Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 20 :: chapitre 20

Pubblicato: 08-02-20 - Ultimo aggiornamento: 08-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite. Ce n'est pas évident de sortir de sept ans de conditionnement, de changer ses habitudes, de ravaler sa fierté et accepter de rendre les armes. Le feront-ils? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 20  

 

Agacé, Ryo s’adossa au mur et rechargea son arme. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’interposa dans cette affaire ? Il aurait pu passer son chemin et se rendre à son rendez-vous auquel il était déjà en retard mais était-ce vraiment de sa faute si autant de filles avaient décidé de profiter du beau temps de cette journée de fin octobre pour se mettre en jupe et exhiber leurs jolies jambes et lui laisser une chance de voir leurs dessous ? Il sourit amusé de son subterfuge. Qui cherchait-il à leurrer ? Il s’était volontairement laissé prendre par ses vieux penchants pour oublier. En revanche, il ne pouvait pas laisser ce règlement de compte avoir lieu, surtout lorsqu’un enfant se retrouvait au milieu de tous ces hommes armés.  

 

Il avait déjà désarmé trois hommes, les prenant par surprise comme l’intrus qu’il était. Les trois autres balles avaient dispersé les autres hommes. Cela avait laissé le temps au père de mettre son fils à l’abri. Il jeta un regard en arrière et étudia ses options. Manque de chance pour lui, il sentit d’autres auras meurtrières arriver. Apparemment, leur cible était bien plus précieuse qu’il ne le pensait. Il savait que cet homme n’était pas un enfant de choeur. Il le sentait mais, malgré cela, il ne voulait pas l’abandonner et, surtout, il y avait l’enfant, un petit garçon de trois ou quatre ans terrifié qui s’accrochait à la jambe de son père. Cet enfant n’avait pas à souffrir des erreurs de son paternel.  

 

Sortant de sa cachette, Ryo avança prudemment et réussit à rejoindre l’homme et son fils.  

 

- C’était imprudent de votre part de vous mêler de cette histoire mais merci., lui dit-il, reconnaissant.  

- J’ai l’habitude. Alors bonhomme, ça va ? Moi, c’est Ryo.  

 

Le petit regarda son père avec inquiétude et celui-ci lui fit un léger signe de tête qui le rassura.  

 

- Comment tu t’appelles ?, lui demanda le nettoyeur.  

- Hiro., répondit le père face au silence de son fils.  

- Moi, c’est Toshio. Vous pensez qu’on peut s’en sortir ? Ils sont nombreux., constata-t-il.  

- Une douzaine. Une promenade de santé., plaisanta Ryo.  

 

Il sortit deux balles de sa poche et les tendit à Hiro.  

 

- On va jouer à un jeu. Tu vas mettre cela dans tes oreilles et donner la main à ton papa. Tu le suis sans hésiter, d’accord ?, lui proposa le nettoyeur.  

 

Le père glissa les projectiles qui serviraient de boules quies dans les conduits auditifs du petit garçon et se tourna vers Ryo.  

 

- Et maintenant ?  

- Je suppose que tu n’as plus ton arme., lâcha Ryo.  

- Non. Mais comment sais-tu…, demanda Toshio, à peine surpris de la question.  

- Parce que je sens que tu es du milieu comme moi., répondit le nettoyeur.  

- Etais. J’en suis sorti à sa naissance, quand sa mère est morte abattue d’une balle qui m’était destinée. On a eu juste le temps de le sauver mais pas elle. J’y ai vu un signe., lui expliqua-t-il sombrement.  

- Je n’aurais pas dû revenir à Tokyo mais j’y étais obligé pour voir un spécialiste. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils me retrouvent…  

- Je vais t’aider à sortir d’ici et après tu t’en iras loin.  

- Oui.  

 

Ryo se retourna et évalua la situation. Il y avait une douzaine d’hommes et une seule sortie… derrière eux. Il jeta un regard sombre sur l’enfant logé dans les bras de son père. Seul, c’était une sinécure. A trois, c’était une autre affaire mais il les sortirait de là. Peu importait son passé, Toshio voulait le bien de son fils et s’inquiétait pour lui. Il s’était retiré du métier, c’était un homme comme un autre à présent.  

 

- J’espère qu’il te reste juste quelques petits trucs du métier., lâcha soudain le nettoyeur.  

- Lesquels ?  

- Courir et slalomer avec un poids dans les bras., répondit Ryo, désignant Hiro du menton.  

- Je vais m’écarter de vous et les attirer un peu plus loin. Tu devras courir pour atteindre la sortie qui est là-bas.  

- Mais toi…  

- Ne t’occupe pas de moi. Ils ne peuvent pas me tuer.  

