Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 11 :: Chapitre 11

Pubblicato: 30-01-20 - Ultimo aggiornamento: 30-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Oui, les choses vont se corser pour nos tourtereaux mais vous avez encore un peu le temps avant de rentrer dans le vif du sujet. Alors, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 11  

 

Après le petit-déjeuner, le couple ne regagna pas sa suite mais alla s’étendre au bord de la piscine. Ils trouvèrent deux transats libres l’un à côté de l’autre et s’installèrent.  

 

- Je ne sais pas si je vais te laisser rester ainsi., murmura Ryo.  

 

Kaori se retourna et vit son regard chaud posé sur elle. Elle portait un bikini rouge qui dévoilait et soulignait ses formes et il sentait la jalousie le tarauder en voyant les regards des autres hommes sur elle.  

 

- Jaloux ? De toute façon, je ne suis pas sûre de rester longtemps au soleil. Je me sens barbouillée., dit-elle.  

 

Il la dévisagea et elle était effectivement un peu pâle.  

 

- Si ça ne va pas, on ira à l’infirmerie, d’accord ?  

- Oui., fit-elle d’une petite voix.  

- Tu peux m’aider ?, lui demanda-t-elle, lui tendant un tube de crème solaire.  

- Avec plaisir. Sinon on peut rentrer directement à la cabine., susurra-t-il à son oreille alors qu’elle s’était assise sur le bord de son transat.  

- Ryo., gronda-t-elle, gênée, voyant le regard amusé de leurs voisins.  

 

Il entendit néanmoins également la petite note d’excitation et en profita pour la taquiner un peu, déposant des baisers sensuels dans son cou, avant de s’appliquer à sa tâche. Une fois qu’il eut fini, elle s’allongea et ferma les yeux, tentant de se reposer un peu. Elle sentit la main de Ryo prendre la sienne et son pouce la caresser tendrement, ce qui la fit sourire. Elle ne savait pas si c’était pour la mission ou par envie mais le résultat était là et elle ne voulait pas gâcher ce moment.  

 

- Tu viens nager ?, lui demanda-t-elle, souhaitant se rafraîchir un peu.  

- Vas-y. Je suis bien là., répondit-il, profitant de la chaleur du soleil.  

 

C’était tellement rare de pouvoir ainsi se détendre sans penser à rien qu’il voulait en profiter. Après tout, ce n’était pas au milieu de tout ce monde qu’ils seraient enlevés… Un petit quart d’heure plus tard, il vit sa femme ressortir de l’eau, s’appuyant des deux mains sur le bord de la piscine. Il admira son décolleté ainsi avantagé et sentit le désir monter. Légèrement à l’étroit dans son caleçon de bain, il s’assit en la voyant arriver.  

 

- Si on rentrait ?, lui proposa-t-il.  

- Oui. On passe par l’infirmerie d’abord., murmura-t-elle, encore plus pâle.  

 

Elle avait pensé que la fraîcheur de l’eau lui ferait du bien mais elle s’était trompée et son estomac se tordait de plus en plus douloureusement. Ils rassemblèrent rapidement leurs affaires et, un bras autour de la taille pour la soutenir, ils trouvèrent leur objectif. Ryo attendit patiemment à l’extérieur de la voir ressortir un quart d’heure plus tard avec une plaquette de médicaments.  

 

- Alors ?  

- Il pense que c’est le mal de mer. Si ça ne passe pas avec ça, c’est peut-être une indigestion ou un virus., répondit-elle, posant la tête sur son épaule, se sentant vraiment mal.  

- Combien de temps pour que ça agisse ?  

- Une heure normalement. Il m’a conseillée de m’allonger…  

- Ca peut s’arranger., répondit Ryo avec un sourire.  

- Et de me reposer., compléta-t-elle, taquine.  

 

Un mouvement de houle un peu plus fort les fit vaciller et Kaori sentit son estomac se contracter. Elle porta la main à sa bouche et lui adressa un regard paniqué.  

 

- Là !, fit-il en la dirigeant vers des toilettes.  

 

Il la suivit à l’intérieur mais attendit à la porte du cabinet, l’entendant vider son estomac violemment. Une dame pénétra et lui lança un regard noir, regard qu’il soutint sans faillir et qui finit par s’adoucir en voyant Kaori ressortir mal en point. Il la guida doucement jusqu’au lavabo où elle se rafraîchit.  

