Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 35 :: Chapitre 35

Pubblicato: 28-02-20 - Ultimo aggiornamento: 28-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite et fin de l'histoire. Fin d'une histoire qui, même centrée sur nos chouchous, était une espèce d'hommage à ce qui fait l'essence du manga: la famille dans son sens large que ce soit le couple, la bande d'amis ou le quartier (oui c'est vrai que la scène ressemble à celle d'Angel Heart, Shanin XYZ même si ce n'était pas voulu), l'espoir, la volonté de défendre les plus faibles et de faire régner la justice. Merci à Didinebis, Rkever, Shaninxyz, Sofia, minisoleil, soleil123, Tennad, BloodyMary pour vos commentaires^^. Cela fait toujours plaisir d'avoir un retour sur ce qu'on fait. Donc fin de l'histoire mais pas encore de la fic, puisque vous aurez droit à un dernier clin d'œil demain matin. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


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Chapitre 35  

 

Surpris par sa question, Ryo la regarda et sentit une suée froide le prendre. Dans les conditions actuelles, il n’avait aucune idée de la façon dont elle réagirait. Peut-être allait-elle se mettre à pleurer ou s’énerver ? Il rêvait juste d’une nuit calme et sereine… Il savait que s’il ne lui répondait pas, il n’aurait absolument aucune chance de l’avoir.  

 

- Comment te dire ?… D’abord, rappelle-toi que la massue t’est dorénavant interdite. On est d’accord ?, lui dit-il précipitamment.  

 

Kaori fronça les sourcils et se redressa dans le lit. S’agenouillant, elle lui fit face. A quoi devait-elle s’attendre ? Est-ce que ça faisait longtemps et qu’il avait pris des décisions et lui avait fait courir tous ces risques sans lui en parler ? Est-ce que c’était juste un coup de poker chanceux ? Elle sentit la colère monter et elle avait du mal à la réprimer même si elle la savait irrationnelle et injustifiée. Ryo ne lui aurait jamais fait courir de risques s’il avait su depuis longtemps, elle le savait.  

 

- Crache le morceau., lui ordonna-t-elle durement.  

- Hier matin. Je devrais peut-être même dire avant-hier matin vue l’heure qu’il est., précisa-t-il.  

 

La nettoyeuse jeta machinalement un coup d’oeil au réveil qui indiquait une heure du matin.  

 

- C’était après ton rêve érotique, tu t’es endormie après qu’on ait fait l’amour. A un moment, tu t’es retournée et je me suis collé à toi pour profiter de ta chaleur et de te sentir contre moi., lui expliqua-t-il.  

- C’est vrai ?, murmura-t-elle, émue.  

 

Sa colère avait disparu et elle se sentait au bord des larmes.  

 

- Oui, viens, je vais te montrer., dit-il, voyant ses yeux brillant.  

 

Son changement d’humeur était surprenant et il savait qu’il n’avait pas fini d’en voir jusqu’à la fin de sa grossesse. Il lui tendit la main et elle s’allongea, lui tournant le dos. Il se laissa glisser contre elle et posa une main sur le haut de son ventre.  

 

- J’avais comme envie de te réveiller., murmura-t-il, d’une voix sensuelle à son oreille, la sentant frémir contre lui.  

- Alors, j’ai commencé par caresser doucement le haut de ton abdomen. Vous avez, soit dit en passant, de très bons abdominaux Madame Saeba., lui fit-il remarquer.  

- L’aérobic et les séances d’exercice physique avec mon mari., répondit-elle du tac au tac, malicieuse.  

- Quelles séances ?, dit-il, ne comprenant pas.  

- A ton avis ? L’une de celles que tu voulais initier et dont tu n’as pas fini de m’expliquer le dénouement., répondit-elle.  

- Oh, ça ? Tu n’as pas fini. Le coach est exigeant, tu sais., répliqua-t-il, mordillant son oreille.  

 

Elle se laissa faire, lâchant un soupir de bien-être, alors que sa main se posa sur celle de Ryo.  

 

- Continuons alors. J’ai donc laissé ma main glisser doucement et j’ai testé la zone suivante., murmura-t-il, traçant des cercles autour de son nombril avant de poursuivre son chemin.  

