Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 13 :: chapitre 13

Pubblicato: 01-02-20 - Ultimo aggiornamento: 01-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui me font toujours autant plaisir. Rk, concernant le virus et Saeko qui est malade, il s'agit en fait d'une conversation codée suite à l'idée que le lien entre les affaires est un virus informatique. Quand Saeko rappelle, elle apprend à Ryo qu'ils l'ont trouvé et le Professeur est sur le coup pour remonter la piste. Vous aurez bientôt des nouvelles de la bande. Bon samedi, bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


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Chapitre 13  

 

Main dans la main, Ryo et Kaori descendirent la passerelle qui menait au quai de débarquement.  

 

- N’oubliez pas, le bateau appareillera à vingt heures précises, ne soyez pas en retard., leur annonça l’hôtesse comme à tous les autres passagers qui descendaient.  

 

Ils la saluèrent et avancèrent dans les rues peuplées des croisiéristes, se baladant comme tout couple normal. Nonchalamment, Ryo sortit son téléphone et appela Mick.  

 

- Salut Mick. Juste un appel en vitesse, je voulais savoir où tu en étais des travaux d’approche sur l’affaire dont on a parlé avant mon départ., lui demanda le nettoyeur.  

- Je viens juste de reprendre contact avec notre correspondant. Il va falloir que j’amplifie la fréquence., répondit-il.  

 

Ryo jeta un regard en coin à Kaori sombrement. L’émetteur n’avait pas une portée suffisante en mer. Ce n’était pas une bonne nouvelle pour lui et, inconsciemment, il pressa un peu plus la main de sa compagne.  

 

- Je te fais confiance, Mick. On ne peut pas rater cette opportunité., lui indiqua-t-il.  

- Je sais. Je fais le maximum. Et la lune de miel se passe bien ?, s’enquit innocemment l’américain.  

 

Le japonais entendit dans sa voix le sourire moqueur.  

 

- Tu n’imagines même pas. On fait l’amour toute la nuit comme des bêtes., dit-il d’une voix doucereuse.  

- Ryo !, s’offusqua Kaori, rouge pivoine.  

- Quoi ? Ma pauvre Kaori chérie ! Je lui montrerai à son retour ce qu’elle mérite., s’écria Mick outré.  

- Tu ne lui montreras rien, Angel. C’est ma femme !, rétorqua vertement Ryo.  

- Ah oui, vraiment ? Il était temps que tu t’en aperçoives…, laissa traîner son ami, satisfait.  

 

Le nettoyeur se renfrogna, conscient que son ami attendait de lui beaucoup plus qu’un mariage missionné.  

 

- Je dois y aller, Mick. Occupe-toi de tes affaires…, lui asséna-t-il avant de raccrocher.  

- Crétin., souffla Mick, fâché, alors que seul le vide lui répondit.  

- Tout va bien ?, demanda Kaori à Ryo alors qu’il rangeait leur téléphone.  

- Il est toujours aussi énervant., répondit-il brièvement.  

 

Elle n’insista pas et ils marchèrent pendant plus d’une heure, visitant les lieux avant de se diriger vers la plage. Lorsqu’ils arrivèrent à l’agence où était réservé leur équipement pour la plongée sous-marine, le gérant les guida vers l’arrière-salle pour leur permettre de se changer et d’enfiler les combinaisons.  

 

- Dommage que ce ne soit pas plus intime. Je te sauterais bien dessus., fit Ryo, l’enlaçant brièvement.  

- Après cette nuit ? On va frôler la blessure., répliqua-t-elle en grimaçant.  

 

Elle ne se souvenait pas de tout mais la nuit avait été très torride et fougueuse. Ils s’étaient réveillés entortillés dans les draps par terre. Des serviettes humides traînaient par terre, attestant de leur passage et peut-être même de leurs ébats sous la douche, ce qui était sur la commode était au sol et elle ne pouvait qu’imaginer ce qui avait pu se passer… Elle ne voulait même pas se demander tout ce qu’ils avaient pu faire à d’autres endroits.  

