Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: chibiusa

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 55 capitoli

Pubblicato: 14-03-05

Ultimo aggiornamento: 09-05-06

 

Commenti: 272 reviews

» Scrivere una review

 

GeneralDrame

 

Riassunto: Suite à un coup de massue, l'armoire de la chambre d'ami a volé en éclat. En déblayant Kaori découvre derrière une porte. Ryo lui interdit formélement d'entrer dans la pièce. Pourquoi ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Destins Forcés" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Kerry et Mélina et Aline m'appartiennent ^^'

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated account, but to have access, you have to make another request.

 

 

   Fanfiction :: Destins forcés

 

Capitolo 49 :: Dispute

Pubblicato: 19-04-06 - Ultimo aggiornamento: 19-04-06

Commenti: Bonjour tout le monde ^^ merci à mes revieweuse de choc qui n'oublient pas ma fic malgré le nombre de MAJ journalière sur le site ^^ ! Un gros bisous à ma shan mon eden et ma star pour me suivre dans mes délires. Ce chapitre est assez long j'espère que vous ne vous lasserez pas du nombre de page ^^ ! J'espère que vous serez nombreux à me mettre des reviews :)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55


 

Chapitre 49 - Dispute  

 

L’anniversaire fut un véritable succès, ils n’étaient que quatre et Makimura passa dans la soirée apporter des cadeaux aux trois enfants.  

Le nettoyeur trouvait qu’il se ramollissait et se rabrouait mentalement qu’il était en train de devenir un peu trop « papa poule », la perspective de penser que Kerry était sa fille adoptive était une chose, mais jamais il ne le clamerait. D’ailleurs, même s’il n’avait jamais fait de remarque à la jeune fille, il ne lui disait pas non plus qu’il la considérait en son fort intérieur comme tel.  

Malheureusement ou heureusement pour lui, que ce soit les triplets ou Makimura, ils savaient qu’il n’en était rien. Surtout Kerry.  

Le nettoyeur songea ironiquement à la situation, Mélina et Gabriel étaient considéré comme ayant dix ans, alors que Kerry qui avait aux yeux de tous 14 agissait plus comme une enfant de 10 et inversement.  

Mais il savait que tout comme Mélina savait se laisser aller comme l’autre jour à rire aux éclats, sa fille était extrêmement prudente. Il est vrai qu’elle adorait qu’Hideyuki lui lise des histoires, mais depuis que son frère et sa sœur lui avaient appris le braille. Elle demandait à son père de lui trouver des livres plus « grands ».  

 

A ce moment là, Ryo et Hideyuki comprirent qu’ils l’avaient enclavée eux aussi sans le vouloir dans le rôle d’une enfant et que maintenant cette jeune adolescente allait avoir besoin de s’émanciper un peu. Mais tous étaient conscients que la mettre dans la famille « Kay- Therryana » était de la mettre dans la fosse aux lions.  

Le nettoyeur observait Mélina qui était au téléphone depuis un très long moment, en plus, elle parlait en anglais ce qui signifiait qu’elle téléphonait pas au Japon. Il craignait pour la facture de téléphone, en fait non c’était faux, elle communiquait pas depuis longtemps mais elle faisait plusieurs appels à différents endroits. Finalement, elle obtint ce qu’elle voulait.  

 

Le lendemain une altercation eut lieu, Mélina voulait sortir chercher des viennoiseries. Son frère avait insisté pour venir, elle avait cédé. Elle se doutait qu’il voulait savoir ce qu’elle comptait faire vis à vis de leur sœur. Elle avait soupiré, mais accepté car elle savait que Falcon les suivrait et que même si Mélina avait un moment de détachement comme lors d’une discussion animée il serait là pour les protéger.  

Ils étaient donc sortis tôt et tout de suite elle sentit la présence de Falcon.  

 

Ils avaient fait leurs courses rapidement et étaient allés s’installer sur les balançoires, la tête penchée pour Mélina, elle attendait les questions ou plutôt la question qui allait faire envenimer la situation, elle le savait.  

