Capitolo 26 :: Tonton Hideyuki

Pubblicato: 01-12-05 - Ultimo aggiornamento: 01-12-05

Commenti: Hello tout le monde ! Aujourd'hui je vous gâte parce que je vais vous en mettre deux d'un coup ^^ ! Mon désir d'avancer cette fic est trop fort ! j'ai très envie de vous faire entrer dans "mon monde" et ainsi vous présenter deux nouveaux personnages, dont un que Nanou aime tout particulièrement (pas frapper ma star, je sais que tu l'adore MDR). Bon que dire ! ce chapitre montre la fin de l'avant dernière partie après celui là on fera un "bon" de deux ans plus tard :) il reste environ je crois (je n'ai pas encore fini de l'écrire) une dizaine de chapitres. Donc je vous remercie pour vos review et espère que vous allez accrocher à la suite de l'histoire... Sur ce Bonne lecture ^^

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Chapitre 26 : Tonton Hideyuki  

- Tonton Hideyuki a apporté quelque chose qui se mange ! Dit-elle dans un sourire.  

Elle avait prononcé ça d’une voix joyeuse tout en descendant les escaliers prudemment, Ryo qui était allongé sur le canapé, il avait repéré la petite et avait rangé ses magazines en toute hâte. Cela ne faisait pas longtemps qu’il était rentré.Son comparse ayant été blessé, le nettoyeur avait pris comme assistante une gamine qui s’était confié à lui. Elle lui avait parlé de son frère mais il n’avait pas tout compris, elle était en larmes et très confuse lors de ses explications. Pour une raison qui lui échappait, il fit semblant de la prendre pour un garçon.  

Ryo lui était subjugué « Tonton Hideyuki » c’était nouveau ça !  

En à peine dix jours, l’attitude de Kerry et d’Hideyuki ensemble avait changé. Et cela depuis le jour ou son partenaire s’était mis à lui lire des histoires. Elle adorait ça et attendait cet instant avec impatience.  

C’était le 26 mars, Ryo et Kerry s’installèrent à la table du salon. Quand il s’agissait de patisserie, Kerry était la première à les repérer. Cette fois-ci non plus elle les repéra, c’était souvent Hideyuki qui achetait quelque chose.  

- Un pain au chocolat pour la demoiselle.  

- Merci, dit-elle d’une toute petite voix.  

Les deux nettoyeurs étaient ravis, la petite fille commençait à accepter plus facilement les cadeaux sans pour autant avoir peur d’avoir à effectuer quelque chose en contrepartie. Elle leur faisait vraiment confiance. Elle fronça les sourcils et demanda à Hideyuki :  

- Tonton, tu as été blessé ?  

Il la dévisagea étonné qu’elle s’en soit rendu compte. Il avait pourtant tout fait pour dissimuler sa blessure. Quelques heures auparavant, il avait été blessé par une bande de gangster voulant tuer les témoins gênant lors d’une vente d’armes.  

- C’est rien Kerry ne t’inquiète pas.  

- Ta sœur doit être inquiète ? non ?  

Elle avait appris l’existence de cette sœur qui pour elle était un grand point d’interrogation, de même que la notion de frère et sœur. Elle avait décidé de l’appeler « Tonton » au moment ou il lui expliquait les liens qu’il pouvait y avoir entre les individus : mère, père, frère, sœur, oncle, tante, grand-mère, grand-père.  

Cela avait étonné Makimura que la petite fille n’ait aucune idée des liens entre les gens. A travers quelques mots il comprit qu’elle n’avait que la notion de « maître » à « esclave » en utilisant des mots très significatifs. En fait, elle avait appris à obéir aux ordres.  

Après quelques jours de réflexion, elle lui avait demandé du bout des lèvres si elle pouvait l’appeler « tonton ». Bien que surpris, il avait tout de suite accepté. Il s’était demandé si la petite fille allait bientôt donner aussi un titre à Ryo. Il attendait donc la suite des choses avec impatience.  

- Oui, mais je suis content. Elle a accepté le fait que je travaille avec Ryo.  

- Pourquoi elle aimait pas ?  

- Parce que c’est un métier dangereux.  

Kerry mangeait son pain au chocolat, visiblement elle adorait les viennoiseries françaises. Une fois terminé, elle se tritura les doigts elle savait qu’il y en avait encore dans le paquet. Bien qu’elle soit plus à l’aise avec les deux hommes, elle évitait les initiatives quand il s’agissait de son bien-être, de peur de ne pas y avoir le droit.  

