Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 23 :: Chapitre 23

Pubblicato: 25-11-12 - Ultimo aggiornamento: 25-11-12

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

« Le monde a soif d’amour : tu viendras l’apaiser ». Arthur Rimbaud.  

 

 

 

Assise sur le sable fin, elle regardait le soleil se lever, une cigarette dans la bouche, une tasse de café enlacée dans sa main droite, ce moment était paisible… Son visage resté sans expression jusqu’à maintenant, la jeune fille aiguisait un sourire moqueur sur son visage.  

 

- Ma pauvre Marie, tu es ridicule ! Se moqua celle-ci.  

 

Cet instant serein remplissait son cauchemar de cette nuit loin d’elle, Kenji, abattu devant ses yeux, quel rêve immonde, elle tenait au jeune homme comme à sa vie, ils étaient amis depuis longtemps, depuis l’âge de quatorze ans, ils savaient tout l’un de l’autre, excepté leur passé.  

 

- Quel connard !  

 

Marie se leva, elle bu cul sec sa dernière gorgée de café et retourna chez elle.  

 

- Papa ! Je sors !  

- …  

 

Son père ne répondit pas, « ivre », comme chaque matin. Marie ignorait pourquoi son père se mettait dans des états pareils, était-ce dû à la disparition de sa mère… ? « Non », il ne parlait jamais d’elle, il n’avait aucune photo, aucun souvenir, « il s’en moque ». Alors quel mal rongeait son père, pourquoi commencer à boire chaque soir à la même heure… ? Marie chopa la couverture par terre et la déposa sur son père.  

 

Elle le regarda, aucune expression, « c’est de famille », elle attrapa sa veste et partit. Elle s’afficha dans la rue, elle aussi voulait se souler aujourd’hui, « Hélène est arrivée ce jour, il y a douze ans ». Marie se gonflait toujours le ventre d’alcool ce jour là et même elle en ignorait les raisons.  

 

Deux heures qu’elle picolait dans ce bar où des garçons la reluquaient perversement, « elle est bourrée, on peut faire ce qu’on veut ! ». Appuyée sur le comptoir, les joues rougies par sa drogue, Marie râlait déjà à l’avance à l’idée de rembarrer ce mec qui venait l’aborder.  

 

- Salut chérie, alors, on noie son chagrin… !  

- Casse-toi débile !  

- Ho, ho, tout doux ma belle, tu pourras sortir tes griffes quand je te ferais rugir !  

- Putain dégage pauvre con !  

- Mmh… Une rebelle, j’adore…  

 

L’homme posa sa main sur la cuisse de Marie, mais la jeune fille était trop soule pour se défendre, l’homme serait déjà à terre si l’alcool ne la possédait pas.  

 

- Connard, ne me touches pas !  

- Tes insultes m’insupportent ma jolie… Tu… Ah…  

 

L’homme oppressant se sentit tirer par le col de sa chemise, une poigne ferme l’avait attiré vers l’arrière.  

 

- Tu n’as pas entendu, tu importunes mademoiselle !  

- Ça va Julio, je ne fais rien de mal !  

 

Le gérant lâcha son client et lui demanda de partir.  

 

- Marie, tu dégages aussi !  

- Quoi… ?  

- Tu as assez bu, il est à peine dix heures du matin, alors, tu te casses !  

- Va te faire foutre… ! Réussit-elle à prononcer.  

 

Elle se leva, vacilla, se tenant aux chaises, en faisant tomber certaine, mais réussi à trouver la sortie sans s’écrouler. Dans la rue, les passants la regardaient, l’observaient. Elle sentait mauvais, elle faisait peur à voir. Elle ne fit pas attention où elle allait, bousculant des gens et le dernier lui fut fatale.  

 

Un homme courant à vive allure, percuta Marie, le choc fut tel qu’elle s’écroula sous la pression de son corps.  

 

- Mademoiselle, Mademoiselle… !  

 

L’homme s’inquiéta, par sa faute, cette jeune femme c’était évanouie. Elle était pâle, elle sentait fortement l’alcool, « quel peut-être son tourment ? ». Il replaça une mèche de ses cheveux, elle était belle, il s’en voulait… !  

 

- Marie… ? Retentit la voix d’une jeune femme.  

- Vous la connaissez… ?  

- Pas vraiment, c’est plutôt une connaissance… Que s’est-il passé… ? Dit-elle prenant son pouls.  

- Je l’ai percuté violement, j’étais pressé, je ne regardais pas où j’allais, j’espère qu’elle n’a rien…  

 

La jeune femme sentit Marie, elle refoulait l’alcool.  

 

- Ne vous en faites pas, votre choc a juste été le point mort de son alcoolisme… ! Sourit-elle.  

- Oui… ! Je vais l’amener chez le médecin…  

- Venez avec moi, je suis infirmière, je partais à la clinique… !  

- Oh, quelle chance, je vous suis… Fut rassuré le jeune homme.  

 

 

Les jeunes gens arrivèrent à la clinique.  

 

- Bonjour Doc’ !  

- Ah, bonjour Kazue… !  

- Je vous amène déjà une patiente !  

- Ah ? Oh, Marie…  

- Oui, par ma faute, elle s’est évanouit, j’espère qu’elle n’a rien… !  

- Je vais aller l’ausculté… !  

 

Doc’ conduisit Marie dans son cabinet. Le jeune homme attendait que le Docteur l’examine, il se hâtait de savoir comment elle se portait.  

 

- J’ai fini, Kazue, tu veux bien aller la nettoyer un peu… !  

- Bien sûr… !  

 

Kazue partit laver quelque peu Marie, histoire que cette vilaine odeur disparaisse.  

 

- Comment va-t-elle… ?  

- Très bien, ne vous en faites pas… !  

- Je peux aller la voir !  

- Oui, quand Kazue sera revenue, vous pourrez !  

- Ah, merci infiniment… !  

 

Kazue nettoyait Marie avec une légère tristesse, pourquoi être si soule à une heure aussi tôt, pourquoi infliger ça à son corps et son cœur… ? La jeune infirmière revenait dans le bureau du Doc’.  

