Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 27 :: Chapitre 27

Pubblicato: 18-02-20 - Ultimo aggiornamento: 18-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Oui cette affaire va être corsée pour notre couple mais soudera définitivement leur relation et plus encore… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 27  

 

- Je ne veux pas partir !, s’exclama Tomo.  

- Je veux rester et vous aider à coincer ces salauds. Ils ont tué Kenji. Je veux les voir croupir en prison.  

 

Ryo et Kaori regardèrent l’homme blessé en face d’eux. Le nettoyeur venait de lui annoncer qu’il le conduirait jusqu’à Osaka pour qu’il puisse partir se cacher à l’étranger le temps que l’affaire se tassa mais leur client n’avait pas réagi de la façon attendue.  

 

- Tomo, nous allons nous occuper d’eux mais vous devez être conscient que ce ne sont pas des enfants de choeur. S’ils vous attrapent, ils n’auront aucune pitié. Ils vous battront, vous tortureront et vous tueront., lui expliqua le nettoyeur.  

- Alors pourquoi allez-vous essayer de les arrêter ?, leur demanda-t-il.  

- Parce que c’est notre job.  

- Pourquoi la laissez-vous vous aider ?, insista-t-il en désignant Kaori.  

- Moi, je n’aurais pas supporter de savoir Kenji en danger., murmura-t-il.  

- Pour être honnête, je préférerais savoir Kaori à l’abri mais, si je le lui demande, elle me tuera. Et, à la différence de Kenji et de vous, ma femme a de l’expérience. Nous avons l’habitude de travailler ensemble., souligna Ryo.  

- Ecoutez, je sais ce que c’est de vouloir venger un proche., intervint la nettoyeuse.  

- Si vous voulez vraiment les voir derrière les barreaux, laissez-nous travailler à deux. Nous serons plus efficaces si nous ne devons pas assumer votre protection en plus de la nôtre. Nous n’avons pas pu sauver votre ami mais nous pouvons faire en sorte que sa mort n’ait pas été inutile. Faites-nous juste confiance., argumenta-t-elle.  

 

Tomo les observa tour à tour en hésitant puis poussa un long soupir.  

 

- Vous avez peur de vous laisser dépasser par la douleur, n’est-ce pas ?, le questionna Kaori avec sollicitude.  

 

Il acquiesça. Ryo fut une fois de plus surpris par le don d’empathie de sa femme. Peut-être arriverait-elle à lui faire entendre raison…  

 

- Ce n’est pas en vous jetant dans la gueule du loup que vous réussirez à la gérer. Il vous faut l’affronter. Pour le moment, vous ne pensez qu’à ça mais bientôt les bons moments vous reviendront en mémoire et vous serez de nouveau capable de sourire puis de rire en repensant à ce que vous avez vécu à deux. Un jour, vous sentirez de nouveau votre coeur battre et la vie vous tendra les bras. Alors ne laissez pas tomber. Ne déshonorez pas sa mémoire., lui enjoignit-elle avec douceur.  

- Comment pouvez-vous en être si sûre ?, lui demanda Tomo, la voix étranglée.  

- J’ai perdu mon frère, ma seule et unique famille, le jour de mes vingt ans. Ce jour-là, le destin a placé sur ma route une autre personne qui m’a aidée à rester debout. Le chemin a été long et dur. Je me suis endormie de nombreux soirs en pleurant quand je pensais à Hide. Ca m’est encore arrivé il y a peu mais j’ai gardé la tête haute parce qu’il n’aurait pas aimé me voir abattue. La vie est parfois très injuste, Tomo., dit-elle, pensant à Hide et à ce bébé qu’elle avait perdu, posant une main sur son ventre plat.  

- Mais elle vaut la peine d’être vécue. Vous ne savez jamais ce qui vous attend sur le chemin., ajouta-t-elle, la voix étranglée.  

 

Ryo approcha d’elle, ému, et l’enlaça, posant une main sur la sienne. Elle se laissa aller contre lui et ferma les yeux un moment pour réprimer les larmes qui lui montaient aux yeux.  

 

- Tout va bien, Kaori. Je suis là., chuchota-t-il à son oreille, la serrant contre lui.  

