Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 14 :: chapitre 14

Pubblicato: 02-02-20 - Ultimo aggiornamento: 02-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 14  

 

Réunie à la clinique, la bande, amputée du couple City Hunter, discutait à bâtons rompus de la mission.  

 

- J’ai amplifié le signal autant que possible mais, à part te dire par où Kaori a été emmenée, je n’en sais pas plus… et cela revient à supposer qu’ils n’ont pas bifurqué par la suite pour prendre l’une de ces voies maritimes., fit Mick en pointant sur la carte les voies dont il parlait.  

 

Il était nerveux. Cela faisait maintenant deux jours que Ryo et Kaori avaient disparu et qu’il avait perdu le signal quelque part au large de Kagoshima, à une centaine de miles de la côte côté océan Pacifique.  

 

- C’est possible ou ils se sont juste réfugiés dans les eaux internationales parmi les milliers de bateaux qui naviguent., reprit Saeko.  

- Exactement là où les autorités n’ont aucun pouvoir sans savoir de quel pays dépend le bateau concerné et je ne t’explique même pas la paperasse qu’il faudra remplir si on doit intervenir…, soupira-t-elle.  

- Tu as fini d’interroger le moniteur et le gérant de l’agence ?, demanda Umibozu.  

- Oui. Ils ne sont pas impliqués. On ne sait par quel miracle le moniteur a réussi à enlever sa bouteille. Il aurait coulé sans cela., leur apprit l’inspectrice.  

- Ryo peut-être., pipa Kazue.  

- Certainement. Le pauvre homme est complètement sous le choc. C’est la première fois qu’il perd des clients et s’en veut terriblement., ajouta Saeko.  

- Tu lui as bien dit qu’il n’y était pour rien et qu’ils étaient encore vivants ?, l’interrogea Miki, connaissant l’absence de tact dont elle faisait parfois preuve.  

- Oui, bien évidemment.  

 

Le silence retomba quelques instants lourd de leurs inquiétudes.  

 

- Je me demande comment ils vont., s’inquiéta Kazue.  

- Ryo a de la ressource et il veillera sur Kaori., répondit Umibozu pour la rassurer.  

- En tout cas, j’en connais une qui ne doit pas apprécier son séjour en mer., fit le Professeur, les rejoignant.  

- J’ai enfin fini les analyses de tout ce que tu m’as rapporté, Saeko. Kaori a le mal de mer. Elle était soignée sur le bateau mais, sans ses pilules, elle va revivre les nausées et vomissements.  

- Rien de suspect dans les cachets ?, l’interrogea Mick, suspicieux.  

- Non, rien. Tout comme il n’y avait rien dans le champagne ni les biscuits dont Ryo nous avait laissé un échantillon., leur apprit-il.  

- Par contre, ils ont été drogués mais je ne sais pas comment. J’ai retrouvé des traces d’un mélange que je ne connaissais pas jusque maintenant., fit-il sombrement.  

- Donc on se serait attaqués à eux déjà dans le bateau. Les interrogatoires du personnel ont donné quoi ?, fit Mick.  

- Rien. Tout le personnel est clean également., répondit Saeko qui s’en arrachait les cheveux.  

- Et cette drogue, quel effet a-t-elle ?  

- Je dois encore l’étudier pour comprendre., lui apprit le Professeur.  

 

Il n’aimait pas cette donnée d’autant plus avec les antécédents de Ryo et son sevrage de la poussière d’ange. Il espérait qu’il n’y aurait pas de complication.  

 

- Et concernant le virus informatique, vous avez pu avancer, Professeur ? Mes équipes ont fait chou blanc., l’informa Saeko.  

- Je suis dessus mais ça me prend du temps. J’ai réussi à craquer facilement le système informatique de l’organisatrice et il y a bien eu un piratage de ses dossiers. J’essaie de trouver le programme qui informe les ravisseurs de l’existence de leurs proies. Il y a forcément eu un flux d’information., avoua le vieil homme.  

