Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 34 :: Chapitre 34

Pubblicato: 27-02-20 - Ultimo aggiornamento: 27-02-20

Commenti: Bonjour, voici, la suite de l'histoire, bientôt la fin même. Les méchants sont enfin vaincus et nos deux amoureux peuvent rentrer chez eux, reprendre le cours de leur vie. Enfin un peu de tranquillité… ou pas? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 34  

 

Kaori le regarda étonnée, ne comprenant pas les raisons qui l’avaient poussé à l’amener ici plus qu’ailleurs.  

 

- La maison, j’aurais compris mais là…, ajouta-t-elle.  

- Pas le cimetière ?, lui demanda-t-il, un sourcil levé.  

- Tu aurais pu vouloir remercier ton ange-gardien et lui dire bonjour après tout ce temps où tu n’as pas pu aller le voir., lui expliqua-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers le ciel où la nuit noire était tachetée par le blanc immaculé des flocons. Elle pensa à son frère et aurait aimé savoir ce qu’il aurait pensé de tout cela. Sans nul doute aurait-il été fier de tous ces habitants qui s’étaient levés pour défendre leur quartier. Elle sentit le pouce de Ryo essuyer sur sa joue une larme qu’elle n’avait pas sentie couler.  

 

- Je pense qu’il ne m’en voudra pas si j’y vais demain seulement. Il aurait certainement voulu que je me ménage après tout ce qui nous est arrivé., murmura-t-elle.  

- Je le pense aussi. Tu viens ?, lui dit-il.  

 

Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers le bâtiment.  

 

- Pourquoi la clinique, Ryo ?, lui redemanda-t-elle.  

- Je ne sais pas. Peut-être parce que tu as été blessée par balle, reçu un coup sur la tête et fait une chute d’un immeuble de huit étages pour atterrir par miracle dans une poubelle qui suivait une précédente chute de trois étages… Tu penses que mon inquiétude n’est pas justifiée ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé.  

 

Elle s’arrêta et le regarda, réalisant ce par quoi elle était passée et toutes les fois où elle aurait pu mourir. Lui aussi aurait pu être capturé et tué. Elle aurait pu le perdre ou le laisser seul à jamais, ayant conscience maintenant du chagrin qui se serait abattu sur l’un ou l’autre. Le poids de cette mission s’abattit alors sur elle et elle sentit les barrages sauter. Avant même que la première larme ne sortit, elle fut entourée par deux bras réconfortants qui lui fourrèrent le visage contre la chaleur d’un torse protecteur.  

 

- Pleure, hurle, frappe. Tout ce dont tu auras besoin mais laisse sortir, Kaori., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Il la sentit trembler puis les pleurs sortirent, humidifiant son tee-shirt. Ses doigts agrippèrent le tissu avec une force insoupçonnée. Il ne dit rien de plus, la laissa juste évacuer sa tension, une main dans ses cheveux et l’autre faisant des allers-retours dans son dos. Il vit soudain le Professeur apparaître sur le seuil du bâtiment, Kazue juste derrière lui. Il leur fit signe de rester à distance encore un peu, ce qu’ils comprirent, et ils rentrèrent.  

 

Quelques minutes plus tard, sentant qu’il la retenait de plus en plus de s’effondrer, il passa un bras sous ses genoux et la souleva. Elle s’accrocha à son cou, y nichant son visage. Les larmes avaient cessé mais il sentait encore les soubresauts stressés de son corps contre lui. Il savait que ce ne serait que la première vague, qu’une autre succéderait peut-être, certainement plus forte, d’une violence qu’il ne pouvait qu’imaginer mais qu’il pouvait comprendre en repensant à sa propre réaction. Il passa le seuil et trouva sans surprise leurs deux amis les attendant dans l’entrée.  

 

- C’est fini, Ryo ?, lui demanda Kazue, d’une voix tendue.  

- Oui. On a repris Shinjuku, les yakusas ont regagné leurs bases, les méchants sont certainement hors d’état de nuire.  

- Et les nôtres ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tout le monde va bien. Mick va bien, Kazue. Il est resté avec les autres pour remettre un peu d’ordre. On t’emmènera le voir après. Kaori a besoin d’être examinée., les informa-t-il.  

 

Il avait senti le regard du Professeur qui l’avait déjà jaugé et ce dernier l’invita à le suivre jusque dans une salle d’examen.  

