Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 26 :: Chapitre 26

Pubblicato: 17-02-20 - Ultimo aggiornamento: 17-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 26  

 

- Tu es sûr qu’il ne va rien dire ?, s’inquiéta Kaori, pénétrant dans la maison.  

- Je ne pense pas. Je lui dirai que c’était ton idée. Ca passera mieux., plaisanta Ryo, posant leurs sacs dans le hall d’entrée.  

- Qu’est-ce qui te fait penser ça ? C’est ton ami avant le mien, non ?, fit-elle dubitative.  

- Parce qu’Umi te protège comme il l’a fait avec Miki avant., répondit-il avant de froncer les sourcils et de tourner un regard suspicieux vers elle.  

- Dis-moi, toi et lui, vous n’avez jamais…, commença-t-il, grimaçant à la seule image d’Umi posant ses grandes paluches sur sa Kaori, se mettant à rire en les imaginant fumant de gêne tous deux.  

- On n’a jamais quoi ?, l’interrogea sa femme, croisant les bras, le regard plissé.  

- Non, rien., éluda le nettoyeur, le sourire jusqu’aux oreilles.  

 

Il emmena Tomo jusqu’à une chambre pour qu’il put s’installer, laissant Kaori en plan. Sortant de là, il reçut un coussin en pleine figure.  

 

- On n’a jamais quoi, Ryo Saeba ?, gronda-t-elle.  

- Mais rien, ma chérie…, nia-t-il.  

 

Cela lui valut un deuxième coussin en pleine figure.  

 

- On n’a jamais quoi, Ryo Saeba ?, répéta-t-elle, attrapant un livre, un livre très épais même avec des coins bien pointus qui lui feraient très très mal à coup sûr.  

- Fricoté ?, avança-t-il.  

 

Elle le regarda bouche bée puis se mit à rougir furieusement. Soudain, elle explosa et lui envoya le livre à la figure, livre qu’il évita prestement.  

 

- Immonde cafard ! Pervers ! Comment oses-tu ne serait-ce qu’imaginer que Umi et moi… Arrrgh tu es écoeurant ! C’est le mari de ma meilleure amie !, hurla-t-elle.  

- Ben, je sais pas moi. Tu aurais pu être intéressée par sa grosse…, commença-t-il mais il s’arrêta en voyant l’aura de colère de Kaori exploser.  

- Sa grosse quoi, Ryo ?, murmura-t-elle dangereusement.  

- Voiture… Sa grosse voiture, voyons ma chérie. Qu’allais-tu imaginer ? Ahahah, Kaori, tu as vraiment une imagination fertile., se moqua-t-il, n’en menant pas large sur ce coup-là.  

 

Sans grande surprise, il vit une massue se matérialiser dans la main de sa femme et la même massue l’écrabouilla avec beaucoup de douleur en un clin d’oeil.  

 

- Je n’aime pas les grosses voitures mais j’aime bien les grosses massues., fit-elle en se frottant les mains l’une contre l’autre.  

 

Elle tourna les talons et partit en cuisine voir ce qu’elle pourrait préparer à manger pour le soir. Soudain, deux mains saisirent sa taille, la faisant sursauter.  

 

- Tu n’aimes pas ma grosse voiture alors ?, susurra-t-il à son oreille d’un ton suggestif.  

- Quoi ? Ta mini ? Il ne faut pas exagérer quand même., répondit-elle innocemment.  

 

Il fit un bond en arrière, vexé.  

 

- Comment ça ma mini ? Ca n’a rien d’une mini, ça !, cria-t-il, déboutonnant son jean.  

- Je te préviens. Si tu enlèves ton pantalon pour me montrer ta mini, elle va finir cooper, compris ?, le menaça-t-elle.  

 

Un éclat de rire les surprit dans leur conversation. Tomo se tenait à la porte, le regard rieur.  

 

- Je ne pensais pas arriver à rire malgré les circonstances mais vous êtes très forts tous les deux., fit-il en se calmant.  

 

Le couple se regarda, hésita puis esquissa un sourire gêné.  