 

- Alors Ley ?  

 

Elle se mordit la lèvre inférieure elle dit :  

 

- J’ai décidé d’envoyer Kerry dans le centre Mc Arthur à Los Angeles.  

 

Tout en disant ça elle s’était levée, droite comme un I, le regard perdu loin dans le paysage. Elle imaginait bien les enfants se lever pour profiter de la poudre neige qui était tombé sur le sol…  

Gabriel resta un moment silencieux, il s’était dit l’espace d’un instant que c’était la décision de sa sœur et qu’il ne devait pas insister et pourtant. L’adolescent sentait que cette décision aurait des effets dévastateurs sur Kerry. Il lui demanda alors :  

 

- Pourquoi ?  

- Pour la protéger.  

- La protéger de quoi ?  

- Saeba est un nettoyeur, le meilleur du marché. Tu l’ignores sûrement mais dans ce genre de travail, avoir une attache c’est avoir un pied dans la tombe.  

- D’accord, tu veux éloigner Kerry de Ryo parce que c’est dangereux, soit. Maintenant dis-moi pourquoi tu ne veux pas qu’elle vienne avec nous.  

 

Elle se retourna à ce moment là, et lui dit :  

 

- Maman va la détester. Tu penses maman a du mal avec moi alors avec Kerry ? Qui est plus sensible que moi.  

- Elle est tout à fait normal…  

- Je ne dis pas le contraire ! mais rends-toi à l’évidence, elle a peur de tout le monde !  

- Je te l’accorde, mais pourquoi la priver de famille ! pourquoi joues-tu les égoïste ?  

 

Elle lui avait lancé un regard noir, comment pouvait-il dire qu’elle était égoïste ? elle cherchait juste la façon la plus adaptée pour que Kerry devienne plus « normale »…  

 

- Comment peux-tu dire ça ! je ne veux que l’aider !  

- Excuse-moi d’en douter !  

 

Gabriel s’interrompit, il ne voulait pas lui dire ce qu’il pensait, ça allait la blesser, inévitablement. Lui dire ce que lui voyait à travers son comportement, ce que chacun de ses gestes de ses pensées et de ses actions futures avaient comme réelles significations. Significations, dont elle n’avait pas réellement conscience. Peut-être que finalement elle était plus aveugle que Kerry ? Elle ne veut pas voir ce qu’elle fait, et utilise le « pour son bien » à son encontre. Mélina lui dit sèchement :  

 

- Tu as commencé ! Va au bout de tes pensées !  

- …  

- Gabriel !  

- En fait la vérité ! c’est que tu es jalouse !  

- Jalouse ? répéta Mélina dubitative. Et de quoi ?  

- Du fait que Kerry soit bien ici.  

- …  

- Avant que tu te braques, lui dit-il doucement. Tu es jalouse parce que même si tu as été libérée, il y ‘a longtemps. Tu te retrouves dans une cage en or, avec des obligations dont tu n’as rien à faire.  

- Je fais ce que je dois faire répliqua-t-elle sèchement.  

- Je sais, tu fais ce qu’on attend de toi. Et là tu vois, Kerry, ta jumelle qui n’a aucune de ces mêmes obligations, elle est d’une certaine manière plus libre que toi.  

- Dans ce cas là, dis-moi pourquoi je ne décide pas de la prendre avec nous ! répondit-elle acerbe, elle ajouta – Monsieur je sais tout !  

- Parce que malgré tout, tu es très protectrice et tu ne veux pas la faire souffrir, tu sais que ce soit maman, les enlèvements, les responsabilités, les apparitions ne sont pas faites pour elle.  

- …  

- Tu es jalouse parce que Saeba, n’oblige Kerry à strictement rien. En plus, il la protége comme personne, Mère et père en sont eux incapables.  

- Ils ne sont pas nettoyeurs eux.  

- Oui, mais tu reconnaîtras qu’ils ne mettent personne à ta protection.  