- Et je me dirigeais plein sud quand je me suis rendu compte que quelque chose avait changé, que le plat pays avait pris du relief et, je ne sais pas pourquoi, tout ce que j’aurais dû voir depuis quelques semaines m’a sauté à la figure. J’ai compris que tu n’avais pas fait de fausse couche, que tu attendais toujours notre bébé et je t’ai laissée dormir., acheva-t-il.  

- Je m’en veux tellement de ne rien avoir remarqué., souffla-t-elle.  

- Et moi alors ? Depuis le temps, ta fatigue, tes étourdissements, tes nerfs à fleur de peau, j’aurais dû comprendre. Et puis on n’a jamais été empêchés de faire l’amour., récapitula-t-il.  

- Monsieur le nettoyeur a failli., plaisanta tendrement Kaori.  

 

Il resserra sa prise sur elle, sachant tout ce qu’il aurait pu perdre ces dernières semaines.  

 

- Kaori, tu n’imagines même pas ce que tu me fais. Quand je ne suis qu’avec toi, le nettoyeur n’existe pas. Je ne suis qu’un homme aveuglé par l’amour qu’il te porte.  

 

Le regard de la nettoyeuse s’embruma à ses paroles et elle sentit son coeur se gonfler de tout l’amour qu’elle ressentait pour lui.  

 

- Avant que j’accepte cela, ça me demandait un effort colossal de faire l’indifférent. Je me contrôle mieux quand on est à l’extérieur, parce que je dois veiller sur toi, parce que je ne veux pas te perdre, parce que je n’ai pas toujours envie de te faire l’amour…  

- Tu rêves de me… quand on est à l’extérieur ?, murmura-t-elle, rougissant.  

- Que veux-tu, je ne suis qu’un pauvre homme face à une femme sexy. Si ça peut te rassurer, quand nous sommes ici, j’ai tout le temps envie de te sauter dessus., susurra-t-il à son oreille.  

- Mais… mais… tu es insatiable !, s’exclama-t-elle, portant la main à sa bouche, son corps tressaillant.  

- Tout à fait et, si tu continues à t’agiter ainsi contre moi, je vais finir la démonstration en allant au bout de mon idée première., la prévint-il, la voix rauque.  

 

Elle s’immobilisa brusquement et prit alors conscience de l’effet qu’elle lui faisait. La preuve de son désir pulsait contre ses fesses et éveilla en elle une vague de désir. Doucement, elle se frotta contre lui, entendant sa respiration se saccader. N’y tenant plus, elle se retourna dans ses bras et l’embrassa, le faisant basculer sur son dos. Elle glissa la main sous l’élastique de son caleçon, empoigna et caressa le membre durci puis le fit glisser en elle sans prendre le temps de les déshabiller. Le sentant au creux de ses reins, elle s’immobilisa et regarda Ryo qui se redressa et la serra contre lui, l’embrassant amoureusement.  

 

- Je t’aime., murmura-t-elle quand ils se séparèrent.  

- Moi plus., répondit-il avec un léger sourire.  

 

Elle passa les bras autour de son cou et posa le front sur le sien, le regardant droit dans les yeux alors qu’elle se mettait à bouger sur lui. Il la laissa guider leur étreinte, prenant plaisir à la sentir au contrôle, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Ils se quittèrent peu du regard, juste le temps de s’embrasser par moments quand la passion devenait insupportable et nécessitait de trouver un autre exutoire. Après le feu d’artifice final, Ryo se rallongea, la tenant contre lui, la déposant sur le côté pour ne pas écraser son ventre. Epuisés, ils ne tardèrent pas à s’endormir, enlacés.  

 

Ils furent réveillés le lendemain en plein milieu de la matinée par le téléphone. Ryo grogna de frustration et finit par décrocher après une énième sonnerie alors que sa femme se réveillait également.  

 

- Allô., soupira-t-il.  

- Monsieur Saeba, c’est Tomo, Tomo Ishinori., entendit-il au bout de la ligne.  

 

Cela le réveilla tout à fait et il se redressa dans le lit, s’adossant à son oreiller.  

 

- Tomo, bonjour., répondit-il d’une voix posée.  

 

Kaori se releva également et s’appuya contre lui.  

 

- J’ai vu la nouvelle aux informations. Vous avez réussi à les arrêter., dit-il avec une certaine retenue.  