- Tu en reveux un, Kerry ? Demanda Ryo qui l’observait avec attention tout en lisant le journal.  

- Je peux ?  

- Oui vas-y sers-toi le rassure Hideyuki.  

Elle saisit sa proie puis insista auprès d’Hideyuki.  

- Mais ta sœur doit s’inquiéter là non ?  

- Pourquoi ?  

- Bah tu as été blessé tu devrais être auprès d’elle.  

- Oui, je ne vais pas tarder à y aller avant je vais te lire l’histoire promise.  

- Nan, dit-elle en se levant et en tirant Hideyuki pour qu’il en fasse de même.  

- Tu veux pas d’histoire ce soir ?  

- C’est pas ça ! tu dois aller vers Kaori-chan !  

« C’est nouveau ça, Kaori-chan » se dit le nettoyeur tout en retournant à sa lecture. Il s’amusait de l’évolution de sa petite protéger. En revanche, il était moins content quand son partenaire lui faisait remarquer que Kerry évoluait plus vite que lui. Ce dernier lui rappelait que les enfants s’adaptaient vite. Mais il ne pouvait s’empêcher de constater qu’effectivement la jeune fille s’était très vite accommodé à leur mode de vie.  

Même la dernière fois ou ils avaient dut demander à leur cliente de venir chez lui pour pouvoir la protéger. Kerry était sagement restée à l’étage comme Ryo lui avait demandé de le faire. Elle n’avait même pas essayé de montrer le bout de son nez.  

Il en avait conclu qu’elle savait qu’elle était plus en sécurité aux deux derniers étages.  

A cause d’un petit retard, la chambre de la demoiselle n’avait été installée que la veille. Mais la petite fille était ravie de cette attention, elle avait une vraie chambre. Elle qui n’avait jamais connu ça enfin pas sans arrières pensés de la part de ce qui lui avaient offert. Alors qu’avant quand elle avait le droit de dormir dans un vrai lit, c’était principalement pour assurer au Maître d’être bien installé quand il la toucherait et lui ferait mal.  

Pourtant la veille, elle n’avait pu s’empêcher de s’inquiéter face à ce cadeau. Sans doute était-ce pour ça, que le nettoyeur l’avait laissée comme à l’accoutumé s’endormir sur le canapé avant de la monter dans la petite chambre. A cet instant là, il avait compris qu’il restait encore beaucoup de travail à faire pour que l’enfant retrouve confiance en les gens. Il voulait qu’elle se sente à l’abri et protégée dans sa chambre comme tout enfant devrait l’être.  

Même si c’était contre son principe, il allait mettre à sa disposition la possibilité de s’enfermer dans sa chambre, le soir. Il avait installé ce système le matin même et devrait voir avec la petite fille pour lui expliquer comment ouvrir et fermer la porte à clé.  

La petite fille dit :  

- Allez au revoir tonton ! On veut pas te revoir avant demain matin !  

- Oui mademoiselle ! Répliqua l’intéressé amusé par l’attitude dictatoriale de l’enfant.  

Il ajouta à l’attention du nettoyeur :  

- Je compte sur toi pour lui lire son histoire, j’ai posé le livre sur la table. Je suis littéralement mis à la porte.  

Ryo les regarda amusé, et fit un geste de la main à son ami. Il posa son regard sur le livre et lit :  

- Alice au pays des merveilles…  

Le nettoyeur avala la salive, la perspective de lire ce truc à sa protégée ne l’enchantait guère, et cette dernière le dévisagea :  

- Je peux m’en passer, le-rassura-t-elle.  

Puis la petite fille quitta la salle, monta chercher des affaires et alla prendre un bain. Ryo lui dit :  

- Attends Kerry. Je crois qu’Hide a amené un truc pour ton bain.  

Elle le regarda mais ne comprit pas.  

- Du bain moussant, un truc de fille ça déclara-t-il en levant les yeux au ciel, mais il ajoute : parfait pour toi !  

Il s’approcha de la baignoire ou l’eau coulait déjà. Kerry attendait à côté. Il lut ce qu’il y avait de marqué :  

- Il suffit d’en mettre un peu dans l’eau et ça mousse.  

Il en mit un peu sur sa main et lui en mit sur le bout du nez, il lui dit :  

- Tu es mignonne comme ça, déclara-t-il taquin.  