- Ou à la tienne. Et Mathias ?  

- C’est le chauffeur ! Qu’est ce qu’il pourrait bien faire.  

- Pff. C’est un ancien agent de déminage…  

 

Son frère se retourna sur elle, il cligna des yeux. Mais il trouva une réponse.  

 

- C’est maître Moore qui l’a engagé. Je comprends mieux pourquoi Moore a insisté pour qu’il nous suive partout.  

 

Une importante tension s’était installé entre eux, mais Gabriel n’en avait pas finit avec sa sœur et lui dit :  

 

- Demande-toi plutôt ce que Kerry veut et ce qui lui ferait plaisir. Est-ce que tu crois que se retrouver loin de la personne qui lui sert de protecteur et de références soit une bonne idée ? même si elle avait plus tard besoin de faire un détour comme ce centre, on est pas pressé…  

 

Un silence s’installa et elle déclara :  

 

- Je ferais ce que je veux Gabriel ! ce que je pense être le mieux…  

- Pour elle ou pour toi !  

 

Elle s’était retournée vers lui, pâle, en colère. Elle préféra partir. Elle avait abandonné son frère au soin de Falcon qu’elle savait dans le coin.  

Falcon n’eut pas le temps de réagir la gosse avait disparut. Mais il sentait aussi qu’elle n’était pas en danger, tout du moins pas autant que ce garçon. Alors il resta là. L’adolescent ramassa les paquets et prit la direction de l’appartement.  

Une fois que le géant fut certain que le garçon ne risquait plus rien, il retourna sur ses pas pour essayer de trouver les traces de la jeune fille. Il retourna donc à la balançoire et réussit à trouver la trace de ces chaussures dans la neige pendant une cinquantaine de mètres mais après plus rien. C’était comme si elle s’était volatilisée. Il eut peur l’espace d’un instant à un enlèvement, mais il n’y avait nulle trace de quoi que ce soit pour aller dans ce sens.  

 

Il tourna un bon moment avant de se rendre à l’évidence que la jeune fille n’était nulle part.  

 

Mélina de son côté avait prit le métro pour pouvoir prendre l’air, dans le wagon des femmes pour être tranquille, elle avant les bras croisés sur la barre en fer et le regard perdu dans le paysage féerique de la ville de Tokyo sous la neige. Et elle la vit, cette tour qu’elle voulait monter malgré son vertige. Imposante et importante aux yeux des habitants de la capitale nipponne. Dressée majestueuse, possédant en son sommet des antennes paraboliques, la tour de Tokyo. Cette tour Eifel japonaise, copie de celle de Paris, légèrement plus petite. Mais si impressionnante et belle.  

L’adolescente comme hypnotisée, sortit du métro et marcha vers son objectif. Elle prit un billet et monta en ascenseur à son sommet. Insensible à la présence des groupes scolaires elle observa le paysage fantasmagorique qui s’offrait à elle, un véritable dédale de rues s’étendait à perte de vue. Elle n’était pas très rassurée malgré sa fascination, son vertige avant tendance à refaire surface à des moments assez étranges. Elle sourit quand elle constata que la neige revenait donnant une impression de conte de fée, un peu comme celui de la reine des neiges. Son regard se perdit au-delà de la ville, dans son passé, dans ses pensées.  

Elle comprenait pourquoi elle pensait avoir été violée, ce n’était pas elle, mais sa sœur.  

Quand elle se rendit compte qu’il commençait par y avoir vraiment beaucoup de monde, elle redescendit par les escaliers, insensible au froid cinglant. Peut-être trouvait-elle en cette souffrance une rédemption ?  

Elle aussi se demandait comment elle avait put être libérée alors que Kerry non ? qu’avait-elle donc de plus que sa jumelle pour avoir eut droit à cette délivrance.  