- Dès que j’aurais une idée, j’irais craquer les autres agences et je chercherai la faille. Je te tiens informée.  

- Merci Professeur. J’espère qu’en trouvant le flux informatique, nous arriverons à remonter jusqu’au bateau.  

- Et là, ce sera à nous de jouer…, l’informa Umibozu, les bras croisés.  

- Umi…  

- Tu l’as dit toi-même, ce sera pénible d’utiliser les voies administratives. Nous n’avons pas ces soucis-là., répondit-il.  

- Très bien., céda-t-elle.  

- Mick, toujours pas d’appel pour la rançon ?  

- Non. Je ne sais pas ce qu’ils attendent. Ils ont vraiment envie d’entretenir des otages aussi longtemps ? C’est vraiment étrange., remarqua-t-il.  

- Oui. Il y a bien des choses obscures dans cette histoire., murmura Saeko en rangeant ses dossiers.  

 

Ils se saluèrent et se dirigèrent vers la sortie. Kazue devant finir son service, Mick la laissa et rattrapa l’inspectrice.  

 

- Au fait, tu as pu gérer le certificat de mariage ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu tiens tant que ça toi aussi à le voir annulé ?, lui rétorqua-t-elle, un sourcil suspicieux levé.  

- Non pas vraiment mais tu connais Ryo…, maugréa-t-il.  

- Oui. Depuis lundi, je le supprime et, chaque jour, il réapparaît. Le service informatique de la mairie a été hacké fin de semaine dernière. Ils me disent qu’ils n’ont plus de souci mais moi, j’ai ce problème-là et je me vois mal leur expliquer ce que je veux faire et leur demander pourquoi ça ne marche pas.  

- Tu m’étonnes. Donc ils sont toujours mariés ?, reprit Mick.  

- Oui. Mais, s’il te plaît, n’en parle à personne pour le moment. Je n’ai pas l’intention de rompre ma promesse. C’est juste un contretemps technique., le supplia-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas. J’aimerais bien que Ryo change d’avis. Ce serait peut-être une bonne chose que ce contretemps technique dure…, pipa l’américain malicieux.  

 

Ils se sourirent, se comprenant mutuellement, puis se séparèrent.  

 

En plein milieu de l’océan, Ryo était assis dans le divan de la chambre, la tête de Kaori endormie posée sur ses cuisses. Les épisodes où ils étaient drogués étaient moins fréquents depuis la veille au soir et ils pouvaient ainsi se reposer un peu plus, ce qui n’était pas négligeable. Entendant le petit grincement familier, il leva le regard vers la porte et vit leur plateau-repas apparaître par la trappe aménagée pour cet usage. Il posa les yeux, contrarié, sur le visage livide de sa femme qui n’avait cessé de vomir son petit-déjeuner qu’une heure auparavant et se demanda si ça valait la peine qu’elle essaya de manger, sachant quel en serait le résultat probable. Cela faisait après tout le quatrième repas qu’elle ne gardait pas et il s’inquiétait des répercussions que ça aurait sur sa santé. Il voyait déjà bien sa fatigue et il savait qu’elle ne tarderait pas à perdre du poids de manière visible, elle qui n’avait déjà pas beaucoup de réserves.  

 

Il l’entendit soudain gémir et elle se retourna contre lui, nichant son nez contre lui. Il comprit mieux en sentant l’odeur de nourriture qui leur arrivait. Il la vit soudain ouvrir les yeux, effarée, et bondir du divan pour filer dans la salle de bains. Il entendit le son caractéristique de son estomac qui se vidait et grimaça. Elle devait souffrir car tout ce qui sortait maintenant, c’était de la bile acide. Il se leva et alla la rejoindre pour la soutenir, caressant son dos pour l’apaiser. Quand enfin les spasmes se calmèrent, elle se lova dans ses bras, épuisée.  

