Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

» Scrivere una review

 

ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated account, but to have access, you have to make another request.

 

 

   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 32 :: chapitre 32

Pubblicato: 25-02-20 - Ultimo aggiornamento: 25-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Quelques réponses et le danger qui se précise. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 32  

 

Vers une heure du matin, alors qu’Erika allait fermer, un homme bien éméché se présenta à la porte.  

 

- On ferme, mon grand. Rentre chez toi, tu as déjà assez bu., lui ordonna la patronne.  

- Oh please Madame, je vous en prie, juste un dernier verre, un tout petit verre pour trinquer à la santé de mon pote., lança-t-il d’une voix égrillarde.  

 

Ryo reconnut la voix de son ami et fut soulagé de le voir enfin arriver.  

 

- Erika., l’appela-t-il.  

 

Elle se tourna vers lui et il lui fit un signe de tête. Mick fut invité à entrer et elle tourna la pancarte de l’enseigne sur « Fermé ». Dès qu’il eut passé le seuil, l’américain retrouva un air sérieux, signe qu’il n’avait pas bu autant qu’il le prétendait.  

 

- Whisky ?, lui proposa Erika.  

- Café, s’il vous plaît Madame., demanda-t-il.  

- Erika pour toi, mon beau. Les amis de Ryo sont mes amis., lui assura-t-elle.  

 

Mick jeta un regard en coin à Ryo qui acquiesça discrètement.  

 

- Mick Angel, c’est un plaisir de vous rencontrer., répondit-il avec un léger sourire.  

- Où est ma princesse ?, ajouta-t-il, cherchant du regard Kaori.  

- Kao, tu peux venir., l’avertit Ryo.  

- Tu la caches ?, se moqua Mick.  

- Non, je lui donne deux minutes d’avance si elle doit fuir., répondit-il très sérieusement, tirant un tabouret pour elle.  

 

L’américain regarda son ami, notant son sérieux et son regard encore plus protecteur, si c’était possible, sur sa femme. Que savait-il qu’il ignorait ? Etait-ce son instinct qui le prévenait une nouvelle fois d’un danger imminent ? Mick ne se moquait plus du sixième sens de Ryo comme il l’avait fait au début de leur partenariat aux Etats-Unis : il leur avait sauvé plusieurs fois la vie. Kaori l’embrassa sur la joue juste avant de s’asseoir. Erika servit trois tasses de café et un thé avant de tirer un tabouret pour elle également.  

 

- Alors Mick, qu’as-tu appris ?  

- L’information que tu m’as donnée était bonne. Tous les chefs de clan se sont réunis dans la zone industrielle désaffectée au nord de la ville. Celui que j’ai suivi pour trouver le lieu de la rencontre s’est fait descendre. Tu pourras rayer le dragon d’or de tes tablettes, Ryo., lui apprit Mick sombrement.  

- L’oyabun Makito ?, demanda Kaori, choquée.  

- Oui., acquiesça l’américain.  

- C’était l’un des meilleurs., murmura Erika.  

- Il m’a aidée à m’installer quand je suis arrivée sur Tokyo. Il a toujours été très respectueux de l’ordre, même pour un chef de clan.  

- C’est certainement ce qui l’a perdu., fit remarquer Ryo amer.  

 

Ils restèrent silencieux quelques instants puis Kaori se tourna vers Mick.  

 

- Qui y avait-il d’autres ?, lui demanda-t-elle.  

- Chang et le ministre. Je n’ai pas pu m’approcher beaucoup mais j’ai vaguement entendu parler de reprendre le contrôle sur Tokyo et surtout Shinjuku. Chang fournirait des armes et le ministre leur faciliterait la tâche mais je ne sais pas comment. Je suis désolé de ne pas pouvoir t’apporter plus de réponse, Ryo., s’excusa son ami.  

- Je préfère que tu sois encore en vie. Sans cela, je ne saurais rien du tout et j’aurais surtout perdu un ami. Umi a pu apprendre des choses sur le Ministre ?  

- A part que ses ambitions se situent à un niveau plus élevé ? Non, il n’a rien trouvé de particulier. C’est le fils d’une très ancienne famille du Japon dont l’arrière-grand-père avait développé une activité de pêche marine que le grand-père a transformé en armada et sur laquelle il a fondé leur richesse. Son plus grand dada, c’est l’investissement foncier. Il possède des terres dans le centre du Japon mais ça s’arrête là. On pourrait presque croire qu’il est clean., maugréa Mick.  

- Il semble insaisissable., constata Kaori, entourant sa tasse de thé de ses deux mains.  