- Je sais. Tu as toujours été là depuis qu’il est parti., répondit-elle levant vers lui un regard aimant et reconnaissant.  

 

Tomo fut stupéfait de voir une nouvelle fois la profondeur du lien qui les unissait. Il médita les paroles de la jeune femme et en perçut le sens même s’il doutait pouvoir un jour guérir.  

 

- Très bien. J’accepte de partir me mettre à l’abri. Comment saurais-je si vous avez réussi ?  

- Vu les personnes impliquées, il vous suffira de regarder la une des journaux., répliqua Ryo.  

- Je vous laisse faire votre sac et nous partons dans la foulée. Plus vite vous serez à l’abri, plus vite nous pourrons nous mettre au travail., affirma-t-il.  

 

Le jeune homme partit dans sa chambre préparer ses affaires.  

 

- Tu es sûre que tu veux le faire avec moi, Kaori ? C’est une grosse affaire et, après la dernière, je pourrais comprendre que tu ne le veuilles pas., fit-il, soucieux.  

 

Il sentit la tension gagner le corps de sa femme. Il resserra son étreinte sur elle lorsqu’elle tenta de s’écarter de lui.  

 

- Je ne veux pas te mettre à l’écart, Kaori. Je suis juste inquiet pour toi., la rassura-t-il.  

- Moi aussi, je suis inquiète pour toi, tu sais. On est une équipe, Ryo. Si tu le fais, je le fais. C’est aussi simple que cela., lui affirma-t-elle.  

- Pas de folie, d’accord ?  

- Même pas un petit peu ?, le taquina-t-elle.  

- Non., répondit-il, très sérieux.  

- Tu nous gratifieras quand même d’une de tes remarques ironiques ?, insista-t-elle.  

 

Elle leva des yeux pétillants vers lui, un léger sourire aux lèvres, et il se détendit quelque peu. Elle faisait l’effort de rester légère malgré la situation. Il pouvait en faire autant.  

 

- Si et seulement si tu es très sage., répondit-il.  

- Et si je ne suis pas sage ?, l’interrogea-t-elle d’une voix mutine, se retournant pour passer les bras autour de son cou.  

- Il y a sage et sage, tu sais., lâcha-t-il, effleurant ses lèvres.  

- Oh… Ca, c’est sage ?, demanda-t-elle, pressant ses lèvres contre les siennes.  

- Oui, tout comme ça., répondit-il, reprenant ses lèvres et glissant sa langue dans sa bouche.  

 

Ils s’embrassèrent ainsi un long moment profitant de ces quelques instants de répit.  

 

- Ca vaut pour tous les endroits où toi et moi pourrions poser nos lèvres tant que ça reste nos corps respectifs., précisa-t-il, laissant ses mains errer sur ses fesses sensuellement.  

 

Il la vit rougir et son coeur battit un peu plus fort. Son regard se fit plus doux et il prit son visage entre ses mains, la regardant très sérieusement.  

 

- Je t’aime, Kaori. Fais attention à toi., lui murmura-t-il.  

- Toi aussi. J’ai besoin de toi, Ryo. Ma vie n’aurait pas de sens sans toi.  

 

Il acquiesça et la lâcha quand Tomo revint dans la pièce. Ils prirent la mini et se dirigèrent vers Osaka. Ils mirent un peu plus de six heures pour arriver à l’aéroport Kansai International d’où leur client décolla deux heures plus tard pour les Etats-Unis. Ils revinrent en pleine nuit à la maison où les attendait Umi, tranquillement assis dans le divan, les bras croisés.  

 

- Umi, que nous vaut le plaisir ?, l’interrogea Ryo, consultant sa montre.  

 

Il était quatre heures du matin et il n’aurait pas été contre dormir après cette route.  

 

- Je viens vous apporter les dernières informations. Où est votre client ?, fit-il en le cherchant du regard.  

- Il vole vers les Etats-Unis., répondit Kaori.  

- Un café ?, proposa-t-elle.  

 

Les deux hommes acquiescèrent et elle partit en cuisine, revenant quelques minutes plus tard avec deux tasses fumantes du breuvage noir et un thé pour elle.  