 

- J’ai fini, vous pouvez aller la voir… Sourit Kazue.  

- Merci…  

 

Le jeune homme se leva et partit vite voir Marie.  

 

- Il est charmant… Sourit Kazue.  

- Hé, Hé, Madame Angel, on est déjà infidèle !! Rit le Doc’.  

- Oh, Docteur, bien sûr que non, je disais ça comme ça ! Rougit-elle boudeuse.  

 

Le jeune homme s’installa auprès d’elle et prit sa main dans la sienne. Ses cheveux étaient détachés, elle était beaucoup plus jolie ainsi…  

 

- « Comment une aussi ravissante jeune femme peut se détruire ainsi… ? ».  

 

Le jeune homme attendait patiemment que Marie se réveille et au bout d’une heure, elle ouvrit enfin les yeux. Elle se sentait mal, elle avait mal au dos et sa tête tournait. Marie réussit à apercevoir le paysage.  

 

- Où suis-je… ! Dit-elle se relevant brusquement.  

- Bonjour… Sourit le jeune homme.  

- Euh, bonjour… « La vache, il est canon »… ! Rougit-elle.  

 

« Rougir… ? »  

 

- Non, mais qui êtes vous ! L’agressa soudainement Marie.  

 

Le jeune homme fut étonné d’un tel changement d’humeur, où était l’ange qui dormait il y a quelques minutes… ?  

 

- Je, je vous ai percuté dans la rue, vous vous êtes évanouie et je vous ai emmené à la clinique… !  

- Je… Euh…  

 

Marie ne savait plus quoi dire, elle était soudainement bouleversée, ce jeune homme la regardait tendrement, il souriait…  

 

- Je suis désolé, je suis rassuré que vous n’ayez rien…  

- …  

- Euh, je m’appelle Caleb… Et vous c’est Marie, c’est ça… ?  

- Oui…  

- Je suis enchanté… Dit-il tendant sa main.  

- Moi, moi aussi…  

 

Marie était envoutée par sa beauté. Il était grand, brun, typé indien, il avait un céleste accent, légèrement musclé, sa peau mâte, mais surtout ces deux billes d’un bleu clair éclatant. Il était vêtu d’un costume, svelte, coquet, ses lèvres fines, toujours souriantes, Marie se sentait partir là où elle n’avait jamais été.  

 

Marie serra la main de Caleb et son cœur fit mille bons et par peur, elle lâcha la main du jeune homme vite fait, comme si elle s’était brûlée.  

 

- Ah, Marie, tu es réveillé… ! Sourit Doc’.  

- …  

- Tu as mal quelque part…  

- Non ça va…  

- Je vais prendre ta tension… !  

- …  

- Onze, parfait… ! Tu peux te rhabiller et partir si tu le souhaite…  

- Oui…  

 

Le Doc’ prit congé, Marie partit derrière le rideau, elle se rhabilla, ses vêtements sentait bon, Kazue avait prit soin de les laver. Marie sortit de sa cachette et Caleb rougit d’admiration. « Parfaite », son corps était divin, elle était fine, de jolies formes, des vêtements la mettant plus qu’à son avantage et ses long cheveux châtain clair descendant sur sa poitrine…  

 

Elle s’approchait d’une tablette, attrapant le chouchou qui cacherait sa chevelure, quand elle sentit une main l’attraper.  

 

- Non… Dit-il prenant possession du chouchou. Vous êtes tellement belle ainsi… Dit-il charmeur.  

 

Marie rougit de nouveau, jamais un homme ne l’avait complimenté avec un tel regard sincère, la jeune fille sentit son corps dégouliner.  

 

- Hum…  

- Euh, enfin, c’est vous qui voyez !  

- …  

- Je peux vous raccompagner… ?  

- Non, merci ! Dit-elle partant précipitamment.  

 

Marie avait les jambes tremblantes, elle s’écroula légèrement sur la porte. Caleb vint la relever.  

 

- Marie, ça va… ? Demanda Kazue.  

- Oui, c’est bon !  

- Je vais vous raccompagner ! C’est plus prudent…  

- Non, ça va ! Rougit-elle.  

 

Kazue crut s’étouffer, Marie rougissante et gênée… ?  

 

- Ne faites pas la têtue, je vais vous ramener… !  

- …  

 

Marie capitula par plaisir, « plaisir, comment ça, par plaisir… ? ». La jeune femme avait un sentiment de bien-être, elle voulait rester avec ce jeune homme, « pourquoi… ? ».  

 

- Ma voiture n’est pas très loin d’ici, je vais la chercher et je reviens… !  

- Oui !  

 

Caleb courut en direction de sa voiture, il retrouva son véhicule et partit à la clinique.  

 

- Montez… !  

 

Marie grimpa dans le véhicule. Sur la route, les deux jeunes gens ne prononcèrent aucun mot, ils ne savaient que dire, que prononcer, que faire… La jeune femme était mal à l’aise de ce silence, alors elle décida de dire quelque chose… !  

 

- Vous êtes marié… ?  

- Hein… ?  

- « Débile, pourquoi tu poses cette question… ? »  

- Non… Sourit-il.  

- Ah, euh, et vous faites quoi dans la vie… ?  

- Je suis gérant d’une société de travaux public… !  

- Oh, c’est bien… Quel âge avez-vous… ?  

- J’ai vingt huit ans… Et vous… ?  

- Vingt-cinq… !  

- Euh, je voulais dire, que faites vous dans la vie… ? Rougit-il.  

- Ah… Euh, je fais des petits boulots, comme ça !  

- Vous touchez à tout, c’est bien… !  

- « Cette phrase est perverse » !  

- Marie !  

- OUI ! Euh, oui… Gênée d’être interrompu dans ses pensées coquines.  

- Vous devez travailler aujourd’hui… ?  

- Non, mais vous, vous n’étiez pas pressé pour du boulot… ?  

- Oh non, je ne voulais pas rater le début de ma série télé !  

- Quoi… ?  

 

Caleb rit.  

 

- Oui, je sais, c’est un peu ridicule, mais j’adore cette série !  