- Oui, mais on l’aura., affirma Ryo.  

- Bon, je vais vous laisser, les amis., fit Mick en se levant.  

- Tu es sûr que tu ne risques rien ?, s’inquiéta Kaori.  

 

Il posa un regard tendre sur elle et l’enlaça sans chercher à la tripoter.  

 

- Ne t’inquiète pas pour moi, princesse. Fais attention à toi., lui enjoignit-il.  

- Je suis sûr que la patronne sera d’accord pour foutre un ivrogne complètement bourré dehors à coups de pied., plaisanta-t-il, se tournant vers Erika.  

 

La tenancière le regarda et acquiesça, heureuse de connaître et pouvoir faire confiance à un autre ami de Ryo. Ce Mick Angel était quand même plus séduisant que Umibozu et semblait surtout bien moins craintif…  

 

- Célibataire ?, lui susurra-t-elle alors qu’ils approchaient de la porte.  

- Oh no darling. J’ai une femme à la maison., répondit-il.  

- J’ai trouvé ma Kaori., dit-il en posant un regard sur le couple qui se faisait face en pleine discussion.  

 

Il se mit soudain à brailler une chanson grivoise et Erika ouvrit brutalement la porte en grand et le balança dehors.  

 

- Sors d’ici, espèce d’ivrogne, et que je ne te revois plus !, hurla-t-elle avant de reclaquer violemment le battant.  

- Kaori, je préférerais que tu restes ici., entendit-elle en revenant.  

- Non, tu ne vas pas me mettre à l’écart maintenant ! J’ai récupéré, Ryo. Ca va mieux. Je vais pouvoir te suivre et faire ma part du job., s’opposa-t-elle.  

- Je n’ai pas de doute sur tes capacités, Kao. Je… Je veux juste te protéger., lui dit-il, passant une main dans ses cheveux, nerveux.  

- Ne me demande pas de rester de l’arrière quand ma famille est en danger, Ryo. Ne me demande pas de rester là à t’attendre quand tu pourrais mourir., le supplia-t-elle.  

 

Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose et se ravisa. Il observa son café, froid maintenant, puis soupira.  

 

- Allons nous coucher. On en reparlera demain matin à tête reposée., dit-il.  

 

Il passa derrière le comptoir, ramassa les quatre tasses qu’il lava rapidement puis s’en alla.  

 

- Je ne l’avais jamais vu aussi protecteur., remarqua Kaori, soucieuse.  

- Moi non plus mais ça doit changer les choses de devoir veiller sur sa femme et plus seulement sa partenaire., supposa Erika.  

- Tout comme ça change les choses de s’inquiéter pour son mari., pensa Kaori à voix haute.  

 

Elle savait que, si elle le perdait aujourd’hui, ce serait encore plus dur qu’avant. Elle l’aimait toujours autant, peut-être même plus encore depuis qu’il s’était ouvert à elle et avait accepté ses sentiments. Aujourd’hui, ils avaient des projets ensemble qu’ils n’avaient pas avant, projets qu’ils ne pouvaient réaliser qu’à deux…  

 

Elle salua Erika et monta à son tour dans la chambre. Ryo était allongé sur le lit, pensif. Il devait admettre qu’il apprécierait l’aide de Kaori mais il aurait tellement préféré la mettre à l’abri. Il entendit la porte s’ouvrir et ne s’inquiéta pas car il savait que c’était elle. Il ne bougea pas non plus lorsqu’elle s’allongea sur le lit à ses côtés. Ce ne fut qu’au moment où elle posa la tête sur son épaule qu’il l’entoura d’un bras.  

 

- Tu voudrais avoir un bébé quand tout cela sera fini ?, lui demanda-t-elle.  

- Je sais qu’on avait dit qu’on en parlerait après mais j’ai envie de savoir maintenant., ajouta-t-elle.  

- Oui, j’aimerais bien., admit-il.  

- C’est pour cela que tu veux me mettre à l’écart ?  

- Pas à l’écart, Kaori. A l’abri. Ce n’est pas la même chose. Je n’ai pas un problème de confiance en toi. Je veux juste te protéger. Tu m’es précieuse et je protège ce qui m’est précieux.  

 

Elle passa un bras autour de sa taille et se tut. Elle devait définir quelle était la limite entre la détermination et l’entêtement. Elle l’avait entendu. Etait-elle prête à l’écouter ? Elle ne savait pas. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle voulait rester près de lui à tout moment, être là pour le protéger comme il la protégeait mais pouvait-elle envisager que leur séparation momentanée pouvait les protéger encore plus ? Parce qu’elle devait admettre que, si Ryo devait seulement se soucier de lui, ce serait plus simple également. Bercée par la caresse de ses doigts sur son dos et les battements du coeur de son mari, elle finit par s’endormir.  

