Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: cityxyz

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 38 capitoli

Pubblicato: 08-06-11

Ultimo aggiornamento: 02-09-17

 

Commenti: 79 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: /!\ AU 29/02/2020 chapitre 1, 2, 3, 4, 5 et 6 réécrit /!\ La vie apporte parfois des événements qui poussent les individus à agir en conséquence... C'est la mystérieuse et douloureuse expérience à laquelle va faire face le nettoyeur ainsi que ses fidèles camarades d'armes... Entre amour et raison, ils vont devoirs arriver à dompter leurs sentiments...

 

Disclaimer: Les personnages de "XYZ : De vous à moi..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour Ultime

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 09-11-12 - Ultimo aggiornamento: 09-11-12

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38


 

Chapitre 22 : « Le bruit fait taire la peine… ! » Louise Maheux-Forcier  

 

Il faisait nuit, le néant, l’univers dans toute sa grandeur, il amenait ces nuages sombrent annonçant la perte d’être cher, il disait sobrement « un homme va mourir ce soir »… Lequel… ?  

 

Kenji sortit un paquet de cigarette de sa poche arrière, il piocha au hasard dans ce papier cartonné afin d’enlacer ses poumons avec de la fumée. Une étoile apparut au milieu de cette noirceur oppressante, était-ce une pensée adressé au jeune homme, une perle penserait-elle à lui… ? Il connaissait son destinataire, dessinait son corps en secret, articulait son prénom à l’écart de tout regard, pensait à son ombre l’attendant, maudissait les regards pervers qu’il ne pouvait surveiller…  

 

- « Putain de cœur qui bat vite !! »  

 

Il ferma les yeux, s’appuya contre le mur et tenait de sa main enfumée sa tête. Il se haïssait quand son cœur s’emportait ainsi, l’homme qui devait mourir cette nuit, peut être lui…  

 

- Kenji… ?  

 

Ryô le sortit de ses songes.  

 

- Tes pensées sont si lourdes que ça… ? Sourit-il.  

- Pourquoi le chef n’a appelé que nous deux… ?  

- Je n’en sais rien… ? Fit-il allumant à son tour une cigarette. Il ne devrait plus tarder… !  

 

Un silence s’installait entre les deux partenaires, trois mois étaient passées… Trois mois sans nouvelle de leur chef, trois mois sans indices de leurs indics, de leurs informateurs, de leur allié, Dan s’arrachait les cheveux, le meilleur espion qu’ils avaient, revenait sans dossier, sans rumeurs, même un simple événement, un nom commun, inconnu… Trois mois sans nouvelles attaques, trois mois sans enlèvements, mais le plus rageant restait les informations sans réponses : Ryô soi-disant aperçut sur un quai portuaire avec le gang chinois en pleine action d’échange de drogue, les deux espions mystères de Serge Dieter, était-ce lui le manipulateur de cette pièce de théâtre interminable… ? Enfin, une énigme de peu d’importance, mais qui comptait pour Kenji, le nom de son amante dans les fichiers des Yakusas… ? Ayant de fortes relations dans le milieu, il s’étonnait chaque jour de la réponse de ses anciens camarades « jamais entendu parler »…  

 

Une voiture arriva enfin sur le lieu du rendez-vous. Le chef avait décidé de les retrouver dans une zone commercial désormais abandonnée, un lieu parfait pour les règlements de compte.  

 

La dernière vitre de la limousine s’abaissa, les deux nettoyeurs s’approchèrent, « il ne descend pas ».  

 

 

- Bonsoir… Dit-il l’air stressé.  

- Bonsoir… Répondit Ryô.  

- …  

- Demain soir je dois me rendre au restaurant privé « Good » de Monsieur Swang-Bo, c’est un confrère chinois qui a des renseignements sur le gang Ni’Aku… Un hôtel se trouve en face, je vous ai loué la chambre quatre vingt seize, je veux que vous surveillez les lieux, la chambre a une vue sur le restaurant qui se trouve à l’étage…  

- Pourquoi vous vous méfiez de votre confrère ? Demanda froidement Kenji.  

- Il n’en reste pas moins chinois, de plus, il faisait partie des Triades… Je n’ai aucune envie d’avoir les mains coupées pour renseignements donnés…  

- Nous y serons… ! Assura Ryô  

- J’ai rendez-vous à huit heures, soyez présent avant…  

- Oui…  

- Bien, merci… A demain…  

 

La vitre relevant sa teinture, cacha le visage de leur chef, la voiture redémarra et disparut dans l’ombre.  

 

- Il se fout de notre gueule… Entama Kenji.  

- …  

- Son air d’homme perdu commence à me gonfler !  

- Tu me fais penser à Kaori… Elle ne sent pas cet homme… Et, je commence à croire que quelque chose de mauvais se trame…  

- Trois mois que ce connard se tard dans l’ombre et ils nous appellent pour jouer les gardes du corps ! Je pense que l’action qui se trame est en marche depuis longtemps !  

- Tu as l’air sûr de toi… ?  

- Je suis entré dans ce gang pour travailler avec toi, parce que tu me l’as demandé, mais au cas où tu ne le serais pas, Kyousuke Ichiba est un putain de fantôme !  

- Je sais…  

- Comment ça tu sais… ?  

- Tu crois que tu es le seul à avoir des sources bien placées !  

- Pourquoi tu lui fais confiance ?!  

- Je ne sais pas ? Un sentiment de déjà vu…  

- Je ne comprends rien à ton baratin ! Je me casse ! En tout cas, s’il crève demain, ça me soulagera !  

- Tu pourrais le remplacer, tu ferais un bon chef ! Dit-il souriant  

- La ferme !!  

 

Les deux jeunes hommes reprirent le chemin de leur demeure, tous deux impatients de retrouver leur sérénité.  

 

* * * * * *  

 

- Tu vas vraiment faire ça Saya… ? Retentit la voix de Déborah.  

- C’est pour s’amuser, ça fait quatre mois qu’il se tape cette petite conne, c’est qu’elle doit être un bon coup !  

- Je t’accompagne, j’ai envie de m’amuser moi aussi… Réplique l’un des garçons...  

- Ah oui… ?  

- Elle n’est pas très bandante, mais si je te regarde ça devrait le faire chérie…  

- Je me régale d’avance…  

- On peut savoir les raisons subites de ton action Saya ? Demanda Amélie.  

- Quoi ma chérie, tu n’as pas envie de partir au septième ciel avec Kenji ? Dit-elle s’approchant de la jeune femme.  

- Je ne te suis pas ?  

- Elle va crever de trouille, elle ne dira rien à Kenji car c’est une fille faible et surtout elle n’osera plus revenir ici après notre visite…  

- Et ?  

- Et Kenji sera tout à moi…  

- Tu vas mourir ! Surtout toi Mamoru ! Prévient Déborah.  

- Il s’en fout de cette fille, il la garde pour une raison simple, elle est dans le secteur des Yakuza !  

- Ah oui… ? S’étonna Marie qui s’écroula de rire.  

- Oui et tu sais bien qu’on n’est pas du genre à perdre notre temps !  

- Ca devait être une soirée trop arrosée, Hélène n’a rien de suspect, à part peut-être son naturel à être haït de tous ! Ria Marie.  

- Bon, on y va, Kenji va bientôt revenir ! Râla Saya.  

- Je te suis ma beauté…  

 

Les deux compères partirent.  

 

- Ils foutent la trouille ces deux cons ! Répliqua un des amis de Déborah.  

- Je ne sais pas pourquoi Kenji les fréquentes ? Demanda Amélie.  

- Une flic ripoux et un Yakuza recherchés par la police, Kenji trouve sûrement ça utile ! Répondit Déborah.  

- Moi, je me casse !  

 

Marie quitta cette maison étrange, aurait-elle, pour une fois, pitié de sa petite sœur ? Les deux jeunes gens s’élancèrent dans leur action. Mamoru frappa à la porte. Hélène allongeait sur le lit, s’étonna de cet acte.  

 

- Imite la voix de Kenji, où elle n’ouvrira pas ! Conseilla Saya.  

- Hélène, ouvre-moi, j’ai paumé mes clefs !  

 

La jeune fille sentit son cœur bondir, l’homme qu’elle aimait, était enfin rentré, elle détestait quand il partait, la laissant seule ici. Elle se précipita à la porte et ouvrit cette dernière.  

