Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 16 :: 16

Pubblicato: 26-04-12 - Ultimo aggiornamento: 12-06-12

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

« Aimer c’est souffrir. Si quelqu’un te dit l’inverse, c’est qu’il essaie de te vendre quelque chose »… de Rob Reiner  

 

 

Rien de plus agréable que les rayons du soleil qui pénètrent les rideaux, trainant au sol, les graphes de ces derniers. La chaleur de cette grosse boule de feu, réchauffait la bonne humeur à Shinjuku, Kaori regardait avec sourire, ces travailleurs et passagers marchant avec motivation vers leurs destinations.  

 

La jeune femme détourna ses yeux, ceux-ci appelés par ce petit bruit strident, annonçant que sa sucrerie était fin prête. Elle sautilla de bonheur vers l’odeur sucrée qui embaumait sa cuisine. Enfilant ses gants, elle se saisie du plat chaud et déposa son gâteau au milieu de la table. Il sentait la noisette, entouré d’un gourmand chocolat fondant. Le café était chaud, le jus d’orange posé sur la table, le beurre, la confiture, ce petit-déjeuner apetissait même le mobilier.  

 

Maintenant, une autre mission l’attendait, celle de réveiller son amant. Malgré qu’ils dorment chaque nuit ensemble, Kaori se levant tous les matins la première, le nettoyeur dormait toujours comme un bébé. Rien ne le réveillerait, futile le bruit qui essaierait de le sortir de ses songes luxurieux. Tout de même, elle se rassura que seul son sixième sens le ferait sortir de sa léthargie.  

 

Elle monta à l’étage, imaginant trouver son Ryô en train de dormir profondément, accompagné d’une symphonie de ronflement, tenant fermement son oreiller au creux de ses bras, traduisant ses plus crapuleux rêves.  

 

Ouvrant doucement la porte, elle s’étonna de constater que le nettoyeur était réveillé. Assis dans le lit, le drap étalé à moitié sur ses jambes, Ryô avait le regard dans le vide, sérieux, concentré, son expression était celle d’un étudiant perdu, restant planté devant sa feuille d’examen, ayant parfaitement conscience de la solution du problème, mais étant incapable d’être assez concentré pour écrire enfin les premiers mots de la solution.  

 

Kaori aurait donné n’importe quoi pour savoir exactement ce qui tourmentait à ce point son amant. Elle n’aimait pas voir ce regard, n’annonçant rien de bien, il était inquiet, soucieux, des traits de caractères si rare chez lui, restant toujours maitre de la situation, aujourd’hui il semblait, égaré…  

 

- Ryô…  

- Oui ! Dit-il surpris de sa présence.  

- Quelque chose ne va pas ?  

- Non, rassure toi, tout vas bien, j’étais perdu dans mes pensées, c’est tout…  

- Bien…  

 

La jeune femme n’insista pas, n’ayant pas le courage de savoir les tourments de Ryô. Elle était inquiète, cette mission perturbait chacun d’entre eux, ne sachant où ni vers qui se diriger. Soucieuse, une chaleur l’envahit et ralentit le rythme marathon de son cœur. Ryô avait tendrement glissé sa main dans la nuque de Kaori et ramena le doux visage de sa bien-aimée vers lui, afin de lui donner un baiser, baiser qui les conduit tous deux vers l’ivresse, cependant, cette douceur avait également le goût de l’anxiété, chaque geste était comme un adieu, Kaori détestait quand Ryô se conduisait ainsi. D’ordinaire, il faisait l’idiot, se contentant de dissimuler ses sentiments et à ce jour, il était comme mis à nu, était-ce parce que désormais, ils étaient officiellement deux. Deux à se protéger, à survivre, à se dompter, à suivre, deux à partager une seule et même vie.  

 

- Tes lèvres sont aussi sucrées que je l’imaginais… Dit-il, léchant ces dernières.  

 

Kaori vira au rouge carmin et cette sincérité redonna le sourire au nettoyeur, sa partenaire et son incorrigible timidité, quel charme naturel irrésistible. Le jeune homme avait un sourire dès plus séduisant, quand il remua son nez, tel un chien remuant sa truffe curieuse.  

 

- Ca sent bon…  

- J’ai fais un gâteau au chocolat-noisette pour le petit déjeuner…  

- Mmh… C’est original… Sourit-il.  

 

Il se leva, faisant reculer Kaori, impressionné par sa grande taille, sa carrure imposante et son charisme à en faire craquer plus d’une. D’abord intimidé, elle se précipita avec fougue dans les bras de son amant, sous la stupéfaction du nettoyeur. Elle agrippa sa peau, blottit fermement sa tête contre son torse, il sentait bon, ce parfum cajoleur que l’on a en sortant du lit, comme si l’on était encore enfouit dans la couette.  

 

Ryô referma ses bras et serra fort ce petit bout de femme, il déposa un baiser sur sa chevelure et déposa sa tête contre celle-ci. Seul le temps sut combien, il fut abusé.  

 

 

 

 

* * * * * *  

 

Le vent souffle paisiblement, assis dans l’herbe fraiche, il ne peut détourner ses yeux de cette beauté divine. De longs fils bruns sont capturés par le vent, il veut que cette créature la rejoigne, mais elle n’a d’yeux que pour lui. Lui ne cessant de la dévorer. Deux yeux couleurs croquant lui rendent cette admiration, ce teint de pêche parfait, il le faut bien pour cacher ses coins d’ombres. Sa robe d’été en coton blanche l’épouse tel le plumage d’une colombe annonçant la paix, une paix éternelle, car le ciel seul sait combien le courage entoure cette déesse. Elle ramasse des fleurs, bien que ce fléau ait horreur de cette odeur, elle cueille délicatement, entouré d’un somptueux sourire, ces marguerites se mariant à la perfection avec sa beauté, le blanc pour sa pureté et le jaune pour son éclat, malgré les foudres du ciel.  

 

Jalousant ces petits détails de la nature, il s’approche d’elle, posant une main sur sa cuisse, innocemment, disant, « je suis là », elle le sait et remercie n’importe quelle force de la nature pour ça. « Oh… ». Pense ce dernier, il avait omis ce détail, non pas sa taille moyenne et élancé, faisant craquer plus d’un rival en ce lieu, non, ses lèvres, rosées, douces, qui Ô combien de tendresse exalte de cette bouche, la sagesse, des mots soyeux et quelle aventure que d’être embrassé par ces dernières.  