 

- Elle a reçu une balle dans le côté que j’ai soigné et elle a été frappée à la tête., résuma-t-il.  

- D’autres blessures ?  

- A priori, non. Elle a fait deux chutes : une de trois étages où elle a atterri dans mes bras et l’autre de huit étages où elle a atterri dans une poubelle, sur un matelas.  

 

Ils entendirent la respiration de Kazue se bloquer de surprise.  

 

- D’accord. Tu peux enlever ton tee-shirt et dégrafer ton pantalon, Kaori ?, lui demanda le médecin.  

 

Elle s’exécuta, se rallongeant avec plaisir, la fatigue prenant le dessus. Pendant que Kazue nettoyait la plaie au crâne, le Professeur examina sa blessure au côté puis palpa son ventre pour y déceler d’autres blessures internes. Il leva soudain le regard surpris vers Ryo qui posa un doigt sur ses lèvres. Il acquiesça et se tourna vers la nettoyeuse qui somnolait, luttant contre le sommeil.  

 

- Je vais te faire deux points de suture pour minimiser les cicatrices aux points d’entrée et sortie de la balle et, à vue d’oeil, tu auras besoin de points également pour ta plaie au crâne., l’informa-t-il, ce que Kazue confirma.  

- J’en ai pour une demie-heure. Tu peux dormir un peu en attendant. Je vais chercher des kits de suture.  

- Dors Kaori. Tu es en sécurité ici. Je suis là., fit Ryo, s’asseyant à ses côtés et prenant sa main.  

 

Il croisa son regard épuisé et, un instant plus tard, elle fermait les yeux. Sa respiration se fit rapidement plus lente et profonde. Le médecin revint et s’installa pour suturer les plaies.  

 

- Pourquoi tu ne veux pas en parler, Ryo ?, l’interrogea son ami alors que Kazue s’était momentanément absentée.  

- Elle ne s’en est pas rendue compte, je pense., répondit-il.  

- Vraiment ? C’est…, commença le médecin mais il s’interrompit alors que Kazue revenait.  

- Je lui en parlerai après., lui assura Ryo.  

 

Le médecin termina en silence les points puis Kazue pansa les blessures avant d’étaler une couverture sur son amie.  

 

- Ce sont des pansements hydrofuges. Elle pourra ainsi prendre une douche après. Tu peux y aller si tu veux., lui proposa le Professeur.  

- Non merci. Je vais rester avec elle.  

- On se revoit après quand vous serez prêts., fit le vieil homme, les laissant seuls.  

 

Ryo veilla sur sa femme pendant une heure avant de voir ses yeux s’ouvrir.  

 

- Comment tu te sens ?, s’enquit-il doucement.  

- Ca va, je suppose., répondit-elle.  

- Une douche, ça te dit ?, lui proposa-t-il.  

- Oui. Je peux avec mes pansements ?  

- Proposition du médecin alors oui, tu peux., la rassura-t-il.  

- En revanche, tu n’as pas le droit de marcher., fit-il, le regard pétillant.  

 

Il la prit dans ses bras et elle s’accrocha à lui, observant son air malicieux.  

 

- Ca m’étonne de sa part., pipa-t-elle, dubitative.  

- Vraiment ? Alors j’ai peut-être mal compris ses instructions…, répondit-il.  

- Ca me va aussi que tu aies mal compris…, fit-elle, se calant contre lui.  

 

Arrivés dans la salle de bains, Ryo la reposa. Au même moment, Kazue frappa à la porte.  

 

- Oui.  

- Tenez, je vous ai ramenés vos vêtements de rechange., dit-elle, les posant sur une étagère.  

- Merci, Kazue., fit Kaori.  

- Je suis heureuse que vous vous en soyez sortis., dit-elle, la prenant dans ses bras.  

- Je suis contente que ce soit fini., admit Kaori.  

- Je vous laisse. Prenez votre temps.  

 

Elle ressortit de la pièce. La nettoyeuse se tourna vers son mari et l’enlaça.  

 

- Nous avons de la chance d’être si bien entourés., dit-elle.  

- Oui. Beaucoup de chance. Allez sous l’eau., lui ordonna-t-il en se déshabillant.  