 

- Ca va mieux ?  

- Bof…, murmura-t-elle.  

 

Il la prit par la taille et ils reprirent le chemin de leur cabine.  

 

- Heureusement que je ne prends pas la pilule…, lâcha-t-elle soudain.  

- Certainement… Mais…, commença-t-il, semblant soudain nerveux.  

- Quoi ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Je ne suis pas sûr d’avoir été vigilant à tous les coups cette nuit., lui apprit-il, coupable.  

- J’avais l’impression de ne plus me contrôler. C’était pareil pour toi ?, lui chuchota-t-elle.  

- Oui. Kaori…, se tourna-t-il vers elle.  

 

Elle le dévisagea et vit sa tension et sa culpabilité. Ils avaient une mission à accomplir et la situation était déjà assez compliquée. Elle posa un doigt sur ses lèvres et lui adressa un regard rassurant.  

 

- Je te propose qu’on oublie ce risque pour le moment. Il sera toujours temps d’en reparler plus tard. On va essayer de rester vigilants pour la suite, d’accord ?, lui proposa-t-elle.  

 

Elle le faisait autant pour lui que pour elle. Si elle devait ajouter la possibilité d’être enceinte dans toute cette équation où ils jouaient un rôle, avaient une relation qui ne serait peut-être que temporaire et allaient se faire enlever sans savoir ce qui leur arriverait, elle n’était pas sûre de réussir à garder son sang-froid. Il l’observa un court instant et acquiesça. Il comprenait sa démarche et l’acceptait, priant pour qu’ils n’eurent pas en reparler car c’était une situation qu’il n’était pas certain de pouvoir accepter ni assumer. La voyant vaciller, il la reprit contre lui et ils regagnèrent leur chambre. Ayant pris le cachet contre le mal de mer, Kaori s’allongea et s’endormit une petite heure.  

 

Quand elle se réveilla, elle constata que Ryo l’avait suivie et dormait paisiblement à ses côtés. Elle l’observa un moment avant de laisser ses pensées voguer. Elle espérait vraiment que le médicament fit effet car elle ne voulait pas perdre une minute de ce temps qu’ils avaient à deux. Elle se voyait mal passer toute une journée au lit à cause d’une indigestion ou d’un virus, vraisemblablement plus le deuxième d’ailleurs… Elle chercha qui dans ses connaissances aurait pu lui refiler ce petit cadeau et ne vit personne. Inopinément, elle repensa à la dernière fois où toute la bande avait été malade de façon aléatoire et très illogique d’ailleurs et dont seul Ryo y avait échappé. Elle se souvenait des mots de Kazue quand elles en avaient parlé par le biais hasardeux d’une conversation des plus anodines. Elle sentit soudain une main glisser sur son ventre et tourna la tête vers Ryo qui s’était réveillé.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-il très sérieux.  

- A une conversation avec Kazue sur les virus., répondit-elle.  

 

Elle le vit lever un sourcil, mi-surpris mi-amusé, et sourit.  

 

- Tu as trop de temps pour penser., répondit-il, se positionnant au dessus d’elle.  

 

Il se pencha pour l’embrasser mais elle esquiva ses lèvres, d’humeur joueuse.  

 

- Tu as tort. C’était passionnant. Elle m’expliquait comment il était difficile de connaître l’impact et les « cibles » d’un virus parce qu’on ne pouvait que difficilement prédire son origine et le mode de contamination., expliqua-t-elle, sentant ses lèvres qui mordillaient son cou, s’ingéniant à lui faire perdre la tête.  

- Qu’en général… ça touchait les… personnes à prox...imité… mais que parfois… sans qu’on comprenne… pourquoi… d’autres per...sonnes plus é… loignées pou… vaient êtres im… mmmmh Ryo…, gémit-elle alors qu’il la caressait savamment.  

- Pouvaient être quoi, Kaori ? Concentre-toi., la taquina-t-il, poursuivant son assaut.  

- impactées… alors… qu’elles… n’avaient… aucun… lien… apparent…, finit-elle.  

 

Au même moment, deux choses arrivèrent : Ryo revint à hauteur de son visage plongeant son regard dans le sien et elle pensa à leur affaire. Elle grimaça intérieurement : ce n’était pas flatteur pour lui mais elle venait de comprendre quelque chose.  