 

Il l’admire, tout simplement et ferait n’importe quoi pour la protéger, ils ne sont que tous les deux, sachant ce secret qui les lies à jamais, souffrant, n’ayant le courage de s’envoler loin, une chose est sûr, ils ne se quitteront jamais, ils resteraient ensemble, même épuisés par la vie leurs mains resteront unies, leur cœur encore plus soudés, ils s’aiment…  

 

Cette scène se referme sur lui, comme le rideau tombe à la fin de l’acte.  

 

Kenji se réveille, il a l’impression de revenir de loin, des gouttes de sueurs froides dégoulinent de son front, combien sa fait mal quand il pense à elle… Irremplaçable… Il était un homme qu’il ne reconnaissait plus dans ses rêves, ce Kenji était loin, à des années… Elle était la seule à lui rendre ce visage qu’ont les gens heureux.  

 

Voulant penser à son prénom, il sentit une petite boule bouger à côté de lui. Son amante avait froid, son visage était fermé, elle était triste, comme à son habitude. Ecœuré, il était écœuré, elle, elle avait vraiment souffert, elle, avait le droit de pleurer, elle, avait le droit de se sentir seule, mais pas son amante, à l’instant, il la jugeait pathétique.  

 

- « Le genre de femme qu’on ne remplace pas… »  

- « Je pense »…  

 

Hélène cauchemardait, cette femme tant redouté revenait chercher Kenji, elle était d’une beauté sans pareil, sautant dans les bras de son amant enfin retrouvé, il sourit, Kenji sourire ? Non !! Il l’embrasse, avec une expression qu’elle ne lui connait pas, il la sert contre lui, la suppliant de ne plus l’abandonner… Il fait froid, elle tremble, tremble de peur, elle s’écroule, son cœur se déchire en deux, ciel que ça fait mal… Ils s’éloignent tous les deux. Hélène n’existe plus, ce qu’ils ont vécus n’étaient que passager… Elle saigne, pleure sans se contrôler, elle veut se relever, mais sa peine pèse trop lourd. Son corps s’engourdit, « je vais mourir ? ».  

 

La jeune fille se réveille en sursaut, surprenant Kenji, elle le fixe et saute à son cou, le jeune homme s’écrase lâchement contre son poids plume. Son tee-shirt est mouillé, elle pleure, encore.  

 

- Kenji, ne me quitte pas, ne me quitte pas…  

- Qu’est-ce que tu marmonnes !! S’agace ce dernier.  

- Je t’en supplie reste avec moi, ça fait mal…  

- Arrête de couiner !!  

- Je t’ai…  

 

Kenji se défait de son étreinte et tombe nez à nez avec ces deux yeux humides, suppliant sincèrement ces dires. Etrangement, il la comprend, mais impossible à cet instant de capituler. De plus, il ne veut pour rien au monde entendre ces trois mots, qu’il juge de répugnant, de faible, d’arrogant et de prétentieux.  

 

- Pff… Tu n’as que seize ans, je ne suis pas l’homme de ta vie !!! Tu es là parce que pour l’instant tu n’as pas atteint le point où tu vas me souler et où je vais te dégager !! Qu’est-ce que tu crois que Marie, Amélie et Déborah étaient avant toi !!!  

- …  

- Tu es vraiment épuisante ! Ne te la joue pas, parce que tu restes encore ici ! Le seuil de ma nervosité à ton égard est sur le point d’exploser !  

- …  

- D’ailleurs, ce n’est pas la peine que tu viennes ce soir, ni demain, ni les jours suivants !! Tu m’as irrité au plus au point !  

 

Kenji ne put la regarder dans les yeux en lui dégoulinant ces mots immondes, encore une preuve de sa lâcheté quand il s’agissait de cette enfant.  

 

- Tu sais quoi, tu m’as tellement agacé que je me casse chez Déborah !!!  

 

Il enfile sa chemise, son pantalon, sa veste et s’en va, loin de cette apocalypse qu’il vient encore de semer, ne sachant réellement les raisons.  

 

Brisée, aucun autre mot ne décrivait l’état de la jeune amante, en cet instant.  

 

* * * * * *  

 

- Pourquoi faut-il que je fasse ça ?  

- Tu sais très bien pourquoi, mais peut-être aimes tu te faire du mal en me demandant de t’en rappeler les raisons ?  

- Non… Pleurait la jeune fille.  

- Bien, tu as trois jours pour rassembler le plus d’informations et pour en tuer au moins un ! Dit-elle de son sourire glacial, lançant une arme à son reflet.  

- …  

- Tu ne dis plus rien ?  

- Erika… Comment, comment ?? Comment, aucun sentiment censé n’arrive-t-il plus à t’atteindre !!!  

 

La jeune femme reçu une gifle.  

 

- Ne viens pas me parler de chose censé à moi !!! Obéis !!! Ou elle crève !!!  

 

Erika sortit de la chambre d’hôtel, furieuse, son double osait la provoquer. Elle donna un coup de poing dans le mur et s’en alla rapidement de cet endroit. Quant à sa victime, elle s’écroula de tristesse au sol, « Obéis !!! Ou elle crève !!! ». Son rôle confié par dame nature, était démérité.  

 

* * * * * *  

 

- Tu crois que nous allons avoir une cliente aujourd’hui ? Questionna Kaori à son coéquipier.  

- Je ne sais pas…  

- C’est bien triste, le temps s’était dégagé et voilà qu’il fait à nouveau tout gris…  

- C’est vrai…  

- Tu comptes faire des phrases de moins de cinq mots aujourd’hui… Sourit-elle.  

- Désolé…  

- Ryô… Tu vas bien ? J’ai vraiment l’impression que tu es ailleurs…  

- Excuse-moi, je n’ai pas très bien dormi… C’est rien…  

 

Ryô avait les yeux fixés au sol, son cauchemar l’avait troublé, tout paraissait vrai, il vivait une véritable scène d’horreur et il était inutile de se demander ce qui pouvait le perturber, ce n’était qu’un mauvais rêve, seulement…  

 

- Kaori… Tu sais que je suis capable de donner ma vie pour toi…  

- Ryô…  

 

Kaori ne savait plus où se mettre, Ryô se déclarait et qui plus est en pleine rue, devant les regards curieux des passants.  

 

- Tu le sais ?  

- Évidemment…  

- …  

- Reste quand même près de moi…  

- …  

 

Ryô avançait de nouveau sans réellement savoir le but de cette déclaration, il se sentait prisonnier d’un labyrinthe, son kidnappeur ricanant et jurant que jamais il ne trouverait la sortie.  