- Parce que la douche à deux était aussi prescrite par le Professeur ?, pipa Kaori, malicieuse.  

- Non. Mais je ne peux pas te laisser sans surveillance. Dans ton état, ce serait un cas de non-assistance à personne en danger., répondit-il, la prenant par la main.  

 

Il s’assura que l’eau était à la bonne température avant de l’entraîner dessous. Ils se savonnèrent avec plaisir, sentant l’eau chaude délasser leurs muscles. Quand il eut fini, Ryo se colla dans le dos de son épouse et l’enlaça. Tendrement, il prit ses mains dans les siennes et les fit glisser sur son corps.  

 

- Qu’est-ce que tu fais ?, l’interrogea-t-elle, sentant le désir monter en elle.  

- Je t’aide à redécouvrir ton corps., murmura-t-il à son oreille.  

- Il me semble que tu as oublié certaines choses.  

 

Il croisa leurs mains sur ses épaules et les fit descendre doucement sur sa gorge et sa poitrine. Il guida ses mains sur les rondeurs, passa les pouces sur les pointes lui tirant un léger gémissement. Sa respiration s’accélérait sous son passage.  

 

- J’adore ta poitrine. Elle est si belle et voluptueuse. Tu as perdu du poids mais elle n’en a pas souffert et tu es tellement réceptive, encore plus qu’à nos débuts., chuchota-t-il.  

- Ryo…, soupira-t-elle.  

- J’étais inquiet pour toi, Kaori. Ta perte de poids, ta fatigue depuis plus de deux mois maintenant, tes faiblesses passagères…  

 

Elle fut émue de son inquiétude. Elle ne s’était pas rendue compte d’à quel point elle avait été transparente à ses yeux. Il laissa ses mains descendre le long de ses flancs puis remonter sur son ventre.  

 

- Je pensais que tu étais stressée, que c’était pour cela que tu avais troqué le thé contre le café., lui avoua-t-il.  

- Non, ça ne me disait plus rien. J’attrapais mal à l’estomac. Avec tout le stress du moment, j’ai préféré le thé qui me réussissait mieux., dit-elle.  

- Le stress ? C’est vrai qu’il y en a eu mais tu es sûre que c’est la seule raison ?, dit-il.  

 

Au même moment, il fit glisser leurs mains partant de son estomac et les immobilisa sur son bas-ventre. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir et repassait toutes ses paroles dans sa tête quand elle sentit sa paume dévier légèrement vers le haut. Là où leurs mains étaient posées, son ventre n’était pas plat, c’était discret mais il y avait un léger renflement qui n’était pas présent les semaines précédentes. Elle se souvint alors avoir eu la sensation depuis quelques jours d’être un peu plus serrée dans ses pantalons, se disant que c’était normal, qu’elle avait dû reprendre un peu de poids mais elle réalisa alors que ce n’était pas le cas. Elle sentit sa gorge se nouer et l’émotion la submerger.  

 

- Comment j’ai pu passer à côté de cela, Ryo ?, gémit-elle dans un sanglot.  

- Tu n’es pas passée à côté, Kaori., lui dit-il rassurant.  

- Je suis un monstre pour ne pas m’être aperçue que j’étais enceinte., s’accusa-t-elle.  

 

Il sentit son corps trembler et resserra son étreinte sur elle. Il ressentait son désarroi, son incompréhension face à la situation.  

 

- Tu t’es protégée inconsciemment, Kaori. J’en suis persuadé. Je pense que tu n’as pas fait de fausse couche. Tu as eu des saignements mais tu n’as pas perdu notre bébé., lui dit-il.  

- Comment je pourrais aimer cet enfant si je ne me suis même pas aperçue qu’il était là ?, fit-elle remarquer, la voix tremblante.  

- Je ne doute pas un seul instant que tu l’aimeras. Kaori, tu étais sûre de l’avoir perdu, tu avais mal. Cesse de t’en vouloir. Moi, je ne suis pas fâché. Je suis heureux qu’il soit encore là et je ne suis qu’à peine surpris : c’est notre enfant après tout. Maintenant, je voudrais juste qu’on s’assure que tout va bien et, après, on se tourne vers l’avenir. Tu es d’accord ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle baissa les yeux vers leurs mains jointes sur leur enfant et acquiesça. L’espoir renaissait de ses cendres et elle espérait qu’il ne serait pas tué dans l’oeuf après tout ce qu’ils avaient traversé. Ils sortirent de la douche et s’habillèrent rapidement avant de chercher le Professeur, main dans la main. Ils le trouvèrent dans son bureau. Quand il les vit arriver, il observa leurs traits qui oscillaient entre l’espoir et l’anxiété et il ne les fit pas attendre.  