Sa sœur jumelle, comment leur avait-elle échappé ? et puis elle se souvint des marques sur son poignet, dès que Kerry avait sentit son regard elle avait rabaissé sa manche pour cacher ces marques là. Et elle se rappela ce qu’elle avait dit à au nettoyeur presque malgré elle « une marre de sang »…  

 

- Se libérer par la mort ? murmura Mélina, - la mort est une forme de libération ajouta-t-elle pour elle même.  

 

Mais pour elle ce n’était pas la solution, elle ne voulait pas. Elle avait l’impression de regarder tous les jours le train en se demandant si elle allait le faire…  

Mélina y renonçait pourtant chaque jour, attendant que le jour ou elle pourrait se dire qu’elle n’en a plus envie …  

 

Alors que le vent lui glaçait les oreilles, elle sortit de sa poche intérieure un bonnet et le vissa sur la tête, cachant ses cheveux et ses oreilles le plus dessous. Elle descendit rapidement à l’étage inférieur, bizarrement elle ne voulait pas descendre le reste à pied.  

A moins que ce soit la peur de finir en glaçon ?  

Elle se dépêcha de descendre de la tour et avança dans le froid de la ville, elle trouva un café et y entra.  

Elle demanda un chocolat chaud, elle s’installa prêt du radiateur et but son chocolat en savourant la chaleur qui s’insinuait en elle au fur et à mesure.  

 

Pendant ce temps là, à l’appartement de City Hunter, Ryo impassible fixait l’extérieur. Il attendait. Cela faisait plus d’une heure que Mélina et Gabriel étaient sortis sans lui demandé la permission d’ailleurs.  

 

Hideyuki faisait les cent pas à côté et il lui dit :  

 

- Comment peux-tu rester immobile comme ça ?  

- Mélina est douée, elle ne risque rien.  

- Et son frère ?  

 

Juste à ce moment là, Gabriel entra dans l’appartement. Il ramenait les viennoiseries et ferma la porte derrière lui.  

Le nettoyeur leva un œil interrogateur mais l’adolescent se contenta d’aller jusqu’à la cuisine déposer ses victuailles. Kerry entra dans la cuisine à ce moment là, et Gabriel lui dit :  

 

- Tu veux un chocolat chaud Kerry ?  

 

La jeune fille acquiesça timidement, alors que le rouge apparaissait légèrement sur ses joues. Gabriel sourit un peu amusé. Il s’évertua à préparer le petit déjeuné pour tout le monde. Hideyuki entra et demanda :  

 

- Ou est Mélina ?  

- Aucune idée.  

- Vous n’êtes pas sortis ensemble ?  

- Si. Mais elle est partie faire un tour… Elle ne devrait pas tarder à rentrer.  

- Tu ne t’inquiètes pas pour elle ? demanda Kerry d’une toute petite voix.  

 

Gabriel eut un sourire énigmatique quand il dit :  

 

- Oui et non. Oui parce que c’est ma petite sœur, non parce que c’est Mélina.  

 

Kerry cligna des yeux, elle ne comprenait pas trop ce qu’il voulait dire. Mais Ryo qui était à la porte avait bien comprit.  

 

- Tu sais ou elle est allée ? demanda-t-il tout à coup.  

- Non. Ma sœur est parfois un véritable courant d’air.  

- Falcon a dut la suivre suggéra Hideyuki.  

- J’en doute, intervint Gabriel. Il m’a suivit jusqu’à l’appartement ce qui veut dire qu’il ne pouvait pas suivre Mélina. Mais ne vous inquiétez pas trop. Elle va revenir.  

- Ça lui arrive souvent de faire ça ?  

- Oui et non. A la maison on a tellement peu de liberté qu’il est difficile de faire ce qu’on veut vraiment faire. Par contre si tôt qu’on est en voyage ou qu’on soit, chez son parrain, ou au Japon. Mélina part parfois pendant plusieurs heures, soit pour réfléchir soit pour décompresser.  

- Mangeons, nous aviserons plus tard.  

 

 

Après le petit-déjeuner Mélina n’était encore que très peu calmée, elle aurait eut besoin de beaucoup plus de temps et d’activités physiques pour chasser sa colère contre son frère, et contre elle-même.  