 

Kaori marchait derrière lui, elle ne se souvenait pas avoir vu son partenaire dans un tel état, les contraintes de la vie à deux commençaient déjà à voir le jour. Ils ne faisaient plus qu’un désormais, prendre soin de l’autre était une priorité sur leur propre survie.  

 

Le nettoyeur s’arrête étonné devant le tableau des messages, un « XYZ ». Sa partenaire quant à elle était ravie.  

 

- Ryô, nous avons une cliente… Rendez-vous au café des artistes à onze heures, je serais vêtue de rose… Pourquoi précisait-elle cela ?  

- Je ne sais pas… Quelle heure est-il ?  

- Dix heures vingt !  

- Allons-y…  

 

Ryô tourne les talons d’un air nonchalant, il a l’air d’un zombie, un robot télécommandé par un maitre diabolique, rien ne l’atteint en cet instant.  

 

City Hunter arrive sur les lieux, à une table ronde, une jeune femme coiffé d’une queue de cheval, l’air triste et abattu était vêtue de rose. Elle fixe la table, l’air dépressif.  

 

- Elle n’a pas l’air dans son assiette…  

- En effet…  

 

Les deux partenaires s’approchent, Ryô eut un mauvais pressentiment, cette femme, à l’air perdu, achevé, cherchant le remède au poison circulant glacialement dans son sang, avait un air énigmatique.  

 

- Bonjour… Dit-il simplement.  

- Bonjour, vous êtes City Hunter ?  

- Oui… Je suis Ryô Saeba et ma partenaire Kaori !  

- Enchantée… Sourit la nettoyeuse.  

- Sylvana Rosenberg, enchantée également…  

 

Les deux jeunes gens prennent place et le nettoyeur se hâte de savoir ce que veux cette belle jeune femme.  

 

- Je voudrais que vous retrouviez ma sœur, elle a fugué suite à une dispute violente avec mes parents…  

- Pourquoi ne pas vous adressez à la police ? Demande Ryô.  

- Mes parents sont deux personnes populaires, s’ils font appel à la police, les médias vont s’emparer de l’affaire…  

- Que font-ils ?  

- Mon père est politicien et ma mère sa secrétaire…  

- Vous avez eu de ses nouvelles ?  

- Non, pas depuis sa fugue…  

- Vous avez une idée de l’endroit où elle peut se trouver ?  

- Non, pas la moindre… Ma sœur est une personne très mystérieuse, elle se confit rarement, même à moi…  

- Je vois… Et, pourquoi c’est elle disputé avec vos parents ?  

- Ma sœur est l’ainée, mon père trouvait intelligent qu’elle se marie avec un homme du partie de mon père, afin de le consolider dans ses idées politique…  

- Oui, je vois le genre !  

- Votre sœur a déjà un fiancé ? Questionna Kaori.  

- Non… Pas que je sache en tout cas…  

- Avez-vous des indices à nous confier, des habitudes par exemple ?  

- Non, comme je vous l’ai dit ma sœur est très secrète… Je m’inquiète tout de même pour elle…  

- Elle a un emploi ?  

- Oui, elle est avocate…  

- Avocate ?  

- Oui… Elle est toujours beaucoup impliquée dans son travail… C’est encore la seule chose qui l’intéresse…  

 

Ryô se sentait mal à l’aise, cette jeune femme était très mauvaise comédienne.  

 

- Laissez-moi deviner, elle est spécialisée dans le genre, avocate criminel…  

- Oui…  

- Bien… Pour le moment nous avons assez d’élément pour commencer nos recherches, nous vous recontacterons… Annonça Ryô se levant spontanément.  

- Hum ? Ryô, je peux te parler en privée… Attendez ici, nous revenons… Sourit Kaori.  

 

Les deux partenaires s’éloignèrent de la jeune femme, Kaori étant surprise du comportement détaché de Ryô.  

 

- Je peux savoir ce qui te prend ?  

- Quoi ?  

- Comment ça quoi ? Tu agresses cette jeune femme…  

- Cette jeune femme est mauvaise actrice…  

- Quoi ?  

- Au premier regard j’ai senti qu’elle était étrange, elle dégage quelque chose de malhonnête…  

- Ryô je t’en pris, cette jeune femme est bouleversée c’est tout…  

- Je te dis que cette femme nous cache quelque chose !  

- Et moi quand je l’observe, je la trouve seule, abattue et si elle a quelque chose à cacher c’est sûrement un problème grave et sérieux !  

- Qu’est-ce qui te fait dire ça, ce faux air de chien battu ?  

- Ryô calme toi enfin, tu commences sérieusement à m’inquiéter, cette jeune femme a besoin de nous et nous allons l’aider !  

- Pourquoi, elle n’est pas en danger, elle recherche sa sœur imaginaire !  

- Tu es ridicule !!  

- Kaori, arrête d’être naïve…  

- Et toi arrête d’être suspicieux pour tout !  

 

Les deux jeunes gens se dévisagèrent, en cet instant et sûrement pour la première fois, ils ne se comprenaient pas.  

 

- Comme tu veux ! Balança Ryô.  

- Très bien !  

 

Kaori partit en direction de la jeune femme, épuisée de l’humeur massacrante de son partenaire.  

 

- Vous allez venir vivre chez nous, c’est notre procédure, ainsi la mission sera plus facile à réaliser pour nous et au cas où vous et votre sœur seraient en danger, vous serez en parfaite sécurité chez nous…  

- Très bien… Je vais chercher quelque affaire et je vous rejoins…  

- Nous allons vous accompagner cela sera plus prudent…  

- Merci, c’est gentil…  

 

Ryô conduit la jeune femme chez elle. La demeure était à plus de vingt minutes en voiture.  

 

- Vous pouvez m’attendre ici si vous le souhaitez, je n’en ai pas pour longtemps…  

- Pourquoi ne pourrions-nous pas rentrer…  

- Mes parents refusent d’attirer les regards, seul les personnes célèbres et de haut rang pénètre dans la demeure…  

- Très bien… Râla Ryô.  

- Je fais vite promis…  

- Ne vous en faite pas pour nous… Sourit Kaori.  

 

La jeune femme descendit de la voiture et partit en direction du portail, quatre gardes du corps lui ouvrit cette immense porte de fer, elle pénétra et ils eurent à peine le temps de voir son ombre disparaitre, que la porte se referma, vite fait.  

 

- Cette endroit a l’air chaleureux…  

- Tu plaisantes j’espère… Regarde moi ces quatre pingouins, un tir de bazooka de Falcon et ils tombent comme des mouches…  

- Ryô, je peux savoir ce qui te rend de si mauvais humeur !  

