Chapitre 32 :: 32

Publiée: 28-08-04 - Mise à jour: 28-08-04

Commentaires: MERCI !!! (comment on augmente la hauteur de la police ? ;) lol ) Un grand merci à tous ceux qui continuent à suivre cette histoire. Un énoooorme merci à mes revieweuses qui me laissent des messages qui me font toujours aussi chaud dans mon piti coeur ^^ Et merci à tous nos écrivains ... prolifiques !!!

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Les épaules voûtées, le couvre-chef lui cachant une bonne partie du visage, Ryô se dirigeait droit devant lui. Ayant amassé quelques indications cruciales, il préférait rejoindre de suite Kaori et remettre à plus tard son envie de partager quelques heures avec d’anciennes copines de passage. Il avait confiance en Falcon et Miki mais Mick, c’était une autre histoire …  

Quand il entra dans l’auberge, plongeant en avant afin de prendre Miki dans ses bras, il fut surpris de constater qu’aucun objet volant non identifié ne s’écrase sur son crâne…à part peut être le poing d’Umibozu.  

-« Où est Kaori ? » Demanda Ryô en tournant la tête de droite à gauche, tout à coup inquiet du manque de massue punitive.  

-« Elle s’entraîne. »  

-« S’entraîner ? »  

Miki n’eut pas le temps de répondre que Ryô partit comme une flèche. D’un coup rageur, il ouvrit la porte de la grange et, en quelques enjambées, il fut face à Kaori. D’un index accusateur, il s’adressa à elle des plus sèchement.  

-« Qu’est-ce que c’est que cette histoire d’entraînement ?!! C’est hors de question ! Otez vous cette idée saugrenue de votre petite tête, Mademoiselle ! C’est compris ! »  

Trop consternée par le ton rude, et sans équivoque possible, qu’utilisa Ryô, Kaori préféra fuir cette atmosphère devenue trop pesante. Elle courut aussi loin que possible, les larmes ruisselant sur son visage.  

Traversant l’auberge à vive allure, elle n’entendit même pas Miki la héler désespérément.  

Kaori fila à une vitesse dont elle ne se savait même pas capable. Trébuchant ici et là, sa course se finit lorsqu’elle se retrouva sur la plage. Appuyée sur le tronc d’un palmier, elle laissa sa peine l’emporter.  

Comment pouvait-il être si dur avec elle ? Elle ne voulait que bien faire, elle voulait l’aider ! Alors …pourquoi ?  

Elle glissa au pied de l’arbre, et s’assit, bras autour de ses jambes, dans un effort désespéré de cacher ses larmes et de réfréner son chagrin. Sans succès.  

-« Et toi Mick ! Je t’interdis de la pousser dans cette voie ! »  

Mick regarda Ryô, un petit sourire en coin.  

-« Ainsi donc voilà la preuve que le grand Saeba est tombé amoureux ! »  

-« Arrêtes de faire le guignol ! Je refuse que Kaori se couvre les mains de sang ! »  

Ryô disparut derrière la porte de la grange qui claqua violemment. Mick se retrouva au milieu de la pièce, abasourdi, les épaules affaissées, ne comprenant rien au comportement de ces deux personnages.  

Mais quelle était donc cette étrange relation qui unissait ces deux âmes ? Ryô lui avait parlé des événements qui avaient conduits à leur rencontre, il connaissait, et Ryô lui avait confirmé à plusieurs reprises, sa détermination à se séparer de Kaori. Mais … tout présageait à ce que cette conviction s’efface devant une donnée très intéressante : ils étaient mordus l’un de l’autre.  

Il récupéra sa veste d’un noir profond, et ajusta son tricorne. Levant les yeux vers la porte, il se dessina sur son visage un sourire des plus malicieux, l’œil vif et espiègle.  

Sortant de la grange, il tomba nez à nez avec une Miki furieuse. Qu’avait encore donc fait Ryô pour mettre Kaori dans cet état pareil ?!!  

Mick soupira : ainsi donc, le rôle du chevalier servant lui incombait, face au manque évident de délicatesse de cet idiot de Ryô. De plus, il s’attachait à cette jeune femme, plus qu’il ne l’aurait voulu ou prévu, et savoir que Kaori se morfondait quelque part, en partie à cause de lui, le mettait mal à l’aise.  

La suivre ne fut pas très difficile, une jeune femme habillée en homme qui courait à perdre haleine dans la ruelle menant au rivage se repérait facilement, et quelques personnes lui indiquèrent le chemin.  

Son cœur se serra tandis qu’il la rejoignait. Doucement, il s’assit à côté d’elle, le regard embrassant le spectacle d’une mer paisible.  

-« Quel merveille ce paysage, je ne m’en lasserais jamais. » lança-t-il.  

Kaori leva la tête lentement, les épaules encore secouées de tremblements.  

-« Tenez. »  

Mick lui tendit un mouchoir et lui adressa un sourire réconfortant.  

-« Une vraie tête de mule, hein ? »  

Kaori renifla. Le fait que Mick l’ai suivi et essaye de lui remonter le moral, lui donna du baume au cœur.  

Elle esquissa un léger sourire.  

-« Merci Mick. »  

-« Ryô a raison. »  

Kaori ouvrit la bouche mais Mick fut plus rapide à enchaîner sur son idée.  

-« Il ne veut pas qu’il vous arrive quoi que ce soit. Votre frère a demandé à Ryô de vous protéger, et c’est ce qu’il fera. Kaibara est tout proche, je peux vous l’assurer. S’il pense que votre place est dans le monde normal… »  

-« Quoi !!? »  

Kaori se releva, furibonde et atterrée par la révélation de Mick. Ryô voulait se débarrasser d’elle !?  

Lentement, son ami se releva et la prit par les épaules.  

-« Ou alors, vous pouvez toujours venir avec moi. »  

Mais Kaori n’était pas d’humeur à plaisanter.  

-« C’est vrai, je ne connais pas Ryô comme vous. Je ne connais rien de son passé tumultueux, je ne sais pas me battre mais … mais je l’aime et il est hors de question qu’il se batte seul contre Kaibara ! »  

Mick fit la grimace. Aurait-il fait une bourde en lui dévoilant les projets de Ryô ? Kaori était amoureuse de cet imbécile ! Ne voyait-il pas que cette femme ferait tout pour lui ! Une loyauté sans faille… Comment pouvait-il la rejeter ainsi ?  

Kaori s’approcha de Mick et posa un léger baiser sur la joue.  

-« Merci Mick. Vous êtes un véritable ami. »  

Puis, elle s’en alla en courant, déterminée à retrouver Ryô et en avoir le cœur net.  

Mick resta seul sur la plage. Il suivit des yeux la jeune femme, songeur. Il était amoureux de cette femme. Et même s’il était conscient de ne pouvoir rivaliser avec Ryô dans le cœur de la jeune femme, Mick protègerait Kaori…à sa façon.  

-« Ryô…si tu ne prends pas tes responsabilités envers les sentiments de Kaori, crois-moi, je m’en chargerais personnellement. Ahhhhhhhh ….. L’amour !! »  

Il sautilla gaiement et repartit en direction de la ville.  

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