 

Toshio leva un sourcil interrogateur face à son attitude bien arrogante. Ryo laissa un sourire ironique, proche de la grimace, apparaître sur ses lèvres.  

 

- Ma femme le fera pour avoir raté notre rendez-vous., expliqua le nettoyeur.  

 

Oh oui, Kaori allait le massacrer… sauf peut-être s’il avait le temps de lui expliquer mais il doutait de cela.  

 

- Un sacré caractère…, pipa le père.  

- Tu n’as pas idée., murmura tendrement Ryo.  

- On y va., souffla-t-il  

 

Toshio attrapa Hiro dans ses bras et s’accroupit, prêt à bondir. Ryo lui fit signe et s’éloigna d’eux. Quand il fut suffisamment loin, le nettoyeur engagea le combat. Méthodiquement, il commença à neutraliser les tueurs, les emmenant plus à l’écart de la sortie. Soudain, il vit bondir Toshio et redoubla les coups de feu dans un champ où il ne risquait pas d’atteindre le père et son fils, distrayant ses ennemis par la même occasion. Il vit avec soulagement les deux fugitifs disparaître par la porte et, le petit n’étant plus là, laissa libre cours à la déferlante de balles pour gérer l’attaque. Cinq minutes plus tard, tous les hommes étaient à terre, gémissant sous la douleur de leurs blessures, et Ryo sortit de là. Sur une caisse, il trouva les deux balles posées sur un morceau de papier. Merci, lut-il. Il saisit le tout et le rangea dans sa poche.  

 

Retrouvant la rue, il s’arrêta et huma l’air exempt de toute odeur de poudre. Ce faisant, il vit la nuit arriver sur Tokyo. Il reprit son chemin et arriva sur le lieu de rendez-vous mais, comme il s’y attendait, elle n’était plus là. Il n’osait même pas se demander combien de temps elle avait attendu et ce qu’elle avait pensé. Elle devait être folle de rage. Etrangement, il ne se sentait pas plus embêté que cela d’avoir manqué leur rendez-vous. Il se sentait même soulagé, à son plus grand étonnement. Il n’aurait pas dû mais finalement, cela expliquait aussi son retard initial…  

 

Fourrant les mains dans les poches, il prit le chemin de l’immeuble. Il était à peu près certain que Kaori ne serait pas allée au Cat’s. Elle ne voudrait pas expliquer à Miki les raisons de sa colère comme elle ne voulait pas parler de sa fausse couche. C’était trop douloureux pour elle et il pouvait le comprendre. Ca lui faisait également mal. Il repensa à Hiro et se demanda s’il aurait été capable d’assurer la sécurité de leur enfant en plus de la leur. Avec quelques ajustements, il se dit que oui… parce qu’il n’était pas seul, parce que Kaori était là et qu’il pouvait lui faire confiance, qu’il ne devait plus la surveiller tout le temps, parce qu’elle avait acquis d’excellents réflexes… Ils auraient pu avoir ce bébé et l’élever à Tokyo.  

 

Il arriva bientôt à l’immeuble de briques rouges et leva les yeux. Elle était là. Les fenêtres étaient éclairées au dernier étage mais il voyait surtout sa silhouette accoudée au garde-corps du toit. Se préparant à la confrontation, il monta et la rejoignit.  

 

- Je t’ai attendu… murmura-t-elle lorsqu’il s’accouda à ses côtés.  

 

Il la regarda malgré l’obscurité. Ses yeux fixaient l’horizon et, s’il ne la voyait pas, il sentait la tension qui émanait de son corps.  

 

- J’ai eu un imprévu., s’excusa-t-il.  

- Toute l’après-midi ?, répondit-elle, le doute emplissant sa voix.  

- Elle en valait la peine, j’espère., ajouta-t-elle, amère.  

- Il avait quatre ans et un père repenti sous la menace d’anciens confrères.  

 

La tension fit place à l’inquiétude et il la ressentit de plein fouet. C’était tout elle. Dès qu’un enfant était en danger, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle se tourna légèrement vers lui.  

 

- Ils s’en sont sortis ?  

- Oui. Je leur ai conseillés de partir loin d’ici., répondit-il.  

- Tant mieux.  

- Si on rentrait Kaori ? Il commence à faire froid.  

 

Elle s’écarta de la rambarde et le suivit à l’intérieur. Elle le regarda enlever sa veste, s’attendant à devoir s’énerver parce qu’il la jetterait n’importe où. Ryo fut étonné de la voir approcher de lui. Elle avait plutôt été distante depuis deux jours et il se demanda ce qui lui valait cette proximité, d’autant plus qu’elle le troublait. Tenant toujours sa veste à la main, il la vit approcher la sienne et son corps se tendit prêt à réagir à ce toucher dont il se languissait. Il sentait son coeur battre plus vite et sa respiration s’accélérer en imaginant tout ce qui viendrait avec cette main sur son torse.  