- Oui et ils ne feront plus de mal à personne. Ils sont morts tous les deux., lui apprit le nettoyeur.  

- Vous avez dû les tuer ? Je… je vous dirais bien merci mais cela me semble déplacé.  

 

Ryo ne put s’empêcher de sourire amèrement. Il comprenait parfaitement le propos de son interlocuteur.  

 

- Ce n’est pas moi. Ils ont été éliminés par leurs alliés quand ils ont découvert qu’ils avaient été dupés.  

- Je suis soulagé que vous n’ayez pas leurs sangs sur les mains., avoua leur ancien client et Ryo sentait qu’il le pensait réellement.  

- Moi aussi. Tomo, accrochez-vous. J’imagine que vous êtes déçu de ne pas vous sentir beaucoup mieux après cette nouvelle mais donnez-vous du temps. Un jour, ça ira mieux.  

- Peut-être. Je ne sais pas. Je voulais vous remercier de votre aide. Kenji est peut-être mort mais je vais au moins pouvoir l’incinérer et lui accorder des funérailles réelles et surtout toute la lumière a été faite. C’est important pour moi. Merci à vous deux. Dès que je serais de retour au Japon, je viendrai pour vous payer ce que je vous dois., affirma-t-il.  

- Laissez tomber, Tomo. Je pense que ma femme ne m’en voudra pas d’avoir effectué cette mission gratuitement. Venez nous dire bonjour, cela nous suffira., lui dit-il.  

- D’accord. Je serai de retour dans deux semaines normalement. La mise au caveau de Kenji aura lieu dans un mois.  

- Prévenez-nous de la date. Nous serons là pour lui rendre un dernier hommage.  

- Rien ne vous y oblige.  

- Je sais. Nous serons là., conclut Ryo.  

 

Il entendit au téléphone la respiration tremblante du jeune homme, signe de son émotion.  

 

- Je… Je vais vous laisser. A bientôt, Monsieur Saeba. Saluez Kaori.  

- Ce sera fait. A bientôt Tomo.  

 

Il raccrocha et se tourna vers Kaori, sentant son regard posé sur lui. Elle avait un léger sourire aux lèvres.  

 

- Je savais que, sous des dehors froids, tu avais un coeur en or., dit-elle, fière de lui.  

- Ne le crie pas sur les toits. Je perdrais toute crédibilité., répondit-il, déposant un baiser sur ses lèvres.  

- Bon, si on allait chercher le membre égaré de notre famille ?, lui proposa-t-il.  

- De quoi tu parles ?  

- Ma mini bien sûr. Si tu savais comme elle me manque…, chouina-t-il.  

- J’espère que la fourrière ne l’aura pas embarquée ou qu’elle n’aura pas été volée…, pipa Kaori.  

 

Ryo lui jeta un regard désespéré et sauta du lit, la prenant par la main pour l’entraîner sous la douche.  

 

- Dépêche-toi. On va rechercher la voiture., la pressa-t-il.  

- Mais Ryo…  

- Dépêche ! Dans quel état je vais retrouver ma petite chérie !, s’écria-t-il.  

- Ta petite chérie ?! Tu plaisantes, Ryo. C’est une voiture !  

- C’est la deuxième femme de ma vie !, lui dit-il, la prenant par les épaules.  

 

Elle le regarda sidérée un instant puis éclata de rire.  

 

- D’accord. Je me dépêche. On va la rechercher la deuxième femme de ta vie., lui accorda-t-elle quand elle se calma.  

- Mais dis-moi, Ryo. Si on a une fille, elle sera numéro deux ou numéro trois ?  

- Numéro trois bien évidemment., lui répondit-il aussi vite comme une évidence.  

 

Kaori leva un regard noir sur lui et il sentit sa colère grimper de plusieurs échelons très rapidement.  

 

- J’espère que tu plaisantes parce que ça ne me fait pas rire du tout., gronda-t-elle.  

 

Il se recroquevilla contre la paroi de la douche, effrayé.  

 

- Mais… mais qu’est-ce que j’ai dit ?, bafouilla-t-il, ne comprenant pas sa fureur.  

- Ta fille aura moins de valeur qu’une voiture ?, lui demanda-t-elle, tentant de se contenir tant bien que mal pour ne pas l’assommer avec une massue.  