- Je vois…  

- A la place, je vous emmène voir un film Bollywoodien !  

- Hein !  

- Oh, ne vous en faites pas, il sera rempli d’action !  

- Mais, mais enfin, vous ne me connaissez pas !  

- Justement, faisons connaissance ainsi… Sourit-il charmeur.  

- Je crois que vous vous méprenez sur moi…  

- Quoi, si vous n’aimez pas les popcorns, on peut acheter des glaces !  

 

Marie grimaça, cet homme était encore comme un enfant !  

 

Ils arrivèrent tous deux au cinéma, Marie n’y croyait pas, elle allait voir un film indien, accompagnée d’un inconnu plus que charmant !  

 

- Vous venez… Sourit-il  

- Oui… !  

 

Marie et Caleb regardèrent le film, la jeune fille s’ennuyait, le film n’était guère passionnant, quant à Caleb, il ne cessait de sourire, de rire, il mangeait ses popcorns comme un enfant, Marie le trouvait attendrissant, elle en souriait presque.  

 

- Vous aimez le film… Demanda ce dernier s’approchant de son visage.  

 

Marie était gênée.  

 

- « J’espère qu’il ne pense pas que je ne fais que le mater »… !  

 

Marie fut troublée, le jeune homme était à dix centimètres de ses lèvres, elle sentait son souffle chaud et son regard bêta était soudainement devenu sérieux.  

 

- Euh, hum…  

- Ne vous en faites pas, il est bientôt fini !  

- Oui…  

 

Le film se termina enfin. Caleb emmena Marie dans un café et ils restèrent ensemble jusqu’au déjeuner, le jeune homme dû insister pour l’inviter à déjeuner. Ils passèrent finalement l’après-midi ensemble, dans un parc. Ils discutaient, enfin, Caleb parlait, Marie se contentait de l’écouter et disait très peu de chose.  

 

- Vous vous ennuyez… ?  

- Non… !  

- Vous ne dites pas grand-chose pourtant…  

- Je vous ai dit, vous vous méprenez sur moi !  

- Non, je ne crois pas…  

- Ah oui, vous trouvez une fille bourrée à dix heures du matin et vous croyez que je suis une fille mielleuse !  

- J’ai voulu resté avec vous toute la journée pour vous éviter à nouveau cet état… Quel que soit votre tourment, je voulais l’apaiser, vous prouvez qu’on peut se détendre autrement qu’ainsi…  

- Pourquoi faire ça, vous ne me connaissez pas !  

- Je ne sais pas, l’attirance sûrement…  

 

Marie rougit, elle rêvait ou cet homme la draguait… ? Elle se leva, brutalement. Elle s’attacha les cheveux.  

 

- Ramenez-moi, s’il vous plait… !  

- Bien… Comme vous voulez…  

 

Caleb raccompagna Marie chez elle, mais avant qu’elle ne descende de la voiture, Caleb la retenu.  

 

- Tenez… C’est l’hôtel dans lequel je suis, je ne reste que peu de temps en ville, ça me ferait plaisir de vous revoir avant que je ne parte… !  

- Mais… ?  

- S’il vous plait, Marie, prenez là, je ne vous oblige à rien, mais je suis soulagé de savoir que vous savez où me joindre…  

- Euh…  

 

Marie choppa violement la carte, claqua la portière et partit sans se retourner. Arrivée chez elle, elle colla son front contre la porte, elle était rouge, envahit par un sentiment de le revoir, non pas demain, mais tout de suite, « sale beau parleur ».  

 

- Marie… Retentit la voix d’Hélène  

- Quoi… ? Dit-elle sans se retourner.  

- Euh, je, je faisais le ménage et, j’ai, sans faire exprès j’ai cassé un de tes albums…  

 

Marie se retourna, elle était encore dans ce monde de coton, elle partit en direction d’Hélène, celle-ci craignant les foudres de sa sœur, quand Marie choppa l’album cassé et le mit à la poubelle.  

 

- C’est rien…  

 

Marie partit se réfugier dans sa chambre. Hélène était figée, Marie avait prononcé ces trois mois, « doucement », elle n’était pas en colère, pas fâchée, elle ne l’insultait pas, ne criait pas, la jeune fille restait de marbre face à ce comportement soudain.  

 

La jeune fille s’allongea sur son lit et déversa des larmes, des larmes traduisant un mal être, mais lequel… ?  

 

- Putain, il m’a fait quoi ce mec, pourquoi je pleure !  

 

* * * * *  

 

Alchimie. Cette boule ronde transparente était le mélange d’air et d’eau qui flottait au dessus de nos têtes. Une fine bouche soufflait ce savon afin d’en créer une parfaite. Enfin, elle apparait, sa merveille, elle trouvait ça tellement simple, mais si gracieux, elle était fière, quand une main vint entourer cette bulle et l’éclater au vol.  

 

- Ryô ! Cria la créatrice.  

- Quoi… ? Sourit-il bêtement  

- Arrête d’éclater mes bulles ! Bouda celle-ci  

- Tu ne veux pas t’occuper de moi au lieu de faire l’enfant ! Râla ce dernier  

- Non, mais je rêve, c’est le monde à l’envers ! Rit-elle  

 

Ce rire, il ne pouvait y résister, il passa sa main sur les reins de son amante, l’agrippa et la ramena sur son torse.  

 

- Qui a voulut prendre un bain avec moi avant le diner… ? Demanda-t-il charmeur  

- Moi… Rougit-elle  

 

Ryô ramenait de l’eau chaude sur le corps de Kaori et effleura son corps parfait, « sa peau est douce ». Ce moment de tendresse se transforma vite en bataille, Ryô ne pouvait s’empêcher de taquiner sa partenaire.  

 

- Ryô, arrête de…  

 

Kaori ne put râler, Ryô s’empara de ses lèvres et goûta à cette sensation qui donnait mal au ventre. La jeune femme se sentait emportée, mais Ryô ne l’emporterait pas au paradis, elle prit de la mousse dans sa main, qu’elle déposa sur le front et le nez du nettoyeur.  

 

- Mais ?  

