Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 31 :: chapitre 31

Pubblicato: 24-02-20 - Ultimo aggiornamento: 24-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 31  

 

Les bras tendus en l’air, les poignets retenus par des menottes, Kaori s’agitait tentant d’échapper à l’emprise de l’homme. Entièrement dénudée, elle sentait l’air frais sur son corps exposé et s’arqua tant bien que mal quand le contact se fit. Cela commença par son ventre, puis ses seins. Chaque toucher la faisait tressaillir. La position ne lui permettait aucunement de se défendre : elle était à la totale merci de l’homme. La main agrippa ensuite ses fesses, la forçant à prendre conscience de l’excitation masculine. Gênée, elle chercha à s’écarter, ce qui fit rire l’homme qui la pressa un peu plus contre lui. Des lèvres se posèrent exigeantes sur les siennes, les mains continuant leur périple sur son corps. Elle avait l’impression qu’ils étaient des dizaines. Puis le contact fut rompu.  

 

Elle sentit alors le matelas s’affaisser sous elle et une langue chaude et humide traça un sillon sur toute la face interne de sa cuisse gauche jusqu’à la limite de son intimité avant de se retirer et de recommencer la même torture de l’autre côté et de monter plus haut cette fois-ci, lui tirant des gémissements de plaisir.  

 

- Ryo…, soupira-t-elle lascivement.  

 

Après quelques minutes de ce traitement, le nettoyeur quitta sa position, embrassa rapidement sa compagne avant de se positionner derrière elle et de la caresser plus ou moins sauvagement tout en pressant son mokkori contre ses fesses. Elle ondulait contre lui au rythme des vagues de plaisir qu’il déclenchait en elle. Elle se sentait trembler et ne tenait que grâce aux menottes. C’était déroutant de ressentir autant de plaisir tout en étant à la merci de son partenaire et de ne pouvoir participer à leurs échanges. Heureusement qu’elle avait pleinement confiance en lui, sinon elle n’aurait pas su s’abandonner et profiter du moment. Elle le sentit soudain envahir son intimité et l’emmener dans une danse endiablée, gémissant puis criant son prénom.  

 

Ryo sortit de la salle de bains, inquiet. Sous la douche, il avait entendu Kaori l’appeler et s’était dépêché de sortir. Elle dormait encore mais son sommeil était agité. Il fronça les sourcils, abhorrant l’idée que toute la situation lui faisait faire des cauchemars, et se détendit au gémissement suivant, un petit sourire satisfait étirant même ses lèvres : il n’avait rien de plaintif ce gémissement-là, il était même plutôt lascif. Sa Kaori faisait un rêve érotique et il en faisait partie. Il était même à la hauteur à voir la façon dont elle s’arquait dans le lit régulièrement. Son désir étant communicatif, il sentit son membre central faire mokkori et retira la serviette de ses hanches avant d’aller s’allonger à côté d’elle. Peut-être arriverait-il à la réveiller et faire de son rêve une réalité…  

 

Se glissant sous les draps, il s’approcha doucement d’elle et la regarda un moment vivre son rêve. Même endormie, ses pommettes se teintaient de rose. Le drap glissa et dévoila sa poitrine recouverte d’un débardeur qui ne cachait rien des signes du plaisir qu’elle ressentait et il ne put s’empêcher de poser une main sur l’un de ses seins et de le caresser doucement. Se laissant porter, il déposa un baiser sur son épaule puis remonta jusqu’à son cou avant d’en couvrir sa gorge et de venir s’abreuver à la source, trouvant sa bouche et ses lèvres chaudes et humides qui s’écartèrent pour laisser passer sa langue. Il lui donna un baiser passionné, sentant les bras de sa belle entourer sa nuque et ses doigts se glisser dans ses cheveux, répondant à son appel.  

 

Quand il s’écarta, il vit ses paupières s’entrouvrir, découvrant deux prunelles que le désir avait légèrement dilatées. Il s’appuya sur ses coudes pour ne pas lui faire supporter son poids et caressa tendrement sa joue, lui laissant le temps d’émerger dans la réalité.  

 

- Bonjour Kaori., murmura-t-il.  

- Bonjour., répondit-elle d’une voix à peine éveillée.  

- Alors on fait des rêves érotiques, Madame Saeba., la taquina-t-il.  

 

Il vit sa femme piquer un fard et baisser les yeux, gênée. Il sourit attendri et baissa son visage jusqu’à effleurer ses lèvres.  

