Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 19 :: chapitre 19

Pubblicato: 07-02-20 - Ultimo aggiornamento: 07-02-20

Commenti: Bonjour, la suite. Cette fin de mission ne vous laisse pas indifférents. Un couple s'éloignant main dans la main dans le soleil couchant aurait peut-être été plus apprécié mais l'histoire n'est pas terminée et notre couple est composée de deux personnes passablement têtues et enferrées dans leurs idées. Bonne lecture et merci pour vos commentaires qui son toujours un plaisir à lire^^

 


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Chapitre 19  

 

Assis sur une banquette dans un cabaret bondé, Ryo passait la soirée avec Mick. Une bouteille de whisky vide sur la table, une autre entamée, tous deux étaient visiblement éméchés et se laissaient aller sur les poitrines des jolies bunnies qui se prélassaient sur leurs genoux.  

 

- On ne t’a pas vu beaucoup ces derniers temps, Ryo chou., susurra l’une d’elles, lui caressant l’entrejambe avec insistance.  

- J’étais occupée, ma belle., répondit-il, prenant sa main.  

 

Il y déposa un baiser et la reposa sur son épaule. Voyant ce geste, l’autre bunny se fit une petite place sur son autre genou et lui colla son décolleté sous le nez. Elle savait qu’il appréciait sa poitrine opulente et il lui glissait souvent un petit billet en profitant pour en tâter la fermeté.  

 

- Doucement, Misako. Tu cherches à m’étouffer ?, plaisanta-t-il, s’écartant.  

 

La jeune femme lui jeta un regard offusqué et se leva.  

 

- D’habitude, tu es plus amusant et apprécies la marchandise à sa juste valeur., lui asséna-t-elle avant de partir.  

 

Il la regarda faire sans grand état d’âme et s’intéressa de nouveau à l’autre bunny sur ses genoux qui avait de nouveau trouvé le chemin de son pantalon, tentant de baisser sa braguette.  

 

- Tu veux bien te tenir tranquille deux minutes ?, s’agaça-t-il, écartant sa main de là.  

- Tu n’as pas envie de passer un peu de temps avec moi aujourd’hui ?, geignit-elle, embrassant son cou et caressant ses pectoraux.  

- Non, je me tire., répondit-il sèchement.  

 

Il la prit par la taille et la posa à côté de lui avant de se lever. Il jeta quelques billets sur la table et sortit sans attendre son comparse. Une fois dehors, l’air frais calma quelque peu sa mauvaise humeur. Les mains dans les poches, il s’appuya à une rambarde le long du trottoir en attendant Mick. Il savait qu’il s’était emporté, qu’il n’avait pas joué sa partition habituelle, celle où il bavait dans le décolleté de la demoiselle, laissait ses mains courir sur son corps, en s’imaginant toucher le corps de sa partenaire, tentait d’arracher un baiser voire une nuit avec la bunny, nuit qu’il finissait par abréger sous prétexte d’un bruit suspect, d’un truc à faire…  

 

Mick arriva peu après nonchalamment. Toute trace d’alcool était effacée chez les deux hommes et ils avaient repris leur sérieux. L’américain lui tendit son paquet de cigarette.  

 

- Non merci., répondit Ryo.  

- Tu arrêtes ?, s’étonna Mick, allumant la sienne.  

- J’ai eu le droit à un sevrage radical pendant notre détention et, pour être honnête, ça ne me manque pas.  

- Et, pour être honnête, il y a autre chose qui te manque ?, lui demanda son ami, regardant la fumée s’envoler dans la nuit.  

 

Le japonais lui lança un regard perçant. Il connaissait cet air faussement innocent. Il avait une petite idée de ce qu’il voulait entendre lui avouer mais il n’avait pas envie de remuer le couteau dans la plaie.  

 

Cela faisait maintenant une semaine qu’ils étaient rentrés, semaine plutôt calme au demeurant où Kaori s’était beaucoup reposée comme le lui avait conseillé le Professeur. Il en avait profité également pour rester à la maison, gardant un œil sur elle. Il s’inquiétait de la façon dont elle allait réagir, de savoir si elle aurait un contre-coup et craquerait ou si la vie allait reprendre son cours normal lentement. Par dessus tout, il n’arrivait pas à se détacher d’elle. Dès qu’il s’éloignait, il se sentait bizarre et il n’avait qu’une hâte, rentrer, la retrouver. C’était exactement le sentiment qu’il ressentait depuis qu’il était sorti.  

