Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 28 :: Chapitre 28

Pubblicato: 19-02-20 - Ultimo aggiornamento: 19-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. On plonge dans la mise ne place du plan de nos chouchous. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 28  

 

Ryo revint en fin de journée et jeta sa veste de dépit sur la méridienne de la chambre avant de s’asseoir sur le lit en se frottant le visage des deux mains. Deux bras vinrent l’enlacer tendrement et un corps se pressa dans son dos.  

 

- Tes indics ne t’ont rien appris ?, lui demanda Kaori avec sollicitude.  

- Non. Chang est introuvable. C’est un véritable fantôme. Espérons que tu aies plus de chance ce soir avec le ministre., soupira-t-il avec dégoût.  

- Tu crains que je te fasse de l’ombre., plaisanta-t-elle, connaissant parfaitement sa problématique.  

 

Il tourna la tête vers elle et vit ses yeux poser un regard tendre et confiant sur lui. Il lui adressa un léger sourire.  

 

- Je n’aime pas l’idée que ce sale type puisse poser ses mains sur toi., maugréa-t-il.  

- J’aurais voulu trouver le chinois avant pour ne pas avoir à te faire faire ça.  

- Tout va bien se passer, Ryo. Il me touchera certainement mais ça n’ira pas plus loin. Je pose l’émetteur sur lui et je m’en irai., lui promit-elle.  

- Il faut que j’aille me préparer. Ca serait très impoli de ma part d’arriver en retard le premier et seul jour que je ferais., dit-elle.  

 

Il la regarda partir dans la salle de bains et entendit la douche se mettre en route. Il imagina son corps nu mouillé, les gouttes d’eau glissant sur sa peau douce et nacrée, ses mains parcourant ses courbes, les bulles de savon sur… il grogna, sentant son meilleur ami se mettre au garde-à-vous. S’il n’avait pas dû être vigilant à tout moment de crainte de voir débarquer les flics, il se serait fait un plaisir de la rejoindre sous l’eau et de l’aider à se savonner et plus si affinités. Lorsqu’elle sortit de la salle de bains, simplement vêtue d’une serviette, le regard qu’elle lui lança le réchauffa de l’intérieur et il s’embrasa lorsqu’elle lâcha le tissu et s’avança vers lui.  

 

- J’ai un peu froid. Tu penses pouvoir me réchauffer en dix minutes ?, susurra-t-elle d’une voix suave, se mettant à califourchon sur lui.  

- Dix minutes, c’est un peu court mais ça peut s’arranger si on saute les préliminaires., lui répondit-il.  

- Alors, à l’attaque., dit-elle se penchant sur lui pour l’embrasser.  

 

Leur étreinte fut sauvage mais aucun d’eux ne s’en plaignit lorsqu’ils se séparèrent dix minutes plus tard, essoufflés.  

 

- Interdiction de reproduire cette scène-là ce soir., lui dit-il, caressant son dos.  

- Ni ce soir ni un autre ou alors uniquement avec toi., lui promit-elle.  

 

Elle se leva à contre-coeur et alla s’habiller, grimaçant en sortant sa tenue de travail. Elle l’enfila rapidement ainsi que sa perruque qu’elle ajusta soigneusement et se retourna pour attraper un jean et un pull. Le regard empli de désir de son mari l’immobilisa.  

 

- Je n’aurais jamais cru te voir un jour habillée en bunny. Si tu avais été l’une d’elles, ton patron aurait été riche avec moi., lui avoua-t-il d’une voix chaude.  

- Ou alors je t’aurais enlevée et emmenée loin, très loin même, de toute civilisation pour qu’aucun autre homme ne puisse te regarder et te désirer.  

 

Elle sentit son estomac se nouer à son aveu. Elle ne savait comment prendre son compliment et baissa les yeux.  

 

- Tu ne m’as donc jamais vraiment désirée avant ? C’est dans cette tenue que je t’aurais plu ?, murmura-t-elle.  

 

Ryo la fixa un moment du regard, cherchant le sens de ses paroles, puis se leva pour l’approcher. Il posa deux doigts sous son menton pour la forcer à le regarder.  

 

- Je t’ai désirée dans toutes les tenues que tu as mises, mêmes tes horribles pyjamas. Mais ainsi habillée, j’ai juste envie de te soustraire au regard des autres pour être sûr de ne pas te perdre car je sais que tu vas faire tourner des têtes ce soir., lui assura-t-il.  

