Chapitre 19 :: 19

Publiée: 25-06-04 - Mise à jour: 25-06-04

Commentaires: Hello everybody, everybody hello ! :) Merci tout le monde pour vos reviews. Ca fait toujours autant chaud au coeur ^_^ Hum... oui, je sais, les Majs sont rares, très rares...trop rares... Je suis désolée, mais, croyez-moi, je fais aussi vite que possible... (cela dit, je peux toujours écrire la suite et fin de l'histoire et vous la poster qu'à la fin. Certes, ce serait peut être plus agréable à lire (et sans perdre le fil de l'histoire) ...mais là faudra attendre plus longtemps..... :lol ) BisouS à tous ^^ P.S Joyeux anniversaire Kairi !!! à tout ceux qui fêterait aussi cet évènement (et que j'aurais loupé sur le tagboard :/)

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De nombreuses boutiques et les tavernes adjacentes longeaient la rue, éclairées de milles bougies. Le brouhaha général donnait une dimension vivante à cette ville pourtant modeste.  

-« On va s’arrêter ici, si vous ne voyez pas d’inconvénients. »  

Kaori stoppa net. La longue empreinte que le corps de Ryô avait laissée sur son passage indiquait clairement qu’elle l’avait traîné sur une bonne centaine de mètres. Celui-ci, malgré les circonstances, s’était laissé porté, prenant même ses aises, jambes croisées, bras sur la poitrine.  

A la vue de ce couple inédit, des badauds s’esclaffèrent. Un vieux bonhomme édenté, cracha sa chique et le héla sans plus de cérémonies.  

-« Alors Ryô, qu’est-ce que tu lui as fais à cette donzelle ? »  

-« Rien justement… » Répondit l’intéressé un brin moqueur.  

Trois femmes, outrageusement fardées, décolletés en avant, pouffèrent à ces mots.  

Kaori vit rouge et le lâcha brusquement. Sa tête émit un bruit sourd au contact brutal du sol, mais Ryô, se redressant élégamment, se retourna vers elle et la fixa étrangement. Un fin sourire apparut en coin.  

-« C’est ce que vous voulez, non ? »  

La jeune femme, prise au dépourvue, ne put que balbutier :  

-« Bien…bien sur ! Je vous l’ai déjà dit, je n’ai pas besoin de vous ! »  

Malgré son espoir de rester digne, la légère teinte rosée qui colorait ses joues n’échappa point à la perspicacité de notre homme. Soudain mal à l’aise, il changea totalement de sujet de conversation. Il se tourna vers la porte d’entrée et s’exclama :  

-« Cette auberge sera parfaite ! Mis à part le patron, on y mange pas mal et la patronne est dé-li-cieu-se. »  

Un ricanement niais ponctua ses derniers mots.  

Kaori leva la tête. L’enseigne se balançait doucement au gré du vent.  

Le Cat’s Eye !  

En voilà un drôle de nom !?… n’était-ce point le nom d’une bande d’anciens voleurs qui sévissaient dans les mers du Sud ? Kaori haussa les épaules. Ce n’était certes pas l’heure de se remémorer l’Histoire.  

La devanture était plutôt accueillante, et une bonne odeur flottait dans les airs. Elle se sentit honteuse d’avoir de suite pensé que Ryô l’emmènerait dans un endroit miteux, finalement, peut être avait-il des amis normaux…  

Ryô avait déjà posé la main sur la poignée et il entra, sautillant d’impatience.  

-« Mikiiiiiiiiiiiiii »  

Kaori n’eut même pas le temps de voir Ryô plonger en avant, qu’il s’envola et s’écrasa lamentablement sur le mur d’en face. Médusée, elle suivit la trajectoire du regard et écarquilla les yeux de surprise. Un énorme couteau avait traversé la veste de Ryô, à quelques centimètres de sa tête, et s’était fiché dans le mur. Vibrant encore sous l’impact, le manche rebondissait durement sur le crâne du misérable numéro 1 des pirates.  