 

Pour être honnête… l’expression le fit sourire. Pour être honnête, il ne voulait même pas venir. Il avait vu le regard de Mick, curieux, narquois, quand il était venu le chercher. Il attendait sa réaction, de voir si sa désinvolture vis-à-vis de sa partenaire était feinte ou réelle, si les choses avaient évolué entre eux et, le cas échéant, s’il l’assumerait ou non. Il avait observé Kaori détourner le regard, résignée, et se résigna lui aussi. C’était son rôle, normal, habituel… malhonnête. Il avait enfilé sa veste et avait suivi son ami. Il l’avait laissé lui verser des verres de whisky auxquels il avait à peine touché, laissant les filles se servir dans son verre.  

 

Pour être honnête… Il était tout sauf cela. S’il avait été honnête, il aurait rendu les bagues à Kaori, lui aurait demandé d’emménager dans sa chambre, se serait employé à effectuer son devoir conjugal pendant toute la soirée. Il lui aurait redit qu’il l’aimait, l’aurait embrassée et elle en aurait certainement été heureuse.  

 

Mais, pour être honnête, encore, il devait s’avouer qu’il crevait de trouille. Il ne pouvait s’empêcher de penser que le danger serait trop grand, trop présent, que leur relation raccourcirait sa durée de vie et qu’il devrait l’enterrer avant d’avoir eu le temps de profiter d’elle, de se faire assez de souvenirs pour pouvoir vivre avec elle sans elle. Il ne voulait juste pas la perdre, c’était impensable pour lui.  

 

Pour être honnête, il ne pourrait jamais la laisser partir… pourrait-il la laisser approcher un jour ? Il ne le pensait pas mais c’était beaucoup moins improbable que la voir sortir de sa vie.  

 

- Pour être honnête, il me manque autre chose., répondit Ryo sombrement.  

- Vraiment ? Quoi ? Ou dois-je dire qui ?, supposa Mick, les yeux plissés.  

- Le silence., rétorqua le nettoyeur.  

- Tu me casses les oreilles, Angel., ajouta-t-il, lui tournant le dos et reprenant le chemin de l’immeuble.  

 

Mick fronça les sourcils. Il n’était pas vexé car il savait que c’était juste un subterfuge de son ami pour ne pas répondre à sa question de fond. Ryo avait changé même s’il tentait de le masquer. Ce qui le préoccupait était à quel point cette transformation l’avait atteint car il semblait déstabilisé et il était bien placé pour savoir qu’un mental troublé était synonyme de faiblesse. Il ne voulait pas perdre son ami ni Kaori qu’il protégeait.  

 

Il le rattrapa et calqua son rythme sur le sien, marchant en silence. Si Ryo voulait lui parler, il savait où le trouver. Tant qu’il ne serait pas prêt, il ne le ferait pas mais lui se tiendrait à sa disposition. Arrivés au pied de l’immeuble, Mick se tourna vers son ami.  

 

- Bon, je te laisse. Sympa cette petite soirée…, commença-t-il d’un ton enjoué.  

- Pourrie tu veux dire. Désolé, je n’étais pas d’humeur., s’excusa Ryo.  

- Y a pas de mal, Ryo. Juste un conseil, règle tes problèmes, fais le point. Je ne veux pas vous voir disparaître., lui dit-il très sérieusement.  

 

Le nettoyeur acquiesça et rentra chez lui. Il grimpa les escaliers et pénétra dans l’appartement plongé dans le noir. Refermant la porte, il repensa aux soirées d’antan où il aurait trouvé Kaori allongée sur le canapé. Il retira sa veste, la rangea dans le placard de l’entrée puis monta dans sa chambre. Il se retint d’entrer dans la chambre de sa partenaire et s’enferma dans la sienne. Après s’être déshabillé, il s’assit sur le bord de son lit et ouvrit le tiroir de sa chevet. Il en sortit l’un des écrins et l’ouvrit. Il observa un moment les bagues qu’il avait choisies en pensant à elle. Il avait eu beau savoir que c’était Reika qui devait l’accompagner, il les avait choisies pour Kaori. Dans sa tête, elle était la seule qu’il voyait comme sa femme même s’il ne pouvait jamais se marier, même s’il ne voulait pas la toucher. Finalement, il avait eu les deux…  

 

Amer, il referma l’écrin et le rangea avant de s’allonger sur son lit, les mains croisées derrière la tête. Il avait admis en lui-même et même à Kaori qu’il l’aimait, qu’elle était beaucoup plus à ses yeux qu’une simple partenaire. Le reste demeurait cependant inchangé.  

