Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 10-02-20 - Ultimo aggiornamento: 10-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Il y aura encore un chapitre demain matin avant une pause de quelques jours puisque je dois me faire opérer demain de la main. Rien de bien grave mais qui nécessite une immobilisation de quelques jours. Dès que ce sera possible, je reviendrai avec la suite de l'histoire. Bonne lecture, à demain et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 22  

 

Quand il se réveilla le lendemain matin, Ryo sut que c’était LA Journée, la journée où il n’avait pas le droit à l’erreur, où tout pouvait basculer en bien comme en mal, où il devait prouver qu’il pouvait être aussi courageux dans le domaine personnel que professionnel. Il entendait les va-et-vient de sa partenaire et savait qu’elle devait faire du ménage, certainement pour s’occuper l’esprit. Il tourna la tête vers le réveil et grogna. Il n’était que huit heures. Il allait sérieusement devoir lui apprendre à profiter de la vie. Cette pensée lui arracha un sourire. Il se reprit rapidement car il ne pouvait prédire comment elle réagirait. Il s’était enfin décidé à abdiquer mais accepterait-elle de lui pardonner ? Pourrait-elle le faire encore une fois après tout ce qu’il lui avait fait vivre ? Rien n’était moins sûr…  

 

Il se leva et alla prendre sa douche. Il se sentait nerveux, encore plus que lorsqu’il devait se préparer pour un duel… Il en ressortit rapidement, se rasa, se brossa les dents, se coiffa soigneusement puis ébouriffa ses cheveux pour leur donner un côté plus sauvage, hésita un moment puis se rendit dans sa chambre, les hanches ceintes d’une simple serviette. Il tomba nez-à-nez avec Kaori qui ne put s’empêcher de le détailler du regard et vit ses joues prendre une jolie teinte cramoisie avant qu’elle s’enfuit. Cela le fit sourire et le rassura : au moins, elle n’était pas insensible à sa personne. S’habillant prestement, il ramassa ses affaires sur la chevet, les fourra dans sa poche et attacha la montre à son poignet.  

 

Juste avant de sortir, il s’arrêta devant le miroir et se dévisagea. Son regard sombre était sérieux et déterminé mais luisait d’une lueur particulière. Il sut à ce moment-là qu’il avait fait le bon choix.  

 

- Interdiction de flancher, Saeba. C’est ton XYZ. Tu dois réussir ta mission. Tu sais que c’est ta dernière chance., s’enjoignit-il.  

 

Il s’adressa un signe de tête et sortit de sa chambre, apercevant le léger reflet de son alliance qu’il n’avait toujours pas enlevée et n’enlèverait pas. Elle faisait partie de lui comme Kaori. Il descendit les escaliers rapidement et chercha sa femme du regard. Elle n’était nul part en vue et il écouta les bruits de la maison sans l’entendre. Etait-elle partie faire des courses ? Il patienterait : ce n’était que partie remise. Il se dirigea vers la cuisine et but un café. Il était trop anxieux pour avaler autre chose. Ayant fini, il lava sa tasse et la laissa égoutter sur l’évier puis ressortit de la cuisine alors que sa partenaire rentrait.  

 

- Bonjour. Tu as fini ?, lui demanda-t-elle, chassant de son esprit des images sensuelles que leur rencontre matinale avait ravivées.  

- Oui. Je voudrais te parler…  

- Non !, se braqua-t-elle immédiatement.  

- Si c’est pour me dire que tu ne veux pas y aller, je ne veux même pas l’entendre., répondit-elle furieuse.  

- Kaori, sérieusement…, l’implora-t-il.  

- Non, Ryo. Il faut en finir. Maintenant. Je ne tiendrai pas une journée de plus., cria-t-elle.  

- Tu mets ton manteau et on va à la mairie. On discutera après !, lui imposa-t-elle, lui tournant le dos pour couper court à la discussion.  

 

Il passa nerveusement un main dans ses cheveux et approcha.  