- Tu me trouves belle parce que tu m’aimes, Ryo. Mais je ne pense pas que tu aies à t’inquiéter des autres. Je ne suis pas si jolie que cela.  

- Tu es belle, Kaori. Tu as fait tourner plus d’une tête sans même t’en rendre compte. Kao, il n’y a pas eu que Mick qui soit tombé amoureux de toi.  

- Arrête de vouloir me rassurer. Tu n’as pas besoin de me mentir, Ryo. J’ai juste besoin que tu m’aimes. Les autres, je m’en fiche., dit-elle se détournant pour mettre son jean.  

 

Il posa les mains sur ses hanches, l’attirant contre lui.  

 

- Je ne te mens pas, Kaori. Si tu t’en étais rendue compte, j’aurais pu te perdre plus d’une fois., lui murmura-t-il.  

 

Elle sentit l’anxiété dans sa voix et en fut étonnée. C’était nouveau pour elle de voir Ryo lui montrer ses sentiments. Il était toujours si impassible, si indifférent, si maître de lui qu’elle doutait toujours de ce qu’il pensait d’elle, d’eux personnellement. Aujourd’hui, il la laissait accéder au fond de sa pensée et c’était déstabilisant autant que grisant de savoir l’emprise qu’elle avait sur sa vie, de voir qu’elle pouvait autant influer sur lui qu’il le faisait sur elle. Après avoir fermé le bouton de son pantalon, elle se retourna dans ses bras et posa les mains sur ses épaules.  

 

- Je suis à toi, tout à toi, Ryo. N’en doute jamais. Tu ne me perdras pas., lui assura-t-elle.  

 

Il acquiesça et posa son front contre le sien, se perdant quelques instants dans son regard. Peu après, il déposa un baiser sur sa tempe et la lâcha.  

 

- Je ferais mieux de te laisser te préparer.  

 

Il s’écarta et Kaori attrapa son pull puis ses chaussures avant de mettre son manteau.  

 

- J’y vais.  

- Fais attention à toi. Je viendrai vers neuf heures. Avant cela, ça devrait être calme.  

- A tout à l’heure.  

 

Elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres et s’en alla. La route ne lui prit que dix minutes pour aller jusqu’au cabaret où le ministre de l’intérieur devait se rendre le soir même. C’était Erika qui l’avait appris d’une des bunnies qui avait surpris une conversation de son directeur qui se frottait les mains de cette nouvelle. En quelques minutes, ils avaient décidé de profiter de l’occasion pour l’approcher et poser un micro-émetteur sur lui. C’était Kaori qui avait eu l’idée de jouer la bunny malgré sa timidité. Ryo avait essayé d’imposer l’idée de le faire faire par une bunny déjà en place mais elle lui avait rappelé qu’ils n’avaient pas grand monde sur qui compter et que ce serait dangereux pour la personne qui le ferait. Elle avait refusé de faire courir des risques à quelqu’un d’autre.  

 

Lorsqu’elle retrouva Tami, la bunny qui les avait informés, à l’entrée du cabaret, celle-ci l’emmena directement dans les vestiaires où Kaori ôta ses vêtements de ville et chaussa ses hauts-talons. Quand elle se retourna, Tami la fixait du regard, ce qui fit rougir la nettoyeuse.  

 

- Tu m’étonnes qu’il ait craqué., lâcha la bunny, sans nul besoin pour Kaori de préciser qu’elle parlait de Ryo.  

- Tu vas faire des ravages. Allez, viens, je vais te présenter au directeur., dit-elle en l’emmenant vers les bureaux.  

- Entrez !, répondit une voix masculine après qu’elle eut frappé à la porte.  

- Monsieur Tomoka, je voulais vous présenter Kari, notre nouvelle recrue., la présenta-t-elle.  

 

L’homme la détailla avec insistance de la tête aux pieds puis plongea dans son regard. Il fut satisfait de la voir intimidée.  

 

- Vous avez de l’expérience ?, lui demanda-t-il.  

- J’étais serveuse dans un restaurant dans mon village, Monsieur., balbutia-t-elle.  

- Vous avez un petit-ami, Kari ?, enchaîna-t-il, approchant d’elle et tournant autour d’elle, laissant ses doigts effleurer sa peau dénudée.  