 

Il l’enlacerait, passerait la main derrière sa nuque et poserait ses lèvres sur les siennes. Il la presserait contre lui, retrouvant avec délice ses formes sublimes. Il la plaquerait contre le mur, entrelacerait leurs doigts, fouillant sa bouche avec sa langue avidement. Peut-être prendrait-il le temps de monter dans sa chambre ou pas avant de se glisser entre ses cuisses et retrouver avec envie la chaleur de leurs intimités mêlées. Il se mouvrait alors en elle lentement, laissant le plaisir grossir en eux avant d’exploser tel un feu d’artifice. Loin d’être rassasié, il resterait au creux d’elle et, dans un moment plus passionné, l’emmènerait une deuxième fois, voire plusieurs fois d’affilée, côtoyer le septième ciel, se délectant de ses gémissements et cris d’extase.  

 

- Un père et son fils, Ryo ?, siffla-t-elle soudain.  

- Lequel porte une culotte bleue taille 36  et un soutien-gorge 95B noir ? Il était transsexuel ton repenti ? Tu n’en as pas assez de te foutre de ma gueule ?, lui hurla-t-elle, lui lançant à la figure les sous-vêtements qu’elle avait sortis de sa poche de veste.  

- J’en ai marre de tes enfantillages et de tes mensonges, Ryo ! Je t’ai attendu comme une conne devant la mairie toute l’après-midi. Je me suis inquiétée pour toi parce que je n’arrivais pas à m’ôter de la tête que, si tu ratais le rendez-vous pour notre divorce, c’est qu’il t’était arrivé quelque chose de grave. Et toi, tu batifolais dans les rues de Tokyo.  

 

Elle le regardait, blanche de rage, les yeux noyés de larmes. Il savait qu’il l’avait déçue, une nouvelle fois, et il ne savait pas comment faire pour se faire pardonner.  

 

- Tu t’imagines seulement à quel point c’est douloureux de devoir divorcer de l’homme que j’aime et qui dit m’aimer ? Je n’en ai pas envie, Ryo, d’autant moins quand tu me dis ne pas regretter ce qui s’est passé pendant cette mission, ce qui inclut notre mariage., reprit-elle, la voix tremblante.  

- Kaori…, murmura-t-il.  

- Mais je le fais quand même parce que c’est ce que tu as décidé. Je respecte ta décision alors aie au moins un peu de respect pour moi et pointe-toi au rendez-vous. Tu as déjà de la chance que ça puisse être réglé avec une simple demande et une signature. Il y a des pays où même le plus consensuel des divorces prend des mois. Nous, ce sera un quart d’heure.  

 

Elle n’attendit pas sa réponse et monta dans sa chambre. Elle n’avait même pas envie de l’écraser sous une massue. Elle était en colère mais elle avait comme dépassé une limite. Elle voulait juste en finir avec cette situation.  

 

Elle avait passé son après-midi à l’attendre, n’osant bouger de peur de le rater. Elle avait vu une dizaine de couples rentrer et ressortir le sourire aux lèvres, s’embrassant comme des fous, comme eux trois semaines et demies plus tôt. Ils allaient rentrer là comme la dernière fois et ressortir un quart d’heure plus tard retrouvant leur statut de célibataires. Il lui avait dit qu’il l’aimait mais ils ne pouvaient pas rester mariés. Pourtant, ils avaient eu de très bons moments sur le paquebot et même pendant leur détention. Sans le stress de la mission, ce ne pouvait être que mieux, non ? Elle ne comprenait pas mais, comme d’habitude, ou par habitude justement, elle se pliait à ses volontés et elle l’attendait devant la mairie.  

 

Elle avait d’abord été patiente. Il lui avait juré qu’il viendrait directement après avoir fait le tour de ses indics, ce qui avait pu lui prendre un peu plus de temps que prévu si les nouvelles n’étaient pas bonnes. Au bout d’une heure, elle avait pesté, surtout quand elle s’était retrouvée sous la pluie, devant se réfugier dans un endroit encore visible mais peu abrité. Au bout de deux heures, elle était inquiète. Elle avait commencé à imaginer le pire, se demandant si elle devait courir chez le Professeur ou craindre que son statut ne passa de mariée à veuve. Son coeur se serra et elle sentit ses jambes flageoler. Non, il ne pouvait pas mourir… Quand finalement la mairie ferma ses portes, elle rentra à l’appartement.  