 

- Pardon. Ca a dû vous paraître déplacé., s’excusa Kaori.  

- Non, ça fait du bien de se rappeler que la vie continue même si je préférerais que Kenji soit là., avoua leur client.  

- Nous allons tout faire pour le retrouver et vous permettre de retourner à une vie normale.  

 

Elle regarda Ryo et le vit jouer sombrement avec ses clefs.  

 

- Tu dois partir ce soir, aller à la pêche aux infos ?, demanda la nettoyeuse.  

- Oui., répondit-il simplement, à peine surpris qu’elle eut compris ses intentions.  

- Très bien, alors je vais préparer le repas.  

 

Elle sortit des placards de quoi leur concocter un dîner. Elle s’absorba dans la préparation, essayant de juguler l’anxiété qui la prenait sachant que Ryo allait sortir seul le soir. Elle avait peur de ne pas le revoir, qu’il fut arrêté par la police et jeté en prison. Elle savait qu’elle ferait tout pour l’aider à en sortir mais quels moyens aurait-elle ? Elle secoua la tête pour ne plus penser à tout cela. Ayant fini la préparation, elle mit la table et appela les deux hommes pour manger. Ryo s’ingénia à garder la conversation légère pour voir le sourire de sa femme et ne pas la voir s’appesantir sur la situation.  

 

- Je vais retourner à ma traduction., les informa Tomo alors que Ryo mettait sa veste pour partir.  

 

Le couple ne fut pas dupe : il leur laissait un peu d’intimité avant la séparation.  

 

- Prenez garde., lui demanda-t-il.  

- Merci., répondit Ryo.  

 

Il les regarda partir à l’extérieur. Immobiles devant la mini, les deux nettoyeurs s’observèrent avant de s’enlacer.  

 

- N’oublie pas de fermer dès que je serais parti. Si je ne reviens pas ce soir, ne te précipite pas à Shinjuku dès demain matin. Garde ton calme et appelle Umi ou Mick, d’accord ?, lui rappela-t-il d’une voix tendue.  

- D’accord. Rappelle-toi que je t’aime, Ryo. J’ai besoin de toi., murmura-t-elle.  

- Ne fais rien d’inconsidéré, d’accord ?, lui enjoignit-elle.  

- Promis. Je ne vais pas me priver de profiter de tes charmes maintenant que j’y ai goûtés., lui susurra-t-il sensuellement à l’oreille.  

- J’ai encore envie de faire du rodéo en mini., répondit-elle en s’écartant pour plonger son regard, soucieux et aimant, dans le sien.  

- Elle a tout d’une grande., répliqua-t-il taquin.  

- Je n’en voudrais pas d’autre., lui assura-t-elle.  

 

Il lui sourit, caressant sa joue, avant de se pencher et de l’embrasser. Elle noua ses bras derrière son cou et répondit à son étreinte, lui communiquant tout son amour. Ils se séparèrent et se regardèrent une nouvelle fois. C’était bien la première fois qu’un au revoir durait aussi longtemps, c’était bien la première fois qu’ils pouvaient exprimer ce qu’une séparation leur faisait ressentir.  

 

- Essaie de ne pas trop t’inquiéter., lui dit-il.  

- Essaie de n’énerver personne., plaisanta-t-elle.  

- Tu me demandes l’impossible.  

- Pareil.  

- Il faut que j’y aille, Kaori., soupira-t-il.  

 

Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un dernier baiser sur ses lèvres. Il glissa la main dans ses cheveux et approfondit leur échange avant de se dégager et de monter en voiture, s’éloignant rapidement. La jeune femme ne s’attarda pas dehors et alla s’enfermer comme promis dans la maison de campagne de leur ami.  

 

- Ca va aller ?, demanda Tomo en la voyant rentrer.  

- Oui. Merci de nous avoir laissé un peu seuls.  

- De rien. Je sais qu’il y a des moments où on en a besoin.  

- Vous avez quelqu’un dans votre vie ?, l’interrogea-t-elle, histoire de faire la conversation.  