 

Elle frémit de dégoût. « J’ai un mari, crétin, et il va te botter les fesses jusque Mars si tu continues à me tripoter. », pensa-t-elle, réprimant un accès de colère.  

 

- Non, Monsieur.  

- J’adore tes courbes, ma belle, et ta poitrine va en ravir plus d’un., dit-il, louchant sur son décolleté avantageux.  

- Refait ?  

- N… Nat… Naturel., répondit-elle, se réfrénant de lui coller une massue sur le coin du nez.  

- Très bien, vraiment très bien. Tu vas faire un essai ce soir et on rediscutera de ta prestation à la fermeture du cabaret., lui apprit-il, ayant une idée très précise de la façon dont ils discuteraient tous les deux…  

 

Kaori sentit un long frisson lui traverser le corps et fut bien contente de savoir qu’elle ne serait plus là depuis bien longtemps à ce moment-là. Elle ne voulait pas savoir si ses soupçons étaient fondés. Il les renvoya d’un simple geste et Tami emmena Kaori dans la salle.  

 

- Je t’explique : tu prends les commandes des clients et tu les donnes au bar. Dès que c’est prêt, tu amènes. Le but c’est de les distraire et de les inciter à boire. Il faut être très gentille avec eux, si tu vois ce que je veux dire. Laisse-les te toucher, t’embrasser et, si tu as envie d’aller plus loin, c’est ton choix. Moi, je ne le fais pas. Plus tu es gentille, plus le pourboire est important et plus le patron est content et te donne l’opportunité de travailler avec des clients importants., lui expliqua-t-elle.  

- D’accord. Ca n’a rien de compliqué., admit Kaori, mal à l’aise.  

- Non. Ce n’est pas forcément agréable au début mais on s’y fait. Allez au boulot.  

 

Tami s’éloigna pour aller trouver un client qui venait d’arriver. Kaori la regarda faire, espérant qu’elle ne subirait pas les conséquences de son mensonge car elle ne savait pas que son unique but était d’approcher le ministre. Voyant un groupe de jeunes hommes entrer, la nettoyeuse prit son courage à deux mains et les approcha pour prendre leurs commandes. Elle revint rapidement avec leurs boissons et se laissa attirer dans le groupe, s’asseyant sur les genoux de l’un d’entre eux. Dépassant ses limites, elle se fit aguicheuse tout en restant relativement distante, attisant leur désir tout en gardant leurs mains dans des zones moins sensibles. Quand ils s’en allèrent, ayant tenté sans succès de lui soutirer son numéro de téléphone, elle se tourna vers les nouveaux arrivants.  

 

Elle servit d’autres clients avant de s’approcher d’un homme barbu seul dont le regard gris nuit la happait.  

 

- Que puis-je vous servir, Monsieur ?  

- Un whisky et votre numéro de téléphone, ma beauté., répondit Ryo, laissant un regard appréciateur détailler sa silhouette.  

- C’est parti pour un whisky. On the rocks ou sec ?, l’interrogea-t-elle, rougissant.  

- Choisissez et, si je peux le boire au creux de votre ventre, je double votre pourboire., lui proposa-t-il.  

 

Bien que jouant un rôle, elle ne put empêcher le désir de flamber dans tout son être. Elle se racla la gorge, gênée, sous le regard moqueur de son mari.  

 

- Je crains que cela dépasse mes attributions, Monsieur., répliqua-t-elle.  

- Nous pouvons peut-être trouver quelque chose qui soit plus dans vos cordes alors…, renchérit Ryo, passant un bras autour de sa taille pour l’attirer à lui.  

 

Il se pencha pour l’embrasser sur la bouche mais elle détourna le visage et il posa les lèvres sur sa joue. Elle s’échappa prestement de ses bras, l’entendant rire derrière elle. Elle revint peu après avec son whisky et deux glaçons dans une soucoupe.  

 

- Voici Monsieur., lui dit-elle.  

- Tenez, Mademoiselle., fit-il glissant un pourboire dans son décolleté.  

- Merci Monsieur., répondit-elle d’un ton pincé.  

- Mademoiselle, je n’aurais pas besoin des glaçons, sauf si…, lui dit-il.  

- Sauf si ?  

