Capitolo 53 :: Prise de tête

Pubblicato: 07-05-06 - Ultimo aggiornamento: 07-05-06

Commenti: Hello tout le monde ! le rythme des parutions augmente ^^ ! désolée mais peut être ressentez-vous que j'ai fini en hors ligne cette fic ? En tout cas merci aux reviewers pour leur commentaires ^^ ! J'espère que cette fic vous plait toujours ! ^^ Un gros bisous à mon Eden qui m'encourage énormément ! Il reste plus que 2 chapitres :) j'espère qu'ils vous plairont. Je vous prépare une surprise pour le commentaire final mais c'est motus et bouche cousue ^^ :) allez gros bisous à bientôt ^_~

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Chapitre 53 – Prise de tête.  

Ryo se tenait à la porte du toit, il voyait nettement sa fille, il l’entendait pleurer. Il espéra qu’il ne l’avait pas blessé. A peine eut-il cette pensée que son ennemi agacé par les pleurnicheries de l’adolescente, la gifla tellement fort qu’elle tomba par terre.  

Le nettoyeur n’attendit pas plus longtemps pour se montrer et pointer son arme sur cet homme qui avait osé lever la main sur sa protégée, sa fille. D’une voix froide comme l’acier, il dit :  

- Laisse là partir.  

- Allons City Hunter ! Qui est cette chialeuse ?  

Cette voix, forte, prétentieuse, agressive lui disait quelque chose… mais la pénombre uniquement illuminée par la lune lui permettait juste de distinguer ses mouvements et son corps.  

- Allons Saeba ! Ne me dis pas que tu ne me remets pas ?  

Kerry pleurnichait plus fort, cela avait toujours été son point faible. C’était plus fort qu’elle, Ley avait beau lui avoir expliqué quand elles étaient petites « là-bas » que pleurer ne ferait qu’augmenter les coups elle ne pouvait rien faire contre…  

Fatigué l’homme lui donna un coup de pied dans le ventre ce qui arracha un cri de surprise et les pleurs redoublèrent. Aussitôt l’individu regretta, c’était encore pire…  

- Tu peux signer ton arrêt de mort ! Ton nom me revient pas comme quoi tu dois pas être grand chose déclara froidement le nettoyeur, de plus tu es lâche, non seulement tu veut m’attaquer quand je suis censé être saoul et en plus tu prendre une gosse en otage ? tu sais ce qui t’attend ?  

- Tu ne feras rien, tu ne voudrais pas qu’elle voit ça ?  

Le nettoyeur eut un sourire énigmatique qui ne plu guère à l’homme qui voulut forcer Kerry à se relever pour lui servir de bouclier au moment ou il voulut saisir son bras, une balle fusa et vint lui transperça la main arrachant un cri de douleur à ce mécréant et un cri de surprise à la jeune fille le gaucher se redressa mais à peine fit-il mine de viser le nettoyeur qu’il se reçut une deuxième balle frôlant sa tempe qui lui fit perdre l’équilibre en arrière, il s’appuya contre la rambarde qui céda sous son poids, il se retrouva gesticulant dans le vide se tenant de sa main valide à la barre de fer.  

City hunter s’approcha, une aura de fureur l’enrobait, c’était le nettoyeur, l’exécuteur qui avait pris le relais.  

- Aide--moi !!!!  

- Tu voulais te servir de ma fille en bouclier, tu crois vraiment que je vais t’aider ?  

- Ta fille ??  

L’homme eut un sourire narquois sur le visage, s’il s’en sortait vivant et comme il y avait les ordures en dessous, il avait une chance de s’en sortir. Mais le nettoyeur avait fait le même cheminement cinq minutes auparavant.  

- Tu crois que tu vas t’en sortir ? lui demanda-t-il froidement.  

Le sang de l’assassin se glaça.  

- Et oui mon cher, je ne vais sûrement pas te laisser vivre puisque tu sais que j’ai une ado chez moi…  

De frayeur l’homme lâcha la rambarde et chuta. Dans sa chute il eut droit à une simple balle entre les deux yeux, il atterrit directement dans le camion des éboueurs qui entendirent vaguement un « pouf » mais ne s’en inquiétèrent pas outre mesure.  

