Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 05-02-20 - Ultimo aggiornamento: 05-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire, Eh oui, je ne suis pas tendre avec Kaori mais c'est pour son bien o_O. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 17  

 

Assis au fond de son siège, le Professeur ricana de sa petite farce et jeta un œil sur l’autre programme qui venait de se terminer. Il faillit bondir de sa chaise : après plus de dix jours de recherches intensives, il avait un résultat. Il avait trouvé le programme qui avait piraté l’ordinateur de l’organisatrice de mariage. Un coucou fit son apparition quand le vieil homme repensa à la jeune et jolie femme puis il se rabroua mentalement. Il attrapa le téléphone et appela Mick :  

 

- J’ai trouvé. Donne rendez-vous dans une heure à tout le monde.  

 

Il raccrocha sans attendre de savoir si le message était reçu et se remit à la tâche préparant un patch qu’il ajouterait au programme et le ferait agir comme un tracker. Il était peut-être vieux mais il pourrait en découdre avec presque tous les pirates informatiques de la planète… Il ne se déconcentra pas pour autant. Cela faisait maintenant neuf jour que les City Hunter étaient retenus par ces ravisseurs, peu par rapport aux autres couples mais il connaissait Ryo et son tempérament. Il devait être du genre à tourner en rond comme un lion en cage et Kaori devait se retenir de lui abattre une massue sur la tête… Ah ces deux-là. Un message d’alerte sonna sur son ordinateur et il ouvrit la fenêtre en question.  

 

- Eh non ma belle inspectrice, ce n’est pas encore aujourd’hui que tu feras disparaître ce bout de papier…, ricana-t-il, restaurant l’acte supprimé pour la deuxième fois ce jour-là.  

- Il est temps que les choses bougent entre ces deux-là…  

 

Une heure plus tard, Mick, Miki et Umibozu arrivèrent en même temps, rapidement suivis de Saeko. Ils se retrouvèrent tous, Kazue les rejoignant, dans le bureau du Professeur.  

 

- J’ai eu un appel des ravisseurs il y a dix minutes. Ils m’ont demandé une rançon de cinq millions de dollars pour le couple., les informa Mick.  

- C’est un leurre. Ils ne libéreront que Ryo., le prévint Saeko.  

- Oui, je sais. Par contre, je les trouve où les cinq millions ?, s’enquit Mick.  

- Je vais payer., les informa le médecin.  

- Vous avez cinq millions ?, s’étonna Kazue, surprise.  

- Non. Je vais les créer et, en prime, on les tracera., répondit-il en rigolant de sa farce.  

 

Il s’assit à son bureau, prit le numéro de compte que Mick lui donna et lança le transfert accompagné d’un petit bonus. Cela fait, il revint vers eux.  

 

- J’ai trouvé le programme qui a espionné les ordinateurs de tous les prestataires. Je l’ai légèrement modifié pour pouvoir traquer nos proies., les informa-t-il.  

- Et alors ?, lui demanda Saeko.  

- Je n’ai pas encore eu le temps de le lancer. Donnez-moi deux minutes.  

 

Il se remit à son poste et termina la manipulation avant de les rejoindre.  

 

- Maintenant il faut attendre un peu que le programme fasse sa mise à jour. Des nouvelles de votre côté ?, se renseigna-t-il.  

- Cinq autres hommes ont été relâchés, drogués, amnésiques. Les premiers hommes qu’on a retrouvés commencent eux à recouvrer la mémoire. Ils se souviennent du début de leur détention mais ne nous ont livré aucune information utile. Ils ne savent pas où sont leurs femmes.  

- On a réussi à contacter les familles des premiers libérés ?, demanda Miki.  

- Oui mais pas de retour non plus de ce côté-là.  

 

Un bip sur l’ordinateur du Professeur retentit et il alla voir. Mick se tourna vers Saeko, l’écartant un peu du groupe.  

 

- Tu as pu t’arranger pour le certificat ?, s’enquit-il à voix basse.  

- Non, ça me rend dingue. Je l’ai supprimé deux fois ce matin et il réapparaît à chaque fois., ragea-t-elle.  