- Je ne suis pas de mauvaise humeur, mais quand ma partenaire ne sait pas reconnaitre que cette femme est tout sauf une alliée, ça me déçoit !  

- Ne t’en prends pas à moi parce que tu es encore prisonnier de ta mauvaise fois légendaire et de ta trouille permanente à assumer les difficultés !  

 

******  

 

- Une dispute d’amoureux… Sourit Erika  

- Pff… Ce grand bouffon ne se doute même pas d’où il se trouve !  

- Oh… Je pensais que vous aviez peur de lui, sa description était plutôt flippante…  

- Mmh…  

- A te voilà toi ! Alors, comment ça se passe ?  

- Bien… Je vais loger chez eux !  

 

Le chef s’avançait vers cette jeune femme comme prêt à la dévorer, il posa une main poussiéreuse et froide sur sa joue.  

 

- Parfait ! Je veux le plus d’information sur eux, alors essayez de faire un effort pour vous intégrer !  

- Oui… Oui, monsieur… Tremblait la jeune femme.  

- Bien, ne te fais pas trop remarquer avec tes yeux de merles en frit !  

- Oui…  

 

Erika choppa le bras de cette femme et la fit quitter cette pièce.  

 

- Je te préviens que si tu échoues, tu crèves avec elle, alors contente toi d’obéir, compris !  

- Oui…  

 

Erika sera entre sa main les joues de cette jeune fille.  

 

- Ne me déçois pas !  

- …  

 

* * * * * *  

 

Hélène marchait sans but dans les rues, elle était terriblement triste et ne cessait de pleurer tout le long du chemin. Elle se rembobinait les mots cruels de son amant. La jeune fille n’arrivait jamais à suivre l’humeur de son amant, pourquoi être si froid ? Elle qui donnait tout, qui faisait mille effort pour lui plaire. La jeune femme arriva à son lieu de travail. Serge, assis au bar avec Stéphane et Mickael, regardèrent passer la jeune fille aux airs malheureux.  

 

- Hélène ? Prononça Serge.  

 

La jeune fille se retourna, elle pleurait et le cœur de Serge se brisa en deux. Ainsi, de désespoir, Hélène se blottit dans les bras de son patron et déversa toute sa tristesse. Au début surpris, l’homme se précipitait à refermer ses bras autour du corps frêle de sa protégée.  

 

* * * * * * *  

 

- Que penses-tu du jaune chéri ?  

- Jaune, c’est trop, trop…  

- Trop quoi ?  

- Moche !  

- Mick !  

- Quoi, tu me demandes mon avis, je te le donne !  

- Mais c’est le dixième modèle de nappes qu’on regarde et tu n’en aimes aucune !!  

- Tu me propose des modèles vraiment horribles aussi !  

 

Ryô et Kaori rentrèrent au sein du Cat’s Eyes.  

 

- Bonjour vous deux ! Les accueillit Miki.  

- Kaori regarde, tu ne trouves pas que ces nappes couleurs saumons sont exquises ?  

 

Kaori prit le magasine dans ses mains et admirait la beauté de ces nappes soyeuses.  

 

- Elles sont sublimes, j’aime beaucoup… Sourit-elle.  

- Ah, tu vois, Kaori a du goût elle !  

- Oui, mais Kaori est une femme ! Sourit l’américain.  

- Oh… Vous avez une cliente… Questionna Miki.  

- Oui, Sylvana Rosenberg, elle recherche sa sœur qui a disparu…  

- Oh… Enchantée… Sourit Miki  

 

La jeune femme sourit difficilement, elle avait toujours cet air de cocker, attristé et perdu dans le néant. Pourtant la jeune femme était resplendissante, une longue chevelure blonde, attaché en queue cheval, des yeux bleus azur perçant, une peau blanche comme neige, des lèvres fines rosées, une beauté incroyable, elle faisait penser à une poupée de porcelaine.  

 

Par ailleurs, pendant que Miki réalisait la beauté de cette jeune femme, Ryô n’avait ni sauté sur elle et ne faisait en rien son gigolo autour de cette fille. Elle détourna son regard et vit le nettoyeur assit sur une banquette, l’air lointain.  

 

- Kaori, Ryô est malade ?  

- Non pourquoi ?  

- Et bien, il ne m’a pas sauté dessus en rentrant et il ne fait pas le joli cœur devant ta cliente !  

- Ah et bien ? Depuis ce matin, il ne bavarde pas beaucoup, il est dans ses pensées… Je crois qu’il est perturbé par cette mission…  

- Oui, on l’est tous… Mais, il faut essayer de positivé, les choses vont sûrement s’arranger, comme d’habitude… Sourit son amie.  

 

Kaori partageait son sourire, la barmaid était toujours d’un grand réconfort, son amie était toujours sage, droite et positive, la nettoyeuse était fière de cette amitié, parfois, elle allait jusqu’à se demander ce qu’elle ferait sans Miki.  

 

 

Ryô était avachi dans son siège, il fumait une cigarette et regardait le paysage. Son rêve l’avait chamboulé, Kaori, mourrait devant ses yeux. Ce n’était pas la première fois que le jeune homme s’accommodait de ce cauchemar, cependant, cette fois-ci son rêve paraissait vrai, réaliste, il s’était réveillé avec des frissons, son corps incapable de bouger, la bouche sèche, des sueurs froides, il était spectateur, il pouvait bouger, mais n’y parvenait pas.  

 

La silhouette fermée de son ami le fit sortir de ses songes. Kenji pénétra dans le café, cigarette à la bouche, le regard plissé, il partit à la rencontre de son ami.  

 

- Tu en fais une gueule Saeba ?  

- Je peux en dire autant de toi !  

 

Les deux jeunes hommes se dévisagèrent, se demandant chacun ce que pouvait cacher le regard soucieux de l’autre. Ils étaient près à se dévoiler quand le rire cristallin de Kazue les ramena sur terre. Le jeune couple fiancé avait l’air aux anges, il ne se préoccupait de rien, n’était inquiet de rien, peut-être juste de choisir la couleur des serviettes de table. Ils étaient l’un contre l’autre ayant le plus chaud et sincère des sourires. Ils étaient simplement heureux et amoureux. Ces deux là avaient de la chance, ils arrivaient à faire la part des choses.  