 

- Je t’aime, Kaori. Je veux juste te voir vivre., murmura-t-il avant de s’endormir.  

- Je suis d’accord., lui apprit-elle le lendemain matin.  

- Je veux bien rester ici si tu y tiens vraiment.  

- Vraiment ?, lui demanda-t-il, incrédule.  

 

Elle acquiesça. Il voyait bien que l’idée ne lui plaisait pas et il s’était attendu à devoir se battre avant de finalement abdiquer mais elle avait accepté de rester en arrière. Il se leva et la prit dans ses bras.  

 

- Je te jure que ça n’arrivera que rarement. J’ai toute confiance en toi mais, sur ce coup-là, te savoir en sécurité me mettra en sécurité également. J’ai deux bonnes raisons de rentrer, Kaori., lui dit-il.  

- Deux ?, répéta-t-elle en fronçant les sourcils.  

- Toi…, répondit-il, approchant d’elle, glissant une main sur son ventre.  

- Et la paire de menottes., acheva-t-il, malicieux.  

- Idiot., souffla-t-elle, amusée.  

 

Il l’embrassa rapidement.  

 

- Merci de m’avoir écouté.  

- N’en fais pas une habitude, d’accord ?, lui demanda-t-elle, contrariée.  

- Promis.  

 

Ils s’habillèrent rapidement puis descendirent rejoindre Erika. Ryo partit peu après le petit-déjeuner, retrouvant Mick et Umi à l’écart de Shinjuku. Ils se dirigèrent vers le Nord de la ville dans la zone industrielle désaffectée où la réunion avait eu lieu la veille. Ils furent surpris de voir des dizaines de camions garés le long des entrepôts. Ca n’était pas discret mais la zone n’était plus surveillée depuis longtemps donc ils risquaient peu de choses à se rassembler à cet endroit en plein jour.  

 

- Merde ! Je pensais qu’on serait seuls., maugréa Ryo.  

- Il va falloir attendre qu’il y ait moins de monde. Je ne sais pas vous mais moi je ne suis pas suicidaire. J’ai envie de revoir ma femme., pipa Mick.  

 

Ses deux compères confirmèrent. C’était rare pour Umi de se retrouver avec les deux nettoyeurs sans que ça partit en cacahuète. Ils restaient sérieux et concentrés à la tâche et furent soulagés de voir le dernier camion partir deux heures plus tard, bientôt suivi des quelques voitures qui étaient également garées. Ils approchèrent alors furtivement du hangar, notant la position des gardes restant. Se dispatchant silencieusement leurs cibles, ils avancèrent et les neutralisèrent. Ils pénétrèrent alors dans le bâtiment et vérifièrent le contenu des caisses fermées. Elles étaient bourrées d’armes et d’explosifs. Le plus inquiétant, c’étaient toutes les caisses ouvertes et vidées de leur marchandise. Pourquoi avaient-ils distribué autant d’armes ? La seule réponse à laquelle il parvint lui glaça le sang. Il l’avait laissée seule pour la protéger et elle allait se retrouver au centre du danger.  

 

- Ils vont mettre Shinjuku à feu et à sang., déclara Ryo froidement.  

 

Il n’avait pu faire autrement que de cadenasser ses émotions. Sinon, il serait déjà parti en courant pour la protéger. Il devait penser de manière raisonnée.  

 

- Quoi ?, fit Mick, interloqué.  

 

Umibozu ne dit rien mais il avait l’air sombre.  

 

- Ils ont donné des armes aux clans pour reprendre le contrôle du quartier puis certainement de la ville. Ils vont en profiter pour essayer de nous éliminer. Ainsi, les habitants n’auront plus de protecteur. Les clans pourront alors reprendre leur business comme avant.  

- Mais quel est l’intérêt du ministre ?  

- Un pourcentage des bénéfices., répondit Umibozu.  

- Ca, je pense que c’est la réponse qu’il aura donné officiellement aux clans. Je suis à peu près sûr qu’il va essayer de les doubler., affirma Ryo.  

- L’appât du gain, le pouvoir, je ne sais pas. Mais j’ai du mal à croire qu’il se donne autant de mal pour juste une part des bénéfices.  

 

Les deux autres opinèrent du chef.  

 

- Il faut les contrer. On ne peut pas leur laisser le quartier sans se défendre. Prenez un maximum d’armes et de munitions. On va se battre et je suis sûr que nous aurons de l’aide., déclara le nettoyeur, le regard noir.  