 

- Saeko a reçu l’ordre d’enquêter sur vous du Préfet de police qui l’a reçu de plus haut, de très haut même., les informa-t-il.  

- Du cabinet du ministre de l’intérieur peut-être ?, énonça Ryo, ce à quoi Umi répondit par un léger hochement de la tête.  

- Ils ont sorti un corps de la dalle de béton ce matin. Tu avais raison, le photographe a été tué.  

- J’aurais préféré me tromper sur ce coup-là., murmura le nettoyeur sombrement.  

- Chang a apparemment prolongé son séjour au Japon pour vous retrouver tous les trois.  

- Il n’y aura plus que nous deux et on croisera son chemin, je peux te l’assurer.  

- Tu veux qu’on mette la petite à l’abri ?, proposa Umi, soucieux pour la sécurité de Kaori.  

- Je n’ai plus cinq ans, Umi ! Cette affaire nous a été confiée à tous les deux, pas seulement Ryo., s’insurgea-t-elle, fâchée.  

 

Le géant ne se vexa pas. Ryo le vit même esquisser un léger sourire en coin.  

 

- On en a déjà parlé tous les deux. On fera cette mission ensemble., affirma le nettoyeur.  

- Très bien. Les hommes qui planquaient devant chez vous ont découvert la supercherie ce matin. C’est le branle-bas de combat dans les bas-fonds. Saeko m’a aussi prévenu qu’elle perquisitionnerait demain chez vous. Il y a des choses à débarrasser ?, l’interrogea Umi.  

- Non. J’ai planqué la grosse artillerie dans une cachette spéciale. Si elle peut éviter que ces hommes traînent en bas, ce serait préférable. De toute façon, j’ai comme dans l’idée que des preuves vont apparaître comme par magie.  

- Oui, je pense aussi.  

- Quel genre de preuves ?, leur demanda Kaori, inquiète.  

- L’arme qui a tué Kenji, des photos, des lettres ou documents nous incriminant…, répondit Ryo sans chercher à la ménager.  

- Mais pourquoi ?  

- Il leur faut un bouc-émissaire et, s’ils peuvent faire d’une pierre deux coups, ils ne s’en priveront pas.  

 

Elle les regarda tous deux et réprima le frisson d’angoisse qui la prit. Ryo vint s’asseoir à ses côtés et, même s’il ne la touchait pas, cela la réconforta.  

 

- Si vous retournez en ville, vous devrez passer les barrages de police. Il y a de quoi vous déguiser au grenier et tu trouveras des fausses plaques d’immatriculation dans le garage., indiqua le géant.  

- Ca veut dire que, si on retourne en ville, on devra y rester. On ne pourra pas faire des allers-retours incessants au risque de nous faire remarquer., constata le nettoyeur.  

- Tu sais où planquer dans Shinjuku ?  

- Oui. Maintenant qu’il n’y a plus que nous deux, ça sera plus facile.  

- Bien. Je vais vous laisser. Mick est au Cat’s avec Miki et Kazue. Je ne sais pas pour qui je crains le plus…, laissa-t-il échapper d’un air pincé.  

- Connaissant les filles, il doit être saucissonné sur une chaise., plaisanta Ryo.  

- Merci Umi d’être venu jusqu’ici.  

- Je sais que je peux faire confiance à Kaori mais pas à toi. Je devais m’assurer que tu n’avais pas réduit ma maison en un champ de ruines…, maugréa-t-il.  

 

Le nettoyeur sourit, absolument pas dupe du manège de son ami.  

 

- Tu vois, tout va bien. Ton lit a même résisté à nos ébats torrides., le taquina-t-il.  

- Quoi ? Comment ? Tu n’as pas osé ?, se mit à hurler l’ancien mercenaire virant au rouge vermillon tout comme Kaori.  

- Ben quoi, ça sert aussi à ça un lit et je suis encore en pleine lune de miel… Tu ne voudrais pas que je prive ma femme de nuits de folie tout de même ?, insista-t-il.  

- Ryo !, s’offusqua Kaori qui ne savait plus où se mettre.  