 

- J’espère que j’en faisais partie., chuchota-t-il, le sachant déjà.  

- Oui., acquiesça-t-elle.  

- Que moi ?, l’interrogea-t-il.  

- Que toi… et une paire de menottes., répondit-elle, sentant le désir de son homme contre sa cuisse.  

 

La flamme du désir s’accentua dans les pupilles de Ryo, ce qui la rendit fière et audacieuse. Elle laissa ses mains glisser le long du corps de son mari et se saisit de son mokkori, lui infligeant de douces caresses. Elle entendit la respiration de son homme se raccourcir puis se saccader, vit son visage s’assombrir de désir.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo., soupira-t-elle, la voix emplie de désir.  

 

Il ne répondit pas mais s’exécuta. Trop tendu, il ne lui enleva que le bas pour le premier round, s’unissant à elle rapidement et sauvagement. Redescendant partiellement de leur premier orgasme, il prit le temps de la déshabiller et ils savourèrent un long moment de préliminaires, partageant baisers et caresses, faisant monter la pression, la laissant retomber avant de refaire monter le baromètre jusqu’au moment où il se glissa en elle et ils s’aimèrent alors tendrement, faisant durer ce moment le plus longtemps possible.  

 

Repus l’un de l’autre, ils restèrent un moment enlacés, savourant ce moment d’accalmie. La jeune femme se lova un peu plus contre son homme et finit par s’endormir de nouveau. Ryo la regarda faire et n’essaya pas de la maintenir éveillée. Elle avait besoin de ce temps pour récupérer. Profitant lui-même de la proximité de sa compagne, il attrapa l’ordinateur qu’avait déposé Mick le matin même pour suivre les déplacements de leurs ennemis. Il apprécia cette évolution technologique qui ne l’obligeait plus à se mettre à découvert, passer des journées en voiture et lui permettait de jouer les espions tout en restant dans son lit à tenir la femme qu’il aimait dans ses bras.  

 

Il retraça les divers déplacements des deux hommes durant la journée précédente et eut enfin une idée d’où il pouvait trouver la marchandise du chinois. Ils avançaient enfin. La seule question qui le taraudait encore était : quel était l’intérêt du ministre de s’allier avec le marchand d’armes ? L’argent sans aucun doute mais comment ? Il n’effectuait pas de déplacements à l’étranger donc il ne pouvait pas servir de contact. Tout se passait donc en interne, au Japon. Soit il servait d’intermédiaire, soit c’était dans son intérêt propre mais il ne voyait pas comment il ferait avec un poste aussi en vue. Il irait faire le tour de ses indics dans l’après-midi. Peut-être arriverait-il enfin à comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire…  

 

Kaori se retourna en dormant, lui tournant le dos tout en se tenant contre lui. Il referma l’ordinateur et se cala contre elle, posant une main sur son ventre, faisant attention à ne pas la toucher là où elle avait été blessée. Sur le coup, il n’avait pas vraiment eu le temps d’avoir peur pour elle. Ils avaient eu plus urgent à penser. Il la serra un peu plus contre elle. La blessure n’avait pas été grave mais ça aurait pu être pire. Il aurait suffi de quelques centimètres plus au centre pour qu’elle fut en danger. Il caressa doucement du pouce la peau douce et chaude, sentant ses abdominaux finement dessinés, son nombril autour duquel il traça des ronds et, se laissant emporter, il descendit un peu plus bas. Il s’immobilisa sur son bas-ventre en souriant légèrement. Elle devait dormir, elle en avait besoin.  

 

Finalement, Kaori se réveilla deux heures plus tard, toujours calée contre son mari. Elle sentit son souffle régulier contre son oreille et sut qu’il dormait. Elle ne bougea pas, appréciant ce moment de calme. Elle repensa aux deux dernières journées qui avaient été particulièrement éprouvantes et espéra que celle-ci serait un peu plus calme. Même si elle avait hâte d’en finir, elle avait besoin d’une pause, de reprendre le dessus, de se reposer tout simplement. Elle avait peur de décevoir Ryo si elle le lui demandait. Il était tellement courageux et fort qu’il devait s’attendre à la même chose de sa part. Elle n’aimait pas le décevoir mais elle ne tiendrait pas à ce rythme. Elle sentit un frisson parcourir son corps et les bras de son mari se resserrer sur elle.  

 

- Tu ne dors plus ?, entendit-elle.  

