Chapitre 33 :: 33

Publiée: 31-08-04 - Mise à jour: 31-08-04

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Kaori entra en trombe dans l’auberge au grand soulagement de Miki.  

-« Ah !! Kaori ! Je me suis fait énormément de soucis. Que se passe-t-il ? »  

-« Où est Ryô ? »  

-« Aucune idée. »  

Kaori, découragée, s’installa face à son amie.  

-« Qu’est-ce qu’il se passe Kaori ? »  

-« Ryô ne veut plus de moi. »  

-« Comment ça ? »  

-« Il veut que je parte loin de lui. Que je refasse ma vie dans le monde normal… »  

Mick fut consternée. Le changement qui s’était opéré en Ryô, après sa rencontre avec Kaori, l’avait agréablement surprise. Il n’était plus l’homme de jadis, au regard froid et cruel. Kaori avait réussi l’impensable : lui redonner un souffle d’espoir, et surtout domestiquer ce pirate instable et volage. Une attitude justifiée par sa vie dangereuse où le futur n’a pas sa place mais … Mais Kaori avait changé tout ça.  

-« Allez, viens avec moi Kaori. On va manger un peu et tu m’expliqueras tout ça. »  

-« Mais il faut que je lui parle ! »  

-« Laisse le où il est pour l’instant. Il va revenir. Il l’a dit lui-même, City Hunter, c’est vous deux, non ? » Conclut Miki, choisissant avec justesse les mots exacts pour attendrir Kaori.  

Le clin d’œil et l’insistance de Miki touchèrent celle-ci et elle abdiqua. Après tout, Miki avait raison, elle prendrait patience et ce goujat de Ryô ne perdrait rien pour attendre.  

***  

Quelques heures passèrent. Miki en profita pour fignoler l’apprentissage de Kaori, en lui inculquant quelques bottes intéressantes et quelques notions d’auto-défense. Miki le savait bien, elle-même en avait fait l’expérience : une femme amoureuse peut tenter l’impossible. En Kaori, elle se revoyait lorsqu’elle tentait désespérément de rejoindre son futur époux. Elle comprenait sa douleur et la soutenait dans ses efforts. Kaori était quelqu’un de bien ! Elle méritait d’être heureuse.  

Quand Mick entra et essaya d’étreindre les deux femmes, une masse imposante s’abattit sur son crâne. Miki avoua que tout ce qu’elle pourrait lui apprendre serait inutile si Kaori maniait aussi bien les massues que l’épée ou des poings…  

Mais, malgré tout, Kaori s’inquiétait pour son partenaire. Aussi, même si Miki et Mick essayèrent de la dissuader, elle se mit en tête de le retrouver.  

-« Kaori ! Tu ne peux pas sortir maintenant. La nuit tombe, et ce n’est pas très prudent de sortir. Si en plus Kaibara est dans le coin, il doit sûrement y avoir quelques uns de ses sbires qui se promènent en ville. »  

-« Je dois y aller ! »  

Et la porte se referma.  

Miki se tourna vers son mari.  

-« Falcon… »  

Mais Umibozu avait déjà enlevé son tablier et après un rapide coup d’œil à sa femme, il suivit Kaori.  

-« Pourvu qu’il ne leur arrive rien. » pria Miki.  

-« Aucune inquiétude à avoir, chère Miki, et puis, on est que tous les deux maintenant alors… »  

L’œil torve et la bave aux lèvres, Mick s’approcha dangereusement de la jeune femme, mais loin de se laisser impressionner, elle fit apparaître une gigantesque massue, made in Kaori.  

L’expression de pervers qu’arborait Mick se figea en un rictus familier.  

-« Ahhhh non pas la massue !!! »  

-« Alors, on se tient tranquille ! »  

-« Mais d’où vous sortez ça ? »  

-« C’est Kaori qui me l’a donné tout à l’heure. C’est incroyable comme ça peut être dissuasif… et efficace ! »  

-« Le message est passé, vous pouvez la ranger maintenant. »  

Satisfaite, Miki posa l’objet non loin de là, et entreprit de servir les quelques marins qui commençaient à affluer.  

La nuit tombait et Tortuga prenait un autre visage.  

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