 

Ryô se vit dessiner un sourire sur son visage, Kazue et Mick faisaient un couple parfait, leur bonheur était contagieux, le nettoyeur se résonnait légèrement, surtout croissant le regard cajoleur de sa partenaire. Elle était là lui souriant et reprenant la conversation avec Kazue, elles discutaient sûrement chiffon, quelle robe de velours devait se vêtir la belle infirmière pour ce jour unique. Kaori était le témoin de Kazue, ainsi que l’une de ses demoiselles d’honneur, elle serait somptueuse dans une robe de marquise, cette image se traduisant rapidement par une scène des plus érotique avec son amante. Le bonheur, quelle étrange sensation, l’épanouissement, quel confus sentiment, savoir où se dirigeait n’est jamais choix facile…  

 

Kenji était persuasif, le bonheur lui donnait envie de vomir, toutes ses mièvreries le répugnait, quel intérêt de s’offrir à une personne ? La souffrance, la trahison, la torture de soi, non, vraiment, le nettoyeur était écœuré.  

 

- Tu as l’air d’avoir retrouvé le sourire ? Demanda Kenji s’allumant une autre cigarette.  

- Je suis un bel idiot, je me laisse torturer par un simple rêve… L’homme est vraiment un imbécile quand il s’agit d’amour… Sourit-il désespéré.  

- Un rêve ?  

- Je préfère oublier ça et… Et toi, qu’est-ce qui te rend si fermé ?  

- Hélène me gonfle, je ne sais pas comment m’en débarrasser !  

- Qu’est-ce que tu racontes encore !  

- Je suis sérieux pour une fois, elle me lasse… C’est une gamine pleurnicheuse qui ne fait aucun effort !  

- Kenji…  

- Quoi ? Je ne suis pas comme toi moi, je n’ai aucune envie de me transformer en larve !  

 

Ryô ne préférait pas répondre à la provocation de son ami, il le savait malheureux lorsqu’il avait cette humeur massacrante. Le nettoyeur avait beaucoup d’affection pour lui, un véritable petit frère, toujours grincheux quand il n’a pas ce qu’il veut, toujours maladroit quand il s’agit d’être honnête avec lui-même, quand cesserait-il de se faire du mal.  

 

- Alors quoi, tu es venu me demander de la jeter pour toi ?  

- Pourquoi pas, ça me faciliterait la tâche et je pourrais passer à autre chose !  

- Très bien… Dit-il sérieusement.  

- Ne sois pas trop dure quand même, ou tu vas passer ta nuit à la consoler…  

- Ne t’en fais pas je serais délicat…  

- Je fête mon célibat dès maintenant ! Je vois qu’il y a une jeune femme blonde tout à fait canon !  

- C’est notre cliente…  

- Oh… Quel est son problème ?  

- Sa sœur a disparu, elle nous a demandé de la retrouver…  

- Je vais la consoler avec grand plaisir…  

- Kenji, arrête ! Ton comportement est grotesque ! Le pire c’est que tu le sais parfaitement ! Tu es vraiment un insatisfait de la vie et capricieux aussi !  

- Ce n’est pas un caprice, j’en ai marre de cette fille, j’étouffe ! Je veux retrouver ma liberté, quand je pouvais boire, faire la fête sans contrainte et m’envoyer en l’air avec qui je souhaite !  

 

Le nettoyeur se leva plus conquérant que jamais et partit à la rencontre de la cliente de Ryô. Kaori rejoignit son partenaire.  

 

- Kenji a l’air fâché ?  

- Il fait n’importe quoi, comme d’habitude, quand il est comme ça, même moi, je ne peux rien faire et laisser sa crise de bébé passer…  

 

Kaori rit à la réflexion de son amant.  

 

- Entendre ton rire me fait tellement de bien… Murmura tout bas ce dernier.  

- …  

- Pardonne mon comportement exagéré de ce matin…  

- C’est rien… Je t’assure…  

- Cependant, je suis tout de même sérieux concernant notre cliente, je ne lui fais qu’à moitié confiance…  

- Vraiment ? Qu’est-ce qui te gêne réellement ?  

- Je ne sais pas, son air morose cache quelque chose d’autre… Il va falloir la surveiller de près…  

- Bien chef !  

- Kaori, je préfère, ne pas montrer à cette femme que nous sommes ensemble…  

 

La jeune femme rougit jusqu’aux oreilles, cette déclaration direct de Ryô lui emballait le cœur. « Ils étaient ensemble… »  

 

- Oui… D’accord…  

- Kaori !!! Regarde, comment trouves-tu cette robe ?  

- Elle est sublime…  

- Le mieux c’est d’aller les essayer non ?  

- Oui, c’est sûr que tu aurais un meilleur aperçu…  

- Il faut que l’on s’organise ça ! Demain c’est possible ?  

- Je ne sais pas… Nous avons une cliente et ?  

- C’est bon… Ne t’en fais pas, pour une journée, je serais me débrouiller seul…  

- Oui, dis plutôt que ça t’arrange de te retrouver seul avec notre cliente !!  

- Moi, non !!! Ricanait ce dernier l’air pervers.  

- Bien, on se fait ça demain les filles !!  

- Oui ! Répondirent ses deux amies  

 

Pendant que les trois couples feuilletaient les magasines de mariage, Kenji était en pleine séance de séduction.  

 

- Vous êtes ravissante…  

- Merci…  

 

La jeune femme rougit, elle était subjuguée par la beauté de ce jeune homme qui devait être à peine plus âgée qu’elle.  

 

- Vous avez un léger accent, d’où êtes-vous ?  

- Mes parents sont d’origine italienne…  

- Votre accent est incroyablement sensuel…  

- C’est, c’est gentil…  

- Ne soyez pas timide, vous devriez avoir l’habitude des compliments…  

- Non, enfin, ma sœur en a toujours énormément alors…  

- Je ne vois pas ce qu’elle peut avoir de plus que vous…  

- Oh si, ma sœur est très classe, elle a du goût et elle est surtout énormément confiance en elle…  

- Il ne faut pas vous laissez écraser par votre sœur, chaque individu à sa personnalité, vous devriez ignorer les critiques, nous ne sommes que de passage ici, pour avoir le temps de s’arrêter à chaque moqueries…  

 

La jeune femme ouvrit grand les yeux, elle était surprise d’une telle leçon de moral sortant de la bouche de ce jeune homme.  

 

- Vous n’êtes pas d’accord ?  

- Oui, seulement, je ne m’attendais pas à ce que vous me disiez ça… Je pensais que vous étiez venu pour me draguer… Sourit-elle.  