 

- Tu veux bien…  

 

Il n’eut pas le temps de finir qu’elle avait déjà franchi la porte. Elle ne voulait pas entendre ses excuses, elle ne voulait plus entendre un mot de sa part jusqu’au moment de confirmer son intention de divorcer à la mairie. Elle avait déjà entendu trop d’excuses, trop de mensonges de sa part… Elle ne voulait plus l’écouter et se faire encore une fois berner, bercer d’illusions. Elle ne voulait plus le laisser en placer une pour tout foutre en l’air et la garder dans cet état de dépendance. Il fallait en finir. Elle marcha donc d’un pas rapide, se fermant à ses appels et à ses signes à tel point qu’il finit par arrêter et la suivit, gardant le rythme beaucoup moins difficilement qu’elle.  

 

Lorsqu’ils arrivèrent à la mairie, ils se rendirent une nouvelle fois au fond du couloir qui n’était plus sombre. Des lumières supplémentaires avaient été installées. La porte du bureau étant fermée, ils s’assirent et attendirent.  

 

- Kaori, je…, commença Ryo, se tournant vers elle.  

- Ne dis rien, s’il te plaît. Je te demande de te taire jusqu’à ce qu’on en ait fini, s’il te plaît., le conjura-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Mais pourquoi ?, lui demanda-t-il sans comprendre.  

- Je n’ai plus la force, Ryo. J’essaie de rester debout. Si tu me balades encore une fois, je vais m’effondrer. Je n’ai plus la force., murmura-t-elle, serrant ses mains pour en cacher le tremblement.  

 

Il la regarda, surpris. Il ne s’était pas aperçu de la force de son désespoir. Il n’avait pas vu à quel point toute cette histoire, toute son attitude l’avaient heurtée. Avait-il donc manqué de lucidité à ce point ? Pourtant, tous les signes étaient là quand on y regardait : la perte de poids, la tension, la fatigue, les sautes d’humeur. Sa Kaori si pleine de vie et d’espoir était sur le point de craquer… si ce n’était déjà fait. Il devait lui dire.  

 

- C’est pour un divorce ?, demanda l’employé en sortant de son bureau.  

- Oui., répondit Kaori immédiatement.  

 

Cependant, elle eut l’impression d’avoir des membres de plomb en se levant. Ryo, lui, regarda avec désillusion l’homme qui venait de l’empêcher de parler à sa femme.  

 

- Kaori…, tenta-t-il une dernière fois.  

- Non, Ryo. Après., répondit-elle d’une voix tremblante.  

 

Elle rentra dans le bureau et il n’eut d’autre choix que de suivre. Il refusait de la contrarier en restant dans le couloir et en la forçant à se donner en spectacle pour lui parler.  

 

- Bien. Vos noms et prénoms, s’il vous plaît ?  

- Ryo Saeba et Kaori Makimura., l’informa-t-elle.  

- Très bien. Le mariage date de… quatre semaines…, remarqua-t-il en leur lançant un regard suspicieux.  

 

Kaori remua sur son siège, mal à l’aise. Elle se doutait du cours de ses pensées. Cela devait être du même acabit que les rumeurs qui avaient couru sur le bateau…  

 

- Nous nous sommes trompés…, murmura-t-elle, gênée.  

- Ca arrive., répondit-il d’un ton faussement neutre.  

- Vous êtes tous les deux d’accord ?, leur demanda-t-il.  

- Oui., soupira-t-elle après avoir jeté un coup d’oeil à Ryo qui semblait avoir complètement décroché.  

 

En réalité, il cherchait désespérément un moyen d’arrêter tout cela sans porter atteinte à la personne de l’employé. Il avait bien pensé à lancer une nouvelle capsule de gaz soporifique ou s’en prendre à l’homme ou tirer sur le fil électrique pour débrancher l’ordinateur mais il se retint parce qu’il ne ferait qu’aggraver son cas. Il devait parler. Il le savait mais les mots semblaient vouloir rester coincés dans sa gorge devenue complètement sèche pour l’occasion.  