 

Le Professeur esquissa un petit sourire en coin puis se racla la gorge pour attirer leur attention.  

 

- J’ai une première orientation à vous fournir. Le programme va continuer à tourner et préciser la localisation pendant la journée. Le bateau se situerait dans cette zone-là., indiqua-t-il sur une carte.  

- C’est vaste., fit remarquer Saeko.  

- Oui, mais on a l’émetteur de Kaori. Peut-être qu’en s’approchant, on la localisera elle. Ca vaut le coup d’essayer. T’en penses quoi, Umi ?  

- Qu’on perd du temps à bavasser., déclara-t-il, l’air ennuyé.  

 

Tous sourirent de la répartie de leur ami et s’en allèrent, le Professeur leur communiquerait ses avancées par radio.  

 

Sans attendre, le nettoyeur et le couple de mercenaires rentrèrent chez eux, se préparèrent puis repartirent vers le port pour prendre le bateau de Umibozu. Moins de deux heures plus tard, ils quittaient la baie de Tokyo et fonçaient vers les eaux internationales, bien déterminés à ramener leurs amis sains et saufs. Saeko, elle, oeuvrait en interne pour que des forces spéciales se tinrent dans la zone limitrophe dans les eaux nationales japonaises dans l’attente d’un SOS qui les obligeraient à intervenir.  

 

Dans le cargo, ce même matin, Ryo et Kaori étaient sous la douche, se caressant, s’embrassant, filant droit sur les chemins du plaisir… enfin pour qui ne les connaissaient pas. A voix basse, Ryo lui décrivait son plan pour sortir de là, un plan dangereux mais il ne voulait pas rester beaucoup plus longtemps dans ce bateau et, même si Kaori était encore faible, il estimait qu’elle serait capable de tenir le choc. Quand il eut terminé, il plongea dans son regard et la vit acquiescer, une confiance absolue en lui illuminant son regard. Il se pencha sur elle et l’embrassa. Ils sortirent de l’eau et se séchèrent rapidement.  

 

Dès que Ryo fit un pas dans la chambre, il repoussa Kaori dans la salle de bains et la rejoignit aussitôt.  

 

- Que se passe-t-il ?  

- Il y a du gaz soporifique dans la chambre., la prévint-il.  

- Ca veut dire qu’ils vont rentrer., déclara-t-elle.  

- Ca veut dire que nous sortons, un peu plus tôt que prévu et sans cinéma, mais nous sortons, Kaori.  

 

Dans son scénario bien élaboré, il avait prévu d’appeler les gardes au secours mais il n’allait certainement pas raté cette chance.  

 

- Prête ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., affirma-t-elle, déterminée.  

- Tu me laisses agir, n’oublie pas., lui rappela-t-il, la poussant dans le coin derrière la porte de la salle de bains, à l’abri.  

 

Il n’eut pas le temps d’entendre sa réponse que la porte de leur chambre s’ouvrit. Il se plaça de l’autre côté de la porte de la salle de bains et attendit. Il y avait deux présences, ce qui le soulagea car il s’était attendu à plus de résistance. La porte s’entrouvrit et un canon de mitraillette apparut. Il le saisit, tira brusquement en avant et, effectuant une rotation sur lui-même, vint abattre son poing sur le visage de l’homme qui le reçut de plein fouet et tomba inconscient. Avant même qu’il eut pu réagir, il se servit de la mitraillette comme d’une batte de base-ball et assomma le deuxième homme.  

 

- Dépêche-toi., enjoignit-il à Kaori, sortant de la pièce deux secondes pour ramener le deuxième homme dans la salle de bains.  