 

- Ryo, un virus…, murmura-t-elle très sérieusement.  

 

Il soutint son regard et comprit. Il avait suivi son raisonnement même s’il tentait de la distraire et il avait également compris ce qui les tracassait depuis le début : l’absence de lien apparent.  

 

- Je m’assurerai que ma cousine ne l’a pas attrapé., lui répondit-il avant de reprendre son activité précédente mais elle lui échappa une deuxième fois alors qu’il allait l’embrasser.  

- Attends, je vais me laver les dents. Je ne veux pas t’embrasser alors que j’ai… enfin tu vois quoi, sans m’être lavée les dents., lui dit-elle en sortant de l’étau de ses bras.  

- Kaori, tu gâches l’ambiance…, geignit-il.  

 

Elle repassa la tête à la porte de la salle de bains, tout sourire.  

 

- Alors dépêche-toi de prendre des nouvelles de ta cousine. Tu vas avoir très chaud après., lui annonça-t-elle en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Il regarda l’endroit où elle se trouvait deux secondes avant d’un œil rond et se dépêcha d’attraper son téléphone portable pour appeler Saeko.  

 

- Nogami, j’écoute., entendit-il au bout de quelques secondes.  

- Bonjour cousine., l’accueillit le nettoyeur.  

- Ryo ? Comment ça se passe ?  

- Bien pour le moment à part le mal de mer de Kaori., répondit-il d’un ton enjoué.  

- On a eu de la chance, tu sais. On a bien cru un moment que c’était un virus., ajouta-t-il, sa voix se tendant sur le dernier mot.  

- Un virus ?, l’interrogea-t-elle sur le ton de la conversation alors qu’elle avait bien saisi le sens de son propos.  

- Oui et on se serait bien demandé d’où ça venait puisque personne n’a été malade dans notre entourage dernièrement. Je voulais juste m’assurer que tu ne l’avais pas attrapé et que tu y fasses bien attention.  

- Oui, j’ai compris. Je prendrai soin de ma santé et ouvrirai l’oeil pour voir si les personnes que nous connaissons ne l’ont pas attrapé.  

- Très bien. Et Saeko, tu n’oublies pas mon papier., lui rappela-t-il.  

- Ce sera fait demain, Ryo., lui promit-elle.  

- Merci. A plus tard.  

 

Il raccrocha et resta accoudé au bastingage deux minutes. Il ne comprenait pas pourquoi il s’était senti bizarre en lui rappelant de supprimer leur certificat de mariage. Il ne voulait après tout pas rester marié avec Kaori, parce qu’il n’était pas prêt à rester attaché, parce qu’il n’existait pas réellement, pour son bien à elle. C’était la chose à faire. Il rangea le téléphone dans sa poche et revint dans la chambre. Sa mâchoire se décrocha.  

 

- Tu en as mis du temps…, l’accueillit une Kaori aussi nue qu’au premier jour, l’attendant lascivement allongée sur le lit.  

 

Il aurait pu partir en mode Tex Avery, voir sa langue se dérouler et lui sauter dessus comme un chien surexcité, il aurait pu… mais il ne le fit pas. Les yeux assombris par le désir, il avança lentement dans la pièce, son sex-appeal irradiant de chaque pore de sa peau. Il ôta lentement ses vêtements, les lançant sur l’une des chaises de la chambre, et grimpa à genoux sur le lit. Il posa les mains sur ses pieds et les laissa remonter doucement le long de ses jambes, les écartant lentement alors qu’il progressait. Ses lèvres prirent le relais et il ne résista pas à l’envie de pousser très loin son exploration jusqu’à l’entendre gémir de plaisir. Continuant son chemin, il remonta le long de son ventre, entre ses seins, sur sa gorge, dans son cou et finit par aller explorer sa bouche très passionnément. Il avait tellement bien fait son travail qu’il eut à peine le temps d’enfiler une protection avant que Kaori ne l’attira en elle, ne cachant rien de l’effet qu’il lui avait fait.  

 

- Tu n’as plus de nausée ?, lui demanda-t-il alors qu’ils se rhabillaient pour aller déjeuner.  

- Non, ça va mieux. Le médecin m’a dit de ne pas arrêter le traitement, sinon ça va revenir.  