- Non, bien sûr que non !, protesta-t-il, comprenant enfin.  

- La voiture numéro trois. Bien évidemment que notre fille serait plus importante qu’elle., la rassura-t-il.  

 

Il vit Kaori se calmer brusquement puis un sourire éclaira ses traits.  

 

- Rassurée ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, plongeant dans son regard.  

 

Elle l’observa et se prit à imaginer les traits de leur enfant. Aurait-il les yeux gris nuit de son père ou sa tignasse foncée ? Aurait-il ses fossettes qui creusaient ses joues quand elle souriait ? Elle sentit l’émotion la gagner et les larmes affluèrent à ses yeux. Ryo la regarda et se contrôla pour ne pas laisser paraître sa panique à voir son humeur changer une nouvelle fois aussi soudainement.  

 

- Tu ne doutes tout de même pas de l’amour que je porterai à notre enfant ?, l’interrogea-t-il, la prenant dans ses bras.  

- Non. Je me demandais à quoi il ou elle ressemblerait., murmura-t-elle.  

- Oh d’accord. Je sens que je vais devoir m’accrocher dans les mois à venir. Tu passes du coq à l’âne si vite., chuchota-t-il, amusé.  

- Désolée. Ca me dépasse aussi., répondit-elle.  

- Pas de souci. Tant que tu ne m’obliges pas à courir les rues de Tokyo à trois heures du matin en quête d’un truc impossible, je devrais pouvoir gérer.  

- Tu ne le ferais pas pour nous ?, lui demanda-t-elle avec une petite moue, s’écartant légèrement de lui.  

 

Elle le taquinait. Elle n’avait aucune envie de le faire.  

 

- Donne-moi juste quelques jours pour récupérer un peu et on en reparle., soupira-t-il.  

- Rassure-toi, je préfère être entourée de tes bras la nuit.  

- Et le jour ?, susurra-t-il, l’enlaçant.  

- Aussi.  

 

Il se pencha sur elle et l’embrassa langoureusement, laissant ses mains glisser le long de son dos. Il se mit à la caresser, approfondit leur baiser et la souleva dans ses bras, la plaquant contre la paroi de la douche. Kaori noua alors ses jambes autour de lui.  

 

- Je croyais que tu étais pressé ?, murmura-t-elle, le souffle court.  

- Je m’occupe de ma numéro un. Elle seule peut assouvir certaines de mes envies et j’ai une très grosse envie actuellement., dit-il, embrassant et mordillant sa nuque.  

 

Elle lui offrit sa gorge et il lui montra toute l’étendue de son désir, l’emmenant au septième ciel.  

 

- Tu vas me rendre fou, Sugar., murmura-t-il contre elle, redescendant doucement de cette nouvelle explosion de sensations.  

 

Elle glissa les doigts dans ses cheveux et le serra tendrement contre elle. Quelques minutes plus tard, ils sortirent enfin de la douche et s’habillèrent en silence.  

 

- Ca serait peut-être bien que tu amènes tes affaires ici, non ?, dit-il, la voyant revenir pour la troisième fois avec un nouveau pantalon.  

- Je sais qu’on avait dit de prendre notre temps mais je pense que c’est tout vu. Enfin, pour moi, ça l’est en tout cas., lui expliqua-t-il.  

- Tu es sûr de toi ?, lui demanda-t-elle.  

- Je n’ai jamais été aussi sûr de toute ma vie. Alors qu’en dis-tu ?, l’interrogea-t-il, légèrement anxieux.  

- Oui., souffla-t-elle, lui sautant dans les bras.  

 

Ils s’embrassèrent et leurs mains se remirent à voyager sur le corps de l’autre quand Ryo s’écarta, un regard empli de désir posé sur elle.  

 

- Ce n’est pas que je n’ai pas envie d’aller plus loin mais je voudrais vraiment aller rechercher ma voiture avant qu’il fasse noir. Je préfère l’avoir sous le coude au cas où, tu comprends ?, lui dit-il.  

- Oui., répondit-elle simplement.  