 

- Tes expériences sont toujours aussi… mouvementées ?, lui demanda-t-elle, baissant les yeux, gênée.  

 

Il la regarda et hésita à lui répondre. Il appréhendait un peu sa réaction mais elle avait confiance en lui et il avait le sentiment de le lui devoir.  

 

- Ca a déjà été fougueux mais jamais à ce point-là, je pense., répondit-il.  

- Je t’aide à fermer ta combinaison ?, lui proposa-t-il, changeant de sujet.  

 

Pour toute réponse, elle se retourna et il remonta la fermeture éclair, déposant un baiser à la base de sa nuque. Elle l’aida à son tour et ils partirent rejoindre leur accompagnant. Après dix minutes d’instructions et de mises en garde, ils montèrent dans le bateau et s’éloignèrent de la plage. Anxieuse, Kaori prit la main de Ryo. Elle avait le pressentiment que leur mission était sur le point de passer du côté obscur. Il la pressa et elle lui jeta un regard en coin. Malgré son sourire apparent, elle vit la lueur de ses yeux et sut que lui aussi avait cette sensation.  

 

- Voilà, on est arrivés sur le lieu de plongée., leur apprit leur moniteur.  

 

Il avertit sa base de leur emplacement puis leur donna leurs bouteilles d’oxygène.  

 

- Vous respirez normalement dans l’embout. C’est déroutant au début mais vous vous habituerez vite., les prévint-il.  

- D’accord., répondit Ryo.  

 

Cachant son inquiétude montante, il ajusta le masque de Kaori et caressa son visage. Elle lui sourit bravement en réponse.  

 

- Première plongée ?, leur demanda-t-il.  

- Oui.  

- Vous verrez, c’est quelque chose que vous n’oublierez jamais., leur affirma-t-il chaleureusement.  

- On y va.  

 

Ils mirent l’embout dans leur bouche et se laissèrent tomber en arrière. Ils plongèrent dans l’eau et furent d’abord surpris et légèrement désorientés. C’était étonnant cette nouvelle vision des choses. Ils voyaient le soleil qui brillait au dessus d’eux troublé par le mouvement de l’eau. Ils n’avaient aucun mur qui les entourait et pourtant c’était un sentiment étrange, euphorisant et terrifiant de se retrouver comme prisonniers de l’immensité aquatique. Kaori vit Ryo s’approcher d’elle, un regard tendu. Elle leva son pouce vers le haut pour lui dire que ça allait. Il se détendit quelque peu. Ils trouvèrent leur moniteur devant eux et le suivirent. Il ne plongea pas de suite, les laissant s’habituer à cette nouvelle situation. Quand il les sentit à l’aise, il plongea un peu plus profondément et ils allèrent visiter une épave de bateau où des milliers de poissons multicolores et de toutes tailles semblaient avoir trouvé refuge.  

 

Les deux nettoyeurs ouvrirent de grands yeux, profitant du spectacle. Malgré cela, ils restaient vigilants, s’attendant à se faire attaquer à tout moment. Ils passèrent dans différentes parties du bateau avant d’en ressortir et faire le tour. Sans s’en rendre compte, ils venaient de passer une bonne heure sous l’eau et le moniteur leur fit signe de remonter. Ils le suivirent, respectant les paliers qu’il leur imposa par sécurité, les yeux encore emplis des magnifiques images qu’ils venaient de voir.  

 

Kaori se sentit fatiguer. Ses yeux piquaient. Elle leva les yeux vers la surface et elle lui sembla encore loin. Prenant sur elle, elle approcha de Ryo et lui tapa sur le bras. Il la regarda et attrapa sa main, l’attirant à lui. Il sentit lui-même les premiers effets du gaz soporifique qu’il respirait. Ils y étaient. C’était certainement le moment où ils allaient être enlevés. Il jeta un œil vers le moniteur et le vit également immobile, déjà endormi. Il rejeta son masque et enleva celui de Kaori puis du moniteur, les emmenant vers la surface. Il vit au loin deux silhouettes noires arriver vers eux. Kaori et lui seraient « pris en charge ». Il devait assurer la survie de leur accompagnant. Il lui retira sa bouteille et vit son corps remonter à la surface avant de sombrer dans l’inconscience.  

