Chapitre 39 :: 39

Publiée: 18-09-04 - Mise à jour: 18-09-04

Commentaires: début de la 3ème et dernière partie ^^ Merci à vous de suivre cette histoire et merci à ceux et celles (enfin surtout celles ;) ) qui ont le courage de laisser une review !!! :D

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Ryô se redressa complètement, et attira sa partenaire vers lui. Un bras l’entoura doucement. Il n’en fallait pas plus pour que les dernières barrières de Kaori ne s’effondrent. Elle s’abandonna dans cette exquise chaleur, et posa sa tête sur le torse protecteur de son compagnon. Dans un souffle, elle osa lui faire cet aveu :  

-« Et…, elle inspira profondément, … et durant cette épreuve, je veux être auprès de vous. »  

L’étreinte se resserra insensiblement autour de la jeune femme. Par ce geste si empreint de tendresse, il dévoilait un peu de ses sentiments.  

Incapable de proférer un seul mot, Ryô préféra se taire et savourer ce délicat moment.  

Puis, zieutant entre autres sur les cuisses de Kaori, la surplombant facilement, il remonta le long de ses courbes et découvrit à son doigt, sa bague. Sentant ses hormones reprendre le dessus, il prit le premier sujet de conversation qui lui vint à l’esprit.  

-« La bague que Hideyuki vous a laissé ?»  

Lui prenant la main, il la leva vers Kaori, à hauteur de ses yeux. Un sourire des plus charmeurs, et des plus malicieux, flottait sur le visage du beau ténébreux.  

-« Et bien, c’est que ... »  

Gênée, Kaori tenta de retirer sa main mais Ryô fut plus rapide et enleva la bague.  

-« Vous ne croyez tout de même pas que vous n’aurez plus l’occasion de la mettre ! »  

Affectueusement, Ryô lui ébouriffa les cheveux et lança gaiement.  

-« Vous n’aurez qu’à la remettre à notre retour. »  

Est-ce que … ? Avait-elle bien compris ? Etait-ce un moyen détourné de lui dire qu’elle pouvait venir avec eux ? Ryô revenait sur sa décision de se séparer d’elle…Le cœur de Kaori manqua un battement.  

Oubliant sa timidité, sa pudeur, emportée par la magie de l’instant, elle planta son regard dans celui de son partenaire. Tout son être tremblait sous l’émotion. Ce qu’elle pouvait lire dans ces yeux !  

Un mélange subtil. Un panel de sentiments qui l’enveloppait dans une douce béatitude. De la complicité, de la confiance, … mais au-delà de cet aspect plus ou moins fraternel, on dénotait une étincelle d'affection, d’espoir.  

Transportée, Kaori s’accrocha à la chemise de Ryô, et enfouit son visage contre sa poitrine.  

Tous ses doutes, ses incertitudes sur la volonté de Ryô à l’éloigner d’elle, s'évaporèrent. City Hunter, c’était eux deux, ensemble.  

De longues minutes s’envolèrent. Le silence berçait ces deux âmes liées par le destin.  

Peut-être que pour la première fois de sa vie, Ryô connut la sérénité. Respirant, avec délectation, le léger parfum de la jeune femme, il appréciait à sa juste valeur, cette quiétude qui l’enveloppait.  

Kaori, apaisée, en sécurité dans les bras de Ryô, s’endormit profondément.  

Et cette fois-ci, c’était bien une première, l’Etalon des Mers passa la nuit avec la plus belle femme qu’il n’avait jamais vue, en tout bien tout honneur…  

***  

Lorsque le lendemain, Kaori s’éveilla, son sommeil troublé par les bruits avoisinants, elle s’aperçut de suite qu’elle se trouvait seule dans la pièce. Aussitôt, ses sourcils se froncèrent. Sa mémoire fonctionnait à merveille et tout ce qu’ils avaient vécu hier soir, leur aveu à demi avoué, était gravé dans son esprit. Comment oublier ...  

Cela dit, la grange lui semblait soudainement hostile. Où était-il ??  

Elle se leva et partit tout droit en direction de la maison, dans la ferme intention d’en avoir le cœur net.  

Il n’aurait pas osé ? Elle le connaissait l’animal ! … Un doute l’envahit. Non ! Ryô était peut être un obsédé doublé d’un crétin mais il était loyal et sincère. Il ne serait pas parti tout seul, pas après cette nuit…  

Ses pas la guidèrent vers la porte de service.  

-« Ryôôôôôô ?!!!! »  

Son cri raisonna dans la maisonnée. Et nul doute que la menace sous-jacente appelait à la réponse immédiate.  

S’il avait osé …  

L’interpellé, accoudé sur la table du fond, tasse de café en main, regarda Mick d’un air dépité. Kaori pouvait être effroyable parfois… Haussant les épaules en signe de résignation, il afficha un air mauvais quand, ne pouvant retenir son fou rire plus longtemps, Mick s’esclaffa. Miki et Falcon, tout aussi amusés par la situation, semblaient faire d’énormes efforts pour ne pas monter leur hilarité. Froissé, Ryô se leva, et partit ouvrir la porte à sa partenaire, non sans murmurer quelques promesses de torture pour son acolyte américain.  

-« Pourquoi a-t-il fallu que je tombes sur une furie ?.... » Marmonna-t-il, bougon.  

Il posa sa main sur la poignée, mais il ne put éviter l’accident.  

-« Ryôôôo !!! » Hurla Kaori, en une dernière sommation.  

BAMMMM !  

Et elle ouvrit la porte, avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve dans ces moments là...  

Plié en deux, les pieds encore posés à plat sur le sol, son dos se voûta pourtant, dans une posture inquiétante. Sa figure, complètement écrasée, menaçait de ne plus reprendre forme.  

Puis, groggy par le choc, il lâcha la poignée de la porte. N’ayant plus d’attaches, il chuta en arrière, figé dans sa position initiale.  

Kaori se pencha sur lui, et inclina la tête sur le côté.  

-« Ah, vous étiez là ! »  

Ryô se frotta la nuque et se remit debout. Toisant de haut la demoiselle, il explosa :  

-« OUI j’étais là ! As-t-on idée d’hurler comme ça de si bon matin ? Est-ce que je claques des portes sur la figure des gens, moi ?!! … Ce que je vais devoir faire, si tu t’arrêtes pas de rire dans la seconde, Mick !! »  

De rage, de la bave dégoulinait sur un côté de sa bouche encore marquée par l’empreinte de la poignée. Un silence s’imposa quelques secondes.  

Ravi de voir que ses idiots respectaient son malheur, Ryô tapota du revers de la main un pan de sa veste.  

Déjà deux portes qu’il se prenait en pleine tête dans cette histoire ! Qu’avait-il fait pour mériter ça, à la fin ?  

Puis il tourna la tête vers ses amis et vit quatre visages pétrifiés en un rictus grotesques. Soufflé par les éclats de rire simultanés, Ryô tomba à la renverse. Un corbeau isolé croassa au loin.  

Brandissant le poing, il se releva et s’assit, excessivement vexé par l’attitude puérile de ces vulgaires amateurs.  

-« Quand vous aurez fini, on pourra peut être se mettre au travail ! »  

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