 

Elle comprenait. Ils pouvaient espérer un peu de calme dans les jours à venir, le temps que chaque clan se remit en ordre après les pertes subies et que le territoire autrefois sous la coupe du dragon d’or dont l’oyabun avait été tué tout comme les hommes fut partagé. Après cela, la routine se réinstallerait. Ils avaient donc eux aussi ces quelques jours pour se remettre en marche normalement. La nettoyeuse finit de s’habiller et ils partirent en direction de la gare où ils reprendraient le métro pour regagner le quartier au nord de la ville où ils avaient laissé la voiture. Le trajet leur prit près d’une heure et deux changements de ligne. Ils se retrouvèrent bientôt à la sortie de la station, se rappelant de la dernière fois où ils y avaient mis les pieds. Cela faisait une éternité et ils n’étaient pas du tout dans le même état d’esprit. Main dans la main, ils prirent le chemin du parking où était garée la mini.  

 

Avec anxiété, Ryo pénétra dans le bâtiment en béton et remonta l’allée qui menait au fond. Ils tournèrent et furent soulagés de retrouver le véhicule rouge intact, toujours au même endroit. Ryo arracha du pare-brise l’avis qui l’avertissait que la voiture serait embarquée par la fourrière deux jours plus tard et fit un câlin au capot de sa petite voiture sous le regard amusé de sa femme.  

 

- Tu ne penses pas que tu exagères un peu ?, le réprimanda-t-elle avec tendresse.  

- Non. Tu ne peux pas comprendre. Elle et moi, nous en avons vécu des choses ensemble., dit-il, la larme à l’oeil.  

- Je ne sais pas si je dois rire ou me fâcher…, lâcha Kaori, les sourcils légèrement froncés.  

- Toi et moi aussi avons vécu des choses ensemble, Ryo., lui rappela-t-elle.  

- C’est vrai., admit-il en se relevant et s’appuyant contre le capot.  

 

Il observa sa femme d’un œil admiratif. Il repensa à tout ce qu’ils avaient traversé ensemble en tant que partenaires puis couple et à tout ce qu’ils vivraient ensemble en tant que parents.  

 

- Vous vous ressemblez beaucoup elle et toi., ajouta-t-il avec un petit sourire en coin.  

- Ryo…, gronda Kaori, n’aimant pas vraiment être comparée à une voiture.  

- Si tu me sors un truc débile, bébé ou pas bébé, je t’assomme., le prévint-elle.  

- Je me disais seulement que, comme toi, elle semble petite mais elle a tout d’une grande., lui dit-il tendrement.  

 

Elle le fixa du regard un moment et se sentit émue. Il lui faisait un compliment, pas très direct, peut-être un peu maladroit, mais c’était un compliment à la Ryo Saeba. Il lui tendit la main et elle l’accepta, le laissant l’attirer dans ses bras.  

 

- Je suis fier de toi, Kaori. Depuis le premier jour où tu as pris la place de ton frère, tu as montré un cran phénoménal. Tu n’as jamais baissé les bras et tu défends ceux que tu aimes avec une telle férocité que c’en est impressionnant. Je me sens parfois petit voire faible par rapport à toi. Ta force ne vient pas de tes muscles mais de ton coeur. Ma lutte a toujours été vouée à l’échec même si je ne voulais pas l’admettre. Je n’étais pas de taille à lutter contre tes sentiments ni ceux qu’ils m’inspiraient.  

- Tu as été dur à ferrer, Ryo Saeba, mais je te jure que je ne regrette pas une minute de tout ce temps qu’il t’a fallu même si ça a été très difficile par moments. Je t’aime. J’aime l’homme que tu es quand tu ne joues pas un rôle. Je voudrais que toi aussi, tu en viennes à aimer cet homme et comprendre qu’il vaut la peine qu’on se batte pour lui parce qu’il est bon et généreux, bien meilleur qu’il ne le pense. Tu vaux le coup, Ryo., lui assura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Il caressa tendrement sa joue, dubitatif. Il ne se voyait pas tel qu’elle le décrivait mais peut-être qu’un jour, il arriverait à y croire.  

 

- Je suis tellement heureux que tu aies piqué l’adresse à Reika ce jour-là et que tu te sois battue pour t’imposer. Tu as eu le courage que je n’ai jamais eu face à toi.  

- J’étais folle de rage, tu veux dire., le corrigea-t-elle, y repensant.  