 

Quand il se réveilla, Ryo eut la désagréable impression de tanguer, ce qui était étrange vu qu’il était allongé. Il se souvint soudain de ce qui s’était passé et se releva, inquiet. Soulagé, il vit Kaori étendue à ses côtés, nue. Il baissa les yeux sur lui et se vit dans la même absence de tenue. Que s’était-il passé ? Il posa les doigts sur la carotide de sa compagne et sentit son pouls battre normalement. Elle était juste endormie… Il se leva et examina les lieux.  

 

Il avait l’impression d’être revenu dans la cabine du paquebot et, pourtant, il y avait quelque chose de différent : les bruits ou plutôt l’absence de bruit. Il approcha du placard et l’ouvrit, espérant trouver de quoi se vêtir, en vain, puis approcha d’une porte et actionna la poignée, en vain également. Il trouva une autre porte et découvrit derrière une salle de bains très propre et même très bien équipée. Puis il se dirigea vers les hublots pour essayer de comprendre où ils se trouvaient et ce fut le choc : il n’y avait que l’océan et le ciel à perte de vue. Ils étaient en pleine mer, ce qui signifiait qu’à part un miracle, Mick ne pourrait pas les localiser et ils devraient attendre d’être séparés pour que Ryo put venir la rechercher. C’était pour lui la pire situation. Il abhorrait l’idée même de la laisser seule aux mains d’inconnus dont il ignorait les intentions.  

 

Un léger gémissement lui annonça le réveil de sa partenaire et il s’approcha d’elle, s’asseyant à ses côtés. Elle ouvrit les yeux et examina les environs. Un sourire soulagé éclaira ses traits en le voyant et elle tenta de se lever mais il l’en empêcha.  

 

- Attends deux minutes. Les effets du gaz ne sont peut-être pas encore tout à fait dissipés., lui expliqua-t-il.  

- D’accord. Où sommes-nous, Ryo ?, murmura-t-elle.  

- Je ne sais pas à part que c’est en pleine mer.  

- Oh non…, soupira-t-elle.  

 

Elle savait ce que ça signifiait pour la portée de l’émetteur. Ils étaient seuls. Elle grimaça en pensant également à ce que son estomac allait subir et se releva cherchant son sac des yeux. Ce fut alors qu’elle se rendit compte de leur nudité. Gênée, elle releva le drap sur elle.  

 

- J’ai déjà tout vu, tu sais., ricana-t-il.  

- Ce n’est pas pour toi., murmura-t-elle.  

- Il n’y a pas de caméra., chuchota-t-il contre ses lèvres, déposant un léger baiser sur ses lèvres.  

- Tu es sûr ?  

- Affirmatif. Pas de vêtement non plus d’ailleurs., ajouta-t-il.  

- Je suppose pas de sac à mains non plus alors ?, demanda-t-elle sans grand espoir.  

- Non.  

 

Elle se laissa retomber sur le matelas, dépitée.  

 

- Ca va être l’enfer., décréta-t-elle.  

- Mal de mer ?  

- Pas encore mais ça va certainement revenir. En tout cas, on aurait pu avoir pire comme cellule., se dit-elle en repensant à certaines des geôles qu’elle avait connues.  

- C’est vrai. Ils auraient pu mettre la télé parce que, là, on risque de s’ennuyer., reprit Ryo.  

- Je suppose qu’on n’aura pas un programme débordant d’activités comme sur le bateau., ajouta-t-il.  

 

Elle sourit et laissa échapper un petit rire malgré l’angoisse de la situation. Il avait le chic pour dédramatiser les moments difficiles et elle était contente, même si le mot n’était pas forcément le plus adapté, d’être là avec lui.  