 

Ils les déshabillèrent et enfilèrent leurs vêtements et leurs chaussures en moins de deux minutes. Quand ils ressortirent dans la chambre, le gaz s’était déjà dissipé et il n’en restait qu’une vague odeur piquante. Ryo sortit le premier et vérifia le couloir. Il lui fit signe de le suivre et ils quittèrent la chambre, la refermant derrière eux. A leur grande surprise, il n’y avait aucune caméra dans les couloirs. Ils devaient avoir une sacrée confiance en leur système pour laisser ainsi les allers et venues non surveillées. Après, avec un bateau planqué en pleine mer, ils avaient peu de chance de fuite…  

 

Ils montèrent prudemment une coursive et s’arrêtèrent dans un recoin sombre pour laisser passer un groupe d’hommes. Ils reprirent leur chemin discrètement devant remonter tout un couloir pour pouvoir accéder à l’escalier qui les amènerait au pont puis de là, ils arriveraient sur la passerelle. Ryo évalua la distance et grimaça : ils devaient courir vite pour limiter les risques…  

 

- Ca va?, demanda-t-il dans un murmure à sa partenaire.  

 

Elle acquiesça vaillamment. Il la dévisagea et hocha la tête à son tour. Jetant un dernier regard vers l’autre côté du couloir, il s’engagea, sentant Kaori le suivre de près. Ils mirent plus d’une minute pour atteindre la nouvelle volée de marches qu’ils montèrent prudemment, Ryo en avant, la mitraillette pointée vers le haut des escaliers. Ils débouchèrent enfin sur le pont du bateau et l’air frais les frappa de plein fouet. Etant enfermés depuis neuf jours, ils se sentirent grisés par le vent iodé et eurent presque du mal à bouger de là mais il le fallait. Ils ne pouvaient se faire attraper.  

 

Entendant un groupe d’hommes venir vers eux, ils se planquèrent derrière un escalier. Ryo sentait Kaori pressée contre lui. Il entendait sa respiration rapide, signe des efforts qu’elle accomplissait pour le suivre. Il trouva sa main et la pressa doucement pour lui donner du courage. Les hommes passèrent et s’arrêtèrent non loin d’eux, ne leur laissant pas la possibilité de sortir. Ils riaient bruyamment, tout en fumant une cigarette, fusil à l’épaule.  

 

Soudain, un autre homme arriva d’un pas vif et s’arrêta devant eux. Le silence se fit.  

 

- Les canots sont prêts ?, leur demanda-t-il sèchement.  

- On n’a plus qu’à les jeter à l’eau, chef., répondit l’un d’eux.  

- Faites. Nous allons libérer deux groupes de cinq hommes aujourd’hui et deux autres demain. Après, nous relâcherons les femmes quand les rançons seront payées. Dès qu’un groupe est complet, vous partez., leur ordonna-t-il avant de partir.  

 

Rapidement, ils virent arriver des hommes armés portant des hommes inconscients. Un premier bateau partit et le deuxième se remplit.  

 

- Il faut qu’on bouge de là. Il y a trop de monde., déclara Ryo, dans un murmure.  

 

Kaori indiqua une porte à deux mètres et il acquiesça. Doucement, elle se leva et se dirigea vers leur objectif. Lorsqu’elle tourna la poignée, elle craignit le grincement mais la porte s’ouvrit sans un bruit. Ils avancèrent dans un couloir obscur, lentement, priant pour ne pas buter dans un objet qu’ils ne pouvaient voir. Kaori entendait son coeur battre à tout rompre, ayant la sensation que tout le monde pouvait l’entendre. Elle tenta de se relaxer pour amoindrir le phénomène mais c’était sans compter sur la dose d’adrénaline qui courait dans ses veines. Tout d’un coup, la lumière du couloir s’alluma et Ryo eut juste le temps de l’entraîner dans un cagibi, plaquant son corps sur le sien avant que deux hommes se firent entendre.  

 

- Le nouveau couple a disparu., entendirent-ils.  

 

Ils se regardèrent, complices. Leur disparition était maintenant connue. La partie de cache-cache allait devenir intéressante…  

 

- L’homme devait partir normalement, non ?  