- Des effets secondaires ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Non. Il m’a même assuré que ce serait sans danger si j’étais enceinte sans que je lui pose la question.  

- Pourquoi te dire cela ? C’est étrange, non ?, remarqua Ryo, les sourcils froncés.  

- C’est ce que je lui ai dit, enfin à peu près. D’après ce que j’ai compris, les rumeurs vont déjà bon train sur le bateau sur les raisons qui auraient pu pousser un beau milliardaire à épouser aussi vite son assistante de toujours., répondit-elle.  

 

Malgré son air neutre, il vit qu’elle était blessée et s’approcha d’elle, prenant son visage d’une main pour la forcer à le regarder.  

 

- Alors ce sont tous des idiots parce qu’ils devraient se demander comment un crétin comme moi a réussi à garder une femme aussi merveilleuse que toi à ses côtés aussi longtemps sans rien faire. S’ils te connaissaient comme moi, ils sauraient que tu ne vis pas pour l’argent, que la seule raison qui te fait courir après à certains moments, c’est pour boucler une fin de mois difficile.  

- Merci Ryo., murmura-t-elle, touchée par sa sincérité.  

- De rien. Tu viens, j’ai faim… de nourriture pour le moment., lui dit-il, taquin.  

- Tu crois que ça arrivera quand ?, lui demanda-t-elle alors qu’ils marchaient dans les couloirs, main dans la main.  

- On est encore en mer jusque demain soir. Après-demain, nous aurons une sortie avec une activité prévue., lui résuma-t-il leur programme pour les deux jours à venir.  

 

Sans un mot de plus, ils se regardèrent, la compréhension passant entre eux. Probablement dans deux jours, leur croisière s’arrêterait. Il pressa sa main en entrant dans le restaurant et ils prirent place à une table un peu isolée. Ils déjeunèrent discutant tranquillement de tout et de rien, flirtant légèrement, de petits gestes tendres ponctuant le repas. Ils profitaient de ce moment pleinement quand des éclats de voix se firent entendre un peu plus loin : un couple se disputait âprement et la femme partit en jetant sa serviette à terre, l’homme restant seul un moment hébété avant de la suivre. Revenant vers sa compagne de table, il vit ses yeux légèrement écarquillés et ternis.  

 

- Kaori ?, l’appela-t-il.  

 

Elle mit quelques secondes avant de se tourner vers lui et de poser un regard hagard qu’elle mit quelques secondes de plus à dompter. Elle força un sourire à ses lèvres mais il sentit que le coeur n’y était pas.  

 

- Excuse-moi. Ca… surprend., dit-elle, détournant le regard pour observer l’horizon, le temps de se reprendre.  

 

Elle s’était vue dans quelques jours avec Ryo, se disputant à nouveau pour tout et n’importe quoi, cette belle parenthèse refermée. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il décida de changer de fusil d’épaule sur leur relation. Elle savait que tout cela se terminerait même si c’était beau et qu’il semblait y prendre du plaisir. Et c’était là le problème : ce n’était que le plaisir qu’il recherchait et il y trouvait apparemment son compte pour le moment. Elle savait cependant que ça ne durerait pas et qu’il se lasserait. Peut-être prenait-il du plaisir à l’initier, peut-être savourait-il le fait d’être son premier amant, peut-être que tout cela n’était en fait que simulation pour la mission et qu’il s’ennuyait déjà avec elle.  

 

Et elle, elle avait foncé tête baissée, se prenait au jeu d’être sa femme, sa maîtresse alors qu’elle n’était que le réceptacle de son plaisir, un plaisir somme toute bien mécanique chez un homme d’après ce qu’elle savait, beaucoup moins cérébral que chez une femme de ce que ne cessait de lui dire Miki. Elle était idiote, stupide. Comment avait-elle pu se mettre dans une position aussi difficile s’exposant d’elle même au risque d’être blessée, sachant qu’elle serait forcément rejetée à la fin de cette mission ? Elle eut un haut-le-coeur et posa sa serviette sur ses lèvres pour le stopper et cacher le tremblement.  

 

- Excuse-moi. Je reviens., bafouilla-t-elle avant de se lever.  