A cet instant précis, Hideyuki avisa la situation et vint voir l’adolescente qui avait crié à chaque coup de feux, elle tremblait de tous ses membres. Ses mains sur ses oreilles, les larmes coulant à flot…  

Le nettoyeur ne voulait pas « tuer » sous les yeux de l’adolescente, mais il s’était dit qu’en le faisant dans la chute c’était mieux. Quand il replaça son arme dans son holster, il eut un goût amer dans la gorge. Il avait trop prévalu de ses capacités à anticiper les événements, ils avaient affaibli leur prudence à cause de la routine.  

Et cela avait faillit coûter très cher à sa protégée, sans un mot, il s’approcha de Kerry et la porta jusqu’à son appartement. Il la posa délicatement sur le canapé et sans un mot, il passa des compresses ou le sang avait giclé, l’adolescente se laissa faire. Elle était encore en état de choc. Bien sûre, elle n’avait pas vu, mais elle avait ressentit la haine de son père pour cet homme.  

Une fois changée et le visage propre, rien ne laissait imaginer ce qui s’était passé, sauf peut-être son teint blafard, ses yeux rouges et les quelques marques.  

Le nettoyeur passa ensuite de la glace là ou les marques étaient apparues, il ne prononça aucun mot, et son meilleur ami se doutait bien du combat intérieur qui se passait en lui.  

Que ferait-il lui-même si un jour un de leurs ennemis s’en prenait à sa sœur chérie ?  

Mais les choses étaient différentes, Ryo avait une réputation déjà costaude, des ennemis de toute part pouvait surgir çà et là, pour le défier de lui reprendre son titre de meilleur.  

Hideyuki savait que son partenaire n’avait jamais voulu ce titre, mais dans ce métier, si l’on survivait avec brio et tuait tant de personnes on devenait d’une certaine manière : célèbre…  

Ryo finit par s’asseoir sur le canapé et spontanément, même si elle craignait un peu sa réaction à cause de l’aura qu’il avait autour de lui, elle vint poser sa tête sur ses genoux. Etonné le nettoyeur la regarda, il finit par prendre la couverture pliée sur le dossier pour la déposer sur sa protégée.  

La voir si confiante, se laisser aller alors que lui avait été plus que distant même s’il avait été prévenant, le chamboulait plus que voulu.  

Une routine, des habitudes, des sentiments s’étaient posés sur sa carapace de fer et l’oxyde de douceur avait émaillé sa coquille, doucement, peu à peu mais sûrement. Il voyait son meilleur ami qui n’avait pas prononcé un mot, il se tenait là, assis sur ce fauteuil. Il était là, c’était le plus important.  

Son regard de marbre se glissa sur le visage à la fois si enfantin et sérieux de sa protégée, elle n’était pas guérie mais les progrès en ces trois ans de cohabitations étaient étonnant.  

Il dit doucement avec une douce ironie :  

- Tu sais pourquoi Mélina voulait enlevé Kerry d’ici ?  

- Pour la protéger ? suggéra son ami.  

- Non, enfin si. Mais elle savait que je ferais tout pour la protéger quoi qu’il arrive. Non je l’ai entendu le soir ou son frère et elle se sont réconciliés. C’était surtout pour pas qu’un jour je culpabilise si je la mettais en danger.  

- Nous savions tous les deux que ce jour pouvait arriver, mais tu as tué ce type personne ne sait qu’elle existe…  

- Oui mais ça se reproduira tôt ou tard, un qui se trompera d’étage quand je protégerais une cliente, un qui voudra me prendre au piège parce que je serais ivre. Je ne suis pas capable de la protéger.  

- Bien sûre que si !  

- Non, la protéger consiste à mes yeux à ne pas la mettre en danger, c’est une gosse maltraitée et je la place en première ligne pour m’atteindre.  

- Un jour, ils pourraient s’en prendre à Kaori, et je ne suis que ton partenaire. Je devrais peut-être l’envoyer à l’étranger moi aussi…  

Ils se défièrent du regard, mais Ryo rencontra les lunettes de son partenaire. Ce dernier voulait le faire réagir, que Kerry serait plus en sécurité avec lui que nul part ailleurs.  

- Mélina a entrouvert une porte, et moi je vais l’ouvrir en grand. Ce n’était pas pour punir Kerry qu’elle avait proposé ça, je l’ai compris après… c’était une ouverture au cas ou. Ma décision est prise.  

- Et Kerry ?  

- Quoi Kerry ?  

- Que fais-tu de ce à quoi elle pense ?  

- Elle sera plus en sécurité là-bas, voilà tout. Loin des hommes comme nous, loin de l’horreur de la rue…  

- Ne soit pas si sûre que tu la protégeras de tout en l’éloignant…  

- Non c’est vrai, mais il lui restera sa sœur. Et puis l’éloigner ne veut pas dire que je coupe totalement le contact.  