- Peut-être mais tu t’es défendue devant Saeko et moi pour ta place et tu avais raison. Dès le départ, cette place était pour toi. Ces bagues…, dit-il en lui prenant la main où étaient son alliance et sa bague de fiançailles.  

- Je les avais achetées en pensant à toi et je peux te jurer que toute la partie classée plus de dix-huit ans où on était lucides n’aurait jamais eu lieu avec elle.  

 

Elle se lova contre lui un moment, essayant de calmer les battements effrénés de son coeur. Il la tint serrée contre lui, ayant besoin d’elle et de sa présence pour affronter cet afflux émotionnel. Il avait éprouvé le besoin de lui ouvrir son coeur mais il n’était pas habitué et se sentait déstabilisé par tout cela. Il avait peur qu’elle le trouva faible.  

 

- Tu t’imagines avec le Préfet de Police comme beau-père., le taquina Kaori pour alléger un peu l’ambiance.  

- Ca aurait été le comble., lâcha-t-il, forçant un sourire malaisé.  

 

Le sondant, elle posa une main sur sa joue et la caressa tendrement.  

 

- Merci Ryo. Merci de partager cela avec moi. Tu n’imagines pas ce que ça représente pour moi quand je sais que, pour toi, c’est difficile., lui dit-elle, reconnaissante.  

- J’essaie, Kaori. Je te promets de toujours essayer. Je ne dis pas que je réussirai à chaque fois mais je veux ce qu’il y a de mieux pour toi, pour vous. C’est ce que j’ai toujours voulu.  

- Le mieux peut être l’ennemi du bien, Ryo. Sois toi. Ne te cache pas de moi. Je veux être là pour toi comme tu l’es pour moi et on grandira tous les deux, on sera plus forts.  

 

Il la regarda un moment et acquiesça. Il avait devant lui la femme qui avait fait voler en éclats tous ses principes, qui avait révolutionné sa vie, son coeur, qui lui avait offert l’envie de vivre et lui offrait maintenant un avenir tellement plus beau que ce qu’il espérait. Elle lui avait donné une vie comme elle allait bientôt donner la vie.  

 

- Si on allait en ville, Kaori ?, lui proposa-t-il soudain.  

- Je pensais que tu voudrais rentrer., dit-elle, surprise.  

- Tu as besoin de vêtements à ta taille., argumenta-t-il.  

- Ca peut encore attendre un peu., éluda-t-elle.  

- Je ne pense pas. Allons au centre commercial t’acheter quelques vêtements et, en sortant, on ira choisir notre sapin de Noël., fit-il en la lâchant et se dirigeant vers la voiture.  

 

Kaori le regarda, bouche bée, monter en voiture. Il ouvrit alors la porte côté passager.  

 

- Tu viens ?, l’encouragea-t-il, tout sourire.  

- Tu… tu veux aller acheter un sapin de Noël ?, reprit-elle, interloquée.  

- Oui, c’est l’époque, non ?  

- Mais tous les ans, je dois te traîner pour y aller !  

- Les autres années, on n’était pas mariés et à six mois d’être parents. Noël est une fête familiale, on est une famille, donc on fête Noël. Il nous faut un sapin., lui asséna-t-il très logiquement.  

 

Sentant un nouveau sourire radieux lui fendre le visage, Kaori monta en voiture.  

 

- Tu devrais peut-être quand même aller voir le Professeur. Tu as peut-être des séquelles suite aux drogues qu’on nous a données., dit-elle, les yeux pétillants.  

- Je ne dénombre que deux séquelles suite à cette mission., répondit-il très sérieusement.  

 

Kaori le regarda inquiète. Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé avant ? Etait-ce grave ?  

 

- Les… Lesquelles ?, demanda-t-elle anxieusement.  

- Des nuits trop courtes et une femme enceinte de dix semaines., répliqua-t-il, les yeux pétillants.  

- En revanche, les victimes collatérales se comptent par milliers. J’espère que nos jeunes compatriotes se remettront de la perte de l’Etalon de Shinjuku., laissa-t-il échapper, malicieux.  

- Idiot…, lâcha-t-elle amusée.  

 

Ils échangèrent un regard complice et partirent vers Shinjuku retrouver leur vie normale, enfin leur nouvelle vie normale…  

 


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