- Vous me laissez les glisser à côté de votre pourboire que je doublerai., lui proposa-t-il, brandissant une grosse coupure entre ses deux doigts de manière bien visible.  

 

Kaori regarda le billet et, par delà, le directeur du cabaret qui la scrutait d’un œil sévère. Que devait-elle faire ? Accepter ou refuser ? Elle ne savait pas.  

 

- Accepte., lui murmura Ryo.  

- Il y a deux glaçons, Monsieur. Vous doublez pour chacun., répondit-elle, relevant le menton.  

 

Le nettoyeur esquissa un sourire amusé, trouvant ce petit jeu très à son goût. Il aimait voir le côté frondeur de sa belle et se plaisait à la voir le défier ainsi, surtout en sachant qu’elle devait prendre énormément sur elle. Il aimait tant son courage.  

 

- Avec un baiser en plus, je triple., renchérit-il.  

- D’accord., concéda-t-elle.  

 

Il sortit les billets et les lui tendit. Doucement, le regard plongé dans le sien, il saisit un des glaçons qu’il posa à la base de la gorge de Kaori. Elle fut saisie par le froid et attendit sans dévier les yeux qu’il le lâcha, prête à accepter la morsure du froid sur la peau sensible entre ses seins. Elle écarquilla les yeux de stupéfaction lorsqu’il fit glisser la glace le long de sa clavicule, la fit descendre sur les rondeurs de sa poitrine, explorant toute la surface de sa gorge.  

 

- C’est de la triche., haleta-t-elle.  

- Il fallait être plus précise., murmura-t-il d’une voix suave qui la fit frémir au plus profond d’elle-même.  

- Tu as envie de moi, ma belle ?, l’interrogea-t-il, saisissant le deuxième glaçon.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Il sourit et coinça le glaçon entre ses dents avant de se pencher sur sa femme. Il effectua le même trajet, son souffle chaud contrastant avec le froid de la glace avant de le lâcher entre le creux de ses seins, y déposant un baiser léger. Lorsqu’il la regarda, Kaori avait les yeux fermés, la tête légèrement penchée en arrière. Dans le miroir derrière elle, il voyait les regards des hommes dirigés vers elle, lubriques, et notamment celui du directeur qui affichait en plus un sourire pervers. Il s’en voulut de l’avoir ainsi exposée mais le mal était fait. Une chose était sûre, il ne la laisserait pas seule dans ce cabaret.  

 

- J’ai droit à mon baiser maintenant, ma belle., lui rappela-t-il, la tirant de son léger moment d’oubli.  

 

Elle ouvrit les yeux et l’observa. Elle vit derrière lui l’agitation à l’entrée et le ministre de l’intérieur entrer entouré de son service de sécurité dont la moitié resta dans le hall. Plongeant son regard dans celui de son mari, elle passa les bras autour de son cou.  

 

- C’est parti., murmura-t-elle.  

 

Elle approcha les lèvres de son visage et, au dernier moment, déposa un baiser sur sa joue avant de s’écarter et s’éloigner prestement, balançant des hanches. Ryo la rattrapa et saisit par le poignet, l’air furieux.  

 

- Je n’ai pas payé pour un baiser sur la joue.  

- Il fallait être plus précis., rétorqua-t-elle, un sourire narquois aux lèvres.  

- Je t’ai payée pour un vrai baiser, alors tu vas me le donner !, fulmina-t-il.  

- Non. Tu as voulu un baiser, tu en as eu un. Je n’ai pas envie de te donner plus !  

- Viens, ici !  

 

Il l’attira violemment dans ses bras et tenta de l’embrasser mais elle se débattit. Leurs regards se croisèrent et elle se dégagea de son emprise, reculant sans sembler pouvoir se contrôler. Elle atterrit dans les bras du ministre de l’intérieur, ses gardes du corps la braquant simultanément de leurs armes. Honteuse, elle se mit à rougir et leva timidement les yeux vers l’homme qui la tenait.  

 

- Je… Je suis désolée, Monsieur. Je… Je ne voulais pas vous bousculer… Je suis vraiment confuse…, bafouilla-t-elle piteusement.  

- Ce n’est pas tous les jours qu’une belle jeune femme me tombe dans les bras., plaisanta le ministre.  