Après la fin de la séance, elle marcha longtemps avant d’arriver au quartier de Shinjuku, elle passa devant le bâtiment de « My City » en face de la gare de Shinjuku.  

Elle décida de flâner quelques instants parmi les livres de la bibliothèque municipale, elle en prit deux et alla s’installer à une table. Elle lu, une fois n’était pas coutume un conte Japonais, celui de la princesse Kaguya…  

 

Elle finit par rentrer en traînant les jambes, elle avait pas envie de rentrer. Mais elle ne voulait pas les inquiéter, si elle rentrait que le lendemain, ils feraient sûrement une tête de trente-six pieds de long alors que là, ils ne s’étaient probablement pas rendu compte de son absence.  

 

Elle gravit les marches une par une, et entra dans l’appartement. Dedans, dès que Kerry la vit elle se dirigea vers elle mais s’arrêta à un mètre d’elle. Mélina n’était pas d’humeur à se faire câliner et l’avait fait comprendre à sa sœur. Elle enleva ses chaussures.  

Hideyuki sortit du salon et la vit, elle montait les marches qui la conduisaient jusqu’à la chambre d’amis.  

Il allait lui dire quelque chose, mais constata que Kerry pleurait.  

 

- Elle t’a fait quelque chose Kerry ?  

 

L’adolescente secoua la tête en signe de négation, mais elle n’en dit pas plus. Ce n’était pas le fait que sa sœur lui ait fait comprendre qu’elle n’avait pas envie d’être prise dans les bras. Non c’était plus profond, elle avait sentit autre chose comme si sa colère bien que pas contre elle, qu’elle en était la cause.  

 

Mélina resta longtemps enfermée dans la chambre, elle négligea de se rendre au repas le soir. Quand Ryo vint la forcer à descendre, il se rendit compte qu’elle s’était endormie, sur le ventre, les bras sous la tête.  

Il prit une couverture et la couvrit avec comme il l’aurait fait avec Kerry.  

 

En bas, le repas se passa dans un silence un peu pesant, Ryo finit par demander à Gabriel ce qu’avait Mélina. Ce dernier dit simplement qu’ils s’étaient disputés. Pour lui la discussion était close, il n’en dirait pas plus. L’attablée devrait s’en contenter…  

Un peu plus tard dans la soirée, Mélina descendit, elle allait mieux, elle était reposée et sa colère s’était amoindrie mais cela laissa la place à un manque, elle avait faim.  

 

Bien sûr elle aurait put se passer de manger, elle en avait toujours gardé l’habitude mais elle en avait marre d’être allongée, elle avait besoin de bouger.  

A peine eut-elle ouvert la porte du réfrigérateur, qu’une ombre entra dans la pièce et lui demanda :  

 

- Tu es sûre que c’est une heure pour manger ?  

- J’ai faim. Je mange, répondit doucement Mélina.  

 

Elle se retourna avec du pain et du fromage. Ryo la regarda étonné. Et lui demanda :  

 

- C’est ça que tu appelles manger ?  

- Oui pourquoi ?  

 

Le nettoyeur soupira et sortit des œufs du frigo en même temps qu’une poêle, et des pommes de terres. Il en lança quatre à Mélina qui le regarda intrigué.  

 

- Tu les épluches s’il te plait ?  

- Ok.  

 

Elle alla chercher dans le tiroir l’économe mais fit un peu la tête à sa vie, elle opta pour un couteau normal. Elle se souviendrait toujours du jour ou elle avait utilisé un économe de ce type (nda : je ne parle pas des couteaux, mais de ceux en forme de « rasoir » à pomme de terre x_x) elle s’était retrouvée avec l’ongle du pouce gauche en moins.  

Elle utilisa donc un couteau à légume et éplucha consciencieusement ses patates. Puis elle les coupa en petits dés. Son travail terminé elle voulut se tourner pour le donner à Ryo, mais elle constata qu’il la regardait avec attention.  

