Capitolo 10 :: Retrouvailles

Pubblicato: 02-06-05 - Ultimo aggiornamento: 02-06-05

Commenti: Voilà un nouveau chapitre ! j'espère qu'il vous plaira ! merci pour vos reviews qui me font très plaisirs et j'espère que vous continurez d'en mettre !

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Chapitre 10 : Retrouvailles  

Le trajet du retour se fait dans le silence, la petite fille est lovée contre le nettoyeur et dort sereinement cependant cette dernière tremble un peu. Etant donné qu’elle est peu vêtue, ils devinent l’origine de ce tremblement : elle a froid. A un feu Hideyuki se penche à l’arrière et récupère une couverture. Il la pose sur Kerry mais au contact de la main sur le bras de l’enfant la fait sursauter. Elle ouvre les yeux et tremble de plus belle. Ryo entoure alors l’enfant lui-même dans la couverture et la serre d’avantage contre lui. Peu à peu elle se sent rassurée et se rendort.  

« Même endormie elle sent la présence des gens qui l’entourent ? » se demandent les deux hommes.  

Pendant le reste du trajet Ryo regarde par la fenêtre à la recherche de l’animation à laquelle il est habitué mais ce sont les ténèbres qui l’entourent. Ces noirceurs amplifient l’isolement et même le défilé des lampadaires n’égaient pas cette nuit sans lune.  

Le temps est comme figé à Okinawa rien avoir avec la ville de Tokyo qui quelque soit l’heure fermante de gens et d’activités.  

Très vite, ils s’éloignent de la ville et ils peuvent enfin apercevoir les lumières de l’hôtel qui les abrite pour la nuit.  

« Demain, il faudra aller ailleurs » songe Hideyuki. « Mieux vaut pas traîner dans le coin au cas ou l’orphelinat dépose une plainte pour kidnapping ».  

Discrètement, ils rejoignent leurs chambres. Celle du nettoyeur est composé de deux lits jumeaux. Sur le premier, il dépose la petite fille, puis il prend le sac de voyage et en sort le nounours de la petite qu’il pose à côté d’elle. Il la glisse dans les couvertures délicatement puis s’assoit sur un fauteuil près du lit de l’enfant et la regarde dormir.  

* * * *  

Quelques heures plus tard, le nettoyeur somnole un peu.  

Les mouvements de Kerry dans son lit fait se réveiller le nettoyeur. Elle a un pied en dehors du lit et arbore une position décontractée les bras et jambes écarts.  

« Elle se sent en sécurité, en temps normal elle n’aurait jamais fait çà ».  

Doucement avec un regard étrange, il rabat les couvertures sur sa protégée. Il se lève et se positionne devant la fenêtre et observe le levé du soleil. Machinalement il sort un paquet de cigarette mais au moment de l’allumer, il se ravise. Il soupire mais finit par sourire. Il sort sur le petit balcon et là enfin il peut enfin donner suite à son plaisir destructeur : la cigarette. Malgré le froid omniprésent en ce matin de février.  

Les mille couleurs qui abritent le ciel azur en plein de réveils, est un spectacle fantastique. De l’orange au bleu pâle qui rempli peu à peu le ciel, chassant les dernières obscurité au profit de la lumière. Un sourire se dessine malgré lui sur son visage. La douce chaleur des rayons matinaux viennent caresser son visage. Il est rejoint par son partenaire qui s’accoude à côté de lui. Aucun mot n’est échangé, ce serait bien inutile. Cependant au bout d’une dizaine de minutes, Ryo demande :  

- Tu as le dossier de Kerry à l’orphelinat ?  

- Oui.  

- Je veux le voir.  

- Je ne crois pas que…  

- J’y tiens.  

- Çà ne va pas changer grand chose.  

- Je sais, mais au moins je saurais ce qui leur a permis de la traiter de la sorte.  

Après un petit moment de réflexion :  

- … je vais te le chercher.  

Quelques minutes plus tard, Hideyuki revient avec le dossier.  

Le nettoyeur s’en saisit et un petit coup de tête fait comprendre ses intentions à Hideyuki.  

Avant de rentrer, il jette sa cigarette presque finie par dessus le balcon. Après une remontrance de la part de son partenaire sur la probabilité qu’elle atterrisse sur la tête d’un passant. Il balaie cette possibilité de la main. L’air de dire « c’est peu probable ».  

Une fois à l’intérieur et la porte fenêtre fermée, il s’avance près du lit de Kerry pour réajusté inutilement la couverture sur Kerry puis va s’installer sur le deuxième lit.  

Il commence à lire le dossier, composé de quelques feuillets. Un dossier médical succin, une lettre du psychiatre, et deux feuilles d’observations. La première stipule :  

« « Suite à la découverte des marques sur le poigné droit de l’enfant, il a été décidé par mesure préventive de lui soustraire tout bien dans sa chambre pour éviter toute tentative de suicide(…) Pour éviter qu’elle ne récupère quelques outils, il lui sera également interdit de sortir de sa chambre pendant la nuit » »  

« Bah voyons, et ils lui ont confisqué son nounours pourquoi ? elle allait faire quoi d’un nounours… » pense avec amertume le nettoyeur.  

Plus il avance dans sa lecture plus il s’énerve, contre eux et contre lui-même. Rien que pour ce torchon il serait capable d’aller leur rendre une petite visite à sa façon. Mais il est conscient que pour protéger Kerry et éviter qu’ils mettent la main dessus, il faut qu’il passe outre son envie de meurtre.  