- Rangez vos armes, messieurs, voyons. Où voulez-vous que cette demoiselle cache quoi que ce soit ? Ses armes les plus efficaces sont ses deux magnifiques prunelles noires., répliqua-t-il, amusé, observant ses prunelles discrètement revêtues de lentilles de contact colorées.  

 

Il l’aida à se redresser, ses mains s’attardant un peu plus que nécessaire sur ses hanches.  

 

- Comment vous appelez-vous, Mademoiselle ?  

- Kari, monsieur. Je suis désolée, Monsieur. Si je puis me rendre utile…, lui dit-elle, se penchant en avant pour s’excuser, les deux mains serrées, mettant en avant, s’il le fallait encore, son décolleté de manière tout à fait innocente.  

- Ramenez-moi donc une bouteille de champagne, Kari, et faites-moi l’honneur de votre présence., lui demanda-t-il.  

- Monsieur est trop bon mais la présence d’autres jeunes femmes plus expérimentées vous serait certainement plus profitable…, avança-t-elle, à peu près certaine d’appâter un peu plus le chaland.  

 

Elle vit en effet une petite flamme s’allumer au fond de ses yeux et réprima la vague de dégoût qu’elle ressentit. Il fit signe au directeur du cabaret qui approcha.  

 

- Je veux que cette jeune personne soit disponible exclusivement pour moi ce soir., lui demanda-t-il.  

- J’ai d’autres serveuses plus expérimentées, Monsieur le Ministre., intervint le directeur, obséquieux.  

- Je n’en veux pas de plus expérimentées. La fraîcheur de Mademoiselle me plaît… énormément…, dit-il.  

- Très bien, Monsieur le Ministre. Kari, vous resterez avec Monsieur le Ministre tant qu’il requerra votre présence., lui ordonna son patron.  

- Bien, Monsieur. Merci de cet honneur, Monsieur le Ministre., leur dit-elle avec déférence.  

- Je vais chercher votre commande, Monsieur le Ministre, et reviens de suite., l’informa-t-elle.  

- Demande trois coupes. Notre ami Tomoka prendra certainement un peu de champagne avec nous., offrit le ministre.  

 

Elle s’inclina et les laissa, soulagée de les quitter un instant. Elle vit du coin de l’oeil son mari avec une autre bunny et surtout le rapide regard rassurant qu’il lui adressa. Elle se détendit quelque peu. Elle arriva au comptoir où étaient rassemblées quelques autres bunnies attendant leurs commandes.  

 

- Alors beauté, tu as dégoté le gros lot. Pas mal pour une première soirée., remarqua le barman.  

 

Kaori ignora le regard des autres filles qu’elle sentait rancunier et se concentra sur son travail.  

 

- Une bouteille de champagne et trois coupes., commanda-t-elle.  

- Madame fait la bégueule., commença l’une des filles.  

- Elle se la pète parce que le gratin semble s’intéresser à elle., continua une autre.  

- Tu feras moins la bêcheuse demain matin quand il te sera passé dessus et t’aura jetée à la rue comme une moins que rien., acheva l’autre.  

- Ca, ça n’arrivera pas., murmura-t-elle pour elle-même.  

- Voilà ta commande. Bon courage., lui fit le barman.  

 

Kaori retourna auprès du ministre, priant pour ne pas se ramasser la figure du haut de ses dix centimètres de talons.  

 

- Voilà votre commande, Monsieur., dit-elle, posant les trois verres sur la table puis le plateau. Elle servit les trois coupes avec soin puis prit le plateau pour le ramener au bar.  

 

- Que fais-tu ?, s’enquit le ministre d’une voix contrariée.  

- Je vais ramener le plateau, Monsieur., répondit-elle, baissant les yeux, jouant la carte de la timidité et du manque d’assurance.  

- Laisse. Notre ami Tomoka le fera après. Prends ta coupe et viens t’asseoir., lui ordonna-t-il.  

 

Il admira sa chute de reins lorsqu’elle se pencha pour attraper la flûte et l’attira sur ses genoux lorsqu’elle voulut prendre place à ses côtés.  

 

- Voilà, c’est bien mieux, ma beauté., affirma-t-il, une main posée sur sa hanche.  

- Kanpai., fit-il, cognant sa coupe sur celle de Kaori puis de son invité.  