 

- Qu’est ce qu’il y a ? demanda-t-elle.  

- Tu as parlé à voix haute…  

- Pardon ?  

- Oui tu as parlé à voix haute, tu as dis que la dernière fois que tu as utilisé un épluche patate de ce type tu t’étais arraché l’ongle.  

- J’ai pas fait exprès d’en parler.  

- Donc tu as tes souvenirs de là-bas n’est ce pas ?  

- Comment ça ?  

- Kerry dans ses instants ou elle parlait sans trop s’en rendre compte, de manière spontanée, nous avait conté l’histoire des épluches patates de là-bas et comme quoi tu t’étais blessée une fois.  

- Je suis désolée, je me souviens de mettre fait ça. Mais je ne sais pas quand ça a eut lieux.  

 

Il lut dans son regard que c’était la vérité.  

Ryo s’occupa ensuite de faire cuire les pommes de terres qui étaient assez nombreuses, Mélina trouvait que ça faisait beaucoup trop pour elle seule. Il lui demanda de mettre la table pour trois personnes.  

 

- Trois personnes ?  

- Oui, Maki, toi et moi.  

- Je croyais que vous aviez déjà mangé tout à l’heure.  

- Oui mais, tu sais… j’ai toujours faim…  

 

Ce fut le moment que choisit Hideyuki pour pénétrer dans la cuisine. Ce dernier observa Mélina, il remarqua qu’elle ne bronchait pas sur le travail. Il trouva étrange que Ryo qui ne demandait rien à Kerry le demandait à sa sœur.  

 

- Tu veux que je t’aide Mélina ?  

- Non ça va. J’ai l’habitude, ajouta-t-elle en souriant.  

 

Les deux hommes se dévisagèrent, et ne comprenaient pas, Mélina venait visiblement d’un milieu aisé et elle avait l’habitude de ce genre de chose ?  

Bien sûre Ryo avait vu qu’elle était douée avec son couteau, mais il avait songé que ça avait un rapport avec son passé « là-bas » entre autre.  

 

- Comment ça tu as l’habitude ? demanda Ryo. Je croyais que chez vous y’avait des gens pour faire ça.  

 

Mélina haussa les épaules et disant :  

 

- Chez papa, c’est nous qui faisons les tâches ménagères un week-end sur deux. Comment a-t-il dit ? c’est pour nous apprendre à en compter que sur soit. Soit dit en passant dans le genre mal placé, il y tient la meilleure place car en dehors des week-end ou Aurélien et moi y sommes, il y a une sorte de majordome et une femme de ménage qui s’occupent de ça…  

- Je croyais que ton père te surprotégeait, j’aurais pensé…  

- Oui, en fait, il voulait pas que je fasse quoi que ce soit, mais il ordonnait à Aurélien de le faire, alors par respect pour mon frère aîné, je faisais la même chose. Mon père a finit par abandonner et céder à mon « caprice ».  

 

Un silence se matérialisa dans la cuisine, Mélina avait le regard un peu triste à cet instant, elle était perdue dans ses pensées. Lorsque le nettoyeur prit son assiette pour la remplir, la jeune fille réagit enfin, cela devait faire cinq minutes qu’Hideyuki lui posait une question.  

 

- Pardon ?  

- Je te demandais ou tu étais, on s’est inquiété.  

- Je me baladais…  

- Tu sais utiliser un téléphone ?  

- Euh, oui…  

- La prochaine fois prévient.  

- Pour quoi faire ?  

- Pour pas qu’on s’inquiète.  

- Et pourquoi vous vous inquiétez ? demanda-t-elle surprise.  

 

Patiemment bien que surpris, Hideyuki lui dit :’  

 

- Parce que tu es partie ce matin sans prévenir, et que tu es revenue plusieurs plus tard.  

- Et alors ? je sais me débrouiller… je n’ai de compte à rendre à personne, ajouta-t-elle doucement.  