 

Ils ramassèrent le maximum d’armes qu’ils pouvaient transporter puis ils partirent après avoir piégé les lieux. Ils étaient à peine montés en voiture que le bâtiment fut soufflé par une gigantesque explosion.  

 

Après le départ de Ryo, Kaori resta avec Erika, l’aidant à faire le ménage dans le bar. Ca l’occupait et lui évitait de trop s’inquiéter. Quand elles eurent terminés, la tenancière partit faire quelques courses, lui assurant qu’elle en aurait pour une heure pas plus. Kaori resta seule et désoeuvrée. Elle se mit à faire les cent pas dans la salle, alluma la télé, l’éteignit, s’assit, se releva de nouveau… Elle se retint de se ronger les ongles, tellement elle était nerveuse. La pendule n’avançait pas, pensa-t-elle, la regardant pour la énième fois. N’en pouvant plus, elle passa derrière le bar et entreprit de faire les poussières des étagères où étaient posées les bouteilles. Elle le faisait plus par besoin que nécessité : Erika devait déjà les faire régulièrement mais cela l’aidait à juguler son stress.  

 

Soudain, elle entendit quelqu’un tenter d’enfoncer la porte et se retourna. Dès la deuxième tentative, le panneau céda et trois hommes entrèrent dans le bar. Ils pointèrent leurs armes vers elle et elle déglutit : Ryo s’en voudrait à mort, pensa-t-elle seulement.  

 

- Vivante ! Celle-là, le chef la veut vivante !, cria l’un d’eux.  

 

Cela la sortit de son immobilisme : elle avait encore une chance. Sans réfléchir, elle attrapa deux bouteilles derrière elle et les lança à la tête des hommes. L’un d’eux fut assommé mais les deux autres lui firent face, furieux. Elle en attrapa deux autres et les lança et ainsi de suite, cherchant en même temps du regard la présence d’une arme. Apparemment, Erika n’en avait pas. A court de munitions, elle se replia vers l’arrière de la salle mais les deux hommes l’encerclèrent. Elle eut juste l’opportunité de bondir entre eux lorsqu’ils tentèrent de l’attraper et d’aller se réfugier à nouveau derrière le bar. Un sourire mauvais aux lèvres, ils se postèrent chacun d’un côté et s’approchèrent, sûrs d’eux. Elle se hissa alors prestement au dessus du comptoir et bondit de l’autre côté. Elle se dirigeait vers la porte lorsqu’elle vit le troisième homme se relever. Elle se réfugia alors derrière les tables, bousculant plusieurs chaises au passage.  

 

Essoufflée, elle se demanda comment elle pourrait s’en sortir sans arme. Les trois hommes l’encerclaient et elle ne pouvait pas fuir mais, pour autant, elle refusait de se rendre. Elle se battrait jusqu’au bout. Venue de nul part, elle fit apparaître une massue qu’elle abattit sur l’un des hommes. Elle se tourna vers le deuxième, une autre massue à la main, lorsqu’il pointa son arme sur elle.  

 

- Vivante ne veut pas dire indemne., la menaça-t-il.  

 

Elle fut déstabilisée un quart de seconde, le temps nécessaire pour le troisième homme de se glisser derrière elle et de l’assommer d’un coup de crosse sur la tête. Elle sentit la douleur puis ce fut un voile noir.  

 

Quand Ryo revint chez Erika, il sentit que quelqu’un manquait. Il vit alors la porte fracturée puis pénétra dans le bar, trouvant la patronne assise sur un tabouret, les larmes aux yeux.  

 

- Kaori n’est plus là., murmura-t-elle.  

- Je devais faire des courses. J’ai tout fermé. Quand je suis rentrée…  

 

Elle ne finit pas sa phrase et leva juste les mains pour lui montrer le désordre ambiant. Les débris de bouteilles vers la porte, la massue qui trônait au milieu de la pièce, tout attestait que sa femme ne s’était pas rendue sans se battre. Il n’y avait pas non plus de traces de sang sur le sol sauf quelques gouttes derrière les tables. Elle n’était donc que blessée au pire. Refermant la porte du bar, il vit le mot qui était épinglé avec un poignard. Il le décrocha et lut le message qui lui donnait rendez-vous en début d’après-midi dans la zone industrielle… Il serra les poings. Ils s’étaient peut-être croisés sur la route, songea-t-il.  

 

- Erika, réunis tous ceux dont tu es sûre et qui seront prêts à défendre Shinjuku. Dans une demie-heure ici., lui ordonna-t-il.  