Une mini bataille de boule de mousse commença alors, au final la petite fille en avait de partout et le nettoyeur en avait aussi sur lui, les rires cristallins de l’enfant empli la salle de bain. Dans la confusion, Ryo tomba en arrière et se retrouva dans l’eau.  

Kerry cessa net de rire, elle se dit qu’il allait sûrement la gronder mais à son étonnement, il éclata de rire.  

Il avait compris les craintes de l’enfant et décida de jouer encore, heureusement il avait enlevé son holster et son arme dès qu’il était entré dans l’appartement. Les réactions étranges de l’enfant face à son arme l’avaient motivé à de telles règles de conduites.  

Il se sentait un peu démunie sans arme mais, il savait qu’il était capable de faire de n’importe quoi une arme mortelle. Lui et sa protégée, ne risquaient à cet instant rien du tout.  

Il attira la petite fille à lui, en espérant qu’elle prendrait pas ça pour une agression et elle se retrouva habillée dans l’eau. Elle rit de bon cœur.  

Ryo se releva et lui dit :  

- Tu devrais te déshabiller et finir de prendre ton bain.  

Il sortit de l’eau et déposa spontanément un baiser sur son front. Ils se regardèrent tous les deux étonnés par cette proximité. Il se gratta la tête et s’éclipsa.  

Au moment ou le nettoyeur rentrait dans le salon, son partenaire entra dans l’appartement :  

- Ryo ? Mais que t’est-il arrivé ?  

- Hum, bataille de boules de mousse.  

- Ah ! Tu lui en apprends de drôle de chose à cette petite. Ne t’étonne pas si un jour elle t’appelle « papa ».  

- Ça va pas la tête ! Moi j’ai 20 ans ! J’ai pas le temps de jouer les père.  

- C’est pourtant ce que tu fais.  

- Pff. Qu’est ce que tu fais là ?  

- J’ai oublié un truc.  

- Qu’est ce que c’est ?  

- Un livre pour Kaori.  

- Fais voir.  

- Le touche pas tu es trempé.  

- Laisses lire.  

Il fit une grimace et dit :  

- De drôle de goûts.  

- C’est une jeune fille, et une jeune fille lit des livres un peu à l’eau de rose pour rêver.  

- Comme Alice au pays des merveilles !  

- Oh tu sais comme je regrette de ne plus avoir à lire des histoires à ma petite sœur adorée… Enfin je dois me faire une raison c’est une belle jeune fille maintenant.  

- Tu as une photo.  

- Certainement pas ! Elle est plus en sécurité loin de toi. Au fait, le 31 je ne viendrais pas, c’est son anniversaire donc pas de boulot. Elle l’a même marqué sur mon agenda !  

- Elle est prévoyante.  

- Avant que j’oublie, tiens voici pour Kerry.  

- Qu’est ce que c’est ?  

- Une cassette audio avec des comtes pour enfants, j’ai trouvé ça l’autre jour. Je me suis dis que se serait une bonne idée pour elle.  

Après cette petite discussion, Ryo monta se changer avant d’attraper réellement froid. Il monta aussi la cassette audio, dont il lu le titre :  

« Les comtes rouge du chat perché ».  

- Bah ça promet…  

Ryo entra dans la chambre de la petite fille et alla jusqu’à la commode ou était posée une petite chaîne hi-fi, il glissa la cassette dedans et vérifia la porte pour son système de fermeture.  

A peine a-t-il finit, qu’il sent sa protégée près de lui. Il lui explique :  

- Viens là.  

Elle s’approcha de lui, accroupit sur le sol et lui dit :  

- Tu vois en tirant le loquet comme ça, tu t’enfermes dans la chambre et personne ne peut venir t’embêter.  

- …  

- Quand tu n’auras plus peur de moi, tu pourras le laisser ouvert.  

- Pourquoi tu fais ça ?  

- Pour que tu n’aies pas peur de moi, que tu sois sûre que jamais je ne viendrais te faire de mal, que ce soit dans ta chambre ou nulle part ailleurs. Ton corps t’appartient et personne, n’a le droit de te toucher si tu ne le veux pas. Seul ton amoureux dans le futur et avec ton autorisation aura le droit de toucher ton corps.  

Elle lui demanda sceptique :  

- Tu crois que j’aurais un amoureux ?  

- J’en suis certain tu es très jolie, et tu feras sans aucun doute une jeune femme dans quelques années très belle.- Il ajouta pour changer de sujet - Allez mademoiselle, alors tu veux que je te lise Alice au pays des merveilles ? On va dans le salon ?  