 

- Vous êtes prêts ?, leur demanda-t-il.  

- Oui., murmura Kaori.  

 

Il hocha la tête et les emmena dans la pièce d’à-côté. Il invita la nettoyeuse à s’allonger puis alluma l’échographe.  

 

- On va faire au plus rapide. Je te ferai une prise de sang ensuite.  

- D’accord.  

 

Il mit un gel froid sur son abdomen qu’il étala doucement avec la sonde. Progressivement, l’image s’affina et il se positionna sur la zone concernée. Ils virent apparaître une image où une petite chose en dégradés de gris s’agitait sur fond noir.  

 

- Il est vivant., murmura Kaori, émue.  

- C’est notre bébé. C’est un battant., murmura également Ryo, la voix emplie d’émotions.  

- Oui, bien vivant et écoutez son coeur., fit le médecin tout sourire.  

 

Il mit le son et ils entendirent un battement fort et régulier envahir la pièce. Il les laissa écouter tout en prenant les dimensions et continuant l’examen.  

 

- Qu’est-ce que son coeur bat vite…, s’étonna la future mère.  

- C’est normal. Il grandit bien, tous les organes se développent normalement. Je pense que tu es enceinte de dix semaines, Kaori. Ca veut dire…  

- Que j’ai mis dans le mille au premier coup., plaisanta Ryo, fier de lui.  

 

Il reçut un maillet d’une tonne sur la tête. Il se tourna furieux vers la responsable mais fondit devant son sourire lumineux.  

 

- Ca n’engage que toi., répondit le Professeur, amusé.  

- Tu es certainement tombée enceinte au tout début de votre croisière.  

- Les drogues qu’ils nous ont données ?, s’inquiéta Kaori.  

- J’ai analysé les rapports et Saeko m’a donné des échantillons. Tu ne crains rien et lui non plus. En revanche, ce qui m’inquiète plus, c’est ton état de fatigue et les kilos que tu as perdus. Donc pour les semaines à venir, c’est repos et une alimentation correcte. Pas question de sauter un repas ni de courir après le travail ou pour faire tes corvées ménagères. Embauche ce grand dadais., lui conseilla-t-il.  

- Eh ! Je ne suis pas si inutile que cela…, maugréa le nettoyeur.  

- Kaori ne sera plus à ton seul service, Ryo. Vous allez avoir un bébé qui aura besoin de vous deux.  

- Je sais et je serai là pour chacun d’entre eux., lui assura-t-il.  

- Bien, c’est une bonne nouvelle après tout le mal que je me suis donné…, laissa échapper le médecin.  

 

Les deux nettoyeurs se regardèrent dubitatifs mais il n’ajouta rien de plus et ils laissèrent courir. Il sortit quelques clichés du bébé, fit une prise de sang à Kaori puis la laissa se rhabiller.  

 

- Que de changements en quelques semaines…, lâcha la jeune femme, jetant un regard en coin à son mari.  

- Oui, c’est vrai., répondit-il, songeur.  

 

Kaori l’observa, légèrement anxieuse face à son air pensif.  

 

- Tu regrettes ?, balbutia-t-elle.  

- Tu plaisantes ? Je me disais juste que dix semaines en arrière, je ne me serais jamais attendu à tout cela et aujourd’hui, ça me paraît juste logique, normal., répondit-il, la soulageant.  

 

Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.  

 

- Je suis heureux, Kaori. J’ai enfin compris ce qu’était le bonheur et c’est grâce à toi, ton amour, ta patience. On va former une famille à trois tout en étant entourés d’une bien plus grande famille encore. Je continuerai à m’assurer que notre quartier reste sûr pour que notre enfant puisse y grandir paisiblement et s’épanouir.  

 

Elle posa la tête contre lui, soulagée et heureuse, et le serra dans ses bras. Elle n’avait pas les mots pour lui exprimer tout ce qu’elle ressentait et avait trouvé cette solution pour le lui dire et il comprit. Comme pour beaucoup de choses entre eux, les mots n’avaient pas forcément besoin d’être prononcés.  