Il remit une mèche des cheveux de sa protégée, ils avaient poussé ces derniers mois, l’adolescente avait prit en assurance. La preuve.  

Mais ce soir avait été une catastrophe, un cauchemar éveillé. Trop insouciants qu’ils avaient été, et ils en pâtissaient. Les choix, les décisions, les conséquences étaient là.  

Faisant trop confiance en leur instinct, leur destinée, si destinée, il existait avait prit un autre chemin.  

Leurs destins étaient forcés, car influencé par la force des choses…  

Le nettoyeur se releva et se mit à la fenêtre, insondable. C’était ironique, lui qui vivait au jour le jour, pensait tout de même qu’il n’avait pas le droit au bonheur. Combien de vies avait-il prit ? en guerre ? oui c’était vrai c’était la guerre. A ces yeux cela n’excusait rien, surtout pas sa folie meurtrière, mais c’était la seule chose qu’il savait faire, au début il tuait pour l’argent insensible aux gens, aux proches, aux raisons. Tout ce qui comptait pour lui c’était l’argent pour vivre, enfin pour survivre.  

Puis il avait rencontré des âmes plus douces, qui lui avaient expliqué pourquoi il ne devait pas faire ça, et il avait compris. Si bien compris qu’il s’était sentit encore plus coupable, alors il avait cherché la rédemption dans le nettoyage.  

Plusieurs partenaires, mais le dernier lui avait ouvert une fois de plus les yeux, lui montrant ce qu’était une famille, les responsabilités et la protection de ce à qui on tient.  

Et Kerry ? Qu’était au fond cette personne ? c’était une gosse qu’il avait recueillit, son cœur lui avait parlé même si elle ne disait rien. Sa douleur, il l’avait vu dans ses gestes, dans ses yeux vides de vies. Dans ses marques qui jonchaient son corps. Il l’avait au début prise pour une cliente, une cliente qu’il fallait venger…  

Mais qu’avait-il fait ? Rien. Il ne pouvait pas faire des recherches véritables sans la mettre en danger, et la montrer à la face du monde était la dernière chose à faire.  

Il avait compris quand ils avaient rencontré son frère et sa sœur. Triste ironie que leur vie, ils aurait dut avoir tout pour être heureux, ils avaient l’argent, mais le bonheur leur était passé sous le nez dès leur naissance.  

Pourquoi Kerry avait-elle été enlevée dès la naissance ? Pourquoi n’avoir pas demandé de rançon ? Pourquoi avoir enlevé sa jumelle trois ans plus tard ? Quel était cet événement qui expliquait la fuite de leur famille en France ?  

Gabriel avait l’air de dire que c’était quelque chose d’assez gore, et pourquoi avait-il murmuré le fait que cela avait été le début du cauchemar ? Beaucoup de questions sans réponse, et le nettoyeur détestait ça. Mais la question qui était tombée pendant leur séjour c’était de savoir pourquoi Mélina avait été relâchée alors que sa protégé eavait dut subir encore six autres années en enfer ?  

Inconsciemment au début, il en avait voulu à la sœur de sa protégée de n’avoir pas subit ce que sa sœur avait subit, mais en l’observant et en l’entendant, il avait compris. L’argent ne faisait pas le bonheur, ils le savaient tous, mais il avait pu le voir de ses propres yeux.  

Lequel de ces trois enfants avait le moins souffert ? C’était à se le demander, malgré tout cela devait être Gabriel. Malgré la douleur morale infligée par son père, ça devait être lui. Après c’était encore plus dur à déterminer, sa protégée avait été projetée en enfer pendant 12 ans de sa vie, combien de fois avait-elle dut subir les attitudes libidineuses de son bourreau ? et Mélina ? Gabriel lui avait dit qu’elle n’avait pas été violée, mais il avait suggéré des attouchements, ce qui expliquait son malaise avec la gente masculine sans pour autant être aussi hystérique que sa fille.  

« Sa fille » voilà une pensée qui l’avait surpris à l’époque, mais c’était bien son sentiment, il ne lui avait jamais dit. Il l’avait dit à voix hautes tout à l’heure mais il n’était pas sûre qu’elle ait entendue, elle pleurait et était choquée.  

Cette révélation à voix haute lui avait fait une drôle d’impression, il avait l’impression de la reconnaître officiellement en tant que tel… Malheureusement tout éclatait en morceau.  

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