- Oui mais c’est compliqué.  

 

Kaori s’assit à ses côtés dans le divan, prête à l’écouter.  

 

- Les histoires d’amour peuvent l’être parfois., admit-elle.  

- Vous n’avez pas connu cela, vous., contra Tomo.  

- Détrompez-vous. Il nous a fallu sept ans pour en arriver là., répondit Kaori, un léger sourire aux lèvres.  

- Sept ans ? Il en faut de la patience.  

- Oui., admit-elle.  

 

Ses pensées s’envolèrent vers Ryo qui était arrivé à Shinjuku et s’était garé dans un coin reculé, usant des ruelles pour rejoindre le Cat’s discrètement. Adossé contre le mur dans l’ombre de l’impasse, il attendit patiemment et vit soudain passer une fusée blonde par la porte.  

 

- Tu vas voir ce qu’il en coûte de te moquer de moi, Tête de Poulpe !, s’écria Mick, se relevant les deux poings levés.  

- La ferme, l’américain., dit-il en le prenant par le col et l’envoyant voler dans les airs.  

 

Il atterrit aux pieds de Ryo qui esquissa un sourire. Mick se releva et sortit une cigarette qu’il alluma avant de s’adosser à côté de Ryo suivi par Umibozu.  

 

- Vous en avez mis du temps., les accueillit le nettoyeur moqueur.  

- Celui-là était trop occupé à lorgner sur le décolleté de ma femme., répondit le géant, désignant le blond.  

- Est-ce de ma faute s’il m’a privé de ma friandise préférée ?, geignit l’américain, pointant Ryo.  

- Mick, tu parles de ma femme… occupes-toi de la tienne., gronda le japonais.  

- Où est ma Kaori ?, s’enquit Mick.  

- A l’abri avec notre client., répondit-il simplement.  

- Tu as bien fait de les mettre au vert., répliqua Umibozu.  

 

Il savait où ils s’étaient réfugiés. Au moins, s’il lui arrivait quelque chose, Umi irait chercher Kaori et Tomo et s’occuperait d’eux.  

 

- Des nouvelles de Chang ?  

- Ses sbires étaient toujours devant chez vous quand je suis parti de chez moi., lui apprit Mick.  

- Donc ils ne se sont pas encore aperçus du subterfuge. Tant mieux.  

 

Au moins Kaori et Tomo pourraient dormir tranquillement cette nuit. Il ne devait pas s’inquiéter de savoir Chang sur leur piste s’il les pensait encore à l’appartement.  

 

- Je vais aller faire un tour au Kabuki, histoire de prendre la température et me montrer un peu. Umi, si Saeko vient, tu pourras lui demander qui a lancé l’enquête sur Kao et moi ? Je serais curieux de remonter cette piste-là également.  

- Très bien.  

 

Ryo se redressa et son visage fut brièvement éclairé par la lune. Umi l’avait ressentie mais Mick fut surpris de la tension qu’il laissait apparaître.  

 

- Si je ne revenais pas, mettez-les à l’abri et dites-lui…, commença-t-il avant de s’arrêter.  

 

Il leva les yeux vers le ciel et observa la lune pensivement. Il repensa aux trois semaines qu’ils venaient de passer à deux, à leur lune de miel sur le bateau et surtout aux sept années qu’ils avaient partagées et un léger sourire apparut, un sourire nostalgique.  

 

- Ryo ?, l’interpella Mick.  

- Non, ce n’est pas la peine, elle le sait déjà…, acheva-t-il.  

 

Elle savait qu’il l’aimait. Elle n’avait pas besoin qu’on le lui rappela. Il tourna les talons et s’enfonça dans la nuit.  

 

- Pourquoi la vie est-elle si dure pour eux deux, Umi ?, soupira l’américain.  

- Je ne sais pas. Faisons en sorte de les aider de notre mieux., répondit Umibozu.  

