Chapitre 50 :: 50

Publiée: 25-02-05 - Mise à jour: 25-02-05

Commentaires: Bonjour à tou(te)s. :D Désolée pour ce retard, ma semaine s'est trèèèès mal passé (et ouf, c'ets fini apparement :) ) et je n'ai pas eu de temps du tout ! Mais voilà le chapitre 50 et la suite arrive bientôt. ... Merci à vous tous pour vos commentaires qui me font beaucoup beaucoup du plaisir ! Je n'énumererais pas vos noms et je m'en excuses, je ne voudrais pas oublier quelqu'un ;) .... Juste un gros Bisou à ma Rosy, à Sophie, à Kairi et touti quanti ^___^ Et pour répondre à la question de Mica, non je n'y connais strictement rien à tout ce qui se rattache à la marine, j'ai juste potassé ;) lol

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-« Va-t-en Kaori ! »  

Le ton était péremptoire, autoritaire et toute tentative de le contredire était impensable. Kaori le comprit, et malgré sa répugnance à reculer, elle le fit immédiatement.  

Mick… Elle le pensait mourant… Le voyait-elle mort ? Ses yeux… Des yeux vides d’émotion, rien à voir avec l’homme qui l’avait charmée… Le premier homme a lui avoué son amour.  

A cette pensée, son cœur se serra d’émotion. Mick n’avait pas mérité cette fin là…  

Kaori se réfugia contre la porte, les poings serrés, terrifiée par ce combat à mains nues qui s’engageait, où, quelque soit l’issue, le dénouement serait terrible.  

Mick avait dès lors bondit sur Falcon et les deux hommes tombèrent rudement sur le sol. Ils roulèrent à terre, déplaçant dans leurs mouvements des tourbillons de poussière.  

La force herculéenne de l’américain eut raison de la carrure impressionnante d’Umibozu, Mick se retrouva à califourchon sur lui et tenta de l’étrangler avec la chaîne qui pendait à son poignet. Falcon l’attrapa de ses deux mains et se débattit suffisamment pour le basculer sur le côté. Mick s’écrasa contre le pan de mur.  

Falcon se releva et passa vivement sa main sur sa gorge endolorie. Puis, rapidement, il reprit une position défensive.  

Mick se redressait déjà et se précipita sur son adversaire. Falcon l’attrapa par le col de sa chemise, déchirée à plusieurs endroits, manifestation physique que Mick avait du se débattre contre les hommes de Kaibara, et le projeta de toutes ses forces. Il atterrit dans un bruit mat, explosant les tonneaux qui se trouvaient sous lui. Une forte odeur d’alcool se répandit lentement, et une masse de liquide clair s’étala sur le sol.  

Falcon tenta une ultime sommation :  

-« Mick ! Réponds-moi ! »  

Sous les décombres, un murmure lui fit écho. Puis, quelques planches furent repoussées brusquement et d’un coup d’épaule, Mick se dégagea. Posant une main sur le mur, il se releva tant bien que mal.  

Hagard, le regard toujours aussi lointain, il ne prononça que cette litanie si morbide :  

-« Tuez…les…intrus… »  

Il fixa Umibozu de ces yeux vides et se jeta sur lui. Sa rapidité d’exécution trahit celui-ci, qui fut incapable de dévier le coup. Le poteau en bois qu’empoignait Mick, percuta de plein fouet sa mâchoire. Puis, il réitéra son geste, et Falcon tomba sous un deuxième coup dans la poitrine.  

Aculée contre le chambranle de la porte, Kaori retint sa respiration. Que pouvait-elle faire pour leur venir en aide ??  

-« Falcon…Mick !! Je vous en supplie »  

Ses jambes fébriles tremblèrent une fois de trop, et sa silhouette glissa de tout son long. Se retrouvant assise à terre, elle sentit des larmes amères couler le long de son visage.  

-« Mademoiselle Makimura ! Quel plaisir de vous voir à bord de mon humble navire ! »  

Le son de cette voix glaça tout son être. Elle tourna vivement la tête, et attrapa la garde de son coutelas. Mais Kaibara fut prompt à déjouer ses intentions. La lame de son épée déjà à hauteur du visage de la jeune femme, il lui adressa un sourire ambigu.  

-« Mais je serais encore plus honoré si vous assistiez à la scène finale de mon…spectacle. »  

Kaori lâcha son arme et fixa du regard cet homme. Ses yeux semblaient pourtant imprégnés d’une bienveillance sincère. Ryô avait employé le mot « folie ». Elle en avait la preuve.  

Elle sortit de sa torpeur lorsque Kaibara haussa le ton :  

-« Venez avec moi. »  

Puis il agita imperceptiblement son épée et la lame scintilla, incitant Kaori à ne pas tenter l’impensable.  

Au même moment, Mick empoigna Falcon par le col de sa chemise et le plaqua violemment contre le mur. La façade trembla. Le souffle court et la respiration saccadée d’Umibozu soulignaient la fatigue générale de son état.  

Kaori paniqua.  

-« Falcon ! »  

Kaibara agrippa le poignet de la jeune femme et l’incita à le suivre.  

-« Mick ! »  

Lorsque le Commandeur la tira fermement cette fois-ci, elle tendit son autre bras, désespérément.  

-« Ryô !!! »  

***  

Celui-ci marchait d’un pas alerte mais réceptif au moindre son et mouvements du bateau. Il entendit de grands chocs résonner.  

-« Si je ne me dépêche pas, Falcon va encore se vanter d’avoir fait tout le travail ! »  

Un bruit assourdissant lui vrilla les tympans. Un coup de canon. Du bois qui s’effrite.  

-« Et on a de la visite… »  

Son expression se fit plus dure. Il fallait faire vite, très vite maintenant. Et il s’engouffra dans les quartiers du Commandeur.  

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