- Oui, on allait le relâcher et demander la deuxième rançon de suite parce que le médecin a un doute sur la…  

 

La fin de la phrase fut couverte par la fermeture de la porte. Le couple se regarda et se posait bien des questions sur ce dont doutait le docteur en question. Ils chassèrent tous deux cette question de leur esprit et se réengagèrent dans le couloir. Ryo remercia intérieurement le capitaine du cargo qui l’avait transporté d’Amérique Centrale au Japon de l’avoir fait courir dans tous les sens pendant sa traversée. Il l’avait détesté à cette époque mais aujourd’hui, il savait se diriger sur ce type de bateau. Bientôt, Ryo poussa avec prudence la porte de la passerelle, entra et, dès que Kaori fut à l’intérieur à son tour, la referma, la bloquant.  

 

- Messieurs, je vais vous demander de mettre les mains au-dessus de vos têtes et de vous éloigner des instruments., annonça Ryo, calmement.  

 

Cinq têtes se tournèrent vers lui puis Kaori et des sourires moqueurs apparurent. La nettoyeuse sentit la moutarde lui monter au nez. Elle aurait bien tiré une rafale d’avertissement juste pour leur montrer qu’elle devait être prise au sérieux mais n’en fit rien.  

 

- Qu’est-ce que vous regardez, gros bétas ? Je sais me servir de ce joujou même si je préfère les bazookas., leur lança-t-elle, furieuse.  

 

Ryo ne put réprimer la lueur de plaisir à entendre sa partenaire sortir les crocs pour se défendre.  

 

- Je vous conseillerais de ne pas énerver la p’tite dame. Elle ne supporte pas les voyages en bateau. Ca la rend irascible., plaisanta-t-il.  

- La ferme, Ryo !, lui cria-t-elle.  

 

Il tressaillit et les autres hommes aussi. Ils reculèrent bien sagement et se regroupèrent au milieu de la pièce où il les ligota ensemble bien serrés. Kaori était déjà à son poste, lançant un message d’alerte, pendant que Ryo se souvenait de ses quelques leçons de navigation et remettait le bateau en route.  

 

- Que faites-vous ?, s’inquiéta le capitaine.  

- Je dirige ce bateau vers les eaux nationales japonaises et ma femme lance un appel de détresse., expliqua Ryo.  

- Maintenant vous allez tous attendre sagement ici pendant qu’on continue notre route., leur dit-il.  

 

Kaori et lui ressortirent de là et se dirigèrent de nouveau vers l’intérieur du cargo.  

 

A quelques miles de là, le bateau d’Umibozu reçut l’appel de détresse. Regardant l’emplacement du bateau, Mick s’aperçut que c’était du même bateau que venait le signal de Kaori.  

 

- C’est pour nous. Il faut prévenir Saeko., leur dit l’américain.  

 

Miki s’en chargea et, juste après, poussa les moteurs.  

 

Pendant ce temps, les nettoyeurs descendirent au premier niveau et l’examinèrent pièce par pièce. Ils trouvèrent plusieurs cabines fermées par des serrures électroniques, un bureau rattaché à une salle d’examen, une autre d’accouchement et un lieu de stockage de médicaments. Le couple s’enferma dans cette pièce pour se concerter.  

 

- On libère les otages ?, l’interrogea Kaori.  

- Non, je pense qu’ils seront plus à l’abri dans leur cabine que dans les couloirs. Il faut qu’on neutralise les gardes, que la police doive juste intervenir pour les arrêter et récupérer les prisonniers.  

- Je suis d’accord.  

- Kaori, je veux que tu t’enfermes dans le bureau du médecin et que tu transfères tous les dossiers à Saeko. Elle en aura besoin pour les inculpations. Si tu trouves d’autres preuves, envoie-les lui aussi., lui demanda Ryo.  

 

Il s’assurait ainsi en même temps de la mettre hors de danger pendant qu’il chasserait les hommes de l’équipage. Elle acquiesça et ils ressortirent de là, leurs chemins se séparant. Elle remonta le couloir et se réfugia dans le bureau, coinçant la porte avec une chaise. Ryo lui poursuivit sa traque.  