 

- Bonsoir mon lapin… Lança Mamoru.  

 

Hélène s’inquiétait déjà, les deux jeunes gens entrèrent, Saya ferma la porte à clef et laissa cette dernière dans la serrure.  

 

- Comment vas-tu mon petit sucre ? Demanda Saya.  

- Vous… Vous voulez quoi ?  

- Ton corps, petite chatte ! Répondit Mamoru.  

 

Saya tourna autour de sa proie, elle caressa sa nuque, ses cheveux, Hélène s’écarta, mais la jeune femme la chopa par la taille avec force.  

 

- Ne t’enfuie pas mon ange, nous sommes là pour te faire du bien.  

 

Saya embrassait sensuellement le cou d’Hélène, la jeune fille se dégoûtait et tentait par son peu de force de stopper Saya.  

 

- Mmh… Ta peau est douce ma colombe, Kenji ne doit pas s’en lasser… Répliqua Saya.  

- Laisse-moi la goûter aussi…  

- Non ! Cria Hélène.  

 

Comment supporter qu’un autre homme que Kenji puisse goûter sa peau, que penserait ce dernier de ça ? Le jeune homme s’approcha d’Hélène et s’empara de ses lèvres, il glissa sans connaissance sa langue dans sa bouche, la jeune fille en pleura, elle était pétrifiée d’effroi, elle avait envie de vomir, elle ne savait pas ce qu’il se passait ?  

 

- Tes baisers sont bons chérie, je savais bien que Kenji te gardait pour ton bon goût ma colombe…  

 

Mamoru la dévisageait perversement, elle se sentait nue en cet instant, elle avait peur, que voulaient-ils ? Pourquoi lui faire subir ça... ? Le plaisir de l’humilier ? « Mais, qu’ai-je fais ? ».  

 

- Je veux passer aux choses sérieuses avant que l’autre se pointe !  

- D’accord…  

 

Saya traina Hélène dans le lit, elle la poussa, l’allongea de force et tenait fermement ses mains. Mamoru se positionna à califourchon sur elle, il enleva son tee-shirt et lécha ses lèvres.  

 

- A nous deux ma petite chatte !  

- Non… Supplia Hélène.  

 

Le jeune homme posa ses mains sur sa poitrine et commença son calvaire, elle bougeait trop, le jeune homme ordonna qu’elle s’arrête, Saya la serra davantage et joua la carte de la menace. Le jeune homme arracha le haut de la jeune fille, il enleva sans délicatesse son soutien-gorge et attaqua la poitrine de la jeune fille. Elle pleurait, elle criait, elle suppliait, elle ne voulait pas, pourquoi faire ça ?  

 

Il gagna ses lèvres parfois pour la faire taire, le moment était sauvage, tout ce qu’il aimait.  

 

- Passons aux choses sérieuses ma belle… !  

- Non, non pas ça…  

 

******  

 

Kenji traversait ces bois sombres et lugubres, quelle idée de vouloir vivre ici, tout ça pour cacher d’affreuse vérité. Il marchait l’air de rien, quand soudainement son cœur se serra, son sang se glaça, il se sentait pâlir, des sueurs froides roulaient sur son front, il ressentait l’envie de tomber dans les pommes. La dernière fois que ce sentiment l’avait envahit sa bien-aimée allait « mourir ».  

 

Ce mot tordait son corps dans tous les sens, il courut en direction de sa maison.  

 

******  

 

Hélène subissait les attouchements pervers de cet homme, il prenait son temps pour déshabiller Hélène, il voulait la faire souffrir au plus au point.  

 

******  

 

Kenji arriva devant chez lui, les lumières étaient éteintes, il tenta de mettre sa clef dans la serrure, mais celle-ci refusa d’obéir, quelque chose bloquait cette dernière.  

 

- Hélène… ? Souffla t-il.  

- Ken…  

 

Mamoru appuya fort sur la bouche d’Hélène.  

 

- Tu crie et tu es morte... !  

- Qu’est-ce qu’on fait, il va se pointer ! S’affola Saya.  

- Non, il va se tirer, s’il pense qu’elle n’est pas là !  

- Je ne crois pas !  

 

Kenji était rempli de frissons, des points de peau se dressaient sur lui en signe d’inquiétude, celui qui lui faisait ressentir ça, allait « crever ». Il prit son arme et tira dans la serrure, la porte s’ouvrit, il rentra et son cauchemar commença…  

 

* * * * * *  

 

- Ryô, tu rentres enfin… Se rassura Kaori embrassant son amant. Où étais-tu, je croyais que tu allais seulement chercher le courrier !  

- Désolé, mais j’ai reçu un appel de Monsieur Ichiba et il voulait me voir avec Kenji !  

- Pourquoi ?  

- Pour une mission…  

- Laquelle ? Demanda-t-elle avec une légère colère.  

- Ne t’en fais pas, c’est juste de la surveillance…  

- Comment ça… ?  

- Rien d’important…  

- Ryô, dis-moi ?  

- Kaori…  

- Ne me mets pas hors du coup !  

- C’est rien, je te dis, il va diner avec un homme de la triade chinoise, il veut qu’on surveille les lieux, c’est tout…  

- Bien…  

- Kaori, ne t’inquiète pas…  

- Oui…  

 

Ryô était attendrit par la mine enfantine de son amante, mais il était aussi inquiet que Kaori ait aussi peur désormais. Il s’approcha de la jeune femme et la serra dans ses bras.  

 

- Kaori, cesse d’être soucieuse, tout va bien…  

- Laisse-moi t’accompagner dans ce cas !  

- C’est hors de question et tu le sais parfaitement !  

- Je suis sûre que tu vas avoir besoin de moi, comme toujours ! Dit-elle sous l’ironie pour le charmer.  

- Ne joue pas à ça Kaori !  

- Ryô…  

- Non, stop ! Tu sais bien que rien ne me feras changer d’avis !  

- D’accord…  

 

Kaori se vexa et partit dans la chambre. Ryô rejoignit son ange au mauvais caractère. Elle était allongée dans le lit, tournant le dos.  

 

- Kaori, qu’est-ce que tu as… ?  

- Je croyais qu’on était City Hunter, tous les deux…  

- Bien sûr, pourquoi ?  

- Parce que depuis que je me suis fait agresser par Sylvana nous n’avons pas eu une seule demande, alors je me demande si tu ne refuse pas tous les XYZ…  

- …  

- Ryô ! Tu ne fais pas ça ??  

- …  

- Ryô mais enfin, des tas de gens on besoin de nous, tu ne peux pas devenir du jour au lendemain méfiant de tout le monde !  

- …  

 

Il ne disait rien, il ne savait que dire, elle avait fini par deviner, cette femme était une exception. Il avait eu terriblement peur pour Kaori, il avait toujours craint le jour où elle serait en danger, elle avait subit des enlèvements, rien de trop important et traumatisant, mais cette femme avait battu Kaori pour lui, à cause de lui, pour qu’elle lui délivre des informations LE concernant. Il possédait Kaori en lui comme son cœur faisait vivre son corps, il ressentait pour Kaori, un sentiment « Ultime ».  

 

- Ryô !! Répond quelque chose !!  

 

Le nettoyeur sauta sur la jeune femme, il s’allongea sur elle et mit sa tête au creux de son cou.  

 

- Ryô, je suis touchée que tu ais peur pour moi, mais je t’ai promis de n’être plus loin de toi… Je veux que tu tiennes cette promesse également…  

- Je ne pourrais pas vivre sans toi Kaori…  

- …  

 

La jeune femme rougit et versa des larmes reflétant son émotion incalculable. Ryô fit face à son amante, il ne devait pas avoir peur, ni honte de ces mots, alors, il révéla sa phrase encore une fois, plongeant ses yeux sombres dans les yeux noisettes de son amante.  

 

- Je ne peux vivre sans toi Kaori…  

- Ryô…  

 

Elle lui sourit et caressa sa joue tendrement. Il ferma les yeux, les moments étaient autant savourés ainsi. Il attrapa sa main si délicate et embrassa cette dernière, puis, il embrassa son bras, et captura ses lèvres. Leur baiser était rempli de quiétude, ce sentiment de perte était de plus en plus oppressant. Ce baiser les menait sur le chemin du plaisir charnel, ils savouraient, ils vivaient l’un de l’autre, jusqu’à l’épuisement.  

