore dix minutes, le temps que tu récupères un peu puis on rentrera. On reviendra demain matin., dit-il.  

- D’accord., murmura-t-elle.  

 

Il prit place à ses côtés et passa un bras autour de ses épaules pour l’attirer à lui. Elle se laissa faire et posa la tête sur son épaule. Elle s’apaisa et reprit le contrôle de ses émotions et ils décidèrent de rentrer puisque l’employé n’était toujours pas revenu et que personne ne savait où il était, personne sauf un homme qui savait qu’il dormirait encore une bonne heure avant de se réveiller… Lui avait gagné la fin de journée et une nuit...  

 

L’après-midi se passa tranquillement pour les deux nettoyeurs puisqu’ils passèrent chacun leur temps à réfléchir isolément. Ils prirent leur dîner ensemble, échangeant quelques brèves paroles, puis Ryo se vautra dans le fauteuil devant la télé alors que sa partenaire décida de se coucher tôt pour tenter de récupérer de sa fatigue.  

 

Il était presque vingt et une heures quand Mick appela Ryo, lui demandant de venir chez lui quelques minutes. Surpris, le nettoyeur accepta et, juste avant de partir, monta voir sa partenaire pour la prévenir de son absence momentanée. Quoiqu’il advint, il ne sortirait pas ce soir sauf urgence réelle. Quand il entra dans sa chambre après avoir discrètement frappé sans réponse, il la vit profondément endormie. Il remonta la couverture sur ses épaules car il commençait à faire froid puis la laissa pour se rendre dans l’appartement d’en face.  

 

- Alors Mick, que me veux-tu ?, demanda Ryo.  

- Moi rien, c’est elle qui veut te parler., fit l’américain désignant Saeko adossée au mur près de la fenêtre.  

 

Elle se tourna vers lui, lui lançant un regard noir, et il déglutit mal à l’aise.  

 

- Dis-moi que ce n’est pas toi qui as agressé un employé de la mairie cette après-midi, Ryo., attaqua-t-elle directement.  

- Je… Je n’ai agressé personne., se défendit-il.  

- J’ai peut-être cassé une serrure ou deux… admit-il.  

- Et gazé un innocent !, le tança-t-elle sévèrement.  

- Ah ça ? Euh oui, c’était peut-être moi aussi…, ricana-t-il bêtement, passant une main dans ses cheveux.  

- Mais qu’est-ce qui t’a pris, bon sang ?, se fâcha-t-elle.  

- Je… Je ne sais pas., avoua-t-il.  

 

Enfin ce n’était qu’un nouveau mensonge dans sa journée parce qu’il connaissait parfaitement ses raisons : il ne voulait pas qu’elle parte.  

 

- Tu te rends compte du merdier que tu as provoqué ? Tu as de la chance que cette partie de la mairie n’était pas couverte par la vidéosurveillance à cause d’une panne., lui apprit-elle.  

- Comment tu as su alors ?, s’enquit-il.  

- Une capsule de gaz et une balle de magnum dans la serrure des cabinets. Sombre crétin, tu pensais que ça passerait inaperçu ?  

- Mon plan n’était pas parfait…, marmonna-t-il.  

 

Il se laissa tomber sur le divan et passa les mains sur son visage. Il perdait sa lucidité. Si la situation pesait sur Kaori, elle commençait à lui peser également. Il devait faire quelque chose…  

 

- Désolé, Saeko. Ca ne se reproduira pas., s’excusa-t-il sincèrement.  

 

Elle le dévisagea un moment puis ses traits se détendirent. Elle approcha de lui et posa une main sur son épaule.  

 

- Je l’espère, Ryo. Mais règle tes problèmes. Tant que tu ne l’auras pas fait, tu continueras à faire des conneries de ce genre., lui conseilla-t-elle.  

- Je n’ai pas de problème, Saeko., se renfrogna-t-il.  

- Vraiment ?, répliqua-t-elle, dubitative.  

 

Ryo la regarda sans comprendre. Il se tourna vers Mick qui avait observé toute la scène en retrait, très sérieusement également, et qui soutint son regard.  

 

- Si tu n’as aucun problème, Ryo, pourquoi portes-tu toujours ton alliance alors que Kaori t’a rendu la sienne, malgré elle je pense, et que tu veux divorcer ?, l’interrogea-t-elle.  

- Parce que cela m’étonnerait beaucoup que tu te sois attaqué à l’employé chargé des divorces par hasard…, ajouta-t-elle.  

 

Le nettoyeur lui jeta un dernier regard avant de fixer son annulaire gauche, incrédule. Comment avait-il pu omettre cela depuis dix jours ?  

 

- Je dois rentrer., murmura-t-il, se levant. 

 


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