- Tu es très beau comme ça !  

- Quoi… ?  

- Ça t’apprendra à m’énerver ! Dit-elle lui faisant face désormais  

- Sale peste…  

- Ah…  

 

Ryô éclaboussa Kaori et en profita pour mettre de l’eau partout.  

 

- Ryô, tu vas inonder la salle de bain !  

- Je m’en fiche !  

 

Kaori riait sous les chatouillements et les taquineries de son amant.  

 

- Ryô, arrête ! Dit-elle relevant légèrement son corps  

 

« Magnifique », Kaori lui offrait un spectacle radieux, « quel corps », Ryô se releva légèrement et posa ses mains à l’extrémité de ses hanches, sa poitrine ferme s’écrasant conte son torse le fit basculer dans le monde charnelle. Il serra son étreinte, regarda profondément et sensuellement son amante, elle rougissait, ses yeux étaient envahit par le désir. Elle entoura le cou de son amant et vient coller son front au sien. Ryô mordit sa lèvre inférieur, une bouffée d’air chaud traversa tout son corps, il captura la bouche de son amante, il la fit basculer dans le bain, leur corps étaient à nouveaux dans l’eau, Kaori serra sensuellement les hanches de son amant de ses jambes fines, ce moment allait être « exquis ».  

 

Ils s’embrassaient à perdre haleine, se touchaient, se découvraient, se désiraient. Ryô venait de mordre sauvagement le cou de son amante. Désir. Ils voulaient s’unir, se goûter, quand la sonnerie bruyante du téléphone de Ryô les réveilla de cette enchantement.  

 

- Non, pas maintenant… Dit-il embrassant ardemment Kaori.  

 

Trois fois, trois fois que ce correspondant appelait, il était insistant, trop au goût de Ryô.  

 

- Et merde… !  

 

Il vola un baiser à Kaori et décrocha.  

 

- Allô !  

- Ryô…  

- Ah bonsoir Monsieur…  

- Je te veux au local maintenant, c’est très important !  

- Euh, tout va bien… ?  

- Oui, viens, dépêche toi !  

- Bien…  

 

Ryô raccrocha et reprit dans ses bras sa bien-aimée.  

 

- Je dois partir, Ichiba veut me voir…  

- A cette heure-ci… ?  

- Ça avait l’air urgent…  

- Bien…  

- Désolé…  

- Ce n’est pas grave…  

 

Ryô embrassa le front de son amante et partit se préparer. Kaori nettoya l’eau envahissant la salle de bain et rejoignit son amant avant qu’il ne parte.  

 

- Sois prudent…  

- Ne t’en fais pas, il doit avoir des informations concernant la soirée d’hier, c’est rien… Dit-il caressant sa joue  

- Oui…  

 

Kaori se mit sur la pointe des pieds et donna un tendre baiser à son amant.  

 

- Reviens vite…  

- Oui… Dit-il embrassant sa main posée sur sa joue.  

 

Kaori regarda cette porte se refermer sur son amant, elle était inquiète, elle avait un mauvais pressentiment, était-ce parce qu’elle devenait de plus en plus amoureuse de lui qu’elle pressentait toujours quelque chose de mauvais, « non, c’est le même sentiment que d’habitude »…  

 

La jeune femme se dirigea vite vers la fenêtre, elle vit la Cooper s’éloigner d’elle, « Ryô »…  

 

Le nettoyeur arriva à bon port et retrouva Kenji.  

 

- Bonsoir… Sourit ce dernier  

- Salut… ! Dit-il écrasant sa cigarette.  

- Bonsoir vous deux… ! Apparut Ichiba. Venez, suivez-moi…  

 

Les deux jeunes nettoyeurs suivirent leur patron dans son bureau, ils prirent place en face de lui.  

 

- Je vous remercie pour votre efficacité d’hier soir… Heureusement, j’ai eu assez de temps, pour récolter des informations de mon ami…  

 

Kenji regardait Ichiba d’une manière intriguant, il aurait juré que c’était son bras droit qui été blessé hier et non le gauche.  

 

- Mon ami avait de grande information sur nos ennemis, vous allez être plus qu’étonné de savoir qui est le cerveau pensant de tout cette organisme !  

- Qui… ? Demanda Kenji  

- Erika Won Brake !  

 

Ichiba lança un dossier sur son bureau, Ryô le choppa et le découvrit avec Kenji, des photos, des preuves, des contrats, des papiers.  

 

- Et son plus fidèle complice, n’est autre que Serge Dieter…. !  

 

Ryô pensa à ce que lui avait avoué Kaori hier soir, elle était persuadée avoir aperçut Serge Dieter, qu’il était le génie de cet attentat…  

 

- Ça coordonne… S’exprima Ryô  

- Comment ça… ?  

- Hier K… Euh, un espion de notre gang a affirmé avoir aperçu Serge Dieter dans le restaurant où vous étiez… Il préparait l’attentat…  

- Je vois… Cet homme n’a peur de rien… !  

 

Kenji sentit son sang bouillir, Serge Dieter, le responsable de ce massacre… ? « Hélène ».  

 

- Vous êtes pâle Kenji… Tout va bien… ? Demanda Ichiba  

- Oui… Pourquoi n’en n’informer que nous… ?  

- Parce que la situation n’est pas si simple… Les documents que vous avez sont des faux, des copies, non seulement ça, Erika Won Brake ne signe pas de sa main, elle n’est jamais la même physiquement, elle change sans cesse d’identité…  

- Comment connaît-il son nom dans ce cas… ?  

- Il n’a pas eu le temps de me le dire… Par contre, elle possède un appartement dans le centre de Tokyo, enfin il présumait, cette appartement, selon un de ces indics, est toujours loué par une seule personne, toujours une femme et il se vide toujours au même date, tous les deux mois… !  

- Quoi d’autre… ? Demanda Ryô  

- Rien… Mais, c’est déjà pas mal non… !  