 

Dignement, le mercenaire se leva et, droit comme un i, la vapeur lui sortant par les oreilles, s’en alla, les laissant seuls. Le couple se retira dans la chambre et profita de quelques heures de sommeil.  

 

La journée qui suivit, ils se préparèrent pour leur retour à Shinjuku. Ryo changea les plaques de la mini, établit un premier plan d’attaque, fit une liste des personnes sur qui ils pouvaient compter en dehors de leurs amis directs. Ils sortirent deux déguisements du grenier et profitèrent de leur soirée à deux pour se reposer avant l’offensive qui débuterait le lendemain. Ils eurent tous deux du mal à trouver le sommeil cette nuit-là.  

 

Le lendemain matin, après avoir remis la maison en ordre et s’être préparés, ils se retrouvèrent dans l’entrée. Ryo contempla sa femme et eut du mal à la reconnaître.  

 

- Tu es très belle même si je préfère ta crinière rousse à ces longs cheveux noirs., remarqua-t-il passant les doigts dedans.  

- Et ça, j’espère qu’un jour, je toucherai le vrai., murmura-t-il en caressant le faux ventre rond qu’elle arborait.  

 

Elle le regarda étonnée.  

 

- Tu voudrais un enfant ?, lui demanda-t-elle, incrédule.  

- Oui. Je ne t’ai pas menti en te disant que ta fausse couche m’avait fait mal, Kaori., lui répondit-il.  

- Mais ce bébé n’était pas voulu…, lâcha-t-elle.  

- Pas voulu mais il aurait été aimé, non ?  

- Oui., souffla-t-elle, la gorge serrée.  

 

Voyant son émotion, il l’attira dans ses bras et la serra contre lui. Ils avaient encore tellement de choses à voir ensemble…  

 

- On en reparlera quand cette affaire sera terminé si tu veux., lui proposa-t-il.  

 

Elle ne répondit pas mais se nicha un peu plus contre lui. Elle n’arrivait pas à y croire. C’était trop beau pour être vrai. Il lui avait dit qu’il ne voulait qu’elle dans sa famille quelques années auparavant. Aujourd’hui, il lui avouait vouloir un bébé après avoir enfin accepté leur relation, leur mariage. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que tout était trop beau, que la bulle allait bientôt éclater…  

 

- Allez, on y va., chuchota-t-il.  

 

Il prit sa main et ils se dirigèrent vers la mini. Ils firent la route dans un silence relatif. La tension grandissait au fur et à mesure qu’ils approchaient de Tokyo, ne sachant si et où ils rencontreraient un barrage routier.  

 

- Reste calme surtout., lui enjoignit Ryo alors que la voiture devant lui freinait pour se mettre dans la file d’attente au barrage.  

 

Ils mirent plus de dix minutes à arriver jusqu’aux agents de police.  

 

- Papiers, s’il vous plaît !, leur intima l’un d’eux.  

 

Sans un mot, Ryo leur tendit leurs faux papiers dont il avait changé les photos la veille. L’homme les regarda attentivement pendant que son collègue faisait le tour du véhicule qui ressemblait à celui recherché.  

 

- Où allez-vous ?, leur demanda l’officier.  

- A l’hôpital., répondit Kaori, une certaine tension dans la voix.  

- Notre bébé semble vouloir naître avec un mois d’avance., fit-elle, esquissant une grimace de douleur, les mains posées sur son ventre.  

- Un moment, s’il vous plaît. Nous n’avons pas fini le contrôle.  

 

Ryo n’aimait pas cela : ils prenaient deux fois plus de temps pour eux que pour les véhicules précédents. Ce n’était pas un bon signe. Il avait bien fait son travail mais il n’était pas faussaire, ce n’était pas parfait.  

 

- Oh mon dieu, chéri. Je crois que je viens de perdre les eaux., s’écria Kaori, terrifiée.  

 

Il tourna la tête et regarda stupéfait sa robe trempée et le liquide qui gouttait du siège. Soudain, elle agrippa son bras, jeta la tête en arrière et se mit à crier.  

 

- Arrrgh, ça fait mal. Je sens le bébé bouger. J’ai envie de pousser. Faites quelque chose. S’il vous plaît, pitié, faites quelque chose.  