 

Kenji devait s’avouer que lui non plus n’aurait jamais cru sortir une morale pareille, c’était simplement que la confession de cette jeune fille lui rappelait les mots tristes d’une certaine jeune fille. Pourquoi ne pouvait-il pas lui dire ces mots à elle… ?  

 

- Je vous pensais timide ?  

- Pardon ?  

- Effectivement, je vous drague…  

- Je peux vous demander votre âge ?  

- J’ai vingt-six ans…  

- Vous êtes jeune, j’ai vingt-neuf ans…  

- J’aime les femmes mûres ce n’est pas un souci…  

- Et si je n’étais pas célibataire ?  

- C’est le cas ?  

- Non, je le suis… Et vous ?  

- Si je vous drague, c’est que je n’ai personne…  

- Oui… Rougit cette dernière.  

- Je tiens à vous prévenir quand même que je ne suis pas du genre « engagement » !  

 

La jeune femme se mit à rire.  

 

- C’est gentil à vous de me prévenir… Vous êtes bizarre…  

 

- Qu’est-ce qu’elle a à rire celle-là ! Retenti la voix agacée d’Amélie accompagné de ses deux amies.  

 

- Ryô, je crains pour la survie de notre cliente… Chuchota Kaori.  

- Oui ! Confirmait ce dernier d’un grand sourire  

 

- On ne peut pas te laisser seul cinq minutes ! Râla cette dernière.  

 

Le jeune homme soufflait d’agacement, il ne se déferait jamais de ces trois pots de colle.  

 

- Je peux savoir qui vous êtes ?  

- C’est notre cliente, Sylvana Rosenberg !  

- Je peux savoir pourquoi c’est Kenji qui est en sa compagnie ?  

- Quoi, vous n’êtes pas au courant, il a jeté son amante alors, il se rabat sur une blonde, comme d’habitude ! Dit-il tout sourire.  

- Tu as jeté Hélène ?  

 

Marie partit dans un fou rire.  

 

- Ah, non, tu as quand même mis deux semaines pour jeter cette bécasse !! Ah mon pauvre Kenji, tu devais être drogué ! Ricanait Marie.  

- …  

- Je crois que ça se fête ça non ! Les filles ce soir on organise une fête !  

- C’est clair ! Sourit Amélie, plus qu’enchantée de cette nouvelle !  

- Je ne crierais pas victoire trop vite si j’étais vous… Confit Déborah.  

- Pardon ? Là, je ne te suis pas ?  

 

Kenji était venu se réfugier chez Déborah ce matin, elle trouvait le jeune homme comme à son habitude, il lui avait fait du rentre dedans, mais lorsque Déborah voulut passer avec un immense plaisir à l’acte, Kenji avait prétexté une excuse grossière, « Quentin est dans la cuisine ! ». D’ordinaire, cela ne le gênait pas. Elle faisait une très mauvaise tête, elle pensait de plus en plus que Kenji pouvait être amoureux… Quand en l’espace d’une seconde, cette pensée la fit bêtement ricaner.  

 

- N’importe quoi, n’écoutait pas ce que je dis, je dois être fatiguée, une fête ça serait super !!  

- Oui !! Se réjouit la jolie blonde.  

- Venez, on va aller préparer tout ça !  

- A tout à l’heure Kenji ! Prononça Amélie, embrassant ce dernier sur la joue.  

 

Les trois jeunes femmes partirent.  

 

- Veuillez excuser les groupies de mon ami, il aime les attirer et les jeter ensuite, seulement, il y en a qui s’accroche ! Déballait le nettoyeur à moitié ironiquement et sérieusement aussi.  

- …  

- Je retourne à mes occupations !  

 

Ryô était furax contre Kenji, la première raison était qu’il imaginait la peine d’Hélène et des mots cruels qu’elle avait du subir de la part de son ami. La seconde raison était simple, voir souffrir un ami sous ses yeux et ne plus savoir quoi faire pour que cela passe était difficile à avaler pour le nettoyeur.  

 

* * * * * *  

 

- Excusez-moi d’avoir pleuré comme ça…  

- Ce n’est rien…  

 

Serge et Hélène étaient installés à une terrasse derrière le restaurant, Hélène avait besoin d’air. Le gérant était curieux de savoir ce qui rendait aussi triste cette jeune fille, même si il en avait une vague idée.  

 

- Ton petit-ami a encore fait des siennes ?  

- …  

- Les filles pleurent toujours à cause des hommes…  

- Oui… Sauf que moi, je pleure tout le temps et ça l’exaspère, je ne suis pas assez jolie pour lui, pas assez confiante, je suis stupide…  

- Ne dis pas de bêtise, tu n’es en rien ce que tu viens de citer… Tu es jeune et tu as traversé déjà beaucoup d’épreuve pour ton âge… De plus, lorsqu’on aime une personne, on l’aime pour ce qu’il est, si ton petit-ami est incapable de t’aimer pour ce que tu es, alors il ne te mérite en aucun cas…  

 

Les mots de Serge étaient sincères, mais aussi dure à entendre pour Hélène, dans le détail, son patron lui conseillait de quitter Kenji, ce dont elle pouvait « bêtement » se résoudre.  

 

- De plus, je pense que tu connais mal l’homme avec qui tu vis, il a sûrement des cicatrices qui font de lui l’homme aux multiples facettes qu’il est ! Être lunatique selon les difficultés de la vie est pardonnable, mais faire subir son mal-être et l’accusé d’en être la cause est impardonnable…  

 

Hélène ne savait plus quoi dire, Serge parlait de Kenji comme si il le connaissait depuis des années et de plus, elle devait bien admettre que Serge avait entièrement raison, cependant…  

 

- Kenji n’a pas que de mauvais côtés… Il est doux et patient parfois…  

- Parfois, ça ne suffit pas !  

- Peut-être mais je m’en contente !  

- Tu ne devrais pas, un jour tu feras un geste pour lui, un geste qu’il ne méritera pas !  

- …  

 

Serge se leva en colère et partit. Hélène était encore plus triste, maintenant c’était son patron qui lui en voulait et qui était contrarié. Stéphane qui avait écouté la conversation, s’assit auprès de la jeune fille.  

 

- Ah, les hommes ! Sourit-il.  

- …  

- Nous ne sommes pas présenté ! Je suis Stéphane Deboire, le meilleur ami de Serge…  

- Enchantée…  

- De même ! Vous savez, Serge vous a parlé ainsi parce qu’il a horreur de vous voir triste !  

- Ah… Rougit-elle.  

- Tu devrais laisser faire les choses avec ton petit-ami, s’il fait la gueule, laisse-le faire la gueule, tu verras, c’est lui qui va revenir vers toi !  