 

Au détour d’un couloir, il tomba sur un groupe de quatre hommes. Malgré le surnombre, il les neutralisa facilement et les enferma dans un cagibi. Il descendit à l’étage inférieur et retrouva une dizaine de chambres. Remontant le couloir, il tomba sur un autre groupe qu’il salua comme s’ils se connaissaient depuis toujours tout en les dépassant et, profitant de l’effet de surprise, poussa les deux hommes de derrière sur ceux de devant. Le temps que chacun se releva, il les avait tous assommés. Cependant, à peine eut-il fini qu’une rafale de mitraillette fut tirée dans sa direction. Ils se baissa et riposta avant de déguerpir pour trouver un endroit plus à l’abri, d’où il put ajuster son tir et neutraliser les tireurs.  

 

Entendant des pas arriver en courant, il remonta vers le pont par un autre escalier que celui par lequel il était arrivé, ne souhaitant pas les amener vers Kaori. Arrivé à l’air libre, il fut cependant accueilli par plusieurs hommes armés. Apparemment, la fugue était finie pour lui. Il leva les mains, espérant que la cavalerie arriverait bientôt…  

 

Dans le bureau du médecin, Kaori accéda rapidement aux dossiers recherchés. Sans attendre, elle consulta les dossiers et commença le transfert des données à Saeko. Pendant que les fichiers chargeaient, elle examina les dossiers papier, tombant rapidement sur le sien et celui de Ryo. Elle ouvrit rapidement le sien pour voir ce qu’ils lui avaient fait. Elle vit de nombreuses prises de sang qui contrôlait surtout ses taux hormonaux, des annotations diverses préconisant des prises de sang dans la zone entre les orteils sauf la dernière dans le bras, les veines précédemment utilisées risquant de devenir trop fragiles. Elle s’insurgea quand elle vit mentionner que l’utilisation des médicaments devait être restreinte pour des raisons de coût, qu’à défaut, ils n’attendraient pas la naissance du bébé.  

 

- Pourquoi ?, murmura-t-elle.  

 

Quand le premier transfert fut terminé, elle supprima leurs deux dossiers et transféra le reste. La manipulation lui prit cinq minutes pendant lesquelles elle fouilla les armoires du médecin. Elle appuya sur entrer pour achever l’envoi sans aucun état d’âme. Avisant d’autres papiers sur le bureau, elle les prit et commença à les consulter. Au moment où elle prenait le dernier, à son nom, et le scannait rapidement, la porte fut violemment secouée. Sans réfléchir, elle attrapa leurs dossiers papiers, les glissa dans son dos sous son pull, plia la dernière feuille en quatre et la mit dans sa poche.  

 

- Ouvrez, ouvrez cette porte !, hurla une voix masculine.  

- Je vous préviens, je suis armée. Je n’hésiterai pas à tirer., dit-elle.  

- Voyons, nous ne vous voulons aucun mal., fit une voix doucereuse derrière le panneau.  

 

Kaori regarda de droite et de gauche mais elle était belle et bien coincée dans ce bureau. Soudain, un coup de feu fut tiré qui fit exploser la poignée. Elle ne riposta pas pour ne pas abîmer le dernier rempart entre elle et eux. Des coups violents furent ensuite donnés pour faire sauter la résistance de la chaise et la porte finit par céder. Elle décida d’y aller coûte que coûte. Elle assomma l’homme qui avait défoncé la porte d’un coup de crosse, tira une salve à travers l’entrée et fonça droit devant, visant l’escalier à trois mètres. Elle n’en fit pas un dans le couloir avant de recevoir un coup de crosse dans le ventre qui la plia en deux.  

 

Elle lutta un moment pour reprendre son souffle tellement la douleur lui sembla atroce alors que des ricanements résonnaient derrière elle. Elle fut empoignée par les cheveux et forcée à se lever, un canon enfoncé dans son dos.  

 

- Allez, avance., lui dit-on, la poussant du canon.  

 

Elle s’exécuta, se dirigeant vers les escaliers. Quand elle arriva sur le pont, elle vit Ryo levant les mains. Leurs regards se croisèrent et il lui adressa un sourire pour la rassurer. Elle le lui rendit du mieux qu’elle put.  