 

Il se sentait frustré de ne pouvoir faire plus. Il avait bien tenté de forcer la porte, les hublots, de voir les failles du système mais il n’avait rien trouvé. La porte avait une poignée mais pas de serrure, ce qui lui laissait penser que la fermeture était électronique. Il avait bouché les aérations pour limiter les afflux de produit toxique mais avait été obligé de défaire son travail car c’était également leur seule arrivée d’air frais et qu’ils avaient vite ressenti les premiers effets d’une intoxication au dioxyde de carbone. Leur seule échappatoire avait été la salle de bains… temporairement parce qu’il y faisait vraiment trop froid pour y rester en permanence. Tout était calculé, pensa amèrement le nettoyeur.  

 

- Ca va aller, Kaori. Je te jure que ce n’est qu’un mauvais moment à passer., tenta-t-il de la rassurer.  

- Menteur… On va se retrouver enfermés dans cette boîte flottante pendant des semaines. Je ne tiendrai jamais le coup., murmura-t-elle, d’une voix faible.  

- Tu veux essayer de manger un peu ? J’ai cru voir qu’il y avait du pain. Ca passera peut-être., lui suggéra-t-il.  

- Je peux essayer mais je reste ici. Rien que l’odeur…, s’interrompit-elle, portant une main à sa bouche pour réprimer une nouvelle nausée.  

- Va manger toi. Tu en as besoin., lui conseilla-t-elle.  

 

Il acquiesça et la laissa, la posant le dos contre la baignoire avec trois serviettes pour la caler. Il revint peu après avec un morceau de pain qu’elle accepta sans réel plaisir.  

 

- Je ne serais pas long. Dès que ce sera débarrassé, je te préviendrai.  

 

Elle acquiesça et le regarda sans aller, serrant le drap autour d’elle pour tenter de garder un peu de chaleur. Elle porta le pain à ses lèvres et en prit un petit morceau qu’elle mâcha longuement avant d’avaler, alors même que son estomac se rebellait déjà. Elle dut attendre un long moment, la tête posée sur ses genoux, avant que les spasmes se calmèrent et qu’elle put tenter d’en manger un deuxième. Elle avalait le troisième morceau, se forçant, quand Ryo pénétra de nouveau dans la pièce. Il n’eut pas le temps de se réjouir qu’elle bondit vers la cuvette et rendit le peu qu’elle avait avalé. Impuissant, il s’agenouilla à ses côtés et caressa ses cheveux pour lui montrer qu’elle n’était pas seule, qu’il était là pour la soutenir même si ça n’allégeait pas sa souffrance. Quand elle se laissa repartir en arrière, vidée, il la recueillit contre lui, l’entourant de ses bras.  

 

- J’ai froid., balbutia-t-elle, se calant un peu plus contre lui.  

 

Il la souleva et l’emmena dans le lit, s’allongeant à ses côtés, la tenant contre lui. Il sentait sous sa main son estomac se tordre assez brutalement et aurait aimé pouvoir faire plus que que ce qu’il faisait. Grognant de désillusion, il sentit les effets de la drogue monter en lui et la tenir nue dans ses bras n’arrangeait rien à l’affaire.  

 

- On ferait mieux d’aller dans la salle de bains, Kaori., murmura-t-il.  

- Non, j’ai trop froid., bredouilla-t-elle.  

- Je ne veux pas te faire l’amour alors que tu es malade., fit-il, sentant qu’il perdait le contrôle.  

- Ca me réchauffera, Ryo. J’ai besoin de toi., l’entendit-il balbutier.  

 

Il tourna son visage vers lui, inquiété par la faiblesse de sa voix. Il croisa son regard un bref instant avant de voir ses paupières se refermer et sentir son corps s’affaisser. La peur qu’il ressentit à ce moment-là éradiqua tous les effets de la drogue.  

 

- Kaori ! Kaori, réveille-toi ! Kaori !, l’appela-t-il.  

 

Il tapota sa joue, frotta son bras pour la réchauffer, la secoua… Il finit par la prendre contre lui et la bercer, l’angoisse lui vrillant l’estomac.  

 

- Réveille-toi, Kaori ! S’il te plaît, reviens-moi. Je n’aurais jamais dû céder…, s’en voulut-il.  