 

L’agent de police les regarda, blême, puis leur rendit leurs papiers rapidement.  

 

- Allez-y passer. Allez vite à l’hôpital., leur dit-il.  

- Mais chef ! Il vaudrait mieux les escorter, non ?, fit le plus jeune.  

- Non, on ne peut pas !  

- Alors, il vaudrait mieux regarder si le bébé n’est pas là., déclara-t-il.  

 

Kaori manqua s’étouffer : elle n’avait pas prévu cela.  

 

- Arrgh, ça fait mal. Je vais pousser ! Je le sens entre mes jambes !, recommença-t-elle, espérant accroître l’anxiété du chef.  

 

Ryo était hilare intérieurement mais affichait une mine tendue.  

 

- Monsieur l’officier, décidez-vous, s’il vous plaît. Ma femme souffre, vous le voyez. Un mois d’avance, vous vous rendez compte. Il va passer facilement. Il est si petit…, renchérit-il.  

- Allez-y, dépêchez-vous !, hurla-t-il en leur faisant signe de bouger.  

- Merci., souffla le nettoyeur, affichant son soulagement.  

 

Il enclencha la vitesse et partit. Deux cent mètres plus loin, ils se regardèrent et éclatèrent de rire, soulagés d’être passés.  

 

- Tu as raté ta vocation., remarqua-t-il tendrement.  

- Je sais. J’ai eu la trouille pourtant.  

- Comment tu as fait pour perdre les eaux ?, la questionna-t-il.  

- Je m’étais dit que ça pouvait nous servir en dernier recours, alors, pendant qu’on attendait dans la file, j’ai glissé entre mes jambes une bouteille d’eau dont j’avais légèrement dévissé le bouchon il y a cinq minutes. Il m’a suffi de la presser et le liquide est sorti., lui expliqua-t-elle.  

- Astucieux.  

- J’ai eu peur qu’ils veuillent jouer les médecins., avoua-t-elle.  

- J’imagine leurs têtes en découvrant que j’accouchais de revolvers et de munitions…, plaisanta-t-elle, touchant son faux ventre qui renfermait ces petits trésors.  

- Comme quoi on devrait se méfier des femmes enceintes…, pipa-t-il malicieux.  

 

Elle acquiesça et regarda les rues défiler. Ils garèrent la voiture dans un parking assez éloigné de Shinjuku et Ryo récupéra leurs deux sacs dans le coffre.  

 

- On va prendre le métro mais sortir à la lisière de Shinjuku. Le reste de la route, on le fera par les ruelles., lui dit-il.  

- Où allons-nous ?  

- Chez Erika.  

- La bar des travestis ? Tu n’as pas peur d’y laisser des plumes ?, le taquina-t-elle.  

- Quand j’aurais enlevé ces lunettes et cette vilaine barbe, ça devrait aller. Ca va aller pour toi ? Ca doit peser lourd, non ?, s’enquit-il posant la main sur son ventre.  

- Ca ira. Ca me fera un entraînement si on concrétise., répondit-elle, un sourire aux lèvres.  

- Si ça veut dire que j’ai encore le droit de conclure avec toi, alors oui, on va envisager de concrétiser., la taquina-t-il, la faisant rosir.  

 

Reprenant son sérieux, il lui tendit la main et ils se dirigèrent vers la station de métro. Après un trajet d’une bonne demie-heure, ils sortirent à la station d’Ikebukuro et se noyèrent dans le flot de la population avant d’atteindre les premières ruelles qui leur permettraient d’atteindre le Kabuki cho en toute discrétion.  

 

Plus ils rapprochaient, plus la tension les gagnait. Ryo n’était pas épargné même s’il restait impassible. Ils se jetaient dans la gueule du loup, il menait Kaori au devant du danger. Ce n’était certes pas la première fois qu’il le faisait mais c’était la première fois qu’il menait sa femme, la mère de son futur enfant sur le front. Il devait lutter pour ne pas faire demi-tour et la mettre en sécurité. Il devait lui faire confiance même si c’était dur d’avoir ce poids sur la conscience. Elle avait fait son choix en toute connaissance de cause et il la respectait suffisamment pour ne plus aller à son encontre. Ca faisait partie des apprentissages de leur vie de couple.  