- Et, s’il ne revient pas…  

- Qui n’aurez pas envie de revenir vers toi !  

- …  

- Si tu veux lui prouver que tu es une femme forte alors, ne reviens pas vers lui et attends qu’il se rende compte à quel point tu lui as manqué !  

- Kenji n’est pas ce genre d’homme…  

- Tous les hommes sont les mêmes, ils disent des choses qu’ils ne pensent pas et revienne, certes comme si de rien n’était, mais ils reviennent, je le sais, je suis un homme et je ne t’explique pas le nombre de dispute que j’ai eu avec ma femme depuis que l’on se connait !  

 

Hélène sourit, cet homme était vraiment gentil…  

 

- Cesse de t’inquiéter, ton Kenji reviendra !  

- J’espère…  

- S’il ne revient pas, je te le ramènerais moi ! Fait moi confiance ! Dit-il dans sa pause de superman.  

 

Hélène rit de nouveau.  

 

- Allez, va bosser ou mon Serge tout chou va se mettre en colère !  

- Oui !!!  

 

Hélène se leva précipitamment, n’omettant pas de remercier sincèrement cet homme incroyablement gentil.  

 

- Je suis plus doué que toi !! Se moqua Stéphane sachant que son ami écoutait la conversation  

- Idiot !  

- Ah, j’ai plus d’expérience que toi !  

 

Stéphane sourit à son ami.  

 

- Ah, ne t’en fais pas, ce n’était qu’un entrainement pour les futurs chagrins d’amours de ma petite pupuce !  

- Toi ? Avant que ta fille ait un amant, tu l’auras faite bonne-sœur !  

- Oui, je défendrais à tout mâle présent sur terre de toucher ma fille chérie d’amour !!!  

 

Serge était toujours, même après toutes ces années d’amitié, désespéré du comportement enfantin de son ami.  

 

- Merci… Dit-il simplement, repartant vaquer à ses fonctions.  

 

* * * * * *  

 

- Il se fait tard, nous allons rentrer ! Annonça Mick.  

- Oui, nous aussi… Vous venez Sylvana…  

- Oh ! Oui…  

- A bientôt j’espère… Confit Kenji.  

- Oui, j’espère…  

 

Sylvana et Kaori montèrent dans la voiture. Ryô discutait avec Kenji.  

 

- Où tu vas ?  

- Tu te prends pour mon père maintenant !  

- Kenji, cesse tes pitreries, tu es ridicule, va chercher Hélène et rentre paisiblement avec elle…  

- Non ! Je t’ai dis que j’étais lassé d’elle, j’en ai rien à foutre de sa gueule !  

- Dans ce cas, je n’insiste pas…  

 

Ryô grimpa dans sa voiture et laissa son ami dans ses réflexions qu’il jugeait de correcte.  

 

- Vous aviez l’air en colère après votre ami ?  

- C’est une tête à claque parfois ! D’ailleurs, je vous conseille de ne pas vous faire d’illusion !  

- Je ne m’en…  

- Vous voulez un conseil ?  

- Mmh ?  

- Sortez plutôt avec moi !!! S’exclama perversement ce dernier.  

 

Ryô reçu une massue de Kaori, il ne fallait pas exagérer tout de même.  

 

- Tu t’es bien tenu jusqu’à présent alors continu !!! Râla sa partenaire.  

 

Arrivé à l’appartement, Kaori prépara la chambre d’amie pour Sylvana. Pendant ce temps, Ryô faisait le pitre avec elle.  

 

- Vous avez des jambes incroyable vous savez… Confessait ce dernier, la bave au coin des lèvres.  

- Monsieur Saeba, tenez vous bien s’il vous plaît !  

- Oh, nous sommes tranquille pour un petit bout de temps ne soyez pas timide !  

 

Mais Sylvana se leva du canapé, laissant s’écraser le nettoyeur au sol.  

 

- Vous êtes plus sympathique que ce matin en tout cas ! J’avais comme l’impression que vous vous méfiez de moi !  

- Votre impression était la bonne !  

 

Les deux jeunes gens se dévisagèrent, non pas d’un regard froid et fermé mais plutôt dans l’interrogation des pensées de l’autre.  

 

- Mais, pour l’instant enterrons la hache de guerre d’accord !!  

 

Ryô plongea en direction de Sylvana, la jeune femme en fut surprise et elle fut sauver par un lancé de dix milles tonnes de Kaori.  

 

- Votre chambre est prête Sylvana…  

- Votre petit-ami est un sacré dragueur ?  

- Mon quoi ? Rougit-elle.  

- Oui, vous êtes ensemble, non ?  

- Non pas du tout, Kaori est ma partenaire de travail c’est tout ! Dit-il durement.  

- Ah oui ?  

 

Se reprenant Ryô dû dire l’inévitable.  

 

- Oui, vous ne trouvez pas que je mérite mieux quand même ! Aie !!  

 

Deux massues en moins d’une minute, c’était un record, pensait sympathiquement le concerné.  

 

- D’accord… Désolée… Bonne nuit…  

 

Sylvana s’éloigna de ses deux fous. Une fois mise à l’aise, elle se glissa dans son lit. Les draps sentait bon, une véritable douceur, de plus, la chambre que lui avait préparé Kaori était parfaite, c’était une vraie fée du logie. Elle devait s’avouer qu’elle était mieux ici que dans sa chambre d’hôtel, enfermée, prisonnière, faire plaisir à sa sœur était sa seule préoccupation, ne jamais la contrarier. Sa dernière pensée fut pour ce jeune homme, Kenji, elle avait lu en lui comme un livre ouvert, ne sachant que faire pour être heureux, pour se sortir de ce tourbillon infernal de cette vie maudite, « oui, maudite » ! Il était perdu, seul, brisé, en clair, ils se ressemblaient.  

 

Kaori éteignit les dernières lumières de l’appartement, ainsi dans le noir, elle percuta une montagne de muscle.  

 

- Ryô ?  

 

Le jeune homme l’embrassa, un baiser doux et tendre.  

 

- Bonne nuit Sugar… Murmura ce dernier dans son oreille.  

 

Il tourna les talons et partit dans sa chambre. Cette nuit, il dormirait seul. Rouge de timidité, Kaori partit dans sa chambre également. Elle se glissait dans les draps, triste, Ryô lui manquait, le lit était froid, vide, ses bras puissant l’entourant, son souffle chaud contre son front, un baiser sensuel sur ses lèvres, ses mains caressant son corps.  