 

Soudain, il se sentit bizarre. Une odeur piquante lui envahit le nez et il n’eut pas le temps de réagir que ses yeux se fermèrent et il tomba inconscient sur elle.  

 

Lorsqu’il se réveilla, la nuit était tombée. Il se tourna et buta sur un corps. Il ouvrit les yeux et vit sa femme paisiblement allongée à ses côtés. Il savait qu’il la tenait quand il avait perdu connaissance, donc quelqu’un était venu dans leur chambre et il n’aimait pas ne pas savoir ce qui s’était passé. Il alluma la lampe de chevet et l’observa. Elle avait meilleur mine et c’était certainement dû à la perfusion qui était accrochée à sa main. Sa première envie fut de la lui arracher : comment pouvait-il être sûr qu’on ne lui avait pas injecté une saloperie ? Néanmoins, il se retint et regarda les inscriptions sur les poches. C’était une simple poche de solution saline et une autre de polyvitamines. Il jeta de nouveau un œil sur sa partenaire, hésita puis décida de laisser la perfusion en place. Il espérait que la seule substance ajoutée éventuellement aux poches serait un anti-émétique pour qu’elle eut droit à un peu de répit.  

 

Légèrement rassuré, il revint s’allonger à ses côtés. Passant un bras sous sa tête, il l’attira contre lui. Il sentit son bras se glisser sur son ventre et elle poussa un léger soupir de contentement. Peu après, elle releva la tête et il croisa son regard noisette un peu plus alerte.  

 

- La belle au bois dormant se réveille., la taquina-t-il, souhaitant rester léger.  

- J’ai dormi longtemps ?, demanda-t-elle.  

- Toute l’après-midi. Tu t’es évanouie., lui apprit-il.  

 

Elle se mordit la lèvre, se sentant coupable, et chercha à s’écarter de lui mais il la retint.  

 

- Tu dois regretter de m’avoir épousée. Je ne suis même pas capable de tenir le choc., bredouilla-t-elle.  

- Kaori, tu as le mal de mer et aucun médicament pour gérer. Ne t’en veux pas. Regarde, moi, je suis bien incapable de monter dans un avion sans une boite d’anxiolytiques., tenta-t-il de la convaincre.  

- Mais avec R…  

 

Il étouffa ses paroles sous un baiser, lui adressant un regard sévère qu’elle comprit. Elle avait failli les dévoiler. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, s’en voulant, et, comme s’il se rendait compte de sa détresse, Ryo se fit plus tendre.  

 

- C’est avec toi que je me suis marié. Tu te souviens, Kaori, à la vie, à la mort., lui rappela-t-il quand il s’écarta.  

- Oui., murmura-t-elle.  

 

Elle enfouit le nez dans son épaule et sentit ses doigts se glisser dans ses cheveux, tirant doucement dessus pour la forcer à relever les yeux vers lui.  

 

- N’aie pas honte d’être faible. Je suis là pour toi comme tu as su le faire quand j’avais besoin de toi.  

- Tu n’as jamais eu besoin…  

- Yuka. Tu as été mes yeux, Kaori. J’ai pu m’appuyer sur toi., lui rappela-t-il.  

 

Elle se remémora cet épisode où, pris par la fièvre, Ryo avait été incapable de viser et elle avait dû le faire à sa place. Mais cela lui semblait si peu par rapport à toutes les fois où il l’avait sauvée.  

 

- Tu en as déjà fait bien plus pour moi., objecta-t-elle à son tour.  

- Tu n’as pas idée de ce tout ce que tu m’as apporté, Kaori. Alors cesse de comparer., lui enjoignit-il.  

 

Elle acquiesça et se lova contre lui. Ils restèrent silencieux un moment, profitant juste du moment. Peut-être qu’un jour, il serait capable de lui expliquer tout ce qu’elle avait changé en lui, peut-être qu’un jour il serait capable d’aller au bout de sa deuxième naissance, de ne pas seulement être là pour elle mais aussi avec elle, peut-être qu’un jour, il serait capable de dépasser sa peur de la perdre et de vivre leur vie.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, fit Kaori en entendant un bruit étrange.  