 

Ryo traversa de nombreuses ruelles sombres rencontrant des rats ou des chats qui s’en allaient en miaulant leur colère. Les sens à l’affût, il restait sur ses gardes même si son esprit vagabondait souvent vers sa femme. Quand il arriva au Kabuki Cho, il profita d’un attroupement pour sortir de la ruelle et se fondre dans la foule. Il se lança rapidement à l’assaut de jolies bunnies dans le simple et unique but d’attirer l’oeil sur sa présence. Il se laissa alors entraîner dans un cabaret et fut rapidement servi d’un bon verre de whisky, se retrouvant avec une jolie fille sur les genoux.  

 

- Dis donc Ryo, on ne te voit plus ces derniers temps., fit remarquer la demoiselle, lui pressant son décolleté sous le nez.  

 

Il se rendit compte que, depuis leur non-divorce, il n’était pas sorti une fois le soir et qu’il devrait s’efforcer de le faire plus souvent à l’avenir. Peut-être aurait-il eu vent du trafic de Chang plus tôt si ça avait été le cas… Non, sinon ces indics lui en auraient parlé ou Falcon ou Mick. Personne n’était au courant et ne l’aurait été si Kenji n’était pas tombé dessus par hasard.  

 

- Ryo Saeba, c’est un honneur de te trouver ici., fit le patron du cabaret.  

- Monsieur Odama, tout l’honneur est pour moi., répondit-il respectueusement.  

 

Ryo était sur ses gardes. Il savait que cet homme se vendait au plus offrant, retournant sa veste comme un rien quand le vent tournait.  

 

- Je ne pensais pas te revoir. Je pensais que tu t’occuperais de ta femme., répliqua Odama, un fin sourire aux lèvres.  

- Ma femme sait s’occuper seule., répliqua le nettoyeur impassiblement.  

- En es-tu si sûr ?, lança le patron, narquoisement.  

- Tout à fait. Tout comme je sais ce qui arrivera à ceux qui voudront lui faire du mal., affirma Ryo, posant un regard froid et noir sur son interlocuteur.  

 

Il le vit pâlir et passer un doigt entre le col de sa chemise et son cou pour respirer un peu mieux. Ryo se pencha vers Odama comme pour lui faire une confidence et celui-ci l’imita.  

 

- Ne doute pas un seul instant que le mariage m’ait adouci. Je n’aurais aucune pitié, peut-être même encore moins qu’avant si on touche à un seul de ses cheveux., lui murmura-t-il d’une voix froide.  

- Tu connais ma réputation. Imagine ce que ça peut être quand l’ange se transforme en démon., le prévint le nettoyeur.  

 

L’homme déglutit, de grosses perles de sueur roulant sur ses tempes.  

 

- N’hésite pas à passer le message au cas où certains auraient des velléités de nous adresser leurs plus chaudes félicitations.  

- Ryo Chou !, s’exclama une bunny en se jetant à son coup.  

- Les flics sont là et te cherchent., lui murmura-t-elle à l’oreille.  

- On va s’amuser dans l’arrière-salle, mon Etalon., lui proposa-t-elle à voix haute.  

 

Adressant un dernier regard froid à celui qui l’avait probablement dénoncé, Ryo se laissa guider par la jeune femme qui l’emmena vers le fond du cabaret et le fit sortir par une porte dérobée.  

 

- Merci, Ami., la salua-t-il.  

- De rien, Ryo. Certains te restent fidèles., lui répondit-elle avec un clin d’oeil.  

 

Discrètement, il se fondit dans les ténèbres, évitant la rue éclairée par les gyrophares de quatre voitures de police.  

 

Dans le cabaret, Saeko approcha du patron qui restait pétrifié, se demandant si ses heures étaient désormais comptées. Il avait certainement fait la dernière erreur de sa vie en prévenant la police de sa présence mais l’attrait de la récompense offerte par le chinois pour la capture de City Hunter avait été plus fort que la raison. Il leva les yeux vers l’inspectrice de police qui le dévisagea d’un air neutre, remettant une mèche de cheveux en place.  

 

- Où est-il ?, demanda-t-elle.  