 

- « Mais enfin Kaori calme toi ! Tu deviens aussi perverse que Ryô… Non, c’est, de l’amour ? » Rougit-elle… Ryô… Prononça doucement Kaori, caressant la place vide à ses côtés.  

 

Ryô était dans le même état d’esprit, il ne pensait pas éprouver un tel vide en passant une nuit sans Kaori près de lui. Il aimait la prendre dans ses bras, caresser ses cheveux, sa joue, son bras, afin qu’elle s’endorme… Elle était belle, encore plus belle, l’amour lui allait bien… Sublime, chaleureuse, ses deux yeux noisettes attendrissants, son sourire généreux. Il souffla de solitude, il voulait sa Kaori auprès de lui. Il rit, on dirait un petit garçon qui attendait que sa mère vienne le border. Cette réflexion mena les pensées de Ryô envers son ami Kenji, il espérait qu’il soit rentré chez lui avec Hélène. Pourquoi était-il nerveux et apeuré à l’idée d’être un tant soit peut heureux ? Le nettoyeur savait la réponse à cette question, n’importe quel homme, même le plus virile, serait dégoûté du mot bonheur en sachant le passé de Kenji.  

 

* * * * *  

 

- Regardez qui voilà… Se réjouit Amélie.  

 

La jeune femme lui sauta au cou.  

 

- Tu veux un verre ?  

- Avec plaisir…  

- Salut Kenji… Tu te souviens de moi ?  

- Saya… Evidemment, je n’oublie pas les nuits où je prends enfin mon pied…  

- Ah… Toujours aussi charmeur…  

- J’ai perdu assez de temps…  

- Tu parles de tes trois groupies ?  

- Non ! Kenji parle de sa petite-amie ! Répondit Déborah.  

- Kenji, une petite-amie ? Rit Saya.  

- Oui, ma petite-sœur !  

- Tu as une petite-sœur ?  

- Oui, une espèce de potiche qui ne sert à rien, heureusement qu’on n’a pas le même sang !  

- Ouah, tu es dure !  

- Elle ne sert à rien, elle est faible et inutile !  

- Alors pourquoi être sortit avec elle ?  

- Je ne sais pas, le délire de ce taper une gamine !  

- Gamine ?  

- Ouais, elle n’a que seize ans !  

- Ouah, Kenji, je ne t’imaginais pas dans une relation stable…  

 

Les quatre jeunes femmes éclatèrent de rires. Kenji ne répondit pas à ses réflexions, il but verre sur verre pour oublier, oublier cette douleur dans sa poitrine, oublier ce rêve… La soirée passé, le nettoyeur avait chauffait comme jamais Saya et ils finirent vite chez lui.  

 

Kenji ouvrit la porte, la jeune femme captura déjà ses lèvres, le nettoyeur ferma à clef sa porte et enleva le haut de son amante, elle déboutonna sa chemise et caressa le torse de l’homme, quelle belle carrure musclé, un régal. Le jeune homme poussa la jeune femme sur le lit et se positionna à califourchon tout en ôtant les sous-vêtements de la jeune femme et commença une torture.  

 

- Oh… Kenji, j’avais oublié à quel point tu étais doué…  

 

La jeune femme d’un tour de hanche, se retrouva sur le jeune homme, elle embrassa son corps et lécha sa plaquette de chocolat. Elle descendit plus en bas et enleva la ceinture de ce dernier, elle caressa sa partie intime et eut une drôle de surprise.  

 

- Et bien, je n’ai pas l’air de te faire beaucoup d’effet…  

- …  

- Tu ne bandes pas ?  

 

Kenji se posait des questions, cela faisait deux fois en une journée, ce matin avec Déborah et là avec Saya, une petite bombe sexuelle.  

 

- Ca va venir ! Dit-il attrapant la nuque de la jeune femme et l’embrassant  

 

Mais ce baiser était étrange, il était amer, simple, aucune excitation ne venait en lui, aucune pression dans le bas ventre, sa fierté resté vulgairement à plat. Pourquoi n’avait-il aucune fougue, d’ordinaire, il était toujours au premier rang et au garde à vous quand il s’agissait de coucher.  

 

Lâchement, il eut subitement une pensée pour son amante. L’attendait-elle, assise par terre, sur un sol froid, espérant patiemment que Kenji apparaisse devant elle ?  

 

Hélène se levait, ou elle souriait timidement, ou elle n’osait pas le regarder. Elle se collait secrètement à lui, aimant sans doute son côté protecteur. Il se souvenait de cette fois ou jalousement, il avait glissé sa main dans la sienne. C’est vrai qu’elle avait souvent cet air triste, qu’elle était maladroite, sensible, faible, toujours l’apparence misérable, mais en entendant les mots cruelles de sa sœur et de ses amies, il savait pourquoi ! Elle ne se mettait pas en valeur, ne prenait pas réellement soin d’elle mais pourtant, il trouvait son amante ravissante lorsqu’elle était au creux de ses bras, rougissante de son regard perçant, se laissant totalement emporter par les fougues de son amant, se donnant entièrement à lui lorsqu’il voulait assouvir son désir. Il avait du mal à supporter de ressentir de l’attirance pour cette jeune fille.  

 

Le jeune homme détacha ses lèvres de la jeune femme et ses mains quittèrent ce corps.  

 

- Qu’est-ce que tu embrasses bien…  

- …  

- Tu n’es pas très bavard… Je te plais pas ou quoi ?  

- Non, je crois que j’ai trop bu !  

- Tu sais bien que ce n’est qu’une légende, l’alcool ne fait rien sur le sexe !  

- Oui, bah ce soir, c’est l’exception !  

- Ok… Ne te fâche pas, on va dormir, on verra ça demain !  

 

Les deux jeunes gens s’allongèrent dans le lit, la jeune femme posa sa tête sur le corps de Kenji et s’endormit aussi vite. Kenji se grilla une cigarette, il regardait l’heure toutes les cinq minutes sur son portable, mais surtout scrutait s’il avait un message ou un appel manqué. Rien, il était onze heures et demie, elle allait bientôt débaucher. « Non ! On est mercredi, elle sort plus tôt ce jour là »…  

 

Hélène était effectivement bien chez elle, en boule dans son lit, c’était sa première nuit ou elle dormait sans Kenji. Elle pleurait, seule, abandonnée, son amant avait l’air sérieux ce matin, il voulait la quitter, il la méprisait, pourquoi fallait-il qu’il soit si dure avec elle ? Avec eux ?  

 

 

 

 

 

 


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