 

- On ne peut pas être…, murmura-t-il, le coeur lourd, avant de s’endormir.  

 

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Kaori s’étira comme un chat avant de se pelotonner dans sa couette pendant quelques minutes, la serrant contre elle. Elle savait ce qu’elle recherchait ce faisant : la même chaleur que celle qu’elle ressentait dans ses bras. Elle savait aussi qu’elle ne la trouverait pas. Soupirant, elle se leva de son lit, s’enfermant dans un gros gilet avant de se rendre à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Elle laissa infuser son thé pendant qu’elle posait les couverts sur le table. Elle leva les yeux sur la pendule et sortit de la cuisine pour aller réveiller Ryo. Saeko devait arriver à dix heures ce samedi matin. Elle voulait leur faire un debriefing de leurs découvertes.  

 

Elle ouvrit avec appréhension la porte de sa chambre et s’arrêta un long moment pour le regarder. Elle sentait son coeur battre plus vite. Il était si beau et serein alors qu’il dormait. Il n’avait pas cet air fermé ou impassible qu’il avait en étant éveillé. Elle approcha et réprima l’envie de s’allonger à ses côtés. Il dormait en caleçon… pour une fois et, pour une fois, elle aurait préféré le voir sans, pensa-t-elle en rougissant. Tout au fond d’elle, naquirent les premiers élans de désir. Elle se secoua mentalement. Elle devait se montrer forte comme elle l’avait déjà fait.  

 

Une nouvelle fois, elle ressentit le regret poindre. Elle n’aurait peut-être pas dû lui rendre aussi facilement les bagues, elle aurait dû le forcer à les lui demander, à lui dire qu’il voulait en finir là. Machinalement, elle frotta son annulaire gauche et se demanda s’il les avait déjà revendues, si ça lui avait fait quelque chose ou si ça ne l’avait même pas touché.  

 

- Ca suffit, Kaori., s’enjoignit-elle à voix basse.  

 

Elle approcha plus près du lit et posa une main sur l’épaule de son partenaire, le secouant légèrement.  

 

- S’il te plaît, ne me fais pas ton cinéma habituel…, pensa-t-elle.  

 

Elle ne supporterait pas de l’entendre murmurer le prénom d’autres femmes alors qu’elle venait le réveiller pour la première fois de la semaine, pour la première fois depuis qu’ils s’étaient quittés. Amusée, elle l’entendit grogner légèrement puis il ouvrit les yeux et posa un regard curieux sur elle.  

 

- Saeko va arriver dans une heure., lui rappela-t-elle.  

- Le petit-déjeuner est prêt. Je vais prendre ma douche., l’informa-t-elle.  

 

Devant les yeux de Ryo, flashèrent des images d’eux deux sous la douche, enlacés, ondulant sous les caresses et les mouvements de l’autre. Il se souvint de la sensation de son corps glissant sur le sien, leurs deux peaux humides et savonneuses, du léger clapotis qui se faisait entendre à chaque va et vient, de leurs gémissements de plaisir… Il sentit son mokkori se tendre douloureusement. Il avait tellement envie de revivre cela. Il prit une profonde inspiration et chassa ces images de la tête.  

 

- Je… J’y vais., bafouilla Kaori, rougissante.  

 

Avec hâte, elle fuit et se réfugia dans la salle de bains. Machinalement, elle se déshabilla, mit en route la douche et se glissa sous l’eau. Le froid qui l’accueillit lui arracha un cri de surprise et elle bondit hors de la cabine, jetant un regard d’incompréhension sur le pommeau de douche. A peine quelques secondes plus tard, Ryo pénétra inquiet dans la pièce. Il fut rassuré de voir qu’elle n’avait rien et fut incapable de quitter des yeux l’objet de ses plus secrets désirs… enfin plus si secrets depuis trois semaines… Il parcourait des yeux ses courbes, ses creux, se souvenant de la texture et du goût de chaque parcelle. Il rêvait d’y retoucher et, sans s’en rendre compte, il s’était approché d’elle. Lorsqu’il croisa son regard écarquillé, il sortit de sa transe et, sentant l’éponge moelleuse dans sa main, la lui tendit.  