 

Elle avait envisagé de se rendre au Cat’s mais changea d’avis. Elle n’avait pas envie d’expliquer à Miki qu’elle n’avait pas pu venir plus tôt parce qu’elle attendait Ryo devant la mairie pour divorcer et qu’il n’était pas venu. Premièrement, elle aurait fait toute une diatribe acide sur son comportement irresponsable et, cela fait, elle aurait tenté de la persuader de persuader Ryo de ne pas aller au bout de la procédure. Elle avait déjà eu l’occasion d’entendre Miki s’extasier sur leur mariage si romantique et de la tanner pour savoir pourquoi ils l’avaient fait annuler. Elle ne voulait plus y répondre. Elle ne voulait plus prétendre que ce n’était rien, juste un truc à faire comme les courses, désagréable mais nécessaire.  

 

Elle se laissa tomber sur son lit et se pelotonna dans la couette. Il avait recommencé à courir les miss mokkori. Elle se sentait déçue, flouée. Finalement, cette semaine qu’il avait passée à ses côtés n’avait été qu’un aparté dans leur vie. Elle avait pensé qu’il avait changé, qu’il avait enfin arrêté ses pitreries et qu’elle pouvait espérer voir évoluer leur relation, même sans mariage. Ca aurait été un moindre mal… Elle s’était trompée. Il reprenait ses habitudes. Bientôt, il sortirait de nouveau tous les soirs et rentrerait complètement saoul, embaumant le parfum capiteux des bunnies.  

 

- Je ne veux pas. Je ne veux plus…, murmura-t-elle.  

- Tu es à moi comme je suis à toi. Pourquoi ne puis-je pas te suffire ?  

 

Elle se sentait perdue et épuisée. Elle n’arrivait plus à prendre de recul. Cela faisait beaucoup de choses à digérer en si peu de temps et sa présence ne l’aidait pas. Elle se redressa dans son lit et se regarda dans le miroir. Elle se leva et s’en approcha, posant la main dessus. Elle vit son visage encore très pâle, son jean qui flottait, tout comme son pull, ses yeux qui semblaient ternis. Elle devait faire quelque chose pour aller mieux. Elle vit le cadre-photo de son frère dans le reflet du miroir et se tourna vers lui, le fixant un moment. Son coeur se serra et elle quitta sa chambre.  

 

Elle trouva Ryo, affalé dans le canapé, lisant une de ses revues. Quand il la vit approcher et non se diriger vers la cuisine, il posa son magazine et se redressa.  

 

- Je suis désolé pour tout à l’heure. J’étais en retard mais je voulais vraiment venir Kaori. J’ai vraiment rencontré un père et son fils dans une mauvaise posture., s’excusa-t-il.  

 

Elle le jaugea du regard un moment puis acquiesça.  

 

- Je te crois., murmura-t-elle.  

- Ryo, quand on aura… quand on aura divorcé, je vais partir voir Sayuri., lui annonça-t-elle.  

 

Il leva les yeux vers elle, surpris, puis se leva, nerveux.  

 

- Pourquoi ?, souffla-t-il.  

- J’ai besoin de souffler, de réfléchir., expliqua-t-elle.  

 

Ryo l’observa. Il avait l’impression que tout s’effondrait autour de lui. L’entendre parler de s’en aller le perturbait beaucoup plus qu’il ne l’aurait cru. Il savait que ce serait dur mais il n’avait pas imaginé à quel point.  

 

- Tu ne peux pas le faire ici ?, lui demanda-t-il, d’une voix plus anxieuse qu’il ne l’aurait voulue.  

- Ca te concerne., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- J’ai besoin de faire le point sur où j’en suis et ce que je veux faire de ma vie et notre relation fait partie des choses sur lesquelles je veux réfléchir.  

- Je peux te laisser de l’espace si tu veux., proposa-t-il.  

 

Tout ce qu’elle voudrait sauf la voir partir. Pour la première fois de sa vie, il eut vraiment très peur de perdre quelqu’un.  

 

- J’ai besoin de partir., affirma-t-elle.  

 

Même si ça lui faisait peur, si elle craignait de se sentir seule ou de s’apercevoir qu’elle ne voulait pas revenir.  

 

- Tu vas revenir ?, s’enquit-il.  

 

Elle releva les yeux vers lui et le regarda. Sa détresse lui fit mal mais elle devait se montrer forte. Si elle continuait ainsi, ils iraient droit dans le mur. Elle avait besoin de se poser certaines questions, de savoir si elle pouvait continuer avec lui ainsi, à s’aimer sans être ensemble après tout ce qu’ils avaient vécu.  