 

Ryo la regarda se lever sans comprendre et, rien qu’à ce fait, il sut que ses pensées avaient dérivé vers le personnel, le seul point où il avait plus de mal à la suivre intuitivement. La seule chose qu’il devinait, c’était qu’elle n’allait pas bien et il ne voulait pas la laisser seule. Il se leva à son tour et la chercha. Sans se soucier de la bienséance, il entra dans les toilettes des dames mais ne la trouva pas. Il vit juste en face la porte qui menait à l’extérieur et se dit qu’elle était certainement dehors en train de réfléchir comme elle le faisait à l’appartement sur le toit. Il sortit et, tournant la tête des deux côtés, l’aperçut un peu plus loin, serrant un mouchoir dans sa main.  

 

Ne sachant si sa présence serait la bienvenue, il hésita puis approcha d’elle. Il ne lui demanda rien, ne chercha pas de paroles vaines ou passe-partout pour la soulager de ce qui l’oppressait. Il passa les bras autour d’elle et l’entoura de sa chaleur. Elle pleurait et ça lui serra le coeur. Quand elle se retourna et se plaqua contre lui, il passa une main dans ses cheveux et une dans son dos, les caressant doucement. Ils restèrent ainsi très longtemps, ignorant les personnes qui passèrent à côté d’eux après la fin du repas. Il sut quand elle cessa de pleurer mais attendit encore un peu avant de se manifester.  

 

- Tu veux retourner à la cabine ?, lui proposa-t-il.  

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle si doucement qu’il crut avoir rêvé.  

- Ne me laisse pas., ajouta-t-elle.  

- Jamais. Je te l’ai déjà dit., lui assura-t-il.  

 

Elle acquiesça et s’écarta de lui sans le regarder. Elle n’avait pas la force de lire le mensonge dans ses yeux. Elle savait que son ami, son partenaire seraient toujours là, mais l’homme qui l’aimait, lui, disparaîtrait.  

 

Ryo resta anxieux bien qu’elle lui eut parlé. Il n’était pas sûr d’avoir réussi à calmer ses angoisses. Il espérait juste qu’elle avait réussi à reprendre le dessus, suffisamment en tout cas pour effectuer cette mission en toute sécurité. Ils reparleraient de tout cela à tête reposée. Ils pénétrèrent dans leur suite et Ryo se demanda comment réussir à chasser ses pensées moroses.  

 

- Met ton maillot de bain., lui demanda-t-il.  

- Je n’ai pas envie d’aller à la piscine., soupira-t-elle, retirant ses chaussures.  

 

Elle se dirigea vers la chambre et fut saisie par deux bras musclés.  

 

- Met ton maillot de bain… à moins que tu ne préfères aller nue dans le jacuzzi., lui suggéra-t-il.  

 

Elle croisa son regard pétillant, sans savoir que cela était feint car il était soucieux en réalité, et s’en voulut. Il n’avait pas besoin de ses états d’âme. Il avait besoin d’une partenaire forte et fiable. C’était ce qu’elle s’était engagée à être pour qu’il l’accepta à ses côtés. Elle chassa ses pensées sombres au plus profond de son coeur et esquissa un sourire, sourire qui s’agrandit et atteignit bientôt ses yeux. Il respira un peu mieux.  

 

- Dans tes rêves, Saeba. Tu seras nu avant moi dans ce jacuzzi., répondit-elle.  

- Mais c’est loin d’être un problème pour moi, madame Saeba., dit-il.  

 

Il lui en fit même la démonstration. Il partit d’abord mettre en route le jacuzzi puis la rejoignit dans la chambre et se déshabilla très sensuellement devant elle. Il se retrouva complètement nu devant elle qui enfilait son bikini. Il lui prit le haut et le jeta sur le lit.  

 

- Juste le bas., lui annonça-t-il.  

- Ryo…, murmura-t-elle, gênée, mettant ses mains devant sa poitrine.  

- Il n’y aura que toi et moi, Kaori. Tu es très belle. Je veux profiter de ma femme tant que j’en ai le temps., lui dit-il, lui tendant la main.  