 

L’employé tapa sur son clavier, consulta son écran puis imprima des papiers qu’il posa devant chacun d’eux avec un stylo.  

 

- Voilà, vous n’avez qu’à compléter les champs et signer en bas sur les trois exemplaires., leur dit-il.  

 

Ils restèrent un instant sans bouger puis Kaori attrapa d’une main tremblante le stylo. Elle regarda la feuille qui se brouillait devant ses yeux emplis de larmes. Elle se sentait au bord de l’évanouissement tellement son coeur semblait battre de manière désordonnée et sa tête semblait prise dans un étau… Elle commença à remplir la feuille et s’arrêta juste avant de signer. Elle sortit son mouchoir pour s’éponger les yeux et, quand elle y vit un peu plus clair, reprit le stylo pour finir.  

 

Ryo regarda un long moment la feuille sans bouger, son cerveau tournant à vide. Il ne voulait pas signer ce foutu papier. Il voulait le déchirer en petits morceaux, en faire des confettis, les brûler et les exorciser. Il ne voulait pas qu’elle parte aux Etats-Unis et encore moins qu’elle ne fut plus sa femme. Ils s’étaient mariés pour le meilleur et pour le pire, devant leurs amis. Il se souvint des mots qu’il lui avait dits et, même si certains étaient pour l’apparat, les principaux avaient été pensés. Elle était la partie de lui qui lui manquait. Elle avait fait de sa vie un chemin qui valait la peine d’être suivi. Ce qu’il avait pensé la veille au soir se confirmait : elle était sa femme, il était son mari et rien ne devait changer ces faits. Résolu, il posa son stylo et se tourna vers elle. Elle ne l’empêcherait plus de parler. C’était sa dernière chance surtout qu’elle s’apprêtait à signer ce fichu bout de papier. Il saisit sa main prestement mais doucement, l’empêchant d’apposer sa signature en bas du document.  

 

- Non., souffla-t-il.  

 

Elle se tourna vers lui, les yeux écarquillés sur son visage livide. Les larmes se mirent à rouler sur ses joues.  

 

- Ne me fais pas ça, Ryo. S’il te plaît. Ne m’oblige pas à te supplier., bredouilla-t-elle, perdue.  

- Je ne vais pas t’obliger à me supplier. C’est moi qui vais le faire, Kaori., répondit-il d’une voix tendue.  

 

Il se laissa tomber un genou à terre et prit ses mains dans les siennes.  

 

- Je t’en supplie, Kaori, ne me divorce pas., l’implora-t-il, se forçant à élever la voix au dessus du simple murmure pour qu’elle l’entendit bien, qu’elle n’eut aucun doute.  

- Si c’est encore une de tes tentatives pour…  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres tremblantes et ressentit son souffle chaud dans tout son être.  

 

- Non, ce n’est pas une ruse, ni une comédie. C’est juste moi qui ose enfin agir sur mes sentiments et prendre le pas sur mes peurs. J’avais peur de te perdre, Kaori, peur de t’approcher et de te perdre et, finalement, c’est moi qui t’ai poussée à partir. Je ne veux pas te perdre. Je t’aime et j’ai besoin de toi., lui avoua-t-il, la gorge serrée.  

 

Aucun d’eux ne prêta attention à l’homme qui s’éclipsa, sourire aux lèvres, en fermant la porte derrière lui.  

 

- Ne me divorce pas, Kaori., répéta-t-il.  

- Je ne supporterai pas un nouveau faux-bond, Ryo., murmura-t-elle.  

- Je ne le ferai pas. J’ai pris ma décision et je ne reviendrai pas dessus. Je veux qu’on prenne notre temps pour se sentir à l’aise mais je ne reviendrai pas sur ma décision. Je peux te le jurer. Te perdre est quelques chose d’insupportable. J’ai goûté au paradis et en suis ressorti. Ca m’a fait mal. Mais quand tu m’as dit que tu allais partir et peut-être ne pas revenir, j’ai touché l’enfer. Je pensais y être déjà allé mais ce n’était rien comparé à l’idée de te perdre., lui dit-il d’une voix tendre.  