 

- Alors on joue les héroïnes ?  

 

Elle ne répondit même pas ; elle revivait la scène du bureau du moment où elle avait vaguement scanné le papier à celui où ils l’avaient interceptée. Elle revécut le tout au ralenti et réalisa ce qui lui avait échappé plus tôt dans la précipitation : la dernière ligne de l’analyse, celle où apparaissait en majuscule : hormone HCG : test POSITIF. Elle était enceinte. Elle attendait un bébé de Ryo…  

 

- On tue ces deux-là et on les balance à la mer., tonna la voix du chef.  

 

Deux hommes les mirent en joue et deux coups de feu éclatèrent. Kaori ne réagit pas de suite. Ce fut la main de Ryo dans la sienne, l’entraînant à l’abri qui la ramena à la réalité.  

 

- La cavalerie est arrivée, Kaori., souffla le nettoyeur.  

 

Elle le regarda, incapable de parler suite à la découverte qu’elle venait de faire. Elle vit les hommes du cargo rassemblés le long du garde-corps tirer plus bas mais se faire descendre les uns après les autres. Ryo trouva une arme et, après avoir mis sa partenaire à l’abri, créa un deuxième front, ce qui permit à Mick et Umi de monter à bord.  

 

En vingt minutes, l’ensemble de la troupe était neutralisé et il ne leur resta qu’à traquer les têtes pensantes, ce qui fut relativement rapide. Tous se retrouvèrent ligotés sur le pont. La sonnerie du téléphone de Mick brisa le silence.  

 

- Angel.  

- Papa, c’est Saeko. Je suis à dix minutes d’arriver sur les lieux d’une investigation. Je ne pourrais être là ce soir., entendit-il au bout du fil.  

- Compris, on déguerpit., répondit-il.  

 

Il raccrocha.  

 

- Saeko arrive avec les renforts. On ferait mieux de s’en aller., leur dit-il.  

 

Tous acquiescèrent et descendirent rejoindre Miki dans le bateau. Celle-ci sauta au cou de ses amis, et surtout de Kaori avant de la relâcher et de mettre les gaz. La nettoyeuse descendit dans la cabine pour se passer un peu d’eau sur le visage et se retrouva soudainement pliée en deux par une violente douleur dans le ventre.  

 

- Kaori… Kaori, ça va ?, lui demanda Ryo, inquiet.  

- Tu… tu saignes…, remarqua-t-il d’une voix blanche, pointant vers la tâche rougeâtre qui commençait à auréoler l’entrejambe de son pantalon.  

 

Kaori eut du mal à réprimer les larmes d’angoisse qui voulaient tomber. Elle ferma les yeux fortement mais les garda baissés, incapable de supporter son regard.  

 

- Je… Ce sont mes règles qui viennent d’arriver., balbutia-t-elle.  

 

Ryo ne sut quoi dire et se frotta les cheveux nerveusement.  

 

- Je… je vais te laisser.  

- Tu peux demander à Miki de descendre, s’il te plaît.  

- Oui.  

 

Elle le regarda partir, le coeur lourd, et vit Miki arriver peu après qui la dépanna en vêtements de rechange et protection. Elle put donc remonter auprès des autres. Discrètement, elle déchira le document témoignant de sa grossesse et, à un moment où ils ne prêtaient pas attention à elle, elle dispersa les morceaux qui s’envolèrent dans la nuit tombante. Elle eut l’impression de voir s’envoler les morceaux de son coeur en même temps et réprima les sanglots de douleur qui lui comprimaient la gorge.  

 

Soudain, Ryo vint s’asseoir à ses côtés.  

 

- On rentre à la maison, Kaori., lui dit-il à voix basse.  

- Comme tu me l’avais promis., répondit-elle.  

- Tiens, je tiens ma promesse également.  

 

Elle déposa au creux de sa main la bague de fiançailles et l’alliance qu’il lui avaient offertes et referma ses doigts au dessus. Ils se regardèrent douloureusement dans le blanc des yeux. La parenthèse venait de se fermer…  

 


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