 

* * * * * *  

 

Mamoru était à califourchon sur Hélène, son buste était nu et son pantalon était à moitié enlevé. Saya tenait fermement les bras de son amante au dessus de sa tête, cette scène était une nausée sans fin, cette image remontait le temps, son regard se froissait, son corps bouillonnait, son instinct était celui d’un criminel.  

 

- Ah… Kenji, je pensais que tu…  

- « Ce bâtard ose prononcer des mots pour se justifier !!! »  

 

Kenji courut vers Mamoru, il le chopa par la peau, il le griffa, il le traina en dehors de sa demeure et le jeta au sol. Saya sortit de la maison, apeurée, elle entendait Mamoru hurler, le nettoyeur lui faisait goûter de ses coups de pied dans le bas-ventre.  

 

- Kenji, arrête, ce n’était qu’un jeu !  

 

Il s’approcha d’elle furtivement, l’air menaçant, Saya n’avait jamais eu aussi peur de sa vie.  

 

- Tu veux être la première femme qui meurt de mes mains !  

- Non…  

- Alors casse-toi !!!  

 

Il retourna vers sa proie. Il traina Mamoru au sol au fond de la forêt, il le balança contre un arbre, Kenji n’était plus Kenji, sa haine était au plus fort, tout se mélangeait en lui, « ELLE » avait encore subit ça…  

 

Il ne voyait pas Mamoru, il voyait cet homme qu’il haïssait de tout son être, cet homme qui l’aurait aimé abattre à SA place, lui qui l’avait séparé de la personne qu’il aimait le plus au monde, des images abominables se reflétaient en lui, « l’homme qui doit mourir ce soir, c’est lui ». Le nettoyeur sortit son arme, il pointa son canon glaciale en direction de la tête de cet individu sali jusqu’à la moelle.  

 

- Kenji, attends, ce n’était qu’un jeu…  

- Connard…  

 

Kenji tira, Mamoru écarta les yeux, Saya cria, elle courait loin de cet endroit, Déborah, ne sortait pas, elle savait que l’homme qui allait revenir n’était pas Kenji.  

 

Le nettoyeur retourna dans sa demeure, Hélène était en larme, elle avait honte, elle avait peur, le coup de feu qu’elle avait entendu la paralysait. Kenji était hors de lui, son inquiétude se forma en colère… Il se dirigea vers elle, serra son bras, il voulait la regarder dans les yeux.  

 

- Comment sont-ils rentrés ici !  

- …  

- J’avais fermé la porte à clef, pourquoi tu as ouvert ??  

- …  

- Tu n’es vraiment qu’une idiote ! Alors quoi, c’était ton fantasme de te faire prendre de force ??  

- …  

- Parle bordel, ne reste pas muette !!!  

- …  

- Pauvre conne !!  

 

Kenji lâcha son bras, elle versa des larmes, tenant sa poitrine encore nue, elle ne savait plus où elle était, elle avait besoin de son amant et ce dernier s’emportait dans sa haine. Il ferma le rideau, il balança de son pied la chaise se trouvant devant lui, il faisait goûter de son poing à la porte du frigo, cette image, son amante qui allait être…  

 

Ce mot lui donnait des frissons dans le dos, « non, pas elle… ». Il retourna vers son amante, il la leva du lit, lui enleva le peu de vêtement qu’elle portait encore, il ôta ses habits à son tour, il la guida vers la salle de bain, ils étaient nus, il alluma la douche, il plaqua son amante contre le mur, l’eau roulait sur leurs peaux, il captura ses lèvres. Passion.  

 

Il l’embrassa de toute son âme, la caressa tendrement, il prit ses deux jambes avec lesquelles il enroula ses hanches, il se positionna de façon plus qu’érotique, Hélène s’agrippa à son cou avec ardeur, elle était contre lui, elle le sentait, elle le touchait, il était là… Il griffa sa peau, compressa ses lèvres contre les siennes comme jamais, il serra ce corps frêle comme si sa vie en dépendait, il lava ce corps presque sali, il voulait la nettoyer de cet acte, de l’eau salé se mêlait à cette eau de source.  

 

- Oublie ça… Chuchote ce dernier  

- …  

- Je suis là… Oublie ça…  

 

Il rentra en elle, il voulait oublier cette nuit dépravée, son faciès était sensible comme jamais, il voulait l’appartenir, passionnément…  

 

Le ciel du plaisir atteint, Kenji essuya son corps et entoura celui de sa bien-aimée d’une grande serviette blanche. Elle le regardait, curieuse, son amant n’avait jamais été aussi tendre avec elle. Il déposa une serviette sur ses cheveux et les sécha patiemment. Ses cheveux étaient frisées, il aimait quand sa chevelure ondulaient, son visage paraissait plus mature. Il lui passa son pyjama, elle l’enfila timidement. Du rouge se posa sur ses joues, elle était gênée, ce moment était tendre à savourer, son Kenji plus doux que jamais.  

 

- « Se sentirait-il coupable ? »  

 

Non, elle ne voulait pas, rien n’était de sa faute, il lui interdisait de sortir seule la nuit et d’ouvrir à qui que se soit.  

 

- Kenji… ?  

- Quoi ?  

- Je… Ce n’est pas de ta faute…  

- …  

- Je suis responsable, tu m’interdis de…  

 

Kenji ne voulait pas entendre ces mots, aucune erreur d’inattention ne méritait un tel châtiment. Il voulait la protéger, il avait fait l’erreur d’ignorer une fois, il ne voulait recommencer. Il s’empara de ses lèvres et l’entraina jusqu’au lit ainsi. Il plongea son regard dans le sien.  

 

- Rien n’est ta faute, d’accord, ne parle plus de ça ! Murmura Kenji.  

- Oui…  

 

Les deux amants se confinaient dans leur lit, Kenji prit l’initiative de prendre Hélène dans ses bras et de dormir ainsi, toute la nuit, il tombait amoureux, encore.  

 

* * * * * * *  

 

Le matin suivant, Kenji et Ryô se donnèrent rendez-vous au Cat’s Eyes. Ils mettaient au point une stratégie. Ils voulaient connaitre les lieux et habiliter une conduite. Le café était calme, Mick et Kazue profitaient des souvenirs en tête de leur lune de miel chez eux et Miki et Kaori étaient parties ensemble faire des courses. Seul Falcon restait maitre des lieux.  

 

Ce calme devint vite éphémère, Dan arriva chantonnant et Saeko fit entendre ses claquements de talons fatals.  

 

- Salut mes beaux gosses ! How are you ? Formula Dan.  

- Bien, tu as l’air en pleine forme ! Sourit Ryô.  

- Je suis le plus heureux des hommes !  

- Dis-moi, ton Anthony n’était pas marié ! Râlait Kenji.  

- Non, il a divorcé et il l’a annoncé à ses parents le jour de son anniversaire, il a aussi fait son coming out et ses parents l’ont assez mal pris !  

- Ca peut se comprendre… Sourit Ryô.  

- Donc, je l’ai consolé… !  

- Ravi pour toi ! Souffle péniblement Kenji.  

- Quoi, tu es jaloux chéri ?  

- Imbécile !  

- Ca va, je sais que tu t’inquiète pour moi ! Mais, tout va bien… Merci… Dit-il tendrement.  

 

Danno était un vrai décodeur à « Kenji », il savait toujours lire à travers les phrases écrasantes de son ami, sûrement parce que son cœur avait battu pour lui…  

 

- Saeko, ça fait un moment qu’on ne t’avait pas vu ! L’accueillit Ryô  

- Oui, j’ai pas mal de boulot en ce moment !  

- Que veux-tu ma belle… ? Demandait le nettoyeur  

- Je venais juste remercier Kenji de m’avoir soulagé de mon travail…  

- Euh ? C’est-à-dire… ? S’interrogeait Ryô  

 

La jeune femme prit place à ses côtés.  

 

- Sayani Utomi, un policier ripou, retrouvé attaché fermement au poteau « Stop » situé devant un commissariat de Tokyo ! Et Mamoru Izobu, Yakuza recherchait depuis des années par Interpol, retrouvé mort sur une plage…  

- Tu as tué Mamoru ?  