En effet, tout doit rester discret s’il veut garder Kerry auprès de lui. Ni les autorités, ni ses ennemis (surtout eux) ne doivent savoir. Bien sure il sait que cela ne sera pas facile, mais que faire d’autre ? la confier a un autre établissement et risquer qu’un tel comportement se reproduise ? peut-il décemment leur confier une enfant comme Kerry… hypersensible et ne supportant pas la présence de plus de deux personnes dans la même pièce qu’elle ? La phrase de ces foutues observations qui le choque le plus c’est :  

« « Il est apparut, que cette enfant ne supporte pas les contacts avec les autres, hors il est essentiel pour son bon développement qu’elle soit entourée toute la journée des autres enfants pour pouvoir se « socialiser » et s’habituer à la présence des autres. Pour cela je préconise de l’obliger à sortir tous les jours dans la cour, et à long terme la faire dormir dans la même chambre que d’autres enfants(…) Le docteur Akito Tennoh (Psychologue pour enfant)» »  

« Celui-là, cet Akito Tennoh il ferait mieux de changer de métier » pense le nettoyeur. « Je vais peut-être lui rendre une petite visite pour lui passer l’envie de socialiser des enfants qui ne le supportent pas. »  

La colère coule avec force dans les veines du nettoyeur, rien ne semble pouvoir le faire se calmer, il a des envies de meurtres à l’encontre de ses gens.  

* * * *  

Au moment même ou son protecteur lui remet ses couvertures à leur place, elle a sentit une douce chaleur l’imprégner. Non elle n’a pas eu peur, et elle n’a pas sursauter au contact de l’homme qui l’a veillé toute la nuit.  

Quand cette pleine confiance a-t-elle prit forme en son fort intérieur ? elle ne sait pas, pourtant c’est évident, elle lui fait confiance. Elle a confiance en Ryo Saeba.  

Elle ne veut pas bouger, elle est si bien dans ce lit. Même si elle ne reconnaît pas ce lieu, un sentiment de plénitude l’enveloppe.  

Elle a déjà eut l’occasion de rencontrer des gens hommes ou femme, mais la plus part de ceux qui l’entouraient avaient cette aura de morts et de cruauté.  

Elle a reconnu à quelques moments une aura étrange autour de Ryo, mais elle ne sait pas de quoi il retourne. Depuis quelques minutes elle ne se sent plus aussi bien qu’auparavant mais elle devine que c’est dut à la seconde présence juste à côté de son protecteur. Pourtant elle sait qui c’est, elle sait bien qu’il n’est pas méchant et pourtant elle n’y peut rien. Elle ne supporte pas sa présence à proximité ou alors il faut que Ryo soit auprès d’elle.  

Puis elle l’entend entrer en même temps qu’un vent glaciale, elle le devine qui se penche sur elle pour réajuster la couverture.  

Au fil, des minutes elle perçoit la colère qui s’insinue en Ryo, elle est quasi-palpable. Une aura sombre l’entoure, il va se plonger en plein cauchemar. Elle le sent, il faut pas qu’il aille plus loin dans sa colère. Elle veut faire quelque chose ! mais quoi ? que peut faire une enfant face à ce genre de ressentiments ?  

* * * *  

Toujours à ses pensées, Ryo n’a pas senti que Kerry s’approche de lui. Quand elle pose une main sur son bras, ce dernier sursaute à ce simple contact. Son regard plein de colère se pose sur le visage d’enfant à côté de lui.  

Sa colère s’évapore comme neige au soleil, le visage si serein de la petite fille qui lui adresse en plus un sourire timide en guise d’apaisement lui imprègne le cœur d’un sentiment étrange.  

Il faut qu’il lui dise quelques mots, qu’il est désolé, mais aucun mot ne sort de sa bouche.  

« Comment une enfant peut être aussi sereine malgré ce qu’elle a subit » songe le nettoyeur.  

Elle agit en véritable calmant sur lui. Il ne peut que le constater.  

* * * *  

Depuis le balcon, Hideyuki Makimura assiste aux retrouvailles entre le nettoyeur numéro un du Japon et la petite fille aux yeux verts.  

Il a sentit la tension autour du nettoyeur au fur et à mesure qu’il a prit connaissance des documents. Lui aussi a ressentit un profond mépris et d’incompréhension envers ses gens qui se permette de détruire le peu de barrière qu’une enfant comme Kerry, si sensible à ce qui l’entoure a réussi à ériger autour d’elle.  

A ses heures de loisirs, il a fait des recherches sur l’étrange capacité de cette enfant. Un terme est apparut au cours de ses recherches qui pourrait expliquer cette hyper-sensibilité : l’empathie. Il se souvient avoir lu :  

« Faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui et de percevoir ce qu’il ressent »  

Les observant tous les deux à la dérobé, il arbore un sourire satisfait et espère que rien ne les séparera. Ils semblent avoir besoin l’un de l’autre. Kerry de quelqu’un qui la protége et essaie de la réhabilité dans un monde qu’elle fuit. Pour Ryo c’est plus subtile, il a besoin de savoir qu’on a besoin de sa protection, de son soutient. Et qui a plus besoin de lui que cette petite fille détruit par les hommes et psychologiquement instable ?  

Ryo lui a déjà parlé de ses étranges réactions aux antipodes de la logique.  

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