- Dans l’arrière-salle avec une des filles., répondit-il, d’une voix tremblante.  

 

Sans plus un mot, Saeko le contourna et espéra qu’elle trouverait une salle vide. Lorsqu’elle écarta le rideau, elle trouva Ami en train de se pomponner. Cette dernière leva un regard ennuyé sur la policière.  

 

- Les toilettes sont de l’autre côté !, asséna-t-elle avec aplomb.  

- Vous êtes seule ?, la questionna Saeko.  

- Ca se voit, non ?, répondit la bunny, hautaine, retournant à son maquillage.  

 

Elle vit l’inspectrice avancer dans la pièce, en faire le tour, s’arrêter devant la porte de service et l’ouvrir pour regarder dehors. Elle retint son souffle un quart de seconde avant de se concentrer sur son activité comme si cette présence intruse l’indifférait. Saeko rentra, soulagée de ne pas avoir trouvé Ryo. Il avait certainement dû pouvoir s’enfuir grâce aux personnes qui savaient pouvoir compter sur lui en temps normal. Shinjuku était un petit village après tout même dans cette grande mégalopole qu’était Tokyo et Ryo en était le gardien. Elle revint sur ses pas et s’arrêta à hauteur de la bunny.  

 

- Merci., dit-elle simplement avant de tourner les talons.  

 

La bunny la regarda partir dans le reflet du miroir, surprise. Elle avait le sentiment que ce merci portait sur bien plus que sa collaboration dans ces quelques minutes d’enquête et tourna la tête vers la porte par laquelle Ryo était parti. Se pourrait-il qu’il eut également des soutiens parmi les flics ? Elle n’en aurait même pas été surprise. La plus grosse surprise, c’était son mariage, se dit-elle en soupirant… Personne ne s’y était attendu.  

 

Ryo erra un moment dans les ruelles et retrouva Sam, l’un de ses plus anciens indics.  

 

- Tu as du nouveau pour moi, grand-père., lui demanda-t-il affectueusement.  

- Ta tête et celle de la petite sont mises à prix par le chinois. Vivants ou morts, il ne veut plus de vous dans ses pattes., lui répondit le vieil homme.  

- Je m’en doutais. Autre chose ?  

- Aki m’a dit qu’il avait vu un truc bizarre du côté du chantier de la ligne du métro, pas loin du lycée. Des types pas nets qui traînaient par là la nuit dernière.  

- Ok. Je vais aller jeter un œil. Merci Sam.  

- Fais attention à toi, Ryo.  

 

Le nettoyeur acquiesça et disparut à nouveau dans la nuit. Il marcha un bon bout de temps dans l’obscurité avant de retrouver les néons des lampadaires de la zone entourant la gare de Shinjuku. Il n’y avait pas un chat dans les rues, c’était extrêmement silencieux et inédit pour lui qui était habitué à voir du monde à toute heure. Trouvant une ouverture dans le grillage entourant le chantier, il s’y glissa et examina les lieux. Il ne pouvait compter que sur le faible clair de lune pour la lumière et n’y voyait pas grand-chose mais il devrait s’en contenter. Ses sens aiguisés l’attirèrent vers un coin reculé où une dalle de béton avait dû être coulée dans la journée, un endroit parfait pour cacher un corps. Quelques mètres plus loin, un léger reflet jaune attira son œil et il l’examina de plus près, l’attrapant avec un stylo. C’était une douille. Il la laissa sur place et continua sa recherche. Un léger bruit attira son attention et il trouva, glissée entre deux planches de bois, une montre-bracelet. La retournant avec son stylo, il lut l’inscription au dos et son coeur se serra : deux initiales KT.  

 

Il se releva et acheva son tour avant de ressortir de là et de regagner la mini en empruntant toujours les rues de traverse, ne s’arrêtant que pour passer un appel dans l’une des rares cabines téléphoniques encore en fonction. Il savait que cette nuit avait encore été calme. Nul doute que le lendemain, quand ils sauraient qu’ils n’étaient plus là, les choses se corseraient…  

 

Il était près de trois heures du matin quand il rentra à la maison de campagne après avoir fait un très long détour pour s’assurer qu’il n’était pas suivi. Sans surprise, il vit Kaori se lever d’un bond du canapé dès qu’il ouvrit la porte. Il eut à peine le temps de la refermer qu’elle sautait dans ses bras, soulagée de le revoir indemne.  