 

Elle défiait Makimura du regard, ce dernier était étonné, pourquoi ne comprenait-elle pas qu’on puisse s’inquiéter pour elle ?  

 

- Et bien, la prochaine fois que l’envie d’une escapade de la sorte te prend, tu demandes, déclara d’une voix neutre le nettoyeur.  

- Pourquoi ?  

- Tu es sous notre responsabilité, tu es une enfant. Tu aurais put te faire enlever…  

- Ça n’est pas le cas alors pourquoi ?  

- Peut-être que chez toi, tu n’as pas de règles, mais ici, si. Ici, compte tenu de qui tu es, et de ce que nous sommes, il y a des règles et je veux que tu les exécutes. A commencer par prévenir quand tu sors et quand tu comptes rentrer.  

- Mais je ne comprends pas pourquoi vous vous inquiétez reprit-elle.  

 

Le nettoyeur soupira, la capacité de compréhension de Mélina dans certains cas le surprenait, mais elle ne savait pas que c’était normal de s’inquiéter quand on tient à une personne.  

 

- Quand Gabriel sort sans te prévenir, surtout ici à Tokyo, tu t’inquiètes ?  

- Oui bien sûr mais c’est parce qu’il est une cible facile fit-elle désappointée.  

- Et bien c’est pareil, pour nous tu es une cible facile.  

- Je sais me défendre ! s’insurgea-t-elle.  

- Maintenant ça suffit Mélina, déclara Ryo sans équivoque. Ici il y a des règles, que tu les comprennes ou pas, tu dois les accepter et les observer. Donc quand tu sors, tu préviens ne serait ce qu’un bout de papier. Et quand tu sais que tu reviens plus tard tu préviens c’est tout qu’on s’inquiète pas. D’accord ?  

 

Mélina le fixa droit dans les yeux, mais au bout de cinq minutes elle haussa les épaules :  

 

- Ok.  

- Alors tu étais ou ? reprit Hideyuki.  

 

Elle soupira et dit :  

 

- Je suis allée à la tour de Tokyo, ensuite j’ai pris mon petit-déjeuner dans un café et ensuite je suis allée au cinéma. Et ensuite je suis allée à la bibliothèque de My City. Contents ?  

- Bah voilà c’était pas dur à dire.  

- J’aime pas rendre des comptes, grogna la jeune fille.  

- Peut-être que tu es libre de faire ce que tu veux chez toi mais….  

- Mais rien du tout, vous croyez que l’on fait ce qu’on veut ? Je n’ai pas le droit de voir des amis en dehors de chez moi - elle ajouta un peu plus doucement – enfin pour ce que j’en ai – avant de continuer – Je n’ai pas le droit d’une manière générale de sortir de la résidence. Si je suis ici, c’est uniquement pour mes yeux sans quoi je n’aurais pas eut l’autorisation de père pour venir au Japon. Ici, je fais « ce que je veux » mais c’est parce que mes parents pensent que je suis chez ma marraine. Cette dernière me sait indépendante et ne m’impose pas de rester avec elle à condition que je sois avec mon frère et que Mathias soit dans les parages. C’est pour ça que j’aime faire ce que je veux quand je suis ici.  

- Tu sais ce qu’on dit : « ta liberté s’arrête là ou commence celle des autres » et bien ici c’est comme ça qu’on agit. Si tu veux pas nous inquiéter tu nous préviens. Au pire, Ryo ou moi, on te suit de loin si tu tiens à ta pleine liberté.  

- Ok ! ok ! je vous préviendrais !  

 

A la fois agacée et soulagée de constater que pour eux elle était un être humain, sa mère avant tendance à la traiter en objet précieux qu’il fallait avoir absolument sous la main pour « l’utiliser »…  

 

Une fois repue, elle alla prendre une douche rapide et monta dormir dans leur chambre. Elle savait qu’il l’attendait éveillé, mais quand il essaya de lui parler. Elle fit semblant de ne pas l’entendre et s’endormit.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de