 

Au bout d’un long moment, ils rejoignirent le Professeur dans son bureau qui les libéra ainsi que Kazue. Il les raccompagna jusqu’à la porte.  

 

- Ryo, tu m’excuseras auprès de Saeko. J’ai bien dû la faire tourner bourrique avec mon petit programme., lui dit-il, un sourire moqueur aux lèvres.  

- De quoi tu parles, l’ancêtre ?, s’étonna-t-il.  

- Disons que, sans moi, tu ne serais plus marié. Tu n’aurais même pas eu à réfléchir et traîner des pieds pour finalement admettre où était ta place.  

- Comment sais-tu tout cela ?, demanda Ryo, jetant un regard à sa femme qui ne comprenait pas plus que lui.  

- Je te connais, Babyface. Je te connais très bien et, ne t’inquiète pas, tous les documents relatifs à votre famille resteront invisibles.  

 

Avant, Ryo se serait certainement fâché contre cette intervention dans sa vie privée mais, ce jour-là, il se contenta de lâcher un léger rire et de secouer la tête, amusé.  

 

- Merci Professeur. Merci du fond du coeur., lui dit-il avec tout le respect que lui imposait cette figure quasi paternelle.  

 

Ils montèrent tous trois dans la voiture de Mick et repartirent vers Shinjuku.  

 

- J’en connais un que je vais entendre pendant des semaines., pipa Kazue en regardant la voiture réduite à l’état d’épave roulante.  

- Bah, elle roule encore., fit Ryo, encourageant.  

- On a juste failli être exterminés par des hommes qui nous mitraillaient d’un hélicoptère si ça peut plaider en notre faveur., ajouta-t-il.  

- Tu lui diras que c’est moi qui suis responsable du bris de la vitre arrière. J’avais besoin de passer par là pour un tir de bazooka., lui apprit Kaori.  

 

Comme toujours, Kazue n’arrivait pas à assimiler l’image de Kaori avec une arme de destruction dans les mains. C’était quelque chose de tellement incongru venant d’une personne si douce…  

 

- On enverra la note aux clans., plaisanta le nettoyeur.  

- Il faudra qu’on récupère la mini, d’ailleurs. J’espère qu’elle n’aura pas été embarquée par la fourrière., s’inquiéta-t-il.  

- Mais ça attendra demain. Pour le moment, on va rejoindre tous nos amis, fêter notre victoire et rentrer chez nous., dit-il, voyant sa femme se frotter les yeux.  

- Rentrer chez nous… Quelle bonne idée., murmura-t-elle, rêveuse.  

 

Ils arrivèrent rapidement à Shinjuku et se dirigèrent vers le Kabuki Cho. Malgré la neige qui continuait de tomber, tous étaient dehors. Des tables avaient été sorties, des bouteilles posées dessus ainsi que différents amuses-bouches amenés par chacun. Les rires et les discussions allaient bon train. Un sentiment étrange prit le couple lorsqu’ils arrivèrent non loin du groupe, un sentiment qui mêlait l’irréalité au soulagement d’avoir évité de peu une catastrophe.  

 

- Vous venez ?, leur demanda Kazue, ne comprenant pas leur arrêt soudain et la manière dont ils regardaient les autres.  

- On arrive. Donne-nous deux minutes., répondit Kaori.  

- D’accord., dit-elle en se tournant.  

 

Dès qu’elle vit Mick, elle se mit à courir et lui sauta au cou, l’embrassant passionnément, heureuse de le retrouver.  

 

- J’ai du mal à y croire, Ryo. Tout a été si vite depuis hier soir. J’ai du mal à croire que ce soit vraiment fini.  

- Pourtant, ça l’est. On va rentrer chez nous et profiter de notre nouvelle vie. Allez, viens, nos amis nous attendent. On reste un peu et, après, on rentrera dormir. Ils ne nous en voudront pas de ne pas rester toute la nuit.  

 

Un bras passé autour de leurs tailles, ils rejoignirent les autres. Ils n’eurent pas le temps de se glisser incognito dans la foule que les applaudissements et acclamations fusèrent de toutes parts. Ils furent saisis, étreints et embrassés par beaucoup sans avoir le temps de voir qui leur faisait face. Au bout d’une dizaine de minutes, ils furent enfin libérés et, un verre en main, ils se tournèrent vers la foule qui attendait un mot de leur part.  

