Chapitre 49 :: 49

Publiée: 16-02-05 - Mise à jour: 16-02-05

Commentaires: Suite (du) et au prochain épisode ;) Merci à tous ceux et celles qui suivent (encore ? lol) cette histoire ^___^

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-« Bon ! Et bien, on a plus le choix… Kaori, tu vas avec Falcon ! »  

L’emploi du vouvoiement n’était plus approprié. De plus, lorsque l’on s’engageait côte à côte dans un combat à mort, les liens allaient bien au-delà de cette obligeance superficielle. Et puis, son engagement envers Kaori dépassait maintenant la simple connivence …  

Kaori se releva précipitamment. Son visage baignait dans une douce lumière, et Ryô sentit un pincement au cœur. Heureusement, Falcon était avec elle …  

-« Mais… »  

La voix de la jeune femme mourut en un murmure de tristesse.  

-« Pas d’inquiétude, d’accord ? Et même si tu dois rester avec ce balourd, prends ton mal en patience.»  

-« Pfff ! Elle est bien plus en sécurité avec moi qu’avec toi ! » Rugit l’interpellé.  

-« Oui oui, c’est ça … Mais moi, j’aurais déjà tout fini quand on se rejoindra dans les quartiers de Kaibara… »  

Les deux hommes se jaugèrent un instant. Puis, Ryô se remit debout et adressa un grand sourire à sa coéquipière :  

-« A tout à l’heure, Kaori ».  

-« Ryô… »  

Mais déjà celui-ci s’était retourné et avait disparu de son champ de vision.  

Falcon aida la jeune femme à descendre de son perchoir.  

-« Maintenant que l’on est ici, allons voir ce qu’il se cache dans ses cales maudites ! »  

Les deux protagonistes avancèrent prudemment dans les débris et les copeaux de bois étalés un peu partout. Puis, traversant une salle, puis une autre, ils finirent par entrer dans une large cellule où régnait une forte odeur de renfermé. Malgré tout, l’odorat étonnant d’Umibozu flaira le danger :  

-« Il y a quelqu’un. » Fit il, en alerte.  

Il posa sa large main sur l’épaule de Kaori, l’empêchant ainsi d’avancer. La jeune femme explora la salle minutieusement.  

De grands cageots, des caisses en bois, des tonneaux poussiéreux couvraient une large superficie. Des cordages ou de grands pans de tissus pendaient sur les murs. Kaori n’était pas claustrophobe mais cette ambiance calfeutrée la mettait mal à l’aise. Un peu de lumière filtrait à travers les fins hublots, la poussière et les minuscules agrégats de crasse se montraient particulièrement hostiles dans les rayons lumineux.  

Et puis, elle le vit. Elle s’approcha de Falcon, qui avait déjà fait quelque pas dans cette direction.  

-« Il y a un homme là-bas »  

Et même si Umibozu ne pouvait voir, elle tendit le bras vers la silhouette, assise à même le sol.  

-« On dirait qu’il est blessé… Et il est enchaîné ! »  

En effet, une solide chaîne de métal reliait le poignet du mystérieux individu à une poutrelle en hêtre.  

Falcon haussa un sourcil, soucieux de cette présence inopportune. Sans soucis de politesse, il l’apostropha :  

-« Hé là ! Toi ! Qui es-tu ? Un prisonnier ? »  

Pas de réponse. L’homme gardait obstinément la tête baissée, un bandage négligé lui ceignant le haut de crâne.  

Falcon ne le croyait pas endormi. Quelque chose dans son aura lui déplaisait fortement, mais ce qui l’alarmait le plus, c’était l’énergie qu’il manifestait : une tension familière mais pourtant si lointaine et si dénuée de chaleur humaine.  

Un instant de réflexion de trop.  

L’homme se releva d’un bond, et d’une force herculéenne, il arracha sa chaîne de son point d’ancrage.  

Puis il fonça, bras en avant, et percuta de plein fouet Umibozu. Ce dernier perdit l’équilibre et tomba de tout son poids dans des caisses en bois qui explosèrent sous le choc.  

-« Falcon !! »  

Kaori tourna la tête et elle sentit ses jambes frémir. Elle plaqua d’horreur ses mains contre sa bouche, l’œil agrandit par l’étonnement et la frayeur, elle parvint cependant à articuler :  

-« Mick !?! »  

Mick. Ca ne pouvait être lui ! Non ! Pas cet homme dont le regard vitreux ne reflétait que la mort et le vide.  

Mais l’américain était bien là. Tenant sa chaîne enroulée dans sa main, prêt à l’utiliser comme arme d’appoint, il prit le madrier où sa chaîne était reliée.  

Il était bien là. De toute sa hauteur, il fixait les visiteurs d’un œil hagard.  

-« Tuez… les… intrus… »  

Sa voix n’était plus celle d’autrefois, elle avait perdu cet éclat, cette étincelle de vie.  

Hypnotisée, perdue, Kaori resta là, à le regarder sans y croire vraiment. Et même lorsque Mick avança, menaçant, elle ne bougea pas d’un iota.  

-« Mick… C’est toi ? »  

-« Kaori ! Ne reste pas là !! » Hurla Falcon, qui sortit de sa poche une grenade de sa composition et la lança aux pieds de Mick.  

Celui-ci s’écarta vivement, effectuant une pirouette arrière sans éprouver la moindre gêne ou le moindre effort. Aucune émotion ne transparaissait dans ses yeux.  

Umibozu surgit et se plaça entre Kaori et l’américain.  

-« Va t-en Kaori ! »  

Mais Kaori agrippa le bras de Falcon et l’empêcha de lancer une autre bombe.  

-« Non ! Falcon ! C’est Mick !! »  

-« Ce monstre ? Mick ? »  

De là, Umibozu comprit d’où venait cette étrange impression qu’il éprouvait. Et il devina la suite aisément. La force de Mick semblait s’être démultipliée, son aura éteinte.  

-« Kaibara ! Ce démon ! Il a empoisonné Mick ! Il lui a donné de la poussière d’ange !»  

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