 

Elle se retourna dans ses bras, réprimant une grimace de douleur. Il posa une main sur sa joue, heureux de voir qu’un peu de couleur lui était revenu.  

 

- Tu as meilleure mine., constata-t-il.  

- J’avais besoin de dormir., avoua-t-elle.  

- Je vois. Et tu en as encore besoin, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-il.  

- Non, ça va., balbutia-t-elle.  

- Kaori, ne me mens pas. Tu as encore l’air fatiguée., lui fit-il remarquer.  

 

Elle baissa les yeux, ne voulant pas lui avouer sa faiblesse. Elle se souvint alors des paroles de Mick la veille au soir. Elle devait lui faire confiance, ne pas douter de l’estime qu’il lui portait même si elle lui montrait ses peurs, ses doutes…  

 

- J’ai encore besoin de me reposer. Tu penses que…, murmura-t-elle.  

- Je pense qu’une journée sans action nous ferait du bien. Je dois faire le tour de mes indics cette après-midi pour avoir des informations. Je vais essayer de voir Mick et Umi aussi s’ils ne sont pas surveillés. Je pense que tu ferais mieux de rester ici et te reposer, surtout avec ta blessure.  

 

Elle acquiesça et se serra contre lui, ne voulant pas le regarder dans les yeux de peur d’y lire sa désapprobation malgré la douceur de sa voix.  

 

- Kaori, ces deux derniers jours, tu as fait preuve d’un courage exemplaire. Tu t’es montrée plus qu’à la hauteur. Je suis fier de toi.  

- C’est vrai ?, dit-elle, relevant la tête vers lui.  

- Oui., chuchota-t-il, un regard confiant posé sur elle.  

- Merci, Ryo.  

- De rien. Tu dois prendre confiance en toi, Sugar. Je sais que j’ai plutôt contribué à te faire douter de toi mais ne le fais pas. Tu es belle, intelligente et débrouillarde. Tu es aussi forte et très douce, et c’est loin d’être une tare, tu sais. Et puis, tu as aussi une autre qualité importante., dit-il mystérieux.  

- Laquelle ?, lui demanda-t-elle, les joues rosies par l’émotion.  

- Tu m’aimes., répondit-il, légèrement narquois avant que ses traits s’adoucirent.  

- Et j’en suis le plus heureux des hommes., avoua-t-il.  

 

Ils se regardèrent un moment puis Kaori reposa la tête contre le torse de Ryo, profitant de sa chaleur et de sa tendresse. Elle était émue par les aveux qu’il lui avait faits. Ils restèrent un long moment ainsi à profiter l’un de l’autre, ne sachant de quoi l’avenir serait fait et ne voulant pas y penser, pas encore tout du moins. Ils savaient tous deux qu’il pouvait tout aussi bien être doux que cruel et qu’ils devaient profiter du moment présent. Ils finirent par se lever aux alentours de midi. Kaori se doucha rapidement et ils descendirent ensuite rejoindre Erika.  

 

- Bonjour mes chouchous. Alors vous avez testé mes petites installations ?, leur demanda-t-elle, avec un petit sourire coquin.  

 

Kaori vira au rouge pivoine, se souvenant de son rêve matinal. Elle sentit une douce chaleur naître dans son ventre et l’envie la prit de donner vie à son rêve. Elle jeta un regard à son mari et croisa son regard moqueur.  

 

- Pas encore, Erika, mais qui sait ? Peut-être plus tard quand nous aurons l’esprit libre., répondit Ryo.  

- Je vous laisserai avec plaisir la chambre un peu plus longtemps si vous le souhaitez., leur affirma-t-elle avec un clin d’oeil appuyé.  

- Allez, installez-vous. J’ai préparé un bon repas en voyant que vous ne partiez pas ce matin.  

- Tu es trop gentille, Erika., remarqua le nettoyeur, ému.  

 

Kaori prit sa main et l’emmena à table. Le repas servi, ils déjeunèrent en parlant de tout et de rien, évitant le sujet du moment. Erika les poussa à parler de leur mariage. Elle pleura en entendant les vœux qu’ils avaient échangés. Qui aurait cru que la tenancière bourrue était une fleur bleue ? Elle s’extasia devant une photo de Ryo tenant Kaori dans ses bras en habits. La nettoyeuse regarda son mari, surprise.  

 

- Tu as une photo sur toi ?, murmura-t-elle, touchée.  

- Oui. Elle ne me quitte pas., avoua-t-il, détournant le regard.  