 

- Normalement, oui…, répondit-elle, à voix basse.  

- Normalement ?, répéta-t-il, incrédule.  

 

Comment pourrait-il la laisser partir sans être sûr qu’elle reviendrait ? Pourquoi tout partait à vau-l’eau soudain ? Pourquoi devaient-ils avoir touché le paradis et maintenant vivre l’enfer ?  

 

- Je… Je ne veux pas que tu partes., murmura-t-il.  

- Mais tu veux toujours divorcer…, soupira-t-elle.  

 

Il la regarda, déchiré. Il ne voulait pas rester marié avec elle mais pour lui laisser une porte ouverte, pas pour se laisser une porte ouverte, et pour la protéger.  

 

- Oui., souffla-t-il.  

- Alors il faut que je parte., conclut-elle.  

- Je ne sais pas si je peux continuer ainsi indéfiniment, Ryo. Je n’ai pas seulement besoin de l’idée que tu m’aimes. J’ai besoin que tu m’aimes, physiquement, concrètement, même si ça n’est pas tous les jours facile.  

- Tu sais très bien pourquoi je ne le peux pas…, argua-t-il, désespéré.  

- Je le sais… mais je ne suis pas sûre de pouvoir encore m’en contenter.  

 

Il avait la sensation d’être mis au pied du mur et c’était quelque chose qu’il détestait. Il avait le sentiment que rien de ce qu’il dirait ne la ferait changer d’avis, qu’elle lui échappait et il ne comprenait pas ce qui s’était passé.  

 

- Tu penses rencontrer quelqu’un là-bas et te marier ?, lui demanda-t-il abruptement.  

 

Elle le regarda sans comprendre et se demanda bien d’où il pouvait sortir une ineptie pareille. Elle aurait pu en rire si son regard n’avait été si sérieux. Il y croyait vraiment.  

 

- Ryo, je n’ai pas envie de sortir de notre mariage. Je le fais pour toi. Alors non, je ne compte pas me marier là-bas… sauf si tu veux venir avec moi., répondit-elle, posant une main sur son torse.  

 

Il sentit comme une décharge électrique à son contact et posa la main sur la sienne. Il avait envie de plus, tellement plus. Il lui aurait suffi de céder comme pendant ces quelques jours, de la prendre dans ses bras et l’embrasser, de la serrer contre lui…  

 

- Tu sais très bien que je ne peux pas., répondit-il dans un murmure.  

- Tu ne peux pas venir avec moi, tu ne peux pas rester marié avec moi, tu ne peux pas avoir de liaison avec moi… J’ai vraiment besoin de réfléchir à ce que je peux encore accepter de faire avec toi, Ryo.  

 

Il lâcha sa main et s’écarta d’elle, sombrement. Il se dirigea vers le bar et sortit un verre, versant du whisky dedans. Il contempla la bouteille un instant se demandant s’il n’aurait pas mieux fait de la vider d’un trait puis la reposa. Il ne toucha pas au verre et s’appuya sur le meuble, reprenant le dessus sur ses émotions.  

 

- D’accord., lâcha-t-il enfin.  

- Si tu veux, on peut régler cette histoire de divorce à ton retour., proposa-t-il.  

 

Il s’assurait ainsi de la voir revenir. Elle devrait toujours rentrer pour régler ce souci si un jour elle voulait se marier avec un autre.  

 

- Tu penses changer d’avis pendant que je serai partie ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

 

Il tourna les yeux vers elle et croisa son regard. Il réfléchit quelques secondes puis secoua négativement la tête.  

 

- Alors je préfère attendre que ce soit fait. Quand je rentrerai, j’aurai digéré toute cette histoire et on pourra reprendre sur des nouvelles bases plus solides… enfin, j’espère., murmura-t-elle sur la fin.  

- Je suppose que tu veux retourner demain à la mairie pour régler ce souci ?, l’interrogea-t-il, sombrement.  

- Si tu es libre, oui., acquiesça-t-elle.  

 

Sans avoir touché à son verre, il se redressa et se dirigea vers le placard pour y prendre sa veste. Il l’enfila sur son holster puis se dirigea vers la porte d’entrée.  

 

- Je me rendrai disponible. Ne m’attends pas ce soir., répondit-il, sentant une colère noire monter en lui.  

 

Il ne voulait pas laisser exploser sa rage devant elle, rage principalement dirigée contre lui mais il savait qu’elle était une cible bien trop facile pour lui. La porte claqua sèchement derrière lui, Kaori restant seule à l’appartement, Ryo s’enfonçant dans les ténèbres de la nuit. 

 


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