- Non, on peut rester ici… dit-elle d’une voix peu assurée.  

Ryo sourit, elle le faisait entrer dans son cercle de confiance même dans ce lieu ou il savait qu’elle ne se sentait pas encore à l’aise. Il s’installa dans un fauteuil et laissa la petite fille se mettre ou elle voulait. Elle choisit de s’installer sur le second fauteuil, elle ramena ses jambes vers elle.  

- Alors commençons.  

Mais après avoir bredouillé trois phrases sans aucun ton et sans aucune attitude comme Hideyuki le faisait, Kerry éclata de rire et grognon son protecteur lui demanda :  

- Qu’est ce qui te prends ?  

- Tu sais pas mettre le ton comme tonton Hideyuki.  

- Au fait, pourquoi as-tu décidé de l’appeler tonton ? lui demanda-t-il pour essayer de faire oublier la critique qu’il avait essuyé alors qu’il faisait des efforts considérables pour lui être agréable.  

Elle se leva et dit :  

- J’ai décidé que je choisirais moi-même ma famille ! Alors toi tu es si j’en crois ce que m’a dit tonton, un peu comme un papa.  

Kerry avait prononcé les derniers mots dans un murmure, elle avait peur de se faire disputer, de plus elle rougissait.  

Ryo la regarda un moment, touché par cette délicate attention bien que surpris. Surpris parce qu’il ne pensait vraiment pas projeter cette image. Aussi déclara-t-il :  

- C’est gentil, mais je crois pas que je mérite ce titre.  

Sa protégée lui répliqua, sans hésitation :  

- Ça c’est moi qui décide.  

Ryo la regarda interdit, il s’étonnait de voir tant d’assurance chez elle. Elle se décontracta un peu et dit :  

- Cette nuit j’ai fait un rêve, je me voyais entouré de gens en train de déclarer que c’est moi qui choisie ma famille. Que pour ne pas être déçu il faut la choisir soi-même ! Ce rêve était étrange, car j’ai eu l’impression que c’était pas moi au milieu de ces gens. C’était comme si c’était une autre personne. Pourtant elle me ressemblait, mais elle était plus forte. Un peu comme toi…  

Elle ajouta gênée :  

- C’est bizarre ce que je raconte !  

Un petit silence s’installa, sentant que sa protégée était mal à l’aise, il décida de lui poser une question.  

- C’est suite à cet étrange rêve que tu as décidé que j’étais suffisamment compétent pour être ton « papa » ?  

- Tu me protéges, tu t’occupes de moi et tu m’acceptes comme je suis. Moi je t’aime beaucoup !  

Encore une fois elle avait les joues roses. Changeant du sujet elle demanda :  

- C’était quoi ton travail d’aujourd’hui ?  

- C’est pas le genre de chose intéressant pour les petites filles.  

- J’ai envie de savoir…  

- Bon alors aujourd’hui j’ai pris comme partenaire comme Hideyuki était blessé, un gamin pour le démantèlement d’un trafic d’armes.  

- Tu les as arrêtés ?  

- Oui. Allez maintenant au dodo, je crois qu’on va attendre qu’Hideyuki puisse te lire des histoires pour Alice parce que moi…  

Il mima une mine catastrophée, sa protégée éclata de rire, puis elle se glissa dans son petit lit. Spontanément, il lui laissa un baiser sur le front.  

- Dis…  

- Oui ?  

- Est-ce que ça te dérange ?  

- Quoi donc ?  

- Si je t’appelle « papa ».  

Il ne pensait pas qu’elle était sérieuse et pourtant, ça avait l’air de l’être.  

- Ça ne me dérange pas du tout Kerry. Bonne nuit.  

Ryo quitta la chambre de l’enfant et ferma la porte mais une petite voix lui demanda de laisser la porte entrouverte.  

Il se dirigea vers sa chambre et s’allongea sur le lit, les mains derrière la nuque. Il fixa le plafond interdit. Il se surpris à sourire face à la perspective de jouer les papa avec cette petite fille. Ryo s’émerveilla parce que c’était la première fois que sa protégée se couchait directement dans son lit sans qu’il faille qu’il attende qu’elle s’endorme sur le canapé.  

Après tout, il en tenait déjà le rôle et ça aurait été se voiler la face que de ne pas se l’avouer.  

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