 

- Heureusement que tu devais dormir…, pipa-t-il, se détendant pour la première fois depuis qu’il était parti.  

- Sans toi ? Impossible., murmura-t-elle.  

- Alors ?, l’interrogea-t-elle.  

- La situation est comme je le pensais. Nos têtes sont mises à prix, la police nous recherche et on nous plante des couteaux dans le dos mais nous avons aussi des gens sur qui nous pouvons encore compter., résuma-t-il.  

- Tomo dort ?, demanda-t-il.  

 

Il vit la porte de la chambre de leur client s’ouvrir, celui-ci se frottant les yeux.  

 

- Vous avez des nouvelles ?, s’enquit-il anxieux.  

- Peut-être. Kenji a une montre ?, l’interrogea le nettoyeur.  

- Oui. Je la lui ai offerte pour son anniversaire parce qu’il est toujours en retard.  

- Décrivez-la moi, s’il vous plaît.  

 

Ryo sentit le regard de Kaori se poser sur lui et son anxiété. Elle avait certainement compris où il voulait en venir et gardé ses traits impassibles à une exception près : ses yeux où une lueur triste apparut.  

 

- Une montre toute simple avec un bracelet noir et un cadre argenté. J’avais fait inscrire ses initiales dessus. Pourquoi ?  

- Je l’ai retrouvée sur un chantier auprès d’une dalle de béton coulée aujourd’hui. Je pense que Kenji a été tué la nuit dernière, Tomo. Je suis désolé., lui apprit-il.  

 

Le jeune homme le regarda, perdu, puis tomba à genoux par terre, en larmes. Kaori s’approcha de lui et l’enlaça pour le réconforter. Ils restèrent ainsi un long moment jusqu’à ce qu’il se calma un peu.  

 

- Kenji n’était pas votre demi-frère, n’est-ce pas ?, murmura-t-elle doucement.  

 

Tomo secoua négativement la tête.  

 

- C’était votre compagnon., affirma-t-elle.  

- Oui., souffla-t-il, se remettant à pleurer.  

 

Doucement, elle l’aida à se relever et l’emmena dans sa chambre où elle le fit s’allonger. Après un long moment, il finit par s’endormir, aidé par le somnifère qu’elle avait glissé dans son verre d’eau. Elle retrouva alors Ryo qui l’emmena dans leur chambre où ils s’allongèrent sur le lit.  

 

- C’est tellement triste pour eux., murmura-t-elle se pelotonnant contre lui.  

- Oui. Comment as-tu su pour Kenji et Tomo ?, la questionna-t-il, curieux.  

- Les photos à l’appartement. Leur regard, ce n’était pas celui qu’on porte à un frère. Il y avait quelque chose de plus profond. Mais je n’en ai été sûre que ce soir., avoua-t-elle.  

- Vraiment ?, s’étonna-t-il.  

- Oui. La douleur de Tomo, c’est celle que j’éprouverais si je te perdais., murmura-t-elle, levant les yeux vers lui.  

 

Il plongea son regard dans le sien et y lut tout son amour. Il se pencha alors sur elle et l’embrassa tendrement puis plus passionnément.  

 

- Alors faisons en sorte que ça n’arrive pas., dit-il.  

- On va mettre Tomo à l’abri et on va démonter tout ce réseau., lui promit-il.  

- Ce sera dangereux, Kaori. Si tu ne veux pas participer, je ne t’en voudrais pas., lui assura-t-il.  

- On est mariés, Ryo. Pour le meilleur et pour le pire., lui répondit-elle.  

- Puisqu’on va affronter le pire, partageons avant le meilleur…, lui proposa-t-il, prenant ses lèvres avec avidité. 

 


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