- J’ai mes raisons… Dit-il d’une légère voix tremblante  

- En tout cas, j’ai deux épines de moins dans le pied, merci !  

- Ne me dis pas merci, j’aurai préféré ne pas avoir à faire ça !  

 

Les quatre amis se regardèrent intrigués, pourquoi n’aurait-il pas voulu les tuer ? Il les gardait près de lui pour tirer des informations essentielles, mais une fois épuisés, ces deux pourris devaient pourrir en prison.  

 

Saeko restait en compagnie des deux jeunes hommes. Elle était ravie d’être en compagnie de Ryô, son ami lui manquait et elle pensait beaucoup à lui. Il était toujours aussi charmeur, aussi drôle, souriant, c’était une boule d’énergie et généreusement, il donnait de sa force à quiconque en aurait besoin.  

 

Dans l’après-midi, Kaori et Miki revinrent de leurs emplettes. La jeune nettoyeuse trouvait Saeko et son amant en pleine discussion sympathique apparemment, son bien-aimé n’eut aucun regard pour elle et la lieutenante avait sa main délicatement posé sur son bras. Naturel. Kaori devait s’avouer qu’elle était jalouse de la jeune policière, Kaori ne faisait pas exception, s’était une femme jalouse, comme toutes les autres, jalouse de sa beauté, de son charisme et de son lien avec Ryô, il avait vécu ensemble, partagés des nuits… Elle s’arrêterait là, c’était trop déjà…  

 

- Oh, vous êtes revenu ! S’étonnait Ryô  

- Ça fait un quart d’heure Saeba ! Répondit froidement Kaori.  

 

Ryô fut surpris d’un tel accueil, Kaori n’était pas distante ou énervée, elle était « furieuse ».  

 

Rentrer à l’appartement, le nettoyeur questionnait son amante de son comportement distant, tel qu’elle ne décrochait aucun mot.  

 

- Kaori… ?  

- Quoi ?  

 

Ryô se positionnait devant son amante, hors de question qu’elle le fuit.  

 

- Je peux savoir ce qui me vaut ton humeur massacrante ?  

- Rien, ça va !  

- Kaori, je te connais par cœur, alors gagnons du temps et dis moi ce que tu as ? Sourit ce dernier.  

- …  

- Tu es jalouse !? Dit-il d’un sourire bêta  

- Non, non… Rougit-elle  

- Alors, pourquoi tu rougis… ?  

- Tu es un vrai idiot parfois !  

- Sugar, avoue que tu es jalouse de Saeko et de son corps parfait… !  

 

Le mur de la cuisine eut encore la volonté de résister au corps écrasant de Ryô Saeba, lui et sa délicatesse s’étaient fait rembarrer par une lourde massue.  

 

- Tu pourras aller dormir tout seul ce soir comme le pauvre abrutit que tu es !! Criait-elle sortant de l’appartement.  

 

Kaori était montée sur le toit bougonner sur son insupportable partenaire.  

 

- Il est vraiment stupide parfois… ! Rageait-elle. Il est toujours obligé de se coller à cette femme… !  

 

Ryô écoutait souriant les confessions agacée de son amante.  

 

- Belle, belle, elle n’est pas si belle que ça ! Elle est trop grande et ses hanches sont énormes… !  

 

Ryô pouffait de rire, les femmes étaient de véritable tigresse entre elle, surtout quand il fallait défendre son territoire.  

 

Le nettoyeur scruta son mobile, six heures, l’heure de se préparer. Il se dirigea au sous-sol, il essaya des armes, notamment son fusil d’assaut fétiche G36c, arme allemande, distance adéquate, balles aux normes, canon en parfait fonction, tout était prêt. Il nettoya son magnum, il ne se séparait jamais de son ombre. Il était concentré, il se demandait quelles informations avait cet allié chinois ? Il se questionna sérieusement, quand les claquements de talons de Kaori le sortirent de ses songes.  

 

- Tu es prêt ?  

- Oui…  

- Tu feras attention… ?  

- Evidemment… Rassura t-il d’un baiser  

- Dis-moi au moins où tu vas ?  

- Non, je te connais, tu vas vouloir me rejoindre, ou t’en mêler ! En ignorant le lieu, je sais que je ne risque pas de t’apercevoir… !  

- …  

- Kaori… Pardon, mais…  

- Non, c’est bon, soit prudent, c’est tout…  

- Ne soit pas contrarié…  

 

Il caressa sa joue, ça lui coûtait de laisser Kaori seule à l’appartement, mais son instinct ne sentait pas cette simple mission de protection. La jeune femme l’accompagna au garage, Ryô ne partit pas sans l’embrasser passionnément une dernière fois.  

 

- A tout à l’heure… Dit-il simplement  

- Oui…  

 

Kaori courut après cette voiture qui s’en allait dans un lieu inconnu. Elle n’avait pas dit son dernier mot…  

 

- « Ryô… »  

 

Kaori courut vers le garage, elle grimpa dans une voiture qui ne lui appartenait pas, les mauvaises habitudes de Ryô, croyant consciencieusement les cacher, la nettoyeuse les avait tous soigneusement repérés. Elle chopa une perruque, un chapeau, changea de veste et se munit de lunette de soleil chic, qu’elle avait pris soin de cacher sous une voiture, inutile que Ryô l’aperçoive. Prête, elle roula dans la direction de son amant, au feu rouge, à gauche, elle espérait le rattraper. Au loin, elle apercevait la Cooper de son amant, aucun doute, c’était lui. Malchance ? Le feu tricolore passa au rouge, Ryô arrêta son véhicule et Kaori en fit de même. Le nettoyeur observa dans son rétroviseur la voiture immobilisée derrière lui, « une femme ! ». L’étalon de Shinjuku les repérait toujours de loin. Une jolie blonde, les cheveux longs, une voiture classe, des lunettes cachant ses jolis yeux. Il la trouvait sublime, il l’observait, même amoureux, il n’en restait pas moins un homme. Mais, à force de la mâter, le vêtement chic de cette jeune femme le laissa souriant…  

 

- Ma cendrillon est perfide…  

 

Cette veste, il ne l’oublierait pas, son amie styliste lui avait malignement prêtée cette veste le soir ou sa partenaire s’était transformée en étrangère pour passer une soirée avec lui. « Il fallait bien ça, malheureusement… ». Son air nostalgique s’étouffait dans la colère, il n’était pas réellement ravi que sa coéquipière lui désobéisse ainsi, cependant il savait aussi que rien ne changerait son objectif de l’aider, une fois la leçon de moral faite, même avec des chantages affectifs, Kaori ne reculerait pas.  

 

Il sourit difficilement et continua sa route. Un peu plus loin, il s’arrêta sur un trottoir prendre Kenji. Kaori avait ralentit et tourna dans une rue, pour les rattraper un peu plus loin.  

 

- On nous suit je crois… Fit remarquer Kenji  

- C’est Kaori ! Sourit ce dernier  

- Kaori ?  

- Oui, elle est très têtue !  

- Comme c’est mignon… !  

- Je souris à moitié, je ne voudrais pas qu’elle fasse de bêtise !  

- Ne t’en fais pas pour elle, Kaori est loin d’être une femme bête !  

- Ouais…  

 

Kaori observait les lieux, elle arrivait dans une rue commerciale, une ville semblable à Shinjuku, le rendez-vous devait être là ! Kaori s’engouffrait dans une autre rue, afin de ne pas éveiller les soupçons.  

 

- C’est une professionnelle ! Complimentait Kenji  

- …  

- Quoi, tu n’es pas fier ?  

- Tu serais fier qu’Hélène soit dans ce milieu toi !?  

- Elle l’est peut-être !  

- J’ai demandé à Dan de faire des recherches plus approfondit et il n’a rien trouvé !  

- Je sais…  

- Nous sommes arrivés…  

 

Ryô se gara sur le parking d’une bibliothèque. Ils marchèrent et rentrèrent dans l’hôtel. Kaori parcourait les rues à la recherche de la voiture de son amant, restaurant, hôtel, tous les parkings étaient vides de sa Cooper Rouge. Enfin, elle aperçut l’objet de sa conviction.  

 

- Un hôtel… ?  