- Oui…  

- Quel est votre plan… ? Demanda sur les nerfs Kenji  

- L’attaquer de front ne servirait à rien, vous l’avez bien vu, ils sont doués pour les camouflages, ils ont des espions et des alliées partout et dans tous les domaines…  

- …  

- Personnellement, je ne crois pas que cette Erika Wan Brake soit véritablement le cerveau de ces actions, je pense qu’elle est manipulée, il est plus facile de faire travailler une femme qu’un homme… C’est plus manipulable… Si vous voyez ce que je veux dire…  

- …  

- Il faut donc attaquer au centre de l’affaire…  

- C'est-à-dire… ?  

- Hum… Cette femme est un vrai fantôme, elle n’est jamais au même endroit, au même moment, elle…  

- Venez en au fait Monsieur ! S’impatientait Kenji  

- Ryô… Kenji… Je vous fais entièrement confiance, vous êtes mes deux meilleurs alliés et cette mission est pour vous… Seulement pour vous…  

- …  

- Ryô, je veux que vous séduisez cette femme, la séduire jusqu’à devenir très intime avec elle… Quant à Kenji, il serait votre espion, votre indic, bref votre soutient… !  

 

Les deux hommes restèrent assis sur leur chaise.  

 

- Je sais que ce plan à l’air, un peu fou, mais c’est le seul moyen de s’approcher d’eux sans risque et comme je vous l’ai dit, cette fille n’est qu’un pion… !  

 

Ryô se passait et se repassait le plan de son chef dans la tête, « séduire cette femme », désormais Ryô avait une vie… Pour la première fois, le nettoyeur se sentait désemparé.  

 

Kenji savait la relation de Ryô et Kaori, que c’était du concret, du sérieux, son ami était pâle, il devait crever de l’intérieur.  

 

- Je…  

- Veuillez nous excuser un instant… Ryô, vient !  

 

Ryô suivit son ami dans une autre pièce.  

 

- Tu vas m’écouter et surtout ne pas m’interrompre !  

- …  

- Il est hors de question que tu fasses cette mission et tu sais très bien pourquoi, c’est moi qui vais prendre ta place ! Et quelqu’un d’autre fera équipe avec moi !  

- Kenji, tu te rends compte de ce que tu dis, ça implique changer de vie, d’identité et d’abandonner…  

- Et alors, tu es prêt à ne plus voir Kaori, à séduire une autre femme, à coucher avec une autre !  

- …  

- Rien ne me retient ici et tu le sais très bien…  

- Kenji, ne joue pas le fier !  

- La ferme ! Je t’ai dis que c’est moi qui ferais cette mission, alors rentre chez toi !  

 

Kenji sortit de cette pièce, il donnait une chance à Ryô de vivre sa vie, de continuer son chemin au paradis. Kenji était déjà habitué à ça, tout laisser, tout perdre, un peu plus, un peu moins…  

 

- Monsieur… ! Débarqua Kenji. Je ferais cette mission…  

- Attends ! Intervient Ryô  

- Et je veux un autre équipier avec moi ! Mais, je ne veux ni Dan, ni Ryô !  

- Kenji… !  

- C’est ça ou vous vous démerdez avec votre mission pourrie !  

- Bien, bien… ! Marie te connait depuis longtemps, ça te va… !  

- Parfait… ! Quand commence la mission… ?  

- Lundi… ! Dan est sur le coup pour savoir où est actuellement Erika Wan Brake… Je te donnerais les dernières instructions demain en début de matinée…  

- Bien… !  

 

Kenji prit congé, Ryô salua son patron et partit au pas de course rejoindre son ami.  

 

- Kenji !  

- Quoi… ?  

- Kenji, tu as pris cette décision sans même réfléchir…  

- Quoi, réfléchir à quoi… ?  

- Je…  

- Tu vois, tu ne peux assumer cette mission, casse-toi, va retrouver la femme de ta vie et vie !  

- Kenji ! Et Hélène… ! Comment crois-tu qu’elle va réagir à ta disparition, tu vas l’anéantir… !  

 

Le nettoyeur cessa ses pas, ce nom le fit chavirer.  

 

- Tu n’auras qu’à lui dire que je suis mort, dans un accident par exemple… !  

- Quoi, mais tu es dingue, cette mission ne vas pas durer des années…  

- Je ne veux pas, tu entends, je ne veux pas d’elle dans ma vie… ! Cinq mois s’étaient déjà trop, je n’en peux plus, cette mission tombe bien, chacun sa vie, c’est mieux pour elle… !  

- …  

 

Le nettoyeur s’éloigna, impossible de savoir à quoi ressemblait l’expression de Kenji, tout s’était fait si vite…  

 

Plus loin, le jeune homme s’arrêta en pleine rue, il prit son mobile, et appela Dan.  

 

 

* * * *  

 

Marie ne cessait de remuer dans son lit, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. L’image de Caleb n’arrêtait pas de tourner dans sa tête. Une journée, une journée avait suffit pour que Marie devienne…  

 

- Non, non, non ! Ce n’est pas possible !!  

 

Elle souffla, elle alluma sa lampe de chevet et prit la carte qui se trouvait à côté. Elle lisait et relisait le nom de cet hôtel, à l’encre, était inscrit le numéro de sa chambre…  

 

- C’est vraiment ridicule ! J’ai envie de crier et de tout casser tellement, je me sens bête !!  

 

Puis, son instinct de femme se réveilla brusquement, elle pensait à ce regard charmeur, quand leur lèvre était à quelques centimètres. Elle se leva précipitamment, prit une douche, elle enfila son plus beau jeans, mit son top le plus séduisant, laissa ses longs cheveux châtain détaché, « comme il aime », elle se maquilla, prit son sac et s’apprêta à partir comme une voleuse quand elle aperçut son père à moitié ivre sur le fauteuil qui ne parvenait pas à s’asseoir.  

 

- Papa… Attends, je vais t’aider… !  

- Laisse… Laisse… La rejeta ce dernier  

- Papa… Arrête de boire… !  

 

Marie le releva avec difficulté, mais fini tout de même par le faire allonger dans le canapé.  

 

- Qu’est-ce que tu fais habiller comme ça hein !  

- Rien, je sors… !  

- Tu sors, tu sors, tu sors picoler toi aussi !  