- Tu as vraiment toujours aussi bon goût, mon ami. Ta nouvelle recrue est très… appétissante., fit remarquer le ministre, un regard plein de convoitise détaillant la silhouette de la jeune femme.  

- Il faut maintenir l’intérêt de la clientèle., admit Tomoka.  

- Vous avez faim, Monsieur le Ministre ?, demanda ingénument Kaori, jouant les imbéciles.  

- Pas de nourriture, ma belle. En revanche, il est d’autres plaisirs que je goûterais bien avant la fin de la soirée., répondit-il, laissant ses doigts remonter le long de son flanc jusqu’au ras de sa poitrine.  

- Vous me gênez, Monsieur., bafouilla-t-elle, retenant un petit rire gêné.  

 

De loin, Ryo observa pendant deux longues heures le manège du ministre. Celui-ci se plaisait à toucher sa femme sans trop la brusquer mais il savait ce qu’il avait en tête rien qu’à son regard. Il espérait bien rentrer avec elle et la mettre dans son lit mais cela n’arriverait pas même si leur plan devait échouer. Kaori ne perdrait pas son honneur pour sauver leurs têtes.  

 

Malgré son appréhension, il vit enfin arriver le moment qu’ils attendaient tous les deux. Le ministre se fit plus entreprenant. Il se mit à caresser la poitrine de Kaori de manière appuyée et celle-ci s’effarouchait, fuyant ses mains baladeuses. S’énervant, il attrapa son menton et la força à l’embrasser à pleine bouche alors que son autre main glissait vers l’intérieur de ses cuisses. Ryo sentit la tension monter d’un cran et sut qu’il ne résisterait pas beaucoup plus avant d’intervenir. Il avait juste une envie : loger une balle entre les deux yeux de ce porc. Juste avant le moment fatidique, il entendit un cri de douleur et vit le ministre se lever furieux, la lèvre en sang.  

 

Kaori regarda avec effroi l’homme en colère devant elle. Elle n’avait trouvé que ce moyen pour faire sa part du job sans attirer son attention et surtout mettre fin à ses gestes déplacés. Quand elle avait senti sa langue passer la barrière de ses lèvres malgré sa résistance et ses gros doigts frôler son intimité, elle avait mordu sa lèvre inférieure de toutes ses forces en même temps qu’elle insérait l’émetteur miniature sous la peau de l’oreille du ministre.  

 

- Sale petite garce ! Tu vas me le payer !, hurla-t-il.  

- Emmenez-la à la voiture ! Elle va voir ce qu’il en coûte de me provoquer., ordonna-t-il à ses hommes.  

 

Kaori ne mit pas un quart de seconde avant de s’enfuir à toutes jambes vers les vestiaires. Ryo fit tomber un tabouret qui fit chuter les hommes de main du ministre qui déboulaient de l’entrée avant de sortir et de rejoindre l’allée voisine. La nettoyeuse ferma la porte des vestiaires à clef, attrapa le sac dans lequel elle avait rangé ses affaires en arrivant et laissé à un endroit d’où elle pouvait le prendre en passant et courut vers la sortie de secours, entendant les coups donnés dans la porte derrière elle. Elle déboucha dans la ruelle en petite tenue et retrouva Ryo qui la prit par la main sans un mot. Ils s’éloignèrent en courant, se planquant quelques minutes plus tard dans un recoin sombre. La sentant trembler contre lui, le nettoyeur lui passa sa veste silencieusement. Peu après, ils virent passer les hommes du ministre en courant et attendirent plus d’une demie-heure avant de se décider à bouger.  

 

Il était plus de trois heures du matin quand ils retrouvèrent leur chambre chez Erika où ils se changèrent rapidement avant de se coucher. Ryo se tourna vers sa femme et l’observa un moment. Il lut le dégoût dans ses yeux et caressa sa joue tendrement.  

 

- J’ai réussi, Ryo., balbutia-t-elle, amère.  

- C’est fini, Kaori., lui assura-t-il, sentant son désarroi.  

- Il ne te touchera plus.  

- Serre-moi. Serre-moi fort., murmura-t-elle.  

 

Il s’approcha d’elle et l’enlaça, amenant sa tête contre lui. Il sentit les légers tremblements de son corps contre lui et caressa tendrement son dos pour l’apaiser. Au bout d’un moment, elle s’endormit et il la suivit de peu. 

 


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