 

Elle regardait en face, un restaurant ! Ryô et Kenji devaient sûrement faire du repérage d’une chambre d’hôtel afin de surveiller un événement se passant dans ce restaurant. En premier lieu, elle pénétrait discrètement dans l’hôtel, elle vit les deux nettoyeurs et cachée derrière un poteau de marbre, elle écoutait.  

 

- Bonsoir Messieurs… Accueillit une charmante jeune femme  

- Bonsoir ! Fit tout sourire Ryô  

- Puis-je vous être utile… !  

- Nous avons réservé une chambre au nom de Zahu ! Répondit Ryô  

- Oui, je vérifie… Très bien, c’est la chambre quatre vingt seize… Elle est réglée, c’est parfait, je vous donne les clefs… !  

- Merci…  

- Passez un excellent séjour en amoureux… ! Sourit fièrement l’hôtesse  

- QUOI ? Fut choqué Ryô  

 

Kaori riait de bon cœur, quant à Kenji, cette remarque ne l’atteignait pas.  

 

- Attendez, attendez, mademoiselle, nous ne sommes pas un couple !  

- Ryô… Râlait Kenji  

- Nous sommes deux mâles qui venons nous amuser un petit peu… Dit-il chopant les mains de la jeune fille dans les siennes  

- Oh, excusez-moi, je suis désolée ! Je suis vraiment confuse, pardon, pardon !  

- Ce n’est rien, rassurez-vous, vous pourrez toujours vous faire pardonnez en nous rendant visite dans notre suite…  

 

Kaori était massue à la main, comment cet homme pervers, lubrique, ennemi juré des femmes pouvaient fricoter dans son dos avec une charmante jeune fille ? Le châtiment serait impartial, « privé de sexe pendant toute une semaine ! ».  

 

- Ryô, arrête ça, on se casse !  

 

Kenji tirait son partenaire par le col.  

 

- A bientôt ! Saluait ce dernier.  

 

Kenji balança son partenaire dans l’ascenseur.  

 

- Fais attention, je ne suis pas un sac !  

- Tu es un sac à boulettes ! Imbécile ! Ta femme avait un air si meurtrier que j’ai cru qu’elle allait tout faire sauter… !  

- Oh, c’est une jalouse maladive ! Riait ce dernier  

- Idiot !  

- C’était histoire de la taquiner, bien que sa vengeance va être terrible ! Riait-il toujours  

- Tu aimes te faire battre ou quoi ?  

- Seulement quand c’est Kaori ! Rigolait ce dernier comme un fou  

- Sérieux, tu es vraiment débile parfois !  

 

Kenji s’allumait une cigarette, Ryô était du genre à faire l’imbécile pour détendre l’atmosphère, ils savaient tous deux que leur soirée protection ne serait pas sans faille. Ils pénétrèrent dans la chambre, une chambre somptueuse par ailleurs, idéal pour une nuit en couple. Ils installèrent leurs fusils d’assauts, arme de poing, jumelle spécifique et leurs yeux infaillibles.  

 

- J’ai faim… ! Râlait Ryô  

- Ta petite femme ne t’a pas fait à manger avant de partir !  

- Non, je ne voulais pas m’empiffrer ! Dit-il comme un enfant  

- Tu es vraiment lourd par moment ! Pff… Surveille bien, je reviens !  

- Où vas-tu ?  

- Te chercher à bouffer morphale !  

- Comme c’est mignon !  

- La ferme !  

 

Ryô souriait, ça ne se voyait pas comme ça, le jeune homme le faisant très peu paraître, mais Kenji était sans doute l’homme le plus attentif qu’il lui était donné de rencontrer.  

 

* * * * * *  

 

- Il est arrivé… ? Sourit un homme sournoisement  

 

Vlad Lowski, le démon qui gouvernait son précieux royaume comme bon lui semble. Un homme et sa tribu étaient présents, une réunion faisait affaire sur leur prochaine cargaison, femme, drogue, arme, peut-importe, c’était un homme de pouvoir, il pouvait tout, il savait tout, il claquait des doigts et son désir se ramassait devant lui. Sa plus ferme et meilleure commercial était présente, Erika Govaj, elle souriait, son chef lui avait promis une surprise, elle allait enfin rencontrer son allié.  

 

- Partez tous ! Dit-il froidement à son assemblée.  

- Mais, Monsieur Lowski, est notre marché… ? Prononce son client.  

- Vous avez été trop long à négocier, j’attendais ce client avec impatience, vous m’avez retardé !  

 

Le jeune homme se leva, il ne fit pas un pli, il partit, des frissons dans le dos, il ne reviendra pas, ou il mourra.  

 

- Les amateurs… ! Râla ce dernier  

- Ne soyez pas si dur, il débute, il est jeune, son avenir sera encore long à tracer… Répond avec sarcasme Erika  

- Futilité ! Toi, fais le rentrer, et qu’on ne me dérange pas !  

- Bien Monsieur… !  

 

Erika se releva de son fauteuil, elle avait hâte de savoir à qui elle avait à faire. Il rentra, ses yeux s’écarquillaient, elle ne voulait pas croire ce qu’elle voyait, lui… ? Impossible… ! Que voulait-il, n’étaient-ils pas ennemi ?  

 

- Votre plan a fonctionner… ? Demanda Vlad  

- Très bien, merci… !  

 

* * * * *  

 

- Kenji, Ichiba arrive… !  

- …  

- Tu es prêt… ?  

- …  

 

Kenji était silencieux, à peine son « chef » apparut que Kenji remarqua quelque chose d’étrange, son patron serrait toujours de la main gauche, pourquoi saluer de la main droite ce soir… ?  

 

- Kenji ! Tu rêves ou quoi… !  

- Désolé… ! Tu disais… ?  

- Mais où étaient tes pensées ? Demandait perversement son partenaire  

- La ferme imbécile ! Je n’ai pas la tête à ça !  

- Ok… ! Je te demandais si tu étais prêt… !  

- Oui, évidemment… !  

 

Les deux hommes se positionnèrent, prêt à bondir aux moindres soucis. Leur chef disparait un instant, mais l’aperçoivent dans les lunettes de leurs armes, à l’étage désiré. Il s’assit en compagnie de son alliée, on leur apporta le menu et commença une longue discussion entre les deux hommes, parloir que Ryô et Kenji voudraient plus que tout entendre.  

 

* * * * *  

 

- Erika, vous avez l’air surprise… ! Sourit Vlad  

- Je m’attendais à tout sauf à Monsieur Cardelini !  

 

Erika plissa les yeux, elle était surprise de voir cet homme, que voulait-il ? Pour quelle raison voudrait-il devenir leur allié en cet instant, elle avait hâte de savoir.  

 

- Ma belle Erika, j’attendais le bon moment pour vous communiquer l’objectif de Monsieur… !  

 

Ce Monsieur Cardelini s’installa en face de Vlad et Erika resta au côté de son patron.  

 

- Je dois avouer que les détails me manquent Monsieur Cardelini ! Nous sommes ennemis depuis de nombreuses années, pourquoi aurais-je l’honneur de travailler avec vous… ?  

- Connaissez-vous le doux sentiment de vengeance Monsieur Lowski ?  

- La vengeance, non Monsieur, je n’aime que le pouvoir, aucune vengeance ne se trouve dans mon tempérament !  

- Moi oui et je ne vois que vos brillants services pour m’y aider… !  

- J’avoue ne rien comprendre ! S’agaça Erika. Vous nous courrez après depuis longtemps, pourquoi nous ferions nous confiance… ?  

- Je vous l’ai dit, la vengeance, je suis prêt à tout pour ça !  

 

Monsieur Lowski était un homme aux airs décédé. Oui, « décédé » ce n’était pas un homme qui parlait, mais une âme errante dans le monde des vivants pour hanter la cause de ce décès. Vide, son visage, ses lèvres, ses yeux, tout était vide, transparent.  

 

- Qu’attendez-vous… ?  

- Mais Monsieur !  

- Calmez-vous Erika, je veux connaitre le marché, je réfléchirais ensuite…  

- Comme vous voudrez… !  

- Sachez Monsieur Cardelini, que je suis moi-même prêt à tout pour réussir, je me fou de votre objectif, je me fiche de savoir si votre vengeance sera accompli, je ne verrais que le potentiel que peut accomplir ce marché dans mes affaires !  

- Bien… !  

- Parfait, qui devons-nous éliminer ?  