 

Tous deux s’arrêtèrent avant de sortir de la dernière ruelle qu’ils empruntaient. Ils faisaient face à l’arche qui marquait l’entrée de Kabuki Cho. Ils devaient maintenant évoluer à découvert pendant quelques minutes en espérant que personne ne ferait le lien entre eux et City Hunter. Ryo avait confiance en Erika mais il savait qu’ils allaient passer devant certaines vitrines dont les patrons n’avaient pas le même respect et pour qui sa disparition signifierait beaucoup moins de contraintes que ce fut dans leurs affaires ou dans la gestion de leur personnel. Combien en avait-il menacé et corrigé pour avoir maltraité une bunny ? Une dizaine, peut-être plus ou moins durement, et il ne le regrettait pas. Ces femmes étaient peut-être dévouées au plaisir des hommes mais elles n’avaient pas à supporter leur violence.  

 

- Prête ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., répondit-elle simplement, l’air déterminé.  

 

Il attrapa sa main et, à un moment opportun, les emmena dans la foule vers le bar d’Erika.  

 

- Bonsoir mon chou !, cria celle-ci, avec sa robe rouge et son manteau de fourrure blanc.  

- Ah c’est rare de voir un client avec sa femme enceinte par ici. Tu t’es trompé d’endroit, mon chou…, susurra-t-elle.  

 

Ryo esquissa un léger sourire.  

 

- Je ne pense pas, non. Ma femme et moi avons besoin d’un hébergement discret et sûr., dit-il, enlevant ses lunettes et sa barbe.  

- Ryo ! Mais la demoiselle ? Kaori va te tuer si elle te voit avec elle., lui murmura-t-elle.  

- Non, ça va aller, Erika., fit Kaori en enlevant sa perruque.  

- Ma chouchoute, tu es là aussi. Je devrais être très très en colère contre toi, tu sais. Tu nous as privé de Ryo chou. Mais bon, je te pardonne et bien entendu, vous pouvez trouver refuge ici autant de temps que vous le souhaitez., leur promit-elle.  

- Apparemment notre mariage a fait le tour de Shinjuku., plaisanta Kaori.  

- Oh oui. C’est un évènement, tu sais ici.  

 

Ryo regarda Erika et Kaori faire amie-amie et ne savait dire si l’idée lui plaisait ou non.  

 

- En tout cas, merci Erika., coupa-t-il court.  

- De rien, Ryo chou. Allez, venez avec moi.  

 

Ils montèrent les escaliers cachés derrière une porte à l’abri des regards et se retrouvèrent dans la partie plus privée du bar, celle qui servait aux couples clandestins. Elle les amena vers la chambre la plus au fond et les invita à entrer. Le malaise les gagna en voyant le lit rond couvert de draps en satin noir, le baldaquin soutenant une toile grillagée d’où pendaient quelques gadgets dont Kaori n’avait pas vraiment envie de connaître l’utilité et surtout tous les miroirs qui reflétaient leur image à l’infini.  

 

- C’est ma meilleure chambre, les tourtereaux. Peut-être que ce faux bidon deviendra vrai en vous amusant un peu ici., ricana la tenancière, faisant un clin d’oeil appuyé à la nettoyeuse qui rougit.  

- Ryo, si tu pousses ce miroir, tu tombes sur une fenêtre qui donne sur la ruelle. Si jamais vous devez fuir, tu verras apparaître une lumière là., lui montra-t-elle.  

- Système anti-divorce., expliqua-t-elle.  

- Je vous laisse. Faites comme chez vous.  

 

Elle partit et ils restèrent seuls dans la pièce. Ryo approcha du lit et attrapa l’une des paires de menottes qui tombaient du grillage, la faisant tinter.  

 

- N’y pense même pas., grogna Kaori, les yeux rivés sur ses chaussures.  

 

Il esquissa un sourire moqueur et s’approcha d’elle, l’enlaçant.  

 

- Même pas envie d’essayer ? C’est moi qui pourrais être menotté., lui souffla-t-il d’une voix suave, la sentant frémir sous ses doigts. 

 


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