 

Il l’avait glissé dans son portefeuille sur un coup de tête, sans vraiment réfléchir aux implications, quand ils étaient rentrés de mission. Il voulait juste se souvenir de ce moment où ils avaient pu vivre leur amour puisqu’à ce moment-là, il pensait que tout se finirait.  

 

- C’est qu’il est romantique, notre Ryo chou., le taquina Erika.  

- Erika…, gronda Ryo.  

 

La discussion continua sur un ton léger jusqu’à la fin du repas. Ryo les quitta juste après, ordonnant à sa jeune épouse de se reposer. Elle lui promit d’obéir et il partit, l’esprit tranquille. Se sentant redevable de tout ce qu’elle faisait pour eux, Kaori aida Erika à débarrasser et faire la vaisselle. Elles discutèrent un moment, préparant la salle pour l’ouverture en fin de journée, puis, voyant la nettoyeuse étouffer un bâillement, la tenancière l’envoya se reposer. Kaori s’allongea dans le lit, regrettant l’absence de Ryo. Malgré tout, la fatigue eut raison d’elle et elle s’endormit profondément.  

 

Affublé d’une barbe et d’une paire de lunettes, les cheveux grisés, Ryo partit faire le tour de ses indics. Il commençait à désespérer d’avoir des informations quand il tomba sur Sam en milieu d’après-midi.  

 

- Ryo, j’ai failli ne pas te reconnaître., dit-il, surpris.  

- Tu tombes bien. J’ai des infos pour toi. Viens., fit-il, lui faisant signe en regardant de droite et de gauche.  

 

Il l’emmena dans une ruelle à l’écart où ils se firent face.  

 

- Je t’écoute, Sam.  

- Ca bouge parmi les familles de Tokyo. Tous les chefs de clan doivent se réunir ce soir dans un endroit tenu secret.  

- Tous les chefs de clan dans une réunion ? Ca fait une paye que ça n’est pas arrivé., fit remarquer Ryo.  

- Ca n’est pas bon signe. Je me demande bien ce qu’ils vont se dire. Ca risque de dégénérer d’autant plus que certains ne peuvent vraiment pas s’entendre et encore moins se voir. Il doit y avoir une sacrée carotte pour réussir à tous les avoir., pensa le nettoyeur à voix haute.  

- Oui. Je n’aime pas cela, Ryo. Les autres m’ont dit que certains patrons ont recommencé à les chasser du Kabuki Cho. Ca recommence à chauffer pour nous., regretta le vieil homme.  

- Ne t’inquiète pas, Sam. Ca ne durera pas longtemps. Dès que j’aurai réussi à nous sortir du pétrin, nous remettrons de l’ordre dans Shinjuku et tout Tokyo s’il le faut., lui promit Ryo.  

- J’ai confiance en toi, Ryo, comme beaucoup d’autres. Nous nous battrons à tes côtés. C’est notre quartier, notre ville. Nous devons pouvoir y vivre en paix., déclara Sam.  

- Je suis bien d’accord avec toi, Sam. Tout va rentrer dans l’ordre., lui affirma-t-il.  

 

Il le quitta passant par les ruelles pour rejoindre le Cat’s où il espérait pouvoir voir Umi et peut-être Mick. Il vit de loin un guetteur posté à l’entrée de la ruelle et dut attendre la tombée de la nuit pour se faufiler discrètement par la porte de service. De la remise, il entendit les voix de leurs amis et cela lui fit du bien. Ca lui rappela aussi l’absence de Kaori et il se promit de faire au plus vite pour rentrer la retrouver. Soudain, la porte qui donnait sur le café s’ouvrit, le mettant sur ses gardes, et Umi et Mick y pénétrèrent en grande discussion. Ils refermèrent la porte et ne se tournèrent vers lui que lorsqu’ils ne pouvaient plus être vus de la rue.  

 

- Quel bon vent t’amène, Ryo ?, demanda Umi.  

- Des infos. Les chefs de clan se réunissent ce soir. Tous les chefs de clan. Je ne peux pas prendre le risque de sortir. L’un de vous peut y aller ?, les interrogea-t-il.  

- J’irai., l’informa Mick.  

- Je viendrai boire un verre chez Erika après sous couvert d’une sortie.  

- Merci. J’ai aussi besoin d’informations. J’ai besoin que vous vous renseigniez sur les intérêts du ministre à s’allier avec Chang. Je veux comprendre ce qui le motive.  