- La mort est bien trop facile, ce n’est que l’étape final, moi ce qui m’intéresse, c’est de les voir souffrir, les tuer à petit feu, n’être plus rien, se sentir seul, abandonné, trahit, meurtri, je veux qu’ils aient le sentiment d’avoir envie de mourir !  

 

L’expression de cet homme était effrayante en cet instant, la noirceur de ses paroles pourrait effrayer n’importe qui, même Erika eue des frissons dans le dos, « j’adore ça ! ».  

 

- Exposez-moi votre plan… ! Sourit Vlad  

 

* * * * *  

 

- De quoi ils parlent à ton avis… ? Demandait Ryô.  

- Rien, ils ne se disent rien… !  

- Comment ça… ?  

- Je ne les trouve pas particulièrement emballés… !  

- Ce n’est pas faux… !  

- …  

- Je me demande bien ce que fais Kaori… ?  

- Ne cherche plus, elle rentre dans le restaurant… ?  

- Quoi ? S’étonne ce dernier…  

 

Ryô tourna sa lunette à la porte du restaurant, effectivement, Kaori pénétrait dans le hall.  

 

- Mais, qu’est-ce qu’elle fait… ! S’agaça ce dernier  

- Elle n’a pas froid aux yeux !  

- Elle n’en fait toujours qu’à sa tête !  

 

Kaori pénétra dans cet immense hall, un hôte la reçue, poliment.  

 

- Puis-je vous aider Madame… ?  

- Euh… ?  

 

Kaori se sentait un peu perdue, elle était venue faire du repérage, elle ne s’attendait pas à une telle intervention. Ces yeux, par manque d’assurance, viraient à gauche, elle remarqua une affiche, « Recherche Hôtesse ».  

 

- Madame… ?  

- Euh, oui, je viens pour l’annonce en réalité… ! Bredouilla cette dernière  

- Oh, bien, je vais vous annoncer, quelle est votre nom… ?  

- Maki… Euh, Maki !  

- Maki, très bien, patientez dans le petit salon, je vous appelle quand le patron peut vous recevoir… !  

- Oui… Merci…  

 

Kaori se dirigea dans le petit salon en question, mais elle n’avait pas le temps d’attendre que cet hôte se rende compte qu’elle avait mentit, elle emprunta un autre passage et se faufila dans les coulisses.  

 

- Tu la voie… ? Demanda Ryô  

- Non… !  

- Mais qu’est-ce qu’elle est partie fabriquer !  

- Espionner… !  

- Quoi ?  

- Ta femme est perfide, elle veut sûrement entendre les paroles de notre chef, pour nous en rapporter les faits… !  

- C’est idiot, Ichiba nous parlera de sa conversation à la réunion !  

- Ta femme est bien plus maligne que toi, elle n’a pas confiance en lui elle aussi, qui sait ce qu’ils se disent et qu’il nous rapportera ensuite… !  

- Ce n’est pas une raison pour prendre tous ces risques ! Je vais la chercher !  

- Reste là ! Laisse-là, es confiance, de toute façon, elle ne risque rien… !  

- Qu’en sais-tu ?  

- Dan a fait des recherches sur ce restaurant, il est clin ! Il ne reçoit que des hommes d’affaires !  

- Si elle court le moindre danger par ta faute, je te tue, tu entends !  

 

Kenji savait qu’il était sérieux, malgré son arrogance, « ça doit être agréable d’aimer autant ».  

 

Kaori gagna tous les étages, elle savait que sûrement deux gorilles la recherchaient à l’heure actuelle. Elle aperçoit une petite salle, elle se réfugia ici. Elle s’appuya au mur de désespoir, allait-elle trouver cet Ichiba. Elle reprit sa respiration, s’appuyant de tout son souffle sur le mur, quand elle sentit son corps s’emporter vers l’arrière.  

 

- « Une porte dérobée ? »  

 

*****  

 

- Que font les deux nettoyeurs… ?  

- Il surveille toujours Monsieur… ?  

- Bien… !  

 

Kaori reconnaissait cette voix, elle doutait, elle écouta attentivement.  

 

- Vous me dites quand le feu d’artifice doit avoir lieu Monsieur… !  

- Bientôt, ces deux pauvres imbéciles ne se doutent pas un seul instant de ce qui les attend…  

- « Non, ce n’est pas possible »  

 

Elle se retourna légèrement pour en avoir la conviction, « c’est lui », elle reconnaissait son allure classe, chic, sa voix partielle, sa taille moyenne faisant de lui un homme aux allures inoffensives au premier abord, ses cheveux corbeaux sans défaut, ces lunettes noires cachant toujours ses yeux, « Dieter ? ». Kaori positionna sa main sur sa bouche, elle était « surprise ».  

 

- Vous pouvez y aller ! Ordonna ce dernier  

 

Kaori sentit son cœur tambouriner fort, elle voulait courir, retrouver Ryô et le prévenir du danger, mais son corps restait figé, elle avait peur, elle était perdue, son souffle se saccadait, « la nausée ». Quand ses yeux tombèrent sur le collier de Ryô, son amant, elle voulait le voir, « tout de suite ». Un pantin. Kaori courut aussi vite que jamais, l’un des gardiens cria « elle est là », ses jambes se pressèrent, elle voyait l’hôte se positionner devant elle, « arrêtez-vous » ordonna le jeune homme, mais Kaori était perfide, elle n’était pas la partenaire de n’importe qui, elle s’était munie, d’une arme, une bombe à fumigène, elle balança cette petite boule, ils ne voyaient plus rien, Kaori fonça dans le brouillard.  

 

*****  

 

Ryô et Kenji son témoin de l’agitation qui se déroulait dans la pièce où se trouvait leur chef, deux hommes venaient d’arriver, ils menaçaient les deux amis.  

 

- C’est quoi ces deux polichinelles… ! Râla Ryô  

- Je n’en sais rien, mais je les trouve bien confiant… !  

- Tiens-toi prêt… !  

 

Pour l’instant rien ne se passa, quand l’un deux assassina l’ami chinois de leur chef, de sang froid, comme ça… !  

 

- Celui de gauche… ! Ordonna Ryô.  

 

Ryô et Kenji firent crisper leur arme au même moment et abattirent les deux hommes. Leur chef jeta un coup d’œil par la fenêtre, ses deux protecteurs étaient de fins tireurs.  

 

- C’est quoi ce bordel encore ! Râla Kenji  

- Je n’en sais rien… ! Mmh… ?  

 

Ryô voyait sa partenaire s’agiter dehors, elle les avait repéré, comment... ? Son aura de professionnelle était-elle si performante… ? Kenji tourna les yeux, Kaori faisait de grand geste, elle s’agitait, on dirait qu’elle leur donnait un ordre.  

 

- Qu’est-ce qu’elle murmure… ? Demanda Kenji  

- Je ne sais pas !  

- C’est ta femme, tu devrais savoir ce qu’elle te baragouine !  

- La ferme ! ! Il l’observa. Partez…  

- Hein… ?  

 

Kenji retourna ses yeux sur son chef, il était prit en otage, il apercevait deux autres hommes.  

 

- Ryô !  

- Quoi ? Il…  

- Tirons-nous !  

 

Deux nouveaux hommes étaient intervenu en face, et ils ne tenaient pas n’importe quelle arme, un lance grenade incendiaire, prêt à tout faire s’envoler en fumée, ces hommes n’avaient plus d’âmes, peut importe le nombre de victime « innocente », leur objectif : tuer Saeba et Gabrielle’s.  

 

Kaori courait vers l’hôtel, elle rentra, bousculant les gardiens.  

 

- Sortez, sortez tous !!  

 

Mais les gens regardaient Kaori curieuse, que faisait cette jeune femme, pourquoi criait-elle, « encore une perdue ». Un gardien s’approcha et l’attrapa.  

 

- Mademoiselle allez décuver ailleurs… !  

- Non, lâchez moi, l’hôtel va exploser… !  

- Mais oui, mais oui… !  

- Non !!!  

 

Kaori fut jetée dehors, elle s’écroula par terre, pleurant, « quel est ce monde cruel ». Elle se releva, elle savait qu’elle devait se lever et fuir cette bombe. Elle se leva, sa seul force, Ryô, elle courait, les larmes roulant sur ses joues, « ce n’est pas juste, ce n’est pas juste », elle laissait l’homme qu’elle aimait et des familles innocentes derrière elle.  