 

- Tiens, n’attrape pas froid., murmura-t-il d’une voix rauque.  

 

Kaori ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle déglutit et attrapa la serviette avant de s’enrouler dedans, le rouge lui montant rapidement aux joues. Elle n’avait pas été imperméable à la bulle de désir qui semblait avoir envahi la pièce et eut bien du mal à se détacher du regard sombre de son partenaire. Ryo revint cependant à la réalité rapidement et quitta la pièce, se maudissant. Il devait cesser de réagir aussi vivement… ou céder, pensa-t-il, se reprenant aussi vite. Non, il ne pouvait pas.  

 

Les deux partenaires s’évitèrent soigneusement l’heure qui suivit et, à l’heure prévue, Saeko frappa à la porte.  

 

- Bonjour, vous deux., les salua-t-elle en entrant.  

- Comment allez-vous ?, leur demanda-t-elle, les examinant de la tête aux pieds, globalement satisfaite.  

- Bien merci et toi ?, répondit Kaori.  

- Epuisée mais ça en valait la peine. On a pu démanteler tout le réseau grâce à vous.  

- Vous avez travaillé aussi de votre côté, il me semble., affirma la nettoyeuse.  

- Oui, mais si vous n’aviez pas lancé le signal de détresse et placé le bateau dans les eaux territoriales, je n’aurai pas pu intervenir avant de remplir une tonne de paperasse. Et Ryo, tu n’as pas su t’en tenir au plan initial ?, se moqua gentiment Saeko.  

- Tu me connais. C’était trop lisse., répliqua-t-il nonchalamment.  

 

Leurs regards se croisèrent et elle sut que quelque chose avait motivé son passage à l’action.  

 

- Pourquoi tu as changé de stratégie ?, l’interrogea-t-elle.  

- J’en avais assez de tourner en rond dans cette cage.  

- Plutôt dorée la cage, non ?  

- Dorée ou pas, ça restait une cage et moi, je ne supporte pas., répondit-il bougon.  

- Vous avez récupéré tous les otages ?, les interrompit Kaori.  

- Oui, tous sans exception et ils sont sains et saufs physiquement. Psychologiquement, il leur faudra du temps.  

- Et les bébés ?, interrogea-t-elle, baissant les yeux par crainte de laisser transparaître sa douleur.  

 

Saeko sentit la colère remonter. Elle avait été horrifiée devant le spectacle de ces femmes enceintes ou récemment accouchées. Elle était soulagée que Reika n’y eut pas été confrontée et que Kaori ait été protégée par Ryo.  

 

- Ils vont bien. Tous étaient là et en bonne santé., répondit-elle.  

- Tant mieux.  

- Ils ne souffrent d’aucune séquelle avec les drogues ingérées par leurs mères ?, intervint Ryo, le regard dur.  

- D’après les premiers examens, non. Apparemment, l’idée première avait été de revendre les enfants pour l’adoption. Pour cela, ils devaient être en bonne santé. Puis ils ont trouvé plus lucratif de demander une deuxième rançon pour la mère et l’enfant.  

- Pourquoi les garder si longtemps enfermés ? Ils auraient pu relâcher les femmes enceintes., lâcha Kaori.  

 

Saeko les regarda tour à tour.  

 

- Ils s’étaient fixés un objectif de trente couples. En les faisant passer pour morts, ils s’assuraient une certaine discrétion et agissaient plus librement. Ils comptaient les relâcher à peu près en même temps. Ils se sont assurés des grossesses de toutes les femmes qu’ils avaient déjà et ont commencé à relâcher quelques hommes pour montrer aux familles qu’ils étaient sérieux, qu’il fallait payer pour revoir les leurs vivants.  

- Ils nous ont capturés après les premières libérations., remarqua Ryo.  