- Mais Kaori ?  

- J’en fais mon affaire mais il faut d’abord sauver le quartier.  

 

Ryo se dirigea vers le téléphone qui servait aux clients et rameuta la bande à la même heure. Dès qu’ils eurent fini les appels, ils se mirent à ranger la pièce, aidés rapidement par les premiers arrivants. Quand tout le monde fut arrivé, le nettoyeur les regarda tous sombrement en silence avant de se lancer.  

 

- Shinjuku va être attaqué, probablement aujourd’hui. Les clans vont essayer de reprendre la main sur le quartier en le mettant à feu et à sang. Ce sera à vous de le défendre., leur dit-il.  

- Mais toi, tu feras quoi ?, demanda l’un d’eux, inquiet.  

- Je dois sauver ma femme qui a été kidnappée., répondit-il.  

 

Il entendit la stupéfaction de ses amis qu’il n’avait pas eu le temps de prévenir. Miki fut la première à réagir.  

 

- On sera à leurs côtés. Nous vous aiderons à défendre le quartier jusqu’à ce que Ryo revienne avec Kaori., affirma-t-elle, se tournant vers les autres.  

 

Tous avancèrent d’un pas en soutien. Erika se leva, l’air déterminée.  

 

- Ryo a toujours été là pour nous depuis qu’il est arrivé. Il ne nous a jamais rien demandé malgré tout ce qu’il a fait pour nous. Nous le connaissons tous et lui sommes tous redevables d’une manière ou d’une autre. C’est à notre tour de nous lever et de lui montrer qu’il peut compter sur nous, qu’il a eu raison de nous défendre. C’est notre quartier !, cria-t-elle.  

 

Après quelques instants d’un silence tendu, Sam se leva.  

 

- Je vous suis !  

- Moi aussi., affirma Tami, la bunny.  

- Vous pouvez compter sur moi., enchaîna le fleuriste.  

- Et moi aussi., enchaîna le marchand de journaux.  

- Ils vont voir ce qu’il en coûte de nous défier., répondit l’épicier.  

 

Presque toute la salle se leva pour les soutenir. La distribution d’armes commença. Même ceux qui étaient restés assis se levèrent et vinrent chercher de quoi se battre, faisant un signe de tête à Ryo. Tous s’étant rassemblés derrière elle, Erika se tourna vers lui.  

 

- Tu peux nous faire confiance. Nous ne leur laisserons pas Shinjuku. Nous nous battrons pour nous et nos familles, nos amis, Kaori et toi., lui affirma-t-elle.  

- Merci Erika, merci à vous tous. Je vous confie à mes amis que vous connaissez et qui sauront vous aider. Ecoutez-les comme s’ils étaient moi. J’ai pleinement confiance en eux. Ils vous aideront aussi bien que je le ferai.  

- Ramène-nous Kaori vivante, Ryo., lui demanda Sam.  

- Il vaut mieux : elle compte double maintenant., répondit-il.  

- Ben ça, c’est ta partenaire et ta femme. Tu peux le dire…, plaisanta un autre.  

 

Tous rirent amusés, arrachant un sourire à Ryo. Miki, Umi et Mick se mêlèrent alors au groupe et commencèrent à donner des instructions. Le nettoyeur prit Saeko à part et évoqua d’autres points avec elle. Au bout d’une heure, tous étaient prêts. Ils sortirent dans la rue, armés, l’air déterminé, et furent surpris par le silence. Ils n’entendaient plus rien, que le bruit du vent qui passait entre les immeubles. Etrangement, ça en était presque assourdissant…  

 

- On se croirait dans un western., pipa Mick, osant à peine le briser.  

- Oui, le calme avant la tempête., fit remarquer Ryo.  

 

Soudain, le bruit de moteurs puissants, des camions à en juger, se fit entendre à quelques encablures de là.  

 

- Tu ferais mieux de partir maintenant, Ryo. Kaori t’attend., lui conseilla Umibozu.  

- Ramène-la nous., le supplia Miki.  

- C’est promis. Elle doit se balader de nouveau dans les rues tranquilles de Shinjuku., répliqua-t-il avant de s’en aller, empruntant le véhicule de Mick.  

 

Il vit dans le rétroviseur les camions avancer vers une troupe des plus disparates mais aussi des plus déterminées à en découdre. Sur trois signes de ses amis, les groupes se séparèrent, se mettant rapidement à couvert. Tournant au coin de la rue, il espéra que ce n’était pas la dernière fois qu’il les voyait et que ce quartier existerait encore quand il y ramènerait sa femme. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de