 

L’homme avait tiré, soixante secondes avant que cette petite boule explose. Ryô et Kenji n’avaient jamais autant courut de leur vie, d’où l’utilité que Danno inspectait les lieux, « chambre quatre vingt seize, troisième étage, issue de secours, au bout du couloir de droite en sortant de la chambre, mais non utile pour s’évader, descendre jusqu’au deuxième étage, chambre soixante dix huit, sauter par la fenêtre et s’encombrer des vides ordures ».  

 

Règles respectées à la lettre par les deux nettoyeurs, prenant ce fameux couloir, tirant dans la porte quatre vingt dix huit, explosant la fenêtre et sautant au hasard, c’était ça ou rien…  

 

Atterrissant dans les vides ordures, ils se relevèrent, que de réflexes dans la panique. Le professionnalisme. L’envie de ne pas mourir ; aussi. Ils entendirent un bruit aigue, puis sourd, l’hôtel n’était plus, les deux commerces d’à côté, à moitié inexistant.  

 

Kaori se releva difficilement, elle s’était blessée au genou, rien de grave, ça aurait pu être pire. Elle regardait avec tristesse cette rue envahie de personnes paniquaient, les pompiers arrivaient, c’était un massacre…  

 

Comment peut-on être envahit par tant de haine, une haine inhumaine, la moquerie de savoir que des innocents étaient emportés dans un autre monde désormais. Les larmes ne cessaient de couler, « Ryô… ? »  

 

*****  

 

- Réponds, mais réponds bordel… !  

 

Ryô était inquiet, il avait laissé Kaori face à son chemin, seule, pourvut qu’elle soit en vie…  

 

- Décroche, mais décroche ! S’agaça ce dernier.  

 

Kaori n’entendait rien, elle était sourde devant le spectacle qui se présentait à elle. « Ryô », il hantait ses pensées, quand elle entendit enfin son portable sonner, « Ryô ».  

 

- Ryô !!  

- Ce n’est pas trop tôt, mais où es tu bordel ?!  

- Je… Je suis dans la rue…  

- Rejoins-nous sur le parking de la bibliothèque… !  

- Oui…  

 

Elle courait, vite, très vite… Son cœur battait la chamade, mais « au faite, comment a-t-il su que j’étais là ? ». Elle les vit, Ryô avait l’air furieux, mais tant pis, elle prit l’initiative de sauter dans ses bras, « il est là… ! ».  

 

Le nettoyeur était furieux, mais resserra son étreinte, tout de même heureux de la voir saine et sauve. Ryô reçut un appel, son patron, il n’y pensait plus.  

 

- Oui… !  

- Vous allez bien… ?  

- Oui et vous… ?  

- Oui, ces deux hommes m’ont laissé partir, en me faisant comprendre que ce n’était que le début !  

- Qui sont-ils… ?  

- Je ne sais pas, ils n’ont pas pris le temps de me l’expliquer… !  

- Oui… Avez-vous eu les informations qui vous intéressez ?  

- Oui, par ailleurs, je veux que vous veniez demain soir, avec le groupe, au lieu habituel… Compris… ?  

- Oui Monsieur… !  

- Bien, partez vous reposer, à demain… !  

- A demain…  

 

Ryô raccrocha.  

 

- Ce vieux con n’est pas crevé ! Déballa Kenji  

- Non et il a eu les informations qu’il voulait… !  

- Je n’en doute pas ! Bon, je me tire !  

- Attends tu es blessé au bras… ! Je vais te raccompagner !  

- C’est rien… ! Je vais prendre un taxi, c’est bon !  

- Tu préfères être soigné par ton infirmière personnelle !  

- Ta gueule ! Dit-il s’éloignant.  

 

Ryô souriait, son ami depuis quelques mois était plus calme, il arrêtait ces bêtises, ne dégradait plus son amante, il restait toujours froid et distant, mais il commençait à s’habitué à ce sentiment d’amour…  

 

- Ryô… Prononça tendrement Kaori  

- On a des comptes à régler tous les deux !  

- …  

 

* * * * * *  

 

- C’est quoi ce plan foireux ! S’agaça Erika  

- Calmez-vous, son engagement m’intéresse… ! Se réjouit Vlad  

- Je vous promets la totale discrétion, je vous couvrirez quoi qu’il arrive !  

- Pour quelle raison je vous ferez confiance… ?  

- Je suis vieux, je suis depuis de nombreuses années, envahit par la haine, par la déception, je ne peux plus dormir sans faire de cauchemar, sans vivre cet événement en boucle, je suis colérique et je connais le sentiment de vengeance, je veux me débarrasser de ça avant de mourir ! Je veux les punir, je veux qu’il souffre autant que je crève chaque jour ! Dit-il tapant du poing  

- Votre indianisation me faire rire, et je m’en moque complètement, mais je vois à votre rage, que je peux entièrement vous faire confiance… ! Marché conclut !  

- Bien…  

- Erika ? Questionna Vlad  

- Avec plaisir… ! Dit-elle de son air coquin  

- Bien, affaire conclut !  

- Bien… ! Je ne vous dérange pas plus longtemps ! Je vous contacte demain, comme convenu !  

- Parfait !  

 

L’homme prit congé, ravi.  

 

- Vous lui faites vraiment confiance… !  

- N’as-tu pas vu la haine qu’il ressent, un homme arrivé à ce stade est capable de tout pour arriver à ses fins, ses moyens sont grotesques, mais j’ai hâte d’arriver au stade final ! Rit-il  

- Oui, ça va être drôle… Je vais enfin m’amuser…  

 

 

* * * * * *  

 

Ryô rentra avec Kaori à l’appartement, Ryô était véritablement fâché, elle aurait pu y laisser la vie, « ne tient-elle pas à vivre ! ». Kaori enleva sa veste, sa perruque et se prépara au serment de Ryô.  

 

- Est-ce qu’un jour tu vas écouter ce que je te dis ! Quand je t’ordonne de rester là par sécurité, je voudrais que tu ais la bonté de m’écouter… !  

- …  

- Tu entends ?  

- …  

- Ne tiens tu pas un tant soit peu à ta vie… !  

- Non pas sans toi… J’ai cru un instant que je te laissais derrière moi quand j’ai fuis cette explosion, j’ai cru que tu allais mou…  

 

Elle laissa ses larmes de soulagement la gagner, perdre Ryô faisait tellement mal.  

 

- Kaori…  

 

Il s’approcha de celle dont Kenji ne cessait de nommer « sa femme » et prit entre ses bras cette douceur.  

 

- Je ne peux pas, je ne peux pas rester sans rien faire sachant que tu pars peut-être sacrifier ta vie, je sais que tu ne veux pas, que tu as peur, moi-même j’ai peur, mais la crainte la plus forte est celle de te perdre et pas celle du danger…  

- Kaori…  

 

Elle leva ses yeux vers lui, elle croisa son regard colérique, mais il capitula, il fallait qu’il admette que leur lien était plus coriace que n’importe quel autre sentiment. Il caressa sa joue, lui souriant.  

 

- Tu es têtue quand même !  

 

Elle riait, lui souriait, son cœur battait la chamade, « qu’est-ce qu’il attend pour m’embrasser ? ». Il se déroba de son étreinte, il avait du mal à avaler la pilule.  

 

- Je suis quand même furieux Kaori, tu as une façon d’agir trop professionnelle à mon goût, je t’ai reconnu dans la voiture seulement par ta veste, je ne pensais pas que tu prendrais une autre voiture et que tu dissimulerais ton physique…  

- Alors quoi… ?  

- Alors… ! Alors, c’est grotesque, tu n’es pas une nettoyeuse, tu n’es pas une professionnelle, il y a cinq ans je t’ai engagé pour être comme une secrétaire, pas une partenaire de tuerie ! S’agaça encore ce dernier. Tu es doué pour faire des tas de chose, le ménage, le repassage, le diner, tu sais être un réconfort et une confidente, mais tu n’es pas une nettoyeuse, tu es… Tu es… Une femme au foyer voilà, soit comme toutes les autres femmes, ne te mêles pas de mon travail !!  