 

- Je vais dire un mot pour nous deux. Merci. Merci à vous de nous avoir soutenus pendant cette épreuve. Merci de vous être battus pour sauver notre quartier. Nous sommes fiers de faire partie de votre groupe et c’est une joie en même temps qu’un grand réconfort de savoir que notre enfant grandira parmi vous., annonça Ryo.  

 

La surprise marqua la fin de ce discours, vite remplacée par la joie. Le nettoyeur réalisa alors qu’il avait annoncé la grossesse de sa femme sans lui demander son avis et se tourna vers elle.  

 

- Désolé. Tu voulais peut-être attendre…, commença-t-il mais elle posa une main sur sa joue.  

- Des nouvelles comme celle-là se partagent en famille., le rassura-t-elle.  

 

Elle n’eut pas le temps d’ajouter une parole qu’elle fut happée par ses amies surexcitées. Ryo les regarda, serein et amusé, jusqu’à ce que Saeko s’approcha de lui.  

 

- C’est une journée spéciale qui se termine, n’est-ce pas ?, dit-elle.  

- Une période spéciale, tu veux dire…, la corrigea-t-il.  

- Ca se termine bien, c’est le principal., ajouta-t-il.  

- On a retrouvé les corps du Ministre et de Chang il y a une heure. Ils ont été mutilés et tous les clans y ont laissé leurs signatures. C’est définitivement classé, Ryo.  

- Tant mieux. Saeko, je voulais te remercier., lui apprit Ryo.  

 

L’inspectrice tourna un regard surpris vers lui.  

 

- Tu as pris des risques pour nous. Rien ne t’y obligeait., lui expliqua-t-il.  

- Vous êtes mes amis, Ryo. Je dirai même que vous faites partie de ma famille. Je protège les miens. Tu ne prends jamais de risques pour moi peut-être ?, lui demanda-t-elle très sérieusement.  

- Maintenant, si tu te sens si redevable, élimine quelques coups de ma liste., plaisanta-t-elle, lui adressant un clin d’oeil.  

- Tiens, je n’en ai plus besoin., dit-il, lui tendant le carnet.  

- J’ai une femme qui m’assure des nuits chaudes et torrides. Ca me suffit dorénavant., déclara-t-il.  

 

Elle prit le carnet, un léger sourire aux lèvres, et le regarda partir. Ryo rejoignit sa femme et passa un bras autour de sa taille.  

 

- Si on rentrait à la maison ? Il y a une chose que nous n’avons jamais fait dans mon lit., susurra-t-il à son oreille.  

 

Il la vit rougir, amusé, et entendit leurs amis glousser.  

 

- On a déjà fait beaucoup de choses dans ton lit, Ryo., répliqua-t-elle, se mordillant les lèvres.  

- Oui, c’est vrai et ce n’est pas fini. Mais on ne s’y est jamais couché pour dormir., répondit-il.  

- Je suis mort de fatigue, Kao, et toi aussi. Rentrons., lui proposa-t-il.  

 

Elle prit la main qu’il lui tendait et ils s’en allèrent, saluant leurs amis. Ils firent la route à pieds malgré la neige qui tombait. Ils ne virent pas les bâtiments abîmés mais juste ce qui avait fait de ce quartier le lieu où ils aimaient habiter : l’amour que ses habitants lui portaient et se portaient. Quand ils arrivèrent enfin devant leur immeuble, ils s’arrêtèrent un instant, l’observant émus, puis grimpèrent rapidement les étages.  

 

- Bon retour chez nous., murmura Kaori à Ryo.  

 

Il l’enlaça et déposa un rapide baiser sur ses lèvres.  

 

- Au lit Madame Saeba. Nous avons besoin de repos et Junior aussi., ordonna-t-il, la prenant par la main.  

 

Ils montèrent à l’étage, se changèrent et se couchèrent. Ryo enlaça son épouse, se délectant par avance d’une bonne nuit de sommeil sans crainte, sans peur du lendemain.  

 

- Dis-moi Ryo, quand t’es-tu rendu compte de ma grossesse ?, lui demanda-t-elle soudain. 

 


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