 

Elle se releva sur lui et tendit l’oreille.  

 

- Je n’ai rien entendu.  

- Moi si. Ce n’était pas fort mais j’ai entendu un bruit.  

- Une porte qui grince peut-être ?, suggéra-t-il.  

- Non. Ce n’était pas métallique., répondit-elle.  

 

Elle sentit sa main descendre le long de sa colonne vertébrale et tourna la tête vers lui. Elle sombra dans son regard aux pupilles dilatées, se sentant elle-même un peu ivre. Elle oublia tout ce qui n’était pas lui et se hissa sur lui. La perfusion l’embêtant, Ryo la retourna du bon côté et s’allongea sur elle, embrassant sa nuque, sa gorge, caressant son corps aux courbes parfaites, à la chaleur et l’odeur enivrantes, ce corps qui l’appelait à communier avec lui longuement, ardemment. Kaori le cherchait également et parcourait son dos de ses mains mais, après s’être à plusieurs reprises pris dans la tubulure, il saisit sa main et la posa sous l’oreiller.  

 

- Interdiction de la bouger de là. Tu ne joues qu’avec une main., lui dit-il d’une voix sensuelle.  

 

Elle lui montra alors qu’une seule main pouvait tout à fait suffire à lui donner du plaisir et lui faire perdre la tête et il se glissa en elle, l’emmenant vers un orgasme fulgurant avec toujours autant de passion. Reprenant doucement leurs souffles après l’amour, Kaori retint Ryo sur elle, l’empêchant de bouger, et ils s’endormirent ainsi.  

 

Le lendemain matin, ils se réveillèrent dans la même position, la seule différence étant que la perfusion avait disparu. Ryo ragea de ne rien avoir entendu ni senti pendant qu’ils dormaient. Et si l’un des hommes s’en prenait à elle ? S’ils profitaient de leur sommeil pour la violer, lui injecter des produits ou autres ? Il sentait une colère noire monter en lui et dut se contenir pour ne pas la laisser exploser. Il se sentait vraiment en dessous de tout pour cette mission. Il avait laissé Kaori le persuader de l’accompagner, il n’avait pas su résister à l’envie qu’il avait d’elle, il n’avait aucun moyen de la sortir de là. Quand allait-il enfin faire quelque chose de bien ?  

 

Nerveux, il se leva et alla dans la salle de bains. Il laissa la porte ouverte, juste au cas où ils rentreraient de nouveau dans la pièce, et se glissa sous l’eau chaude. Il se frotta vigoureusement avec le gel douche comme s’il cherchait à se laver de ses fautes mais rien n’y faisait, il se sentait toujours aussi coupable de son incapacité. Il espérait que Mick avait réussi à les localiser mais il en doutait. Il était persuadé qu’il ne les laisserait jamais aussi longtemps prisonniers s’il avait su.  

 

Ryo se concentra sur les sensations qu’il avait et il savait que les moteurs du bateau n’étaient pas en route. Ils avaient certainement décidé de se positionner à cet endroit, probablement dans les eaux internationales pour avoir un peu plus de liberté. Ils devaient être suffisamment éloignés des côtes pour ne pas craindre les gardes-côtes japonais et suffisamment près pour être en mesure de délivrer leurs otages masculins rapidement.  

 

Il avait encore plus le sentiment qu’avant qu’ils étaient arrivés au bout de leur opération, que Kaori et lui étaient leur dernier couple et qu’après cela, tout serait fini ou ils changeraient d’activités peut-être. Il était étonné par l’absence de bruit également. Il s’attendait à entendre des cris ou des pleurs mais rien de tout cela comme si le bateau était vide, qu’il n’y avait qu’eux et les ravisseurs, ravisseurs dont ils ne connaissaient l’existence que par les plateaux-repas et la perfusion qu’avait eu Kaori. D’ailleurs, pourquoi porter autant de soins à leurs otages ? C’était vraiment un fait étrange, quelque chose qu’il ne s’expliquait toujours pas.  

