Chapitre 56 :: 56

Publiée: 25-03-05 - Mise à jour: 25-03-05

Commentaires: Merci à vous...et ne vous inquiètez pas, moi non plus je n'avais pas trop apprécié que Kaori perde la mémoire à ce moment de l'histoire... ;)

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

-« Partons ! » S’exclama Falcon, bouleversé malgré sa rudesse de ton.  

-« Mais…Falcon… »  

Miki semblait perdue, incapable d’expliquer à son mari ce qu’elle ressentait vraiment. Tous étaient sous le choc.  

Kaori baissa la tête, s’accrochant désespérément à la barque, seul point de repère physique qu’elle avait en ce moment même.  

-« Qu’est-ce que… ?? »  

La voix d’Umibozu s’éleva, couvrant les derniers gargouillis de l’Océan. Kaori, au prix d’un suprême effort, se fit force et releva la tête. Dans les remous, une tête brune apparut, s’ébrouant et crachant quelques gerbes d’eau salée.  

-« Prlllll ! … Ahhh, elle est bonne. »  

Ryô nagea rapidement, et s’approcha de l’embarcation.  

-« Désolé de vous avoir fait attendre ! » Fit il, totalement indifférent aux tourbillons qu’il laissait derrière lui.  

Son regard croisa celui de Kaori et il lui sourit. Un sourire à la fois tendre et amusé, et le cœur de Kaori chavira.  

-« Tu as réussi à t’échapper de là-bas ? » Demanda Miki, enchantée par cette apparition miraculeuse.  

-« Hé hé ! Je suis invulnérable moi ! Falcon, comment va Mick ?»  

Ryô remonta facilement sur la barque et s’accroupit aux côtés de celui-ci. Umibozu, toujours avec ce faux air bourru qui le caractérisait si bien, répondit. :  

-« Il respire à peine, il faut le soigner rapidement. »  

Ryô observa l’américain, recroquevillé dans un coin. De nombreuses égratignures couvraient son corps fragilisé par la prise de la poussière d’ange. Sa poitrine se soulevait faiblement au rythme de sa respiration. Il était mal en point, mais au moins, était-il vivant…  

Intérieurement, Ryô soupira de soulagement. Il lui en était reconnaissant, de sa loyauté, de son aide mais surtout d’être rester en vie …  

-« Ryôôô !!! »  

Celui-ci sursauta.  

Kaori était restée sans voix pendant une très longue minute, ne sachant que croire. La présence de Ryô sur ce bateau, là, à ses côtés, était-ce une hallucination de son esprit tourmenté ? Divaguait-elle ?  

Lentement, prenant conscience des battements effrénés de son cœur, elle réalisa qu’en aucun cas, elle ne devenait folle. Ryô était là, et en vie.  

Emportée par la force de ses sentiments, la jeune femme bondit en avant et sauta au cou de l’homme qu’elle aimait.  

Ils basculèrent et tombèrent par-dessus bord. Falcon et Miki restèrent bouche bée devant ce spectacle.  

-« Waaaahhh ! Encore… » Se plaignit Ryô, les cheveux dégoulinants.  

-« Ryô ! Tu es vivant ! Je suis si heureuse… »  

-« Je te l’avais promis, non ? »  

Kaori se perdit dans le regard de son partenaire. Le froid glacial qui l’avait enveloppée auparavant, fit place à une chaleur sereine, réconfortante. Ryô la prit dans ses bras, savourant lui aussi cette promiscuité apaisante.  

Seulement, après toutes ces aventures périlleuses, la confusion générale et la fatigue, Kaori s’abandonna. Dans les bras protecteurs de son amour, elle s’évanouit.  

-« Kaori ! Qu’est-ce qui se passe ? » S’inquiéta Miki.  

-« Ce n’est rien, elle s’est juste évanouie. »  

Ryô eut du mal à se séparer d’elle, aussi, avec l’aide de Falcon et de son épouse, ils remontèrent hâtivement sur l’embarcation. Puis, il s’assit dans un coin, la jeune femme blottie contre lui.  

-« Allez, vite, on dégage d’ici ! »  

Retour de l’enfer.  

***  

Ils étaient remontés sur leur ketch et avaient largué les amarres, s’éloignant au plus vite. Leur but était simple : rentrer chez eux sans se faire repérer.  

Ryô installa Kaori, toujours lovée dans ses bras, sur le lit de la cabine. Délicatement, il remonta la couverture sur la jeune femme. Ô bien sur, ce n’est pas sa libido qui l’empêcha d’apprécier les formes de sa belle partenaire, mais elle était trop…pure, pour qu’il ne tente quoi que ce soit. Il aimait les femmes, c’était plus qu’évident, et nul doute qu’il abusait largement de son mokkori.  

Mais toutes les femmes qu’il avait séduites, ne faisaient pas partie du même monde. Kaori n’était pas superficielle. Il aimait tout autant son côté, disons brutal, que le courage ou la bonté dont elle pouvait faire preuve. Femme et enfant, une jolie frimousse à le damner à tout jamais, Kaori était devenue sa seule famille.  

Il resta là, à son chevet, à admirer ce petit bout de femme qui avait changé sa vie.  

Le bandage de fortune qui lui ceignait la tête attira son regard. Son cœur se serra. Oui, il la protégerait mais avait-il le droit de la garder près de lui ? Le doute s’insinua sournoisement dans son esprit. Las, il préféra quitter la pièce et prendre un bon bol d’air frais salvateur.  

Sur le pont, il croisa Miki.  

-« Mikiiii ! Un petit bisou pour te remercier !! »  

Et bouche en avant, il plongea sur elle, les doigts frétillants et l’entre jambe au garde à vous. Il stoppa net, quand sa face rencontra en plein vol le fond d’un gros seau en bois. Miki tenait l’anse dans son poing crispé. Un sourd grognement monta de sa gorge et Ryô sût immédiatement qu’il était temps d’arrêter ses facéties.  

L’expression sérieuse qu’il arbora aussitôt surprit Miki, laquelle devina aisément que l’attitude puérile de Ryô n’était qu’une façade.  

-« Nous allons bientôt accoster, je connais quelqu’un qui nous aidera. » Dit-il.  

Ryô fixait maintenant l’horizon. Les yeux au loin, un soupçon de tristesse voila son regard. Il fit un pas en avant quand Miki lui demanda :  

-« C’est fini, alors ? »  

-« Nous avons délivrés des innocents. Saeko les a déjà récupérés d’ailleurs, et elle a suffisamment de preuve pour démanteler l’Union Teope. Kaibara est mort, sa flotte et son organisation ne pourront pas s’en remettre facilement. …Euh… On a échappé de peu au naufrage….Et… là, et bien, je ne vois pas ce que je pourrais rajouter. Je pense qu’on peut dire qu’effectivement c’est fini. »  

Il avait mis un doigt devant la bouche, afin de se donner un air encore plus sérieux, voire studieux dans son énumération des faits. Cela fit sourire Miki. Tant de mystères entouraient cet homme. Ryô et Kaori… Elle espérait de tout cœur que ces deux âmes torturées trouvent enfin la sérénité dans leur union.  

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60