- Non ! Je ne suis pas comme toi moi !  

- Ah oui, quoi, alcoolique… ?  

- Tu me fais pitié !  

 

Marie sortit en claquant la porte, « quelle vie immonde ». Elle s’empressa de partir, courut, loin, très loin de ce lieu. Elle arriva enfin à destination. Elle stoppa sa conviction devant l’hôtel, elle hésitait à rentrer, qu’attendait-elle de cet instant, pouvait-elle faiblir devant ce monde de fou, pouvait-elle s’incliner devant « le bonheur, c’est dégueu ».  

 

- Je crois qu’il vous attend… Susurra un passant sensuellement.  

- Dégage… Oh, Caleb… Rougit-elle  

- Bonsoir… ! Sourit-il  

- Salut…  

- Vous arrivez pile à l’heure, je viens d’aller chercher le diner… ! Vous n’avez pas diné hein… ?  

- Non, non, pas vraiment… !  

- Parfait, venez… !  

 

Caleb et Marie montèrent dans la chambre, une chambre de luxe, « sublime, ça rapporte d’être gérant ». Ils s’installèrent à table et dinèrent tous les deux.  

 

- Bien, parlez-moi de vous, je ne parle que de moi depuis tout à l’heure…  

- Il n’y a rien à dire…  

- Ne dites pas de bêtise… ! Dites moi ce que vous aimez faire, vos passions, vos envies, vos désirs… ! Les personnes que vous aimez !  

 

Plus Caleb posait ces questions, plus Marie se sentait désemparée, elle n’avait rien de tout ça, ni ambition, ni rêve et « aimer », ce mot n’existait pas chez elle. Marie se leva brusquement, son visage se ferma.  

 

- Je vais y aller… !  

- Quoi… ?  

- Je crois que vous vous trompez sur moi, je n’ai rien de ce que vous me demandez, je ne sais même pas ce que c’est « aimer », on ne m’a pas appris ce sentiment et je n’en veux pas… « Bordel, pourquoi je pleure »… !  

 

Marie comptait s’en aller, mais Caleb la retient de force, il la plaqua contre la porte et la regarda séduit.  

 

- Je ne suis pas le genre d’homme, à ramener des filles dans une chambre, à profiter d’elles, mais, toi…  

- …  

- Tu m’as séduit tout de suite… C’est vrai, je n’en connais pas les raisons, mais demain matin, quand je me réveillerais près de toi… Je me souviendrais pourquoi… !  

 

« C’est beau ». Jamais elle n’avait entendu une déclaration aussi séduisante, jamais un autre que Kenji ne l’avait touché, persuadée d’être amoureuse folle du jeune homme.  

 

- « Lui, j’ai envie de me laisser tenter… ». Je vais te faire souffrir, je vais te faire du mal et par-dessus tout je vais te décevoir…  

- Marie, j’ai très envie de te faire l’amour… Murmura Caleb à son oreille  

- « Faire l’amour, l’amour… ? C’est quoi… ? ».  

 

Caleb se sentit emporter, il prit la tête de Marie entre ses mains et l’embrassa fougueusement.  

 

- « Il embrasse bien, mieux que Kenji, pourquoi… ? ».  

 

Marie resta fixe, elle ne bougea pas, elle regarda l’homme qui l’embrassait avec envie, « envie, il a envie de moi… ? ». Ses lèvres étaient chaudes, sa peau était douce, son parfum enivrant, ses yeux avaient un regard profond.  

 

Marie entoura de ses bras le cou de Caleb et savoura ce baiser. Le jeune homme souleva sa partenaire et la conduisit sur le lit. Il toucha ses cheveux, son cou, glissa sa main sous son haut et se permit de capturer sa généreuse poitrine. Il quitta ses lèvres et admira la beauté de la jeune femme.  

 

- Tu es divinement belle…  

- …  

 

Leurs lèvres valsèrent langoureusement, les emportant tous deux vers d’autres désirs, leurs vêtements voyagèrent dans la chambre, leurs souffles se saccadèrent érotiquement, leurs corps se découvraient… Caleb dévora Marie, il caressa la moindre parcelle de peau, goûta, lécha, embrassa ce corps délectable. La jeune femme se cambrait à ses caresses, jamais elle n’avait ressentit telle émotion, tel bien-être, elle prit davantage de plaisir qu’avec Kenji… « Est-ce normal… ? ».  

 

Caleb emmena Marie au pays de la soie grâce à ces préliminaires somptueux, cet homme était « tendresse ». La jeune femme venait elle-même embrasser le jeune homme, elle se positionna sur lui et partit lui faire ressentir le même plaisir. Il était au bord de l’implosion, il chopa la tête de Marie et la ramena sur ses lèvres, il se passionna sur elle, s’apprêtant à enfin pénétrer en elle. Ils se regardaient, Caleb souriait, sa partenaire était belle et il donnerait tout pour qu’elle dessine un sourire sur son visage.  

 

- Laisse-moi te posséder… Confit-il au creux de sa bouche.  

 

Le jeune homme entra sa fierté dans son fruit défendu, elle se cambra de plaisir, mais l’extase était loin d’être fini, le jeune homme effectua des vas et viens, des allers et retours sensuels, tendres, il l’embrassa tout en la guidant vers l’orgasme, caressant ses cuisses et surtout il regardait Marie avec admiration.  

 

- « C’est bon, ça n’a jamais était aussi bon »… S’avouait la jeune femme  

 

Marie versait des larmes, elle se sentait bien, jamais son cœur n’avait battu autant de toute son existence, elle voudrait que ce moment ne cesse jamais. Elle posa sa main sur la nuque de Caleb et l’invita à l’embrasser, leurs jambes se mélangeaient au drap de coton, leur main se baladait sur le corps, « ce moment est unique ».  

 

Ces moments tendres étaient tellement intenses, qu’ils en deviennent féroce, Caleb accéléra le mouvement de ses reins, il voulait atteindre ce ciel numéro sept…  

 

Les deux jeunes gens crièrent leurs jouissances ensembles, ils se donnaient des baisers, des caresses, Marie grimpa sur son partenaire afin d’embrasser ton torse puissant. Puis, comme une petite fille, elle vint se glisser au creux de ses bras.  