 

Il ne savait s’il parlait de sa femme de mission ou de la femme qui lui avait volé son coeur et à qui il avait décidé de céder l’espace de ces quelques jours. Il voulait juste ce moment avec elle et il s’en tiendrait à ce qu’elle voudrait. Il lut son incertitude, ses doutes puis la détente. Ne voulant pas gâcher ses précieux instants qu’ils pouvaient enfin partager, elle se détendit et, baissant les bras, prit sa main. Il l’emmena sur la terrasse et grimpa dans le bassin, lui tendant une fois encore galamment la main pour l’aider à entrer. C’était aussi pour lui une porte qu’il lui laissait, le droit de choisir ce qu’elle voulait faire… Elle le regarda droit dans les yeux et il douta un instant de son choix, surtout quand elle porta les mains à son bassin. A sa plus grande surprise, elle dénoua le bas de son maillot de bain et le laissa tomber avant d’entrer.  

 

- Kaori, tu es sûre ?, lui demanda-t-il.  

- Non… mais je veux profiter de l’instant présent. Le reste peut attendre., dit-elle, entrant dans l’eau et se laissant enfermer dans le cocon de son corps.  

 

L’après-midi fut sensuelle et la suite vit bon nombre d’allers-retours d’un couple nu entre la chambre et la terrasse. Ils arrivèrent juste à l’heure pour le dîner et le prirent dans un silence confortable. Ceux qui les connaissaient auraient vu que ce silence cachait une conversation d’un tout autre ordre qui passait dans leurs regards, leurs gestes et leurs sourires, une conversation très intime d’un couple né longtemps auparavant mais qui ne découvrait qu’à peine sa sensualité latente.  

 

Après le repas, ils ne se pressèrent pas pour regagner leur cabine et firent le tour du bateau par la passerelle admirant le reflet de la lune sur l’eau, profitant du silence des environs qui contrastait avec la vie bruyante mais tant aimée de leur quartier de Tokyo. Revenus dans leur cabine après une petite heure de promenade qui les avait apaisés et éreintés de leur après-midi très physique, ils se couchèrent et s’endormirent rapidement, prêts à profiter d’une bonne nuit de sommeil.  

 

Cependant, une petite heure plus tard, Ryo se réveilla avec un besoin urgent de réveiller sa compagne, ce qu’il fit de manière très passionnée, la surprenant par un baiser langoureux, ses mains se perdant sur sa poitrine. Malgré tout, elle plongea son regard noisette, les pupilles une nouvelle fois dilatées dans le sien, identique, et répondit avec ardeur à son attaque. Ils s’aimèrent très fougueusement, perdant tout sens rationnel, toute la nuit.  

 

Le petit matin les cueillit allongés sur la terrasse, nus.  

 

- Qu’est-ce qu’on fait ici, Ryo ?, demanda Kaori, désorientée.  

- Je ne me souviens pas de grand-chose, juste qu’on a fait l’amour et que j’avais chaud., répondit-il, se sentant un peu groggy.  

 

Il se releva en grimaçant et vit la même chose chez sa partenaire. Ils retournèrent à l’intérieur pour échapper à l’air frais de l’extérieur.  

 

- J’ai l’impression qu’on a un peu abusé…, grogna-t-il.  

- Un peu ? Je découvre des muscles dont j’ignorais l’existence., fit-elle.  

 

Elle s’attendait à ce qu’il fit référence à son statut d’Etalon mais il n’en parla pas et elle lui en fut gré. Elle n’était pas sûre qu’elle aurait apprécié, même sur le ton de la blague. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et c’était déstabilisant, d’autant plus que Ryo semblait aussi un peu perdu.  

 

- Va prendre un bain si tu veux. On a encore un peu de temps avant l’heure du petit-déjeuner., lui conseilla-t-il.  

 

Elle accepta le conseil et se glissa dans de l’eau chaude qui lui dénoua les muscles. Elle vit Ryo arriver soucieux dans la pièce, fouiller la poubelle puis lentement se glisser dans le bain avec elle. Il s’allongea sur elle et elle faillit le repousser, ne souhaitant pas réitérer leurs ébats amoureux pour le moment mais se retint face à l’éclat sérieux de ses yeux. Il approcha d’elle et l’embrassa doucement puis, restant proche d’elle, il chuchota, l’eau du robinet couvrant ses paroles :  

 

- On a été prudents hier après-midi mais pas cette nuit, Kaori. Quels sont les risques ?, lui demanda-t-il, le regard sombre.  

 

Quand il vit une larme rouler sur sa joue livide, il eut sa réponse et il l’enlaça, le coeur lourd.  

 

- Je serai là quoiqu’il arrive., lui murmura-t-il à l’oreille. 

 


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