 

Alors qu’il allait couper l’eau, Ryo sentit deux bras l’entourer et se retourna. Kaori l’avait rejoint sous la douche et, comme lui deux jours auparavant, elle était droguée. Elle ne lui laissa pas le temps de parler et le plaqua contre la paroi. Agrippant sa nuque, elle l’embrassa sauvagement. Sentant ses mains se poser sur elle, elle glissa les bras derrière son cou et se hissa, nouant ses jambes autour de sa taille, pressant tout son corps contre le sien. Elle ne lui laissait pas beaucoup le temps de respirer et trouva les caresses qui lui firent perdre la tête, l’amenant en elle rapidement.  

 

Leur chevauchée se termina assis par terre dans la douche, sous l’eau qui refroidissait. Ryo sut au regard gêné et à son rougissement que les effets de la drogue avaient cessé et qu’elle s’était rendue compte de ce qu’elle avait fait. Pour atténuer son embarras, il caressa son visage et l’embrassa doucement.  

 

- C’est déstabilisant de ne plus être soi-même, n’est-ce pas ?, murmura-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, nichant la tête au creux de son cou.  

 

Très déstabilisant même… Comment ferait-elle quand ils seraient rentrés et qu’il ne serait plus question de céder à ses pulsions, d’oublier ce corps qui semblait si bien lui correspondre, ses lèvres qui la faisaient chavirer ?… Comment oublier ces moments de tendresse après l’amour ou après l’angoisse ? Elle ne savait pas comment elle ferait ni si elle tiendrait le coup. Elle n’arrivait plus à imaginer passer une nuit sans lui, sans ses bras ni sa chaleur.  

 

- On va s’en sortir., murmura-t-il à son oreille.  

- Je te jure qu’on s’en sortira, Kaori.  

 

Elle serra un peu plus les bras autour de lui, puisant dans sa force pour tenir.  

 

- Pourquoi ils ne se montrent pas, Ryo ?, lui demanda-t-elle soudain.  

- Pourquoi continuer à nous droguer ici ?  

- Je ne sais pas.  

- D’habitude, on voit nos oppresseurs mais là ils se cachent de nous. Que cherchent-ils ?, continua-t-elle nerveuse.  

 

Elle ne s’attendait pas à avoir de réponse car elle savait qu’il lui aurait parlé s’il l’avait su. Elle avait juste besoin d’extérioriser ces pensées qui la rongeaient.  

 

- Je… Je voudrais qu’ils viennent et qu’ils nous expliquent ce qu’ils attendent de nous. Je voudrais savoir s’ils ont déjà appelé pour la rançon, si elle est versée, si...  

- Chut, Kaori. Calme-toi., dit-il, sentant son stress monter en flèche.  

- Ryo, je veux rentrer à la maison., murmura-t-elle, déboussolée.  

 

Il croisa son regard brillant de larmes et caressa son visage avant de l’attirer contre lui. Lui aussi aurait voulu rentrer mais cela ne dépendait plus d’eux maintenant. Ils devaient attendre le bon vouloir de personnes dont ils ne comprenaient ni la logique ni les motivations. Avec le milieu tokyoïte, c’était simple : c’était l’appât du gain ou la recherche du pouvoir via l’extension des réseaux en place, les meurtres et les pots-de-vins. Mais là, que faisaient-ils ? Comment comptaient-ils se faire du fric ? Une rançon et après ? Demandaient-ils une deuxième rançon pour les femmes ? Les exploitaient-ils avant de finir par les relâcher ? Les vendaient-ils dans des réseaux de traites des blanches ou à des réseaux de prostitution ? Il n’en avait aucune idée et se dit que, si Maki lui en voudrait sur ce coup-là pour avoir mis sa petite sœur en danger inconsciemment, il ne lui donnerait vraiment pas tort. Pourquoi avait-il cédé ? 

 


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