Cependant, celui-ci esquissa un sourire. Il s’extirpa aisément de sa position ridicule et avec une agilité déconcertante, il fit tournoyer la lame dans sa main.  

-« Dis donc, face de poulpe ! Tu vises assez bien pour ton âge ! »  

-« Je dirais que j’ai quelque peu raté mon coup, je visais bien plus bas ! »  

Kaori s’affola. Elle tourna vivement la tête au son de cette voix caverneuse.  

Que se passait-il ? Un ennemi ? Allaient-ils s’entretuer ? Ici ? Maintenant ?  

Elle se figea à la vue de ce personnage à la constitution herculéenne. Immense, le crâne nu, ce dernier affichait une grimace qui semblait être un sourire.  

Le regard de Kaori allait de cet homme à Ryô, de Ryô à cet homme. La peur s’infiltrait insidieusement dans ses veines…Ryô…  

En une fraction de seconde, le regard de celui-ci prit une teinte métallique. D’un geste vif et assuré, il lança le couteau vers son propriétaire. Kaori retint son souffle et elle resta bouche bée lorsque ce dernier rattrapa facilement le couteau et, …le rangea tranquillement sous le comptoir.  

-« Pfffff…Tu n’es qu’un amateur ! » grogna le géant.  

Oubliant totalement les nouveaux venus, il recommença à essuyer la pile d’assiettes trônant devant lui.  

-« Oui c’est ce qu’on dit quand on a la peur au ventre. »  

-« Crétin. »  

Ryô s'avança et passa devant la jeune femme, encore figée et déboussolée. Quelques corbeaux croassaient sous les boiseries de la demeure.  

-« Kaori, voici Umibozu, dit Falcon ou encore Tête de pieuvre »  

Une vieille poêle se fracassa sur son nez. Furieux, Ryô brandit un poing menaçant.  

-« Hey, ça fait mal ! »  

Kaori battit des paupières plusieurs fois afin de s’assurer qu’elle ne rêvait pas.  

-« Vous vous connaissez ? » réussit-elle enfin à articuler.  

-« Depuis de longues années ! … Quelque chose ne va pas Kaori ? Vous faites une drôle de tête ? Vous devriez peut être vous soulager un peu. C’est vrai qu’on a fait un long voyage. Les commodités sont là-bas. »  

Kaori assimila chaque mot et, au fur et à mesure, elle sentit une colère noire l’envahir. Ainsi donc ! Monsieur Saeba lui proposait d’aller aux toilettes alors qu’elle croyait à sa mort imminente ?!!! Vexée, frustrée et surtout furieuse contre elle-même d’avoir ressenti quelques sentiments envers cet odieux personnage, elle attrapa la poêle, et frappa avec une telle violence que Ryô se retrouva de nouveau encastrer au mur, là où son corps avait précédemment laissé quelques traces.  

Posant l’ustensile de cuisine, transformée habilement en arme de destruction massive, sur la table la plus proche, la jeune femme s’approcha du patron de l’auberge. Sa nature courtoise la poussait à saluer son hôte.  

-« Enchantée, monsieur Umibozu. »  

Ce dernier haussa un sourcil interrogateur. Nul n’aurait pu dire ce qu’il pouvait penser en cet instant. Son visage restait de marbre et un noir bandeau lui cachait les yeux.  

Allant de surprises en surprises, Kaori décida de mettre de côté les civilités, et de laisser parler son instinct. Elle s’assit sur un tabouret et regarda avec intérêt son interlocuteur.  

-« Je m’appelle Kaori, Kaori Makimura. Vous avez une bien jolie auberge Monsieur Umibozu. »  

Le géant tourna la tête vers la jeune femme.  

-« Falcon. »  

-« D’accord, Falcon. Moi c’est Kaori » répondit-elle dans un large sourire.  

Une étrange sensation de confiance envahit Kaori. Malgré la carrure effrayante d’Umibozu, elle éprouvait de la sympathie pour cet homme.  

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