- Ca va être compliqué mais on fera ce qu’on peut., lui promit Umibozu.  

- Des nouvelles de Saeko ? Notre plan a marché ?, les interrogea-t-il.  

- Toutes les données ont été effacées et ils se sont aperçus ce matin seulement de la disparition des preuves. Apparemment, les hommes du ministre étaient vraiment furieux., s’amusa Mick.  

 

Ryo sourit, satisfait de cette réponse. Les risques en avaient valu la peine alors. C’était déjà un bon point. Il regarda sa montre et vit que l’après-midi touchait à sa fin. S’il ne rentrait pas, il en connaissait une qui allait se ronger les sangs et ce n’était pas l’objectif de la journée.  

 

- Je dois y aller. Merci de votre aide.  

- Ryo, comment va Kaori ?, s’inquiéta Mick, se souvenant de ce qu’elle lui avait dit la veille.  

- Il est temps que cette affaire se termine et qu’elle puisse prendre soin d’elle tout comme il est temps que je reprenne la main sur Shinjuku et rende le quartier sûr., répondit-il, sérieusement.  

 

Il s’en alla fermant sans un bruit la porte derrière lui.  

 

- Je sens que les prochains jours vont être agités., pensa Mick.  

- Je pense aussi. Les rues ne seront peut-être pas très sûres dans les jours à venir., réfléchit Umi.  

- Je vais dire à Kazue de retourner à la clinique et d’y rester le temps que les choses se tassent. Elle y sera plus en sécurité., réfléchit l’américain.  

- En effet.  

- Tu crois qu’on va réussir à tout remettre en ordre, Umi ?  

- Je ne crois pas. J’en suis sûr. C’est le quartier de Kaori, ici. Elle y a grandi et y a tous ses souvenirs. Rien que pour cela, il se battra jusqu’au bout et réussira. Sans compter toutes les personnes qui comptent sur lui et qu’il en est venu à apprécier., répondit le mercenaire.  

- C’est vrai. Tu as raison.  

 

Après un moment de silence, ils retournèrent dans le café en faisant semblant de se chamailler.  

 

Sur le chemin du retour, Ryo croisa énormément de patrouilles de police. Il n’avait pas trop de doutes sur les personnes qu’elles cherchaient mais s’en accommoda. Elles ne faisaient que leur travail après tout. Ce qui l’embêta le plus furent les guetteurs chinois et hommes de la sécurité du ministre qui n’étaient pas là habituellement. S’ils l’attrapaient ou Kaori, ils ne feraient pas dans le détail. Ils seraient probablement exécutés dans l’heure qui suivait. Il s’avança au maximum à couvert et réussit parfois de manière très serrée à échapper à leur vigilance. Ce fut donc avec soulagement qu’il regagna le bar d’Erika, la salua et monta dans la chambre retrouver sa femme.  

 

Quand il ouvrit la porte silencieusement, il trouva Kaori cachée derrière l’un des miroirs regardant par la fenêtre. Son regard mélancolique lui serra le coeur et il alla l’enlacer sans attendre.  

 

- Dans quelques jours, tu arpenteras ces rues de jour et sans te cacher, Kaori. On va se sortir de là, remettre de l’ordre dans le quartier et tu pourras te promener sans devoir te retourner à chaque pas. Nous aurons des ennemis comme avant mais nous ne serons plus les ennemis., lui promit-il.  

 

Elle laissa sa tête retomber en arrière sur son épaule et serra ses mains nouées autour de son ventre.  

 

- C’est notre quartier, Ryo, pas le leur. Tous ces gens qu’ils soient simples citoyens, bunnies ou sans domiciles comptent sur nous. Les gens sans défense doivent pouvoir retrouver leur dernier espoir. Ce quartier doit respirer l’amour, la joie et l’insouciance., murmura-t-elle, la gorge nouée.  

- Ce n’est qu’une mauvaise passe. On va chasser les cafards et remettre notre famille à l’abri. Je t’en fais la promesse, Kaori., lui assura-t-il.  

- Et tu sais que…  

- Tu tiens toujours tes promesses. Je le sais, Ryo. C’est pour cela que je n’ai jamais eu peur de t’abandonner mon destin.  

 

Il resserra son étreinte sur elle et déposa un baiser sur sa tempe. Elle lui avait abandonné son destin, il y avait trouvé une destinée. Ils étaient vraiment faits pour se rencontrer et s’aimer, pensa-t-il. 

 


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