 

Il savait qu’il n’était pas cohérent, que son discours n’était pas construit, qu’il devait être maladroit mais il s’en fichait. Il voulait juste qu’elle comprit à quel point il avait besoin d’elle, à quel point il la voulait elle et aucune autre. S’en rappelant, il glissa la main dans sa poche et en ressortit sa bague de fiançailles et son alliance.  

 

- Tu les as gardées ?, souffla-t-elle surprise, les larmes aux yeux.  

- Ben oui, que voulais-tu que j’en fasse ?  

- Je pensais que tu allais les revendre., répondit-elle.  

- Je les ai choisis en pensant à toi, Kaori. Ca ne me serait pas venu à l’idée de les revendre., lui opposa-t-il.  

 

Il vit une larme rouler le long de sa joue et l’essuya du pouce. Plongeant dans son regard, il prit une profonde inspiration pour calmer les battements erratiques de son coeur.  

 

- Kaori, acceptes-tu de demeurer mon épouse, de me corriger quand je faiblirai, de me guider sur le chemin du bonheur, de supporter mon insupportable caractère et de faire le bonheur de mes jours ?, lui demanda-t-il, très sérieusement.  

- Et de mes nuits bien évidemment., ajouta-t-il malicieusement.  

 

La jeune femme sentit ses joues rosir. Elle ne savait pas si elle devait rire ou pleurer, elle ne savait pas si son coeur battait rapidement ou se serrait. Tout s’enchaînait si vite qu’elle en avait le vertige. Elle était venue divorcer et il lui demandait de ne plus le faire, elle pensait sortir célibataire, une nouvelle fois abandonnée par l’homme qu’elle aimait, et finalement il se déclarait et voulait faire de leur mariage comédie une réalité.  

 

- On ira à ton rythme. Je ne te presserai pas. Je ne veux pas t’oppresser. Je veux que tu te sentes à l’aise à chaque étape., dit-il, commençant à se sentir nerveux face à son silence.  

- Alors ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu veux bien ?  

 

Kaori le regarda, commençant à émerger du melting pot de sentiments qu’il avait éveillés en elle, à réaliser qu’il était sérieux et qu’il voulait vraiment leur réussite.  

 

- Tu as besoin de temps pour réfléchir ? Tu veux quand même partir voir Sayuri ? Tu… tu veux quand même divorcer ?, lui demanda-t-il, son coeur sombrant.  

- Parle-moi, Kaori. S’il te plaît, dis-moi quelque chose., l’implora-t-il.  

- Oui., répondit-elle.  

 

Il la regarda sans comprendre. Oui, elle avait dit oui… mais à laquelle de ces questions ? Il avait peur de lui demander. Il avait peur de sa réponse, qu’elle ne fut pas celle qu’il attendait. Il l’observa attentivement, tentant de lire en elle, mais il était tellement nerveux qu’il n’y arrivait pas. Il ferma les yeux pour essayer de se reprendre et sentit une main se poser sur sa joue. Il les rouvrit et croisa son regard un peu plus lumineux.  

 

- Si tu me rendais mes biens ?, dit-elle.  

 

Il se demanda de quoi elle parlait et comprit quand elle tendit sa main gauche vers lui. Il passa sa bague de fiançailles puis son alliance et referma les doigts autour des siens, les portant à ses lèvres.  

 

- J’aime quand tu me passes la bague au doigt…, murmura-t-elle avec un léger rire ému.  

- Moi aussi, Kaori. Je n’y aurais jamais cru mais moi aussi., admit-il.  

 

Il se releva et l’attira dans ses bras doucement. Il sentit son coeur s’apaiser quand elle posa la tête contre son torse. Il l’enlaça et la serra contre lui. C’était sa place, contre lui, dans ses bras.  