- Oui. Ils pensaient qu’ils avaient le temps pour finir leur mission avant que tous les hommes soient relâchés. Ils allaient aboutir quand vous avez tout fait capoté. Heureusement pour nous., lâcha Saeko.  

- Oui…, murmura Kaori.  

 

Ryo observa sa partenaire un long moment repensant à leur partie de cache-cache.  

 

- Les familles des otages, enfin certaines, ont souhaité vous donner une récompense pour vous remercier de la libération des leurs. Je n’ai donné que le nom de Kaori pour plus de discrétion., précisa-t-elle.  

- Tu as bien fait., acquiesça le nettoyeur.  

 

Saeko se leva et sortit un papier de sa poche qu’elle tendit à Kaori. La nettoyeuse le prit et regarda le chiffre noté sur le chèque.  

 

- C’est une plaisanterie ?, s’étonna-t-elle.  

- Non, cent millions de yens (NDA : environ cent mille euros). Je peux t’assurer que le chèque sera honoré. Vous avez sauvé tellement de vies… Ca vous permettra de souffler un peu sans vous inquiéter., dit-elle, posant un regard perçant sur eux deux.  

- Je suppose que la mission n’a pas été de tout repos. Alors essayez de profiter un peu. Avec tout ce que j’ai comme preuves, ils vont croupir en prison un bon moment. C’est toi qui a subtilisé vos dossiers médicaux ?, demanda-t-elle à Ryo.  

- Non., répondit-il.  

- C’est moi pour nous préserver., intervint Kaori.  

 

Les dossiers étaient rangés dans son bureau au milieu d’autres papiers. Personne n’avait besoin de savoir ce qu’ils avaient exactement subi.  

 

- Tu as bien fait. Je suis heureuse de savoir que personne ne pourra les utiliser contre vous. Je vais vous laisser, Reika sort de convalescence. Je dois aller la chercher., fit Saeko en se levant.  

- Merci d’être passée pour nous tenir informés. Ca fait du bien de savoir que tout cela n’a pas été inutile., lui dit Kaori.  

 

Elle n’avait pas souffert et ne souffrait pas encore en vain. Elle était soulagée de savoir que chacun avait pu regagner son foyer et que les enfants grandiraient en liberté. Ca avait été cher payé mais ils avaient une nouvelle fois réussi à mener leur mission à bien.  

 

- Ca va, Kaori ?, s’enquit-elle, soucieuse.  

- Oui.  

- Tu… tu n’es pas enceinte ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non… je ne le suis pas. Tout va bien., répondit Kaori en soutenant son regard.  

 

Plus aurait été plus exact mais elle s’en tenait à son secret dont elle commençait à assimiler la douleur.  

 

- Tant mieux., soupira Saeko, pressant son bras doucement.  

- J’y vais maintenant.  

 

Elle se dirigea vers la porte et l’ouvrit pour partir quand Ryo l’interpela.  

 

- Au fait, tu as pu supprimer notre certificat de mariage ?, demanda-t-il d’un ton faussement neutre.  

- Ah oui, c’est vrai. Il y a eu un piratage du réseau de la mairie qui a été résolu. J’ai supprimé l’enregistrement après avoir intercepté le document papier.  

- Très bien., répondit Ryo, d’un ton toujours aussi neutre.  

- Mais il est réapparu à chaque fois que je l’ai supprimé., dit-elle précipitamment avant de refermer la porte et de s’enfuir pour ne pas subir les foudres de son ami.  

 

Ryo resta un moment à contempler la porte, s’attendant à la voir revenir en criant surprise mais elle ne revint pas. Lentement, il décroisa les bras et se tourna vers Kaori, sa partenaire, sa femme… Elle semblait aussi stupéfaite que lui. Ils étaient encore mariés. Elle était encore à lui. Il aurait dû être en colère mais ce n’était pas le cas. Il ne savait pas trop ce qu’il ressentait : son esprit était en ébullition, c’était un vrai maelstrom de sentiments sans aucune prédominance.  

 

Kaori releva les yeux et croisa son regard. Elle n’arrivait pas à savoir ce qu’il pensait et c’était dur pour elle de ne pas réagir quand elle ressentait à la fois de la joie d’être toujours sa femme en même temps que l’angoisse de savoir que ce n’était pas partagé. Elle sentait le stress monter car, si Saeko ne pouvait supprimer le certificat et que Ryo ne voulait pas rester marié, ils devraient divorcer et elle n’en avait pas envie. Elle ne voulait pas passer par cette épreuve supplémentaire.  