 

- C’était parfait… Patron… Sourit-elle  

- Enfin, un sourire…  

 

Marie rougissait et réfugia sa tête sous le drap.  

 

Après s’être rafraichit, Marie partit sur le balcon s’allumer une cigarette.  

 

- C’est très mauvais pour la santé… ! Dit-il piquant la cigarette de Marie  

- Je m’en fiche…  

- Moi, je ne m’en fiche pas… !  

 

Caleb écrasa la drogue de Marie et vint capturer ses lèvres.  

 

- Te détruire ne te mènera pas plus vite aux abysses…  

- …  

 

Caleb rentra dans la chambre et partit s’allonger dans le lit. Il se glissa dans les draps et attendit patiemment que Marie veuille le rejoindre. La jeune fille regardait attentivement ce jeune homme, il semblait lire en elle, il anticipait tous ces gestes, tous ces dires, « pourquoi… ? ». La jeune femme referma la baie-vitrée et partit se blottir contre Caleb. Il la regardait profondément, lui souriait, elle s’intimida et préféra tourner le dos à son partenaire.  

 

- « Comment fait-il pour me perturber ainsi… ? Ce rapport était bon, meilleur qu’avec Kenji, pourquoi, j’ai toujours été attirée par lui, je l’ai toujours désiré, mais cet homme me fait un effet pas possible… ».  

- Le bonheur…  

- Quoi… ?  

- Tu sembles effrayée par ce sentiment… ! Sourit-il  

- Je… ! Je trouve ça moche, le bonheur amène toujours à la souffrance, quoi qu’il se passe, tu seras toujours faible devant certaine situation, aimer, être aimé, être heureux, rendre heureux, je ne sais pas faire ça moi, je trouve ça répugnant…  

- Tu as trouvé répugnant de faire l’amour avec moi… ?  

- Je, non, je ne sais pas… ?  

- Qui est Kenji… ?  

- Hein… ?  

- Ce nom tatoué sur ton épaule… ? Sourit-il. Est-ce un rival… ? Dit-il volant un baiser  

- Kenji est mon meilleur ami, c’est comme un frère pour moi !  

- Je vois… Tu as l’air de beaucoup l’aimer… ?  

- Oui, je… ?  

- …  

- Tu… ?  

- …  

- Tu vois, que tu peux aimer… Sourit-il  

- Imbécile… ! Dit-elle tapant son torse et s’écrasant sur celui-ci. Non !  

- Comment… ?  

- Non, ce n’est pas un rival, du moins, je ne crois pas…  

- Marie… ?  

- Oui…  

- Pourquoi étais-tu ivre aujourd’hui…  

- Je ne sais pas… !!  

- Ne te fâche pas…  

- Je t’ai dis, tu te trompes sur moi ! Je ne suis certainement pas la fille qu’il te faut !  

- Alors, raconte moi, dis moi tout de toi, j’ai toute la nuit et tous mes jours pour t’écouter…  

 

Marie se surprit une nouvelle fois à rougir.  

 

- Pourquoi, pourquoi tu t’intéresse à moi… ?  

- Je tombe amoureux, je crois… !  

- C’est ridicule, on se connait à peine, tu m’as rencontré ce matin ! Comment peux-tu… !  

 

La phrase de Marie resta en suspend entre les lèvres de Caleb.  

 

- Le cœur a ses raisons, que la raison ignore…  

- Je ne vois pas ce qui a de bien à être amoureux… !  

- Tu en as juste peur, c’est normal, peut-être ignores-tu ce qu’est d’aimer… ?  

- Je n’ai pas cette capacité !  

- Ce n’est pas quelque chose qui s’apprend Marie, c’est quelque chose que l’on ressent… Mais, parfois, lorsqu’on aime trop, en se surprend à vouloir mettre une barrière, pour éviter la dépendance et la souffrance que va engendrer cette appartenance… Mais, aimer sans souffrir, ça n’existe pas… Chaque personne a besoin de quelqu’un auquel s’accrocher dans la vie… Avoir soif d’amour, c’est vitale…  

 

Les pensées de Marie se bousculaient, elle comprenait, elle comprenait le sentiment de pitié pour son père, l’attachement suprême pour Kenji et…  

 

- Alors, comment expliques-tu que je déteste Hélène !  

- Qui est-elle... ?  

- Ma petite sœur… Enfin, on n’a pas le même sang…  

- Pourquoi la détestes-tu… ?  

- Je ne sais pas, justement, je te pose la question !  

- Il y a une raison particulière… ?  

- Non, ça a toujours était comme ça… Quand mon père la recueillit, il était comme anéantit, il a commencé à boire à son arrivée et j’ai vu qu’il la détestait, alors, je l’ai détesté aussi… !  

- Je ne sais pas quel lien unit ton père et ta petite-sœur, mais je suis sûr qu’il y a beaucoup de chose que tu ignores… !  

- Aujourd’hui, ça fais douze ans qu’elle est dans nos vies… ! Douze ans que mon père boit chaque jour, et encore plus aujourd’hui ! Il est une lavette, tout ça par sa faute, mon père en oublie presque que je suis là et que ma mère est partie sans savoir pourquoi !  

 

Marie s’effondrait sous les larmes qu’elle versait. Caleb serra contre lui cette femme à la facette glaciale mais au cœur débordant de tristesse…  

 

- Je sais que tu lui en veux, que tu dois trouver quelqu’un à qui en vouloir, mais ta petite-sœur n’a sûrement pas les réponses aux questions que tu te poses et elle est rejetée sans savoir les véritables raisons, elle est aussi seule que tu l’es…  

 

Marie déversa sa peine sur le corps nu de Caleb, jamais elle n’avait autant évacué son mal-être, elle se sentait agréablement soulagée.  

 

- Tu as l’air fatiguée, assez d’émotion pour aujourd’hui… Dormons…  

- Caleb… ?  

- Oui… Sourit-il  

- Merci…  

 

Marie captura ardemment les lèvres de Caleb, un dernier baiser avant de s’envoler aux pays des songes.  