 

- Non, c’est vrai. Pourquoi nous priver de vêtements, Ryo ?  

- Je ne sais pas. Pour nous éviter de fuir peut-être ? Nous donner un sentiment d’infériorité ? Pour éviter les frais de pressing ?, supposa-t-il.  

- Idiot., lâcha-t-elle.  

- Coupable, M’dame. Je te laisse le drap pour t’en faire une toge si tu veux. Je prendrais une des serviettes de la salle de bains.  

- Il y a une salle de bains ?, répéta-t-elle, incrédule.  

- Oui, très belle même avec douche et baignoire.  

- C’est quoi ces ravisseurs ?, s’étonna Kaori.  

 

Il se gratta la tête, mille questions lui venant en tête auxquelles il ne trouvait pas de réponse. C’était bien l’une des rares fois où il se sentait perdu sur une affaire.  

 

- Je ne sais pas. J’avoue que je suis largué., admit-il.  

- Pas étonnant puisqu’on est sur un bateau., pipa-t-elle, le regard malicieux.  

- T’es malade ? Tu nous fais de l’humour en situation de crise ?, s’inquiéta-t-il, posant une main sur son front.  

- Je ne sais pas. Faut croire qu’y en amarre., ajouta-t-elle, les yeux pétillants.  

 

Il la regarda les yeux ronds de stupeur puis un large sourire fendit son visage. Il préférait la voir ainsi qu’en stress et il était persuadé qu’ils affronteraient suffisamment de stress par la suite.  

 

- Je crois que j’ai déteint sur toi…, lâcha-t-il.  

- Je pense aussi. Je vais aller prendre une douche. J’ai un peu froid., dit-elle.  

 

Elle se leva et, enroulée dans le drap, partit dans la direction que lui indiqua Ryo. Il avait raison : la salle de bains était aussi luxueuse que celle de leur cabine du paquebot. C’en était déroutant. Se glissant sous le jet d’eau chaude, elle tressaillit. Elle se sentait frigorifiée de l’intérieur. Elle avait fait face devant Ryo mais elle se sentait extrêmement mal à l’aise et tendue. Elle se souvint du sentiment de panique qui l’avait envahie quand elle s’était rendue compte qu’elle s’endormait sans le vouloir, reconnaissant le picotement sur sa langue du gaz. Elle ne pouvait pas rejeter l’embout, encore trop loin de la surface. Elle avait vraiment eu peur de sombrer tout au fond de l’océan et de s’y noyer. Pour elle, c’était l’une des pires morts qui put exister. Son seul réconfort fut de sentir la main de Ryo au moment où elle ne pouvaitt plus résister et que ses yeux se fermaient.  

 

Réprimant un haut-le-coeur, elle ferma les yeux et s’appuya contre la paroi de la douche. Elle prit plusieurs inspirations profondes et regagna la maîtrise de ses nerfs. Elle devait reconnaître une chose : elle était fatiguée et ses trois nuits sans sommeil réel n’y étaient pas étrangères. Ryo aussi l’était, il l’avait admis la veille. Peut-être pouvaient-il profiter de leur présence mutuelle pour récupérer un peu, chacun veillant le sommeil de l’autre alternativement. Un mouvement derrière elle la fit sursauter et elle se retourna pour trouver son partenaire derrière elle. Elle le dévisagea et vit son regard sombre, ses pupilles dilatées : il était de nouveau drogué.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle.  

 

Il ne lui laissa pas le temps d’en dire plus et se jeta sur elle, l’embrassant fougueusement. Ses mains voyagèrent sur son corps sans aucun répit, l’amenant rapidement au bord du précipice et, lorsqu’il la saisit par les fesses pour la soulever et la plaquer contre la paroi, elle n’opposa aucune résistance, nouant ses jambes autour de ses reins, le laissant envahir son intimité sauvagement. Il les emmena rapidement au summum de l’extase et se figea en elle un long moment avant de la relâcher.  