 

- Kaori, je suis désolé., pipa-t-il soudain, passant nerveusement une main dans ses cheveux.  

- Tu n’y es pour rien., soupira-t-elle.  

- J’aurais peut-être dû faire établir un faux certificat de mariage. Ca nous aurait causé moins de souci., ajouta-t-il.  

- Tu as raison ! Tu aurais dû y penser ! Ca n’aurait fait qu’un mensonge de plus entre nous ! C’est si horrible d’être marié avec moi ? Ca te dégoûte donc tellement ? Tu penses qu’il te faudra combien d’aventures pour oublier les sensations de nos corps emmêlés ? Combien de bouteilles de whisky pour oublier qu’on s’est embrassés ? Combien de vacheries pour effacer tous les mots doux que tu m’as murmurés ?, hurla-t-elle, en proie à une colère irrationnelle soudaine.  

- Vas-y, Ryo. Cesse de me baby-sitter comme tu l’as fait toute la semaine. Va courir les filles et les love hotels ! Baise-les comme le ferait l’Etalon de Shinjuku ! Baise-les jusqu’à m’oublier ! Je sais que tu ne m’aimes pas, je sais que je suis un fardeau pour toi, une piètre partenaire et un mauvais coup très certainement. Je ne t’intenterai même pas un divorce pour faute., lâcha-t-elle.  

 

Elle baissa la tête, ses yeux remplis de larmes. Elle avait si mal et cette colère soudaine la quittant, elle se sentait vidée de son énergie, la tête lui tournant.  

 

- Si tu ne veux pas de moi, ça ne sert à rien de prolonger tout cela. Un divorce par consentement mutuel ne te prendra que quelques minutes à la mairie… autant de temps que le mariage… On ira lundi si ça te pèse autant., murmura-t-elle avant de partir.  

 

Il la rattrapa en deux enjambées et la força à se retourner pour lui faire face. Il prit son visage dans ses mains, l’obligeant à le relever.  

 

- Ecoute-moi bien. Je ne t’ai pas menti en te disant que je t’aimais et, même si c’est difficile de s’en passer aujourd’hui, je ne regrette rien de ce qui s’est passé entre nous. C’est juste que…  

 

Il détourna le regard, incapable de soutenir le sien plein de larmes.  

 

- C’est juste que ça ne peut pas arriver dans la vraie vie, n’est-ce pas ?, murmura-t-elle, la voix étranglée.  

- C’est trop dangereux, Kaori., répondit-il à voix basse.  

- Je comprends…, acquiesça-t-elle.  

- En fait, non. Je ne comprends pas mais je n’ai pas le choix., répondit-elle dans un mouvement d’humeur.  

- Je t’aime, Ryo, et tu m’aimes. Ca devrait être aussi simple que cela., ajouta-t-elle.  

- Aussi simple que de nier ta grossesse ?, l’interrogea-t-il d’un ton calme et posé.  

 

Elle eut un mouvement de recul, le regardant les yeux écarquillés. Comment…  

 

- Ils allaient me relâcher, Kaori. Cela signifie que tu étais enceinte. L’es-tu encore ?, lui demanda-t-il posément.  

- Tu as bien vu que j’ai saigné, Ryo. Tu étais là., murmura-t-elle, la voix pleine de sanglots.  

- J’ai perdu notre bébé.  

 

Elle se mit à pleurer et il la prit dans ses bras. Il s’en voulait de ne pas avoir compris plus tôt. Dans le feu de l’action, il avait repoussé au fond de sa mémoire la phrase des responsables sur sa libération à venir qui ne pouvait signifier qu’une chose…  

 

- Tu aurais dû m’en parler, Kaori. Tu n’es pas seule. Même imparfaitement, je suis là pour toi., lui dit-il.  

- Tu n’es pas responsable de cette perte. Ne te sens pas coupable.  

- J’ai mal, Ryo. J’ai tellement mal., lui avoua-t-elle, la douleur perçant dans sa voix.  

- Pour être honnête… moi aussi, Kaori., admit-il. 

 


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