 

- Tu veux encore partir voir Sayuri ?, l’interrogea-t-il, anxieux.  

 

Kaori était si bien contre lui qu’elle mit un peu de temps à réagir. Elle se figea dans ses bras. Son cerveau se mit à fonctionner à cent à l’heure. Est-ce qu’il lui avait joué toute cette comédie juste pour qu’elle resta avec lui ? Est-ce qu’il allait s’éloigner quand il se serait assuré de sa fidélité ? Elle le lâcha et s’écarta de lui.  

 

- Pourquoi me poses-tu cette question ?, demanda-t-elle d’une voix tendue.  

 

Ryo l’observa et sentit qu’un rien pouvait à nouveau faire basculer leur relation. Fébrile, il passa une main dans ses cheveux.  

 

- Je veux juste savoir. Je n’ai pas envie que tu partes, Kaori, mais, si tu en éprouves le besoin, alors je ne tenterai pas de t’en dissuader. Je respecterai ton choix., répondit-il.  

- Si j’y vais, tu voudras encore d’un nous quand je reviendrai ?, l’interrogea-t-elle, les yeux plissés.  

- Oui., dit-il sans quitter son regard.  

- Et si je te dis que je ne veux plus y aller, tu vas encore tenter l’aventure à deux réellement ?, insista-t-elle.  

- Oui., lui assura-t-il.  

 

A son regard empli de doutes, il comprit le sens de ses questions. Il approcha d’elle et entoura son visage de ses deux mains.  

 

- J’apprends à être là pour toi, Kaori, pas comme ton partenaire mais comme ton mari. Je veux prendre soin de toi et, si tu as besoin de t’éloigner pour réfléchir, je te laisserai faire même si ça ne me plaît pas. Si tu t’en vas, je serai là quand tu reviendras et, si tu restes, je resterai avec toi. Je ne fuis plus.  

- Vrai ?  

- Vrai.  

- Je… je n’arrive pas à croire que ça puisse être vrai., murmura-t-elle.  

 

Il prit sa main et la posa sur son coeur, passant l’autre dans son dos pour l’attirer contre lui.  

 

- Tu le sens ?, chuchota-t-il.  

 

Elle hocha la tête, subjuguée par son regard et la douceur de sa voix.  

 

- C’est pour toi qu’il bat depuis des années, depuis qu’on s’est rencontrés. Tu as réussi à briser ma carapace mais j’étais encore plus entêté et beaucoup trop terrifié pour admettre la plus simple des évidences. Je t’aime, Kaori.  

 

Il la regarda, rêvant de prendre possession de ses lèvres, mais se contenta d’embrasser son front.  

 

- Je t’aime aussi. Je t’aime tellement, Ryo., murmura-t-elle d’une voix si douce qu’il en frissonna.  

 

Hésitante, elle glissa les bras autour de son cou et les mains dans ses cheveux. Cette sensation lui avait tellement manqué… Les yeux dans ses yeux, elle pressa légèrement sa tête et il ne se fit pas prier pour se laisser diriger et recevoir le baiser qu’elle lui donna, un baiser tendre et doux qui le remua. Il passa à son tour les bras dans son dos et remonta pour glisser les doigts dans ses mèches acajou, tirant légèrement dessus pour lui faire pencher un peu plus la tête. Il l’entendit gémir et profita de l’espace entre ses lèvres pour approfondir leur échange. Il avait faim. Il voulait retrouver son corps et les sensations qu’elle avait su éveiller en lui pendant leur séjour en mer. Il voulait se perdre dans son corps et oublier ses quelques jours sans elle.  

 

Quand ses doigts touchèrent la peau nue du dos de sa femme, il réalisa qu’il était en train de perdre le contrôle rapidement et il lui avait promis du temps. Lentement, il s’écarta d’elle et contempla ses joues rosies, les caressant tendrement des pouces.  