 

Il sembla soudain reprendre pied dans la réalité et regarda autour de lui comme déboussolé.  

 

- Ne me dis pas que…, murmura-t-il, embarrassé.  

- Tu étais drogué, Ryo., lui dit-elle sans aucun reproche dans la voix.  

- Comment ? Je n’ai rien bu rien mangé. Je suis juste resté…, s’énerva-t-il avant de s’arrêter et de la regarder.  

- C’est dans l’air., murmura-t-il.  

- Comme dans la cabine alors., supposa-t-elle.  

- Mais comment et pourquoi que la nuit ?, se demanda-t-elle.  

- Un système de minuterie. Si c’était la journée, on s’en serait d’autant plus rendus compte et on aurait pu prévenir quelqu’un mais la nuit, on était sans défense., expliqua-t-il.  

 

Il ferma l’eau et lui tendit une serviette. Elle se sécha rapidement et se drapa de nouveau dans le drap alors qu’il enroulait une serviette autour de ses hanches. Ils s’assirent à même le sol dans la salle de bains qui ne semblait pas touchée par la drogue.  

 

- Quel est leur but, Ryo ? Je n’y comprends rien., murmura Kaori.  

- Je ne sais pas. La seule supposition logique, c’est d’obtenir des images compromettantes pour faire chanter leurs otages après, ce qui expliquerait l’usage d’une drogue désinhibitrice et stimulante…, lui répondit-il.  

- Tu as l’air de douter., remarqua-t-elle, elle-même sceptique.  

- Toi aussi, non ?, rétorqua-t-il, penchant la tête légèrement de côté avec un léger sourire.  

- Oui. En quoi des photos compromettantes d’un couple légitimement marié pourraient servir ?, s’interrogea-t-elle par pure rhétorique.  

- On est d’accord. Ce qui ne nous laisse aucun motif… ou alors ce sont juste des adeptes du peace and love et ils veulent s’assurer que les couples mariés effectuent bien leur devoir conjugal…, plaisanta-t-il.  

- Dans deux secondes, tu nous sors une théorie fumeuse sur le repeuplement de la planète par une catégorie de la population ?  

 

Il lui lança un regard perçant et ses lèvres s’étirèrent en une moue amère.  

 

- Ne plaisante pas. Tu n’imagines même pas le nombre de groupuscules qui rêveraient de pouvoir mettre en place un tel système…, lâcha-t-il.  

- Ne me prends pas pour plus naïve que je ne suis. Je suis loin d’imaginer un monde rose et innocent, Ryo. Si c’était le cas, je ne serais pas restée avec toi. J’aurais pris le fric, ou peut-être pas d’ailleurs, et je me serais trouvée un homme à qui on ne peut rien reprocher pour en faire mon prince charmant., lui répondit-elle.  

 

Elle agrippa le drap noué autour d’elle et s’approcha de lui, s’agenouillant à ses côtés.  

 

- Je suis une romantique, Ryo. Je ne le nie pas. Mais je suis réaliste et je sais que notre monde est sombre et imparfait. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas ce qui est parfait. C’est de savoir qu’il reste des personnes qui sont prêtes à tout pour aller vers quelque chose de meilleur. Je veux faire partie de ces personnes. Je veux aider à créer un monde meilleur où ceux que nous aimons, et les autres aussi d’ailleurs, pourront vivre et s’épanouir.  

- Tu en fais partie, Kaori. Tu es l’espoir incarné., répondit-il, caressant sa joue.  

- Toi aussi, Ryo. Je sais que tu ne le crois pas mais toi aussi. Tu imagines le nombre de vies dont tu as changé la trajectoire depuis qu’on se connaît ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il secoua négativement la tête, dubitatif. Elle le plaçait sur un piédestal mais il était loin de mériter un tel honneur. Lui, il vivait dans la boue et c’était encore trop beau pour lui.  