 

Kaori avalait ces paroles dérisoires difficilement, encore. Elle s’avouait être vexée, être contrariée, « moi une femme au foyer », ce n’était pas ce qu’elle avait choisit d’être, pourquoi ne pouvait-il simplement pas dire qu’il…  

 

- Tu sais Ryô, si tu es inquiet, il suffit de me le dire !  

 

Elle s’éloigna de l’humeur massacrante de Ryô, partit dans leur chambre. Il resta bouche bée, « elle me connait trop », un autre agacement. Il la rejoignit dans la chambre, il ne voulait pas en démordre.  

 

- Kaori, je suis sérieux, tu pourrais être une excellente maîtresse de maison, tu pourrais même te trouver un autre job, tu aurais du temps pour toi…  

- Quoi, quoi ? Attends, tu es en train de me dire, que je dois cesser notre duo, cesser City Hunter, pour que je trouve un autre travail et que je puisse m’occuper de moi !  

- Oui, toutes les femmes rêvent de ça…  

- Toutes les femmes ! Tu ne me connais pas depuis toutes ces années alors ?!  

- De toute façon, je ne fais plus que des missions pour le gang, alors à quoi bon… !  

- Ryô, je crois que tu ne t’écoutes pas quand tu parles et puis qu’est-ce que je ferais toute seule ici, sans être une femme et sans enfant !!  

 

« Femme », « Enfant », deux merveilleux rêves qu’il ne pourrait lui donner, étrangement ça lui fit mal… Elle voyait ses yeux briller, elle l’avait touché en plein cœur, « Kaori, une contrainte à la fois », se résigna-t-elle.  

 

- Ryô, je ne veux pas du temps pour moi, je veux du temps pour toi, pour nous…  

 

Elle s’approcha de l’homme de sa vie, « oui, ma vie », il était toute sa vie, elle ne voulait autre chose que lui, le reste lui importe, le confort, la sécurité financière, le temps, elle voulait juste qu’il soit heureux et en bonne santé. Elle le regarda passionnément, elle entoura son cou de ses deux bras, elle souriait et caressait l’une de ses joues. Puis, elle vola un baiser, un baiser innocent, ses yeux étaient grands ouverts, elle continuait de lui sourire, « quel homme incroyable », elle vola un second baiser, Ryô n’avait aucune expression, sauf peut-être celui de l’inquiétude, elle ferma ses yeux, elle donna un baiser plus passionné, elle serra encore plus son étreinte et se permit de vouloir goûter la langue de son amant. Il riait, « elle sait me parler », il entoura de ses bras le corps de son amante, et rendit son baiser savoureux. Ils se souriaient, ils étaient stupides, « on s’aime trop »…  

 

Ryô embrassa avec fougue sa bien-aimée, il l’allongea sur le lit. Une rage s’empara de lui, l’amour, le sexe, il voulait cette femme. Ils s’embrassèrent excités, la folie s’empara d’eux, ils avaient du mal à respirer, jamais ils n’avaient été si exaltés, ils se déshabillèrent mutuellement, ne quittant les lèvres de l’autre, ils allaient vite, ils voulaient se manger avant la fin.  

 

Il captura son corps, mordit sa peau, lécha ses formes fantasques. Elle se cambra de plaisir, « ciel que c’est bon », ils se connaissaient bien maintenant, Kaori appréciait autant les rapports que Ryô, elle l’aimait, et crevait d’envie de lui dire…  

 

Elle s’empara de sa tête et la ramena vers elle et captura sa bouche sensuelle. Elle le rendait fou et pénétra en elle comme jamais, « une sensation unique à chaque fois, une première fois », exaltation.  

 

* * * * * * *  

 

Kenji était enfin arrivé au restaurant d’Hélène, elle l’attendait sagement, assise contre ce lampadaire, regardant le sol, « elle n’est pas encore assez confiante pour regarder le ciel, regarder vers le haut »…  

 

- Hélène… ! Murmura ce dernier.  

 

Elle se leva précipitamment et se dirigea vers lui, heureuse.  

 

- Bonsoir Kenji…  

- Bonsoir… Dit-il avec difficulté.  

 

Elle sentait son souffle court, il avait murmuré, quand elle vit qu’il se tenait le bras, « du sang »…  

 

- Tu es blessé Kenji… ! S’inquiète cette dernière.  

- C’est rien… Viens, on rentre…  

 

Il tourna les talons, son regard inquiet l’exaspérait. Ils rentrèrent ensembles dans leur demeure, Kenji s’asseyait sur son lit, il souffrait vraiment. Il fallait qu’il se soigne, il avait un bout de fer enfoncé dans le bras, « fais chier ».  

 

Il se leva et chercha le nécessaire pour se soulager. Il prit place sur la table, « pff, je n’y arriverais pas ». Il regarda son amante, elle le dévisageait, inquiète, elle savait qu’il ne lui demandera pas son aide, à elle d’oser…  

 

- Kenji… Tu, tu veux que je t’aide… ?  

- Oui… Se résigna-t-il  

 

Elle s’asseyait, timide, elle avait envie de pleurer, voir Kenji souffrir lui fit du mal.  

 

- Tire d’un coup sec, ok !  

- Il y a de la crème anesthésiante dans le sac…  

- Je sais, mais je n’en ais pas besoin !  

- Mais…  

- Ecoute ferme là et fais ce que je te dis !! Retire-moi ce putain de truc !  

- Oui…  

 

Il était fier, il voulait paraitre fort devant elle, « futile ». Elle captura le bout de fer entre deux doigts, elle posa sa main sur ce dernier, elle tremblait, elle ne voulait pas faire mal à Kenji, elle ne voulait pas le voir souffrir, mais il avait l’air d’avoir horriblement mal. Elle souffla et tira d’un coup sec ce petit bout de ferraille. Kenji mordit ses lèvres, la douleur était insurmontable, mais il se refusait à le dévoiler. Hélène prit une compresse, déposa du désinfectant et appuya sur la plaie. Ensuite, elle nettoya sa blessure. Kenji était « admiratif », elle était si calme, elle souriait même, « pourquoi ? », était-ce le fait de prendre soin de lui… ? « Adorable ».  

 

- Tu ferais une bonne aide soignante…  

 

Elle rougit, Kenji qui dictait un compliment, son cœur faisait des bonds, heureuse.  

 

- Merci…  

 

Elle déposa de la pommade et fit un bandage digne de ce nom.  

 

- Merci… !  

- Je t’en…  

 

Il captura ses lèvres, il en désirait depuis qu’il s’était allongé pour se protéger de cette explosion, il avait eu peur « encore », peur de ne revoir ce doux visage, il devenait accro, « et alors… ? ». Il se leva et emporta son amante avec lui, sans quitter une seconde sa bouche, il recula jusqu’à la lumière en l’embrassant toujours, il mit sa demeure dans la pénombre et continua de savourer ce baiser sucré. Il voulait plus, encore plus, ces derniers mois à ses côtés étaient comme une révélation, surtout depuis cette nuit où il avait rêvé d’ELLE…  

 

Elle lui murmurait d’être heureux, qu’il continuait de croire en ce bonheur jusqu’à ce qu‘ils se retrouvent… « Savoure là »… Lui murmura-t-ELLE… « Heureux, je te veux heureux mon …. ».  

 

Il souleva ses jambes, un cri de surprise s’échappa de sa bouche, Kenji était tellement « surprenant » depuis ces derniers mois. Elle s’accrocha à lui, désespérément, elle pleurait, elle ne pouvait s’en empêcher, mais il savait que c’étaient des larmes de forces, « elle devient une femme ».  

 

Il lâcha sa proie et l’emmena sur le lit. Il dévora ce bout de femme, « ivre, je suis ivre », ses baisers étaient chauds, son corps torride, il brûlait de l’intérieur à chaque moment qu’il l’effleura, il savourait cette femme mystérieuse, « non, non, ne tombe pas Kenji »…  

 

Ils voyageaient loin, dans un autre monde, ils étaient seuls, « c’est mon seul désire, être seul avec toi, Hélène… ». Il ne se reconnaissait pas, chaque matin, lorsque son visage se reflétait dans le miroir, il voyait un Kenji étranger, il était un inconnu pour lui-même… Il ne savait où il allait, mais il s’était résigné à y voyager… Il jouissait même à voix haute, cet acharnement, cet amour déchirant était sensuel et ardent.  

 

- Encore… Souffle t-il… Encore…  

 

 


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