 

- Bonne nuit, jolie colombe…  

- Bonne nuit…  

 

Marie admirait son amant sombrer dans le sommeil, elle osa caresser sa joue, à ce geste, son cœur s’emporta, il battait, vite, très vite, une douleur à la poitrine l’envahissait, une chaleur dans ses bas reins galopaient… « C’est ça, c’est ça que ressent Kenji pour ma sœur… ? ». Marie déversa des larmes, elle colla sa tête à celle de Caleb et alla, ainsi le rejoindre au pays des rêves…  

 

* * * * *  

 

Ryô n’osait pas ouvrir cette porte qui le conduisait chez lui, faire face à cette réalité, « pourrais-je me regarder dans le miroir chaque matin… ? ». Avec torture, il rentra chez lui, « chez nous » et ferma à clef.  

 

- Tu reviens déjà, je m’attendais à ce que tu…  

 

Kaori cessa tous mots, Ryô avait une mine épouvantable, « quelle nouvelle le rend ainsi ».  

 

- Ryô… Tout va bien… ?  

 

Le nettoyeur serra dans ses bras son ange, il avait besoin de sa chaleur, de son parfum, comment pourrait-il se passer d’elle désormais… !  

 

- Ryô, tu m’inquiètes, que se passe-t-il… ?  

- Viens, allons manger…  

- D’accord…  

 

Les deux jeunes gens s’installèrent à table, mais Ryô parvenait à peine à avaler ce qui se trouvait dans son assiette, lui qui d’ordinaire avait un appétit d’ogre.  

 

- Ryô, qu’est-ce qu’il y a… ?  

- Rien, ça va…  

- Je t’en pris, tu sais bien que tu ne peux rien me cacher… !  

- Kenji, Kenji est en danger…  

- Quoi… ?  

- Il, Monsieur Ichiba, l’a envoyé en mission et, il n’a plus de nouvelle depuis… Je m’inquiète fortement…  

 

Mensonge. Il ne lui semblait pas avoir déjà mentit à Kaori, ne rien lui dire était plus sage, mais elle devait rester en dehors de ça et ne jamais savoir…  

 

- C’est terrible… Ryô, je suis désolée…  

 

Kaori accourut près de Ryô et le prit dans ses bras, elle déversa des larmes sur son épaule, elle était triste.  

 

- Ne pleure pas… Mon ange…  

 

Ryô prit à son tour son ange dans les bras, il berça son corps et caressa ses cheveux. Cette soirée était noire, sombre, elle faisait peur, elle était angoissante, comment en une fraction de seconde, la vie pouvait ainsi retourner sa veste…  

 

* * * * *  

 

Kenji traversait ce chemin qu’il prenait chaque soir sans exception depuis plusieurs mois, il le connaissait par cœur, connaissait ses horaires sur le bout des doigts, ses jours de congés, ces jours où il devait la retrouver chez elle, supportant cet homme ivre la dévisageant et Marie la méprisant.  

 

Ce soir, elle n’était pas assise dos au lampadaire, frissonnante. Quand ses yeux chavires sur la droite, elle était assise par terre, contre la porte de la réserve, elle pleurait, « pour pas changer ». Il s’approcha doucement d’elle et s’étonna de la trouver ici.  

 

- C’est fermé… Sanglota cette dernière  

- …  

- Ils sont partis, Serge, Stéphane, Mickaël, ils sont partis… Pleura celle-ci  

- Comment ça… ?  

- Le, le restaurant est fermé, il y a un mot, « fermé annuellement »…  

 

Kenji proposa sa main à Hélène pour qu’elle se relève et à peine sa tête atteint son torse que le jeune homme captura ses lèvres.  

 

- « Étrange »… Pensa l’homme observant ce couple du coin de l’œil  

- Depuis quand il exprime ses sentiments en public celui là ! Râla Mickaël  

- La ferme, idiot ! Répliqua Stéphane  

 

Hélène était surprise, jamais Kenji ne l’avait embrassé ailleurs que chez lui, « Kenji… ». Elle ferma ses yeux, serra davantage la veste qu’elle tenait pour s’éviter de tomber et profita de ce moment.  

 

Le nettoyeur réfléchissait à cette coïncidence, Dieter qui filait quand Kenji entrait en scène, « rien n’est cohérent, ils se foutent tous de ma gueule ! ». Il détacha ses lèvres de son amante.  

 

- C’est mieux comme ça… !  

- Quoi… ?  

- Que tu ne travailles plus ici ! Dit-il tournant les talons  

- Mais, j’ai besoin d’argent…  

- Viens, on rentre diner !  

- Oui…  

 

La jeune femme s’empressa de rejoindre son amant. Ils dinèrent tous les deux dans un silence tendre, quand Kenji alimenta les surprises…  

 

- Tu veux aller à la plage demain… ?  

- Euh… ? Rougit-elle  

- Quoi… ?  

- Euh, j’aimerais, j’aimerais beaucoup mais, je, je ne sais pas nager… !  

- Tu vis au bord de la mer pourtant… !  

- Oui, mais j’ai peur de l’océan, quand je m’approche de la mer, j’ai le corps qui tremble et j’ai des troubles… Je me sens mal et je perds presque connaissance…  

- « Un choc psychologique ! ». On ira au lac dans ce cas, il y en a un dans cette forêt… Ça ira… ?  

- Oui… Rougit-elle ravie de passer une journée entière avec Kenji  

 

Kenji l’observait, son visage exprimait la joie, le bonheur, rare était les moments où son sourire apparaissait enfin…  

 

Pulsion. Son corps était envahit de pulsion soudaine, la prendre dans ses bras, la serrer, l’embrasser, la toucher, la faire sourire, l’entendre rire, « cinq mois Kenji, cinq mois ! ». Il se leva brusquement, fit tomber sa chaise, il prit par la main son amante, la bouscula sur le lit et l’embrassa comme jamais ses lèvres ne l’avaient désiré. Il commença son voyage au pays charnel, toute la nuit, il ne cessa de la désirer…  

 

 


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