 

- Alors réfléchis à la destinée qu’auraient eue certaines des personnes que nous avons côtoyées et peut-être qu’un jour tu accepteras de comprendre que tu es un homme bien meilleur que tu ne le penses., lui dit-elle avec ferveur.  

- Tu as une trop haute opinion de moi, Sugar., répliqua-t-il, quelque peu mal à l’aise.  

- Je ne pense pas.  

 

Elle l’observa encore un instant puis se pencha vers lui et l’embrassa tendrement. Il l’attrapa par la taille et l’amena à lui avant d’approfondir leur baiser. Elle s’abandonna à ses lèvres et lui rendit toute la passion qu’il exprimait. Quand ils se séparèrent un moment plus tard, pantelants, elle nicha la tête au creux de son cou et ils restèrent ainsi quelques minutes.  

 

- Tu crois qu’on va pouvoir ouvrir l’un des hublots pour aérer la pièce et dissiper la drogue ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca m’étonnerait mais il faut essayer. Au pire, on se retrouvera au lit pour faire l’amour comme des enragés., répondit-il avec un sourire taquin aux lèvres.  

- On pourra dire qu’on a rattrapé notre retard…, murmura-t-elle.  

 

Elle croisa son regard sombre et son coeur se serra. Le voyant prêt à parler, elle posa un doigt sur ses lèvres.  

 

- Je sais, Ryo. Ce n’est pas la peine de le dire., balbutia-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Elle se dégagea de ses bras et se releva, se dirigeant vers la porte. Il la regarda s’éloigner, se sentant mal de la douleur qu’il lui infligeait. Ce serait douloureux pour eux deux mais leur histoire devait s’arrêter après cette mission. Il ne serait même pas question d’en évoquer l’existence. Il n’avait toujours pas changé d’avis à ce sujet. Il ne voulait toujours pas la lier définitivement à leur milieu même si elle l’aimait, même s’il crèverait de la voir partir, encore plus maintenant qu’il avait touché le paradis, même s’ils étaient faits l’un pour l’autre. C’était un pas qu’il n’avait pas encore franchi et qu’il ne se sentait pas prêt à faire.  

 

Immobile devant la porte, ravalant les larmes amères qui menaçaient de la submerger, Kaori prit une profonde inspiration. Elle remit de l’ordre dans ses idées, chassa les plus pénibles au fond de son esprit et pénétra dans la chambre. Sans attendre, elle se dirigea vers l’un des hublots et actionna la poignée. Celle-ci bougea mais n’ouvrit pas la fenêtre pour autant. Elle les essaya tous jusqu’au dernier sur lequel elle s’échina, baissant et relevant le bout de métal violemment à plusieurs reprises mais rien n’y fit.  

 

La main de Ryo vint alors recouvrir la sienne et son bras la ceintura.  

 

- Ca ne sert à rien. Ils ont bloqué les ouvertures également., murmura-t-il à son oreille.  

 

Elle se retourna dans ses bras et posa la tête contre son torse, luttant contre les larmes de rage qui voulaient sortir, contre le cri qui montait dans sa gorge, contre l’envie de le frapper de ses poings, lui qui refusait de partager sa vie après tout ce par quoi ils étaient passés, contre le sort qui s’acharnait contre eux, contre leurs ravisseurs, contre… Elle ne savait plus et elle finit par craquer, s’effondrant en larmes dans les bras de Ryo qui la garda serrée contre lui, sans un mot.  

 

Il résista aussi longtemps que possible à la drogue qui brouillait ses sens et son cerveau mais elle finit malgré tout par prendre le dessus. Il prit alors le menton de sa femme entre ses doigts, lui releva le visage et écrasa ses lèvres sur les siennes. Il croisa furtivement ses pupilles dilatées avant de sentir ses bras se nouer derrière sa nuque alors que leurs langues bataillaient violemment. Rapidement, les bouts de tissus tombèrent à terre et leur monde ne fut plus composé que de caresses, baisers et gémissements… 

 


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