 

- Doucement, ma belle, ou je vais te faire l’amour sur ce bureau sans attendre., la prévint-il.  

 

Il vit la flamme dans ses yeux danser plus vivement et lâcha un petit rire.  

 

- Je t’ai promis du temps, Kaori. Nous avons besoin de nous construire.  

 

Elle l’observa un instant puis acquiesça. Ils avaient le temps, pas comme quatre semaines auparavant où ils savaient que leur mariage était à durée déterminée et qu’ils n’auraient que ce temps-là pour profiter d’eux.  

 

Deux coups frappés à la porte les ramenèrent à la réalité et ils se tournèrent quand elle s’ouvrit. L’employé revenait.  

 

- Alors, nous reprenons où nous en étions ?, leur demanda-t-il.  

 

Ryo regarda Kaori qui acquiesça. Il prit les feuilles et les déchira.  

 

- Nous n’en avons plus besoin. En fait, on s’est trompés en pensant qu’on s’était trompés., conclut Ryo.  

- Désolé de vous avoir fait perdre votre temps., ajouta-t-il.  

- Ca ne me dérange pas. J’aime les divorces qui se terminent ainsi., les salua-t-il.  

 

Les deux nettoyeurs sortirent de là puis de la mairie, le coeur beaucoup plus léger que prévu. Comme quatre semaines auparavant, ils se retrouvèrent sur le perron et se regardèrent puis s’embrassèrent, faisant fi des éventuels témoins. Se séparant, ils s’observèrent encore et se sourirent.  

 

- On rentre à la maison ?, proposa Ryo.  

- Oui. Avec plaisir., répondit Kaori, glissant sa main dans la sienne, lui jetant un regard hésitant.  

 

Il la pressa doucement.  

 

- On n’en fera pas une habitude pour les raisons que tu connais mais, une fois de temps en temps, ça ne nous fera pas de mal., dit-il.  

- Merci., souffla-t-elle.  

 

Il regarda son visage qui avait repris un peu de couleurs et ses yeux qui retrouvaient leur pétillement. Il sentit son coeur plus léger battre normalement, paisiblement, ayant retrouvé son équilibre. Il avait fait le bon choix…  

 

- On n’a pas oublié quelque chose ?, lui demanda-t-elle, la tête sur son bras.  

- Quoi ?, répondit-il, posant un regard intense sur elle.  

- Je ne dois pas te passer la bague au doigt, moi aussi ?, dit-elle, baissant les yeux, intimidée.  

 

Il tendit sa main gauche devant lui, l’inclinant vers elle, lui montrant son alliance.  

 

- Elle ne m’a pas quitté depuis qu’on s’est mariés…, chuchota-t-il.  

- Je n’avais pas fait attention. J’étais trop préoccupée.  

- Je sais. Il faut croire qu’inconsciemment, je savais ce qu’il fallait faire., répondit-il.  

- Tu ne regrettes pas ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Si. De t’avoir fait souffrir inutilement., avoua-t-il.  

 

Elle s’arrêta, le retenant.  

 

- Moi aussi. Je n’ai jamais voulu te faire de mal en t’annonçant que je partais quelques temps. J’étais juste perdue., s’excusa-t-elle.  

- Je ne t’en veux pas, Kaori. Ce qu’on a vécu, c’était dur et intense. Arriveras-tu à me pardonner une énième fois ?  

- Pour le meilleur et pour le pire, Ryo. J’ai eu le pire. Ne nous reste que le meilleur à vivre… ensemble.  

- Ensemble…, répéta-t-il, songeur.  

 

Il l’attira à lui et caressa son visage.  

 

- Tu me guideras ?  

- Oui.  

 

Il lui sourit tendrement et l’embrassa en pleine rue une nouvelle fois au vu et su de tous.  

 

- Je suis heureux que vous ne m’ayez pas divorcé, Madame Saeba., murmura-t-il.  

- Je suis heureuse que vous ayez fait le bon choix, Monsieur Saeba., répondit-elle. 

 


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